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  • Critique : Valerie June – « Pushin’ Against a Stone »

    Valerie June - Pushin' Against a StoneOn entend souvent dire qu’à force de travailler fort et de s’améliorer, le succès finit par venir. Ce dicton s’applique vraiment à Valerie June, auteure-compositrice-interprète du Tennessee qui a roulé sa bosse pendant une dizaine d’années avant d’avoir la chance de signer un contrat de disques et de pouvoir se payer les services de l’omniprésent Dan Auerbach et de Kevin Agunas à la production.

    Le premier album, Pushin’ Against a Stone est un petit bijou de diversité qui navigue entre le folk, le blues, la pop et le gospel, tout ça avec une voix unique et un accent du sud craquant. Malgré les grands contrastes qui peuvent exister entre chacune des pièces, il faut reconnaître qu’il y a une belle unité dans cet album, probablement dans ce souci de respecter les traditions tout en y apportant sa touche personnelle.

    Tout cela donne un album authentique qui révèle un talent indéniable. On appréciera l’urgence de Workin’ Woman Blues, le côté givré de The Hour, l’esprit bluegrass de Tennessee Time et la présence de la guitare lourde d’Auerbach sur la pièce titre et sur Truth Be Told, de beaux blues au charme vieillot. Enfin, la pièce Shotgun laisse toute la place à la voix de June, qui se met à nu en chantant presque a capella et en nous donnant plein de frissons… tout en douceur.

    On adorera le travail des producteurs qui ne se sont pas trop imposés (Auerbach est parfait à la guitare sur les chansons où il participe) et qui ont laissé June se mettre en valeur.

    Pushin’ Against a Stone est un bijou d’authenticité qui nous fait découvrir une nouvelle artiste savoureuse. Si vous avez besoin de votre dose quotidienne d’autotune, n’achetez surtout pas cet album. Sinon, gâtez-vous. Cette fille-là, c’est un rayon de soleil.

    À tomber amoureux.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=nEhKbjrSfp4&w=480]

    Ma note : offset_8

    Jacques Boivin

    22 août 2013
    Albums
    2013, 22 août, 8/10, Pushin’ Against a Stone, Valerie June
  • Spectacle : Old Crow Medicine Show

    Old Crow Medicine Show Photo : Jacques Boivin
    Old Crow Medicine Show
    Photo : Jacques Boivin

    Nous avions de la grande visite hier soir au Cercle. En effet, les membres du sympathique groupe de folk festif de Nashville Old Crow Medicine Show sont venus faire la fête avec nous dans un Cercle rempli à capacité. Et il était rempli de fans finis, je vous l’assure!

    Keith Secor, Critter Fuqua et les autres membres du groupe se sont montrés plus que généreux et ils sont même allés jusqu’à ajouter quelques chansons juste pour nous, Québécois : ils en ont même poussé une en français. De nombreux points de respect juste pour ça. Vraiment.

    Old Crow Medicine Show Photo : ecoutedonc.ca
    Old Crow Medicine Show
    Photo : ecoutedonc.ca

    C’était beau de les voir aller sur scène, ces gentils messieurs simples comme tout qui jouent une musique intense et joyeuse qui a inspiré des groupes comme Mumford and Sons et les Avett Brothers. Ils nous ont offert une charrette pleine de leurs classiques tels que Wagon Wheel, Tell it to Me, Cocaine Habit, Alabama High Test et de nombreuses autres chansons tirées de leur répertoire.

    L’ambiance était complètement démente. À l’avant, la foule compacte dansait joyeusement et on se foutait de connaître notre voisin ou pas, il faisait partie du party et il était plus que bienvenu dans notre bulle. Quelques claques auraient toutefois dû être données à 2-3 zoufs qui ont décidé de partir un moshpit juste derrière. ‘Scusez les boys, on était à un show de bluegrass et d’old-time, pas à un show de punk. C’est une musique de fête familiale, qui sent bon le whisky et les ribs fumés sur le barbecue, pas l’occasion de fêler 2-3 côtes à de jolies jeunes femmes en robe d’été.

    Daniel Romano et Old Crow Medicine Show Photo : ecoutedonc.ca
    Daniel Romano et Old Crow Medicine Show
    Photo : ecoutedonc.ca

    Cela dit, il s’agissait d’un des meilleurs shows auxquels j’ai pu assister cet été. Ils ont promis de revenir. J’espère qu’ils tiendront leur promesse.

    Tiens, on pourrait encore appeler Louis Bellavance au Festival d’été de Québec. Pourquoi pas une réunion des participants au Railroad Revival Tour? Avec Old Crow Medicine Show, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros et Mumford and Sons, je suis persuadé qu’on pourrait remplir les Plaines. Et permettre à plein de monde de redécouvrir comment ça sonne, de la musique jouée par des artisans.

    Daniel Romano

    Daniel Romano Photo : ecoutedonc.ca
    Daniel Romano
    Photo : ecoutedonc.ca

    En première partie, nous avons eu droit à une prestation de l’excellent chanteur alt-country Daniel Romano, à qui on a laissé le temps de faire découvrir son matériel à un public que j’ai déjà vu plus réceptif. En tout cas, en avant, on a bien aimé. Chapeau pour les interventions en français, même si c’était souvent laborieux. Respect.

    Amenez-en plus à Québec!

    Jacques Boivin

    21 août 2013
    Spectacles
  • Critique : Stromae – √

    stromae-racinecarreeQu’elle était attendue, cette suite de Cheese! Non seulement était-elle attendue, mais en plus, le grand Paul Van Haver nous avait mis en appétit avec deux belles chansons (Formidable et Papaoutai). Disons qu’on commençait à s’impatienter.

    Puis voilà, √ (racine carrée) débarque chez nos disquaires. Il ne fallait que ça pour que je reprenne vie et que je laisse mon travail en plan quelques minutes pour vous partager mes impressions.

    Alors, s’agit-il d’un bon album? Oh, oui! Stromae a fait un fichu beau travail. Sa racine carrée, c’est sa célébration de sa dualité, qu’il exprime de maintes façons sur cet album. Descendant spirituel de Brel dans Formidable, débordant d’humour dans Moules frites (une chanson assez grivoise, merci), dansant et silencieux dans Merci (une chanson électropop instrumentale), il se permet un hommage dans Ave Cesaria et s’impose une chanson sous le thème de Carmen (pleine de références aux réseaux sociaux). Il continue ce qui l’a fait connaître, soit une musique dance qui nous donne le goût d’oublier nos soucis à laquelle il colle des paroles franchement déprimantes (Papaoutai et Bâtard en sont de parfaits exemples).
    Stromae prétend qu’il a du mal à écrire ses paroles. En écoutant Sommeil, remplie d’images et de poésie, on a envie de lui répondre « bullshit ». Et Avf, avec Maître Gims et Orelsan, est un ras-le-bol qui pourrait devenir un hymne des jeunes qui en ont assez des étiquettes et des querelles stériles.

    Où t’es, papa, où t’es?

    Musicalement parlant, on peut reprocher à Stromae d’avoir l’air de composer ses chansons avec Garageband et un clavier USB payé 100 $ chez Future Shop. Ouais, pis? L’émotion vient d’ailleurs. Le vrai vient de ses paroles. Et il a le sens de la mélodie, le bonhomme.

    Stromae vient de confirmer sa place parmi les bons auteurs-compositeurs-interprètes de la Francophonie. Ne reste plus qu’à souhaiter une visite chez ses cousins québécois. On pourrait peut-être en faire la suggestion à Louis Bellavance pour le FEQ 2014!

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=oiKj0Z_Xnjc&w=480]

    Ma note : offset_8

    Jacques Boivin

    20 août 2013
    Albums
    20 août 2013, 8/10, racine carrée, stromae
  • Festival d’été de Québec – Compte-rendu : Jour 11

    WONDERful.

    Hier soir, nous avons été nombreux à communier sur les Plaines. Oui, il y avait une grande messe, une grande célébration avec nulle autre que la grande légende de la soul et du funk, Stevie Wonder.

    Quel spectacle. Quelle générosité. Quel amour. Quel… Écoutez, c’est le meilleur moment que j’ai vécu au Festival d’été de Québec au cours des cinq dernières années. C’était l’apothéose du vrai, ce vrai que j’ai cherché et trouvé un peu partout ces onze derniers jours.

    Que ce soit par ses reprises à saveur funky (How Sweet it Is de Marvin Gaye, Day Tripper des Beatles) ou par ses grands succès (Superstition, Higher Ground, I Just Called to Say I Love You), le musicien de 63 ans a conquis les dizaines de milliers de personnes présentes sur Plaines.

    C’était vraiment beau de vous voir chanter à l’unisson (ne sommes-nous pas membres du Stevie Wonder’s Choir… of Quebec City), de vous voir danser, vous amuser, jeunes et moins jeunes… Il y avait au moins quatre générations de fans sur place et tous en ont eu pour leur argent.

    Wonder a été touchant avec son message d’amour et de tolérance. On sent que l’injustice horripile l’homme, qui nous a promis de plus donner de spectacles en Floride tant que la loi Stand Your Ground était en vigueur, en référence à l’affaire Zimmerman-Martin. Et on sent l’homme d’action prêt à donner un coup de main lorsqu’il promet de revenir, si on l’invite, chanter Ebony and Ivory avec Paul McCartney la semaine prochaine pour amasser des dons pour les victimes de la tragédie de Lac-Mégantic si on l’invitait.

    Grand moment d’émotion lorsque le chanteur a ôté ses verres fumés à la fin de Free pour montrer qu’il était lui-même grandement ému. Le courant passait parfaitement entre Wonder et son public.

    Le plus beau dans tout ça, c’est que ça s’est passé sans artifices, sans effets spéciaux, sans lasers. Juste Stevie Wonder, un fichu de bon band, des choristes incroyables, vous et moi. Parlez-moi d’un concert intime, vous!

    Bon jusqu’à la dernière goutte.

    En première partie, Raphael Saadiq a montré qu’il avait lui-même le rythme en lui alliant funk, soul, R n’ B et pop dans ses chansons. Excellent showman. Il a fait sa job avec brio, soit celle de bien nous échauffer avant le programme principal.

    Quant à Zaz, notre p’tite Piaf française a montré pourquoi elle est aussi populaire présentement dans l’Hexagone. Aussi à l’aise devant 50 000 personnes que devant 5 000, elle a impressionné de nombreux festivaliers avec son énergie et son charisme débordant. Excellent début de soirée.

    Ceci marque la fin de mes compte-rendus du 46e Festival d’été. Ce soir, je vais préparer un petit bilan qui devrait être intéressant. Mais je peux déjà vous dire quelque chose : les gens qui ont boudé le FEQ cette année ont vraiment eu tort de le faire. Tant pis!

    Vous pouvez me suivre sur Twitter (@ecoutedoncca) et sur Facebook (/ecoutedoncca). Pratique pour savoir quand j’ai préparé une critique d’album ou de spectacle. Côté albums, le prochain Edward Sharpe and the Magnetic Zeros sort la semaine prochaine. Je vous en parle, c’est promis. Côté spectacles, dimanche prochain, je vais à Saratoga Springs voir un artiste émergent, un certain Bob Dylan. En première partie, Wilco et My Morning Jacket. Puis le 23, Paul McCartney, un autre jeune.

    Tiens, on va arrêter de dire que je ne vais voir que des inconnus!

    Jacques Boivin

    15 juillet 2013
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec – Compte-rendu : Jour 10 et Au menu : Jour 11

    Il semble qu’hier, tous les mélomanes ont passé une belle soirée, où qu’ils soient. Si vous voulez savoir ce qui s’est passé sur les trois scènes principales, consultez les médias officiels, ils y ont passé la soirée.

    Quant à moi, je me suis tapé une maudite belle soirée de découvertes beaucoup moins tranquille qu’elle n’en avait l’air au départ. On remerciera la belle intensité des groupes présents.

    Tout d’abord, c’est dans un Cercle rempli à craquer que j’ai pu voir une partie de la prestation du groupe montréalais Groenland, qui a charmé les 7-8 personnes qui ne connaissaient pas le groupe avec leur simplicité, leur charisme et leurs prouesses musicales. Le disque The Chase prend vraiment vie sur scène, redoublant de rythme, de profondeur et d’intensité. C’était déjà la fête. On a beaucoup aimé et on attend un retour du groupe.

    Longue marche ensuite pour nous rendre à l’Impérial, où le programme de la soirée s’annonçait intéressant. Nous avons été comblés. Manquait juste un peu de monde.

    Tout d’abord, nous avons pu apprécier le folk atmosphérique de Leif Vollebekk. Il a du coeur, le bonhomme, surtout quand vient le temps de chanter. Parnonnez-moi de ne pas avoir pris de notes, j’ai vraiment apprécié le spectacle au lieu de l’analyser. Mais bon, il y avait de quoi apprécier ce folk sensible qui donnait des frissons.

    Très, très, très agréablement surpris par le folk-rock teinté de blues et de country de Lee Harvey Osmond. Les gars originaires de Hamilton n’avaient pas dormi depuis deux jours, ils étaient épuisés, mais ils ont vraiment tout donné. C’est solide, avec une touche de Neil Young croisé avec Tragically Hip dans un Tim Horton. Ajoutez-y un peu de psychédélique, et voilà… un groupe qui risque de se retrouver finaliste au prix Polaris dans trois jours!

    Puis vint le dessert, un petit brin de femme nommé LP, qui joue du ukelele, siffle comme un rossignol, possède une voix puissante, dans un registre très aigu, et se débrouille déjà pas mal sur une scène. D’entrée de jeu, avec une Levitator qui montrait l’étendue du savoir-faire de l’auteure-compositrice-interprète qu’on n’hésite pas à comparer à Joni Mitchell, LP a impressionné les personnes qui étaient restées pour la voir. J’avais littéralement la chair de poule. La musique n’est pas ce qu’il y a de plus originale, j’en conviens. Comme diraient certains hipsters, c’est du rock fédérateur convenu. Il n’en demeure pas moins que c’est mauditement efficace et ça touche droit au coeur. Comblé hier soir.

    Cette année, j’ai passé cinq soirs sur onze à l’Impérial. Je les ai vécus comme un vrai fan de musique en me pitchant littéralement à l’avant de la scène. Pendant que vous assistiez à des concerts-événements de groupes-phares situés à un kilomètre de vous, je faisais des high-fives à LP, je serrais la main de Katerine, je faisais rire Fred Fortin avec mes Devil Horns, je me faisais remarquer par les gars de Mauves qui m’ont dit en sortant de la salle que j’étais dedans en hostie. Et je ne vous parlerai pas des regards langoureux de Solange en ma direction (mais là, je pense que je n’étais pas directement visé). Dans un monde où on nous éloigne de plus en plus de tout, où tout est de plus en plus aseptisé, uniformisé, arrangé, j’avais la chance d’avoir devant moi des artistes vrais, chaleureux, passionnés. J’étais en compagnie d’artisans qui nous montraient leur savoir-faire.

    Pour cela, je remercie le Festival d’été qui m’aura encore fait passer un bon moment.

     

    Au menu ce soir

    Ce soir, TOUS les yeux seront tournés vers les Plaines, où se produira la légende Stevie Wonder. En tout cas, j’y serai. C’est bien beau les découvertes, mais un show de Wonder, on ne manque pas ça. C’est comme des billets VIP pour Belle and Sebastian. Ça ne se refuse pas. 😉 Ce sont cinquante ans de soul, de funk et de pop qui vont défiler devant nous.

    À mon avis, c’est un coup de génie de Louis Bellavance.

    En première partie, le R n’ B intelligent de Raphael Saadiq sera à découvrir. Préparez-vous à danser. Mais tout d’abord, Zaz viendra montrer à un plus large public pourquoi on l’appelle la p’tite Piaf. Paraît qu’hier, elle a triomphé à Place d’Youville. Elle a la chance de répéter l’exploit. On lui souhaite. À partir de 19 heures sur la Scène Bell.

    Si Wonder n’est pas votre tasse de thé, Robert Charlebois sera au Parc de la Francophonie pour chanter ses 50 ans de carrière. Les premières parties ont de quoi piquer la curiosité : le groupe indie pop atmosphérique Hotel Morphée et le comédien auteur-compositeur-interprète David Giguère, qui a pris de l’assurance et de l’envergure depuis son premier passage à Québec. À partir de 19 heures sur la Scène Loto-Québec.

    Ce soir, à l’Impérial, c’est du gros rock avec les Sheepdogs en tête d’affiche. Monster Truck, qui en a impressionné plusieurs au show de Guns n’ Roses, ainsi que Les Indiens, ouvriront le bal. À partir de 20 heures.

     

    On se reparle plus tard. N’oubliez pas que vous pouvez me suivre sur Twitter (@ecoutedoncca). Allez, bonne fin de festival. On se laisse en réunissant deux artistes qui feront les Plaines dans les 10 prochains jours :

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=CmALA8miQY8&w=480]

    Jacques Boivin

    14 juillet 2013
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec – Au menu ce soir : Jour 10

    Avant-dernier jour de festivités avant de retourner travailler à 8 heures lundi. 😉

    J’imagine que la plupart des festivaliers vont aller sur les Plaines ce soir pour aller voir Foreigner et Def Leppard. Une belle soirée de nostalgie, de frenchage sur Love Bites et I Wanna Know What Love Is et de Pozen Zoud Undred (les gens de Québec qui ont mon âge la comprendront). Danko Jones ouvre le bal à 19 heures. Scène Bell.

    Mais attention, au Parc de la Francophonie, il y a un des groupes pop canadiens de l’heure, Marianas Trench. Down With Webster, et son rap amusant, ainsi que les chouchous pop locaux de Final State, assureront (dans le désordre) les premières parties. À partir de 19 heures. Scène Loto-Québec

    À Place d’Youville, ça va être très bon aussi : Daran à 19 h 30 et Zaz (qui ouvrira le bal demain sur les Plaines, mais qui présentera une prestation complète ce soir) à 21 h 30. Mon deuxième choix, hors de tout doute.

    Moi, je passe une cinquième soirée en basse-ville (ça bat mon record de 2011, ça!). Vlà mon programme :

    18 h – Groenland au Cercle. Si vous les avez manqués récemment, voici la chance de vous reprendre. Le groupe montréalais offre une pop mélodieuse et accrocheuse, un brin jazzée (la voix de Sabrina Halde y est pour beaucoup). Ça va être plein, ne tardez pas trop.

    20 h – Leif Vollebekk à l’Impérial. Folk pur et dur. Droit au coeur.

    21 h – Lee Harvey Osmond à l’Impérial. Ce sera encore du folk, un peu plus rythmé cette fois.

    22 h 15 – LP à l’Impérial. À mon avis, la perle cachée du FEQ. Elle n’a qu’un EP de cinq ou six chansons à son actif, mais on sent déjà tout le talent. Il y a du Joni Mitchell sous cette tête de Bob Dylan vieille époque. Une belle intensité. Et Into The Wild est une maudite belle chanson.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=8Cyq-x3Blyg&w=480]

    J’espère juste qu’elle sera accompagnée de son band. Ça ajoute une profondeur divine à des tounes qui sont déjà bonnes. Et à ses reprises plutôt réussies.

    23 h 30 – Blue Hawaii au Cercle. C’est archi atmosphérique et éthéré. À déguster.

     

    Je continue de sévir sur Twitter @ecoutedoncca. Bonne soirée, où que vous alliez!

     

    Jacques Boivin

    13 juillet 2013
    Non classé
  • Festival d’été de Québec – Compte-rendu : Jour 9

    Take me down to the Paradise City
    Where the grass is green and the girls are pretty
    Take me home!

    OK, j’ai fait ma part pour Guns and Roses, si vous en voulez plus, consultez les médias traditionnels qui en parlent en long et en large ce matin. Ici, on va plutôt jaser d’un brin de femme qui va prendre beaucoup de place ces prochaines années, Solange (Knowles) et de l’excellente prestation, bien que trop courte, qu’elle nous a offerte hier soir.

    Québec était chanceuse car même si Solange fait la tournée des festivals, elle joue sur des scènes de plus grande envergure ailleurs. Elle a d’ailleurs fait danser des dizaines de milliers de personnes à Glastonbury il y a deux semaines. C’était donc un privilège de l’avoir dans un cadre aussi intime (y’a que les Montréalais et leur show surprise qui ont été plus gâtés que nous). Et je crois qu’on peut dire que la madame était bien contente de son expérience.

    Je sais que plusieurs personnes ont du mal à comprendre le hype qui entoure la chanteuse R n’ B. Pourtant, entourée d’une équipe d’excellents musiciens et de choristes qui apportent une plus-value incroyable dans un show aux allures Motown, Solange assure solide, chantant, dansant, occupant chaque centimètre libre de la scène. Elle regarde ses fans droit dans les yeux, leur sourit, elle maîtrise son espace.

    C’est là que les comparaisons avec sa grande soeur s’arrêtent. Beyoncé serait probablement à l’étroit sur la petite scène de l’Impérial, accompagnée de quatre musiciens et de deux choristes, alors que Solange, elle, semble taillée sur mesure pour l’intimité et l’accessibilité. Pour le vrai.

    C’est là que Solange brille. Elle redonne ses lettres de noblesse au genre en étant vraie. Après les chanteuses pop en playback ou en lipsync, avouez que ça fait du bien.

    Seul problème : TROP COURT. Le setlist comptait huit chansons, dont Losing You (son hit). On en aurait pris d’autres. Beaucoup d’autres. Pour danser toute la nuit avec Solange et ses complices.

     

    En première partie, j’ai bien aimé Aroara, duo formé par Ariel Engle et Andrew Whiteman. Un Broken Social Scene avec une collaboratrice de Feist et de Socalled dans un projet de réinterprétation de textes d’Alice Notley? Tout en voix (harmonieuses) et en guitares? J’ai pensé à Wye Oak et aux frères Barr. D’autres y ont vu une point de Feist ou d’Owen Pallett sans violon. N’empêche. Ça s’écoutait tout seul, on plongeait facilement dans cet univers romantique à souhait, même si ça ne correspondait pas du tout au genre présenté à la fin de la soirée.

    Quant à Ra Ra Riot, j’ai un peu moins aimé. Les gars (et les filles), quand vous jouez de la musique sur scène, vous la jouez devant public. On avait l’impression de vous déranger dans la première partie de votre prestation, c’en était gênant. Dommage, il y a beaucoup de talent dans ce groupe. Mais il ne suffit pas d’être intense pour être intense. Les choses se sont replacées en deuxième moitié de spectacle.

     

    On se reparle plus tard pour les choix du jour. Je vous avertis, la coupe Longueuil et les jeans délavés, ce ne sera pas pour moi ce soir. Et je reviendrai sur cet article ajouter quelques photos. En attendant, n’oubliez pas, je sévis aussi sur Twitter (@ecoutedoncca) et sur Facebook (/ecoutedoncca). Des fois que…

    Jacques Boivin

    13 juillet 2013
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec – Au menu ce soir : jour 9

    On arrive au dernier droit, la dernière fin de semaine du FEQ. Gardons la nostalgie pour lundi et plongeons dans le programme de la soirée, qui promet.

    Aussi bien vous avertir tout de suite, je ne serai pas sur les Plaines pour voir Guns n’ Roses. Monster Truck, en ouverture, ainsi que Skillet, qui précèdera la bande à Axl, promettent. Le fait qu’un groupe de rock chrétien précède l’enfant terrible du rock me fait sourire un peu. Ça n’empêchera pas des dizaines de milliers de festivaliers de brandir les cornes du Diable! Scène Bell, à partir de 19 h.

    Non, je ne serai pas non plus au Parc de la Francophonie pour demander à la Canadienne Carly Rae Jepsen de m’appeler, peut-être. Encore là, les premières parties sont prometteuses. Les riffs accrocheurs de Paper Lions, ainsi que la pop vitaminée d’Automat, vont avoir tôt fait de réchauffer la foule, qui sera vraisemblablement composée de petites jeunesses et de leurs parents (z’aviez juste à faire des garçons, ils auraient pu aller faire des devil horns avec vous sur les Plaines!). Scène Loto-Québec, à partir de 19 h.

    Et bien que j’aurais aimé ça, non, je ne me laisserai pas porter par la soul du légendaire Booker T. Jones, qui sera précédé par Naomi Shelton & The Gospel Queens et The Relatives. La Place d’Youville a encore une grosse soirée en vue! Scène Hydro-Québec, à partir de 18 h.

    Ce soir, c’est à l’Impérial que vous me trouverez. Pourquoi? Parce que Solange y est. Et Solange, c’est l’avenir de la pop. C’est de la R n’ B teintée d’attitude indie. Et c’est bon. Oui, c’est la soeur de Beyoncé et je sais que la majorité des gens qui vont venir la voir ce soir n’y iront que pour cette raison. Mais écoutez-la, de grâce. C’est un privilège que nous avons de l’avoir dans une aussi petite salle que l’Impérial.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=wfQf9qDottE&w=480]

    Les premières parties promettent également, que ce soit la pop feutrée d’AroarA ou l’indie pop invitante de Ra Ra Riot. Arrivez très tôt, ça va se remplir vite. Impérial de Québec, à partir de 20 h.

    Vous voudrez également aller voir Forêt au Cercle. Belle découverte garantie. À 18 heures.

    Où que vous soyez, passez une maudite belle soirée. Et n’oubliez pas que je sévis également sur Twitter (@ecoutedoncca). À plus tard!

    Jacques Boivin

    12 juillet 2013
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec – Compte-rendu : Jour 8

    Dites, il y avait du monde en ville hier soir! J’ai essayé de me faufiler au Parc de la Francophonie, c’était plein à craquer à 20 heures. J’ai voulu voir un bout de Martin Solveig sur les Plaines, la traversée du point de contrôle prenait 20 minutes. J’aurais bien aimé voir Family of the Year à l’Impérial, mais encore là, ça s’est rempli assez vite (et franchement, il aurait été ridicule de passer la soirée à l’intérieur, il faisait tellement beau).

    Boivin est allé à Place d’Youville et n’a qu’un seul regret : avoir dû remettre son premier rendez-vous avec Richard Desjardins à plus tard. Mais sinon, oh là là, l’ambiance était à la fête, mes amis!

    Ça a commencé à 18 heures avec le groupe Locos por Juana, fondé à Miami par des Colombiens. Le parterre était encore très clairsemé au début de la prestation, mais ça n’a pas pris de temps avant qu’il soit pris d’assaut par les gens assis dans les escaliers. Le mélange de rythmes latins, de jazz, de hip hop, de funk, de ragga concocté par les membres du groupes est fort efficace et incite à danser sans contraintes. Et c’est beau voir des centaines de personnes danser la cumbia!

    Le Montréalais d’origine ottavienne Socalled suivait. Je connaissais un peu le gars, ses collaborations, le fait qu’il est au coeur de la scène montréalaise et que ses spectacles sont déjantés, mais je n’avais jamais eu la chance de le voir live. Son mélange de pop, de rap, de klezmer et de toutes sortes d’autres musiques, sa folie, une Katie Moore en feu, et un public connaisseur auront tôt fait de convaincre l’auteur de ces lignes qu’il était au bon endroit, au bon moment.

    Même une panne temporaire de séquenceur (provoquée par un dégât de vin… LIVE 101, Socalled, pas de vin à côté d’un appareil électronique!) n’aura pas eu raison de l’artiste, qui n’en avait vraiment pas besoin (même si ça ajoutait de la profondeur) pour faire danser les milliers de fans présents. Ajoutez à cela un tour de magie, une marionnette version freak d’Elmo et un rappeur pas assez frustré tiré du public, et vous avez une prestation qui ne peut finir qu’avec Socalled en bobettes. Christie de bon show.

    Ne restait plus qu’à attendre le clou de la soirée. Sur Twitter, on apprend que le party est pogné sur les Plaines (à cette heure, c’était Martin Solveig), mais qu’il reste encore en masse de place. On apprend aussi que même la zone écran du Parc de la Franco est pleine à craquer. Et paraît que Bahamas donne un excellent spectacle à l’Impérial. Personne pour donner des nouvelles de Raôul Duguay, en formule jazz, à l’espace Hypérion (ça devait être spécial…).

    Puis arriva Balkan Beat Box et ses membres israélo-américains venus livrer un message de paix, d’amour, de tolérance et de DANSE! Putain, ce qu’on a dansé! Ces gars-là, ce sont des machines à vous torturer le cardio! Mais ça marche. Cet amalgame de genres musicaux est-européens, moyen-orientaux et antillais tout en rythmes endiablés et complètement déjantés, c’est parfait. Quand ton corps est hanté par la musique et les rythmes, que tu ne contrôles plus rien et que tu danses en transe avec des milliers de personnes. J’y vais vraiment de mémoire, parce que je n’ai pas pris de notes, j’étais trop dans la danse. On aurait peut-être juste souhaité un rappel. Mais bon, les gars, on vous comprend, vous avez, comme nous, tout donné!

    Le menu du jour s’en vient plus tard.

    Jacques Boivin

    12 juillet 2013
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec – Compte-rendu : jour 7 et Au menu : jour 8

    Oh, vous êtes encore là? Z’avez passé une belle soirée hier? J’ai entendu dire que le DubFEQ au Pigeonnier, ça a été le fun. Ah, t’étais sur les Plaines et t’as vu ton groupe préféré s’arrêter à cause de l’orage qui a fait bien plus de peur que de mal? Désolé pour toi.

    Vous me pardonnerez, mais je vais être concis et mettre mes deux textes du jour dans le même texte. Le gars est fatigué, il a encore plein de choses à faire et il doit finir par décider ce qu’il fait de sa soirée.

    Si je suis aussi fatigué, c’est de la faute à Jon Spencer et à son trio de capotés, The Blues Explosion. Avez-vous déjà reçu une tonne de briques? Eh ben c’est simple, JSBX, c’est deux tonnes de briques en pleine face. Par chanson. Pendant un peu plus d’une heure. La foule compacte de l’Impérial a bougé, dansé, crié. On a même vu un moshpit (qui s’est formé pendant Gros Mené). C’était tout simplement malade. Ne les manquez pas si jamais ils reviennent.

    Soyons francs, j’étais là principalement pour Gros Mené. En fait, j’étais là pour rire de Fred Fortin, qui souffre vraiment de ne pas avoir pris Ovechkin dans son pool (quelle toune géniale). Les deux frères Fortin et Olivier Langevin ont profité de leur set dément pour prouver deux choses : ils n’ont rien à envier à la bande à Spencer et Langevin est notre guitar god national. On le savait déjà, mais hey, c’est toujours bon de se le rappeler. De la testostérone direct dans les veines.

    Machinegun Suzie a ouvert le bal avec un rock solide, à mi-chemin entre le grunge de Hole et le stoner de Queens of the Stone Age. Rien de bien original, mais c’était ô combien efficace. On a une belle scène locale à Québec. Faudrait l’encourager un peu plus. Je vais essayer de faire ma part.

    Cette soirée lourde, sale, chaude et presque bestiale avait pourtant commencé tout en douceur au Cercle avec Eli et Papillon, dont les chansons douces chantant l’amour, de même que les peines et les joies qui y sont associées, ont su combler la centaine de spectateurs présents. Ce petit couple est à surveiller.

     

    À voir ce soir

    Si vous êtes assez jeune et énergique, que vous aimez la musique électronique ou que vous êtes ouvert d’esprit, que vous êtes en forme et que ça ne vous dérange pas d’être entouré de milliers d’ados qui ont consommé toutes sortes de cochonneries (on mentira pas, là), l’ÉlectroFEQ est absolument incontournable. Z’avez vu l’affiche? Gartner? Solveig? Tiesto? Ça va être complètement fou! Scène Bell, à partir de 17 h 30.

    Si vous préférez la chanson, surtout celle d’ici, le Parc de la Francophonie accueille Gaële, Ingrid St-Pierre et Richard Desjardins. J’ai un peu peur que Desjardins se fasse enterrer par la musique de Gartner et de Tiesto, ce qui serait très dommage. Personnellement, c’est à peu près le seul move que je reproche au FEQ cette année. Mais si le son est bien contrôlé, la magie va être là parce que Desjardins, ben, c’est Desjardins et que sa poésie mise en musique est tout simplement plus grande que nature. Scène Loto-Québec, à partir de 19 h.

    Vous avez envie de faire la fête sans vous retrouver dans une espèce de rave à ciel ouvert? À Place d’Youville, la musique de Socalled va avoir raison de toutes vos hésitations. Si ça ne suffit pas, Balkan Beat Box va vous achever. Scène Hydro-Québec, à partir de 19 h 30.

    Vous êtes déçus que le FEQ n’ait pas réussi à mettre la main sur Mumford & Sons ou The Lumineers? Dirigez-vous à l’Impéral où The Belle Game, Bahamas et Family of the Year vous feront passer une belle soirée en mélodies et en harmonies. J’ai d’ailleurs très envie de retourner à la salle de la rue Saint-Joseph. Impérial de Québec, à partir de 20 h.

    Enfin, Dany Placard est au Cercle à 18 heures, si vous voulez découvrir un excellent artiste country-folk. Au même endroit, à 23 h 30, vous ne voudrez pas manquer le Balkan Beat Party avec DJ Touski et Shukar Roma.

     

    Je sévirai ce soir sur Twitter à @ecoutedoncca. Bonne journée, n’oubliez pas de vous hydrater n’abusez pas des cochonneries. Vous voulez dire à tout le monde demain combien vous avez trippé sur les Plaines, pas combien vous avez badtrippé à l’hôpital. 😉

    Jacques Boivin

    11 juillet 2013
    Festival d’été de Québec
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