Il était attendu le mignon Philémon jeudi dernier au Cercle. C’est dire qu’on n’avais pas vraiment eu de nouvelles depuis son dernier album en septembre dernier (critique EDC).
C’est avec Soleil Blanc que l’artiste démarre son spectacle avec enthousiasme. Les guitares sont plus présentes que la version que l’on connait, on s’amuse avec le groupe.
« C’est toujours un peu stressant de jouer dans sa ville natale (…) en plus ma mère est là » confie Philémon sur scène. En effet, on le sentait un peu fatigué ou stressé au début de spectacle mais il a réussi à se lâcher peu à peu.
Ce qui est frappant chez lui, notamment sur la pièce « Chose étrange » c’est qu’il revit littéralement sa chanson. Son regard est vide, ses paroles s’articulent par son souvenir, ensemble on partage alors nos émotions. On a senti une véritable communion sur « Je veux de la lumière » (qui était légèrement interrompu par les discussions des barmaids (Yo?)).
Au niveau du répertoire, on a eu beaucoup de chansons de son album l’été (le plus connu), mais aussi celles des deux autres albums. Parfois il y avait des titres qui sentaient les Antilles (origine du chanteur né à Cuba), parfois un peu plus jazzy comme sur Vieille blonde.
*** Première partie — Ego Death ***
Seul avec sa guitare acoustique, Joey Proteau est loin du rock de son groupe Modern Primitive. Dans une ambiance intimiste, avec un spot de lumière et un micro (style années 50), il nous livre ses compositions sincères dans la langue de Shakespeare.
Les pièces sont se tiennent musicalement, elles sont aussi sensibles dans leurs douceurs. Cependant elles manquaient peut-être un peu de variété, car le public commençait à décrocher vers la moitié. Un peu plus de confiance en soi pour les prochaines fois serait apprécié, pas besoin de faire le décompte des chansons qu’il reste à jouer.
Ego Death est un artiste à surveiller en cette année 2016. Nos amis de Chyz ont aussi fait une critique de son EP.