Devinez qui va voir les Rolling Stones sur les Plaines! Près de 100 000 personnes, mais pas votre valeureuse équipe d’ecoutedonc.ca, qui sera de son côté au Parc de la Francophonie pour le triple plateau The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. On a quand même quelques suggestions à vous faire!
18 h – Alfa Rococo ou Blood and Glass
Petit choix déchirant, n’est-ce pas? La pop sucrée et vitaminée d’Alfa Rococo ou le folk-pop vaporeux de Blood and Glass? Dans les deux cas, vous faites un excellent choix.
19 h – Galaxie ou The Wilderness of Manitoba
Si ce n’était pas du fait qu’il faut presque être déjà dans la file d’attente pour entrer sur les Plaines, je dirais Galaxie sans hésiter. La bande à Olivier Langevin va réaliser quelques rêves ce soir en jouant Dragon sur les Plaines quelques heures avant que Jagger, Richards et autres légendes ne foulent les mêmes planches. De leur côté, The Wilderness of Manitoba propose une folk-pop qui devrait être un match parfait avec les deux groupes qui vont suivre au Parc de la Francophonie.
20 h – The Franklin Electric
On vient tout juste de les voir au Festivoix et on en veux encore. On joue dans les mêmes atmosphères que le groupe qui précède, ainsi que Half Moon Run, Elliott Maginot et cie. Si vous aimez votre indie très doux, vous allez être servis.
21 h 30 – Edward Sharpe and the Magnetic Zeros
Oui, le groupe à géométrie variable a rétréci quelque peu au cours de la dernière année, mais ce n’est pas grave : une heure et demie des meilleures compositions d’Alex Ebert (qui est capable du pire sur disque, mais qui se concentre sur le meilleur sur scène), ça se prend bien. Folk messianique avec un des personnages les plus charismatiques de l’univers indé. Complètement à l’opposé de Sam Herring, qu’on a vu lundi. J’ai tellement hâte de chanter Man on Fire, moi là!
Certains crieront au manque d’indépendance
Ce n’est pas du tout ce que j’en pense
C’est bien au-delà des habitudes
J’en ai aussi la certitude
J’ai besoin de toi, c’est tout
J’ai besoin de tout, c’est comme ça
Même si ça joue en solo partout
Même s’ils se jouent dans le dos, restons debout
Ariane Moffatt, Debout
Pardonnez mon égarement, j’ai cette chanson en tête depuis tout à l’heure.
Tout d’abord, avant d’aller plus loin, j’aimerais remercier les 2-3 personnes que je ne connaissais pas qui sont venues me demander si j’allais bien alors que j’avais le teint un peu pâle… Merci et ça va. Un petit coup de chaleur dû à une petite imprudence de ma part. L’après-midi a été un brin arrosé et je me suis pointé au Pigeonnier déshydraté. Vous ne m’y reprendrez pas demain. Pourquoi? Parce que ça va être le retour du sac-gourde, voilà pourquoi!
Faites comme moi, assurez-vous d’avoir toujours de l’eau à boire. Ce qui s’est avéré une soirée de rêve aurait pu facilement tourner au cauchemar (quoique avec la musique d’Owen Pallett, ça fittait).
Bon. Cela dit, passons aux choses sérieuses.
Kensico
Il faisait un soleil de plomb sur le parterre de la place d’Youville et celui-ci était plutôt dégarni. Le monde était juste caché partout où il y avait de l’ombre! Kensico, accompagnée entre autres de son compagnon Daran, est venue nous présenter les pièces de son excellent album White Sage. Album de circonstance car on se croyait parfois en plein désert de Californie avec des sonorités chaudes, mais sales, des guitares au son un peu sale et cette voix sûre, qui peut être aussi douce que puissante. Lorsqu’elle reprend PJ Harvey, on est plus que satisfait.
♥♥♥
Pierre-Luc Lessard
Je suis arrivé à peu près en même temps que le début de la prestation de Pierre-Luc Lessard. En écoutant ce jeune homme chanter sa folk-pop, j’ai eu comme un flash : Pierre-Luc ferait probablement fortune en faisant sa tournée assis avec les spectateurs en rond autour d’un gros feu de joie. Ses chansons ont ce petit côté qui plaît bien aux chansonniers de boîtes à chansons et aux gratteux de guitare autour d’un feu de joie : c’est joyeux, c’est enjoué (même quand c’est plus triste, il y a de l’espoir), pis les fans sont invités à participer! En plus, Pierre-Luc a su conserver l’attention du public grâce à ses interventions sympathiques (allant jusqu’à inviter les passants sur Grande-Allée à venir le voir. Malgré la chaleur, on a bien aimé cette deuxième prestation en deux jours.
♥♥♥
Operators
Je n’avais pas encore eu la chance d’entendre le matériel du plus récent projet de Dan Boeckner. J’ai donc été comme frappé par cette pop vitaminée, pleine de rythme, de synthés et de mélodies mauditement accrocheuses. Boeckner était ravi d’être de retour au pays après quelques années aux États-Unis et ce spectacle pas très loin de la maison en témoignait. Sur le parterre, ça vibrait fort, pas le choix de danser. Excellente mise en bouche pour une soirée magique.
♥♥♥♥
Owen Pallett
C’est à ce moment que j’ai eu mon malaise. Heureusement, je me suis retiré du parterre à temps et je me suis installé un peu en retrait, question de prendre un peu d’air et de me réhydrater. ÉCOUTEZ VOTRE CORPS, LES JEUNES! Imaginez les ambulanciers qui auraient eu à ramasser ma carcasse de 300 livres, vous autres! 😉
Même si j’étais un peu plus loin, j’ai pu profiter pleinement de la prestation du violoniste. Comme l’a dit pas mal tout le monde, Pallett, c’est de la musique pour initiés pas toujours facile d’approche, même si les textures complexes du jeune homme sont fort jolies. C’était intéressant de le voir créer ses boucles qui s’empilaient l’une par-desssus l’autre, mais tout cela créait des pièces mauditement complexes qui étaient plus difficiles à apprécier et qui seraient probablement plus efficaces assis bien tranquille à la maison, sur la chaîne audio. Heureusement, pour me faire mentir, Pallett s’est exprimé un peu, a demandé à la foule si elle avait des questions (oui!) et si elle avait des demandes spéciales (aussi!). Une touche d’humanité qui nous a rapprochés et qui, en même temps, a facilité notre entrée dans la bulle de Pallett.
♥♥♥
Future Islands
J’attendais la prestation de Future Islands depuis l’annonce de la programmation en avril. Sam T. Herring et sa bande se sont produits devant un Pigeonnier pas encore tout à fait plein (on avait de la place en masse!), mais tout à fait prêt à recevoir la grosse vague d’amour de cet entertainer hors-pair. J’ai eu des frissons dès les premières notes de Back in the Tall Grass, accompagnée des maintenant célèbres pas de danse de Herring. Avant de l’oublier, puisque Herring n’est pas seul dans ce groupe composé d’excellents musiciens, mentionnons le jeu de basse de William Cashion, qui prend contrôle de votre corps pour le forcer à danser sans relâche. Ce que j’ai fait avec le plus grand des plaisirs en regardant Herring chanter sa soul extrême tout en faisant les pas de danse les plus uniques que j’ai jamais vus sur scène. Il était dedans, notre Samuel, à un point tel qu’il a déchiré son pantalon en se penchant un peu trop.
À mon plus grand bonheur, Future Islands ne s’est pas contenté de jouer les pièces de son plus récent album (divin Singles) et on a pu remonter un peu dans le riche répertoire du groupe. Non, le Pigeonnier n’était pas rempli à capacité, mais ceux qui y étaient connaissaient le groupe et chantaient et dansaient avec Herring, qui les regardait droit dans les yeux. Public conquis d’avance, prestation irréprochable, j’ai eu tout ce que je voulais ce soir. Et plus encore. Si ma soirée s’était terminée là, elle aurait été parfaite.
♥♥♥♥♥ (tous arrachés de la poitrine directement de la main de Sam T. Herring)
Ariane Moffatt (#PopUpFEQ)
« On pratique pour demain dans un conteneur! », lance Ariane, devant qui une pas pire foule s’est massée pour cette magnifique prestation impromptue où elle a joué pendant au moins une bonne demi-heure. Pas le temps de jouer ses chansons les plus introspectives, on part ça en lion avec Debout. Ceux à qui il restait de l’énergie ont dansé avec joie tout au long de ce mini-spectacle où Ariane et ses acolytes (en formation pas mal complète) ont offert quelques-uns des plus grands vers d’oreille de notre scène musicale. Une magnifique cerise sur un merveilleux sundae. De quoi faire oublier notre petite mésaventure du début de la soirée, qui s’est terminée plus-que-parfaitement.
Et de quoi nous donner le goût de changer un peu nos plans et de faire un crochet par les Plaines pour voir Ariane avant de perdre la tête avec Dakhabrakha.
Mes petits velimeux, vous êtes en train de manquer la prestation de Kensico! On se croirait en plein désert de Californie avec ce soleil de plomb et ces chansons faites pour rouler vite vite sur l’I-5!
Voici un aperçu de cette cinquième journée, qui en a vraiment pour tous les goûts :
17 h 45 et 18 h : Pierre-Luc Lessard, Boogat ou Bertrand Belin?
Choix déchirant dès le départ avec la fusion du très latin (originaire de Québec) Boogat, le folk du créatif Bertrand Belin et la pop bien construite du petit gars de la place, Pierre-Luc Lessard. Notre choix s’est arrêté sur Pierre-Luc parce qu’on écoute encore son disque comme s’il était sorti hier. Scène NRJ, 17 h 45. Mais on ne vous jugera pas du tout si vous préférez aller à place d’Youville ou au Petit Impérial.
19 h : Operators
On a vu Dan Boeckner avec Wolf Parade, Handsome Furs et Divine Fits. Le voilà maintenant en tête de son propre projet. Rythmes rock sur un lit de synthés au menu. Ca devrait être une excellente ouverture pour cette belle soirée au Parc de la Francophonie.
19 h 45 et 20 h : The OBGMs ou Owen Pallett
Tout dépend de l’endroit où vous désirez poursuivre votre soirée. Êtes-vous plus de type rock déjanté qui garantit un party incroyable? The OBGMs sera alors votre choix à l’Impérial Bell. Si vous êtes plutôt de type pop indé avec un récipiendaire du Polaris qui a collaboré avec Arcade Fire, Owen Pallett est votre homme, pris en sandwich entre Operators et Future Islands.
21 h 30 et 21 h 50 : Charles Bradley, Future Islands et Anti-Flag
Quel choix cruel que devoir trancher entre l’aigle de la soul et le baryton de la pop! Et on ne vous parle même pas des punks d’Anti-Flag, qui trouveront certainement de nombreux fans devant eux à l’Impérial! À place d’Youville, Charles Bradley devrait en émouvoir plus d’un avec sa soul pleine d’amour. De leur côté, Sam Herring et ses complices mettront le Pigeonnier en transe avec leur synthpop doublée d’une voix unique. Des tripes, il va y en avoir beaucoup sur les planches, ce soir.
23 h 30 : Hamish Anderson
S’il nous reste de l’énergie, on va aller écouter le blues de l’Australien Hamish Anderson au Petit Impérial. On nous promet un folk blues solide qui devrait plaire au plus fin des gourmets.
Il y a plein d’autres trucs à voir ce soir. Pour plus d’infos, www.infofestival.com
Après le déluge de la veille, le soleil est revenu chatouiller les festivaliers qui avaient beaucoup à se mettre sous la dent ce dimanche. Non, nous ne sommes pas allés voir la prestation d’à peine trois quarts d’heure d’Iggy Azalea. Où que nous étions, les membres de l’équipe ecoutedonc.ca en ont eu plus que pour leur argent. On résume :
Héra Ménard
(par Jacques Boivin) C’est Héra elle-même qui a approché Arnaud Cordier pour jouer au FEQ. Celui-ci lui a offert une belle case, celle du midi, et la jeune auteure-compositrice-interprète de Saint-Lambert-de-Lauzon a sauté sur l’occasion. Les fans s’étaient donné le mot, il y avait beaucoup de monde, et la prestation a attiré de nombreux curieux. Le country-folk d’Héra est simple, mais incroyablement efficace. On la compare parfois aux soeurs Boulay, ce qui, quand on s’attarde aux textes, n’est vraiment pas fou, mais quand on entend Héra chanter, la voix nous rappelle une autre Boulay qui n’a aucun lien de parenté avec les deux premières. Je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué, plusieurs curieux ont lancé le même commentaire. Les gens ont beaucoup apprécié si on se fie au tonnerre d’applaudissements à la fin de la prestation. Ça tombe bien, nous aussi. Héra retourne en studio bientôt, on vous en reparle!
♥♥♥♥
Les Deuxluxes
(par Jacques Boivin) C’est le troisième traitement deuxluxe pour votre pas très humble serviteur, mais celui-ci était un peu spécial. Il faisait beau, la robe d’Anna Frances Meyer brillait, et Étienne Barry trippait sur la qualité du son (la scène de la place d’Youville est parfaite pour le petit côté rockabilly vintage du groupe). De nombreux curieux ne savaient pas à quoi s’attendre… ILS EN ONT EU PLEIN LA GUEULE! Les Deuxluxes, c’est l’énergie des White Stripes et l’attitude de Shovels & Rope réunis. C’est le duo qui nous rocke tellement fort qu’on vibre de tout partout. Et c’est aussi de jolis cadeaux, comme cette reprise de la chanson des Dabsters, J’en ai assez.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu les Deuxluxes sur scène, alors j’ai été un peu surpris de voir arriver, en plein milieu de la prestation, un batteur s’est joint au duo. Étienne s’est levé et tout à coup, son jeu de guitare (qui est déjà solide même quand il bat la mesure en même temps) s’est déchaîné. La suite s’est déroulée si rapidement, du moins, c’est l’impression qu’on avait, que tout le monde a été pris par surprise quand le duo nous a annoncé qu’il était temps de jouer une dernière chanson!
De loin la meilleure prestation de ce duo qui m’a toujours impressionné. Anna Frances et Étienne seront au Knock-Out en 5 à 7 cet après-midi si ça vous intéresse. À votre place, j’irais leur serrer la pince.
♥♥♥♥♥
Betty Bonifassi
(par Jacques Boivin) Une chance qu’elle nous a dit qu’elle n’était pas particulièrement en forme, notre Betty, parce que franchement, on ne l’aurait jamais remarqué. Venue nous interpréter, avec un band de feu et un choeur en folie, les belles chansons de son album solo qui rend hommage à ces esclaves qui ont construit l’Amérique, Bonifassi s’est montrée généreuse et vachement enjouée. La communion avec la foule présente (le parterre était plein) était évidente. Ça dansait, ça chantait, ça tapait dans les mains, ça souriait de bon coeur, sur scène comme dans le public. Même sa berceuse, qui apparemment endort mieux qu’une Ativan (paroles de Betty), n’a pas réussi à calmer les ardeurs des spectateurs. De toute façon, c’était suivi d’une pièce trop enjouée, trop soul, trop funky, trop rock pour dormir.
Pour faire un mauvais jeu de mot digne des titres de nos quotidiens : DÉCHAÎNÉE
Merci, bonsoir.
♥♥♥♥♥
Ponctuation
(par Julien Baby-Cormier) Le groupe de Québec avait comme mission de réchauffer la salle pour cette soirée rock haute en couleur à l’Impérial. Mission accomplie et ce dès les premières notes. Les chansons accrocheuses du nouvellement trio sont tous de petits brûlots efficaces. Les chansons au son garage du nouveau disque se mélange à merveille avec le matériel plus rock’n roll de leur premier album 27 club. Le nombre de têtes suivant la mélodie et les sourires aux visages des festivaliers n’ont que prouvé la pertinence de ce groupe qui mériterait encore plus d’attention. La table était mise pour une belle soirée.
♥♥♥♥
Metz
(par Julien Baby-Cormier) Changement de ton drastique. Metz navigue en eaux troubles dans une marée noire de grunge-hardcore. Peu de subtilité ici; la pédale est enfoncée dans le plancher et on ne freine jamais. Le trio a littéralement garroché le matériel de ses deux premiers disques aux visages des festivaliers (certains incrédules devant tant de bruit). Ça aura quand même pris 5-6 chansons avant qu’un mosh pit ne se crée. À partir de ce moment, le parterre ne fut que chocs et sueur entre des êtres humains endiablés par la musique des Torontois. Metz détonnait un peu dans cette soirée plutôt rock, mais ils ont aussi fait la preuve par dix qu’un batteur peut être humain et jouer avoir l’énergie du désespoir, même si sa vie n’en dépend pas. Acouphènes garantis pour ceux qui auront laissé leurs bouchons à la maison.
♥♥♥♥
Vincent Vallières
(par Alice Beaubien) Le Pigeonnier plein, Vincent Vallières a enchaîné ses chansons avec aisance, passant du style chanson française à des tonalités plus rock. Le public était bien réceptif, il n’hésitait pas à taper dans ses mains. Beau moment sur Lily, ou des téléphones et briquets se sont mis à danser dans les mains. Pour une première scène extérieure, c’était bien réussi
♥♥♥♥
JJ Grey & Mofro
(par Jacques Boivin) Vraiment, je ne savais pas à quoi m’attendre de ce band. Y’avait bien nos amis de Whisky Legs qui nous avaient chaleureusement recommandé d’être là et le groupe a joué plusieurs fois à Bonnaroo (si les organisateurs de ce festival les invitent régulièrement, il doit bien y avoir une raison), mais sinon, rien. Aucune attente, mais beaucoup d’espoir.
Débarquent ce JJ Grey et son groupe de musiciens talentueux et chevronnés qui, pendant 90 minutes bien tassées, ont abasourdi la foule à coups de solos enlevants (à la guitare, à la basse, à l’orgue, à la trompette, à l’harmonica… PARTOUT) et de southern rock bien senti. L’hospitalité du Sud sous forme de partitions musicales. JJ Grey mélange joyeusement le rock, le blues, le soul, le funk et le country et ce métissage savoureux a bien plu aux nombreux spectateurs présents. Non, la place d’Youville n’était pas pleine à craquer, mais à l’avant, envahi par des hordes de touristes qui connaissaient bien le groupe et qui étaient plus que motivés, on était serrés serrés. Ça ne nous a pas empêché de danser nos vies.
On a été un brin surpris par l’absence de rappel, mais bon, on a regardé nos montres : JJ Grey avait dépassé la marque des 23 heures. On se reprendra la prochaine fois. Parce que si on se fie à Grey, qui semblait sincèrement touché par l’accueil réservé par ses milliers de nouveaux fans, il y aura une prochaine fois. Parions qu’on sera encore au rendez-vous.
Folle journée aujourd’hui qui a mauditement bien commencé, mais qui a vu les plans de soirée de rêve de plusieurs tomber à l’eau lorsque l’orage est venu interrompre les spectacles sur les Plaines et à la place d’Youville. Pendant ce temps, les quelque 100 à 200 personnes qui ont eu le courage de braver les éléments et de se masser sur le bord de la scène Loto-Québec dans l’espoir de voir Légendes d’un peuple n’ont pas attendu en vain. On vous en parle dans les paragraphes qui suivent.
Mehdi Cayenne Club
Ah, le Mehdi Cayenne Club! Mehdi Hamdad et ses complices jouent des chansons rock juste assez funky pour faire danser le parterre de Place d’Youville un samedi midi. Toujours aussi piquant, Hamdad a profité d’un public en mode découverte pour tester quelques nouvelles pièces (fort efficaces) et charmer les spectateurs avec son naturel désinvolte au micro. Seul petit hic : les blagues de Hamdad n’ont pas toujours levé. Mais on n’était pas à un festival d’humour et la musique, elle, était ben bonne. Nouvel album à paraître bientôt, on a bien hâte d’entendre ça!
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Patrice Michaud (#PopUpFEQ)
L’auteur-compositeur-interprète Patrice Michaud était l’invité de ce nouveau #PopUpFEQ à un endroit qui allait assurer une vitrine fantastique au concept, coin St-Jean et St-Stanislas, tout près de là où se trouvait l’entrée du mythique bar Chez son père. D’ailleurs, dans la foule, on en a entendu plusieurs dire qu’ils passaient dans le coin quand ils sont tombés sur Michaud. Sur ce plan, la stratégie a donc fonctionné à merveille. Accompagné de Simon Pednault, Michaud a offert une brève prestation, mais celle-ci était à l’image du personnage : sympathique et sans prétention. On a surtout pu apprécier l’aisance de Michaud entre les pièces, une petite blague bien placée n’attendant pas l’autre. Les enfants dansaient, les parents les laissaient aller, les touristes écoutaient ce troubadour et nombreux connaissaient les chansons de l’auteur de Mécaniques générales. Encore une belle réussite!
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Caravane
Les rockeurs de Québec ont réussi quelque chose que personne d’autre ne sera parvenu à faire aujourd’hui : faire apparaître le soleil. Dominic, Raphaël, Danahé et William en étaient à leur troisième prestation en trois soirs à la petite scène NRJ et si les deux premières prestations ressemblaient à la dernière, les spectateurs pas trop pressés de se lancer sur les Plaines en ont eu pour leur argent les trois jours! Les gars de Caravane avaient appelé en renfort Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust), qui complète merveilleusement bien la voix et les instruments de nos quatre jeunes hommes.
Évidemment, l’exécution était presque sans faille, comme on peut s’y attendre de la part d’un groupe qui joue ses chansons presque tous les jours depuis un bon moment. Les gars repartent aussitôt en tournée. Si vous les avez manqués malgré les trois chances que vous avez eues, n’ayez crainte, Caravane va repasser!
♥♥♥
Antoine Corriveau
C’était ma cinquième prestation d’Antoine Corriveau et j’avais hâte de voir s’il y aurait du nouveau pour nous. Ah ben oui toé, regarde ça, y’a du nouveau monde autour de lui! Nouveau batteur, nouvelle violoncelliste, nouvelle dynamique! Un autre show debout! Oui, c’est encore le même folk-rock aérien qu’on peut entendre sur Les ombres longues, celui-là même qu’on écoute encore à répétition même plus d’un an et demi après la parution de l’album. Côté musical, alors, on ne se lasse pas. Et Corriveau a su apporter les ajustements nécessaires pour les fans qui, comme moi, le connaissent un peu, question de ne pas avoir trop de répétition.
On a même vu notre Antoine national, mieux connu pour ses moues boudeuses qui correspondent bien à sa musique, le sourire fendu jusqu’aux oreilles lorsqu’il a reçu des mains de Guillaume Moffet son fabuleux chèque de 10 000 $ remis au gagnant du Prix de la chanson francophone SOCAN, juste avant de nous demander presque en criant si on voulait entendre Le nouveau vocabulaire, qui lui a valu ce prix.
Fou de voir combien de personnes récitaient les paroles des chansons de Corriveau par coeur. Je l’ai déjà dit, je vais le répéter, et je vais sûrement le répéter une fois de plus dans quelques semaines, Corriveau est en train de nous gagner un à un. Et il va tous nous avoir.
♥♥♥♥
Luc De Larochellière
Aveu : la dernière fois que j’ai vu le gaillard montréalais, c’était en juin 1990 dans un parc de Brossard. Pour vous donner une idée du temps écoulé depuis, l’URSS existait encore! J’étais donc bien heureux que Luc pense à des gens comme moi, qui l’ont suivi pendant une bonne dizaine d’années avant de se tourner vers d’autres jeunes auteurs-compositeurs-interprètes prometteurs, et qu’il interprète pendant une heure ses plus grands succès. À part peut-être pour une ou deux chansons un peu plus récentes (où Andrea Lindsay prenait un peu plus de place), on a eu droit à des morceaux qu’un peu tout le monde connaissait par coeur : Amère América, Ma génération, Chinatown Blues, La route est longue, Six pieds sur terre, La route est longue, Si je te disais reviens, Si fragile… C’est là que la pluie est arrivée, à deux chansons de la fin. Les moins courageux ont quitté en grand nombre sans s’empêcher de fredonner Sauvez mon âme!
De belles retrouvailles qui nous rappellent que Luc a écrit (et écrit encore, d’ailleurs) de maudites belles chansons. Surtout qu’on ne les avait pas entendues sous leur forme originale depuis des années!
♥♥♥
Légendes d’un peuple
Entre les deux spectacles, le déluge a réussi à chasser les quelques milliers de spectateurs au parc de la Francophonie. Il ne restait plus qu’une cinquantaine de maniaques massés sur le bord du rail séparant la scène du public. Tout à coup, on n’entend plus rien du côté des Plaines. Tous les spectacles sont arrêtés momentanément. Au Pigeonnier, on met des toiles sur les instruments pendant que des trombes d’eau inondent la scène. Celle-ci est sécurisée contre le vent et la foudre, mais l’eau pis les spectacles électriques, c’est pas toujours une bonne idée. Les radars météo ne sont pas super optimistes : le vent devrait se calmer, mais la pluie, elle, devrait continuer à tomber.
Les membres du collectif veulent donner le show, c’est le dernier! Du côté des organisateurs, on hésite, y’a quand même des risques d’électrocution! Au sec, dans la tente VIP, les gens regardent leur fil Twitter : les spectacles des Plaines et de Place d’Youville sont annulés. Seul Colin James, à l’Impérial, joue sans se soucier de la pluie, confortablement à l’intérieur. Dès que la pluie se calme un peu (mais vraiment juste un peu), le verdict tombe, les toiles sont retirées, et on réaménage un peu la scène : les guerriers de la poésie vont l’avoir, leur show, mais celui-ci sera un peu écourté et surtout, il sera acoustique! Comme quoi c’est bien avec des citrons qu’on fait de la limonade!
« Quoi qu’en disent les médias demain, les plus fous et les plus fighters sont ici ce soir! », lance Stéphane Archambault, qui chante En un seul peuple rapaillé avec Marie-Hélène Fortin. De nombreux fans déçus des Foo se sont arrêtés en voyant qu’il se passait quelque chose au Pigeonnier. Finalement, ce sont un peu plus de 200 personnes qui ont bravé la pluie pour voir (et surtout entendre) la fresque d’Alexandre Belliard. Patrice Michaud, Mara Tremblay (love, love, love), Jorane (magistrale), Salomé Leclerc, Vincent Vallières, Alexandre Désilets (toujours groovy, même en version acoustique), Éric Goulet et Belliard se sont ensuite succédé sur scène, offrant chacun sa belle chanson et touchant les mélomanes à sa manière.
« Les rockeurs dorment, mais les poètes sont encore ici! », a-t-on lancé en rappel! Yep. OK, personne n’avait de plâtre à surveiller, mais ce soir, la chanson d’ici, comme les héros de Légendes d’un peuple, a su composer avec notre climat pas toujours conciliant.
♥♥♥♥♥
Ce midi
Notre aperçu journalier s’en vient, mais comme il sera publié après midi, on voulait vous dire que vous devez aller voir Héra Ménard ce midi à Place d’Youville. Une jeune femme du coin, qui écrit de belles chansons toutes en douceur, il ne fera pas trop mauvais, ni trop chaud, amenez votre sandwich et profitez du spectacle avec nous!
Cette année, pour montrer mon appréciation des spectacles auxquels j’assiste, je lancerai des coeurs à Louis Bellavance et Arnaud Cordier!
Oh, comme Québec avait hâte de retrouver son grand festival hier! Toutes les scènes ont été prises d’assaut par les festivaliers qui ont pu chanter, danser et faire la fête avec leurs artistes préférés (tout en faisant de belles découvertes). Bref compte-rendu d’une première soirée écourtée, mais ô combien mouvementée.
Jungle By Night
Votre humble serviteur animait une émission de radio en début de soirée (l’excellente Des vers d’oreille à CKRL 89,1) et il piaffait d’impatience à l’idée de monter à la place d’Youville pour commencer son festival (une tradition que je poursuis depuis quelques années). Je suis arrivé juste à temps pour attraper un bout de la prestation de la formation Jungle By Night, une bande de neuf néerlandais dynamiques qui font de l’afro sur un groove mauditement funky. Prestation rodée au quart de tour chez ces jeunes musiciens âgés tout au plus de 25 ans.
Après avoir dansé sur leurs rythmes endiablés, mon festival était bel et bien lancé.
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Zebda
La formation toulousaine roule sa bosse depuis fort longtemps (une trentaine d’années!) et il y a un bail qu’on n’a pas vu débarquer nos cinq amis « avec un accent »! Musiciens engagés sur des airs festifs (car on sait tous que la meilleure façon de montrer ses dents, c’est de sourire), les gars de Zebda n’ont pas perdu de temps à nous mettre dans leur petite poche d’en arrière. Chansons vitaminées, sautillements du public, mains dans les airs, sages paroles sympas et fort vendeuses (« quand on arrive ici, on est contents parce qu’on n’est pas les seuls à avoir l’accent »).
Oui, les chansons de Zebda sont un brin répétitives, mais pour faire la fête, rien de mieux.
Évidemment, tout le monde a explosé dès les premières notes Tomber la chemise, le grand succès de la formation. Et là, fallait voir les quelques organisateurs du FEQ en train de danser en arrière pour comprendre que l’heure était à la fête.
♥♥♥♥
Chocolat
C’est dans un Cercle bien rempli et chauffé à blanc par les platines endiablées de DJ Gru Ohm que Jimmy Hunt et ses mauvais garçons nous ont fait danser avec leur rock un peu garage, très psychédélique, complètement fou. Les cinq musiciens sur scène étaient particulièrement en forme, surtout Emmanuel Éthier, qui se faisait aller la douce chevelure en torturant sa guitare. Le torrent de décibels provenait surtout des pièces de Tss Tss, mais Hunt n’a pas eu peur de remonter dans le répertoire de la mythique formation. Assez pour avoir envie d’acheter les biscuits de Magalie!
Une heure à prendre du Chocolat plein la gueule. Avouez, y’a pire façon de terminer une soirée! 🙂
♥♥♥♥♥
Grosse soirée, Louis et Arnaud. Je vous lance 13 beaux coeurs!
(Crédit photo : Francis Gagnon – Festival d’été de Québec)
Ça y est, dans quelques heures, Québec sera Festival d’été jusqu’en fin de soirée le 19 juillet. Vos itinéraires sont planifiés depuis longtemps, vous allez voir les gros shows des gros groupes sur les grosses Plaines ou, au contraire, vous allez profiter du tout-gratuit de la Place d’Youville.
Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a envie d’aller se perdre dans les foules immenses et de jouer du coude pour avoir un meilleur point de vue, et ce n’est pas tout le monde qui a envie de danser sur de l’électro jusqu’à minuit (n’oubliez pas la règle numéro un, les amis : HYDRATATION). Peut-être êtes-vous rendus comme moi, très curieux, mais un peu pépères (et vous n’avez pas la chance de vous asseoir dans la zone médias, vous!), et vous regardez la programmation en ne sachant pas trop où vous garrocher.
On a une solution pour vous. Il s’agit de notre itinéraire facultatif.
Vous avez sûrement vu ces panneaux à proximité des chantiers routiers, notamment près de la 73. On propose léger détour qui risque de faire gagner beaucoup de temps aux automobilistes (comme aller prendre Robert-Bourassa plutôt qu’Henri IV!). Ici, on va faire de même. Vous proposer des choix que vous apprécierez sans étouffer.
On commence!
9 juillet
À 18 heures, le duo Navert (composé d’Annie-Claude Navert et Guillaume Chartrain) sera au Petit Impérial pour proposer ses chansons pop teintées de bonnes couches de synthés.
Comme vous êtes déjà en basse-ville et que vous avez déjà les oreilles habituées à la pop électro, pourquoi ne pas faire quelques pas vers l’est pour vous rendre ensuite à l’Impérial Bell où se produiront tour à tour les magnifiques Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. Bon, vous avez sûrement entendu parler de Milk & Bone, ce duo formé de Laurence Lafond-Beaulne et de Camille Poliquin jouit d’un buzz incroyable depuis la parution de son premier album, Little Mourning, et ce buzz dépasse nos petites frontières. Si Milk & Bone propose une électropop éthérée, la Montréalaise Foxtrott, de son côté, est beaucoup plus dansante et rythmée. Quant à Yelle, on a déjà pu voir ce qu’elle avait dans le ventre il y a quelques années, alors qu’elle avait presque volé la vedette à Marie-Mai. Cette fois, ce sera en tant qu’une des têtes d’affiche de la soirée qu’elle va nous faire danser!
S’il vous reste un peu d’énergie après cette soirée dansante, la formation Chocolat, menée par un certain Jimmy Hunt, vous épuisera avec son rock un brin psychédélique et plutôt malpropre. À 23 h 30, au Cercle. On vous recommande d’arriver tôt parce que les gens se sont pas mal passé le mot.
10 juillet
On ne peut pas ne pas vous recommander d’aller voir Julie Blanche au Petit Impérial à 18 heures. Tout d’abord, vous allez pouvoir écouter le spectacle assis confortablement en sirotant une petite bière. Ensuite, la voix tendre de Julie fait du bien. Ses chansons, qu’a écrites Antoine Corriveau et que Julie a arrangées à son goût, sont magnifiques. Et le timbre du cor de Pietro Amato se marie tellement bien à tout ça… Z’allez me remercier!
Connaissez-vous Julien Sagot? Oui, oui, le membre de Karkwa! Saviez-vous qu’il avait déjà deux albums derrière la cravate et que le dernier, Valse 333, est un petit bijou? Vous aimeriez vous en convaincre? Voilà votre chance. Il est à l’Impérial Bell à 19 h 40. Il sera suivi de Jérôme Minière, qui interprètera ses plus récentes pièces (Une île, son nouvel album, est un grower qui demande quelques écoutes, mais qui est ô combien satisfaisant), ainsi que d’Arthur H, qui est depuis longtemps sorti de l’ombre de son Higelin de papa et qui fera résonner sa voix grave sur les murs du temple du téléphone.
Pour finir la soirée, pourquoi pas un peu de rock garage par des filles originaires d’Atlanta? C’est ce que proposera The Coathangers au Cercle en fin de soirée.
11 juillet
Le 11 juillet est une bonne journée pour les agoraphobes : tout le monde et son voisin sera sur les Plaines pour voir les Foo Fighters et le Trône de Grohl. 😉
Mais bon, si, comme moi, le rock des Foo ne vous branche pas, c’est une maudite bonne nouvelle. On devrait pouvoir respirer sur les autres scènes! Tout d’abord, à midi sur la scène Hydro-Québec, vous aurez le plaisir de voir le Mehdi Cayenne Club et son rock juste assez piquant et déjanté. Ça bouge, c’est sympathique et ça va amener le soleil dans votre coeur toute la journée!
Ensuite, si vous êtes curieux de voir le genre de foule qu’attireront les Foo sans trop vous aventurer sur les Plaines, vous aurez la chance de sentir un peu en allant voir Caravane sur la scène NRJ à 17 h 45. Non seulement vous aurez un excellent spectacle d’un des meilleurs groupes rock au Québec à l’heure actuelle, mais en plus, vous serez juste à côté pour…
… Antoine Corriveau, qui sera à la scène Loto-Québec du Parc de la Francophonie dès 19 heures. OK, Corriveau n’est pas une découverte pour les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca, mais voilà l’occasion d’emmener votre mère entendre le folk-rock d’Antoine juste pour la convaincre qu’on fait encore de la maudite bonne musique ici. Maintenant, tout ce qu’on lui souhaite, c’est de succéder à Salomé Leclerc comme prix Espoir FEQ. On vous dit ça vendredi. 😉
Corriveau sera suivi de Luc De Larochellière, qui viendra présenter ses vieilles comme ses nouvelles chansons. Pour plein de monde né dans les années 1990, Luc, c’est le gars qui a sorti un album avec Andrea Lindsay. Mais ce grand gaillard a composé quelques hymnes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 comme Amère América, Chinatown Blues, La route est longue, Sauvez mon âme et plusieurs autres. Bien hâte de voir.
Tant qu’à être là, pourquoi pas ne profiter de l’occasion pour voir le spectacle Légendes d’un peuple? Alexandre Belliard et ses amis Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc vont vous faire passer un moment inoubliable (entrecoupé des riffs de Grohl, au loin). Toujours au parc de la Francophonie, à 21 h 30.
Pour finir la soirée, pourquoi pas l’indie pop de Weaves au Cercle, à 23 h 30? Écouter Weaves, c’est un peu comme écouter Alabama Shakes sur l’acide. C’est-tu assez déjanté, ça?
12 juillet
Vous ne pouvez pas manquer la prestation d’Héra Ménard à midi à la scène Hydro-Québec. Sa pop teintée de country-folk devrait tenir les nuages loin de Québec une journée de plus.
À 18 h, on retourne à la scène Hydro-Québec pour une autre prestation enflammée de nos amis Les Deuxluxes. Étienne Barry et Anna Frances Meyer ne font pas dans la dentelle, non monsieur. Ça va rocker avec une bonne dose de vintage, des cheveux au vent, pis du gros rouge à lèvres qui tache le linge. En somme, la patinoire de la Place d’Youville va devenir le plus grand dancefloor à Québec!
Vite, on descend à toute vitesse pour attraper un autre groupe qu’on aime bien, Ponctuation, qui sera à l’Impérial Bell à 19 h 45. Les frères Chiasson vous feront voyager avec leur psychédélisme assumé et mauditement bien construit. Un des shows à voir absolument cette année (si vous les manquez, vous pourrez vous reprendre un peu plus tard).
À 20 h 30, on change complètement de rythme et on va juste à côté, au Petit Impérial, pour y entendre la très talentueuse Ariel Pocock, qu’on a eu la chance de voir au Festivoix de Trois-Rivières la semaine dernière. Du jazz très bien fait, fort intéressant, des compositions solides et des standards aux arrangements soignés. Dépaysement total!
Enfin, à 23 h 30, The Feather, du Belge Thomas Medard, devrait plaire à tous ces fans de pop indé qui adorent Patrick Watson, Folly and The Hunter et autres groupes aux mélodies rêveuses. Une façon de terminer la première fin de semaine en beauté.
13 juillet
Si vous travaillez en haute-ville ou dans le Vieux, apportez votre lunch et allez voir Kensico à la scène Hydro-Québec dès midi. Du folk-rock solide pour amateurs de guitare.
À 17 h 45, les amateurs de folk-pop sympathique et authentique accompagné d’une petite touche d’atmosphérique ont rendez-vous avec Pierre-Luc Lessard. Lessard, ce sont des chansons simples, d’une efficacité redoutable, dont quelques vers d’oreille très difficiles à déloger. Et ce jeune homme est fort solide sur les planches!
Ensuite, je vous suggèrerais le trio Operators, Owen Pallett et Future Islands, mais bon, vu qu’il y aura foule, allons voir… Ah, pis non. Écoutez. Vous m’aurez écouté, vous serez juste à côté pour voir Pierre-Luc Lessard et le parc de la Francophonie ne sera pas surchargé à 18 h 30. C’est une des meilleures soirées du Festival, maudit! Operators, c’est Dan Boeckner (Wolf Parade) dans une orgie d’électropop qui donne une irrésistible envie de danser. De son côté, Owen Pallett risque de ralentir un brin le rythme, mais ses belles chansons sauront sûrement vous attendrir. Enfin, Future Islands, c’est une formation pop indé de Baltimore menée par Sam Herring, une bête de scène qui devrait en jeter plus d’un à terre avec sa voix soul hardcore qui n’a pas son pareil nulle part ailleurs. Le groupe existe depuis près de 10 ans, on les aime depuis quelques années déjà et y’a beaucoup de monde dans le train depuis qu’on a vu Future Islands chanter Seasons (Waiting on You) à Letterman. Si c’est tout ce que vous avez entendu d’eux, vous allez adorer la suite!
Vous êtes fatigué? On va aller se reposer en écoutant du bon folk-blues teinté de rock. Celui de Hamish Anderson, un Australien qui promet beaucoup, beaucoup. Allez, il vous reste un peu d’énergie pour taper du pied et hocher la tête pendant les solos endiablés!
14 juillet
Si vous voulez allez fêter la France avec Patrick Bruel, allez-y fort, mais on a aussi un autre belle proposition pour vous à la scène Hydro-Québec!
Tout d’abord, à midi, Sousou & Maher Cissoko ont attiré notre attention avec leurs airs dépaysants sur un tapis de guitare et de kora. Voyage unique entre la Suède et le Sénégal. À 18 heures, c’est au tour de Pierre Kwenders de nous emmener en Afrique avec ses airs festifs. On sait que Kwenders a enregistré son album avec de nombreux collaborateurs. Y aura-t-il des invités spéciaux? On ne fait que poser la question. C’est ensuite au tour des Belges de La Chiva Gantiva de nous faire danser comme des fous sur des rythmes latins. On annonce très chaud mardi prochain à place d’Youville!
Vous voudrez ensuite rester pour voir Dakhabraka, mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière :
Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.
Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.
Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.
Je vous ai avertis!
Vous en voulez plus encore? Allez, destination le Cercle (23 h 30) pour le rock vitaminé de The OBGM’s. Ces joyeux drilles définissent leur musique comme du Garage Party Rock et lorsqu’on écoute leurs chansons, on n’a aucun mal à les croire. S’il vous reste de quoi suer après ça, ben coudonc, j’abandonne.
15 juillet
On va aller voir ce que l’auteur-compositeur-interprète Couturier a dans les tripes à midi à la scène Hydro-Québec. On retourne sur la même scène à 18 heures pour la pop lumineuse d’Alfa Rococo, qui va nous interpréter de nombreuses pièces de son dernier album Nos coeurs ensemble. Ensuite, c’est peut-être le moment le plus difficile du festival : on veut se faufiler à travers la foule de festivaliers qui vont voir les Stones (ou Galaxie, c’est selon) sur les Plaines, parce que nous, on veut aller voir la belle soirée indie au parc de la Francophonie, qui ne devrait pas déborder. Tant mieux, on va pouvoir prendre nos aises et peut-être même nous étendre quelques minutes avant de planer avec The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and Magnetic Zeros. On a bien hâte de voir le premier, on va pouvoir mieux savourer les deuxièmes et on est bien curieux de voir de quoi a l’air la version 2015 de la troupe d’Alex Ebert.
Pour terminer la soirée, pourquoi pas du gros blues au Petit Impérial avec The Harpoonist and The Axe Murderer? C’est groovy à souhait pis nous autres, on aime ça les voix soul pis les solos d’harmonica!
16 juillet
Si vous passez par la scène NRJ à 17 heures 45, allez voir SimonKearney, qu’on aime bien ici à ecoutedonc.ca. Du rock solide, à la limite du psychédélique, offert par un gars qui a à peine le droit d’entrer dans les bars, en plus! Il est étonnant.
Vous vous souvenez de cette petite soirée électropop du jeudi précédent? Les programmateurs remettent ça avec cette fois-ci les talentueux Le Couleur (groovy et vachement sexy en même temps), La Bronze (sexy, groovy et ne te prend pas pour un imbécile!) et Lights (qui va sûrement vouloir se faire pardonner son absence en première partie de One Republic ce printemps). Une soirée parfaite pour danser et vous éclater avec quelques artistes qu’on aimerait voir exploser (de popularité, bien sûr) au cours des prochaines années.
En fin de soirée, profitez-en donc pour aller voir The Lemon Bucket Orchestra qui vous illuminera de sa folie dès 18 heures à la scène Hydro-Québec!
17 juillet
À midi, Evelyne Lavoie et Pierre-Hervé Goulet mériteront une oreille attentive de la part des mangeurs de sandwiches qui se masseront à place d’Youville pour les entendre chanter. Les deux offriront leurs (fort jolies) compositions.
On ne se pilera malheureusement pas sur les pieds pour The Barr Brothers et Patrick Watson. D’un côté, c’est triste parce que Patrick mérite vraiment d’être aimé par le plus grand nombre. De l’autre, il va avoir eu tout le budget nécessaire pour se payer une grande fête avec des invités, des effets spéciaux pis toutte! Et vous savez quoi? On va être confortables sur les Plaines. Aussi bien en profiter pour y aller… pourquoi pas en famille? Difficile de faire plus multigénérationnel que cette soirée-là!
En fin de soirée, si vous avez manqué Ponctuation, voilà votre chance de vous reprendre au Cercle!
18 juillet
À midi, les formations 5 for Trio et Harfang seront à surveiller à place d’Youville. Avec juste assez de soleil, on va planer en titi avec le rock à mi-chemin entre Patrick Watson et Radiohead de la formation de Québec.
À 18 heures, on va au Petit Impérial pour découvrir Equse, une formation rimouskoise qui navigue dans les mêmes eaux. Au même endroit, mais à 20 heures 30, ce sera au tour de l’Americana de The Bros Landreth. On finit encore la soirée avec le blues de Daddy Long Legs.
19 juillet
On reviendra sur la journée du 19 juillet. L’arrivée d’Alan Parsons Live Project change un peu nos plans et les mouvements de foule vont être étranges. On s’en reparle.
Comme vous le voyez, avec une telle programmation de feu, on a l’embarras du choix. Certaines soirées sont plus évidentes que d’autres, mais on espère avoir trouvé l’équilibre promis.
On fera un rappel de cet itinéraire dans nos coups d’oeil quotidiens, que nous publierons un peu avant midi tous les jours.
On sort à peine d’un beau festival qu’en voilà deux autres qui se pointent dans notre cour : le Festival d’été de Québec et le Festival OFF de Québec. Évidemment, ecoutedonc.ca sera là et couvrira du mieux qu’il peut les deux événements. Ce qui veut dire qu’on va se concentrer sur les découvertes et la scène locale et laisser Mick Jagger aux gros médias.
Festival OFF de Québec
Notre couverture du OFF sera assez complète, merci! Notre équipe de feu, composée d’Alice Beaubien et Marie-Eve Fortier à la rédaction, ainsi que de Marion Desjardins à la photo, devrait vous donner un compte-rendu assez fidèle des différents spectacles à l’affiche du festival. Ça commence dès aujourd’hui avec Sarahjane Johnston et ça se termine samedi soir avec Das Mörtal. On vous invite à nous lire, mais on vous invite surtout à aller voir les spectacles. Les spectacles extérieurs sont gratuits, les autres coûtent pas plus cher qu’un latté chez Starbucks, et la passe VIP, qui donne accès à tous les spectacles, est encore en vente pour 10 $!
On a surtout hâte de voir ce spectacle d’ouverture dont tout le monde (même nous) parle!
Festival d’été de Québec
On devrait avoir une pas pire couverture au Festival d’été. Jacques (c’est moi, ça!) sera là tous les jours, Matthieu ira faire quelques tours et les autres collaborateurs iront certainement faire une ou deux saucettes. Si vous cherchez des articles sur ce que Mick Jagger va avoir mangé pour déjeuner le 15 au matin, on vous avertit tout de suite, y’a des blogues qui font de ce genre de nouvelles leur spécialité, on vous invite à aller les consulter.
Cependant, si vous voulez sortir un peu des sentiers battus, par agoraphobie ou par curiosité, nos aperçus journaliers devraient vous aider à faire un choix que vous ne regretterez pas. Priorité aux artistes émergents et à la scène locale, mais ça ne veut pas dire qu’on n’ira pas voir de quoi a l’air ce fameux trône…
Notre couverture commence d’ailleurs demain matin avec notre itinéraire facultatif, un parcours qui vous permettra de faire de belles découvertes sans vous perdre au beau milieu de 80 000 festivaliers en délire. En bon français, ecoutedonc.ca va faire ce qu’il fait le mieux : compléter la couverture des plus grands.
Il reste encore des laissez-passer au coût de 98 $!
Êtes-vous prêts? Nous, on est au Sacrilège dès 17 h 30 ce soir. 🙂
Le Festivoix de Trois-Rivières vient de se terminer et franchement, on est un peu tristes. On l’a bien aimée, notre première expérience à ce festival qui a une envergure certaine tout en gardant une dimension humaine qui a un peu manqué aux grands festivals ces dernières années. On vous en reparle en fin d’article.
Tout d’abord, parlons de cette dernière soirée féérique composée d’Emilie & Ogden, The Franklin Electric et Patrick Watson. Je vous avoue que j’avais d’énormes attentes par rapport au spectacle de Watson : premièrement, j’avais bien aimé le spectacle de rodage qu’il avait donné à l’Anglicane en avril dernier. Deuxièmement, l’aménagement de la grande scène Loto-Québec du Festivoix permet d’accueillir une foule tout en gardant cette impression d’intimité, un lieu propice à la communion où Watson excelle.
La première à se présenter, Emilie Kahn, l’Emilie d’Emilie & Ogden, s’installe à la harpe. Elle est accompagnée de ses musiciens, avec qui elle impressionnera pendant une belle demi-heure les curieux qui sont arrivés les premiers. Kahn fait partie de nos artistes à surveiller et on a un peu compris pourquoi dimanche soir. Son folk traditionnel pimenté de sonorités modernes, son jeu de harpe, ses mélodies, son regard fichtrement espiègle lorsqu’elle joue de son instrument… Emilie & Ogden a su attirer notre attention!
Les gars de The Franklin Electric ont suivi peu de temps après. Le groupe était allé au Festivoix l’an dernier et ce deuxième passage en deux ans était visiblement attendu. Du moins, c’est ce que l’accueil réservé par le public laisse croire. Les membres du groupe montréalais ont offert les pièces de leur excellent (et atmosphérique) This is How I Let You Down, un album que de nombreux fans semblaient connaître par coeur. Jon Matte passait allègrement des claviers à la voix en passant par la trompette et ses musiciens l’appuyaient dans le voyage proposé par le groupe. On a hâte de les revoir plus tard cet été.
Enfin, la vedette de la soirée, qui allait permettre au Festivoix de se terminer dans la même magie que nous avons vécue tous les soirs où nous étions là : Patrick Watson. Avec François Lafontaine aux claviers et le trio d’enfer aux choeurs (Erika Angell – Thus Owls, Marie-Pierre Arthur et Lisa Iwanycki Moore – Blood and Glass), ainsi que Joe Grass aux guitares, Robbie Kuster à la batterie et Mishka Stein à la basse, Watson s’est surtout concentré sur les chansons de son plus récent album, Love Songs for Robots. Comme sur l’album, la présence des synthés de Lafontaine se fait sentir (la Frank Touch, qu’on dit!) en spectacle. Toutefois, comme nous avons pu le voir lors de son passage à l’Anglicane ce printemps, ce genre de musique est bien plus inspirante sur scène que dans notre téléphone. Il y a bien eu quelques chansons plus anciennes (dont Adventures in Your Own Backyard), mais ce n’est pas grave, des pièces comme Grace vont elles aussi devenir de grands classiques.
Comme nous le disions plus haut, la configuration de la scène Loto-Québec du Festivoix était parfaite pour créer cette communion qui se crée souvent pendant un spectacle de Watson, qui était visiblement dans son élément. Est-ce qu’il en sera de même au Festival d’été dans un peu plus d’une semaine? Seul l’avenir nous le dira.
Bilan
Quand nos nouveaux amis du Festivoix nous ont invité à les visiter cette année, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Bon, on voyait bien la programmation chaque année, on trouvait qu’il y avait beaucoup de trucs intéressants, mais on n’avait jamais participé à la fête. Maintenant que c’est fait, on peut le dire sans gêne : tous les collaborateurs d’ecoutedonc.ca qui sont montés à Trois-Rivières ont adoré leur expérience. L’accueil a été chaleureux, le centre-ville de Trois-Rivières grouillait d’activité et les gens, j’ai adoré les Trifluviens. Oui, certains éléments de la programmation du Festivoix nous intéressaient moins, par exemple Éric Lapointe, mais notre ami Éric a de nombreux fans qui lui sont fidèles et qui l’aiment d’un amour inconditionnel. Il avait tout à fait sa place dans le haut de l’affiche. Le jazz et la musique classique avaient également leur droit de cité au Festivoix, et c’est bien ainsi.
On a pu sentir la fierté des Trifluviens envers leur festival. Celui-ci titille constamment leur curiosité et ils répondent à l’appel! La scène Bell, une belle scène chaleureuse et intimiste, a eu l’occasion de me surprendre à plus d’une reprise : des jeunes pour Daniel Lavoie, des têtes blanches en grand nombre pour The Barr Brothers. J’ai découvert des artistes du coin, dont Les frères Lemay et Yan Boissonnault, qu’on aimerait bien voir dans notre bourgade un moment donné.
On a raté plusieurs occasions avec les spectacles de fin de soirée, mais quand nous avons enfin pu entrer, nous avons été servis par un show assez hot de Dany Placard, qu’on a pu voir de très près. Les gens se sont approprié ces soirées qui permettent à plein de monde de faire connaissance avec des artistes qu’ils aimeront beaucoup plus tard.
Trois-Rivières est une ville où on mange bien, même quand on mange la pire crap possible, celle-ci a de la classe. Le Zénob est beaucoup plus petit et bas de plafond que dans mes souvenirs, mais c’est toujours un endroit aussi cool.
Nous aimerions remercier l’équipe du Festivoix pour l’invitation et l’accueil chaleureux. Merci à Magalie Julien et à Joannie Gagnon pour les communications rapides, efficaces, professionnelles et surtout cordiales. C’est contagieux, votre truc.
Va falloir qu’on y retourne.
Photos : Galerie 1 – Marion Desjardins (Llamaryon)
On vient de voir les photos qu’a prises notre Marion nationale au Festivoix vendredi soir. Elles sont bonnes. Mauditement bonnes. Tellement que plutôt que de les ajouter discrètement à mon compte-rendu comme on aurait fait d’habitude, ces photos-là méritent leur propre article.
Alors voilà, enjoyez ben, comme ils disent!
Photos : Marion Desjardins – Llamaryon/ecoutedonc.ca