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    [ENTREVUE] KROY

    Camille Poliquin n’a définitivement pas chômé ces dernières années. Plus d’une décennie après avoir été choisie pour interpréter le rôle de Zoé dans la production Quidam du Cirque du Soleil, l’artiste dans la jeune vingtaine multiplie les expériences musicales. En plus d’avoir collaboré aux projets de Jason Bajada, David Giguère et Elliot Maginot à titre de choriste et de mener de front, avec sa complice Laurence Lafond-Beaulne, le duo Milk & Bone, Camille prépare actuellement son premier album solo sous le nom de KROY. Une musique directement extraite de son âme.

    Quelques minutes après sa sortie de scène, à l’occasion d’une vitrine à la 29e Bourse Rideau, Camille s’est assise avec moi pour jaser de musique, de son amour infini pour le noir et de ses moments plus sombres. Hyper généreuse, elle a levé le voile sur quelques détails entourant la création du premier opus complet de KROY. Une rencontre sans filtre, ponctuée de fous rires, où on parle de choses qui font pleurer.

    KROYBien installées dans le fauteuil rouge du sous-sol du Cercle, on parle d’abord de façon informelle. Je lui laisse quelques instants pour décompresser. Décontractée, souriante et visiblement satisfaite de son expérience à Rideau, elle souligne l’excellente qualité du son dans la salle. Sur scène, elle est entourée des musiciens Guillaume Guilbault et Maxime Gosselin. «Mon premier spectacle que j’ai fait à vie avec ces gars-là, c’était il y a plus d’un an je pense, au cabaret du Lion d’Or. C’était des versions toutes nues de ces chansons-là», se remémore-t-elle. Malgré les conditions routières exécrables, elle doit retourner à Montréal tout de suite après notre entretien, car Laurence et elle s’envolent vers New York pour faire la promotion de la tournée de Milk & Bone aux États-Unis. «J’aimerais tellement ça rester! J’ai croisé plein d’amis, mais j’ai un vol demain à huit heures du matin. I have to go», mentionne-t-elle avec un peu de déception dans la voix.

    La genèse

    D’emblée, je la questionne sur la naissance de KROY. «C’est l’aboutissement de ce que j’écris depuis un peu toujours. C’est mon projet super personnel», explique-t-elle. Camille affirme toutefois avoir nommé son projet en 2012. «Je m’en rappelle parce que ma page Facebook me le dit (rires).» Pourquoi ce mystérieux pseudonyme? L’auteure-compositrice-interprète raconte qu’il résulte de plusieurs essais, sans véritable signification particulière. «Il vient de nulle part. J’aimais beaucoup les mots à quatre lettres. Je suis restée avec KROY parce que je trouvais que c’était le plus gender neutral. Quand tu vois le nom, tu ne sais pas trop ça va être quoi. Je le trouvais aussi assez agressif dans sa nature avec le ‘’KR’’. J’aimais ça, ça. Il y a plein d’évocations auxquelles j’ai pensé par la suite : que ça ressemble à crow comme une corneille, ça ressemble un peu à cry, mais pas trop.»

    KROYCamille me parle ensuite du son de KROY, qu’elle qualifie de «synth-pop un peu dark». Cette identité musicale, elle l’a forgée en travaillant avec son ami montréalais Marc Bell sur son EP Birthday, paru à l’été 2014. Pour l’album en chantier, on peut s’attendre à une évolution sans dénaturation des sonorités. «Il y a encore beaucoup de synths, mais vraiment plus analogues, plus organiques. Il y a un peu de Vampire Weekend, Youth Lagoon, Portishead. […] Un peu de Beach House dans la sonorité des synthétiseurs. Des choses que j’écoute beaucoup et je pense qu’elles ont un peu transparu là-dedans, tout en évoquant l’esprit du premier EP. Je pense que le son a pas mal maturé», confie-t-elle. River et Monstrosity, deux chansons que l’on retrouve sur le EP, seront d’ailleurs revisitées sur cet opus.

    Le premier bébé

    L’album sortira quelque part à l’automne 2016. Quelques jours après notre entrevue, Camille retournait en studio pour peaufiner le tout et enregistrer les voix finales. «Toutes les chansons ont une structure de faite déjà. Il y a des chansons qu’on a retravaillées le mois dernier, mais, pour la majorité, on a arrêté le chantier il y a peut-être cinq mois. On a eu l’opportunité de les écouter et moi de savoir ce qui me gosse (rires).»

    Initialement prévue plus tôt, la sortie de l’opus a été repoussée en raison de la signature de KROY avec la maison de disques Dare To Care Records et les horaires chargés de la musicienne et de ses gars de studio. «Ça a pris plus de temps qu’on pensait. Mais, je suis super contente parce que ça me donne l’opportunité de prendre un step back et de réaliser que je l’aime encore l’album, encore plus maintenant qu’avant. Je suis vraiment contente du fait que ça vieillisse bien pour moi et j’ai l’impression que ça va peut-être le faire aussi pour les gens.»

    KROYLes sentiments tristes ont, encore une fois, inspiré l’auteure-compositrice-interprète à créer. Lequel domine sur l’album? «La douleur, la haine (rires)! Non, ce n’est pas vrai. C’est en majorité une étape de ma vie qui a duré pendant des années et cet album-là a résulté un peu de ça. Il y a peut-être quelques chansons qui sont ailleurs. Je ne pourrais pas te donner un sentiment qui domine, c’est plein d’affaires. Je pense que c’est tout ça qui fait qu’on est tellement mélangé qu’on a besoin d’essayer d’en dire quelque chose, qu’il résulte quelque chose de ce genre de pêle-mêle d’émotions (silence). Genre, une relation si je peux dire…»

    Ses lignes favorites sur l’album? «On dirait que c’est une question que j’ai rêvé qu’on me pose! Mais, c’est bizarre venant de moi. J’aurais envie que quelqu’un me dise : ma phrase préférée de toi, c’est ça», pense-t-elle tout haut. Après une longue période de réflexion, elle tranche : «Une phrase que j’aime beaucoup, ça dit : Where there were ink on my fingers, now there’s blood on my hands.» On pourra entendre ces paroles, laissant libre cours à l’interprétation, à l’écoute de la chanson Bones.

    Le paradoxe

    En discutant avec Camille, je me rends vite compte du contraste qui existe entre les textes qu’elle livre sur scène et ce qu’elle dégage en personne. La mélancolie de sa poésie semble cohabiter harmonieusement avec sa personnalité lumineuse et son rire contagieux. J’aborde la question : est-ce que c’est par la musique que tu canalises tes parts d’ombre? «La réponse est oui! Je pense qu’avec les gens, je peux être quelqu’un de très enjoué, de bonne humeur. Je pense que dans la vie, j’ai ça comme énergie. Mais, je n’ai jamais écrit une toune contente (rires). Même si ça sonne un peu plus joyeux dans la mélodie, il reste que, si on lit le message qui est en arrière, il y a soit une déception, soit quelque chose qui est dit un petit peu dans l’ironie. C’était la balance que j’avais besoin dans ma vie je pense, d’avoir ce projet-là sur le côté et de savoir qu’il y a ça qui me permet de vivre ce côté sombre de moi.»

    KROYLorsque je demande à Camille qu’est-ce que KROY lui apporte que ses autres projets musicaux ne peuvent combler, je saisis que ses compositions sont à son âme, ce que l’air est à ses poumons. «Ce projet-là, c’est vraiment mon core. Peut importe ce qui se passe dans ma vie, s’il y avait quelque chose qui avait à rester, ça aurait pas le choix d’être ça. Le fait d’écrire et de créer ces chansons-là et de faire un son qui me ressemble tellement et qui me procure autant de satisfaction, c’est quelque chose qui, pour moi, est essentiel. C’est pas un choix, c’est des chansons que j’ai besoin d’écrire», exprime l’artiste avec sincérité. «De me permettre de les faire devant les gens, de les montrer aux gens, ça c’est tellement un plus exceptionnel», ajoute-t-elle les yeux brillants.

    L’inspiration

    Ce qui me fascine le plus dans la musique, c’est la rapidité avec laquelle les artistes composent une chanson. «Souvent, je l’écris en trois minutes et demie», lance Camille. Alors que je n’en reviens tout simplement pas, elle m’explique son processus d’écriture. «J’arrive au piano, il y a quelque chose qui roule dans ma tête et il faut que je m’installe. Ça prend deux minutes pour que je me place dans la tonalité, puis ça arrive. Sinon, j’ai souvent besoin d’écrire des phrases dans mon cell. Je les relis, puis peu à peu, il y a comme une mélodie qui s’installe en les lisant. Je peux partir de cette phrase-là pour écrire le reste de la chanson, une fois que j’ai un univers de setté.»

    Les influences de la musicienne sont variées. «J’écoute beaucoup, beaucoup de musique classique. J’écoute énormément de Mozart, de Chet Baker. Tout ça vient un peu changer la manière dont je fonctionne. Toutes mes playlists que j’écoute sur Spotify ou Songza, ça vient jouer dans comment je crée et le son. Même si c’est Drake ou Sorry de Justin Bieber, je pense que ça influence ce que j’aime après quand je vais en studio», soutient Camille.

    Le visuel

    Il n’y a pas que la musique qui distingue KROY. Le visuel très léché, qui gravite autour du projet, complémente l’expérience auditive. «J’essaie de faire transparaître, dans mon esthétique, quelque chose de très architecturé, tout en restant super minimaliste, mais toujours réfléchi. It looks effortless, mais ce l’est vraiment pas. C’est calculé, mais autant que possible, on le sent pas», précise-t-elle. Ses inspirations? «J’adore l’architecture, big time. Toute la journée, je suis sur des blogues, des Instagram ou des sites web d’architecture, de design. J’aime beaucoup les éditoriaux qui ont une ligne directrice très épurée, très claire. Ça me fait vivre des émotions vraiment intenses (rires).»

    À l’image du côté sombre de sa musique, la couleur de prédilection de l’artiste est le noir. Depuis plus d’un an, Camille ne porte que des vêtements noirs. Lorsque je lui parle de cet exploit, elle me raconte une anecdote savoureuse. «Après un an, j’ai essayé de porter un top rayé. Je n’ai pas été capable de sortir de la maison. Je l’ai enlevé et j’ai remis un chandail noir. Pour vrai, j’aime tellement ça et je m’ennuie zéro de la couleur.» Compte-t-elle exploiter la couleur à nouveau? «Pour l’instant, je ne suis pas prête! Peut-être dans une dizaine d’années!», répond-elle spontanément.

    Personnellement, je suis curieuse de voir les vidéoclips qui mettront en images les compositions de KROY. Un d’entre eux, réalisé par les génies de chez Roméo & Fils, a été tourné au Nevada dans un désert de sel et dans Death Valley. «On était basé à Vegas dans un hôtel des plus crades qui se fait sur la Terre. Une grande expérience, j’ai vécu beaucoup de choses», raconte Camille en rigolant. «J’ai eu la chance de tourner avec une équipe incroyable, c’était vraiment super. J’ai tellement hâte que ce clip-là sorte!» C’est pour bientôt? «Idéalement, il est presque fini.»

    En attendant la sortie de l’album de KROY, prévue à l’automne prochain, vous pouvez découvrir et vous procurer le EP Birthday via son Bandcamp. Et si, comme les miennes, vos oreilles tombent en amour avec ses pièces, je vous conseille de la suivre sur sa page Facebook pour connaître les éventuelles dates de tournée.

    Camille sera également de retour au Cercle avec Milk & Bone le 22 avril prochain en supplémentaire. Elle avait d’ailleurs ce message pour vous : «On a tellement eu de fun la dernière fois. Revenez, amenez vos amis. On va avoir du fun, encore plus que la dernière fois!»

    J’y serai, et vous? Pour patienter, on écoute leur sublime petite dernière Poison.

     

     

    Marie-Thérèse Traversy

    28 février 2016
    Bourse Rideau, Entrevues
    Birthday, Bourse RIDEAU, Camille Poliquin, Dare To Care Records, KROY, Milk & Bone, RIDEAU
  • [Bourse RIDEAU] Emilie & Ogden + Basia Bulat + Foreign Diplomats, Le Cercle, 17 février

    [Bourse RIDEAU] Emilie & Ogden + Basia Bulat + Foreign Diplomats, Le Cercle, 17 février

    C’était presque la nuit. Il était dépassé 22h30 quand je suis arrivée au Cercle pour m’installer aux premières loges du triple plateau de haut calibre présenté par Scène 1425. J’ai oublié ma fatigue à l’entrée. C’était mon dernier arrêt à Rideau cette année, j’allais dormir plus tard. Après tout, ce n’est pas tous les jours que Safia Nolin et Fred Savard fréquentent le même party.

    Emilie & Ogden

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    Emilie & Ogden

    Une petite volière, à l’intérieur de laquelle une lumineuse ampoule était suspendue, se trouvait devant l’imposante harpe Ogden. Emilie Kahn s’est installée derrière son instrument, puis a fait courir ses doigts entre les cordes avec une impressionnante agilité et la grâce d’un cygne. On a aussitôt reconnu la mélodie ensorcelante de la pièce-titre de son album 10 000.

    Le Cercle fut immédiatement plongé dans une ambiance nocturne, magnifiée par les fioritures vocales d’Emilie. Se sont ensuite succédées, comme un rêve éveillé, les compositions Long Gone, Blame, What happened et White Lies. Les dernières notes de la harpiste résonnaient dans le silence pour nous bercer. Après une timide salutation, elle s’est éclipsée et on est revenu à la réalité.

    Basia Bulat

    Basia Bulat
    Basia Bulat

    Après avoir rêvé avec Emilie & Ogden, un magnifique contraste est survenu alors que Basia Bulat a fait renaître le jour sur scène avec sa folk-pop ensoleillée. Venue présenter son quatrième opus Good Advice, sorti quelques jours auparavant, elle est apparue toute minuscule avec sa robe, scintillante et colorée, aux formes géométriques éclectiques. Le nouvel album de Basia tournait en boucle chez moi depuis sa parution et j’avais plus que hâte de le voir prendre vie sur scène. Entourée de son armée de quatre musiciens (claviériste, batteur, bassiste et multi-instrumentiste), elle a commencé à gratter sa guitare électrique sur l’accrocheuse Fool. Le parterre était déjà conquis.

    Avec un accent des plus mignons, Basia s’est adressée à la foule dans un français quasi impeccable. «Ça fait quatre ou cinq fois qu’on vient ici au Cercle. Je m’excuse pour mon français. J’ai déménagé à Montréal il y a un an et demi, donc il faut que je pratique plus. Merci à l’avance pour votre patience avec votre nouvelle québécoise. Ce soir, on va jouer toutes des chansons nouvelles…euh nouveaux ?», s’est questionnée avec humour l’attachante artiste.

    Basia Bulat est ensuite descendue de scène pour chanter Let Me In dans le public (j’ai même eu le privilège de partager quelques mouvements de danse avec elle). C’est à ce moment que j’ai réalisé que cet album était bien différent de ses précédents en spectacle. L’auteure-compositrice-interprète est beaucoup plus dynamique et se permet d’aller plus loin sur le plan scénique.

    Lorsqu’elle est remontée sur les planches, elle s’est mise à jouer du clavier, puis s’est emparée de sa tambourine en sautillant vigoureusement dans tous les sens. Sa voix, légèrement éraillée, conservait toutefois une justesse irréprochable. L’artiste nous a invités à se rapprocher de la scène pour se laisser aller sur la dansante La La Lie, puis a ralenti la cadence avec la pièce maîtresse Good Advice. Pour clore sa prestation, Basia a interprété une de mes pièces préférées sur l’album, Infamous. «Merci, à la prochaine!», a-t-elle lancé le sourire aux lèvres. On se croise les doigts très fort pour un retour imminent de Basia à Québec!

    Foreign Diplomats

    Foreign Diplomats
    Foreign Diplomats

    À la suite d’une entrevue tripante avec eux en début de soirée, j’avais vraiment hâte de voir pour une énième fois le spectacle du jeune quintette composé d’Élie Raymond (guitare, voix), Antoine Lévesque-Roy (basse), Thomas Bruneau-Faubert (trombone, synthés), Charles Primeau (guitare) et Emmanuel Vallières (batterie). Ils ont ouvert en grand avec la pièce You Decide, tirée de leur EP homonyme. Chaque fois, je suis soufflée par leur énergie et leur dépassement sur scène. Avec eux, c’était garanti que la fin de soirée allait lever, même si tout le monde était cerné!

    «Ça a l’air que le party, ça fait longtemps que ça dure ici à Rideau. On est vraiment contents d’être ici, vous n’avez pas fini avec nous! Plus tard en soirée, Antoine, notre bassiste, va se mettre tout nu juste pour vous. La prochaine chanson parle justement de ça», a plaisanté Élie, avant de s’attaquer à Lily’s Nice Shoes!, une composition de leur excellent premier album Princess Flash.

    Le Cercle est ensuite devenu le théâtre musical d’une longue pièce aux sonorités lyriques, Drunk Old Paul (And His Wild Things), également issue de leur opus. Mais, ce n’était qu’une apparence d’accalmie avant la tempête. En effet, le groupe a invité Emilie Kahn à se joindre à eux pour la dernière chanson de la soirée, Queen + King, qui a terminé ce circuit de nuit sur une note plus que festive. Les musiciens et la musicienne se donnaient à fond sur scène en hurlant «The king is dead!» à s’en vider les poumons. Un moment mémorable frôlant l’apogée musicale.

    *Mention spéciale à Thomas pour ses «stépettes» hors de ce monde et sa capacité à ne pas se fouler une cheville et/ou se déboîter une épaule. Tu as tout mon respect.

     

     

     

    Marie-Thérèse Traversy

    28 février 2016
    Bourse Rideau, Région : Québec, Spectacles
    Basia Bulat, Bourse RIDEAU, Emilie & Ogden, Foreign Diplomats, Le Cercle, RIDEAU, Scène 1425
  • [Bourse RIDEAU] Sandveiss + PONCTUATION + The OBGMs, L’Anti Bar et Spectacles, 15 février

    [Bourse RIDEAU] Sandveiss + PONCTUATION + The OBGMs, L’Anti Bar et Spectacles, 15 février

    Deuxième journée à la Bourse Rideau et c’est peu dire qu’elle était très attendue pour ma part ! Il s’agissait de la fin de soirée d’Heavy Montreal présentée par Sexy Sloth et l’Anti Bar et Spectacles avec un line up plus que parfait : Sandveiss, PONCTUATION et The OBGMs. Seul point noir au tableau : les prestations ne durent malheureusement que 20 minutes !

     

    Sandveiss

    Sandveiss

    L’anti s’est rempli en un temps record! En moins de 15 minutes, la moitié de la salle était pleine : on était prêt pour le rock de Sandveiss. Toujours aussi excellent, le groupe enchaîne les pièces sans intermède, après tout, le temps est compté ! La foule, très timide, a laissé les places de premier choix vides. Vous savez, quand il se forme un énorme trou, directement devant la scène, que personne ne veut dévierger à part les photographes ? Phénomène qui semble plus que courant durant RIDEAU ! Petite félicitation à la seule personne qui était à l’avant : un fan avec un t-shirt de Sandveiss qui n’a cessé de hocher la tête, chevelure de feu incluse ! Restait à voir si la venue du prochain groupe allait régler le tout.

     

    PONCTUATION

    PONCTUATION

    L’assistance a réussi à s’avancer de quelques pas. Puis, quelques nouveaux arrivés et on attendait de pied ferme le groupe, qui allait sans aucun doute nous faire bouger. Un semblant d’impression de déjà-vu se prépare, puisque la formation était présente au même endroit en décembre dernier. La paramnésie se calme un peu, lorsqu’Alex Beaulieu (Les Indiens) s’installe aux percussions. Le trio débute en force, mais l’ambiance me semble un peu plus molo qu’avec la formation habituelle, incluant Max Chiasson. Reste qu’on adore le groupe et qu’il semblerait que ce soit la dernière prestation à Québec avant un petit bout. De nouvelles pièces à venir ? On l’espère !

     

    The OBGMs

    The OBGMs

    Ils étaient à Québec cet été pour le FEQ et on les a manqués. Ils étaient aussi au Iceland Airwaves Music Festival et là également, je les avais manqués pour cause de salle pleine. Inutile de dire que c’était le moment que j’attendais le plus de la soirée. Les membres du groupe s’étaient d’ailleurs pointés le visage, la veille au Pantoum pour le Phoque OFF, et ce soir, ils étaient à l’avant à chanter les pièces de leurs collègues de tournée.

    C’est maintenant à leur tour de monter sur scène. Ils débutent le tout en ordonnant à la foule de s’avancer ! Le vide est maintenant une histoire ancienne, enfin ! Je dois avouer que je m’attendais à quelque chose d’énergique mais pas à ce point. J’en ai même perdu mes moyens ! C’est qu’en fait, je préférais regarder le tout, telle une vraie spectatrice et non pas derrière un objectif. Reste que j’ai un travail à faire, alors j’ai tenté d’immortaliser ce moment assez incroyable. Le public a obéi à toutes leurs demandes: les bras dans les airs, des sauts, des cris, jusqu’à s’agenouiller ! Le bassiste venant pousser de temps à autre le guitariste, un petit tour dans la foule, couché sur la scène et quelques blagues par-ci par là. Vraiment, c’était une performance parfaite, j’en voudrais décidemment plus ! J’espère que cette petite vitrine pendant RIDEAU aura donné l’envie à quelques uns de faire revenir The oOohh Baby Gimme Mores dans la ville !

    Bref, des soirées comme celle là, avec des groupes de qualité aussi élevée, on en prendrait tous les soirs, au risque de manger des toasts au beurre de peanut tous les jours ! Encore une fois, merci aux organisateurs pour cette belle soirée ! Un public un peu (trop ?) tranquille à mon goût mais bien du bon dans les oreilles !

    Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon

    Sandveiss – Photo : Marion Desjardins
    (photo d’archive) Ponctuation à l’Anti en 2016 (crédit photo: Marion Desjardins)
    The OBGMs – Photo : Marion Desjardins

    Marion Desjardins

    28 février 2016
    Bourse Rideau, Région : Québec, Spectacles
    heavy montreal, L’Anti Bar et spectacles, Ponctuation, Sandveiss, Sexy Sloth, the obgms
  • [Bourse RIDEAU] Le Phoque OFF au Pantoum – 14 février

    [Bourse RIDEAU] Le Phoque OFF au Pantoum – 14 février

    La Bourse RIDEAU a commencé en force cette année : deuxième édition du Phoque OFF le soir de l’amour. Pour ceux qui ne connaissent pas l’évènement, c’est un gros party qui se déroule au Pantoum, présenté par Sexy Sloth et Kapuano Records. Il y a bien sûr des prestations musicales, mais aussi d’arts multidisciplinaires. Un petit bonus en prime: des pantoufles à l’effigie de la soirée sont remises aux participants. L’an dernier on avait pu y voir Caravane, Sandveiss et Les Marinellis. Cette année : UUBBUURRUU, Prieur&Landry et Adam Strangler nous attendent.

    Puisque je suis arrivée un peu avant l’heure (j’avais hâte il faut croire), j’en ai profité pour aller voir l’œuvre de la chorégraphe Priscilla Guy dans le sous-sol du Pantoum. La mini salle est tout en blanc: coton-tige, lunette de soleil, napperon de dentelle et une petite télévision. C’est dans cette dernière que se passe toute l’action. Catherine Lavoie-Marcus et Priscilla Guy, les interprètes, s’échangent des dialogues en mouvements sur fond blanc.

    UUBBUURRUU

    Un léger grondement se fait entendre, on est maintenant prêt pour le rock psychédélique d’UUBBUURRUU ! J’avais très hâte à cette soirée pour finalement voir le groupe. À noter que j’avais dans la tête la pièce Cosmic Cannibalism depuis déjà une semaine, véritable excellent ver d’oreille !  Tania B. Lacasse s’occupait des projections, c’était un match parfait comme qui dirait. La soirée aurait pu se terminer là que j’aurais été heureuse: le rock en plein dans la face, parfait tout comme les gars sur scène qui suent pour la cause.

    Je profite de l’entracte pour aller voir ce qui se passait au 2e étage. Des cadres, de la tulle et une boite de carton font office de décors. Une marionnette en bois sera le personnage principal de cette courte pièce en son et image inspirée de la mythologie féminine. Non sans mentionner aussi, les jeux d’ombres qui faisaient partie intégrale de ce petit 10 minutes efficace, offert par Sabrina Baran, marionnettiste et sa comparse. C’était sans doute une belle mise en bouche sur cet art.

    Prieur&Landry

    Je remonte à l’étage, Louis-Karl Picard-Sioui est en pleine performance que j’ai pas mal manqué. Il laisse la place à ce qu’on pourrait appeler nos petits préférés : le duo Prieur&Landry. Dès les premières notes, je ressens un petit velours réconfortant qui me met encore plus dedans. Si en début de soirée j’étais un peu fatiguée de ma fin de semaine, après la première pièce, j’étais prête pour un marathon. Je pourrais gager qu’encore une fois Prieur&Landry a su faire tourner quelques têtes inattentives, qui étaient surprises par toute cette ampleur de décibels, produits par seulement deux gars !

    Adam Strangler

    Pour terminer cette soirée digne du mot « parfait », Adam Strangler venait y faire son lancement d’album. Ce dernier que j’ai écouté toute la semaine et que j’ai vraiment adoré. J’ai cependant eu un petit doute pendant le spectacle: est-ce vraiment le même band que j’ai entendu dans mon chez moi ? La critique n’est pas négative, c’est seulement que je m’attendais à quelque chose qui bougeait plus et qui aurait certainement bien terminé cette soirée en action. Ça a plutôt eu comme effet de créer un baume relaxant sur l’assistance, ce qui n’est pas mal non plus. Petit clin d’œil à la pièce Astronomy, qui est une de mes favorites et fut aussi magique en version live. Bref, c’était vraiment excellent ! Je serai sans doute présente lors de leur retour dans la ville afin de mieux apprécier leur côté plus ambiant.

    Le Phoque OFF conserve donc son gage de qualité et de party à ne pas manquer. J’en profite pour mentionner la présence de Pascal et Alex (Les Indiens), qui étaient là pour assurer l’ambiance musicale entre les groupes et en fin de soirée. Défi relevé par toute l’équipe, j’ai déjà hâte à l’an prochain !

     

    Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon

    Marion Desjardins

    28 février 2016
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