[NDLR : Toutes les photos sont de Jacques Boivin. Le texte est principalement de Jessica Audet-Delarosbil, sauf les passages en italique, qui sont de Jacques Boivin.]
Le week-end dernier avait lieu la 3e édition du festival La Grosse Lanterne dans la municipalité de Béthanie située dans la région de la Montérégie. Un festival intime en forêt qui fut un succès malgré les intempéries de Dame nature.
Arrivée sur le site vendredi soir, je me dirige vers l’Auberge pour assister à la prestation de Brown. En entrant dans la forêt, j’ai complètement été éblouie par toutes les lumières qui y étaient installées, et que dire des ballons directement dans la rivière ; c’était très féérique. En entrant dans l’Auberge, on peut remarquer une ambiance assez festive. En introduction, Robin Kerr, le père de Snail Kid (Dead Obies) et de Jam (K6A) monte sur scène en chantant Lady. Son style reggae jamaïcain envoute évidemment la foule. Les deux frères arrivent ensuite sur scène. Les interactions de Snail Kid étaient bien exécutées, il fait lever le party. Le groupe a évidemment interprété leur succès Brown baby. Bien que le spectacle me parut de courte durée, le concert fut une réussite.
En fin de soirée, ce sont 3 DJs du collectif Moonshine qui ont pris le contrôle de la forêt (Bonbon Kojak, BootyBakery et FuckyFalz), sur la scène extérieure de l’auberge. Les festivaliers sont prêts à faire la fête et à danser jusqu’aux petites heures du matin.
Samedi matin, 6 h 30 : je suis dans l’autocar en direction de Montréal. Si tout va bien, je serai à Béthanie juste à temps pour les premières notes de Saratoga. À mon arrivée, la pluie s’est déjà invitée à la fête. C’est en glissant sur le derrière à quelques reprises que je rejoins donc l’Auberge et mon couple intimiste préféré, qui ont déjà commencé à charmer la vingtaine de personnes déjà debout. Pendant que Chantal et Gasse chantent leur quotidien, l’auberge se remplit peu à peu de curieux qui profitent de ce moment de douceur pour bien se réveiller. Ils en auront bien besoin, la journée va être longue.
Me réveillant vers midi le samedi, je m’empresse de déjeuner pour aller voir le spectacle des Marinellis qui a lieu encore une fois à l’Auberge. Le groupe montréalais de rock psychédélique en a mis plein la vue. Avec son style et son attitude à la mexicaine, le chanteur a effectué plusieurs prouesses durant le spectacle passant du pied de micro dans l’entre-jambes à ses acrobaties de gymnaste. L’ambiance est assez détendue, la foule se réveille tranquillement, on peut voir quelques festivaliers danser et boire quelques bières. Un gars de La Meute arrive sur place pour faire lever le spectacle. Le groupe invite même les festivaliers à monter sur scène avec eux. On a eu droit à une finale à la rock’n’roll, c’est à ce moment que le chanteur a démontré ses talents de gymnaste en effectuant une chandelle. En tombant par terre, on a pu entendre « J’ai tout donné ! ». Que dire des musiciens ? Ils sont très talentueux. Il s’agissait d’ailleurs le premier spectacle pour un de leur membre. Les Marinellis ont offert une belle prestation de rockeur mexicain !
Je retourne ensuite au Westfalia pour y faire une petite sieste pendant que Jacques continue à prendre des photos pendant I.D.A.L.G., Safia Nolin et Heartstreets.
J’étais allé me promener quand j’ai pensé qu’il faudrait bien que j’aille voir IDALG… je suis arrivé juste à temps pour les deux dernières chansons, le temps de me faire balancer quelques bonnes notes de rock psychédélique dans la face. Oh, l’Auberge ne se vidait pas… on se demande bien pourquoi jusqu’à ce qu’on voie Safia et Joseph monter sur scène. Ah, le pouvoir d’attraction de Safia! Même moi, qui me disais que quatre fois en un mois et demi, c’est plus qu’en masse, je n’ai pas pu résister à l’appel de l’auteure-compositrice-interprète qui nous a donné le magnifique Limoilou il y a un peu moins d’un an! Je me suis donc laissé bercer par les chansons de Safia (et de ses reprises de Rihanna et de Céline, comme elle l’avait fait à Osheaga).
L’Auberge a offert des spectacles intimes dans un lieu reposant qui sert entre autres au jeu de rôle Grandeur Nature (GN). Seul petit point négatif : le son était excessivement fort, on avait de la difficulté à bien entendre les paroles des différents groupes.
Pendant que Jessica dort encore (hé, je suis debout depuis 5 heures du matin pis je pète le feu, moi!), je monte vers la grande scène pour faire ma découverte du festival, le duo Heartstreets. Joli mélange de hip-hop, de R n’ B et d’électro. Dame nature semble avoir apprécié puisqu’elle a arrêté de pleurer. Tant mieux, on a pu danser sans trop se mouiller!
Vers 17:30, c’est pleine d’énergie que je me dirige vers la scène extérieure Québécor, scène principale du festival, pour assister au premier spectacle de la soirée : Chocolat. Quoique le spectacle me semble assez calme et reposant, les instruments s’harmonisent très bien ensemble ; mon ouïe est comblée.
De mon côté, ça hoche joyeusement de la tête. J’étais venu en grande partie pour voir Jimmy Hunt et ses complices et je n’ai pas été déçu. Le genre de prestation où les tonnes de briques en pleine face se succèdent. Calme et reposant? Peut-être pour une amatrice de rock lourd comme Jessica. Moi, je danse ma vie comme s’il n’y avait aucun lendemain. Mon coup de coeur du festival!
C’est avec son air espiègle que Klô Pelgag arrive sur scène avec ses musiciens tous vêtus de costumes de fruits. Orange, melon d’eau, avocat, raisin, banane et pomme grenade sont à l’honneur. Le groupe interprète C’est juste pour rire en introduction. Klô enlève finalement son costume de pomme grenade pour se diriger vers son piano, guirlande de bananes autour du cou. Ses interactions avec la foule sont assez sarcastiques, elle présenta d’ailleurs son groupe comme étant Skrillex! Ses chansons sont de véritables berceuses pour les oreilles. Le style musical me plait particulièrement. Enfin, Klô termine son spectacle en faisant éloge aux fruits. Elle y raconte son histoire de fruits. Les fruits lui auraient en quelque sorte sauvé la vie. En mangeant des fruits, « elle se sent speedée comme sur le Redbull ». Elle a interprété plusieurs chansons de son album en plus de quelques nouveautés. Ce spectacle se retrouve assurément dans mon top 3.
N’ayant pas donné de spectacle depuis un bon moment, le groupe Groenland est très attendu des festivaliers. Le groupe a interprété plusieurs chansons de leur nouvel album A Wider Space, dont la sortie est prévue le 16 septembre prochain. Belle découverte pour ma part. Les festivaliers tripaient tellement sur le spectacle que plusieurs courageux sont restés devant la scène pendant le déluge de pluie.
La tant attendue Lisa Leblanc monte enfin sur scène vers 20h30 sous les forts applaudissements de la foule. Même lorsqu’elle est sur scène, plusieurs festivaliers s’empressent de crier « Lisa, Lisa, Lisa ! ». Elle a interprété plusieurs chansons de son nouvel album en plus de jouer plusieurs de ses succès comme J’pas un cowboy et Kraft diner. Le spectacle a malheureusement été écourté en raison des fortes averses de pluie.
Après le déluge de pluie, les membres de Dead Obies arrivent enfin sur scène. Véritable bête de scène, le groupe a offert une prestation à la hauteur de mes attentes. On a eu droit à plusieurs succès de leur dernier album Gesamtkunstwerk : Waiting, Pour vrai et Wake-up call. Malgré la pluie, les gars ont su faire lever le party. La foule a même participé à une séance de vibration afin d’éloigner la mauvaise température. Excellent choix de tête d’affiche de la part du festival.
Pendant le spectacle, un fan est monté sur scène avec un sac de… saucisses! Yes McCan a distribué les saucisses avec joie… en nous disant qu’on pourra raconter qu’on a vu un show où on a reçu des saucisses! La troupe du $ud $ale semblait galvanisée par le public qui restait là malgré la pluie et a donné, ma foi, une des meilleures prestations que j’ai pu voir du groupe.
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La Grosse Lanterne, ce fut aussi l’occasion de perdre la notion du temps perdu en forêt pour assister à des spectacles intimes. 700 personnes se sont déplacées vers la Béthanie pour le week-end, et 700 de ces personnes étaient sympathiques. Tout était prévu pour affronter la pluie. Une équipe de passionnés qui ont offert tout un festival. En plus, je fais maintenant partie de la meute! * Handshake *
Merci Grosse Lanterne!
En espérant se revoir l’an prochain!