Pardonnez-moi, mes textes seront brefs aujourd’hui : je suis un peu malade et je dois prendre des forces pour ce soir (Louis-Jean avec mes enfants). C’est ce que ça fait, une journée à la pluie.
Dommage, parce que j’aurais aimé m’étendre sur la soirée d’hier. De belles découvertes en après-midi, un de mes artistes québécois préférés en début de soirée et une légende du blues en devenir sous les étoiles (cachées par les nuages, mais bon).
Les 8 Babins – midi, scène Hydro-Québec
Quelle belle bande de joyeux lurons. La musique festive de cette formation de Saint-Jérôme dirigé par les frères Paquette-Ravary (deux belles bêtes viriles et chevelues) a su plaire à la centaine de personnes présentes, malgré la pluie qui en a envoyé quelques-uns dans ce qu’Hugo Paquette-Ravary a appelé avec tendresse la « République du Gazebo ».
Le groupe, qui fait, selon sa propre définition, de la pop pas propre, a livré une généreuse prestation de plus d’une heure où il a mélangé le blues, le rock, le reggae et la pop sur un fond de solides guitares et de cuivres chauds. Gros fun.
The London Souls – 15 h 30, scène Hydro-Québec
Comment dire? La formation newyorkaise aurait mérité une meilleure case horaire que celle de 15 h 30, même si elle a réussi à convaincre de nombreux passants de s’arrêter pour son blues-rock diablement efficace. Le guitariste Tash Neal était en feu, comme ses solos d’ailleurs. Si vous avez aimé leurs albums, sachez qu’ils n’arrivent pas à la cheville de ce que ce groupe peut faire en spectacle.
Une autre prestation généreuse qui m’a rempli les oreilles de bonheur!
Alexandre Désilets – 19 h, scène Loto-Québec
Au départ, j’ai trouvé qu’on avait mis Désilets dans une drôle de case, avec des artistes qui, à première vue, sont dans un registre totalement différent. Puis l’auteur de Fancy Ghetto est arrivé avec sa dégaine de crooner et j’ai tout compris. Oui, les personnes massées à la clôture allaient quitter le parc de la Francophonie tout de suite après la prestation de Désilets, mais ceux qui s’étaient assis sur le gazon et qui attendaient Jean-Marc Couture et Marc Dupré étaient en train de faire toute une découverte et après la combinaison Au diable/Fancy Ghetto, ils étaient séduits et tapaient joyeusement des mains avec les fans d’en avant.
Et moi? Il a fait une version moins planante, mais tellement plus soul d’À moitié fou, une pièce que j’adorais sur son album La garde, et j’ai quand même pu m’envoler (et fausser) sur la magnifique Hymne à la joie et son solo de guitare digne des années 1980!
Le remède à la pop préfabriquée.
Gary Clark Jr. – 21 h 30, scène Hydro-Québec
De retour à la place d’Youville pour une des prestations que j’attendais le plus de cette présentation du Festival d’été. Beaucoup de fans de blues et de Clark étaient déjà présents à 21 heures. Ils allaient être servis : le guitariste, qui fait le pont entre le blues et le rock de belle façon, était particulièrement en forme et a offert une prestation absolument sans faille, qui fait la part belle aux sentiments et aux sensations plutôt qu’à la technique (même si celle-ci est impeccable). Il était aussi en voix (chaleureuse), le bonhomme. On était en voiture pour 90 minutes de blues-rock à tomber sur le derrière.
Maintenant, tout ce qu’on a envie de faire, c’est acheter son excellent Blak and Blu.
Pis si vous voulez en savoir plus, allez lire la critique d’Éric Moreault, du Soleil. Il était sur un nuage et soyons honnêtes, il sait mieux rendre justice à cette prestation que moi.
Malheureusement, j’ai manqué la prestation de No BS! Brass Band. Si je suis assez en forme tout à l’heure, j’irai les voir à place d’Youville (à 18 h). Sinon, allez-y, ça ne peut qu’être bon!
(photos : ecoutedonc.ca)
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