Nos amis de chez Lisbon Lux Records entament l’année 2016 avec un EP fort agréable du duo Bronswick. C’est en 2014 que Bertrand Pouyet a rencontré la chanteuse Catherine Coutu. En 2015, leur premier EP Errances fut bien reçu et le duo récidive cette année avec Chassés-Croisés, un mini-album de cinq pièces totalisant près de vingt minutes.
Il est difficile de décrire le style musical de Bronswick, mais dès les premières notes poussées par la chanteuse Catherine Coutu, nous restons accrochés à sa voix si claire et vive. Nous faisant voyager dans différents univers électroniques, grâce aux instruments et au mixage de Bertrand Pouyet, nous désirons en apprendre d’avantage sur le groupe. Sans contredit, les influences des années 80s sont facilement audibles et la comparaison avec Le Couleur, autre groupe de Lisbon Lux Records, est évidente. Est-ce une copie? Certainement pas. Par contre, nous sentons que les deux groupes ont empruntés les mêmes influences de la French Touch.
La première pièce, Comme la Mer, ouvre les portes d’un univers planant très intéressant musicalement. Les textures et les mélodies sont douces et agréables. Nous voyons, dès le départ, que le duo s’éloigne un peu du R&B qui avait teinté leur premier opus. Les rythmes mis en places par le duo prennent une place importante dans tout l’album.
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Sur Un Degré de Séparation, nous entrons dans la thématique du chassés-croissés, de là le titre du mini-album. La voix de Catherine Coutu qui chante le refrain de la pièce est un futur vers d’oreille garanti. La mélodie semble venir chercher ses inspirations d’artistes tels que Jamie XX, ou encore M83. Nous pouvons, d’ailleurs, entendre la contribution du deuxième membre du duo dans les chants de la pièce. Un Degré de Séparation est le premier single du EP. Un clip a d’ailleurs été produit, il est visible ci-bas.
En continuant sur Trouble, les mélodies deviennent de plus en plus sombres, se rapprochant beaucoup plus des origines r&b, voire même hip-hop, du duo. En ouverture, une ambiance obscure s’amorce avec Bertrand au micro. De nombreuses sonorités dignes de pièces hip-hop sont entendues. Le mélange de genre que représente Bronswick est à son apogée sur cette troisième pièce. À la fois sombre et hip-hop lors des allocutions du musicien, nous revenons dans une mélodie plus sobre et pop lors des portions de la chanteuse.
Nous terminons l’écoute avec Tout effacer et Insomnie, deux pièces très agréables musicalement, qui restent dans la même veine que les précédentes. Soulignons toutefois la magnifique contribution vocale de la chanteuse sur Insomnie, dernière chanson du EP. Sa voix est à son meilleure sur cette dernière pièce.
Ce mini-album nous met l’eau à la bouche et nous donne envie d’entendre un al bum complet du duo. On ressent une belle chimie entre les deux membres du duo, ce qui semble prometteur pour les spectacles à venir. Parlant de spectacles, l’album fut lancé la semaine dernière à Montréal du côté du Théâtre Fairmount avec plusieurs artistes de l’étiquette de disque, dont Paupière, Das Mörtal et Le Couleur.
En ce qui concerne Québec, le groupe sera de passage au Pantoum le 18 mars prochain selon leur site web.