Après un énorme succès au sous-sol du Cercle à Québec (voir l’article et les photos ICI), c’est le 19 novembre que Les hôtesses d’Hilaire sont venus « faire leur show » comme de bons néo-brunswickois au Nord-Ouest Café de Trois-Rivières.
Une robe léopard transparente et des habits blancs, c’est ce que ça prend pour déstabiliser les spectateurs. D’une folie fascinante, les musiciens et le chanteur, Serge Brideau, nous ont captivés jusqu’à la fin, surtout le moment où le chanteur a utilisé son porte-voix ou lorsqu’il il se pognait la bedaine et qu’on la voyait grouiller au travers de ce qui avait l’air d’un déshabillé sexy. De toute beauté !
Des gars qui n’ont pas peur du ridicule, c’est beau à voir. Ils sont touchants, talentueux, chaleureux, différents et.. ON AIME ÇA !
Pour la liste des évènements au Nord-Ouest Café, c’est ICI
La soirée du vendredi 13 novembre a commencée au Zénob avec Projet RL, groupe provenant du pays des bleuets, et Charrue, nouveau groupe trifluvien.
Le chanteur de Projet RL nous pousse quelques mots entre les pièces rock au son lourd, ce qui semble ravir le public. Leur quelque 25 minutes de prestation laissent place au groupe Charrue, qui a lancé son album à l’été 2015 dans ce même bar dans le cadre du Festivoix de Trois-Rivières.
Un trio surprenant et un décor de petites plantes vertes (qui ont d’ailleurs été données à des spectateurs à la fin), c’est ça, Charrue.
Jean-Luc, le chanteur, qu’on connait surtout pour ses talents derrière la caméra avec La Fabrique culturelle, a une voix d’un ton insoupçonné. En ce vendredi d’une journée bien triste, le groupe nous fait une pièce appropriée, qui scande Moi, tout ce qu’il me reste c’est de l’espoir. N’est-ce pas poétique ?
Du bon rock rythmé avec, non seulement d’excellents musiciens, mais aussi un style qui passe du lourd au semi-humoristique avec brio. La pièce Josh Holmes en est le parfait exemple.
Ce qui m’est resté en tête¸à la sortie de la salle en me dirigeant vers le spectacle de Les Hay Babies (pour voir l’article, c’est ICI), c’est la voix du chanteur, fragile et solide à la fois, qui oscille parfois vers des sons doux et aigus dans le style de Tire le coyote et parfois dans un style plus criard ou lourd.
Cette soirée a été une expérience surprenante et très agréable moi !
Ariane Moffatt était en spectacle le 14 novembre dernier au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières, avec la jeune autodidacte Rosie Valland. Un spectacle qui a été fort en émotions puisque c’était le lendemain des attentats à Paris et qu’elle en a fait quelques références tout au long de la soirée.
En arrivant dans la salle, je constate que le public d’Ariane Moffatt a bien changé depuis quelque temps, surtout depuis l’ère de La Voix. Bien qu’il y avait quelques jeunes de mon âge, je doutais que le « party » allait lever, mais j’ai laissé une chance aux coureurs, parce qu’Ariane a cette capacité de nous prendre par la main chaleureusement pour nous amener dans son univers. C’est ce dont je me suis rendu compte assez vite après quelques minutes de spectacle seulement.
D’abord, elle a débuté la soirée avec la pièce titre de son album, 22h22, en version plus lente en s’accompagnant au piano à queue. C’était pur et magnifique ! Avec son chemisier noir aux manches brillantes, la magie a opéré rapidement et le public semblait complètement ravi.
C’est lorsqu’elle a interprété sa chanson Tireurs fous que tout a pris son sens et que les poils se sont levés sur nos bras. Toutes ces émotions ont même été amplifiées lorsqu’elle s’est assise au piano pour chanter et jouer la pièce Imagine de John Lennon en soutien à ce qui s’est passé à Paris, elle qui a joué au Bataclan en 2009. Après quelques larmes sur scène et dans le public (je l’avoue, j’ai pleuré), Ariane est allée chercher sa coupe de vin rouge et s’est installé à la batterie pour jouer le mythique solo de la célèbre pièce de Phil Collins, In the Air Tonight. À ce moment-là, je me suis demandé : quel talent musical elle n’a pas, cette Ariane? Réponse : aucun, elle est parfaite! On a fini la soirée en sifflant et en dansant. Quel beau moment privilégié le public et moi avons vécu ce soir-là avec Ariane Moffatt.
La dernière fois qu’Eman & Vlooper sont venu à Trois-Rivières, c’était pendant le Dôme CFOU, pour la soirée hip-hop avec Alaclair ensemble et Loud Lary Ajust. En fait, Vlooper était absent, mais Eman a complètement assuré la première partie de cette soirée mémorable.
C’est donc vendredi le 6 novembre dernier que le bar L’embuscade a misé juste en faisant venir Eman & Vlooper, avec Yerly en première partie.
C’est certain qu’avec un spectacle qui commence à minuit, il faut s’attendre à ce que les gens soient déjà pas mal saouls. C’est aussi le genre de soirée où tu retrouves les artistes sur la terrasse en train de parler et boire avec tout le monde. Ce genre d’ambiance, même avant que le spectacle ne soit commencé, on ne voit pas ça partout et ça a donné le ton à la prestation d’Eman & Vlooper, amicale, énergique, respectueuse et éclatée à la fois.
On a eu droit aux chansons de l’album XXL, lancé il y a déjà plus d’un an, ainsi qu’à une nouvelle pièce, qui paraitra sur un futur album. Sur scène, les gars sont d’une humilité charmante et ont un plaisir fou à nous divertir et à s’amuser avec nous, autant Eman, qui chante et rap, que Vlooper, qui fait jouer ses beats. La place était remplie et je pense que les gens ont compris que nous sommes chanceux de les avoir avec nous parce que les gars sont sur une lancée incroyable dans le milieu du hip-hop québécois. D’ailleurs, ils viennent tout juste de remporter le Félix pour l’Album hip-hop de l’année et leur talent et leur professionnalisme les mènera certainement encore plus loin.
La soirée s’est terminée avec Eman qui est descendu de la scène pour chanter Back to me avec les gens dans la foule. Comme vous pouvez tenter de le voir sur cet vidéo maison, un peu sombre je m’en excuse, le public a été plus que ravi de cet initiative d’Eman.
Le 3 novembre dernier, Izabelle Dallaire, photographe, a eu le bonheur d’assister au spectacle de l’artiste Ian Kelly au Gambrinus de Trois-Rivières. Une belle découverte et une grande chance de l’avoir avec nous le temps d’une soirée.
Noé Talbot a un passé punk rock avec ses autres projets comme Fortune Cookie Club, entre autres, mais l’album qu’il nous a offert le 16 octobre dernier est moins dans ce sens et laisse place à une dimension sentimentale, tout en restant dans le rock acoustique. Nul besoin d’avoir une voix incroyable quand tu as les textes et la sincérité de Noé Talbot, Benjamin Piette de son vrai nom. Là est sa grande force et il nous le prouve avec cet album. J’aime quand je n’ai pas envie de passer une chanson sur l’album et c’est le cas ici avec Déballer le présent. On passe par plusieurs émotions, plusieurs styles et c’est ce qui fait qu’on ne se tanne pas de l’écouter.
Les mélodies des pièces Les miracles, Le feu et Tant promis, sont plutôt marquantes et quelques autres pièces se démarquent davantage par leurs propos.
L’album commence fort avec la pièce titre, Déballer le présent, qui propose des harmonies vocales dès la 2ème minute sur les paroles « si certains naissent pour être grands, personne ne nait pour être petit ». Cette phrase m’est restée dans la tête longtemps après ma première écoute en raison de sa mélodie accrocheuse, mais aussi pour la réflexion que cette phrase propose.
«Tu cherches des mots, alors que je cherche des rimes (…) il y a une question de perspectives qui m’échappe». Cette phrase, qui se retrouve sur la pièce Burrico, semble tout simplement être issue d’une histoire dont les personnes impliquées n’ont pas la même vision des choses. Vers la fin, la mélodie change et devient une période de questionnement et de réflexion face aux relations humaines. Fait intéressant, Burrico est le mot portugais pour définir un petit âne.
Ma pièce préférée est, sans aucun doute, Insoumis puisque ça rejoint mon côté nostalgique et rêveuse.
Déballer le présent promet un beau futur pour Noé Talbot. C’est un album qui marque l’esprit avec l’ambiance imposée par les mélodies et par le côté sans prétention des textes.
Avec son côté rock mélodique acoustique et des textes qui parlent de la vie, des choix, de l’amour, des promesses, des regrets et de la reconnaissance, l’album Déballer le présent est mature, propose une écoute facile et honnête et a un petit goût de « revenez-y ».
Le 16 octobre dernier, le groupe rock progressif montréalais Lakes of Canada, composé de Jake Smith, Sarah Morasse, Conor O’Neil, Tim Dobby et Greg Halpin, sortait l’album Transgressions. Un album qui, à la première écoute, me semblait tout droit sorti d’une comédie musicale sombre, avec un style rock des années 80, mis à jour avec les styles et technologies d’aujourd’hui.
Je dois vous dire qu’à la sortie d’un album, j’aime toujours y aller au « feeling » et ne pas me renseigner sur ce que je m’apprête à écouter. Dans ce cas-ci, j’ai eu une belle surprise en creusant dans les informations sur l’album après quelques écoutes. Tout un concept est rattaché à la démarche artistique de cet album. En effet, ce deuxième opus, écrit par Jake Smith, est inspiré du roman The Handmaid’s Tale que Jake a trouvé dans les choses de sa mère suite à son assassinat en 2010. Vous comprendrez donc que c’est sombre et théâtrale avec des thèmes comme la mort, la disparition et l’égalité.
C’est un album de 12 pièces pour les curieux mélomanes et pour les créatifs qui veulent se laisser emporter dans un monde quasi fictif et sombre.
*Ils seront en spectacle à La Shop du Trou du diable le 14 novembre prochain
Le 29 octobre dernier, le Café Frida faisait son premier spectacle dans son magnifique local au bout de la rue des Forges, au centre-ville de Trois-Rivières. Pour l’occasion, la formation Big Brave est venue offrir une prestation à couper le souffle. Le succès de cette première soirée de spectacle risque d’être garant des autres spectacles prévus dans les prochains mois (programmation dévoilée un mois à l’avance environ sur la page Facebook du Café Frida).
C’est avec une excitation immense que je m’apprêtais à voir pour la 3e fois l’un de mes groupes montréalais favoris dans une nouvelle place qui a ouvert ses portes l’été dernier. Tous les astres étaient alignés et je n’étais pas la seule à être aussi enthousiaste. La place s’est remplie assez rapidement et vers 22h la prestation a débuté.
Sous une ambiance de lumières rouge et bleu et avec des concepts d’éclairages faits à la main, en temps réel, les membres du groupe se sont donnés plus que jamais pour offrir l’expérience ultime au public, qui était bien entassé dans la place.
Fidèles à eux-mêmes, ils ne se sont pas contentés de jouer de leur instrument; ils les ont incarnés avec passion et plaisir et ils ont transpiré leurs émotions à travers les notes de guitare, les cris ou les coups sur la batterie. Un court spectacle, qui me vide de toute mon énergie négative et qui me fait vivre autant d’émotions, j’en prendrais tous les jours.
Un spectacle de Big Brave c’est une thérapie en soi et je n’ai pas pu m’empêcher d’acheter le vinyle pour faire durer le plaisir.
Navet confit a beaucoup joué dans mon Iphone avec son avant-dernier album, dont le nom est trop long pour l’écrire ici. J’étais donc très heureuse de le voir sur la programmation du Café-bar Zénob de Trois-Rivières et c’est avec plaisir et excitation que je suis allée voir le spectacle du 16 octobre dernier. Bien que je pensais « connaître le moineau », comme on dit en bon québécois, rien ne pouvait me prédire la soirée que j’ai vécue avec Philippe Fréchette (Navet confit) et ses musiciens.
Je vais garder votre curiosité jusqu’à la fin puisque je dois vous parler du groupe montréalais qui a ouvert le spectacle et qui a été une véritable surprise pour moi : Le vaisseau d’or.
Je suis encore chamboulé par les émotions que j’ai vécues cette soirée-là. Le jeune groupe de Montréal s’installe avec une ambiance folk-rock remplie d’émotions. Bien qu’ils ne soient pas très jasant, il y a quelque chose qui fait qu’on est attentif et touché par leur musique. Aussi, il ne faut pas sous-estimer l’apport de la flûte traversière, qui vient créer une bulle autour des émotions que le chanteur transmet au public. Pendant leur courte prestation, ils ont interprété leurs compositions et j’ai particulièrement apprécié Smoke into the sun et Ruins, qui m’a fait presque verser une petite larme, par sa beauté et sa tristesse.
Comme ils n’ont pas encore d’album à leur actif, l’écoute est seulement possible en ligne, juste ici :
Après m’être laissé emporter la tête dans les nuages avec Le vaisseau d’or, c’est le temps de se brasser les hanches et de se préparer pour Navet confit.
Ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi, mais le spectacle a commencé avec un extrait de Summer of 69 de Bryan Adams. Dès la première seconde, on a tous compris qu’on s’enlignait pour une soirée drôle, cocasse et mémorable, d’autant plus que la chimie des musiciens était évidente et très agréable. On s’est senti inclus dès le début, surtout que Navet confit s’est promené dans le public pour y jouer quelques notes, en s’assoyant à côté des gens.
La populaire chanson de l’album LOL, Mannequin de magasin, a été jouée trois fois au courant de la soirée, intégrée entre quelques chansons punk-rock. Un « vrai » mannequin de magasin, avec une jolie robe noire, était même dans la salle et ce n’était possiblement pas un hasard.
J’oubliais presque de vous dire que Navet confit a fait son spectacle avec un « genre » de chapeau de costume de citrouille sur la tête, ce qui venait ajouter au côté absurde du spectacle. Le frère de Philippe Fréchette (Navet confit) habite dans le coin alors il était là et il est venu faire une prestation de son groupe Panache, qui comprend la même batteuse et le même bassiste que Navet confit.
À bien y penser, j’aurais pu vous résumer le spectacle avec les éléments ci-dessous :
Summer of 69
« Luc Plamondon, une idée de Gregory Charles », selon Navet confit … ;
Un « vrai » mannequin de magasin ;
Panache (le groupe);
Géraldine avec un t-shirt de Navet confit;
Jouer de la guitare dans le public.
Je vous envoie ces quelques lignes alors que j’essaie encore de me remettre de mes émotions et du bonheur que j’ai vécu cette soirée-là. Après avoir écouté beaucoup l’album sur lequel se retrouve la chanson Louis-José Houde et après avoir été mitigé lors des premières écoutes du dernier album LOL, je dois avouer que le spectacle m’a convaincu qu’il est un artiste d’un imaginaire et d’un talent incroyable. C’est, de loin, l’un des spectacles des plus loufoques et mémorables de mon année.
Note: Ce qui vient ajouter à l’expérience lors des spectacles au Café-bar Zénob, c’est qu’il y a des œuvre en arrières des artistes. Si vous remarquez, sur les photos, les œuvres son magnifiques et viennent créer un décor et j’adore cela. Superbe initiative !
Depuis la sortie de la programmation de la Maison de la culture de Trois-Rivières, j’ai mis le spectacle de Claude Bégin dans mon agenda. L’ayant vu dans les spectacles avec Alaclair ensemble, je pensais savoir à quoi m’attendre. Quelle surprise j’ai eue en me rendant compte que je me suis totalement trompé.
Dans la petite salle Louis-Philippe-Poisson, jeunes et moins jeunes étaient bien assis devant Claude et ses musiciens, dont faisait partie Karim Ouellet à la guitare et Élise Bégin, sa sœur, au clavier et au chant. Après une grande introduction instrumentale, Claude est arrivé sur scène, tout heureux et souriant d’être là. « Ça commence petit et bien » dit-il, puisque c’est sa première fois à Trois-Rivières. Visiblement, peu de gens connaissaient ses chansons, mais tous avaient le sourire et étaient attentifs comme j’ai rarement vu.
La première chanson qu’il a faite, Des cœurs par la tête, a mis la place pour un spectacle rempli d’amour et de chaleur. On a eu droit à un Claude Bégin qui a pris sa place sur scène, qui a mis de l’avant ses musiciens, tout en enlevant des pelures de vêtements (veston et tuque) au fur et à mesure que le spectacle avançait et que la salle se réchauffait.
En plus des pièces de son album Les magiciens, on a eu droit à Calinours et Montagnes russes de Alaclair ensemble ainsi que sa reprise, fait pour Pop the jam, de Les chinois, de Mitsou.
En plein milieu du spectacle, on a eu droit à quelques chansons acoustiques où Claude et ses musiciens étaient rassemblés autour de deux micros. Karim Ouellet a même fait sa chanson MariJo, avec le public qui faisait les harmonies vocales.
Je dois vous avouer que j’ai été plus que ravie d’assister à ce beau moment et il compte parmi les spectacles les plus diversifiés, complet et bien construit que j’ai vu depuis des mois.