Le temps était parfait. La journée a bien commencé avec un duo improbable, mais mémorable, pour se terminer hors-FEQ au Cercle avec Badbadnotgood. Au beau milieu de tout ça, un concert attendu qui a donné des résultats plutôt mitigés… et une communion avec un Saguenéen en kimono.
Compte rendu et photos.
#PopUpFEQ – Safia Nolin et Koriass – Place royale
Nous étions conviés à Place Royale pour le premier rendez-vous musical d’une journée fort bien remplie. Le FEQ invitait pour l’occasion deux talents d’ici, Koriass et Safia Nolin. Safia a d’abord débuté en solo avec une interprétation de La Laideur. Ensuite, cette brève rencontre entre ces deux « vrais » amis (dixit Koriass) nous a permis de découvrir les talents de chanteur de Koriass sur la pièce de Safia Noël Partout. La foule très attentive qui comptait dans ses rangs une personnification de Samuel de Champlain a ensuite eu la chance exceptionnelle d’entendre une superbe version acoustique de Blacklights, chanson tirée du dernier Koriass Love Suprême. Sans surprise, Safia chantait avec puissance l’échantillonnage de la chanson Un trou noir au bout d’un appât des Soeurs Boulay. Frissons garantis malgré la chaleur de fin d’après-midi. C’était donc une belle mise en bouche pour le spectacle de Koriass ce soir à l’Impérial. (Julien Baby-Cormier)
Les Hôtesses d’Hilaire – Place d’Youville
Les Hôtesses d’Hilaire et leur rock psychédélique ont ouvert le bal à Place d’Youville. Le groupe de Moncton a offert aux familles et aux festivaliers réunis un excellent spectacle. Vêtu d’une longue robe mauve, le chanteur Serge Brideau a été particulièrement drôle dans ses nombreuses anecdotes, notamment lorsqu’il a suggéré le chiac comme deuxième langue au Canada juste avant d’entonner Super chiac baby. C’était une belle découverte pour moi. (Marie-Ève Duchesne)
Les ogres de Barback – Place d’Youville
Tout juste après cette incursion en Acadie, les Français qui s’inspirent de la chanson (Brassens, Renaud) des Ogres de Barback étaient sur scène. Fêtant ses vingt ans, le groupe composé d’un piano, trombone, contre-basse et de deux guitares ont été festifs et ont remercié à plusieurs reprises la foule. Pour le plaisir des festivaliers, ils ont chanté Au café du canal et ont fait une improvisation musicale avec eux. J’ai passé un beau moment. (MED)
July Talk – Scène Bell
Le festival avait programmé deux groupes qui nous donneraient l’occasion d’aller faire un tour de côté des plaines. Les encore émergents July Talk ont sans aucun doute piqué la curiosité de quelques milliers de festivaliers hier soir. Leur performance était à la fois juste et enivrante. Aucunement intimidés par l’imposante foule, le duo de chanteurs Leah Fay et Peter Dreimanis a offert un concert théâtral où leur blues rock alternatif était parfois violent, parfois sexy, mais toujours juste. Il fallait d’ailleurs voir Fay chanter à quelques centimètres du visage de certains spectateurs pendant la pièce Gentleman pour comprendre qu’ils étaient tout à fait à leurs aises. Les trois autres musiciens soutiennent de façon effacée cette rencontre entre les deux voix. Une première partie sur mesure pour les Plaines. Ils reviendront par ailleurs supporter leur deuxième disque à paraître cet automne à l’Impérial. (JBC)
Philippe Brach – Place d’Youville
Celui qui était attendu par les festivaliers est arrivé vêtu d’un gros oeil et d’un kimono rouge. Philippe Brach était heureux d’être là et c’était « complètement malade » pour lui de voir autant de gens à Place d’Youville. Brach a ensuite fait la chanson Si proche et si loin à la fois. Le chanteur saguenéeen en a profité à la blague pour donner quelques conseils de sécurité, un clin d’oeil aux règles du Festival d’Été au sujet des bouteilles d’eau, qui lui ont valu plusieurs applaudissements. Brach a fait un mélange de « vieux stock » et de nouveautés du dernier album, tout en ponctuant de petites anecdotes pour présenter les chansons. Alice, Crystel, Dans ma tête, Monsieur le psy et la version a capella de Bonne journée ont fait le bonheur des festivaliers présents. (MED)
Red Hot Chili Peppers – Scène Bell
C’est avec bonheur que je retrouvais une partie de mon adolescence lors de l’arrivée des Chili Peppers sur scène. Le concert a débuté sur les chapeaux de roue avec d’excellentes versions des classiques Can’t Stop et Scar Tissues puis de la pièce taillée sur mesure Snow (Hey Oh). Le bon « feeling » du début s’est rapidement estompé, gâché d’abord par le choix de chansons plus obscures, mais surtout par un cruel manque d’exécution au niveau vocal de la part du chanteur Anthony Kiedis.
À partir du classique saboté Otherside, la soirée s’est émiettée au point où j’ai eu une pensée pour les spectateurs qui communiaient avec Brach un peu plus loin en ville. Était-ce des problèmes de son? Seulement une soirée à oublier? Ou le résultat d’un groupe qui a perdu le feu sacré? Ils avaient l’air d’avoir anxieusement hâte d’être au fil d’arrivée tant le courant entre les membres du groupe ne semblait tout simplement pas passer. Le dynamique rappel a sauvé les meubles et on pouvait se consoler en observant le bassiste Flea torturer les cordes de sa basse. Un grand musicien qui à lui seul a pu sauver une partie de la soirée! (JBC)
Badbadnotgood – Le Cercle
Le Cercle qui a concocté une programmation gratuite hors festival pendant le FEQ accueillait les héros torontois de Badbadnotgood. Le Cercle débordait d’énergie et le groupe n’a jamais laissé un seul temps mort venir l’amoindrir. Leur jazz vitaminé et teinté d’influence hip-hop est diablement efficace sur scène. Le batteur Alexander Sowinski, qui s’occupe d’animer la foule, annonçait les pièces et dictait à la foule quand crier et quand sauter. Peu de gens présents ne se sont pas laissés entrainer dans leur folie débridée. Le quatuor a surtout présenté des pièces issues de IV leur plus récent album et du disque précédent III en plus d’offrir quelques reprises dont une version de Hello de la chanteuse Adele. Une révélation! (JBC)
Nos équipes ont assisté à deux belles soirées mardi : Pendant que Dumas nous donnait la fièvre du mardi soir à Place d’Youville, Half Moon Run éblouissait un Pigeonnier qui débordait de partout… un soir de demi-lune (ça ne s’invente pas!). Compte rendu et photos.
Jérome Casabon
Le sympathique auteur-compositeur-interprète de Québec Jérome Casabon a tout du bon vieux chansonnier, mais au lieu de soulever le public avec les chants des autres, il le fait avec ses propres chansons. Bon vivant, il arrive entouré de ses musiciens, le chapeau de cowboy vissé sur la tête en hommage à Brad Paisley, ce qui fait sourire les spectateurs. Ceux-ci ne semblaient pas être en mode découverte; ils étaient plutôt en mode fan ou ami et connaissaient plusieurs chansons par coeur. De bien beaux moments. (Jacques Boivin)
Puggy
Oh que j’ai eu un coup de coeur pour cette formation belge qui fait dans l’indie pop vitaminée et juste assez fruitée. Pendant près d’une heure, la place d’Youville est devenue un immense plancher de danse sur lequel jeunes et moins jeunes se sont déhanchés pendant que les membres de Puggy nous proposaient des airs qui faisaient penser à du Phoenix, mais l’interprétation était plus brute, ce qui donne plus de punch à un genre qui n’en manque déjà pas. Ils sont de retour ce soir à la scène Fibe (18 h 30), on vous conseille de ne pas les manquer. (JB)
Jesse Mac Cormack
En première partie, c’est le Montréalais Jesse Mac Cormack qui a fait vibrer le parc avec son folk atmosphérique. Il y présentait les chansons de son EP à paraître en septembre 2016 (Secret City Records). Peu bavard avec la foule, Mac Cormack a fait deux pièces inédites pour les festivaliers présents, prenant des pauses à certains moments pendant la chanson. Malgré le fait qu’il était un peu replié sur lui même, les spectateurs semblaient apprécier la musique du Montréalais. (Marie-Ève Duchesne)
Pierre Flynn
L’ex-Octobre n’avait pas joué depuis fort longtemps au Festival d’été. Plus excité qu’énervé par l’occasion, c’est avec un grand sourire que Flynn a interprété les chansons de son dernier album Sur la Terre (un excellent album qu’on vous invite à écouter attentivement). Entouré d’André Papanicolaou, Mario Légaré et José Major, Flynn a impressionné les plus jeunes avec une Le parc Lahaie lourde, mais interprétée avec assurance dans un registre vocal qui a peu d’équivalents au Québec. Quant aux plus vieux, ils semblaient attendre les chansons tirées des premiers albums solo de Flynn, et c’est avec des applaudissements nourris que les spectateurs ont accueilli des chansons comme En Cavale ou Possession (a capella, mesdames et messieurs). Capitaine, ô capitaine m’est restée dans la tête le reste de la soirée. (JB)
Foreign Diplomats
Un de mes nouveaux coups de coeur, c’est Foreign Diplomats, un groupe qui donne dans l’indie-pop et qui a été fondé dans les Laurentides. Leur musique était énergique à souhait, notamment avec l’apport du trompettiste et claviériste Thomas Bruneau Faubert et du chanteur Élie Raymond. Le groupe était très heureux d’être là devant autant de festivaliers. En plus de tester une nouvelle chanson, ils ont réchauffé la foule pour Half Moon Run avec des chansons de leur EP et de leur album Princess Flash. (MED)
Dumas
Vraiment, Dumas et sa bande ont pu bénéficier de ce qui s’est fait de mieux en terme de température depuis le début du festival. Ni trop chaud, ni trop froid, ni trop venteux, ni trop humide : l’ambiance était magique, et la place s’est transformée tout naturellement en une immense piste de danse animée par l’éclectique Victoriavillois, qu’on n’avait pas vu dans les parages au FEQ depuis déjà huit ans. Et comme il nous avait manqué! Sa fameuse « fièvre du mardi soir » s’est propagée en un clignement d’yeux parmi le public bigarré et plutôt abondant.
On ne serait pas surpris que le terme « bête de scène » ait été inventé pour lui. Sa prestance et sa fougue animale, son intérêt continu à faire « embarquer » la foule et sa voix d’animateur de talk-show populaire – ai-je mentionné sa musique? – font du personnage et de ses précieux acolytes un absolute must à voir sur scène. Il n’y avait aucun temps mort au menu, et la plupart des chansons, enduites d’une couche supplémentaire d’électro-pop pour l’occasion – Je ne sais pas, Alors, alors, J’erre, pour ne nommer que celles-là – étaient introduites par d’intéressants préliminaires et adaptées pour Québec et les vacances. Malgré sa nervosité confessée, Dumas semblait ému et particulièrement satisfait de la réponse favorable de la foule, qui, vers la fin, ne s’est pas fait prier pour « danser un slow de Victo » sur la délicieuse Linoléum.
Mention spéciale aux rigolotes adaptations françaises de Dancing with Myself (Billy Idol) et de All Night Long (Lionel Richie) – Toute la nuit, on fera, la fiesta, la rumba, lambada, toute la nuit, toute la, toute la… On attend déjà impatiemment leur retour! (Tatiana Picard)
Half Moon Run
Bien avant leur arrivée sur scène, les gars d’Half Moon Run étaient attendus de pied ferme par les festivaliers. Commençant avec Turn Your Love, le spectacle a été rodé pour les festivals, comme le FEQ. Unofferable a été un moment coup de cœur, alors que la foule a allumé cellulaires et briquets. Le tempo du spectacle était diversifié : des moments folk côtoyaient des moments plus rythmés comme Call Me in the Afternoon. Livrant un spectacle enivrant, les musiciens étaient très heureux d’être là et le mentionnaient souvent. Sous des applaudissements nourris, le groupe a entonné trois chansons au rappel, dont Full Circle. Cette chanson a transformé le Parc de la Francophonie en chorale. (MED)
L’année dernière, le lundi, on avait droit à ceci au Pigeonnier :
Non, pas de coup de chaleur pour le patron en ce lundi. Contrairement à de nombreuses fans finies de Selena Gomez, on y a pensé. Si les deux scènes principales pouvaient s’avérer moins attirantes pour nos lecteurs, les deux scènes extérieures gratuites avaient, pour leur part, d’excellents spectacles à proposer.
Elliott Brood – Place d’Youville
Le parterre de place d’Youville est rapidement passé de clairsemé à plein pendant la performance du groupe ontarien Elliott Brood, qui avait la mission de lancer les hostilités. Pour avoir vu Elliott Brood une poignée de fois depuis leurs débuts, le groupe donne l’impression de s’être assagi. Hier soir, sous un magnifique soleil d’après-midi, le groupe a offert une performance honnête, mais en puisant ailleurs dans leur discographie. Ils auraient pu présenter un spectacle un peu plus varié et moins poli. Mais ça, les spectateurs ne le savaient pas nécessairement. Les chansons Their Will et Miss You Now en final de parcours étaient particulièrement réussies et la foule a apprécié. Le trio avait l’air heureux de son expérience, le guitariste et chanteur secondaire Casey Laforet exerçant son français à plusieurs reprises. Bref, une autre bonne prise. En quittant, nous pouvions constater l’effet Strumbellas, qui a sans doute joué devant une très belle foule! (Julien Baby-Cormier)
Yukon Blonde – Scène Fibe
La formation de Vancouver était de retour à Québec sous un magnifique soleil et devant de nombreux spectateurs montés expressément pour entendre Jeff Innes et ses acolytes. Le groupe a commencé par des pièces de son plus récent album, On Blonde, qui marque un virage très new wave par rapport au gros rock bien baveux que proposait le groupe auparavant. Si le pari était audacieux, à voir les visages ravis massés autour de la scène, il a été relevé avec brio. Il faut dire que certaines chansons comme l’enivrante I Wanna Be Your Man s’insèrent très facilement entre deux vieilles pièces. Petite remarque du côté du son : d’où j’étais, j’avais l’impression de recevoir une pluie de briques au visage. C’était solide, la basse groovait juste assez, parfait pour l’ambiance qu’a voulu installer le groupe. À revoir!
Raton Lover – Scène Fibe
Le groupe de Québec revient tout juste de France où il a joué au festival Pause-Guitare d’Albi. Aucun signe visible de décalage horaire chez nos amis ratons, qui ont plutôt montré à quel point ce voyage outre-Atlantique leur a fait du bien. Simon était tout sourire, Martin avec sa gueule de rock star, Frédérick drummait sagement ou jouait du piano avec entrain, et les deux guitaristes Éric et Simon s’échangeaient les solos comme on s’échange des mots doux. Le groupe a profité de l’occasion pour nous présenter quelques nouvelles chansons. Si votre humble serviteur avait peur que le groupe perde un peu de sa saveur avec sa popularité grandissante, il a été rassuré très rapidement : cette subtile fibre Wilco qui accompagne les compos du band est beaucoup plus forte sur le nouveau matériel. À surveiller cet automne. Il ne font pas partie de nos chouchous pour rien.
Half Moon Run – #PopUpFEQ
L’église abandonnée de Saint-Cœur-de-Marie sur la Grande Allée s’est vue redonner ses airs de noblesse hier, à l’aube de la demi-lune, lorsque la formation Half Moon Run y a interprété quelques bijoux musicaux. En fin de soirée, une foule hallucinante s’était déplacée pour assister à ce moment de grâce mais, malheureusement, plusieurs mélomanes n’ont pas réussi à franchir le seuil du majestueux monument.
Portés par l’amour qui inonde le lieu désacralisé et une écoute remarquable du public, Devon, Conner, Dylan et Isaac ont offert six pièces, chacune reçue comme un cadeau du ciel. Débutant avec I Can’t Figure Out What’s Going On, une chanson de leur plus récent album Sun Leads Me On, ils ont ensuite privilégié leur premier opus Dark Eyes pour le reste du concert.
L’acoustique grandiose a magnifié les déjà magnifiques Unofferable, Need It, Give Up et l’incontournable Full Circle. Magie durant cette dernière, alors que la voix des musiciens s’élevait vers le plafond vertigineux pour se mêler harmonieusement aux puissants chœurs provenant de l’assistance.
Avant de s’éclipser, le quatuor s’est installé au milieu de la marée humaine en délire. Sur une reprise de Vampire du groupe canadien Pink Mountaintops, toute l’église tapait des mains et des pieds en alternance, au point d’en faire trembler son plancher. On était transporté par la musique, on ressentait beaucoup d’amour. Et on a vraiment hâte de revivre ça ce soir au Parc de la Francophonie, sous la chaleur et les étoiles. (Marie-Thérèse Traversy)
La pluie semble vraiment s’être invitée cette année au Festival d’été de Québec. Heureusement, la météo maussade n’a pas eu raison des festivaliers, qui ont été nombreux à répondre à l’appel (surtout à l’Impérial Bell, plein à craquer). Beaucoup de magie et d’émotion. Compte rendu et photos.
Socalled – Place d’Youville
Socalled est un habitué du Festival d’été de Québec et l’auteur-compositeur-fantaisiste n’a pas perdu un seul instant : le pavé de place d’Youville s’est transformé en une grande zone festive où les festivaliers dansaient, sourire aux lèvres, ce qui a incité notre ami Josh à aller les rejoindre avec son accordéon, l’espace d’un petit moment de bonheur dont lui seul a le secret. Socalled avait aussi emmené avec lui son arme (vraiment pas) secrète, Katie Moore, qui, bien sûr, venait adoucir le groove endiablé imposé par les chansons de Socalled, dont plusieurs de l’éclectique Peoplewatching. On ne pouvait pas manquer ça, évidemment! (Jacques Boivin)
Philémon Cimon – Parc de la Francophonie
Un autre qu’on ne pouvait pas manquer, c’est cet ancien de la cohorte 2010-2011 de L’Ampli de Québec, Philémon Cimon, qui est venu nous présenter un extrait fortement efficace de son répertoire, notamment quelques pièces de son dernier album, Les femmes comme des montagnes. Cela ne l’a pas empêché de retourner dans le passé (pas si lointain) et nous offrir une magnifique Moi j’ai confiance, crescendo d’intensité qui fait lever le poil sur les bras. Le public semble avoir beaucoup aimé. (JB)
Safia Nolin – Impérial Bell
C’est à Safia que revenait la tâche d’ouvrir les festivités au sec à l’intérieur d’un Impérial bien rempli. Dès les premières notes, il était évident qu’elle aurait le public de son côté. Elle a livré une performance impeccable marquée par une incroyable assurance. D’ailleurs, ses interventions empreintes d’une timide désinvolture contrastent avec l’aplomb dans sa voix lorsqu’elle chante. Lors de ses interventions, Safia a partagé les péripéties de sa journée riche en émotions, racontant son émouvant « Yum » (cinq dés identiques, je crois…) au jeu du même nom, mais accrochant une auto en tentant de stationner difficilement la camionnette de tournée. Racontées par Safia, ces anecdotes deviennent franchement sympathiques et elles ajoutent beaucoup à l’expérience du spectacle.
La musique quant à elle a été d’une beauté sidérante… Elle a frappé particulièrement fort pendant Technicolor ou Ce Matin qui m’ont fait frissonner. Elle a aussi entonné des reprises de Rihanna et d’Offenbach déclarant tout l’amour qu’elle avait pour le groupe à Gerry Boulet. Si l’apport de Joseph Marchand à la guitare n’est pas indispensable vu la qualité des chansons de Limoilou, il s’avère être un ajout important à son spectacle. Le guitariste est non seulement extrêmement talentueux, il a trouvé une façon d’amener les chansons de Safia encore plus loin. Cette critique pourrait se transformer en longue ode dithyrambique, mais pour faire court, j’ajouterai qu’il ne fait plus aucun doute que Safia Nolin, déjà chouchoutée par ecoutedonc.ca, est maintenant un incontournable de la musique québécoise.
Pour ceux qui l’auraient manquée, vous devrez vous reprendre ce soir sur la scène gratuite devant le parlement. Elle se produira à 18 h 30 entre Maude Audet et Bellflower. (Julien Baby-Cormier)
Peter Bjorn & John – Parc de la Francophonie
La pluie a redoublé d’intensité pendant la prestation de la formation suédoise, ce qui n’a pas empêché les festivaliers de se masser de plus en plus nombreux et de former un immense tapis de ponchos multicolores et dansants. Les Scandinaves sont débarqués sur scène avec un numéro solide où l’intensité grimpait d’un brin à chaque chanson. Peter Morén, le chanteur et guitariste, débordait d’énergie, à un point tel qu’il est allé jouer un peu avec le public! Si le groupe a offert plusieurs chansons de son plus récent album, il a terminé en force avec Young Folks et Object of my Affection, tirant notamment le maximum du système d’éclairage du Parc de la Francophonie. On en a oublié la pluie! (JB)
Tallest Man On Earth – Impérial Bell
Kristian Matsson, le coeur et l’âme du projet anciennement solo Tallest Man On Earth avait l’air ravi d’être présent à Québec. Il a débuté le spectacle avec des compositions issues principalement des deux derniers albums sur lesquels la présence de musiciens change drastiquement le son intimiste de ses deux premiers albums. En comparaison avec l’unique fois où j’ai assisté à une de ses performances (entièrement solo), la magie n’opérait pas autant. C’est lorsque les musiciens, avec qui Matsson a peu d’interactions, quittent (enfin?) la scène que tout le talent du Suédois se déploie. Il a alors livré de superbes versions de Love Is All, de sa nouvelle composition Time of the Blue (qui laisse présager un retour au son épuré qui sied si bien à Matsson) et de quelques autres ballades issues des premiers albums. Les musiciens sont ensuite revenus soutenir le chanteur qui a poursuivi son bon travail sans toutefois captiver autant la foule que lors du segment solo. Il manquait donc un petit quelque chose qui tend à prouver que, parfois, moins c’est mieux. (JBC)
Louis-Jean Cormier – Parc de la Francophonie
En point de presse, le bon vieux Louis-Jean nous avait promis un spectacle comme celui qu’il avait fait aux Francofolies, la scène remplie de musiciens trop heureux de partager avec nous la passion pour les beaux mots et la belle musique. En plus de ses complices habituels (Chartrain, Pedneault, Larocque), Louis-Jean a fait le voyage avec Antoine Gratton, Alex McMahon, des cuivres et un trio de choristes.
Au lieu de la folk-pop habituelle des deux albums solos de Cormier, le public s’est fait servir une leçon de soul chaleureuse et contagieuse où on sentait la main de McMahon et Gratton un peu partout, au grand plaisir de l’auteur de ces lignes.
Le spectacle a commencé tout petit avec un Louis-Jean seul, vêtu d’un complet gris top classe (le veston a pris le bord assez rapidement), qui est venu s’installer seul au piano quelques instants. C’est un Cormier souvent libéré de sa guitare qui a continué le spectacle en dansant comme il l’a rarement fait.
Malgré le grand nombre de musiciens sur scène, Cormier et ses complices n’ont jamais poussé l’exercice trop loin. Jamais on a senti qu’il y avait trop de punch dans les chansons, même dans des chansons d’ordinaire plus calmes (Le jour où elle m’a dit je pars).
En plus de la musique, Louis-Jean n’oublie jamais de célébrer les mots. Pour l’occasion, il a invité le slammeur David Goudreault à agrémenter les chansons de Cormier de quelques lignes (toujours archi-pertinentes) de son cru. Ajoutez à cela les mots de Miron (Au long de tes hanches, chantée en gang autour d’un micro, Louis-Jean Style) et vous avez un parterre de ponchos ravis.
Évidemment, la dernière partie du spectacle, qui comprenait une énième version de La cassette, plus explosive et pertinente que jamais, a permis à Cormier de terminer la soirée sous des applaudissements nourris. (JB)
Debauche – Impérial Bell
Après de longues tergiversations avec moi-même, encore affligée par mon attente infructueuse pour voir Safia Nolin et The Tallest Man on Earth, j’ai décidé vers 11 h 30 de tenter de regagner l’Impérial Bell ne serait-ce que pour faire connaissance avec Debauche, groupe dont j’ignorais l’existence même avant de voir leur nom à l’horaire du FEQ.
Il n’a suffit que d’un pas dans l’arène pour oublier mon taux d’humidité, ma déception préalable et mon état avancé de fatigue et, du même fait, constater la dangerosité relative du plancher de danse rendu glissant et/ou collant par les cabrioles alcoolisées des vaillants amateurs de gipsy folk-punk présents. Comme on dit par chez nous, le party était déjà pogné dans ‘place, pis pas à peu près!
J’ai eu la preuve que le corps humain est programmé pour réagir par le mouvement aux rythmiques est-européennes du genre de celles offertes par la bande de plus-que-joyeux fêtards sur scène; j’ai pu observer des ondulations mystiques, des sauts, de la danse lascive, des gigues, du French cancan et bien d’autres pas déjantés difficiles à catégoriser. Il est effectivement impossible – même à jeun – de demeurer immobile quand s’harmonisent sur scène contrebasse, violon et accordéon, sans oublier une voix qui rappelle celle du mythique chanteur de Gogol Bordello. Bref, si vous vouliez canaliser votre surplus d’énergie ou oublier vos soucis et le temps maussade d’hier, c’était l’endroit rêvé. (Tatiana Picard)
Le soleil est venu faire un petit tour au Festival d’été de Québec en cette deuxième journée de concerts tous azimuts. Une journée remplie de découvertes, de surprises et de coups de coeur.
Mon doux Saigneur
Sous le soleil de la Place d’Youville, les spectateurs étaient dispersés pour accueillir la formation Mon Doux Saigneur, finaliste de la 20e édition des Francouvertes. La tête dirigeante, l’attachant Emerik St-Cyr, et ses acolytes ont toutefois réussi à rallier les troupes et à gagner les cœurs au fil des chansons. J’ai d’ailleurs remarqué que plusieurs générations dansaient, appréciant visiblement la proposition marginale des musiciens.
Le groupe a passé a travers son premier EP en offrant notamment Personne le ne sait pas et Si j’ai les yeux rouges, en plus de jouer la petite nouvelle Le Courant. Une voix qui a du vécu, une poésie crue et un phrasé qui ne sont pas sans rappeler Philippe Brach par moments. Des compositions qui témoignent de blessures, livrées avec sincérité et reçues comme une grosse dose de beauté brute. Bref, un premier passage fort convaincant dans la Capitale pour ces jeunes hommes au talent indéniable. (Marie-Thérèse Traversy)
Caroline Savoie
Lauréate au Festival international de la chanson de Granby en 2015 et ex-participante à The Voice en France, l’acadienne a charmé bien des festivaliers avec ses compositions folk-pop (un peu country) qui déplacent de l’air. Lumineuse, souriante et volubile, l’artiste qui possède un timbre vocal chaleureux, n’a pas peur de pousser la note. Et que dire de son accent (beaucoup plus prononcé quand elle parle) qui est tout simplement savoureux.
Savoie a interprété quelques morceaux tirés de son EP Laisse-moi rêver, nous a offert Aux Alentours, le premier extrait de son album dont la sortie est prévue cet automne, et a repris Le vent nous portera de Noir Désir. Assurément une fille qui fera jaser de plus en plus ! (MTT)
Louis-Jean Cormier (PopUpFEQ)
Vers les dix-neuf heures, c’était noir de monde au coin d’Honoré-Mercier et de Saint-Joachim. Plusieurs dizaines de privilégiés avaient déchiffré les indices et s’étaient rassemblés pour assister à une petite messe musicale impromptue avec le maître des «Grandes Artères». Après avoir joué pour quelques chanceux lors d’un trajet d’autobus, Louis-Jean, son complice Simon Pedneault et leurs guitares sont descendus à l’arrêt pour faire vivre un avant-goût acoustique du spectacle orchestral de ce soir au Parc de la Francophonie.
Debout sur un banc de parc aux abords de la route, au milieu des enfants et des passants, ils ont joyeusement pigé dans les deux albums solo, débutant par L’ascenseur puis, Si tu reviens et J’haïs les happy ends. «C’est quoi nos hits déjà ?», a lancé l’artiste avec humour avant d’entamer la demande spéciale, Complots d’enfants de Félix Leclerc, et Bull’s eye. Le public s’est ensuite transformé en choriste sur Tout le monde en même temps, hymne rassembleur par excellence. C’est dans ces petits-grands moments que le festival révèle toute sa magie.
Qui sera le prochain à nous offrir un concert intime mémorable? Les paris sont ouverts! (MTT)
Pépé et Mononc’ Serge
C’était devant un Impérial Bell complet que Pépé et sa guitare et Mononc Serge ont fait danser et chanter la foule énergique rassemblée devant eux. Accompagnés de leurs contrebasse et guitare respectives, Mononc’ et Pépé montraient une belle chimie et une grande complicité sur scène. Les chansons plus grivoises ou engagées (Chanteur engagé, Joël Legendre ou Cerveza) rencontraient les classiques (Les patates, Fakek’ choz, Hostie de bonne smoke) des deux artistes pour le bonheur des festivaliers en liesse.
Après un court entracte et le temps de trois chansons, Mononc Serge se retrouve seul sur scène, car Pépé était parti chercher de la bière au dépanneur. Une fois revenu, le party a pu continuer. Les deux auteurs-compositeurs ont su mettre en valeur leurs « mauvaises tounes » de leur répertoire. Un super spectacle pour faire découvrir l’un ou l’autre des deux artistes. (Marie-Eve Duchesne)
Pony Girl
Agréablement surpris par cette formation ottavienne qui fait dans la pop indé un brin fuzzée. Très atmosphérique, au point de rencontre du très acoustique et du synthétique. Ajoutez-y la clarinette de Yolande Laroche, qui fait la majorité des voix avec Pascal Huot, et vous avez ici de la belle musique, qui prend le temps d’entrer dans nos esprits. La foule a semblé apprécier aussi, trop occupée à écouter le spectacle pour papoter. Une belle découverte. (Jacques Boivin)
Debauche
Si vous aimez les groupes d’influence tzigane, à l’esprit plutôt punk, mais à la musique toujours festive, vous allez adorer cette formation louisianaise qui nous fait voyager en Europe de l’Est. Il y a beaucoup d’énergie dans l’air avec cette formation dont nous vous reparlerons certainement!
The OBGMs
La formation torontoise était attendue de pied ferme à L’Anti pour le concert de ce groupe torontois qui met le feu aux poudres partout où il passe. Les quatre membres du groupe débordent d’énergie et leurs chansons, explosives à souhait, se situent au limites du punk et du funk. Impossible de ne pas avoir du plaisir avec eux. (JB)
Les Deuxluxes
Le parterre de l’Impérial s’est transformé en immense piste de danse sur laquelle quelques centaines de festivaliers ont pu lâcher ce qui leur restait de folie. Et de la folie, il y en avait en masse hier soir. Je ne compte plus les fois où j’ai vu le dynamique duo : en première partie de Canailles au Cercle, collé sur une bande de jeunes hooligans gaspésiens au Brise-Bise, dans un Hôtel St-Prime bondé de Bleuets sur le party, et maintenant, devant plusieurs centaines de fans finis et de festivaliers curieux qui lui ont réservé un accueil plus que chaleureux.
Ça tombe bien, Les Deuxluxes étaient particulièrement en forme. Étienne Barry cachait derrière ses éternels cheveux au visage un gros sourire satisfait pendant qu’Anna Frances Meyer, qui avait revêtu son « meilleur cuir » pour Québec, malmenait son instrument en chantant et en dansant comme si elle était possédée par le diable en personne.
Il restait encore deux chansons au menu lorsque j’ai quitté l’Impérial, exténué, mais content d’avoir été témoin de ce beau moment de rock and roll. (JB)
Ça y est, la grande fête est lancée. On a eu bien peur que la pluie, cette petite vicieuse, vienne gâcher la fête, mais non, elle a cessé de tomber juste à temps. Le temps était plutôt frais, mais on va se dire la vérité : il y avait une vague de chaleur au parc de la Francophonie!
Voici notre compte rendu. Avec photos, bien entendu!
Rick Morissette – L’Anti
On s’attendait à quelque chose de pas propre. Mais y’a pas propre pis pas propre! Difficile de faire plus mauvais garçon vulgaire que le Rick Morissette Band! La grosse voix de Morissette, accompagnée d’un harmoniciste et d’un joueur de ukelele un peu déjanté (qui me dit vaguement quelque chose… ça doit avoir un autre projet, ce jeune-là!), ça donne un tout qu’il faut bien sûr prendre au… premier degré.
Du pipi-caca-fesses de qualité bien assumé. (Jacques Boivin)
Heymoonshaker – Place d’Youville
Il se passe quelque chose entre ces deux britanniques charismatiques à fond et le Québec. Est-ce parce qu’on a le blues, nous aussi? Pendant qu’Andy BaLcon nous charme par ses riffs et sa voix faite pour le blues, Dave Crowe s’occupe de la section rythmique en faisant le beatbox et en gesticulant pour maintenir le rythme. Les deux ensemble font quelque chose d’unique, de beau, qui ne peut être bien rendu que sur une scène. On dit souvent que Crowe vole la vedette ici, mais sans les mélodies de BaLcon, ça serait beaucoup moins intéressant. (Jacques Boivin)
Peter Henry Phillips – Scène Fibe
Appelé à la dernière minute pour remplacer Charlotte Cardin (qui était elle-même appelée à remplacer Brandi Carlisle sur les Plaines), Phillips a su charmer les gens qui s’attendaient à un peu de douceur. Programme composé en grande partie de chansons de l’excellent album The Origin. Peu de surprises pour ceux qui ont déjà vu le jeune homme, mais ceux qui ne savaient pas à quoi s’attendre étaient agréablement surpris par la voix superbe et les mélodies aériennes de Phillips, qui a même eu droit à quelques « mais c’est Pilou! » chez les spectateurs. (Jacques Boivin)
Laurence Nerbonne – Parc de la Francophonie
L’ex-meneuse de la formation Hôtel Morphée a baptisé la version améliorée du Parc de la Francophonie en interprétant les excellentes pièces électro-pop de son premier album solo XO. Malgré la froideur du temps et du public clairsemé, Laurence Nerbonne, armée de son attitude fonceuse, a offert une prestation dynamique avec ses musiciens, à l’image du girl power qu’elle incarne si bien.
Pour avoir assisté partiellement à sa prestation en clôture des dernières Francos de Montréal, une ambiance de fin de soirée convient davantage à sa musique dansante tout en incitant les gens à se laisser aller plus facilement. J’aurais aimé revoir la musicienne dans un tel contexte au FEQ. Partie remise l’an prochain? (Marie-Thérèse Traversy)
Jay-Jay Johanson – Impérial Bell
Le grand crooner suédois, qu’on avait vu en 2015, était de retour en formule trio devant un parterre (assis) qui se remplissait lentement, mais sûrement. Johanson a bien entendu interprété quelques chansons de son dernier album, Opium, mais il a aussi fait quelques crochets vers le « bon vieux temps » de Tattoo, Whiskey et Poison. Bien entendu, il a sagement évité la période Antenna (ce qui a déçu un fan, qui aurait bien aimé entendre On the Radio… on ne l’invitera pas comme DJ, lui). Johanson ne bouge pas beaucoup sur scène (sauf pour s’effacer et laisser toute la place à ses musiciens pendant les bouts instrumentaux), il parle très peu, mais ça n’a aucune importance. Quand il a la main sur le micro, tout le monde écoute religieusement cette voix sortie du ciel. Évidemment, c’est avec une ou deux larmes aux yeux qu’on a écouté Johanson nous chanter la toujours sublime On the Other Side.
Mais 55 minutes, c’est trop court. Beaucoup trop court (même si c’est environ 10 minutes de moins que son spectacle régulier). On en aurait pris trois fois le double. Que voulez-vous, c’est si beau, un géant fragile! (Jacques Boivin)
Francesco Yates – Parc de la Francophonie
Quelle découverte étonnante ! Le jeune torontois, à peine vingtenaire, en a mis plein les yeux et les oreilles. En une fraction de seconde, il a conquis les spectateurs avec ses déhanchements sensuels, sa voix haute perchée et ses impressionnantes habiletés de guitariste et de pianiste. Son potentiel est énorme et on comprend immédiatement pourquoi Pharrell Williams l’a pris sous son aile.
Francesco a réveillé l’ado de 15 ans en moi. J’étais complètement fan, absorbée par son univers éclectique entrecroisant R&B, rock, soul et pop, charmée par sa bouille sympathique. Impossible de rester de glace devant un feu d’artifice comme Yates. L’assistance ne se faisait pas prier pour se trémousser sur les tubes issus du EP homonyme du prodige dont Better To Be Loved, Call et Change the Channel. Le garçon a l’étoffe d’une star et déborde de personnalité, il n’y a pas le moindre doute qui plane à cet égard. Une prestation survoltée (et un nom) qu’on n’oubliera pas de sitôt. (Marie-Thérèse Traversy)
Karim Ouellet – Parc de la Francophonie
Ouf ! Pas évident pour Karim Ouellet et sa bande de faire suite à un artiste aussi énergique et flamboyant que Yates. Mais, quand on entend la foule hurler son nom, on comprend vite que Karim occupe une place bien particulière dans le cœur des festivaliers. Avec raison, puisque la rentrée à Québec de Trente, troisième opus du chanteur, aura été une réussite sur toute la ligne.
On avait sorti l’artillerie lourde pour l’occasion. Les choristes, le saxophone, la trompette, le multi-instrumentiste/créateur d’ambiance King Abid et les invités Daddy Rushy et Claude Bégin étaient tous de la partie. En plus de livrer magnifiquement les chansons de son plus récent album, Karim nous a fait le bonheur de replonger dans ses oeuvres précédentes, FOX et Plume, en revisitant entre autres L’amour et Décembre.
Parmi les moments forts de la soirée, on compte le crowd surfing de Bégin (très peu vêtu comme à son habitude) dans une boule gonflée géante, l’adorable chorale d’enfants et les deux violonistes sur la touchante Marie-Jo ainsi que la fête finale sous les ballons multicolores pendant Karim et le loup. «Vous ne pouvez pas vous imaginer le plaisir que j’ai de jouer ici», a lancé l’artiste spontanément. Et bien cher Karim, le plaisir est partagé. (Marie-Thérèse Traversy)
Neuf jours de spectacles se sont écoulés et nous sommes rendu au bilan de notre couverture, à l’écrit comme en photo, de notre première expérience au FestiVoix en tant qu’équipe Écoutedonc.ca Mauricie. Voici donc les coups de cœur des rédacteurs et photographes qui ont couvert le festival. Voyez, à la fin, les photos coups de cœur de l’équipe.
Karina Tardif – Rédactrice et coordonnatrice de l’équipe
Ce jeune producteur auteur-compositeur-interprète est un artiste à surveiller. Alliant les sons traditionnels du Mozambique et la musique électro, l’artiste a totalement démontré son inventivité et son aisance sur scène ! Retour sur la septième journée (1er juillet 2016)
Caroline Filion – Rédactrice
♥Anatole♥
J’ai eu la chance d’assister à plusieurs spectacles très différents durant le FestiVoix, j’ai découvert des artistes géniaux, mais mon coup de cœur niveau spectacle à voir au moins une fois dans sa vie, c’est sans contredit Anatole. J’ai apprécié l’effet de surprise lorsqu’il se déplaçait à travers le public, découvrir l’univers de l’artiste et danser au son de leur électro-pop-rétro.Retour sur la septième journée (1er juillet 2016)
Musique traditionnelle dans un monde actuel, quelle captivante fusion ! Les mélodies sont belles, les paroles sont soignées, le plaisir qu’ils ont de partager leur bonheur est tangible. Tous les instruments prémices à notre génération sont présents. Pur bonheur… Retour sur la première journée (24 juin 2016)
Là où le talent rencontre la performance, de sublimes reprises de titres capable de vous faire vibrer même si l’on n’est pas un mordu de jazz. Retour sur la quatrième journée (28 juin 2016)
Devant la diversité des artistes photographiés, il est difficile de choisir le meilleur cliché pris durant le festival. J’ai ainsi décidé de mettre l’emphase sur le public venu en grand nombre. Quant à la musique, certains m’ont interpellé par leur originalité, leur humour, leur mise en scène, mais je ne détaillerais pas cela ici. Les rédacteurs de l’équipe l’ont déjà si bien fait.
Izabelle Dallaire – Photographe
♥Ingrid St-Pierre♥
Pour sa douceur, son naturel, son authenticité et ses textes à la fois enchanteurs et touchants ! L’ambiance était parfaite, avec le soleil qui plombait sur les saules pleureurs et son sourire qui réchauffait le cœur de tous ! Retour sur la huitième journée (2 juillet 2016)
Yoan Beaudet – Photographe
♥Tire le Coyote♥
Ce n’est pas ici une découverte, plutôt une autre occasion de l’entendre. La formule est simple, les mélodies accrocheuses, la poésie l’est tout autant, mais ne verse jamais dans la trop grande facilité. Un univers où il fait bon de s’y plonger, sa musique a vraiment quelque chose de réconfortant. Retour sur la dernière journée (3 juillet 2016)
Voici les photos coups de cœur de nos photographes, eux-mêmes:
Un seul spectacle attirait notre attention en ce 3 juillet, mais ce n’était certainement pas le moins intéressant !
Il aura fallu attendre la dernière journée du FestiVoix pour faire la rencontre du poète et musicien Tire le coyote (Benoit Pinette). Puisque j’ai connu l’artiste avec la pièce Chainsaw, j’étais heureuse de découvrir une vieille pièce comme Confetti #1 de son premier album paru en 2011. Aussi, le guitariste connu sous le nom de « Shampouing » a remplacé la belle voix de Chantal Archambault pour la pièce Chanson d’amour en sol standard en prenant soin d’y ajouter une petite touche d’humour. J’ai bien aimé que le côté blues-country ressorte davantage en spectacle que sur l’album, ça donne un air agréable et léger à la prestation musicale avec les paroles profondes de sens des chansons de Tire le Coyote. Ça a aussi donné envie à bien des gens de se lever et de danser entre deux chaises de parterre. Quel charmant spectacle nous avons eu droit, qui s’est terminé en rappel avec la pièce La fille de Karmouraska en formule acoustique et tout le public restant rassemblé devant la scène qui chantait le refrain. C’était magique ! (Karina Tardif)
À lire prochainement: Les coups de cœur de l’équipe en mots et en images ce mardi 5 juillet. Restez à l’affût !
Voici les critiques de spectacles de notre équipe pour la journée du samedi 2 juillet.
Basile Seni
Ce chanteur trifluvien originaire du Burkina Faso est venu présenter ses chansons qui parlent d’espoir, de solidarité et d’amour. Que les chansons de Basile Seni soient chantées en dioula (langue parlée par 20 millions d’Africains) ou en français, les pièces reggae et pop, elles semblent avoir fait plaisir aux gens qui garnissaient les estrades de la Scène Métro des Voix de la Famille. Muni de son ngoni (un instrument à cordes) et de son balafon (sorte de xylophone) qu’il a lui-même fabriqués, les pièces nous entraînent vers un beau voyage. Voyage qui est le bienvenu vu la température caractérisée par le vent et les nuages ! Concernant les chansons, dont la plupart sont issues du plus récent album La vie a son secret, il faut dire qu’elles ont sur scène une nouvelle énergie, avec un son plus rock. Par exemple, la pièce Fou de toi, ballade acoustique sur l’album, a un ton alternatif en raison de la guitare électrique de Daniel Lemay et du clavier de Jimba Brunelle. On peut résumer ce spectacle par trois éléments : enthousiasme, complicité et chansons accrocheuses. C’est la troisième que je vois Basile Seni en spectacle, et on est prêt pour une quatrième ! (David Ferron)
The Cuban Martinez Show
Plus d’une centaine de curieux et d’amoureux de musique cubaine se sont réunis sur la Scène Rythme FM des Voix Libres. Bien que désirant rester assise au début du spectacle, et ce, malgré les efforts du groupe à la faire danser, la foule a finalement succombée à la fièvre musicale. Elle n’a donc pu s’empêcher de danser au rythme de la musique ! Les membres du Cuban Martinez Show, groupe récipiendaire du Syli d’Or 2011 (remis par le Festival des Nuits d’Afrique) ont présenté en bonne partie des classiques de la salsa et du répertoire de la musique latine. Il y avait même des reprises surprenantes, notamment C’est la vie de Khaled. À ce moment, la pluie qui s’abattait ne pouvait plus éliminer l’enthousiasme des gens ! Les musiciens du groupe, accompagnés du saxophoniste trifluvien Vincent Pelletier, ont donc mené la barque malgré les défis. Ils ont même pu compter sur la collaboration spéciale de Dominique Hudson le temps d’une chanson. Les pièces telles que Carnaval, Idilio ou Oye como va, présentées selon une liste musicale improvisée, ont finalement conquis le cœur, les pieds et les mains des spectateurs ! (David Ferron)
Claude Bégin
Comme c’était la chanson « Des cœurs par la tête » que l’équipe du Festivoix 2016 avait choisie, les gens attendaient le spectacle de Claude Bégin avec impatience. Nous avons également eu droit à une surprise : Karim Ouellet était de la partie. Réchauffé la foule avant Hedley? Claude Bégin a pris ça aux mots en faisant faire des étirements au public, comme il avait quelques problèmes techniques. Il a profité du fait qu’il y avait une immense foule pour exiger la participation de tous pour danser un slow, frapper des mains et chanter avec lui. On peut dire qu’il a réussi son mandat avec brio, car lors de son interprétation de la pièce Avant de disparaître, les gens chantaient les paroles à l’unisson, prêts pour la suite de la soirée. (Caroline Filion)
Busty and the Bass
Ce que l’on ressent lorsqu’on voit ce groupe en spectacle, c’est du plaisir pur. Ils font de la musique pour faire danser, divertir et faire du bien. La foule de l’embuscade était conquise dès la première chanson. Il faut dire que ça dégage de l’énergie neuf gars sur la scène de l’embuscade. Le mélange de funk, blues et de hip-hop se marie à merveille et il est difficile de ne pas apprécier le groove du groupe. C’est exactement ce qui me plaît chez eux, la diversité des instruments qui se retrouvent et forment un tout qui fonctionne tellement. On en a jamais assez et pour une soirée de Festivoix, qui commence aux alentours de 23h30, c’est tout à fait approprié. J’avais déjà vu le groupe lors d’une Soirée cachée CFOU, qui est un contexte semblable, et je crois qu’encore une fois ils ont su conquérir de nombreux nouveaux fans à Trois-Rivières. Nous sommes chanceux, car ils venaient tout juste de sortir un nouveau EP, Lift, donc avaient un répertoire beaucoup plus étendu que lors de leur passage à la Chasse-Galerie de l’UQTR. Busty and the Bass commence à se promener un peu partout au Canada et en Europe. On n’a clairement pas fini de parler et d’entendre parler d’eux. (Caroline Filion)
Voyez les superbes photos en lien avec les critiques de spectacles et plus encore:
En cette dernière journée du FestiVoix, nos têtes et nos cœurs sont déjà plein de beaux souvenirs. Nous vous suggérons donc de se rejoindre une dernière fois pour le spectacle de Tire le Coyote à 19 h 00 sur la scène des Voix Multiples !
Demain, nous publierons non seulement un retour sur ce spectacle, mais aussi sur les 9 jours de festivités en vous mentionnant les coups de coeur de l’équipe. Restez à l’affût !