Après trois ans de labeur, le trio Give Me Something Beautiful a sorti le 19 janvier dernier Ghost on a Throne, leur premier album. Plusieurs influences éclectiques donnent le son propre du groupe.
Entièrement produit et réalisé par le trio, l’album débute avec « Destroy Me ». La première chose qui frappe, c’est la voix et la guitare de Matthew Hills. Elle fait penser tantôt à Muse, tantôt à Thom York de Radiohead et Half Moon Run. C’est frénétique et planant à la fois.
La pièce « Made of Wires » est un de mes coups de cœur sur l’album. De belles envolées instrumentales et musicales. Le violoncelle de Marianne Bertrand se fond avec la voix de Hills, la batterie de Raphaël Pellerin et la basse d’Étienne Dextraze-Monast. C’est la pièce que je recommande pour entrer dans leur monde.
« Fille » montre une autre facette du groupe : des mélodies plus douces. Cette facette est aussi présente sur « Your Father, The Bombardier ».
Sur «Fear and Gasoline », on retourne à son penchant plus intense et émotif.
La suivante, « Invisible Stars, Invisible Sky », la guitare se veut mélodieuse et fait penser à du folk américain. Il s’agit d’un autre beau moment musical sur cet album.
Une des forces du groupe se trouve dans les paroles, comme on peut le constater sur « Tiger Beetle » et la chanson précédente.
Ghost on a Throne se termine sur « A Decade Wide », un duo avec Lianne Seykora. Les sonorités et la chœur surprennent l’auditeur. Une superbe façon de clore un premier album réussi.
La musique de Give Me Something Beautiful est familière à ceux qui les ont influencés, mais elle sait s’en dissocier et montrer ses propres couleurs. Elle est à la fois intense, expérimentale et douce.
Comme premier album, le groupe délivre la marchandise et laisse présager quelque chose de bien pour le futur. La musique captive et surprend son auditoire. À voir ce que celui-ci leur réservera.
3,5 / 5