C’était un joyeux bordel, mais ça, on s’y attendait. Quand Socalled monte sur scène, la folie s’empare du public. C’est donc dans un Cercle bien rempli d’amateurs qui avaient le coeur à la fête que Josh et ses complices (dont Katie Moore) se sont produits pour lancer le nouvel album de l’Ottavien intitulé Peoplewatching.
En règle générale, quand on a un nouvel album à présenter en spectacle, on se dépêche de jouer les chansons qui le composent, question de faire un crescendo d’intensité qui atteint son paroxysme à la fin du spectacle. Pas chez cet anticonformiste, qui s’est lancé sans attendre sur quelques succès de ses albums précédents avant de présenter quelques-unes de ses nouvelles chansons.
La formule a bien fonctionné, la fête n’a pas pris de temps à prendre son envol et les quelque 90 minutes qui ont suivi ont été une suite de chansons festives qui ont fait danser (et chanter) la foule jusqu’à épuisement. Les pièces de Peoplewatching, plus hip-hop, s’intégraient bien au reste du répertoire de Socalled qui, comme vous le savez, mélange sans complexe la pop, le rap, le klezmer et pleins d’autres éléments traditionnels (un petit bout de chanson à répondre sur Bootycaller!).
Socalled a été généreux dans ses interventions (dans les deux langues, selon son aisance), se permettant même un petit tour de magie au milieu du spectacle! Il nous a aussi rappelé de bons souvenirs de sa dernière présence (FEQ , lorsqu’il avait échappé du vin sur sa quincaillerie. Nous étions nombreux à nous en rappeler. D’ailleurs, il a été beaucoup plus prudent cette fois-ci, carburant à même sa bouteille d’eau!
Si vous avez lu l’entrevue que Socalled a accordée à Matthieu cette semaine, vous savez que notre ami risquait d’inviter son meilleur ami à venir chanter sur scène. Malheureusement, Poopsie, déjà une diva, a décidé qu’elle n’était pas en voix ce soir. C’est bien dommage, on aurait bien aimé entendre ce qu’elle avait dans les tripes. Mais bon, j’ai bien l’impression que ce n’est pas la dernière fois que Poopsie se pointe le bout du museau sur scène.
Un peu pressé par le temps (des DJ prenaient le contrôle des lieux après le spectacle, question de faire danser ceux à qui il restait de l’énergie), Socalled a joué une pièce en rappel. La foule en a redemandé, quitte à faire commencer le dj set un peu plus tard. On en a eu une autre, encore une fois complètement déjantée (ne le sont-elles pas toutes?).
Difficile de rendre justice à un spectacle de Socalled en quelques mots. Ça déborde tellement de folie que même le reporter en perd la carte! Heureusement, nous avons des photos (que vous pourrez voir plus bas)!
Mehdi Cayenne Club
Mehdi et son Cayenne Club avaient la lourde tâche de réchauffer les spectateurs déjà sur place avant la montée de Socalled. Si ce n’était du manque total de savoir-vivre de nombreuses personnes qui réussissaient à enterrer le groupe avec leur small talk, la magie aurait sûrement opéré. Ceux qui étaient à l’avant ont bien apprécié la prestation énergique et sympathique de Mehdi, qui propose un pop-rock vitaminé, accrocheur et groovy (en plus d’avoir une sacrée belle gueule!).
On aura la chance de le revoir à quelques reprises cet été, notamment à la scène Hydro-Québec du Festival d’été de Québec le 11 juillet prochain… à midi.
Un peu de piquant à un samedi ensoleillé. Trouvez mieux.
Photos : ecoutedonc.ca/Marion Desjardins et Jacques Boivin

![[SPECTACLE] Socalled (+ Mehdi Cayenne Club), Le Cercle, 8 mai 2015](https://archives.ecoutedonc.ca/wp-content/uploads/2015/05/socalled-150508-26.jpg)






































































Le samedi 9 mai, nos amis du Knock-Out (qui fêteront bientôt en grandes pompes leur deuxième anniversaire) vous proposent de célébrer comme il se doit la journée nationale du drone, un genre musical plutôt répétitif et peu mélodieux qui compte de nombreux adeptes.![[ALBUM] Félix Dyotte – « Félix Dyotte »](https://archives.ecoutedonc.ca/wp-content/uploads/2015/04/Dyotte-960x960.jpg)




![[SPECTACLE] Route d’artistes présente SARATOGA, Auberge HI de Québec, 3 mai 2015](https://archives.ecoutedonc.ca/wp-content/uploads/2015/05/saratoga-150503-16.jpg)
Toute une fin de semaine pour votre humble serviteur, quand même. Spectacle magnifique avec Tire le coyote, prestation déchaînée de Caféine, puis prestation des plus intimes avec Saratoga dans une salle d’une capacité d’un peu plus d’une vingtaine de spectateurs.
Ce que Saratoga propose, c’est un mélange de chansons d’Archambault et de Gasse réarrangées pour être jouées à deux, de jolies nouvelles pièces écrites et composées à quatre mains et une reprise fort sympathique d’une pièce de WD-40. Le couple joue devant un seul micro à peine amplifié, juste assez pour bien remplir la minuscule salle de spectacles. Archambault est plus souvent qu’autrement à la guitare, pendant que Gasse taponne sa contrebasse. Ça ne les empêche pas d’échanger les instruments, de se libérer les mains le temps d’une chanson ou de sortir le gazou ou l’harmonica (qui semble avoir donné autant de misère à la pauvre Chantal que le Lightning avec le Canadien).
En musique, le rapprochement entre les deux univers se fait très bien, même s’ils n’ont jamais été très loin. Quand les deux chantent, ils n’y vont pas de main morte, les images sont très fortes, que ce soit sur l’amour, les querelles, les bonheurs, les angoisses ou la voisine. Un peu moins country qu’Archambault en solo, un peu moins rythmé que le Caloon Saloon de Gasse, mais oh que c’est réussi! Sur scène, les regards complices s’échangent autant que les petites remarques en plein milieu d’une chanson. Le couple se laisse aller, échange quelques blagues et s’amuse dans ses anecdotes. Si le tout était programmé et rodé au quart de tour, rien n’y paraît tellement Archambault et Gasse débordent de spontanéité.
C’était l’objectif visé par le duo ainsi que par Fany Rousse, la conceptrice de la tournée Routes d’artistes. Des lieux inusités pour présenter un spectacle, comme un chalet dans Lanaudière, une auberge à Baie-Comeau ou un gîte à Baie-Saint-Paul. Des spectacles où on ne compte qu’une poignée de spectateurs qui ont tous le meilleur « siège » dans la bâtisse. Une proximité incroyable avec le public qui change la donne. On retrouve un peu l’ambiance des shows de grenier sans le risque que le voisin d’en bas se plaigne. La chimie entre les deux artistes qui sont devant vogue jusqu’à nous. Les cellulaires restent bien fermés (sauf pour une photo ou deux, on veut quand même un petit souvenir à montrer), l’écoute est plus que polie.
























![[SPECTACLE] Tire le coyote, L’Anglicane de Lévis, 1er mai 2015](https://archives.ecoutedonc.ca/wp-content/uploads/2015/05/coyote-150501-1.jpg)





















![[ALBUM] Florent Vollant – « Puamuna »](https://archives.ecoutedonc.ca/wp-content/uploads/2015/04/puamuna-960x960.jpg)







