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  • [SPECTACLE] Socalled (+ Mehdi Cayenne Club), Le Cercle, 8 mai 2015

    [SPECTACLE] Socalled (+ Mehdi Cayenne Club), Le Cercle, 8 mai 2015

    socalled-150508-11C’était un joyeux bordel, mais ça, on s’y attendait. Quand Socalled monte sur scène, la folie s’empare du public. C’est donc dans un Cercle bien rempli d’amateurs qui avaient le coeur à la fête que Josh et ses complices (dont Katie Moore) se sont produits pour lancer le nouvel album de l’Ottavien intitulé Peoplewatching.

    En règle générale, quand on a un nouvel album à présenter en spectacle, on se dépêche de jouer les chansons qui le composent, question de faire un crescendo d’intensité qui atteint son paroxysme à la fin du spectacle. Pas chez cet anticonformiste, qui s’est lancé sans attendre sur quelques succès de ses albums précédents avant de présenter quelques-unes de ses nouvelles chansons.

    _DSC7400La formule a bien fonctionné, la fête n’a pas pris de temps à prendre son envol et les quelque 90 minutes qui ont suivi ont été une suite de chansons festives qui ont fait danser (et chanter) la foule jusqu’à épuisement. Les pièces de Peoplewatching, plus hip-hop, s’intégraient bien au reste du répertoire de Socalled qui, comme vous le savez, mélange sans complexe la pop, le rap, le klezmer et pleins d’autres éléments traditionnels (un petit bout de chanson à répondre sur Bootycaller!).

    Socalled a été généreux dans ses interventions (dans les deux langues, selon son aisance), se permettant même un petit tour de magie au milieu du spectacle! Il nous a aussi rappelé de bons souvenirs de sa dernière présence (FEQ , lorsqu’il avait échappé du vin sur sa quincaillerie. Nous étions nombreux à nous en rappeler. D’ailleurs, il a été beaucoup plus prudent cette fois-ci, carburant à même sa bouteille d’eau!

    _DSC7169Si vous avez lu l’entrevue que Socalled a accordée à Matthieu cette semaine, vous savez que notre ami risquait d’inviter son meilleur ami à venir chanter sur scène. Malheureusement, Poopsie, déjà une diva, a décidé qu’elle n’était pas en voix ce soir. C’est bien dommage, on aurait bien aimé entendre ce qu’elle avait dans les tripes. Mais bon, j’ai bien l’impression que ce n’est pas la dernière fois que Poopsie se pointe le bout du museau sur scène.

    Un peu pressé par le temps (des DJ prenaient le contrôle des lieux après le spectacle, question de faire danser ceux à qui il restait de l’énergie), Socalled a joué une pièce en rappel. La foule en a redemandé, quitte à faire commencer le dj set un peu plus tard. On en a eu une autre, encore une fois complètement déjantée (ne le sont-elles pas toutes?).

    Difficile de rendre justice à un spectacle de Socalled en quelques mots. Ça déborde tellement de folie que même le reporter en perd la carte! Heureusement, nous avons des photos (que vous pourrez voir plus bas)!

    Mehdi Cayenne Club

    socalled-150508-5Mehdi et son Cayenne Club avaient la lourde tâche de réchauffer les spectateurs déjà sur place avant la montée de Socalled. Si ce n’était du manque total de savoir-vivre de nombreuses personnes qui réussissaient à enterrer le groupe avec leur small talk, la magie aurait sûrement opéré. Ceux qui étaient à l’avant ont bien apprécié la prestation énergique et sympathique de Mehdi, qui propose un pop-rock vitaminé, accrocheur et groovy (en plus d’avoir une sacrée belle gueule!).

    On aura la chance de le revoir à quelques reprises cet été, notamment à la scène Hydro-Québec du Festival d’été de Québec le 11 juillet prochain… à midi.

    Un peu de piquant à un samedi ensoleillé. Trouvez mieux.

     

    Photos : ecoutedonc.ca/Marion Desjardins et Jacques Boivin

    Mehdi Cayenne Club
    Photo : Marion Desjardins
    Socalled – Photo : Marion Desjardins

    Jacques Boivin

    11 mai 2015
    Spectacles
    Katie Moore, Le Cercle, Mehdi Cayenne Club, Socalled
  • De nombreux artistes de Québec au POUZZA FEST!

    De nombreux artistes de Québec au POUZZA FEST!

    affiche pouzza

    Le festival punk de Montréal, le Pouzza Fest (5e du nom), aura lieu ce week-end dans la Métropole. En plus des têtes d’affiche (Municipal Waste, 88 Fingers Louie et Joey Cape), vous pourrez y voir les groupes de Québec A Tree At Last, The Carringtons, Fullcount, Hate It Too, Jo Bergeron, Strange & Distrubing, Get The Shot, Rogue River, Panic Attack, Alie Sin, Scare! et One Flight Down.

    Le Pouzza envahit depuis cinq ans les lieux de diffusion du centre-ville de Montréal avec son punk déjanté et son ambiance festive. De nombreux magazines papier et Web ont inclus le Pouzza dans leur liste d’incontournables à l’échelle nord-américaine, et ce, avec raison. Tous les amateurs du genre en parlent comme une expérience à vivre. Punk de coeur et d’esprit.

    Le laissez-passer pour toute la fin de semaine (du 15 au 17) coûte 80 $, le billet quotidien vous allègera de 40 $.

    Pour voir la programmation complète, c’est par ici!

    Pour acheter vos billets, c’est par là!

    Jacques Boivin

    11 mai 2015
    Nouvelles
    Montréal, Pouzza Fest, Quartier des spectacles
  • Festival de la chanson de Tadoussac : La chanson avant tout!

    Festival de la chanson de Tadoussac : La chanson avant tout!

    bandeau tadou

    Pour sa 32e présentation, le Festival de la chanson de Tadoussac a frappé un grand coup : une grande dame de la chanson, Juliette Gréco, en sera la tête d’affiche. Un dernier tour du monde avant une retraite bien méritée pour cette dame de 88 ans.

    Tadou, c’est aussi le retour de Jacques Michel et de Pierre Flynn, deux autres grands noms, chacun dans son domaine.

    Outre ces grands retours, les festivaliers pourront voir, entre autres, Daran, Fred Pellerin, Louis-Jean Cormier, Antoine Corriveau et Salomé Leclerc en double plateau, ainsi que le spectacle Légendes d’un peuple. Nommons aussi Alexandre Désilets, Benoit Paradis Trio, Dany Placard, Éric Goulet, Jordan Officer, Mehdi Cayenne Club, Milk and Bone, Pascale Picard, Raton Lover, Saratoga et Shauit.

    Si de nombreux spectacles ont lieu sur la grande scène Desjardins, vous pourrez également en voir un peu partout dans le village et les environs, notamment en participant au Tour de l’islet ou en allant (à pied ou en kayak) à l’Anse à la barque.

    Ajoutez à cela des spectacles pour les jeunes, des concours de châteaux de sable, la possibilité de faire du camping et vous avez une belle fin de semaine en perspective.

    Pour les billets et les passeports, diverses options sont offertes, dont le passeport Desjardins à près de 300 $, qui donne accès à presque tout (sauf le spectacle de Daran, mais vous avez un rabais). Si vous êtes plus champ gauche que chanson, on vous conseille fortement le passeport découvertes (65 $ jusqu’au 25 mai, 75 $ ensuite). Accès à tous les spectacles sauf Jacques Michel, Juliette Gréco, Légendes d’un peuple, Fred Pellerin, Louis-Jean Cormier, Pierre Flynn et le spectacle de clôture. Si un de ces noms vous intéresse, vous pouvez acheter un billet individuel en plus du passeport découvertes. Les possibilités sont infinies, à vous de les découvrir.

    Pour plus de renseignements, consultez le site Web du Festival ou la brochure (PDF).

    Jacques Boivin

    10 mai 2015
    Festivals
    Alexandre Désilets, Antoine Corriveau, Benoit Paradis Trio, Dany Placard, Daran, Éric Goulet, Festival de la chanson de Tadoussac, Fred Pellerin, Jacques Michel, Jordan Officer, Juliette Gréco, Légendes d’un peuple, Louis-Jean Cormier, Mehdi Cayenne Club, Milk and Bone, Pascale Picard, Pierre Flynn, Raton Lover, Salomé Leclerc, Saratoga, Shauit
  • Journée nationale du drone au Knock-Out

    Journée nationale du drone au Knock-Out

    droneLe samedi 9 mai, nos amis du Knock-Out (qui fêteront bientôt en grandes pompes leur deuxième anniversaire) vous proposent de célébrer comme il se doit la journée nationale du drone, un genre musical plutôt répétitif et peu mélodieux qui compte de nombreux adeptes.

    Au menu :

    • Micro-conférence sur la musique drone par Benoit Arcand
    • Prestation de Janine Fortin
    • Prestation de Sébastien Dallaire
    • DJ set par Pierre-Olivier Fréchet-Martin
    • Bouffe thématique de La punk-icerie
    • Petite section d’albums drone

    Pour en savoir plus sur l’événement à l’échelle nationale, consultez le site officiel de la Journée du drone.

    Jacques Boivin

    8 mai 2015
    Nouvelles
    Benoit Arcand, Drone Day, Janine Fortin, Journée nationale du drone, La punk-icerie, Le Knock-Out, Pierre-Olivier Fréchet-Martin, Sébastien Dallaire
  • [ALBUM] Félix Dyotte – « Félix Dyotte »

    [ALBUM] Félix Dyotte – « Félix Dyotte »
    Félix Dyotte Félix Dyotte Coyote Records
    Félix Dyotte
    Félix Dyotte (Coyote Records)

    Vous avez probablement connu Félix Dyotte au sein de Chinatown, dont il était un membre fondateur. Plus récemment, vous l’avez peut-être croisé alors qu’il faisait partie de l’équipe de Pierre Lapointe. Voyez-vous, ça fait quand même près de 20 ans que Dyotte roule sa bosse dans des groupes ou avec d’autres artistes. Aujourd’hui, c’est à son tour de briller, et il le fait de belle façon avec un premier album solo homonyme qui arrive juste à temps pour mettre de l’ambiance dans votre cour arrière, sangria bien fraîche à la main.

    L’auteur-compositeur-interprète n’y est pas allé de main morte : s’il s’agit de son album à lui, il n’a pas hésité à demander un coup de main à ses talentueux camarades! On trouve sur cet album un quatuor à cordes supervisé par Philippe Brault, la voix de Kandle Osborne, ainsi qu’une petite touche de Francis Mineau (Malajube).

    Le résultat est cet album romantique et coloré, qui peut passer de la pop de chambre à la synth-pop dans la même chanson. À la première écoute, si ce n’était pas de l’accent typiquement québécois de Dyotte, on aurait pu croire qu’un nouvel artiste français s’essaie à la chanson! Ce sentiment est renforcé par la voix de Dyotte, un filet doux, mais grave, qui rappelle énormément celle d’Étienne Daho (allez écouter une pièce comme Saudade de Daho après Calme-toi de Dyotte, c’est frappant!). Et comme la légende française, Dyotte passe avec une grande aisance d’un genre à l’autre.

    On le savait déjà, mais Dyotte manie habilement la plume. Sans être spectaculaire, il est efficace. Faut dire que les relations difficiles et la déprime sont des sources intarissables de chansons, mais encore faut-il savoir les écrire en maintenant l’intérêt de l’auditeur. Dyotte y arrive facilement.

    Pour accompagner ces paroles tristounettes, Dyotte nous fait le coup des mélodies légères où les cordes se mélangent fort bien aux guitares et aux synthés. Le refrain de Les gens sont décevants est un ver d’oreille qui s’incruste joyeusement dans nos têtes. Hologramme a un petit côté rêveur loin d’être désagréable. On valse sur Feu nous deux. Et Petite esthète pourrait devenir un classique des feux de joie chez les hipsters.

    Cet album de Dyotte, à la réalisation impeccable, est fort généreux selon nos standards actuels : 47 minutes de chansons de toutes sortes se succèdent jusqu’à plus soif.

    En résumé, le premier album solo de Félix Dyotte devrait se trouver une place privilégiée dans nos listes de lecture estivales. Sur la route, à la plage, dans le potager, c’est un match parfait. Avec un petit verre de cidre sur une terrasse, c’est encore mieux. Que ce soit pour les mots ou pour les mélodies, chacun devrait y trouver son compte.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2706258445 size=large bgcol=ffffff linkcol=ff9933 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    8 mai 2015
    Albums
    Coyote Records, EnVedette, Félix Dyotte
  • Quelques spectacles à voir ce week-end (8-9 mai)

    Quelques spectacles à voir ce week-end (8-9 mai)

    Même la broue dans le toupet, on a quelques suggestions de sorties pour vous :

    Vendredi 8 mai

    Socalled à l'émission Chéri-e, j'arrive, diffusée sur les ondes de CHYZ 94.3 Crédit photo : Matthieu Paquet-Chabot / www.ecoutedonc.ca
    Photo : Matthieu Paquet-Chabot / www.ecoutedonc.ca
    Socalled sera au Cercle ce soir pour présenter son album Peoplewatching. Ça devrait groover solide. Mehdi Cayenne Club sera en première partie. Si vous êtes déjà sur place, le party va se poursuivre avec Nuit d’aperçus. Les portes ouvrent à 19 heures, le spectacle commence à 20 heures. Il reste quelques billets à 20 $. Nous couvrirons le spectacle pour ceux qui ne pourront pas y être, bien entendu.

    La formation trifluvienne Bears of Legend remonte le temps au Théâtre Petit-Champlain. Vous auriez aimé les voir? Malheureusement, c’est complet.

    Si nous n’étions pas au Cercle, nous aurions craqué pour The Barr Brothers qui seront à l’Anglicane à 20 heures. Isaac Taylor ouvrira le bal. 38 $, mais c’est complet. À voir absolument!

    L’Atelier d’harmonies de Québec sera de son côté au Triplex suspendu vers 21 heures. Contribution volontaire, idéalement proportionnelle à l’intensité de la chair de poule que vous aurez en les écoutant.

    Samedi 9 mai

    (Photo : Elias Djemil)
    (Photo : Elias Djemil)
    La formation de Québec Tous azimuts lance son album Kilomètre 0 au Cercle. En première partie : Pierre-Hervé et Alex Fortin. 20 heures. C’est gratuit et nous y serons, bien entendu.

     

    Il y a plein d’autres trucs intéressants, consultez votre calendrier préféré.

    Jacques Boivin

    8 mai 2015
    Nouvelles
    Bears of Legend, L’Anglicane, L’Atelier d’harmonies de Québec, Le Cercle, Le Triplex suspendu, Mehdi Cayenne Club, Socalled, The Barr Brothers, Théâtre Petit-Champlain, Tous Azimuts
  • [SPECTACLE] Route d’artistes présente SARATOGA, Auberge HI de Québec, 3 mai 2015

    [SPECTACLE] Route d’artistes présente SARATOGA, Auberge HI de Québec, 3 mai 2015

    saratoga-150503-2Toute une fin de semaine pour votre humble serviteur, quand même. Spectacle magnifique avec Tire le coyote, prestation déchaînée de Caféine, puis prestation des plus intimes avec Saratoga dans une salle d’une capacité d’un peu plus d’une vingtaine de spectateurs.

    Parlons-en, de cette prestation. Tout d’abord, on doit vous présenter Saratoga. Si le nom ne vous dit rien, c’est un peu normal, c’est un nouveau projet. Cependant, les deux membres du duo devraient vous dire quelque chose : Chantal Archambault, qui, entre autres, nous a donné il y a quelques années ce magnifique Les élans. Michel-Olivier Gasse, (contre-)bassiste pour Archambault et Dany Placard, membre de Trente arpents avec un certain Vincent Vallières, rouage essentiel de Caloon Saloon et auteur qui a déjà publié deux bouquins. Des « colocs », pour reprendre leur expression.

    saratoga-150503-12Ce que Saratoga propose, c’est un mélange de chansons d’Archambault et de Gasse réarrangées pour être jouées à deux, de jolies nouvelles pièces écrites et composées à quatre mains et une reprise fort sympathique d’une pièce de WD-40. Le couple joue devant un seul micro à peine amplifié, juste assez pour bien remplir la minuscule salle de spectacles. Archambault est plus souvent qu’autrement à la guitare, pendant que Gasse taponne sa contrebasse. Ça ne les empêche pas d’échanger les instruments, de se libérer les mains le temps d’une chanson ou de sortir le gazou ou l’harmonica (qui semble avoir donné autant de misère à la pauvre Chantal que le Lightning avec le Canadien).

    saratoga-150503-13En musique, le rapprochement entre les deux univers se fait très bien, même s’ils n’ont jamais été très loin. Quand les deux chantent, ils n’y vont pas de main morte, les images sont très fortes, que ce soit sur l’amour, les querelles, les bonheurs, les angoisses ou la voisine. Un peu moins country qu’Archambault en solo, un peu moins rythmé que le Caloon Saloon de Gasse, mais oh que c’est réussi! Sur scène, les regards complices s’échangent autant que les petites remarques en plein milieu d’une chanson. Le couple se laisse aller, échange quelques blagues et s’amuse dans ses anecdotes. Si le tout était programmé et rodé au quart de tour, rien n’y paraît tellement Archambault et Gasse débordent de spontanéité.

    Un peu comme si on s’était invités dans leur salon.

    saratoga-150503-21C’était l’objectif visé par le duo ainsi que par Fany Rousse, la conceptrice de la tournée Routes d’artistes. Des lieux inusités pour présenter un spectacle, comme un chalet dans Lanaudière, une auberge à Baie-Comeau ou un gîte à Baie-Saint-Paul. Des spectacles où on ne compte qu’une poignée de spectateurs qui ont tous le meilleur « siège » dans la bâtisse. Une proximité incroyable avec le public qui change la donne. On retrouve un peu l’ambiance des shows de grenier sans le risque que le voisin d’en bas se plaigne. La chimie entre les deux artistes qui sont devant vogue jusqu’à nous. Les cellulaires restent bien fermés (sauf pour une photo ou deux, on veut quand même un petit souvenir à montrer), l’écoute est plus que polie.

    L’expérience est à vivre. Et à revivre.

    On va suivre Saratoga de près. EP à venir en juin. Ça va être joli.

    Et on va suivre Route d’artistes d’encore plus près. Ne vous inquiétez pas, dès que Fany récidive, on vous en parle. Merci beaucoup pour l’invitation.

    Archives ecoutedonc.ca
    Saratoga. Crédit photo JAcques Bo
    Saratoga – Photo: Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    5 mai 2015
    Spectacles
    Chantal Archambault, Michel-Olivier Gasse, Route d’artistes, Saratoga
  • [SPECTACLE] Tire le coyote, L’Anglicane de Lévis, 1er mai 2015

    [SPECTACLE] Tire le coyote, L’Anglicane de Lévis, 1er mai 2015

    coyote-150501-4Retrouver Benoit Pinette, alias Tire le coyote, c’est un peu comme aller prendre une bière avec un vieux chum qui a plein de nouvelles choses super à raconter. Tu savais que ça allait bien, mais c’est donc le fun de l’entendre te le raconter de vive voix. C’est qu’il est sur une lancée depuis la sortie de son Panorama en janvier dernier! On s’était habitués à le voir dans des salles minuscules devant une centaine de personnes et là, tout à coup, même L’Anglicane semblait trop petite pour accueillir tous les curieux et les fans!

    Je dis ça, mais il faut admettre que la salle lévisienne était parfaite pour le type de spectacle présenté par Tire le coyote. Une proximité qui reflète bien l’authenticité de l’auteur-compositeur-interprète et ses musiciens. Écoute religieuse dans les moments les plus tranquilles, tapage de mains et cris enthousiastes dans les moments les plus entraînants, même le public semblait taillé sur mesure!

    coyote-150501-14Juste avant de commencer le spectacle, on se demande qui assurera la première partie. Le dispositif scénique est pourtant clair : de première partie, il n’y aura pas. Tire le coyote nous le confirme d’ailleurs en montant sur scène dès 20 heures pour démarrer avec Ma révolution tranquille ce qui allait être un demi-marathon de plus de deux heures (je ne compte pas l’entracte!).

    On aurait pu s’attendre à une première partie composée des pièces de Panorama, mais non, Pinette a savamment mélangé les pièces de son répertoire. C’est ainsi que les vieux fans ont eu une de leurs préférées très tôt, avec une À l’abri (dans le bois) à la fin de laquelle le public était déjà très réchauffé.

    coyote-150501-2Shampouing, notre guitar hero du 418, se laisse aller sur la six cordes. Cédric Martel groove sur sa basse. À l’arrière-plan, Jean-Philippe Simard bat la mesure comme un métronome pendant que Dimitri Lebel-Alexandre nous fait glisser sur sa pedal steel. Il faut toutefois souligner l’apport inestimable de Jean-Daniel Lessard, dont la clarinette apporte une gravité, une chaleur et une douceur qui se marie à la perfection à la voix haut-perchée de Pinette.

    Je l’avoue, j’ai eu la chair de poule à quelques reprises, notamment sur cette version dépouillée de Bombe à retardement, une des plus belles chansons de Mitan. Heureusement, on a eu un entracte qui nous a permis de digérer tout ça et d’en remettre à la deuxième partie.

    Deuxième partie qui a démarré sur les chapeaux de roues… de Moissonneuse-batteuse, probablement la chanson la plus entraînante et rassembleuse du répertoire de Tire le coyote avec son refrain qui se chante si bien à l’unisson (« Le courant passe, reste à choisir le chemin / On branchera nos radars sur le 220 »). Évidemment, c’est pendant que le fer est chaud que Pinette décide de nous servir la sublime Confetti, encore plus belle avec la clarinette de Lessard. Je l’avoue, une larme coule chaque fois que je chante l’amour junkie avec Pinette et ses complices. Chaque fois, ce sont dix des plus belles minutes de ma vie. La finale, avec le solo de feu de Shampouing, joint par Lessard et sa clarinette… WOW.

    coyote-150501-16Pour Chanson d’amour en sol standard, où il est accompagné sur disque par Chantal Archambault, Pinette raconte à la blague qu’à moins d’avoir une volontaire, on devra se contenter de la voix très féminine de Shampouing. Évidemment, on rigole un peu, mais surprise, une fan, Alicia Deschênes, se propose! Pas mal du tout, la jeune demoiselle, pas mal du tout! Son timbre grave contrastait très bien avec la voix neilyoungesque de Pinette! Un de nos fidèles lecteurs, Danny Chamberland, nous a signalé que la jeune demoiselle de 18 ans, originaire de St-Agapit, a remporté le prix Festival en chanson de Petite-Vallée à la finale nationale de Cégeps en spectacle. On va la surveiller, j’ai l’impression qu’on va la revoir!

    On a eu quelques reprises, dont Blowin’ in the Wind de Dylan et Roll Another Number (For the Road) de Young. Fou de voir à quel point ces pièces s’intègrent bien au répertoire de Tire le coyote.

    Pour terminer cette prestation plus que généreuse, Pinette a interprété, seul avec Shampouing, Rapiécer l’avenir. Personne n’est parti, tout le monde a écouté attentivement. C’était beau.

    Chapeau aux éclairages et à la mise en scène. C’était tout simple et sobre, mais vachement efficace. L’accent était mis sur les musiciens. Dans un spectacle comme celui-là, on s’entend que c’est normal.

    Tire le coyote est sur sa lancée et rien ne semble plus vouloir l’arrêter. Si c’est pour continuer à nous donner des spectacles magiques comme celui de vendredi, personne ne va s’en plaindre.

    P.S. Entendre « et on décollera les pires angoisses en détrônant Harper » dans la circonscription de Steven Blaney, c’est le fun.

    (Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin)

    ERRATUM : Toutes nos excuses au clarinettiste Jean-Daniel Lessard, que nous avons rebaptisé Jean-Daniel Simard dans la première version de notre article. Une petite seconde d’inattention.

    Chansons jouées

    1. Ma révolution tranquille
    2. À l’abri (dans le bois)
    3. Les chemins de serviette
    4. Calfeutrer les failles
    5. Bonnies
    6. Ma filante
    7. La fille de Kamouraska
    8. L’encan
    9. Bombe à retardement*
    10. Moissonneuse-batteuse
    11. Confetti
    12. Chanson d’amour en sol standard (avec Alicia Deschênes)
    13. Blowin’ in the Wind (reprise – B. Dylan)
    14. Les miracles se vendent à rabais
    15. Jolie Anne
    16. L’âge d’or vaut rien
    17. Tétard
    18. Chainsaw
    19. Jésus**
    20. Roll Another Number (For the Road) (reprise – N. Young)**
    21. Rapiécer l’avenir**
    • Suivi d’un entracte de 20 minutes
      ** En rappel

    Photos

    Tire le Coyote

    Jacques Boivin

    2 mai 2015
    Spectacles
    Alicia Deschênes, L’Anglicane, La Tribu, Panorama, Shampouing, Tire le coyote
  • [ALBUM] Florent Vollant – « Puamuna »

    [ALBUM] Florent Vollant – « Puamuna »
    Florent Vollant Puamuna (Instinct musique)
    Florent Vollant
    Puamuna (Instinct musique)

    La plupart d’entre vous le connaissez comme la moitié de Kashtin (avec Claude McKenzie). Pour les Innus, Florent Vollant est un héros, un modèle qui ne l’a pas toujours eue facile, mais qui a toujours su s’en sortir pour nous offrir, au fil des années, de magnifiques chansons. Extrêmement actif au sein de sa communauté, il a créé le festival Innu nikamu, qui rassemble les Premières nations et les Allochtones de partout. Il a mis sur pied le studio Makusham, un véritable bijou selon Frédéric Tremblay, mélomane tout aussi innu (et sympathique beau-frère) qui m’a déjà montré des photos du lieu.

    D’ailleurs, son quatrième album solo, Puamuna, a été enregistré à Makusham. Sur cet album, Vollant nous raconte ses rêves d’espoir et de fraternité. Un travail de moine qui a pris trois longues années à Vollant et ses complices. Un album d’Americana comme on en fait trop peu au Québec, enregistré avec Réjean Bouchard et Kim Fontaine, tous deux redoutablement efficaces à la guitare (et à la réalisation).

    On remarquera tout de suite la reprise de Haunted States de Pascale Picard, qui devient tout à coup Apu peikussian. Ce qui ressemblait à de la rage chez la Charlebourgeoise devient chez Vollant de la tendresse et de la douceur. Tendresse et douceur qu’on retrouve tout au long de l’album. Vollant rend également hommage à un des premiers Autochtones à avoir enregistré ses chansons, Willie Dunn, en reprenant la jolie Son of the Sun. Puis sur Change, un cadeau de l’artiste inuit Lucie Idlout, Vollant ajoute un peu de blues à son folk.

    Dit de même, on dirait que Vollant a enregistré un album en anglais alors que ce n’est pas le cas. Tout d’abord, il y a Richard Séguin qui lui a offert la très belle Tout est lié. Mais surtout, il y a toutes ces belles chansons en langue innue, dont on comprend très peu les paroles, mais dont on devine parfaitement l’intention. Pas besoin de vous mettre intensivement à cette langue mélodieuse, une chanson comme Nikaui est de toute beauté. Comment dire? Les mots sont peut-être très locaux, mais l’émotion transmise, elle, est universelle. Normal, direz-vous, il s’agit après tout d’une chanson que Vollant a composée en hommage à sa maman. Et on ne se tanne jamais d’entendre Ekuan Pua (ainsi soit-il, de Philippe McKenzie). Surtout dans cette nouvelle version, un brin country, mais toujours aussi rassembleuse.

    Un album à la fois personnel et universel qui fera bien plus pour unir les différentes nations qui peuplent notre continent que les débats sur le titre d’une émission à la télé d’État.

     

    Jacques Boivin

    29 avril 2015
    Albums
    Florent Vollant, Instinct Musique, Puamuna
  • Programmation pour tous les goûts au Festivoix de Trois-Rivières!

    Programmation pour tous les goûts au Festivoix de Trois-Rivières!

    fest2015---affiche-(tabloid)Le Festivoix de Trois-Rivières vient d’annoncer sa programmation complète et franchement, il y en a pour tous les goûts! Des Cowboys fringants à Patrick Watson en passant par un spectacle-hommage à Michael Jackson, les jeunes comme les moins jeunes en auront plein à se mettre sous la dent.

    On va juste mettre les noms qui nous intéressent le plus ici (j’insiste sur « le plus », parce qu’on pourrait passer beaucoup de temps sur la prog), mais on vous invite à aller voir la programmation complète au festivoix.com. Alors, voici ce qui nous donne envie de plonger dans l’été avec nos amis trifluviens :

    26 juin

    Dead Obies
    Dead Obies

    Le choix logique, c’est le spectacle des Frères Lemay suivi de nos amis Les cowboys fringants sur la grande scène Loto-Québec. Ça fait longtemps qu’on a pas vu la gang de joyeux drilles sur scène, des retrouvailles sont de mise. On va sûrement vous reparler des Cowboys fringants dans un petit dossier que je prépare pour le Festivoix.

    En fin de soirée, nous serons certainement très déchirés : David Marin, qu’on voulait revoir, Mononc Serge, qu’on aime toujours revoir ou Dead Obies et son beat incroyable? Ça va être difficile.

    27 juin

    Deux jeunes sensations à ne pas manquer sur la même scène : Elliott Maginot et Bobby Bazini. Deux jeunes hommes qu’on va voir très longtemps dans notre paysage.

    En fin de soirée, vous vous en voudrez si vous manquez Milk and Bone. Leur électropop minimaliste est tout simplement charmant. Aussi bien en profiter avant qu’elles n’explosent et qu’elles fassent le circuit des énormes festivals.

    30 juin

    Nous ne sommes pas friands des groupes-hommage à ecoutedonc.ca, mais on vous avoue que la possibilité de revoir Vilain Pingouin après toutes ces années, ça nous chatouille un peu, surtout que le lendemain, c’est férié! Est-ce qu’on vous a déjà dit que Jacques avait vu la première médiatique du premier spectacle de la bande à Rudy Caya au VIEUX Club Soda? Yep, il est vieux de même!

    1er juillet

    HayBabies-150401-19
    Les Hay Babies

    Ici, il faut remercier les organisateurs du Festivoix pour le choix le plus déchirant de leur programmation : Allons-nous voir Les Hay Babies et Vincent Vallières ou préférerons-nous assister au spectacle des Barr Brothers (qui ont lancé un nouveau maxi!!!) dans un cadre intimiste? Si vous choisissez la deuxième option, tout n’est pas perdu, Vivianne, Katrine et Julie donnent un autre spectacle en fin de soirée!

    2 juillet

    Fanny Bloom
    Fanny Bloom

    Double plateau de feu avec Fanny Bloom et Pierre Lapointe. Ça va chanter, danser, taper des mains, faire la fête, alouette! Cependant, on aurait aussi aimé aller voir Adam Cohen, qui se dégage de plus en plus de l’ombre de son père malgré des traits plus que ressemblants. Faut croire qu’il y a une part d’hérédité dans le talent. On va tous finir la soirée en douceur avec les chansons imagées de Philippe B.

    3 juillet

    Damn The Luck
    Damn The Luck

    Bernard Adamus et Zachary Richard? Sérieux? Mais quelle belle idée! Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt? Bon, ça brasse toujours un peu pendant un show d’Adamus, mais les deux auteurs-compositeurs-interprètes sont loin d’être incompatibles! Joli coup.

    On aurait aussi aimé jeter un coup d’oeil à Patrice Michaud.

    Enfin, cette soirée risque de se terminer de façon très festive! D’un côté, Dany Placard en duo, de l’autre, les énergiques Damn The Luck qu’on a déjà vu cet hiver!

    4 juillet

    On vous avoue qu’on monterait surtout pour la fin de la soirée avec des shows de feu des Frères Goyette, de Ponctuation (les frères Chiasson) et de Pierre Kwenders. Va falloir faire des choix difficiles!

    5 juillet

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    Patrick Watson

    En fin d’après-midi, on va sûrement aller dire un petit bonjour à Boogat et ses rythmes chauds avant de se garrocher sur la scène principale où on pourra voir Emily & Ogden, The Franklin Electric et Patrick Watson. Sérieux, on se demande comment on peut mieux clore un long festival comme le Festivoix. On a vu Watson en rodage il y a quelques semaines et on est encore sous le choc. C’est à encercler plusieurs fois sur votre calendrier.

    Maintenant, parlons argent : le passeport régulier, qui donne accès à pas mal tout ce que j’ai nommé, n’est que 39 $ en prévente. Oui, c’est ce que j’ai dit, 39 $. Des billets journaliers sont aussi disponibles pour ceux qui ne voudraient faire qu’un aller-retour. Bien sûr, nous irons faire plus d’un tour.

    Pour plus d’info, visitez le site Web du Festivoix.

    Note : Nous vous présenterons dans les prochaines semaines une série de textes sur certains artistes présents au Festivoix, plus particulièrement sur notre rapport avec eux. Premier texte : les Cowboys fringants. Ça devrait être intéressant. À suivre!

    (Photos : ecoutedonc.ca/archives)

     

    Jacques Boivin

    28 avril 2015
    Festivals, Festivoix de Trois-Rivières
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