[ENTREVUE] La performance du lancement du OFF: « Une expérience de vie »

Capture écran de la video de répétition – Crédit – courtoisie Le Pantoum

Une heure de musique classique contemporaine pour lancer le Festival OFF de 2015, c’est le projet audacieux des programmateurs et de la collaboration des trois formations suivantes: EP4 (percussionnistes de Québec), l’ensemble Lunatik (musique contemporaine inspirée de musique du XXe siècle) et le Pantoum, à la salle Multi du Méduse, à 20 h ce soir.

« C’est une expérience de vie (…) faut arriver au show avec la conviction qu’on va vivre quelque chose de spécial» assure Patrick Giguère, directeur artistique de l’ensemble Lunatik ; c’est organique, intense et accessible, résumerons-nous face à l’enthousiasme de la description des musiciens.

C’est lors d’une collaboration hommage pour l’anniversaire des 40 ans de l’œuvre In C de Terry Riley (œuvre pionnière de la musique minimaliste) que les trois formations ont vraiment créé des liens. La collaboration était un projet latent, le festival OFF savait qu’ils voulaient le faire et leur ont proposé de le réaliser pour l’ouverture, avec un grand enthousiasme vu l’originalité du projet, racontent les fondateurs du Pantoum Jean-Michel Letendre-Veilleux et Jean-Étienne Colin Marcoux.

Les compositeurs, Terry Riley et Steeve Reich (compositeur américain et l’un des nombreux amis de Philip Glass), appartiennent au courant musical du « downtown new-yorkais », précise Patrick. C’est une musique intellectuelle englobant le conceptualisme, le minimalisme, l’improvisation, l’art rock, etc., des années 70. Elle était davantage jouée dans les bars ou petites salles de spectacle contrairement à l’Uptown Newyorkais, plus élitiste.

La pièce Music for 18 musicians, c’est un set d’une heure de musique classique contemporaine. Elle est composée de quatorze parties : deux mouvements pulsatifs (au début et à la fin) et douze sections. Une section, c’est comme un couplet ou un refrain: elles sont bien identifiables, car elles développent chacune un accord, expliquent les musiciens. Ce qui en fait une œuvre très répétitive inspirée de l’improvisation, mais aussi bien structurée. D’où l’intérêt d’avoir de bons percussionnistes, comme EP4, car cela « nécessite un jeu d’ensemble très bien exécuté », explique Jean-Étienne. L’une des membres de la formation, Maxine Maillet, fait d’ailleurs partie du groupe BEAT SEXÜ du Pantoum.

Par blocs de trois heures, les vingt musiciens (le nombre n’est pas fixe d’après la volonté du compositeur Steeve Reich) ont pu répéter gratuitement dans des locaux de l’Université Laval pour mener ce projet à bien.

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Glenda Gould

21 h – salle studio d’essai

C’est un projet qui s’inspire également de pièces de musique classique, d’un registre plus traditionnel, en les interprétant avec des synthétiseurs. Le nom Matthieu Pelgag vous dit certainement quelque chose puisque c’est le frère de la chanteuse Klô Pelgag, qui le présentera avec Sylvain Deschamps (VioleTT Pi).

http://glendagould.com/enregistrements-sonores/

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Sarahjane Johnston

17h30 Sacrilège

Soundcloud

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Blue Light Burlesque

23h Salle Multi

youtube

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