La formation montréalaise Bellflower a choisi l’intimité du Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald pour terminer son année 2016 en beauté. Bon, c’est un peu loin de Limoilou, mais on a toujours apprécié la chaleur dégagée par cette salle et la qualité d’écoute des spectateurs. En plus, après avoir vu Em Pompa et sa bande au Festival d’été de Québec (un coup de coeur), on pouvait difficilement résister à l’invitation qui nous a été lancée d’assister au spectacle.
Entre Limoilou et St-Ro, deux questions trottaient dans la tête de votre pas très humble serviteur : est-ce que les curieux allaient répondre à l’appel? Les huit membres du groupe ne se sentiraient-ils pas un peu à l’étroit sur la petite scène du VBDP? On n’a pas tardé à avoir une réponse aux deux questions!
Tout d’abord, la salle était presque pleine pour accueillir le groupe. Du joli quand on sait que ce samedi était particulièrement chargé côté offre de spectacles dans la région! Quant à la deuxième question, les huit membres de la formation semblaient tout à fait heureux, comme cela semble être l’habitude.
Après être montés sur scène avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, les musiciens se sont lancés sans plus attendre sur une A Thousand Miles (qui lance également l’excellent The Season Spell). Oh que le bonheur qu’ils dégageaient tous étaient contagieux! Que ce soit aux voix, aux claviers, à la guitare, à la batterie et aux percussions, ainsi qu’aux instruments à vent, tout le monde prenait son pied, ce qui décuplait le bonheur des gens assis dans la salle qui suivaient le rythme en hochant de la tête et en tapant du pied.
Le mélange de folk, de pop indé, de jazz, de soul, et j’en passe, prend parfaitement et malgré la grande complexité des morceaux et l’immense richesse des arrangements, rien ne semble déplacé, même ces petites clochettes que Pompa et Kathryn Samman font tinter à un certain moment. Malgré la douceur et la mélancolie qui peuvent souvent se dégager des magnifiques pièces, le côté percussif du groupe permet de maintenir le rythme et les vents (flûte, sax, trompette, entre autres) apportent une chaleur qui nous tient bien réveillés.
Même pendant les longs jams, personne ne s’ennuie et c’est avec surprise qu’on se rend compte qu’on est rendu à l’entracte!
Après une pause d’une quinzaine de minutes, nous sommes de retour, le groupe aussi, et on reprend là où nous avions laissé, c’est-à-dire une prestation douce, chaleureuse, entrecoupée de jams et de prouesses de la part des musiciens (dont un Jérôme Beaulieu particulièrement en forme, même s’il était caché derrière son clavier). On a fait connaissance avec quelques chansons du premier album (The Lotus Factor, qui vaut le détour lui itou). On apprend que le batteur, William Côté, est originaire de Lévis. Ah, c’est ça, ils sont un peu « à la maison »! On entre dans le trip du groupe. Je me retourne, même les têtes les plus grisonnantes hochent de la tête au rythme de la musique!
Après un rappel sur Preaching Demons, on se dit qu’on aurait pu prendre quelques autres chansons. On regarde l’heure, et on se rend compte que le temps a juste passé mauditement vite.
Bellflower repart en tournée en 2017. Avec un peu de chance, on aura peut-être la chance de revoir le groupe à Québec… on l’espère!
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