Quatre ans après Small Reveal Aidan Knight, sort le 22 janvier 2016 son troisième album Each Other sur Internet et chez vos bons disquaires. Comparativement aux deux albums précédents, celui-ci met de l’avant une évolution dans le son du groupe. Le folk des premiers albums fait place à des synthétiseurs, guitares, basses et plus d’arrangements sonores.
Enregistré en studio à Bath, Ontario, pendant deux semaines, Knight a travaillé avec Marcus Paquin (Stars, The National) pour la réalisation et la production de cet album. On sent l’influence de ce dernier dès la première chanson « Each Other », qui parle de la paternité. Marcus Parisian, qui a travaillé avec Patrick Watson et Karkwa, a fait le mixage de l’album. Le son y est plus texturé, par les arrangements sonores de Paquin et du groupe de Knight. Le single « All Clear » propose quant à lui un univers plus planant, légèrement psychédélique.
Pour « Funeral Singers », c’est la ligne de basse et la batterie qu’on entend en premier. Les deux instruments sont bien présents tout au long de la pièce. On tape du pied. C’est définitivement une de mes préférées dans l’album et une bonne carte de visite pour l’artiste.
L’album se veut aussi comme un journal intime pour Knight. Il tire de l’inspiration de la vie de tous les jours. Par exemple, deux strophes des chansons « Funeral Singers » et de « You Are Not Here » ont été composées à l’urgence de l’hôpital McGill.
Sur « What Light (Never Goes Dim) », Aidan Knight chante « I’m not in love with the sound of my voice », quelque chose que je ne peux pas comprendre. Le piano y est présent et les histoires du chanteur font penser à celles de Damien Jurado. Il s’agit d’une de mes préférées avec « Funeral Singers ».
« The Arp » est le deuxième extrait totalisant presque sept minutes. Il possède davantage d’amplitude qu’All Clear et montre la versatilité de l’artiste. Le registre folk acoustique des derniers albums est abandonné, mais ce changement sonore va bien à Knight et son band.
« St Christina » est la plus courte de l’album. Elle met en valeur les textes de l’auteur-compositeur-interprète avec seulement la guitare et la voix comme accompagnements.
L’univers dénudé de « St Christina » est abandonné pour aller vers « You Are Not Here ». Un rythme plus pesant, sans être désagréable. Puis, vient « Black Dream », le dernier morceau de l’album, avec Knight accompagné d’une guitare et d’un piano. C’est un autre moment fort.
Cet album réchauffe le cœur et l’âme durant l’hiver froid. Aidan Knight recommande d’ailleurs d’écouter l’album avec vos caisses de son ou vos bons écouteurs. En effet, la richesse de l’album en ressortira davantage. Selon moi, le tracking ne s’essouffle pas et il y a beaucoup de moments forts dans cet album. J’en aurais définitivement pris beaucoup plus.
Aidan Knight est selon moi un artiste à suivre en 2016. Qui sait peut-être qu’il s’arrêtera à Québec lors d’une prochaine tournée.
Moments forts : All Clear, Funeral Singers, What Light (Never Goes Dim) et Black Dream. Étiquette : Outside Music (Canada)