Article en collaboration avec Caroline Filion
C’était un mercredi pluvieux à Québec. Les rues du quartier Saint-Roch étaient désertes. C’est avec étonnement que nous avons constaté la masse de personnes à l’Anti bar pour Foreign Diplomats qui accueillait Zagata en première partie. L’accord des deux groupes était vraiment bien et nous avons senti une belle sensibilité chez Jesse Proteau, auteur-compositeur et interprète du groupe. Il n’y a pas encore beaucoup de matériel disponible sur le bandcamp de Zagata, mais on aime beaucoup leur simple Kill me one more time, qui a maintenant plus de 50 000 écoutes en ligne. Le chanteur nous a touchés en abordant la mort récente de son père, à qui il a dédicacé cette chanson qui aura été la dernière qu’il aura entendue, ainsi que la dernière de leur performance.
Évidemment, la foule était là pour les gars de Foreign Diplomats, originaires des Laurentides. De retour d’une tournée internationale, Élie Raymond, fondateur et chanteur du groupe a été généreux en entrevue où il nous a raconté l’expérience de leur tournée en Europe et au Mexique. Vous pouvez revoir l’entrevue ici.
Comme expliqué en entrevue, les gars intègrent de plus en plus de nouvelles chansons dans leurs spectacles. Ils ont justement osé en commençant avec une nouveauté, ce qui n’a pas gêné le public qui dansait déjà sur les rythmes indie pop. Ils ont poursuivi avec leurs trois chansons les plus connues par les admirateurs, soit Mexico qui paraissait déjà sur leur E.P, ainsi que Comfort Design et Lili nice shoes à qui Élie a dédié la chanson aux souliers d’une admiratrice en première ligne.
En effet, le contenu littéraire des paroles de Foreign Diplomats peut paraître léger avec leur style se rapprochant du pop rock, mais il traduit bien l’état de l’esprit de l’audience. Par exemple, lors de la chanson Mexico, tout le monde chantait et dansait en criant les paroles du refrain Everyone is dancing, et c’est pour une foule comme cela qu’ils performent et écrivent. On peut sentir qu’Élie est le réel leader du groupe avec la place qu’il prend sur scène, mais également en voyant l’emprise qu’il a sur son public lorsqu’il leur laissait chanter le refrain de Comfort Design à sa place. Nous avions l’impression qu’il était en train de séduire chaque personne présente dans l’assistance avec son regard et sa confiance sur scène.
Nous croyons que les gars de Foreign Diplomats sont surpris à chaque fois de la qualité de leur public, qui connait beaucoup leurs chansons, mais qui apprécie autant leur musique, que ce soit pour découvrir de nouvelles pièces ou pour savourer le rythme entraînant de celles plus connues. « Vous êtes fins de venir nous voir, vous êtes beaux Québec. »
Avant Flash Sign For Us, ils nous ont offert une autre nouveauté. Nous avons dénoté un côté plus électro avec la forte présence de Thomas au clavier. C’est celui-là même qui nous lançait des bruits de fond intergalactiques durant Lies of November, ce qui a fait bien rire la salle. Sa présence n’échappe pas à l’œil et son énergie se transmet autant auprès du public qu’auprès des autres musiciens, qu’il entraîne dans ses mouvements lorsqu’il appuie sur les touches de son clavier.
À notre avis, la grande force de se groupe c’est son ambiance générale, sa musique et la diversité des sons que l’on peut découvrir dans chaque chanson. Souvent, de par la grande force musicale, on peut perdre un peu les paroles des chansons, mais on sait apprécier l’ensemble de l’œuvre malgré cela, parce que ce que l’on recherche lorsqu’on écoute Foreign Diplomats, c’est un feeling. C’est de se sentir bien, de bouger sur un rythme entraînant et très solide.
Ils ont terminé la soirée avec leur chanson rassembleuse Beni Oui Oui, et Élie est ensuite réapparu seul à la guitare nous offrant une prestation plus douce et sensible de Color, qui était originairement sur leur album Princesse Flash.
Foreign Diplomats offrira quelques spectacles au Québec en décembre avant de retourner en tournée en Amérique latine.
Comme il n’y avait pas de photographe de disponible à L’Anti bar ce mercredi, voici des photos lors de leur dernier passage à Québec.