Vendredi soir, Klô Pelgag était de passage à Québec pour un spectacle à guichets fermés au Théâtre Petit-Champlain. Tous les billets étaient déjà vendus depuis quelques semaines et nous avions plus qu’hâte de la revoir après son passage au Festival d’été de Québec en juillet dernier (que nous avions adoré).
Faut dire que cette jeune artiste sait en mettre plein la vue (et les oreilles). Notamment par l’entrée fracassante de son groupe (déguisés en sportifs de toutes sortes – skieurs, hockeyeurs, y compris un excellent gardien de but, et nageurs en speedo… de fille) et sa propre entrée désopilante, vêtue de son nouveau pyjama Beethoven-Jordan, de lunettes et de skis de fond!
En musique, on a évidemment surtout entendu les magnifiques chansons de L’alchimie des monstres, interprétées sans faille aucune par un band rodé au quart de tour et qui semble prendre autant son pied qu’au tout premier spectacle. Dès les premières envolées instrumentales de Le corbeau, on peut sentir cette chimie qui unit Klô Pelgag et ses musiciens. On se regarde, on se sourit, le plaisir est palpable.
Klô Pelgag est toujours animée de cette belle folie dans ses interactions tâtillonnes, mais désopilantes. Quand elle nous invite à chanter, c’est dans une version accélérée de Rayons X (déjà difficile à chanter tellement les paroles défilent vite). Et quand elle vient s’asseoir à 3 pouces de votre visage et qu’elle vous fixe droit dans les yeux, vous vous retenez de ne pas rire (d’ailleurs, je suis persuadé qu’elle veut jouer à je te tiens par la barbichette…). On a aussi eu droit au traditionnel tour de magie du contrebassiste Philippe Leduc, qui nous une fois de plus confondus!
Lorsqu’elle reprend Pégase, de Thomas Fersen, on a l’impression que la chanson a été écrite pour elle, voire par elle-même. Il faut dire que les deux auteurs-composteurs-interprètes ont des univers plutôt colorés – et compatibles…
Nous avons dû quitter au début du rappel, mais nous n’avons pas manqué cette autre reprise, désopilante cette fois. Violett Pi s’est dirigé à la batterie et Charles Duquette (le batteur en speedo) s’est dirigé à l’avant pour entonner Les yeux du coeur, d’un certain Gerry Boulet, au bonheur total des spectateurs. Cheesy à souhait. (On me dit que Les yeux du coeur étaient suivis de Tremblements.)
En première partie, le public a pu faire connaissance avec Stéphane Robitaille, un auteur-compositeur-interprète de Québec qui nous a fait bien rire avec ses chansons pleines d’esprit (que vous trouverez sur son excellent album Fuck you mon amour). Accompagné de Claudia Gagné (L’Octopus) à la contrebasse, l’homme qui prétend écrire des chansons pour se calmer les nerfs (paraît que ça marche parfois) s’est fait une tonne de nouveaux fans. J’ai même entendu des comparaisons avec Brassens!
Avant de passer aux photos, soulignons que Klô Pelgag sera de retour à Québec le 10 décembre prochain à la salle Octave-Crémazie du Grand théâtre de Québec. Les billets sont déjà en vente et ils s’envolent très vite! Voilà votre chance de la voir ou de la revoir!
(Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin)