Tiens, on a une autre série de nouvelles brèves pour vous :
Caravane s’envole en Chine!
Nos rockeurs au coeur tendre préférés de Caravane s’envoleront bientôt pour la Chine où ils donneront cinq spectacles. Une tournée rendue possible grâce à Envol et Macadam et Première Ovation. Vous pouvez aussi leur donner un coup de main le mercredi 18 janvier prochain en participant à leur soirée karaoké à L’Anti Bar et spectacles. Notons également que Caravane sera à La Taverne de Saint-Casimir ce samedi 14 janvier. Il va faire chaud!
Un premier extrait solo pour Lary Kidd
On dirait bien que le rapqueb va continuer à bien se porter en 2017 comme en témoigne ce premier extrait de Lary Kidd (sans Loud Lary Ajust) intitulé Les palmiers brûlent dans la nuit. Le jeune rappeur s’est assuré la collaboration de Yes McCan (Dead Obies) pour cette pièce plutôt introspective.
The Franklin Electric propose un nouveau clip et part en tournée
La formation The Franklin Electric lancera bientôt un nouvel album (que nous avons bien hâte de découvrir). Question de nous faire patienter, le groupe propose un nouveau clip pour la chanson I Know The Feeling. Le clip, réalisé par Kristof Brandi, a été tourné en 16mm, caméra à la main. L’album Blue Ceilings sera lancé le 24 février prochain.
Le groupe accompagne Half Moon Run dans sa tournée australienne et sera de retour dès le 1er mars pour une tournée au Québec. Dates à surveiller pour nos lecteurs : 1er mars (Maison de la culture de Trois-Rivières), 24 mars (Théâtre Granada de Sherbrooke) et 25 mars (Impérial Bell).
Premier maxi pour Vice E Roi
Le duo du Saguenay-Lac-Saint-Jean Vice E Roi lancera son premier maxi ce week-end à Montréal. Les amateurs de folk-pop devraient apprécier. Au menu : « un premier EP de pop-folk coloré, où ils mélangent leur style et teintent ainsi leur musique de textures, de voix mélancoliques et d’émotions profondes ». Guillaume et Jayana ont eu l’occasion de charmer diverses foules à l’autre bout de la 175 en assurant des premières parties pour plusieurs artistes établis. Plus près de nous, on pourra voir la paire au Cabaret Festif de la relève le 11 février prochain.
Great Lake Swimmers à L’Anti en mars
La formation folk-rock ontarienne Great Lake Swimmers viendra nous rendre visite à Québec (L’Anti Bar et Spectacles) le 23 mars prochain. Billets en vente ci-dessous :
Deep Rivers présente un aperçu de son premier album
Vous avez déjà entendu André Pelletier, Stéphan Lemieux et Blaise Borboën-Léonard. Ils étaient membres de la formation Hôtel Morphée. Les voilà dans un nouveau projet (en anglais) intitulé Deep Rivers. Leur premier maxi intitulé Part One sera lancé le 3 février prochain. En attendant, les gars nous offrent un avant-goût de ce qui nous attend avec la chanson I’m Gone. À surveiller!
Le duo Saratoga nous présente un clip pour la chanson titre de l’album Fleur. La vidéo, réalisée et montée par Serge Bordeleau et tournée entièrement en Abitibi, nous montre des images du quotidien (à toute vitesse et au ralenti) de la famille de Chantal Archambault. Aussi simple que touchant.
Saratoga sera en spectacle au Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald le 11 février prochain (billets). L’album Fleur est disponible chez tous les bons disquaires et sur pas mal toutes les plateformes numériques, dont sur Bandcamp.
Des Ébauches et Doloréanne au Scanner ce vendredi 13 janvier
La formation montréalaise Des Ébauches est de retour au Scanner ce vendredi 13 janvier. Le groupe sera accompagné par Doloréanne. Tout ça vous coûtera un gros 6 $. Les portes ouvrent à 23 h.
Un clip pour Nelly, la chanson de Dear Criminals inspirée par Nelly Arcan
L’album Nelly de Dear Criminals, qui est en précommande sur Bandcamp (et qui sera lancé le 20 janvier prochain), est inspiré du film du même nom. Le clip de la chanson titre, réalisé par Virginia Tangvald, est du bonbon pour les yeux.
Cherry Chérie prépare un nouvel album… et lance un dernier vidéoclip issu de J’entends la bête
Amateurs de rock’n’roll, Cherry Chérie prépare un nouvel album qui devrait être lancé cette année. En attendant, le quatuor nous offre un dernier vidéoclip pour la chanson Cours, une belle finale tout en douceur.
On a d’autres nouvelles en vrac à vous présenter demain. Restez à l’affût!
Nous poursuivons notre revue de 2016 avec les spectacles préférés des membres de l’équipe d’ecoutedonc.ca. Cette fois, nous parlons des prestations qui nous ont le plus fait vibrer cette année. Les occasions étaient nombreuses : l’offre était plus qu’abondante et notre équipe n’en a pas beaucoup manqué…
Arielle Galarneau
Si Señor, Painted Fruits, Johnny de Courcy et La Fête au Scanner
La Death Valley goûtait le rock, on se chauffait la peau sous la lampe à bronzage et on dansait comme on danse dans une piscine à vagues.
Les Nuits Psychédéliques 2016 au complexe Méduse
Sandveiss, Adam Strangler, Yonatan Gat, SUUNS, Les Indiens, Louis-Robert Bouchard pour ne nommer que ceux-là. Quatre nuits de musique folle.
Les Goules au complexe Méduse
Parce que se faire inonder la face de Jack Daniel’s par un rabbin en jupe et en bas nylon, ça arrive rien qu’une fois dans ta vie.
Le FME à Rouyn-Noranda
J’me rapelle avoir pris l’autobus pendant huit heures de temps pour y aller, puis être revenue en char. Entre les deux, tout ne fut que folie, poutine, coca-cola, chariot d’épicerie et crêpes volantes.
Les Rendez-Vous Classiques du 13 mars à la Librairie St-Jean-Baptiste
Des violons à faire pleurer des roches et à faire sourire un nihiliste.
Karina Tardif
Lakes of Canada
L’une de mes plus grandes découvertes au FME a été Lakes of Canada. J’ai délaissé la soirée rap pour rester à l’Agora des arts à admirer les magnifiques voix de Sarah Morasse et Jake Smith, entre autres. Cette soirée-là, j’y ai découvert de fabuleux musiciens qui ont une écoute envers leur public et qui se donne à fond sur scène, ce qui m’a donné le goût de les revoir en novembre dernier à Trois-Rivières.
Heymoonshaker
Par une soirée enneigée, ou plutôt de grosse tempête, j’ai conduit jusqu’à la Maison de la culture Francis-Brisson à Shawinigan pour voir pour la première fois ce duo que j’appréciais sans trop connaître. Comme toute la salle, je suis tombé sous le charme du duo que ces deux gars-là forme. Le retour à la maison m’a semblé irréel avec la route enneigé, les souvenirs plein la tête et mon sourire qui ne descendait pas.
Dead Obies
Dead Obies et Rouge Pompier sont surement les spectacles que j’au vu le plus souvent cette année. Je n’ai pas de spectacle meilleur qu’un autre en particulier pour les Dead Obies, mais si je les ai vu tant de fois, c’est qu’ils doivent être bons, non? Montréal, Trois-Rivières ou Saint-Hyacinthe, les gars sont toujours aussi solides sur scène.
Rouge Pompier
Mes pompiers d’amour, je les aime depuis toujours. Le spectacle à Québec en a été un grand, mais celui au FME a été plus fou, avec Jessy qui a essayé de monter sur la table tournante géante. Ce spectacle-là a aussi été témoin de ma première participation, bien que courte, à mon premier moshpit.
Rosie Valland
Je n’ai jamais été aussi proche d’une artiste comme la fois au FME pour un spectacle. Au café-bar l’Abstracto, Rosie Valland a offert un spectacle tout en douceur et rempli d’intensité et d’amour. Elle parle peu pendant ses spectacles et c’est parfait comme ça. Ça créer tellement une ambiance douce et ça ouvre l’esprit à la mélancolie de la plupart de ses chansons.
Marie-Eve Fortier
Mammifest
Bon, je triche un peu, parce que le Mammifest est un festival d’un jour. J’ai pu assister à sa toute première édition cette année, arborant fièrement mon chapeau d’orignal. Cette initiative, qui vise à faire rayonner la musique de la scène locale, a été toute une réussite.
Avec pas d’casque, l’Anti, 26 novembre 2016
Quoi de mieux qu’Avec pas d’casque en novembre. J’ai été charmée à nouveau par leur musique, qui prend une teinte différente en live, mais aussi par l’attitude chaleureuse des musiciens.
Lancement de Chocolat
Ce fut une chance rare de pouvoir assister à un spectacle de Chocolat dans une salle aussi intime que le Pantoum. Le résultat a été survoltant. Qui plus est la Fête avait bien commencé la soirée.
QRBP + Les Hôtesses d’Hilaire
Je dois l’avouer, depuis ce spectacle-là, j’ai un petit béguin pour les Hôtesses d’Hilaire. C’est leur présence en première partie qui a fait monter ce spectacle au top 5 de mon palmarès personnel. Québec Redneck ne s’est pas pour autant laissé impressionner et a aussi livré une performance d’une rare intensité.
Hologramme + Ghostly Kisses
Un bel oxymore de soirée : l’énergie électro-rock de Hologramme rencontrant la belle douceur de Ghostly Kisses. Le résultat a été très envoûtant.
Bonus. Lancement d’Anatole
Entre un spectacle et une expérience immersive de la Nouvelle L.-A., le lancement d’Anatole ne se laisse pas placer dans une catégorie. Il mérite cependant les lauriers, lui aussi, pour son audace et son organisation.
Marie-Eve Duchesne
Half Moon Run (au Festival d’été)
Difficile pour moi de passer à côté de HMR au FEQ. Le site était plein à craquer, mais les fans étaient en communion avec le groupe. Un spectacle bien rodé, des premières parties à découvrir.
Basia Bulat (au Théâtre Petit Champlain)
Une de mes artistes chouchou que j’ai vu. Une foule attentive, des musiciens en plein contrôle et une chanteuse qui était radieuse : une recette gagnante pour Basia Bulat.
Philippe Brach (au Festival d’été)
L’ambiance totalement dégantée, mais qui va bien à Brach. Un univers découvert qui en valu la chandelle.
Plume Latraverse (au Grand Théâtre de Québec).
Première fois que j’allais voir ce grand monument de la chanson. Plume a pris un brin de sagesse, mais garde toujours son talent de raconteur et pour imager ces chansons. Mention spéciale à la pièce Les patineuses, à laquelle je ne m’attendais pas qu’il joue.
The Tallest Man On Earth. (au Festival d’été)
Venu présenté son album Dark Bird is Home, TMOE a réussi à charmer un Impérial à craquer.
Julien Baby-Cormier
Wolf Parade – Théâtre Corona 29 juillet 2016
Rarement vu un groupe aussi incarné et ayant autant de plaisir à performer. Le « high » suivant ce concert durera plusieurs jours.
Avec Pas d’Casque – Théâtre du Petit-Champlain 24 novembre 2016
Ce soir-là, je suis entré dans la bulle du groupe pour en ressortir ébahi quelque quatre-vingt-dix minutes plus tard. Les nouvelles chansons résonnent aussi bien en concert que sur album et les anciennes sont plus merveilleuses que jamais, nouvellement habillées par la guitare de Simon Trottier, un bel ajout à la formation!
Radiohead – Osheaga 31 juillet 2016
L’attente fut longue, mais le groupe sait s’y prendre avec une foule et Thom Yorke a toujours cette aura hypnotique qui permet d’oublier que nous sommes au milieu d’une gigantesque foule compacte. Je me déplacerai toujours pour voir ce groupe. On dessine des logos de Radiohead sur les Plaines?
Fred Fortin – L’Impérial 22 octobre 2016
Si le show intime à la Taverne de Saint-Casimir avait donné le ton, celui-ci à plus grand déploiement (les projections sont magnifiques) nous a prouvé qu’un artiste incroyable, défendant un album déjà adulé, ça donne un concert mémorable. L’équation est simple, mais évidente. Reste à espérer une présence en tête d’affiche au parc de la francophonie.
Badbadnotgood – Le Cercle 16 juillet 2016
Bon coup que ce concert gratuit au Cercle. Voir les gens danser autant sur du jazz (un jazz non orthodoxe il va sans dire) était une belle façon de terminer une soirée de festival. Un groupe particulièrement intéressant à voir en concert.
Jay Kearney
Fred Fortin – Festif de BSP
Les Goules – Lancement de Coma au Cercle
Avec Pas D’Casque – Festif de BSP
Gab Paquet – Lancement de Santa Barbara
L’ensemble des shows durant Les Nuits Psychédéliques de Québec
Jacques Boivin
Saratoga – Théâtre Petit-Champlain, 17 décembre 2016
Un micro à condensateur. Une vieille radio. Deux beaux complices. Plein d’amour. Des belles chansons qui nous invitent à prendre le temps. De toute façon, celui-ci passe si vite en compagne de Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse!
Basia Bulat – Prestation surprise au quai de Baie-Saint-Paul / Le Festif, 23 juillet 2016
Seule au piano (le même qui avait été utilisé un an plus tôt par Mara Tremblay), Basia rayonnait. Elle n’était pas la seule : le monde tout autour, le ciel bleu, les montagnes de Charlevoix, tout était parfait! Plein de belles émotions. On avait déjà un peu le motton à cause de Safia, qui jouait juste avant à quelques pas de là, Basia Bulat nous a achevés.
Anatole – L’Anti Bar et spectacles / Festival d’été de Québec, 13 juillet 2016
La petite salle de la rue Dorchester était remplie à craquer pour le plus dandy des squelettes et son band de feu. Une grand-messe qu’Anatole a livrée devant ses plus ardents fidèles. Expérience transcendante, indeed!
Radiohead – Parc Jean-Drapeau / Osheaga, 31 juillet 2016
Thom Yorke et ses pairs ont tout donné pendant deux heures. Un concert pour les vrais fans où aucune pièce d’avant Kid A n’a été jouée avant le rappel. Celui-ci a été des plus cathartiques : fallait entendre la foule crier pendant Paranoid Android et chanter à l’unisson pendant Creep. Cette dernière n’a pas fait le bonheur de tous, mais on vous avoue que c’est mauditement efficace pour clore un festival!
Les Deuxluxes – Le Cercle, 1er octobre 2016
Ces deux-là… CES DEUX-LÀ! Étienne Barry et Anna Frances Meyer sont deux vraies bêtes de scène, ça, on le savait. Mais ce soir-là, il y avait tant d’énergie, d’électricité, rarement Anna Frances a aussi peu eu à se faire prier pour faire participer une foule qui lui obéissait au doigt et à l’oeil! Un peu plus et ça prenait des initiatives! Du rock and roll pur et tellement sexy!
Poursuivons notre rétrospective de 2016 avec notre liste de chansons préférées. Nous avons ajouté une liste de lecture Spotify pour les chansons qui y étaient disponibles.
Simon Provencher
Le Havre (+ Mehdi Cayenne) – Ouragan
Phern – I Sold the House
Brave Radar – Movies in Time / Triangle
Doffing – Causes
New Fries – Jz III
Julien Baby-Cormier
Angel Olsen – Shut Up Kiss Me
Antoine Corriveau – Rendez-vous
Avec pas d’casque – Loup-garou
Klô Pelgag – Samedi soir à la violence
Plants and Animals – Je voulais te dire
Simon Belley
Loud Lary Ajust – Ondulations
Alaclair ensemble – Ça que c’tait
D.R.A.M. feat. Lil Yachty – Broccoli
Kanye West feat. Sia & Vic Mensa – Wolves
Future – Wicked
Marie-Eve Duchesne
John K. Samson – Virtute at Best ou Postdoc Blues
Lisa Hannigan – We, the Drowned
Saratoga – Fleur
Émile Bilodeau – Dehors
Radiohead – True Love Waits
Marie-Eve Fortier
Clay and Friends – Don’t Need
Paupière – Cinq heures
Chocolat – Ah Ouin
Medora – Nature
Floes – Burning Light
Karina Tardif
Rosie Valland – Sinon
Hein Cooper – Rusty
Dead Obies – Waiting
Peter Peter – Noir eden
Rouge pompier – Chat
Jay Kearney
Antoine Corriveau – Les hydravions de trop
Avec pas d’casque – Les gloires du matin
Fred Fortin – Molly
Antoine Corriveau – Les trous à rats
Childish Gambino – Me and Your Mama
Arielle Galarneau
Anatole – Discollins
Shilpa Ray – Shilpa Ray on Broadway
Klô Pelgag – Les instants d’équilibre
Gab Paquet – Diamants
Andy Shauf – Jenny Come Home
Valérie Vinet
Childish Gambino – Redbone
Antoine Corriveau – Les trous à rats / Les contours clairs
Cette année aura été un grand millésime, en particulier ici, au Québec, où les artistes nous ont présenté une suite d’excellents albums. Malheureusement, il n’y avait pas de place pour tout le monde sur la liste et on a quelques petits pincements au coeur, on vous l’avoue!
Voici les albums que les membres de l’équipe ecoutedonc.ca ont écouté le plus au cours de l’année :
Arielle Galarneau
Andy Shauf – The party
T’es invité à un parté dans la maison de l’amie d’un ami. Tu connais pas grand monde jusqu’à ce qu’apparaisse dans l’embrasure de la porte ton ancienne flamme de quand t’étais un tit-cul au secondaire. T’es content mais c’est awkward un peu, vous savez pas trop quoi vous dire parce que lui y’est rendu gérant d’un magasin de pneus pis toi tu fais de la musique dans le sous-sol de tes parents. The party de Andy Shauf, c’est des histoires qui arrivent à toi pis moi, racontées avec une voix d’ange. Définitivement l’un de mes gros coup de coeur.
Cette fille rocke en sale. Je l’ai connue avec Teenage and Torture, elle pis son harmonium qu’y’est tout sauf quétaine. Elle pis sa voix grinçante de blues woman qui baigne dans le punk, ses textes qui mordent et te pognent dans les trippes. J’suis en amour.
On sait que, n’en déplaise aux colons européens pleins de fierté, l’Amérique a été bâtie en majorité grâce à l’huile de coude d’immigrés forcés et natifs revanchards; noirs, rouges et jaunes. Dans cet album qui marque un début prometteur à sa carrière solo, la grande dame qu’est Betty Bonifassi rend hommage aux work songs qui ont tenu debout et fortes des générations de travailleurs venus d’Afrique dans les années dix-neuf-vingt.
Moi dans la vie, je fais pas de yoga. J’écoute les Goules à place. Tu remplaces tes leggings par des Doc Martens, ton tapis mou par un plancher sale, ton smoothie au kale par une grosse bière, tes mantras par des cris primaux. Moi, ça me rend zen.
Parce que Director de Yonatan Gat est sorti en deux mille quinze, c’est Adam Strangler qui hérite du top psychédélique. J’ai goûté à Ideas of Order pour la première fois aux dernières Nuits Psychédéliques pis depuis, j’en beurre sur mes toasts. Qui a dit que t’avais forcément besoin de t’habiller de chemises en satin rouge pour chanter l’amour? Le band de Montréal le fait très bien en t-shirts et en beats hypnotisants.
Cet album qui a été créé avec un processus hors du commun est, selon moi, le meilleur album rock francophone de l’année, tel que je l’avais prédit dans ma critique en mars dernier. Des chansons courtes, une voix qui a maturé et des grosses pièces lourdes tout comme des pièces plus légères, ce sont tout ces éléments qui ont rendu cet album mémorable pour mon année 2016.
Avant même que XO sorte, on avait eu droit a un extrait avec Rêves d’été, j’étais déjà en amour avec les débuts solo de Laurence Nerbonne. Je voyais déjà cet album faire partie de mon été… et ça a été le cas. La chaleur des chansons de Laurence Nerbonne, des textes qui me rejoignent et des « beats » incroyables, c’est tout ce dont j’avais besoin.
Tout ce que ces deux là touchent se transforme en petite mine d’or. Après un merveilleux EP homonyme l’an passé, ils sont revenus avec ce chef d’œuvre en octobre dernier. Tout en douceur et en profondeur, leurs chansons sont un baume pour tous les maux de la terre.
C’est au Festival de Musique Émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME) 2016 qu’après le spectacle de Rosie Valland, j’ai voulu tout acheter. Mon amie m’a fortement conseillé d’acheter le Ep Nord-Est. Pendant les mois qui ont suivi, ce sont ces 6 chansons que mes passagers entendaient en permanence dans mon auto.
L’album de rap de l’année, c’est définitivement Love Suprême. Bien que j’ai énormément aimé Petit Love sorti en 2015 et que les attentes étaient énormes pour la suite, je n’ai tellement pas été déçue. 2016 a vraiment une année remplie d’amour côté musique, à mon avis, et même le rap queb a suivi la tendance. C’est beau à voir et cet album restera dans mon cœur longtemps.
On a décidé de s’amuser à jouer à « On se prend pour le jury du GAMIQ 2016 » et on vous dévoile nos choix pour chacune des catégories. Suite à un vote anonyme entre nous, voici ce que ça donne:
Prix du public: Dead Obies;
Artiste de l’année: Safia Nolin (en passant, on a voté avant le gala de l’ADISQ. On est des visionnaires);
Révélation de l’année: Laura Sauvage;
Auteur-compositeur de l’année: Safia Nolin;
Spectacle de l’année: Les hôtesses d’Hilaire;
Vidéoclip de l’année: Philippe B – Nous irons jusqu’au soleil;
Couverture d’album de l’année: Koriass – Petit Love (DA et design graphique : Nouvelle Administration / Illustration : Stéphane Poirier);
Festival de l’année: Le Festif;
Salle de spectacle de l’année: Le Sous-Bois;
Médias de l’année: Le Canal Auditif;
Album électro: Millimétrik – Fog dreams;
Ep Électro de l’année: Paupière – Jeunes instants;
Album Ep/World de l’année: Samito – Samito;
Album rock de l’année: Adam strangler – Ideas of order;
Ep indie rock de l’année: Navet confit- EP7;
Album/Ep Jazz de l’année: Misc – Misc;
Album rap de l’année: Dead Obies – Gesamtkunstwerk;
Ep rap de l’année: Koriass – Petit love;
Album Ep Punk de l’année: Crabe;
Album rock de l’année: Les goules – Coma;
Ep rock de l’année: Fuudge – Fuudge EP;
Album/ Ep de l’année: Anonymus – Envers et contre tous;
Album folk de l’année: Safia Nolin – Limoilou;
Ep folk de l’année: Chantal Archambault – À hauteur d’hommes;
Album/Ep Trad de l’année: Lakes of Canada – Transgressions;
Album pop de l’année: ÉGALITÉ entre Rosie Valland – Partir avant et Pépé et sa guitare – Tout le monde veut jouer avec Pépé;
Ep pop de l’année: Rosie Valland – Nord-Est;
Album expérimental de l’année: Give me something beautiful – Ghost on a trone.
Le 11e GAMIQ, animé par Sexe Illégal, aura lieu dimanche à 20 heures au Lion d’Or à Montréal et vingt-huit trophées y seront remis. Voyons voir si nos prédictions sont bonnes !
On avait eu tout un coup de coeur l’année dernière au Coup de grâce musical de Saint-Prime. Faut dire que la réputation du petit festival jeannois qui termine en beauté la saison avait suscité de grandes attentes… qui ont été comblées et plus encore! On a décidé de remettre ça cette année avec une équipe bonifiée. Rien d’étonnant quand on jette un coup d’oeil à la programmation : Mononc’ Serge, Bernard Adamus, Les Deuxluxes, Les Hôtesses d’Hilaire, Lisa LeBlanc, Fred Fortin, Yann Perreau et plusieurs autres étaient au rendez-vous.
Voici donc notre compte rendu d’une maudite belle fin de semaine.
Vendredi 7 octobre (Valérie Vinet)
Le festival Coup de grâce de Saint-Prime porte bien son nom. Bien que la soirée ait été encore jeune, on sentait que ce n’était qu’une question de temps avant que la plupart des festivaliers ne plonge dans une débauche d’alcool, quitte à subir un réveil pénible le jour suivant. La scène principale se situait toujours dans cette vieille grange qui fait la renommée du festival. Pour l’occasion, elle s’était mise sur son 31 grâce aux éclairages qui lui donnaient une apparence glamour. À l’intérieur, les lumières suspendues au plafond diffusaient une ambiance chaleureuse pour les centaines de personnes venues assister aux spectacles. D’ailleurs, la foule hétéroclite composée de jeunes et moins jeunes, de citadins et de ruraux, a su nous faire vivre des moments d’anthologie qui nous ont permis de recueillir des anecdotes de brosse croustillantes. Bonne lecture!
Bottleneck Jay
Bottleneck Jay, un «one man band» de Montréal, a donné le coup d’envoi au festival. On s’attendait à entendre du blues un peu crasseux, mais c’est plutôt à un spectacle punk aux accents blues du Delta auquel on a eu droit. Dans la lignée des Ramones, le rythme minimaliste, lourd et rapide faisait définitivement hocher la tête. La voix acerbe de Jérémi Dallaire qui crachait des paroles mal articulées, mêlée au son de sa guitare Dobro servaient un résultat étonnant de punk-rock-blues-Mississippien. Ce premier fragment de spectacle s’est terminé sur la chanson Limoilou pour le bonheur des gens de Québec. Pièce déjantée de 55 secondes inspirée d’une mésaventure dans les rues du quartier de plus en plus gentrifié. Somme toute, Bottleneck Jay a du chien et a mis la table pour la dépravation des moeurs qui teintera la première soirée du festival.
Mononc’Serge
La grange n’avait pas encore atteint sa pleine capacité, tout était relativement sous contrôle et l’on pouvait encore circuler sans trop recevoir des coups de coudes dans les seins. Or, le temps de me rendre au bar au fond de la grange et de m’acheter une Molson Ex, la fébrilité avait déjà montée d’un cran et l’exercice de me frayer un chemin vers mon spot original devenait ardu. De jeunes gens visiblement intoxiquées se sont agglutinées devant la scène et attendaient Mononc’Serge.
C’est en formule trio que Mononc’Serge est monté sur scène, Peter Paul à la guitare et Ugo Di Vito à la batterie. En guise de préambule, le frontman, avec une pointe d’amertume, a rappelé aux gens du Lac qu’ils avaient fait rentrer Philippe Couillard aux dernières élections. Le ton était alors donné, on entrait en mode défoulatoire. Le trio a joué plusieurs pièces tirées du dernier album, Mononc’Serge 2015 telles que Charlie Hebdo,Hostie de bonne smoke,l’Ayatolla Couillard et la chanson à répondre Coupe Couillard que les gens chantaient avec fougue. Les chansons étaient entrecoupées de monologues savoureux et dénonciateurs de Serge Robert qui ne semble pas vieillir, comme un Benjamin Button qui serait figé dans le temps. Par ailleurs, la foule s’agitait un peu plus au fur et à mesure que les chansons se succédaient, faisant fuir les Boomers vers le fond de la salle pour laisser la place à la jeunesse qui souhaitait se rentrer dedans. Quelques classiques ont mis le feu au poudre comme Anne, le Joual et l’ultime Marijuana qui a vite fait dégénérer la patente. Le mosh pitétait violent. En terminant, props à Mononc’Serge qui a remis une jeune blonde écervelée qui montait sur scène pour lui faire des demandes spéciales « Hey criss! Tu vois pas que j’parle! ».
Après quelques bières, le besoin de visiter les installations sanitaires s’est fait sentir. Une file longue comme le bras m’a complètement démotivée jusqu’à ce qu’une femme m’apostrophe : « Inquiète-toi pas, on est toutes des filles du Lac icitte, ça prendra pas de temps, tu vas voir». Ok! Je ne savais pas ce que cela signifiait, mais ça m’a toutefois rassurée. D’ailleurs, les veuves de chasse présentes étaient sur le gros high et je vous assure qu’elles savent faire le party autant que les hommes…
Bernard Adamus
Impossible de retourner à l’intérieur de la grange. Il aura fallu que je prenne mon mal en patience quelques minutes et que j’écoute les premières chansons du spectacle de Bernard Adamus de l’extérieur. Une fois rentrée, c’était le festival des coups de coude, de la bière renversée et des moments de panique pour une personne agoraphobe comme moi. J’ai tout de même réussi, de peine et de misère, à accéder à la section VIP où je pouvais enfin apprécier le spectacle confortablement assise, Jameson à la main.
C’est un Bernard en forme et convaincant auquel on a eu droit. Full band, les musiciens ont su être intenses jusqu’à la fin. Le dernier album Sorel Soviet So What était sous le spotlight au début du concert avec les interprétations de Hola les lolos, le Blues à GG et la Part du diable. Enchaînant les chansons les unes après les autres, sans vraiment interagir avec le public, Adamus a, en revanche, offert une prestation généreuse et bien sentie. C’est toutefois lorsque le colosse a revisité les chansons de ses albums précédents que la foule est entrée en communion. Le refrain de Brun (la couleur de l’amour) que les gens s’époumonaient à chanter a suscité chez moi quelques frissons. Le chanteur a sûrement éprouvé la même chose puisqu’il s’est exclamé : « Saint-Prime Câlisse! ». Le clou du spectacle, un des moments les plus forts du festival a été, selon moi, la reprise de Faire des enfants de Jean Leloup. Les musiciens en transe, les crescendos et les gens qui chantent à l’unisson: « Attends un peu avant d’me dire que tu voudrais des petits bébés. Les gens aiment bien quand ça fait mal, mais y a pas de mal à se faire du bien ». Moment unique dans un décor rustique. On sentait nos racines pousser.
Yonatan Gat
Je passe derrière la grange pour me rendre à l’Hôtel Saint-Prime, un petit bar comparable à celui du Dauphin à Québec, pour assister à la prestation de Yonatan Gat. Déjà, on était entouré de citadins lookés qui détonnaient du staff. Il y avait un bar à shooter dans le coin, j’ai décidé de me gâter et deux jeunes garçons très sympathiques m’ont accompagnée. Il n’y a pas à dire, les gens du Lac sont hyper gentils et accueillants. Je prends une dernière bière après avoir discuté avec «Maman», la propriétaire de l’endroit qui m’a bien fait comprendre que le Lac n’est pas le Saguenay. Je m’installe à droite de la batterie et j’attends que le show commence. Du coin de l’œil, je vois une femme dans la vingtaine qui me zyeute de manière inquiétante. Je l’ignore. Je pense qu’elle me drague. Son regard devenait de plus en plus insistant quand je me suis rendu compte qu’elle m’exposait sa main ensanglantée, le sourire aux lèvres, elles aussi blessées. J’ai paniqué et j’ai changé de place. On niaise pas au Lac. Quand on fait la fête, on n’épargne rien ni personne.
Le New-Yorkais d’adoption et ses acolytes semblaient un peu étranges dans un décor aussi modeste que l’Hotel Saint-Prime. Comme un feu de camp, au centre du bar, le trio constituéde Sergio Sayeg à la basse Precision 1972, de Yonantan Gat à la guitare et du batteur Gal Lazer qui a le coup de baguette aussi rapide que le battement d’aile d’un oiseau mouche, était encerclé de festivaliers. Éclairés par des lampes qu’ils actionnaient eux-mêmes, le groupe a su nous donner une tasse de rock psychédélique qui nous a cloués au plancher. Petit potin: même les membres des Hôtesses d’Hilaire étaient captivés par la performance vigoureuse des musiciens. Longues pièces musicales, son distillé et le rythme mathématique et animal à la fois, la musique de Yonatan Gat intrigue. Excellente fin à une soirée assommante.
Le photographe a aussi vu les toujours excellents Marinellis. Vous pouvez voir quelques photos à la fin de l’article.
Samedi 8 octobre (Valérie Vinet + Jacques Boivin)
On savait que cette deuxième soirée allait être un brin folle : les billets étaient déjà tous vendus depuis quelques jours, le temps était beaucoup moins clément que la veille et trois des meilleurs artistes/groupes d’ici (et d’Acadie), dont deux vrais chouchous d’ecoutedonc.ca, allaient monter sur scène et nous faire vibrer.
Les Deuxluxes
La foule avait changé de mine; on y retrouvait surtout de jeunes trentenaires et la vibe était moins survoltée. Je me suis précipitée devant la scène, car je ne voulais pas manquer le duo Les Deuxluxes pour lequel j’ai un béguin depuis la première écoute de leur album Springtime Devil. Anna Frances Meyer est une vraie bête sur la scène musicale québécoise actuelle et son attitude badass la rend invincible sur les planches.
Glamour et sexy à souhait, Etienne et Anna ont foulé les planches avec attitude. Le kit incroyable de la chanteuse et le veston rouge à paillette du multi-instrumentiste confirmaient qu’on allait en manger une sincère. Le concert ouvre avec Queen of them all, peut-être la façon d’Anna de proclamer qu’elle était la reine de la soirée. Par ailleurs, ceux qui ontsuivi le groupe cet été savent que les Deuxluxes se sont produits énormément. La voix de la chanteuse était toutefois impeccable et assez puissante pour s’attaquer à Springtime Devil, Tobacco Vanilla et l’excellente pièce Bomb of Time avec force. Le son garage et le rock vintage était une très bonne introduction aux Hôtesses d’Hilaire qui suivaient. (VV)
Les Hôtesses d’Hilaire
La question que se posait le photographe : Quelle robe allait porter Serge Brideau? On rit, mais c’est important, surtout quand on voit les Hôtesses aussi souvent que nous! Je veux dire… on a vu Serge en soutane, en robe de chambre bleue à fleurs, en robe moulante rose/blanche, en robe moulante à paillettes violettes, en costume de génie, en petit kit blanc pur en dentelle… vous voyez, la question se pose!
C’est donc dans cette robe noire (qu’il avait achetée avec nos amis de sorstu.ca) que Serge fait son entrée sur scène, accompagné du meilleur band rock que l’Acadie compte présentement. La prestation, axée principalement sur le dernier album du groupe, est électrisante. Léandre, Mico, Michel et Maxence sont aussi parfaits que d’habitude pendant que Serge s’amuse à faire capoter ceux qui ne l’avaient jamais vu auparavant. Faut dire que les Bleuets, ça aime ça, les personnalités fortes!
N’empêche que c’était pendant les parties instrumentales des chansons (je pense à l’interprétation magistrale de MDMA, ici) qu’on a entendu les mâchoires de nos voisins toucher le sol. Ne vous inquiétez pas, on connait le feeling, on est passé par là à quelques reprises. Encore une fois, la troupe de valeureux Acadiens a conquis le public québécois. C’est arrivé assez souvent dans la dernière année. Peut-être qu’on pourrait annexer le Québec à Tracadie pis Caraquet… question d’avoir la chance d’être de fidèles sujets d’Hilaire!
Ah, on oubliait presque! Au cours de cette prestation mémorable, Serge a réalisé un fantasme (le sien ou le mien, je ne sais plus trop) en invitant Lisa LeBlanc et Anna Frances Meyer à chanter avec lui Fais faillite. Un trip a trois qui a fait bien des jaloux. (JB)
Lisa LeBlanc
Bon, on va pouvoir se reprendre pour le coït interrompu de La grosse lanterne! Et Lisa ne perd pas de temps… elle lance doucement Voodoo Woman qui, on le sait, se termine avec une grande intensité, ce qui est parfait pour nous balancer J’pas un cowboy et Cerveau ramolli en pleine figure. La table était mise, ce show serait fluent dans les deux langues.
Lisa s’est promenée joyeusement dans son répertoire (son premier album, son EP et son excellent Why You Wanna Leave, Runaway Queen?), nous laissant à peine le temps de prendre notre souffle entre les chansons. Les acclamations du public se font à plein volume, ça danse, ça chante, ça sautille de partout. Y’a du cheveu en l’air dans la grange, les amis!
On s’y attendait, vu qu’on l’a déjà vue collaborer avec elle à un spectacle précédent, mais c’était quand même agréable de voir monter Anna Frances pour chanter I Love You I Don’t Love You I Don’t Know avec Lisa, un beau moment. On a aussi fort apprécié l’énergie déployée pendant sa tonitruante reprise d’Ace of Spades. Paraît que Lemmy tapait joyeusement du pied en enfer. On a quitté lentement pendant le rappel, pendant que Lisa chantait une chanson de circonstance : Y fait chaud. (JB)
Dimanche 9 octobre (Olivier P.-St-Pierre)
Gabriel Bouchard
La grange était pas mal pleine lorsque Gabriel Bouchard et son band ont entamé leur premiers accords. J’ai été agréablement surpris de l’énergie et du son à tout casser de la formation musicale. Mon seul bémol concerne, peut-être, les paroles un peu redondantes et l’attitude quelque peu timide du jeune chanteur. Bref, rien que le temps ne saurait arranger. Gabriel Bouchard aura certainement fait monter la température de la grange de quelques degrés, de quoi nous mettre bien à l’aise pour la suite de la soirée.
Fred Fortin
Sans tambour ni trompette, on nous annonce que la soirée se poursuit, non pas, comme prévu, avec Yann Perreau, mais bien avec Fred Fortin ! Noël avant le temps, comme disait l’autre !
L’orchestre de Fortin, composée pour l’événement de son fidèle acolyte Olivier Langevin, de Jocelyn Tellier, François Lafontaine et Samuel Joly, a débuté ce qui allait être, à mon avis, la meilleure prestation musicale de l’année (quoique, après coup, je crois avoir préféré le show de samedi dernier à l’Impérial, même si la grange n’avait rien à envier au vieux théâtre !), avec une ‘Oiseau’ jouée à la perfection. S’en est suivi une bonne heure et demie d’un gros trip de musiciens s’en donnant à coeur joie.
Fortin a débité un répertoire allant de Planter le décor à son petit dernier, Ultramarr, nous faisant cadeau de classiques aussi excellents que Plastrer la lune, Madame Rose, Scotch, Chateaubriand et la magnifique Mélane jouée en duo avec Olivier Langevin. Le choix des pièces était parfait. Les quelques emprunts faits aux albums précédents s’harmonisaient délicieusement avec le côté plus psychédélique du petit dernier et l’espace que laisse chacune des pièces à l’improvisation permettait à chaque musicien de montrer ce qu’il avait dans le ventre : avec Tellier, Langevin et Lafontaine sur scène, pas la peine de dire qu’on en a eu plein les oreilles.
Alors qu’on croyait, ayant entendu les pédales de fuzz s’allumer, que la soirée se finirait sur la cinglante Grandes Jambes, la troupe fortinesque nous a garoché en pleine face la très puissante et attitudesque Vénus, première track du dernier Gros Mené, de quoi faire s’effondrer le toit de la grange. Une maudite belle surprise !
Un show qui aura montré toute la qualité, la maturité et l’humilité d’un grand artiste qui, sans l’ombre d’un doute, sait s’entourer, sur une scène, des bonnes personnes ! (OPSP)
Yann Perreau
La fatigue aidant, nous ne sommes pas restés très longtemps au show de Yann Perreau. Pas qu’on l’aime pas, bien au contraire, il nous a encore montré en quelque chose comme six tounes qu’il était toute une bête de scène, mais la fatigue accumulée a eu raison de nous. On en a quand même assez vu pour voir un Perreau un peu différent des dernières fois. Il était émotif, notre ami Yann, en cette veille de l’Action de grâces. On l’a même trouvé un peu plus doux que d’habitude! Ça ne l’a pas empêché de sortir les bombes de son Fantastique des astres… On a entendu J’aime les oiseaux de notre gîte, à quelque 10 minutes de la grange. Comme quoi personne ne dort à Saint-Prime!
Conclusion
Trois soirées à guichets fermés dans la grange, des afters couronnés de succès à l’Hôtel et au Vieux couvent, cette édition 2016 du Coup de grâce musical de Saint-Prime était un succès sur toute la ligne et aura laissé chez nous quelques souvenirs indélébiles. On ne le dira jamais assez, mais on aime beaucoup ce genre de festivals créés pour le public. On peut dire que cette année, le Coup de grâce a atteint de belles limites et va devoir réfléchir à la manière d’accueillir un plus grand nombre de festivaliers. Parce que plus ça va, plus on en parle un peu partout. On parle bien sûr de la musique, mais on n’oublie jamais de parler des gens du Lac, qu’on adore de tout notre coeur. Certains d’entre nous ont même fondé des familles avec des Bleuets!
Si vous avez une auto, Saint-Prime n’est qu’à quelques minutes d’un paquet de lieux touristiques que vous pourrez visiter pendant la journée! Et si, comme nous, vous êtes pris à voyager en autocar, dites-vous qu’il n’y a rien là et que la seule observation des oies blanches (nombreuses en cette période migratoire) vaut le déplacement!
Chapeau à l’organisation du Coup de Grâce et aux gens de Saint-Prime, parmi les plus accueillants qui soient! À l’année prochaine!
J’ai eu le plaisir d’assister au spectacle de Lisa LeBlanc à l’Impérial Bell jeudi dernier. Celle-ci est venue nous présenter les chansons de son nouvel album Why you Wanna Leave, Runaway Queen? album presque entièrement en anglais, paru le 30 septembre dernier.
Visiblement en pleine forme et devant un public conquis d’avance, elle nous a balancé sans retenue et avec toute la fougue et l’énergie contagieuse qu’on lui connaît quelques nouveaux titres dont (Self Proclaimed) Voodoo Woman qui a ouvert le bal, suivi de J’pas un cowboy et Cerveau ramolli, deux pièces du premier album qui ont rapidement fait monter la température d’un Impérial rempli à pleine capacité. Elle a interprété également I Love You, I Don’t Love You, I Don’t Know, City Slickers and Country Boys et l’excellente Ti-gars où elle s’accompagnait au triangle. C’est beau de voir la complicité de l’artiste avec ses musiciens qui sont complètement déchaînés sur scène. D’ailleurs ça frôle souvent le metal tout au long du spectacle comme en témoigne leur excellente reprise de Ace of Spades de Motörhead.
Tout au long du spectacle elle s’adresse à la foule, nous raconte les histoires qui ont inspiré ses nouvelles chansons avec un humour et une simplicité qui permet une belle complicité avec la foule. Elle en a même profité pour souhaiter bonne fête à une personne en avant de la scène…entre deux chansons on a eu aussi droit à un bout de Careless Whisper de George Michael, ce qui m’a bien fait rire.
Au rappel nous avons eu Y fait chaud, une chanson de circonstance, et, bien sûr, au classique Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde, hymne que le public chante à tue tête sans retenue. Bref, ce fut un excellent spectacle à tout point de vue, que vous devriez allez voir si ce n’est déjà fait.
Francis Faubert
Belle découverte pour moi! Francis Faubert ouvrait la soirée avec son folk rock parfois lourd, parfois planant, avec ses textes sombres et prenants. Ils nous a livré quelques pièces de son nouvel album Maniwaki, réalisé par Dany Placard dont la pièce titre, Horizon et Moman, pour ne nommer que celles-là. J’ai bien aimé son côté rock garage dans un duo guitare-batterie explosif. Il a su réchauffer la foule malgré les gens qui viennent pour jaser et empêcher ceux qui veulent écouter et apprécier le spectacle et l’artiste qui mérite le respect, ce qui arrive malheureusement trop souvent.
Samedi dernier à l’émission, nous avons reçu Anna Frances Meyer et Étienne Barry du duo Les Deuxluxes, probablement le couple le plus rock and roll au Québec à l’heure actuelle. Valérie Vinet s’est entretenue avec le duo. On a eu ben du plaisir.
Écoutez donc ça (et regardez les photos de Marion en même temps) :
Mardi dernier, Safia Nolin était de passage pour un spectacle intime dans le cadre des mardis live au fameux Gambrinus de Trois-Rivières. C’est autour d’une bonne bière artisanale et des nachos que j’ai découvert la voix enveloppante inspirée d’Amy Winehouse de Claudya Beaulieu qui faisait la première partie. Auteure, compositrice et interprète de Trois-Rivières, on peut la découvrir dans différents bars-spectacles de la ville accompagnée de son guitariste Anthony Richard.
Assise au fond de la salle, Safia a pris le temps d’écouter Claudya avant de monter sur la «scène» du Gambrinus et nous livrer une performance à son image. Elle a choisi de débuter avec La laideur pour enchaîner avec la Valse à l’envers. Il est facile de se laisser emporter dans les tonalités folks et indies de Safia et son guitariste Joseph Marchand qui l’accompagne en spectacle. Dans le petit public fort probablement composé d’étudiants de l’université, j’ai pu apercevoir plusieurs yeux fermés et des têtes qui se laissaient bercer par la douceur et la sensibilité de la musique jouée. En particulier sur les airs atmosphériques d’Acide et Les marées.
Ce que j’apprécie de cette artiste c’est le passage entre la profondeur des textes et l’innocence de ses interventions entre chaque chanson. Sans même faire de blague, le public riait avec elle de par son comportement gêné lorsqu’elle remercie, ses moments d’égarement ainsi que son langage populaire. Elle nous a clairement lâchée quelques «Tabarnack, pourquoi j’dis ça ? ».
On peut remarquer la complicité entre Joseph et elle par les rires naïfs qu’ils ont échangés entre Si Seulement et Les excuses lorsque Safia s’emportait dans l’absurdité. Au milieu du spectacle, Joseph l’a quitté pour une performance acoustique solo sans micro, où elle a joué deux pièces, dont Work de Rihanna à la demande du public. Si vous voulez aussi vivre ce moment, il est possible d’entendre cette performance sur le web dans le cadre des capsules Nicover de l’émission Vrak Attack. Elle a également fait un petit clin d’œil aux années 80 en s’appropriant le succès d’Offenbach Ayoye avec beaucoup moins de brutalité que Gerry Boulet.
Elle est revenue à ses compositions avec la pièce Technicolor, dont le vidéoclip est sorti cet été. Réalisé par DAVAI dans le décor froid et immense de Terre-Neuve, les images reflètent bien la solitude des paroles.
Elle a lancé elle-même le rappel, ne croyant pas en l’utilité de ce rituel. Avant de terminer sur les notes d’Igloo et NoëlPartout, elle a remercié aimablement son équipe ainsi que celle du Gambrinus de l’avoir accueilli.
Safia Nolin a commencé à faire beaucoup plus parler d’elle cet été en traversant les différents festivals du Québec, dont le Festival d’été de Québec, Les FrancoFolies de Montréal, Osheaga, le Festif! et la Grosse Lanterne. Elle a également remporté le prix Félix-Leclerc de la chanson en juin dernier dans le cadre des FrancoFolies de Montréal. Nous sommes impatients qu’elle se mettre à l’écriture d’un nouvel album qui saura marquer son authenticité, malgré le fait que Limoilou soit sortie il y a seulement 1 an.
Marianne Chartier-Boulanger
Voici quelques images de Safia que nous avons ressorties de notre bibliothèque !