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  • [ALBUM] ESMERINE – « LOST VOICES »

    [ALBUM] ESMERINE – « LOST VOICES »

    La formation montréalaise Esmerine sera de passage au Cercle à Québec ce soir soir pour présenter les titres de son plus récent opus, intitulé Lost Voices, en nous offrant le privilège de le lancer à Québec avant de le faire à Montréal, le concert étant plutôt prévu pour demain soir dans la métropole. Le groupe a vu le jour en 2000 sous l’initiative de Bruce Cawdron, membre émérite de la formation postrock montréalaise par exellence, Godspeed You! Black Emperor et de Beckie Foon, qui multiplie les projets mais qui évolue généralement au sein de la formation soeur de Godspeed, Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band. Les premières parutions ont dû attendre 2003 et 2005 pour voir le jour, sur une étiquette fondée par le groupe pour gérer sa musique, Madrona. Elles ont toutes deux été enregistrées au Hotel 2 Tango de Montréal. Bien que c’eut été fort logique que ce soit le cas dès le début, ce n’est qu’à partir de leur troisième parution qu’Esmerine a publié leur musique sur l’étiquette Constellation Records qui abrite les deux formations nommées ci-haut et beaucoup d’autres projets similaires.

    L’arrivée sur Constellation marquait une nouvelle étape pour le groupe. Après une inactivité assez longue, les membres se consacrant plutôt aux projets parallèles, mais prennent toutefois le temps pour quelques concerts dont en 2009 sur l’invitation de Lhasa de Sela, qui souhaitait les voir ouvrir pour son groupe qui lançait alors son troisième et ultime album, la chanteuse ayant combattu le cancer durant sa confection s’est finalement éteinte dans les premières heures de l’année 2010. Ils décident de composer à nouveau dans la foulée des tristes évènements le résultat est paru en 2011 sous le titre La Lechuza, autour d’une série d’hommages à la défunte. On retrouve d’ailleurs comme nouveaux membres pour cette parution, outre la harpiste Sarah Pagé, Andrew Barr, membre des Barr Brothers et du groupe de Lhasa de Sela, ainsi qu’une collaboration avec le couple prodige: Sarah Neufeld (Arcade Fire) au violon et Colin Stetson au saxophone. L’album, enregistré avec Patrick Watson, qui couche d’ailleurs sa voix sur la pièce titre, Snow Day For Lhasa, et il a été mixé par Mark Lawson d’Arcade Fire, montrant à quel point la formation est bien intégrée dans la vie culturelle montréalaise.

    Le son d’Esmerine a grandement évolué au fil des ans, modifiant le dosage tout en retenant ses éléments primordiaux dans son giron. Leur musique a toujours été généralement instrumentale, mais les vocaux discrets ou les choeurs avaient parfois la part belle au détour d’une construction des longues pièces évolutives qu’on leur connaît. Sur Lost Voices, les vocaux sont à juste titre absents. Leur musique, toujours assez organique en tonalités, oscille entre la contemplation et le dynamisme. Les albums au début de leur catalogue avaient une plus grande place réservée aux sonorités post-rock et des éléments classiques analogues à ceux de la musique de chambre étaient présents en plus de certains moments plus folk-exotique ou encore indie rock.

    Si La Lechuza était une parution magnifique et sensible, à la fois forte et fragile, à l’image de la défunte Lhasa et de son animal emblématique, le hibou, le successeur immédiat, Dalmak, arrivé deux ans plus tard dans les bacs, est plutôt une oeuvre qui fait place à la noirceur et l’intensité, tout en gardant une grande beauté dans son déploiement. La formation a changé à nouveau avec le départ de Pagé et Barr et l’arrivée de nouveaux musiciens, notamment celle du batteur Jamie Thompson. Certaines ambiances sont plus anxiogènes et sombres alors que le groupe avait toujours gardé une dimension très lumineuse dans sa musique. Le mystère abonde et les sonorités folk turques sont intégrées au post-rock et à la musique de chambre avec brio. Un côté urbain, que la pochette du disque reflète bien, est ajouté à une musique qui avait généralement plus d’affinités avec la nature qu’avec la ville. Même ce changement de décor n’a pas atteint le coeur du groupe, toujours très organique, grâce à l’omniprésence de percussions mélodiques comme le marimba, qui créent un effet envoûtant et hypnotisant. Des titres plus longs et séparés en deux parties dont une très intense et rythmée occupaient l’attention plus que les titres basés sur les rythmes habituellement plus lents du groupe, qui donnaient l’effet de transitions plus que de pièces maîtresses, ainsi entourées.

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    Esmerine « Lost Voices » (CST116, Constellation, 2015)

    Dans le cas de Lost Voices, le groupe revient à la lumière, et à la nature, si on peut se fier à la magnifique illustration en couverture. L’album est plus court mais également plus concis, chaque titre ayant une personnalité propre, aucun ne servant de mise en bouche pour une pièce plus raffinée qui serait moins appréciée à froid. La contemplation est de mise encore une fois, car le souci du détail est manifeste même dans le plus grand dépouillement, et d’autant plus que l’instrumentation est souvent élémentaire, ce qui fait que chaque détail compte, jusqu’à l’utilisation des silences. La pièce d’introduction hausse l’intensité très tranquillement, au moyen des cordes qui viennent tranquillement appuyer la ligne mélodique subtile mise en place par les percussions. Lorsque la batterie embarque au milieu du premier titre, le paradigme change mais le fond demeure le même, la beauté est au rendez-vous partout où on regarde. Un moment intense et épique typique du post-rock vient s’installer au début du dernier tiers, pour rappeler la proximité avec Godspeed et TSMZMO&TLLB. Le second titre est un des plus réussis du groupe, avec un côté très cinématique. La batterie est plus appuyée et la mélodie davantage appuyée sur la guitare, rapportant une dimension rock à une base de musique de chambre. Les couches se superposent et l’efficacité croît à mesure que les mesures s’enchaînent. Il s’agit d’un des deux seuls titres qui laisse une place de choix à la batterie, les autres optant plutôt pour une percussion plus dépouillée et un rythme à l’arrière-plan par rapport à la mélodie. Sur le quatrième titre, on se trouve en présence d’une musique plus syncopée aux rythmiques multiples, qui donnent un effet math-rock fort apprécié sur une musique plus généralement conçue autour de ses éléments sonores et non autour de ses éléments rythmiques. Le début du titre peut rappeler The Redneck Manifesto ou, plus près d’ici, Avec Le Soleil Sortant de sa Bouche, leurs partenaires d’étiquette sur Constellation. La suite rapproche davantage le titre du catalogue postrock de l’étiquette et de Grails, une formation qui a développé des sonorités similaires à celles des tenors de l’étiquette mais en intégrant une dimension exotique et mystérieuse qui la rapproche justement d’Esmerine.

    Cette cinquième parution en quinze ans et la troisième depuis que le groupe a augmenté la cadence et changé d’étiquette, en 2011, est donc une réussite à plusieurs niveaux. À la fois capable de retenir les éléments gagnants, de brasser assez les cartes pour donner l’impression de raffinement et d’innovation puis de ralentir la cadence sans faire sombrer dans l’ennui, le disque Lost Voices est un petit bijou qui saura trouver une place dans vos oreilles peu importe la saison, mais qui semble préférable pour l’orée d’un jour de repos frais et ensoleillé. Le pendant visuel ayant toujours été très important, c’est en concert qu’il est plus aisé d’apprivoiser leur musique et de s’en amouracher, car ils ont l’habitude de faire des projections en direct à l’aide de matières organiques diverses et de rétroprojecteur, conservant le côté artisanal qu’on retrouve partout sur leurs disques, qui ne semblent pas avoir été produits à l’ère du numérique mais semblent plutôt flotter dans l’éternité. La dimension contemplative de leur musique prend tout son sens lorsqu’elle est accompagnée d’un surplus de beauté offert au regard,  pour compléter celle qui entre par les oreilles. Le concert de ce soir au Cercle devrait donner la chance aux néophytes de tomber sous le charme et de reconquérir les adeptes.

    ESMERINE – THE LOST VOICES
    disponible au Knock-Out à Québec (sur commande s’il n’est pas sur tablette – https://www.facebook.com/leknockoutlautredisquaire )
    disponible au Cercle ce soir ( https://www.facebook.com/events/447136068814329 )
    disponible sur internet en tout temps via Constellation ( http://cstrecords.com/cst116/ )

    François-Samuel Fortin

    11 novembre 2015
    Albums
    Constellation, Esmerine, Lost Voices, Montréal
  • [ALBUM] Francis Faubert – Maniwaki

    [ALBUM] Francis Faubert – Maniwaki

    Francis Faubert propose cet automne un deuxième album réalisé Dany Placard,  un artiste baignant d’ailleurs dans des eaux musicales similaires. Cet album intitulé Maniwaki nous transporte dans un univers mélancolique fréquemment appuyé par une guitare lourde écorchant un folk triste. Au fil des 10 chansons, Faubert nous transporte avec des textes directs et prenants. Le suicide, la dépression, les relations amoureuses houleuses, la vie de danseuse nue, tout y passe et on comprend vite que ce ne sera pas une joyeuse promenade. Il y a bien la pièce Le courage est mort hier, virulente critique politique au sujet de la peur de se séparer et de faire notre pays qui sort un peu du champ lexical général. Sinon, on comprend que ça ne va pas trop bien pour les différents protagonistes imaginés par Faubert.

    Si les textes et la texture des guitares sont intéressants, l’ensemble mélodique est un peu monotone. Où les albums d’un Fred Fortin (l’exemple n’est pas fortuit, les deux univers sont quand même proches) réussiront à déstabiliser l’auditeur à la fois avec des textes plus imagés ou des mélodies inventives prenant aux trippes, les chansons de Faubert forment un tout intéressant, mais un peu trop uniforme. Il y a bien Le Vent avec son univers , chanson très Led Zeppelin-esque qui vient chambouler cette uniformité; sinon on est rarement surpris par la musicalité de l’ensemble. Puisque Faubert prouve qu’il peut offrir ce niveau d’inventivité, on se met à espérer qu’il pousse encore plus loin l’exploration musicale la prochaine fois.

    Qu’à cela ne tienne, l’album est tout de même une solide offrande québécoise qui sied bien à la saison automnale qui s’effrite tranquillement. Il y a d’ailleurs de beaux bijoux sur l’album, dont la solide Moman et la superbe pièce d’ouverture Maniwaki.

    Paraît que ça écorche encore plus en spectacle, faudra sans aucun doute lui donner une écoute plus qu’attentive.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1061299102 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small track=894064415]

    Julien Baby-Cormier

    11 novembre 2015
    Albums
    Dany Placard, Francis Faubert, Maniwaki
  • [ALBUM] Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs – « ¾ fort »

    [ALBUM] Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs –  « ¾ fort »

    La musique traditionnelle s’éclate dans ce troisième opus de la formation de Saint-Élie-de-Caxton, qui, de façon plus assumée que dans Petit grain d’or, le précédent, ose flirter avec d’autres genres musicaux. C’est surtout cette audace qui accroche, qui plaît ou qui ne plaît pas, mais qui, certainement, pique la curiosité.

    Changement de paysage pour Nicolas Pellerin, qui a recruté le nouveau hurleur Stéphane Tellier, venant combler la place laissée par le départ de Simon Marion. Le groupe signe par ailleurs, pour une première fois avec Coyote Records, qui a pas mal le vent dans le voile de ces temps-ci.

    L’album s’ouvre en terrain connu avec Entre la rivière et le bois, résolument Trad, avec des harmonies vocales, qui ne sont pas sans rappeler la belle époque de Jim et Bertrand. Avec Bataille de carillon, l’album prend une direction intéressante, plus texturé et nostalgique. Le timbre de voix joliment roque de Pellerin évoque soudain celui de son frère (t’sé le conteur là), les mélodies sont plus pop, pourtant les paroles  nous rappellent qu’on est toujours dans le répertoire traditionnel : « Montcalm n’est pas aussi bête qu’on l’a désiré // Maluron malurette maluron luré ».

    C’est définitivement avec  la huitième chanson Pi c’était que l’album prend un virage. Avant la sortie, on parlait déjà d’un flirt avec l’électro plus présent.  J’étais assez ouvert à l’idée au départ, me disant que si Caravane Palace l’avait fait avec le manouche, Nicolas Pellerin pouvait bien le faire avec le trad. Ceci étant dit, je m’attendais à quelque chose de plus subtil. On retrouve notamment dans cette chanson le même son de clavier hyper-distortioné que dans  Exit music (for a film) de Radiohead, ce qui pour le moins surprend.

    Ça a quand même l’avantage de briser la glace, ce qui permet des envolées manouches dans Main sur le cou et la complainte Fleur de lison.

    Coup de cœur pour les chansons ¼ des artisans, ½ des artisans, ¾ des artisans. Composés par Pellerin, les trois interludes instrumentaux créent un rappel de sonorité qui ajoute une cohérence à l’ensemble.

    En bref, un album solide avec des explorations intéressantes, mais qui déroutent à certains moments.

    L’album est disponible sur iTunes et à la Boutique Coyote Records.

    Olivier Lessard

    11 novembre 2015
    Albums
    3/4 Fort, Coyote Records, Nicolas Pellerin et les grands hurleurs
  • [ALBUM] Noé Talbot – « Déballer le présent »

    [ALBUM] Noé Talbot – « Déballer le présent »

    Noé Talbot a un passé punk rock avec ses autres projets comme Fortune Cookie Club, entre autres, mais l’album qu’il nous a offert le 16 octobre dernier est moins dans ce sens et laisse place à une dimension sentimentale, tout en restant dans le rock acoustique. Nul besoin d’avoir une voix incroyable quand tu as les textes et la sincérité de Noé Talbot, Benjamin Piette de son vrai nom. Là est sa grande force et il nous le prouve avec cet album. J’aime quand je n’ai pas envie de passer une chanson sur l’album et c’est le cas ici avec Déballer le présent. On passe par plusieurs émotions, plusieurs styles et c’est ce qui fait qu’on ne se tanne pas de l’écouter.

    Les mélodies des pièces Les miracles, Le feu et Tant promis, sont plutôt marquantes et quelques autres pièces se démarquent davantage par leurs propos.

    L’album commence fort avec la pièce titre, Déballer le présent, qui propose des harmonies vocales dès la 2ème minute sur les paroles « si certains naissent pour être grands, personne ne nait pour être petit ». Cette phrase m’est restée dans la tête longtemps après ma première écoute en raison de sa mélodie accrocheuse, mais aussi pour la réflexion que cette phrase propose.

    «Tu cherches des mots, alors que je cherche des rimes (…) il y a une question de perspectives qui m’échappe». Cette phrase, qui se retrouve sur la pièce Burrico, semble tout simplement être issue d’une histoire dont les personnes impliquées n’ont pas la même vision des choses. Vers la fin, la mélodie change et devient une période de questionnement et de réflexion face aux relations humaines. Fait intéressant, Burrico est le mot portugais pour définir un petit âne.

    Ma pièce préférée est, sans aucun doute, Insoumis puisque ça rejoint mon côté nostalgique et rêveuse.

    Déballer le présent promet un beau futur pour Noé Talbot. C’est un album qui marque l’esprit avec l’ambiance imposée par les mélodies et par le côté sans prétention des textes.

    Avec son côté rock mélodique acoustique et des textes qui parlent de la vie, des choix, de l’amour, des promesses, des regrets et de la reconnaissance, l’album Déballer le présent est mature, propose une écoute facile et honnête et a un petit goût de « revenez-y ».

    [bandcamp width=100% height=120 album=2931563015 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small]

    Paroles et musique : Benjamin Piette

     

    Musiciens :

    Basse : Ken Guillaume et Mike Gabriel

     

    Guitare électrique : Alexandre Paré

    Batterie et percussions : Steve Gagnon

    Guitare acoustique et chant : Noé Talbot

     

    Réalisation : Noé Talbot et Jérôme Boisvert

    Mastering : Ryan Morey

    Direction artistique : Jessy Fuchs

    Karina Tardif

    3 novembre 2015
    Albums
    coustique, Critique, Déballer le présent, Noé Talbot, rocka
  • [ALBUM] The Dears – Times Infinity Volume One

    [ALBUM] The Dears – Times Infinity Volume One

    Il y a quelques semaines, un groupe culte de Montréal, The Dears, sortait sa cinquième offrande. Pourtant on ne les attendait plus vraiment, ces Dears. Le dernier effort, Degeneration Street, était plutôt décevant, et son écoute était quelque peu laborieuse, alors que le précédent, Missiles, tout en étant solide, n’atteignait pas les sommets atteints avec No Cities Left et Gang Of Losers.

    On comprend rapidement que ce Times Infinity Volume One sera un plaisir pour les oreilles. En ouverture, We Lost Everything est une pièce qui s’écoute les yeux fermés en hochant la tête, guitares incisives incluses. Le bonheur d’écoute se poursuit avec I Used to Pray for the Heavens to Fall, une pièce indie qui allie un pop orchestral en prologue et en épilogue à travers laquelle s’immisce un rock plutôt intimiste qui permet au chanteur Murray Lightburn de briller autant à la guitare qu’à la voix. Par la suite, l’auditeur est transporté par deux pièces plus calmes aux ambiances très différentes. Puis il y a la petite bombe Here’s to the Death of All the Romance (chapeau pour les superbes titres qui ponctuent cet album), une pièce appuyée par le jeu de batterie à la fois nerveux et habile de Jeff Luciani; un très bon moment. Someday All This Will Be Yours nous ramène aux sonorités des deux précédents albums : du Dears classique. Face of Horrors nous apporte en territoire plus inquiétant, un peu à la manière de Timber Timbre, quoique la chaleur du timbre de voix de Lightburn tend à dissiper l’effet sombre créé par les cordes. L’album se termine par deux chansons calmes, la dernière, une pièce soft-rock un peu sirupeuse (est-ce le saxophone?) étant chantée par la claviériste et membre fondatrice des Dears, Natalia Yanchak.

    Après l’écoute de ce nouvel opus, force est d’admettre que le travail de cohésion qui faisait défaut lors des précédents efforts sert ici très bien l’album. La composition est habile et respecte l’univers du groupe tout en donnant l’impression d’aller de l’avant. Bonne nouvelle puisque le volume one du titre annonce une suite prévue pour le début de 2016; un album plus sombre, aux dires de Yanchak. Bonne idée d’avoir séparé l’album en deux, puisque l’exercice de l’album double s’avère souvent casse-gueule, surtout dans cette époque d’abondance de sorties de qualité.

    The Dears présenteront les pièces de cet excellent premier volume le 19 novembre prochain à l’Anti. We Are Monroe assurera la première partie. Billet 19,79$.

     

    Julien Baby-Cormier

    3 novembre 2015
    Albums
  • [ALBUM] Les Revenants – « Épouvantails »

    [ALBUM] Les Revenants – « Épouvantails »

    Le premier album des Revenants, Bêtes lumineuses (2011) était pas mal passé sous notre radar à sa sortie. Dommage, ça tombait pas mal dans mes cordes. Du country-folk atmosphérique, un brin psychédélique, un peu vintage, avec des titres qui valent parfois à eux seuls le détour. Voilà le quatuor montréalais de retour avec Épouvantails, qui mélange encore joyeusement les genres tout en laissant respirer ses chansons dans les grands espaces.

    Jimmy Beaudoin et ses complices offrent ici 14 belles chansons mettant en vedette des guitares (omniprésentes) et des voix aériennes parfaites pour nous faire voyager à 80 sur le 4e rang. Rien ne saigne comme un pouce est l’exemple parfait d’une chanson qui devrait faire partie de toutes les listes de lecture de road trip. Accompagnée d’un coucher de soleil sur le ciel rose-orange, cette chanson est tout simplement délectable. Rien ne saigne… est assez représentative de l’album : Les Revenants s’amusent beaucoup à étirer tous les élastiques, à mêler leur country avec toutes sortes de genres, mais on ne se sent jamais perdu en plein désert. C’est un peu comme si on traversait à vélo la Vallée de la Mort sur une piste cyclable où on trouve un point d’eau tous les 500 mètres. Évidemment, des pièces comme Le reel du pont couvert sont là pour nous rappeler où sont les racines des Revenants. Et puis le bon vieux rock n’ roll des années 1960 (Les épouvantails) n’est jamais très loin non plus. Voilà qui devrait rassurer tous les gens qui ont entendu parler des Revenants, mais qui ont peur de se mouiller.

    Seul hic, mentionné par de nombreux critiques, et encore plus pertinent lorsqu’on a entendu le groupe jouer en spectacle : à cause de la qualité de l’enregistrement, on s’y perd un peu alors qu’on aimerait plutôt s’y attarder un peu plus longuement. On comprend le désir artistique, mais ce n’est pas nécessaire. Comme on aimerait savourer pleinement Pour Mr. l’Indien, une longue instrumentale de plus de six minutes qui sent le vol à dos d’aigle! Moment absolument magique qui aurait gagné à prendre un peu de poli à la console.

    Sinon, si l’aspect un peu garage de l’enregistrement de cet album ne vous dérange pas, attachez vos ceintures et laissez-vous transporter. En auto, en train, en avion ou à cheval, Épouvantails se déguste comme un bon vin servi dans un gobelet en plastique.

    Vous aurez l’occasion d’entendre Les revenants en spectacle ce mercredi 4 novembre en soirée alors qu’ils assureront, avec The Maggoty Brats, la première partie du spectacle de The Sadies au Cercle. INFOS

    [bandcamp width=100% height=120 album=2272936157 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    3 novembre 2015
    Albums
    Le Cercle, Les Revenants, The Maggoty Brats, The Sadies
  • [ALBUM] Lakes of Canada – « Transgressions »

    [ALBUM] Lakes of Canada – « Transgressions »

    Lakes of CanadaLe 16 octobre dernier, le groupe rock progressif montréalais Lakes of Canada, composé de Jake Smith, Sarah Morasse, Conor O’Neil, Tim Dobby et Greg Halpin,  sortait l’album Transgressions. Un album qui, à la première écoute, me semblait tout droit sorti d’une comédie musicale sombre, avec un style rock des années 80, mis à jour avec les styles et technologies d’aujourd’hui.

    Je dois vous dire qu’à la sortie d’un album, j’aime toujours y aller au « feeling » et ne pas me renseigner sur ce que je m’apprête à écouter. Dans ce cas-ci, j’ai eu une belle surprise en creusant dans les informations sur l’album après quelques écoutes. Tout un concept est rattaché à la démarche artistique de cet album. En effet, ce deuxième opus, écrit par Jake Smith, est inspiré du roman The Handmaid’s Tale que Jake a trouvé dans les choses de sa mère suite à son assassinat en 2010. Vous comprendrez donc que c’est sombre et théâtrale avec des thèmes comme la mort, la disparition et l’égalité.

    C’est un album de 12 pièces pour les curieux mélomanes et pour les créatifs qui veulent se laisser emporter dans un monde quasi fictif et sombre.

    *Ils seront en spectacle à La Shop du Trou du diable le 14 novembre prochain

    http://soundcloud.com/lakesofcanada/sets/transgressions-not-for

    Informations :

    L’album a été produit par Jace Lasek (The Besnard Lakes, Arcade Fire, Patrick Watson) au Studio Breakglass de Montréal

     

     

    Karina Tardif

    2 novembre 2015
    Albums
    Lakes of Canada, Montréal, progressif, rock, Transgressions
  • [ALBUM] Peter Henry Phillips – « The Origin »

    Vous connaissez sûrement Pierre-Philippe Côté, alias Pilou. On l’a vu à de nombreuses reprises à l’émission Belle et Bum, il a chanté sur deux disques de Champion et il a travaillé sur de nombreux projets qui n’étaient pas les siens, dont la bande originale d’un film de Denys Arcand. Cette fois, c’est avec son propre projet – dans la langue de Shakespeare – que Côté débarque sous le pseudonyme Peter Henry Philips, un projet qu’il fignole déjà depuis cinq bonnes années. On avait déjà été séduits par Secret, qui faisait partie de la trame sonore du film Le règne de la beauté (Arcand) et d’un EP lancé en mai 2014. De plus, ce que Phillips avait proposé en première partie de Jay-Jay Johanson au Petit-Champlain avait beaucoup de potentiel.

    En septembre dernier, Phillips nous présentait The Origin, son premier album complet. Une belle brochette de 12 chansons qui nous font voyager très loin qui va du folk au rock tout en demeurant à la fois riche et facile d’approche. Cependant, il ne faut pas s’attendre à demeurer dans la même ambiance tout au long de l’album. Les très atmosphériques The Wind (qui va faire fondre votre coeur dès le départ) et Dreamcatcher (plus qu’un brin bluesée, sortie tout droit d’un jam à deux avec le batteur Benji Vigneault, qui commence avec la pluie qui tombe et qui se termine dans belle intensité) précèdent des chansons plus pop comme I Wanna Go. Vraiment pop. La mélodie est accrocheuse à souhait, avec un petit côté country-folk. On se une autre chanson un brin mélancolique, on se surprend à se concentrer sur la voix de Phillips, une arme redoutable, aérienne, tant en douceur qu’avec juste assez de grain pour avoir du mordant dans les moments les plus intenses. Henry nous ramène à la musique, magnifiquement éthérée, à cette mélodie toujours efficace. Phillips sait écrire des chansons et avec ses complices (Vigneault, Langevin – oui, ce Langevin-là, , il se bâtit tout autant de belles petites maisons, chacune avec sa personnalité. À Be The Light, on s’envole pour atterrir dans un théâtre de Détroit où Pilou chante The Night avec plein de soul dans le coeur. Tempest est leeeente et les guitares donnent incroyablement soif. Puis arrive Almost Died, qui commence par un orgie de cordes donnant l’impression qu’on va encore voler haut, mais bang, voilà la guitare et la batterie, on y va en mode rock, le temps d’un dernier sursaut avant la magnifique Young Warrior, qui nous donne envie de danser collé.

    Peter Henry Philipps - Photo : Jacques Boivin
    Peter Henry Philipps – Photo : Jacques Boivin

    Phillips a coréalisé l’album. Ça paraît quand même un brin dans le rythme. On passe d’un genre à l’autre pour revenir à un confort plus intimiste tout de suite après. À la première écoute, je dois avouer que ça m’a un peu titillé. On sent qu’il veut montrer sa grande (et réelle) polyvalence et ne pas se limiter à faire une autre version de Patrick Watson ou de Half Moon Run (aucun problème sur ce plan, Pilou, tu te démarques), mais chaque fois qu’on commence à vraiment prendre son pied, on change de rythme, ce qui pourrait en agacer certains. Un peu comme si juste au moment d’atteindre l’extase, votre partenaire changeait de position… Mais bon, au fond, Phillips ne veut que faire durer le plaisir et après quelques écoutes, ce léger agacement s’estompe et fait place à la joie d’entendre douze belles chansons qui viennent nous chercher par les tripes.

    La réalisation est propre et soignée, mais Phillips n’hésite pas à prendre décisions spontanées (comme sur Dreamcatcher, qui a été enregistrée telle quelle, avec de la vraie pluie qui tombe). Ça ajoute un peu de couleur à des arrangements qui n’en manquaient déjà pas.

    The Origin est le premier album d’un artiste chevronné. On avait de grandes attentes envers Peter Henry Phillips et il a su les combler. On a hâte d’entendre ces chansons sur scène.

    À ce sujet, on va être gâtés : Phillips vient présenter son album le mardi 3 novembre au Cercle. Les âmes sensibles sont priées de se mettre à l’avant. Frissons garantis. INFO

    [soundcloud url= »https://api.soundcloud.com/tracks/218604101″ params= »color=ff9933&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false » width= »100% » height= »166″ iframe= »true » /]

    Jacques Boivin

    2 novembre 2015
    Albums
    Coyote Records, Le Cercle, Peter Henry Phillips, The Origin
  • [ALBUM] Les Cowboys fringants – « Octobre »

    [ALBUM] Les Cowboys fringants – « Octobre »

    Ça faisait un petit bout que Les Cowboys fringants nous avaient proposé du nouveau matériel. Faut dire que nos amis n’ont plus 20 ans et que la vie les a rattrapés. Fallait voir le bedon tout rond de Marie-Annick Lépine cet été! Mais voilà, J.-F. Pauzé écrit encore des chansons, Karl Tremblay est encore capable de se faire aller les cordes vocales, Jérôme Dupras est toujours aussi fou et Marie-Annick est capable de jouer du violon assise en studio. Nous voilà donc, fin octobre 2015, avec le neuvième album du groupe, intitulé Octobre, qui présente un constat très sombre de la société dans laquelle nous vivons présentement. Et si l’exécution n’est pas parfaite, on retrouve sur cet album les Cowboys que nous avions longtemps aimé.

    Pour ce retour en force, nos quatre amis fringants ont, pour la première fois, fait appel à des réalisateurs de l’extérieur, Gus van Go et Werner F. Est-ce pour cela que Tremblay chante les mots de Pauzé un couteau entre les dents?

    On vous avoue avoir eu très peur en entendant la pièce-titre en ouverture de l’album. Tremblay semble y chanter sur le pilote automatique une mélodie qui n’est pas sans rappeler Kaïn. Inquiétude vite dissipée sur Bye-Bye Lou, qui suit immédiatement et qui nous ramène les Cowboys fringants comme on les aime. La la la, Louis Hébert et Les vers de terre sont des chansons aux textes sombres, mais lucides. « On est des millions de chevreuils écrasés par un 18 roues ». Justement, sur Les vers de terre, nos amis n’hésitent pas à nous rappeler que si les citoyens sont des victimes du système, elles en sont des victimes consentantes.

    D’autres chansons, comme Pizza Galaxie ou Pub royal, sont du pur Pauzé. Des histoires sur mesure pour Tremblay, qui les raconte avec ce qu’il faut d’émotion pour qu’on se sente interpellé. Les feuilles mortes, qui invite à la réflexion, n’aurait pu être écrite par les Cowboys de 1995.

    Les Cowboys ont même fait appel à Frannie Holder pour une magnifique chanson à boire, Marine marchande, qui constitue un moment fort d’Octobre. Quand on est habitué d’entendre Fran chanter d’une voix douce, l’entendre gueuler avec entrain (en français en plus), c’est fantastique. Cette chanson va sans doute venir rejoindre les Marcel Galarneau et autres Plombier parmi les classiques de party du groupe.

    Si les 2-3 albums précédents étaient pas mal propres, on peut dire qu’ici, Gus van Go et Werner F., qui a travaillé avec de nombreux artistes aux accents punk, ont donné à Octobre une petite touche de « crotté » qui fait du bien. Sur les derniers albums, on avait parfois tendance à trop en mettre du côté des arrangements, ce qui donnait des chansons inutilement complexes. Les deux réalisateurs ont aussi réussi à donner du lustre aux harmonies vocales du groupe (la barre n’était pas très élevée, de l’aveu même des membres) et on retrouve ce petit côté imparfait qui nous plaisait tant au début des années 2000. Et qui est pas mal plus facile à reproduire sur scène, où le groupe n’a jamais cessé de briller.

    Comme plusieurs fans de la première heure qui ont petit à petit délaissé le groupe en vieillissant, j’avais hâte de voir les Cowboys fringants sortir du cégep dans lequel j’avais l’impression qu’ils avaient été enfermés si longtemps. C’est chose faite ici avec un album décidément adulte. En fait, Octobre, c’est un album digne d’une crise de la quarantaine. Des constats qui font mal. Une jeunesse qui s’en va, mais qu’on ne veut pas vraiment quitter. Un tiraillement entre le sérieux et la fête.

    Ça tombe bien, selon ma blonde, je suis en plein dedans.

    Jacques Boivin

    26 octobre 2015
    Albums
    La Tribu, Les Cowboys fringants, octobre
  • [ALBUM] Joanna Newsom – « Divers »

    [ALBUM] Joanna Newsom – « Divers »

     

    Joanna Newsom est, à mon avis, une artiste importante de la scène avant-gardiste. La chanteuse, pianiste et harpiste n’a pas peur de sortir des sentiers battus. Parfois déroutante, parfois sécurisante, elle sait nous guider de façon habile entre des sonorités surprenantes et des mélodies qui nous bercent.

    Elle s’est toujours distinguée par sa voix particulière qui peut se comparer entre autres à celle de Bjork: une voix qui semble parfois un peu maladroite, mais qui est bien contrôlée et qui alterne entre une belle fragilité et une puissance tranchante. En 2009, elle a dû arrêter complètement de parler et de chanter pendant deux semaines à cause d’un trouble des cordes vocales. Sa réhabilitation aurait changé définitivement son timbre de voix.

    En effet, avec la sortie de Divers, qui a eu lieu le 23 octobre dernier, la chanteuse de 33 ans dévoile une voix plus mature, qui a plus de coffre et qui semble plus assurée. Ça coïncide d’ailleurs avec la direction que prend l’œuvre de Newsom sur son nouvel album. On y découvre des pièces plus chargées, une instrumentation plus variée et des arrangements beaucoup plus ambitieux que ce à quoi elle nous avait habitués sur ses albums précédents. Elle et son coréalisateur Noah Georgeson ont d’ailleurs travaillé avec plusieurs arrangeurs pour les différentes chansons de l’album. Parmi ces arrangeurs, on retrouve Nico Muhly, qui a travaillé entre autres avec Bjork et avec Grizzly Bear (pour leur excellent album Veckatimest).

    Avec Divers, on a affaire à des pièces plutôt folk qui ont des structures très progressives, un peu comme on pouvait l’entendre au début des années 70. Comme pour les grands classiques du genre, on a droit ici à une instrumentation bien large. On juxtapose des ensembles de cordes, de cuivres et de bois à des lignes de piano ou de harpe bien fignolées. On peut même y entendre du clavicorde, du clavecin électrique et de l’orgue. Je ne peux m’empêcher de saluer le mélange très efficace et subtil des quelques synthétiseurs (mellotron et minimoog) avec les instruments organiques. Le tout se fond à merveille et évoque le style qui a fait le succès de formations telles que Harmonium ou Genesis, auquel on aurait ajouté une saveur contemporaine.

    L’album commence avec Anecdotes, une pièce qui a vraisemblablement pour objectif de nous plonger doucement dans le monde de Newsom. Elle débute avec un piano, une harpe et une mélodie vocale accrocheuse et facile à apprivoiser. Puis, les éléments se complexifient progressivement pendant que les bois et les cordes font leur apparition. S’en suivent un peu plus de trois minutes d’immersion dans un univers qui dresse le portrait de Divers. Une fois la table bien mise, Joanna nous fait revenir en terrain connu avec un doux rappel du début de la pièce. Ce voyage de six minutes et demie est une démonstration forte de la capacité de l’ancienne étudiante en composition à créer des tensions qui nous font perdre nos repères et à nous rattraper avec brio.

    Je tiens à mentionner l’arrangement des voix dans la deuxième partie de Sapokanikan, (l’un des deux titres qui avaient été dévoilés vers la fin de l’été). Dès la première écoute, leur aplomb et leur montée en intensité m’ont littéralement fait lever le poil sur les bras. D’une certaine façon, ces voix me rappellent l’aspect céleste d’un orgue, comme l’a exploité Hans Zimmer dans la bande originale d’Interstellar.

    Leaving the City a un esthétisme vraiment particulier. À un point tel où je me demande si ce choix ne nuit pas un peu à l’efficacité du morceau, qui pourtant est très bien composé. Le problème se remarque surtout dans le refrain, où tout semble soudainement coincé. À mon avis, l’effet est trop subtil pour donner l’impression qu’il est désiré. En fait, le rendu semble négligé. De plus, pourquoi le rythme est-il ralenti dans le deuxième refrain? On dirait que l’ensemble des instruments devient plus confus et on perd significativement la « groove » qu’on retrouvait dans le refrain précédant. Choix esthétique? Peut-être. Cependant, quand on isole le deuxième refrain de Leaving the City, ces deux variables additionnées donnent l’impression qu’on est face à une production un peu « boboche ».

    Ceux qui ne souhaitent pas se casser la tête aimeront les titres Goose Eggs et Waltz of the 101st Lightborne. Ce sont deux pièces aux sonorités folk plus standard qui sont assez bien foutues et qui ont des arrangements moins marginaux. C’est d’ailleurs dans ces deux morceaux qu’on pourra entendre les seules lignes de guitare électrique de l’album.

    La pièce Divers, comme plusieurs autres chansons du disque, devient de plus en plus intéressante à mesure qu’on l’écoute. Appuyée surtout par le piano, elle progresse lentement et nous garde attentifs jusqu’à sa toute fin, de sorte que ces sept minutes passent en un claquement de doigts.

    De façon générale, le nouvel album de Joanna Newsom est superbe. Les textes, qui nous submergent dans différentes atmosphères, ont pour point commun une écriture fine – on sait que Newsom a étudié en écriture créative au Mills College à Oakland. Même si, sur le plan sonore, Divers ne se démarque pas par rapport aux autres disques du genre, il a une belle dynamique et il est composé de façon remarquable. En somme, c’est une œuvre qui vaut la peine d’être écoutée et réécoutée pour découvrir, à chaque fois, de nouveaux trésors cachés.

     

    Samuel Wagner

    25 octobre 2015
    Albums
    Joanna Newsom
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