Je vous ai croisés dans l’autobus au retour. Vous aviez l’air de bonne humeur. C’est Rivers Cuomo et sa bande (Weezer) qui vous ont rendus de même? Y’en avait quelques-uns qui semblaient avoir dansé pas mal. Ça doit être la faute d’A Tribe Called Red. Toi, c’est Emmylou qui te rend aussi souriant?
Moi, je ne me lave plus les mains. Les deux. Katerine m’a fait deux high fives. Un dans chaque main!
Plus sérieusement, c’était encore une folle soirée de festival, hier. C’était beaucoup moins animal que la veille au Parc de la Franco avec Lisa, Adamus et Kouna, mais l’univers dans lequel on entrait était tellement décalé, fallait pas avoir toute sa tête pour y entrer. C’est donc en excellente (et charmante – on parle quand même de la mère de mes rejetons) compagnie que je suis allé dans un Impérial à moitié rempli (de kessé?) voir Katerine, accompagné de Francis et ses peintres, interpréter des chansons tirées du répertoire pop francophone.
D’entrée de jeu, reconnaissons que nous ne reconnaissions pas toutes les chansons, même si les refrains étaient généralement familiers. Ça n’empêchait pas d’apprécier ou, mieux encore, d’embarquer à fond lorsque l’air était connu. Capri, c’est fini? Avec bonheur. Elle est d’ailleurs? Avec force. Sous le vent? Avec ma voix de Garou! J’ai rencontré l’homme de ma vie? Avec les 500 autres festivaliers dans la salle! La boîte de jazz? Avec un saxophone!
J’ai par contre eu un peu plus de mal à expliquer au phénomène ce que voulait dire lift. Faut dire que j’étais un peu joyeux. Ça doit être le muscadet que Katerine a fait importer.
Alors, c’est ça. Katerine a chanté pour nous des tonnes de refrains issus de la pop française, que nous avons avalés avec délice. Lorsqu’est arrivée l’heure du rappel, nous avons regardé nos montres. Quoi? Déjà? Le temps avait filé à la vitesse-lumière sans que nous ne nous en rendions compte. Après diverses autres interprétations, dont une folle Papayou, il était temps de donner au public un petit cadeau : Louxor, j’adore.
J’adore regarder danser les gens. Je trouve ça fascinant. Mais j’adore encore plus danser comme un déchaîné avec un Philippe Katerine en forme à trois pieds de moi!
Des premières parties, j’ai préféré celle des Limoulois de Mauves, qui ont profité de leurs 45 minutes pour en mettre plein les oreilles aux spectateurs présents. Assez pour acheter leur album, en tout cas. Et me faire dire par un de leurs chanteurs que j’étais « crissement dedans ». En effet, les gars, quand c’est bon, je suis « crissement dedans ». Le son était malheureusement ajusté pour le petit groupe tranquille de Katerine, ça a paru dans le mur de son qu’on retrouvait dans l’indie atmosphérique du groupe de Limoilou.
Quant à La Jarry, venu ouvrir le bal, c’est du rock FM en français bien ficelé. Rien de très original, mais si j’étais directeur musical d’une station rock comme Radio X, je tendrais l’oreille. Pas vrai qu’il n’y a pas de bon rock francophone. Il n’y a que des directeurs musicaux avec des oeillères. Non, je ne courrai pas acheter leur disque, mais je les remercie d’avoir partagé leur énergie avec nous.
On se reparle plus tard. En attendant, je sévis également sur Twitter (@ecoutedoncca) et, dans une moindre mesure, sur Facebook (/ecoutedoncca). Venez me dire bonjour! 🙂