Jeudi le 7 avril dernier, sans avertissement, une tornade blues-rock appelée Philip Sayce a secoué le Ti-Petac de Trois-Rivières. Du blues…du gros blues rock, qu’on a reçu en pleine face et qu’on a bu jusqu’à enivrement.
Rares sont les artistes, voire guitaristes, qui parviennent à donner à leur musique une personnalité et un son unique, immédiatement identifiable, qui bouleverse nos sens, qui fait vibrer notre corps et résonne jusqu’au plus profond de nos tripes. Il y a de ces rencontres musicales qui parviennent vraiment à nous impressionner, Philip Sayce est l’une de celles-là. Il nous a littéralement ébahis par son talent et son habileté. La guitare six cordes grinchait, hurlait, crachait et gémissait sous le doigté intense de Sayce. Que ce soit un blues cochon ou un blues à la rythmique bien sentie, il n’y a eu aucun bris d’ambiance. Au début de sa carrière, ce guitariste canadien a collaboré avec entre autres Jeff Healey et Melissa Etheridge. C’est en 2009 qu’il s’affiche solo avec Peace Machine, le premier de trois albums qui lui permettront de se bâtir une solide réputation parmi les meilleurs guitaristes blues-rock de la nouvelle génération.
Philip Sayce était accompagné de Joel Gottschalk à la basse et de Kiel Feher à la batterie. Le trio nous a livré plusieurs pièces du dernier album Influence, qui se veut un hommage à la musique et aux artistes qui l’ont le plus influencé ainsi que des compositions originales. Mes coups de cœur de la soirée vont pour les pièces Out Of My Mind, Fade Into You, Light’Em Up, Green Power et Easy On The Eye.
La première partie du spectacle fut confiée à Kim Greenwood, un excellent guitariste de blues, il était accompagné de Jean-François Forget à la batterie. Une prestation trop courte, mais excellente où Kim nous a joué de ses compositions et quelques covers de grands bluesmen dont Doyle Bramhall II qu’il affectionne tout particulièrement. Une soirée comme ça aura permis de recharger nos batteries blues…jusqu’au prochain spectacle.
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