C’est auTthéâtre du cégep de Trois-Rivières, dans un décor simpliste, ambiance feutrée et dans une salle pleine à craquer que notre Plume National vient nous chantonner sa poésie éclectique, accompagné de Jean-Claude Marsan aux guitares et voix et de Grégoire Morency à la contrebasse…. Fidèle à lui-même, il nous expose à sa dernière Rechut !(Odes de ma tanière) son tout dernier album sorti en septembre dernier… Ce spectacle Récidive est bien rôdé et le plaisir de jouer ensemble est au rendez-vous.
Il n’a rien perdu de sa fougue et son désir d’être. Après 45 ans de scène, il a reçu plusieurs honneurs et eu diverses collaborations musicales. Il a vieilli, certes physiquement, mais mentalement il est encore très allumé ! Ses textes sont songés, remplis d’histoires cocasses et rigolotes. Il crie à l’amour, à l’injustice sociale et au bonheur qui est supposé exister. Il a toujours les bons mots pour les non-dits. Maudite belle poésie écrite d’une plume aguerrie… En plus des nouvelles chansons, il nous a aussi bien réchauffé Le ramoneur, Cahin-caha (Tarapâpu), Le tango des caves, Gisèle avec 2 L, la très éducative Le fermier Jean, entre autres.
Il a pris un coup de sagesse notre Plume, mais il est toujours aussi rêveur. Les gens sont captifs et le partage de son univers nous emballe. Un spectacle d’une durée de 90 minutes sans avoir pris de pause, car durant celle-ci, il a dédicacé ses albums à ceux qui se les sont procurés. Deux rappels désirés lui sont accordés et c’est tout sourire qu’il revient pour des demandes spéciales au bonheur de tous… C’est une soirée flyée, volubile, et sensée à laquelle nous étions conviés. De sa belle Plume, il a su nous détourner de ce monde erroné et nous amener dans un tête-à-tête farfelu et subtil.
Fraîchement sorti de la tournée québécoise avec Céline Dion comme musicien harmoniciste invité, qu’il attrape au passage le prestigieux prix André Gagnon 2016 de La Fondation de la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec pour la meilleure musique instrumentale. En plus d’être récipiendaire de 14 prix au Gala du lys Blues depuis 2003, Guy Belanger a une longue feuille de route en collaboration musicale… Passant de Bob Walsh son partner de toujours et qui l’a ensuite mené à côtoyer les plus grands comme les Muddy Waters, Koko Taylor, Big Mama Thornton, James Cotton et Dutch Mason.
Signant les trames et musiques de films telles que Gaz Bar blues, The Timekeeper ainsi que la musique des séries télévisées Les Boys et Séquelles. Et le tout récent film Les Mauvaises Herbes, dont il reçoit plusieurs honneurs. Il a aussi plusieurs associations avec près de 60 artistes québécois et une coopération spéciale avec le Cirque du Soleil ainsi que ses 15 participations au Festival De Jazz de Montréal et tous les festivals de Blues partout dans le monde. De son premier album éponyme Guy Bélanger, au dernier Blues turn, il remporte plusieurs prix au gala du Lys Blues, maple Blues Awards et plusieurs autres.
Ce soir frisquet de septembre, quel bel endroit bucolique à Maskinongé au Magasin Général Lebrun, pour nous recevoir au grenier pour un concert intime et feutré. Accompagné d’André Lachance à la guitare qui est muni d’une voix exceptionnelle, Richard Deschênes qui garde le rythme à la basse et Michel Roy qui bat ses tambours. Tous s’en donnent à cœur joie, le plaisir , la folie et de la belle symbiose musicale. Guy est armé de sa ceinture d’harmonicas qui n’attendent que leur sortie pour nous enivrer. Avec son regard charismatique, son petit air timide et souriant, il communie avec son instrument et nous nous laissons bercer par son univers. Entre chaque chanson, il reprend son souffle et prend le temps de nous conter de petites anecdotes comiques …oui parce qu’il est humoriste en plus. Que c’est mignon l’entendre se perdre et chercher l’issue… Le bouche à bouche musical est sa seule avenue et il s’en sort très bien ! Tous ses hits s’enchaînent et cet être passionné et charmant nous fait vivre un moment exlaltant et c’est un bonheur incommensurable d’être là. Sa musique nous parle, nous chante et nous berce, elle vit en nous, c’est indescriptible l’effet viscéral qu’elle nous apporte…. Et que dire de sa finale avec sa plus belle balade remplie d’espoir et d’humaniste »Retour à Berlin ». Nous avons tous les larmes aux coins des yeux, tellement c’était touchant et sensitif…. Que c’est wow…Il nous transporte hors du temps dans l’espace d’un moment.
Allez naviguer sur son site internet http://www.guybelangermusic.com/album et lire toutes les collaborations, les prix et honneurs remportés, et ses créations, et vous allez découvrir un musicien hors pair et fabuleux. Inspirez un bon coup et fermez-vous les yeux quelques instants à l’écoute de sa musique, je vous suggère celle-ci si c’est votre 1ere écoute https://www.youtube.com/watch?v=aGsk-65Tz60
Je suis convaincue que vous l’aviez déjà entendu et vous ne vous étiez pas arrêté. Mais aujourd’hui c’est différent… car ce soir, dès les premières notes il est venu toucher votre âme et vous a fait frissonner alors vous avez canalisé l’essence même de sa musique….. Pleine de belle douceur et de sensibilité. Voilà ce qu’est une frétillante et sublime soirée signé Guy Bélanger !
À l’arrivée sur le magnifique site du Théâtre Cogéco, une belle ambiance festive nous attendait pour un petit 5 à 7 convivial avec Justin Saladino Band en prestation.
Et c’est avec un peu de retard, que cette interprète féminine récipiendaire pour la troisième année consécutive d’un Maple Blues monte sur scène et vient nous présenter son dernier album intitulé »Angel 11 ». Angel Forrest pour cet album, s’est associée avec onze guitaristes différents. Sept étaient sur scène ce soir dont entre autres Kim Greenwood, Ricky Paquette, Dimitri Lebel, Corey Diabo, Rob McDonald, Paul Deslauriers et Denis Coulombe. À tour de rôle, c’est un déferlement de décibels électriques. L’interprétation de House of Rising Sun et les solos de Ricky Paquette sont frissonnants… Paul Deslauriers comme toujours nous surcharge d’énergie. Angel est heureuse, de bonne humeur, elle danse et tourbillonne allégrement sur son tapis rouge. Sa voix puissante, nous transporte et c’est toujours un immense plaisir de l’entendre. La finale à sept guitaristes est sublime. Quelle belle prestation d’ouverture.
On le nomme le plus grand chanteur Blues américain actuel, accompagné de son band de cuivres et cordes le vrai gros orchestre-là. Sugaray Rayford Band vient enflammer la foule qui déjà conquise et qui n’attendait que la suite. Nominé à 4 reprises au Blues Music Awards cette année, dont le prestigieux B.B. King Enternainer of the year. Un vrai de vrai Bluesman, crooner, entertainer. Pendant qu’il chante, il débarque de scène et se promène à l’avant et prend des selfies avec ses admiratrices enchantées de découvrir son univers. Quelle générosité avec son public… Il bouge, danse, se trémousse et joue avec nous. Son dernier opus »Southside » est bien présenté. Il nous offre une performance digne des plus grands. A cappella sans micro, ayant du coffre a soulever les plus timides, son band se joint à lui et l’écho est incroyable. On lui répond …On fredonne les refrains, on est debout à taper des mains et se dandiner le popotin et on a du fun. S’adressant à l’audience d’un français impeccable, ça n’en prenait pas plus pour être enchanté ! Quand on chante et qu’on est connecté avec son cœur, ça ne peut donner que du bonheur. À retenir ce nom Sugaray Rayford Band dès la première à la dernière note ce n’est que du plaisir !
Vendredi dès 19h00, c’est Southern Hospitality avec le talentueux Victor Wainwright de la Georgie au piano et le Floridien JP Soars à la guitare, ils s’unissent et nous offrent une prestation du tonnerre. Ils nous présentent leur nouvel album »Easy Livin » condensé de blues et de R’n’B Toujours du bonheur de les revoir. Colin James s’amène sur scène tout sourire, heureux de nous rencontrer. Ce légendaire guitariste canadien récipiendaire de 17 Maple Blues Awards roule sa bosse depuis la fin des années 80. Nous ramenant tous adolescent, on reconnaît »Just came back » , ‘Why ‘d you lie » et une avalanche de succès. Depuis 25 ans,il est roi et maître des stations de radio à travers le pays. Il n’a rien perdu de son charme et talent, il maîtrise sa six cordes habilement et la voix est encore très agréable à écouter. Sa musique a très bien traversé le temps.
Kenny Wayne Shepherd Band
Ce jeune guitariste américain qui fut marqué à vie par le concert de Stevie Ray Vaugan et qui laissera une empreinte indélébile sur l’ensemble de son œuvre. Fut remarqué tout jeune par ses pairs et c’est avec Bryan Lee qu’il fait ses premiers pas. Et dès le succès de son premier album ‘Ledbetter Height’ en 1995, il joue avec les plus grands dont BB King et dans la section rythmique de SRV. Possédant aujourd’hui sa propre collection de guitares Fender Stratocasters. Une dextérité et habilité prodigieuse. Il joue un rock viril ! Il ajoute à son répertoire de la soirée les solos agiles de SRV ainsi qu’Hendrix. Quelques pièces dont »Blue on Black » ont joué dans la série de motards connue Sons of Anarchy. Le chanteur du band Noah Hunt assume pleinement sa partition vocale et nous passons une excellente et électrisante soirée ! Un Blues solide, coulé dans le rock !
Mike Zito and the wheel et Alexis P.Suter
Celui qui a été le co-fondateur des excellents Royal Southern Brotherhood, dont sa musique s’est retrouvée lui aussi dans la série télévisée Sons Of Anarchy. Il a une douzaine d’album depuis 98. Mike Zito est un guitariste Blues américain de grand talent, habile et touchant en plus de posséder une voix captivante. Son artiste invitée est nulle autre qu’Alexis P.Suter que B.B. King a décrit comme étant un véritable phénomène vocal et pour l’avoir vu quelques années passées où je suis resté estomaquée par sa grandeur d’âme, son extrême sensibilité et sa voix fascinante, elle est à découvrir.
Steve Hill
Il nous revient avec son 3e cd Solo Recording, Steve Hill toujours aussi talentueux et en parfait contrôle de sa coordination du bass drum, cymbales, harmonica, guitare et voix. Ses fans se sont donnés rendez-vous ce samedi et on a tous apprécié cette performance électrisante et survoltée ! J’avoue avoir hâte de le revoir avec un band
John Kay And Steppenwolf
Ce groupe Canadien qui depuis 1967 et 20 millions d’albums vendus, sont sur scène avec nous à Trois-Rivières en Blues. John Kay nous fait la conversation à plusieurs reprises nous expliquant que dans ses corps vieillis et usés il y a avait jadis, 5 jeunes hommes passionnés de musique et que ce soir c’est eux qui sont présent. Et cette soirée file de souvenirs en souvenirs dont les fans de John Kay and Steppenwolf sont émerveillés. Born to be wild a soulevé la foule et en rappel The Pusher une de leurs plus belles balades nous ont enivrés. Une superbe performance ! Les après-midis du samedi et dimanche sont aussi animés sur la rue Badeaux avec les Mo Blues, Victor Wainwright, Suzie Vinnick, Kim Greenwood, Sean Chambers, Pat Loiselle, et plusieurs autres ainsi qu’en fin de soirée dans les restaurants et bars de la rue Des Forges.
Le Blues, c’est viscéral et c’est la plus belle musique du monde, elle est diversifiée, captivante, sensitive et très émotionnelle. On ne peut rester insensible à son écoute, Trois Rivières en Blues merci pour cette superbe édition!
Voici les photos de Jean-François Desputeaux, Adrien Le Toux et Yoan Beaudet