C’est vendredi. Vous avez une date et vous aimeriez ben gros que ça marche entre vous deux. Vous l’invitez chez vous, lui préparez un souper exquis, avez acheté un bon petit rouge sans prétention (en espérant que votre partenaire aime le rouge), les lumières sont tamisées, ne manque qu’une chose : la musique!
Eh ben depuis ce matin, votre problème est réglé, et c’est un groupe de Québec qui vient à votre rescousse! Avec Endless Nights and Dreamlike Mornings, Abrdeen vous propose cinq chansons tout simplement aphrodisiaques, aussi sensuelles que punchées.
Abrdeen, c’est le projet de Meggie Lennon (guitare et voix), accompagnée de Maxime Goudreau (batterie), David Saint-Germain et Pierre Désaulniers (guitares) et Laurence Gauthier-Brown (basse). Nul besoin de vous dire qu’on surveille ce projet depuis les tout débuts, et pour cause : il y a dans les chansons envoûtantes de Lennon un petit je-ne-sais-quoi qui vient nous chercher.
Si on avait déjà entendu Secret Handshake (et vu le clip qui donne envie de ne plus retenir ses mains), on s’est régalé avec les autres pièces : une pièce rythmée comme Can’t Stop Us nous donne une envie irrésistible de danser collé pendant que Long Time, gros plain cochon (comme on disait dans mon temps), est le prétexte parfait pour les baisers langoureux (et plus, si affinités). La voix éthérée et sensuelle de Lennon, un brin désinvolte, retient notre attention qui a facilement été captivée par les mélodies accrocheuses.
Il y a une petite touche fin-de-millénaire sur Endless Nights and Dreamlike Mornings, un petit air de « la fin du monde s’en vient, on s’en fout, partons en galère », et on le ressent plus que jamais sur King of the Night, qui aurait pu aisément se retrouver sur la trame sonore d’un film de David Lynch. Sur Star, Abrdeen garroche la totale : un brin lo-fi, une mélodie très sixties, des riffs accrocheurs, une attitude de rock star, tout y est. Finale parfaite.
En cinq petites chansonnettes, Abrdeen réussit à nous faire faire un tour du jardin assez complet. Le genre de tour qui donne irrésistiblement le goût de frencher. Si on pouvait faire un seul reproche à Endless Nights…, c’est sa durée : 16 minutes, c’est à peine le temps de quelques doux baisers!
On est capable d’en prendre bien plus!
Abrdeen lance officiellement son EP le 13 avril prochain au Cercle. On va y être. Ça devrait être un moment juste assez décadent!
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