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    [ENTREVUE] KROY

    Camille Poliquin n’a définitivement pas chômé ces dernières années. Plus d’une décennie après avoir été choisie pour interpréter le rôle de Zoé dans la production Quidam du Cirque du Soleil, l’artiste dans la jeune vingtaine multiplie les expériences musicales. En plus d’avoir collaboré aux projets de Jason Bajada, David Giguère et Elliot Maginot à titre de choriste et de mener de front, avec sa complice Laurence Lafond-Beaulne, le duo Milk & Bone, Camille prépare actuellement son premier album solo sous le nom de KROY. Une musique directement extraite de son âme.

    Quelques minutes après sa sortie de scène, à l’occasion d’une vitrine à la 29e Bourse Rideau, Camille s’est assise avec moi pour jaser de musique, de son amour infini pour le noir et de ses moments plus sombres. Hyper généreuse, elle a levé le voile sur quelques détails entourant la création du premier opus complet de KROY. Une rencontre sans filtre, ponctuée de fous rires, où on parle de choses qui font pleurer.

    KROYBien installées dans le fauteuil rouge du sous-sol du Cercle, on parle d’abord de façon informelle. Je lui laisse quelques instants pour décompresser. Décontractée, souriante et visiblement satisfaite de son expérience à Rideau, elle souligne l’excellente qualité du son dans la salle. Sur scène, elle est entourée des musiciens Guillaume Guilbault et Maxime Gosselin. «Mon premier spectacle que j’ai fait à vie avec ces gars-là, c’était il y a plus d’un an je pense, au cabaret du Lion d’Or. C’était des versions toutes nues de ces chansons-là», se remémore-t-elle. Malgré les conditions routières exécrables, elle doit retourner à Montréal tout de suite après notre entretien, car Laurence et elle s’envolent vers New York pour faire la promotion de la tournée de Milk & Bone aux États-Unis. «J’aimerais tellement ça rester! J’ai croisé plein d’amis, mais j’ai un vol demain à huit heures du matin. I have to go», mentionne-t-elle avec un peu de déception dans la voix.

    La genèse

    D’emblée, je la questionne sur la naissance de KROY. «C’est l’aboutissement de ce que j’écris depuis un peu toujours. C’est mon projet super personnel», explique-t-elle. Camille affirme toutefois avoir nommé son projet en 2012. «Je m’en rappelle parce que ma page Facebook me le dit (rires).» Pourquoi ce mystérieux pseudonyme? L’auteure-compositrice-interprète raconte qu’il résulte de plusieurs essais, sans véritable signification particulière. «Il vient de nulle part. J’aimais beaucoup les mots à quatre lettres. Je suis restée avec KROY parce que je trouvais que c’était le plus gender neutral. Quand tu vois le nom, tu ne sais pas trop ça va être quoi. Je le trouvais aussi assez agressif dans sa nature avec le ‘’KR’’. J’aimais ça, ça. Il y a plein d’évocations auxquelles j’ai pensé par la suite : que ça ressemble à crow comme une corneille, ça ressemble un peu à cry, mais pas trop.»

    KROYCamille me parle ensuite du son de KROY, qu’elle qualifie de «synth-pop un peu dark». Cette identité musicale, elle l’a forgée en travaillant avec son ami montréalais Marc Bell sur son EP Birthday, paru à l’été 2014. Pour l’album en chantier, on peut s’attendre à une évolution sans dénaturation des sonorités. «Il y a encore beaucoup de synths, mais vraiment plus analogues, plus organiques. Il y a un peu de Vampire Weekend, Youth Lagoon, Portishead. […] Un peu de Beach House dans la sonorité des synthétiseurs. Des choses que j’écoute beaucoup et je pense qu’elles ont un peu transparu là-dedans, tout en évoquant l’esprit du premier EP. Je pense que le son a pas mal maturé», confie-t-elle. River et Monstrosity, deux chansons que l’on retrouve sur le EP, seront d’ailleurs revisitées sur cet opus.

    Le premier bébé

    L’album sortira quelque part à l’automne 2016. Quelques jours après notre entrevue, Camille retournait en studio pour peaufiner le tout et enregistrer les voix finales. «Toutes les chansons ont une structure de faite déjà. Il y a des chansons qu’on a retravaillées le mois dernier, mais, pour la majorité, on a arrêté le chantier il y a peut-être cinq mois. On a eu l’opportunité de les écouter et moi de savoir ce qui me gosse (rires).»

    Initialement prévue plus tôt, la sortie de l’opus a été repoussée en raison de la signature de KROY avec la maison de disques Dare To Care Records et les horaires chargés de la musicienne et de ses gars de studio. «Ça a pris plus de temps qu’on pensait. Mais, je suis super contente parce que ça me donne l’opportunité de prendre un step back et de réaliser que je l’aime encore l’album, encore plus maintenant qu’avant. Je suis vraiment contente du fait que ça vieillisse bien pour moi et j’ai l’impression que ça va peut-être le faire aussi pour les gens.»

    KROYLes sentiments tristes ont, encore une fois, inspiré l’auteure-compositrice-interprète à créer. Lequel domine sur l’album? «La douleur, la haine (rires)! Non, ce n’est pas vrai. C’est en majorité une étape de ma vie qui a duré pendant des années et cet album-là a résulté un peu de ça. Il y a peut-être quelques chansons qui sont ailleurs. Je ne pourrais pas te donner un sentiment qui domine, c’est plein d’affaires. Je pense que c’est tout ça qui fait qu’on est tellement mélangé qu’on a besoin d’essayer d’en dire quelque chose, qu’il résulte quelque chose de ce genre de pêle-mêle d’émotions (silence). Genre, une relation si je peux dire…»

    Ses lignes favorites sur l’album? «On dirait que c’est une question que j’ai rêvé qu’on me pose! Mais, c’est bizarre venant de moi. J’aurais envie que quelqu’un me dise : ma phrase préférée de toi, c’est ça», pense-t-elle tout haut. Après une longue période de réflexion, elle tranche : «Une phrase que j’aime beaucoup, ça dit : Where there were ink on my fingers, now there’s blood on my hands.» On pourra entendre ces paroles, laissant libre cours à l’interprétation, à l’écoute de la chanson Bones.

    Le paradoxe

    En discutant avec Camille, je me rends vite compte du contraste qui existe entre les textes qu’elle livre sur scène et ce qu’elle dégage en personne. La mélancolie de sa poésie semble cohabiter harmonieusement avec sa personnalité lumineuse et son rire contagieux. J’aborde la question : est-ce que c’est par la musique que tu canalises tes parts d’ombre? «La réponse est oui! Je pense qu’avec les gens, je peux être quelqu’un de très enjoué, de bonne humeur. Je pense que dans la vie, j’ai ça comme énergie. Mais, je n’ai jamais écrit une toune contente (rires). Même si ça sonne un peu plus joyeux dans la mélodie, il reste que, si on lit le message qui est en arrière, il y a soit une déception, soit quelque chose qui est dit un petit peu dans l’ironie. C’était la balance que j’avais besoin dans ma vie je pense, d’avoir ce projet-là sur le côté et de savoir qu’il y a ça qui me permet de vivre ce côté sombre de moi.»

    KROYLorsque je demande à Camille qu’est-ce que KROY lui apporte que ses autres projets musicaux ne peuvent combler, je saisis que ses compositions sont à son âme, ce que l’air est à ses poumons. «Ce projet-là, c’est vraiment mon core. Peut importe ce qui se passe dans ma vie, s’il y avait quelque chose qui avait à rester, ça aurait pas le choix d’être ça. Le fait d’écrire et de créer ces chansons-là et de faire un son qui me ressemble tellement et qui me procure autant de satisfaction, c’est quelque chose qui, pour moi, est essentiel. C’est pas un choix, c’est des chansons que j’ai besoin d’écrire», exprime l’artiste avec sincérité. «De me permettre de les faire devant les gens, de les montrer aux gens, ça c’est tellement un plus exceptionnel», ajoute-t-elle les yeux brillants.

    L’inspiration

    Ce qui me fascine le plus dans la musique, c’est la rapidité avec laquelle les artistes composent une chanson. «Souvent, je l’écris en trois minutes et demie», lance Camille. Alors que je n’en reviens tout simplement pas, elle m’explique son processus d’écriture. «J’arrive au piano, il y a quelque chose qui roule dans ma tête et il faut que je m’installe. Ça prend deux minutes pour que je me place dans la tonalité, puis ça arrive. Sinon, j’ai souvent besoin d’écrire des phrases dans mon cell. Je les relis, puis peu à peu, il y a comme une mélodie qui s’installe en les lisant. Je peux partir de cette phrase-là pour écrire le reste de la chanson, une fois que j’ai un univers de setté.»

    Les influences de la musicienne sont variées. «J’écoute beaucoup, beaucoup de musique classique. J’écoute énormément de Mozart, de Chet Baker. Tout ça vient un peu changer la manière dont je fonctionne. Toutes mes playlists que j’écoute sur Spotify ou Songza, ça vient jouer dans comment je crée et le son. Même si c’est Drake ou Sorry de Justin Bieber, je pense que ça influence ce que j’aime après quand je vais en studio», soutient Camille.

    Le visuel

    Il n’y a pas que la musique qui distingue KROY. Le visuel très léché, qui gravite autour du projet, complémente l’expérience auditive. «J’essaie de faire transparaître, dans mon esthétique, quelque chose de très architecturé, tout en restant super minimaliste, mais toujours réfléchi. It looks effortless, mais ce l’est vraiment pas. C’est calculé, mais autant que possible, on le sent pas», précise-t-elle. Ses inspirations? «J’adore l’architecture, big time. Toute la journée, je suis sur des blogues, des Instagram ou des sites web d’architecture, de design. J’aime beaucoup les éditoriaux qui ont une ligne directrice très épurée, très claire. Ça me fait vivre des émotions vraiment intenses (rires).»

    À l’image du côté sombre de sa musique, la couleur de prédilection de l’artiste est le noir. Depuis plus d’un an, Camille ne porte que des vêtements noirs. Lorsque je lui parle de cet exploit, elle me raconte une anecdote savoureuse. «Après un an, j’ai essayé de porter un top rayé. Je n’ai pas été capable de sortir de la maison. Je l’ai enlevé et j’ai remis un chandail noir. Pour vrai, j’aime tellement ça et je m’ennuie zéro de la couleur.» Compte-t-elle exploiter la couleur à nouveau? «Pour l’instant, je ne suis pas prête! Peut-être dans une dizaine d’années!», répond-elle spontanément.

    Personnellement, je suis curieuse de voir les vidéoclips qui mettront en images les compositions de KROY. Un d’entre eux, réalisé par les génies de chez Roméo & Fils, a été tourné au Nevada dans un désert de sel et dans Death Valley. «On était basé à Vegas dans un hôtel des plus crades qui se fait sur la Terre. Une grande expérience, j’ai vécu beaucoup de choses», raconte Camille en rigolant. «J’ai eu la chance de tourner avec une équipe incroyable, c’était vraiment super. J’ai tellement hâte que ce clip-là sorte!» C’est pour bientôt? «Idéalement, il est presque fini.»

    En attendant la sortie de l’album de KROY, prévue à l’automne prochain, vous pouvez découvrir et vous procurer le EP Birthday via son Bandcamp. Et si, comme les miennes, vos oreilles tombent en amour avec ses pièces, je vous conseille de la suivre sur sa page Facebook pour connaître les éventuelles dates de tournée.

    Camille sera également de retour au Cercle avec Milk & Bone le 22 avril prochain en supplémentaire. Elle avait d’ailleurs ce message pour vous : «On a tellement eu de fun la dernière fois. Revenez, amenez vos amis. On va avoir du fun, encore plus que la dernière fois!»

    J’y serai, et vous? Pour patienter, on écoute leur sublime petite dernière Poison.

     

     

    Marie-Thérèse Traversy

    28 février 2016
    Bourse Rideau, Entrevues
    Birthday, Bourse RIDEAU, Camille Poliquin, Dare To Care Records, KROY, Milk & Bone, RIDEAU
  • [Bourse RIDEAU] Emilie & Ogden + Basia Bulat + Foreign Diplomats, Le Cercle, 17 février

    [Bourse RIDEAU] Emilie & Ogden + Basia Bulat + Foreign Diplomats, Le Cercle, 17 février

    C’était presque la nuit. Il était dépassé 22h30 quand je suis arrivée au Cercle pour m’installer aux premières loges du triple plateau de haut calibre présenté par Scène 1425. J’ai oublié ma fatigue à l’entrée. C’était mon dernier arrêt à Rideau cette année, j’allais dormir plus tard. Après tout, ce n’est pas tous les jours que Safia Nolin et Fred Savard fréquentent le même party.

    Emilie & Ogden

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    Emilie & Ogden

    Une petite volière, à l’intérieur de laquelle une lumineuse ampoule était suspendue, se trouvait devant l’imposante harpe Ogden. Emilie Kahn s’est installée derrière son instrument, puis a fait courir ses doigts entre les cordes avec une impressionnante agilité et la grâce d’un cygne. On a aussitôt reconnu la mélodie ensorcelante de la pièce-titre de son album 10 000.

    Le Cercle fut immédiatement plongé dans une ambiance nocturne, magnifiée par les fioritures vocales d’Emilie. Se sont ensuite succédées, comme un rêve éveillé, les compositions Long Gone, Blame, What happened et White Lies. Les dernières notes de la harpiste résonnaient dans le silence pour nous bercer. Après une timide salutation, elle s’est éclipsée et on est revenu à la réalité.

    Basia Bulat

    Basia Bulat
    Basia Bulat

    Après avoir rêvé avec Emilie & Ogden, un magnifique contraste est survenu alors que Basia Bulat a fait renaître le jour sur scène avec sa folk-pop ensoleillée. Venue présenter son quatrième opus Good Advice, sorti quelques jours auparavant, elle est apparue toute minuscule avec sa robe, scintillante et colorée, aux formes géométriques éclectiques. Le nouvel album de Basia tournait en boucle chez moi depuis sa parution et j’avais plus que hâte de le voir prendre vie sur scène. Entourée de son armée de quatre musiciens (claviériste, batteur, bassiste et multi-instrumentiste), elle a commencé à gratter sa guitare électrique sur l’accrocheuse Fool. Le parterre était déjà conquis.

    Avec un accent des plus mignons, Basia s’est adressée à la foule dans un français quasi impeccable. «Ça fait quatre ou cinq fois qu’on vient ici au Cercle. Je m’excuse pour mon français. J’ai déménagé à Montréal il y a un an et demi, donc il faut que je pratique plus. Merci à l’avance pour votre patience avec votre nouvelle québécoise. Ce soir, on va jouer toutes des chansons nouvelles…euh nouveaux ?», s’est questionnée avec humour l’attachante artiste.

    Basia Bulat est ensuite descendue de scène pour chanter Let Me In dans le public (j’ai même eu le privilège de partager quelques mouvements de danse avec elle). C’est à ce moment que j’ai réalisé que cet album était bien différent de ses précédents en spectacle. L’auteure-compositrice-interprète est beaucoup plus dynamique et se permet d’aller plus loin sur le plan scénique.

    Lorsqu’elle est remontée sur les planches, elle s’est mise à jouer du clavier, puis s’est emparée de sa tambourine en sautillant vigoureusement dans tous les sens. Sa voix, légèrement éraillée, conservait toutefois une justesse irréprochable. L’artiste nous a invités à se rapprocher de la scène pour se laisser aller sur la dansante La La Lie, puis a ralenti la cadence avec la pièce maîtresse Good Advice. Pour clore sa prestation, Basia a interprété une de mes pièces préférées sur l’album, Infamous. «Merci, à la prochaine!», a-t-elle lancé le sourire aux lèvres. On se croise les doigts très fort pour un retour imminent de Basia à Québec!

    Foreign Diplomats

    Foreign Diplomats
    Foreign Diplomats

    À la suite d’une entrevue tripante avec eux en début de soirée, j’avais vraiment hâte de voir pour une énième fois le spectacle du jeune quintette composé d’Élie Raymond (guitare, voix), Antoine Lévesque-Roy (basse), Thomas Bruneau-Faubert (trombone, synthés), Charles Primeau (guitare) et Emmanuel Vallières (batterie). Ils ont ouvert en grand avec la pièce You Decide, tirée de leur EP homonyme. Chaque fois, je suis soufflée par leur énergie et leur dépassement sur scène. Avec eux, c’était garanti que la fin de soirée allait lever, même si tout le monde était cerné!

    «Ça a l’air que le party, ça fait longtemps que ça dure ici à Rideau. On est vraiment contents d’être ici, vous n’avez pas fini avec nous! Plus tard en soirée, Antoine, notre bassiste, va se mettre tout nu juste pour vous. La prochaine chanson parle justement de ça», a plaisanté Élie, avant de s’attaquer à Lily’s Nice Shoes!, une composition de leur excellent premier album Princess Flash.

    Le Cercle est ensuite devenu le théâtre musical d’une longue pièce aux sonorités lyriques, Drunk Old Paul (And His Wild Things), également issue de leur opus. Mais, ce n’était qu’une apparence d’accalmie avant la tempête. En effet, le groupe a invité Emilie Kahn à se joindre à eux pour la dernière chanson de la soirée, Queen + King, qui a terminé ce circuit de nuit sur une note plus que festive. Les musiciens et la musicienne se donnaient à fond sur scène en hurlant «The king is dead!» à s’en vider les poumons. Un moment mémorable frôlant l’apogée musicale.

    *Mention spéciale à Thomas pour ses «stépettes» hors de ce monde et sa capacité à ne pas se fouler une cheville et/ou se déboîter une épaule. Tu as tout mon respect.

     

     

     

    Marie-Thérèse Traversy

    28 février 2016
    Bourse Rideau, Région : Québec, Spectacles
    Basia Bulat, Bourse RIDEAU, Emilie & Ogden, Foreign Diplomats, Le Cercle, RIDEAU, Scène 1425
  • [Bourse RIDEAU] Sandveiss + PONCTUATION + The OBGMs, L’Anti Bar et Spectacles, 15 février

    [Bourse RIDEAU] Sandveiss + PONCTUATION + The OBGMs, L’Anti Bar et Spectacles, 15 février

    Deuxième journée à la Bourse Rideau et c’est peu dire qu’elle était très attendue pour ma part ! Il s’agissait de la fin de soirée d’Heavy Montreal présentée par Sexy Sloth et l’Anti Bar et Spectacles avec un line up plus que parfait : Sandveiss, PONCTUATION et The OBGMs. Seul point noir au tableau : les prestations ne durent malheureusement que 20 minutes !

     

    Sandveiss

    Sandveiss

    L’anti s’est rempli en un temps record! En moins de 15 minutes, la moitié de la salle était pleine : on était prêt pour le rock de Sandveiss. Toujours aussi excellent, le groupe enchaîne les pièces sans intermède, après tout, le temps est compté ! La foule, très timide, a laissé les places de premier choix vides. Vous savez, quand il se forme un énorme trou, directement devant la scène, que personne ne veut dévierger à part les photographes ? Phénomène qui semble plus que courant durant RIDEAU ! Petite félicitation à la seule personne qui était à l’avant : un fan avec un t-shirt de Sandveiss qui n’a cessé de hocher la tête, chevelure de feu incluse ! Restait à voir si la venue du prochain groupe allait régler le tout.

     

    PONCTUATION

    PONCTUATION

    L’assistance a réussi à s’avancer de quelques pas. Puis, quelques nouveaux arrivés et on attendait de pied ferme le groupe, qui allait sans aucun doute nous faire bouger. Un semblant d’impression de déjà-vu se prépare, puisque la formation était présente au même endroit en décembre dernier. La paramnésie se calme un peu, lorsqu’Alex Beaulieu (Les Indiens) s’installe aux percussions. Le trio débute en force, mais l’ambiance me semble un peu plus molo qu’avec la formation habituelle, incluant Max Chiasson. Reste qu’on adore le groupe et qu’il semblerait que ce soit la dernière prestation à Québec avant un petit bout. De nouvelles pièces à venir ? On l’espère !

     

    The OBGMs

    The OBGMs

    Ils étaient à Québec cet été pour le FEQ et on les a manqués. Ils étaient aussi au Iceland Airwaves Music Festival et là également, je les avais manqués pour cause de salle pleine. Inutile de dire que c’était le moment que j’attendais le plus de la soirée. Les membres du groupe s’étaient d’ailleurs pointés le visage, la veille au Pantoum pour le Phoque OFF, et ce soir, ils étaient à l’avant à chanter les pièces de leurs collègues de tournée.

    C’est maintenant à leur tour de monter sur scène. Ils débutent le tout en ordonnant à la foule de s’avancer ! Le vide est maintenant une histoire ancienne, enfin ! Je dois avouer que je m’attendais à quelque chose d’énergique mais pas à ce point. J’en ai même perdu mes moyens ! C’est qu’en fait, je préférais regarder le tout, telle une vraie spectatrice et non pas derrière un objectif. Reste que j’ai un travail à faire, alors j’ai tenté d’immortaliser ce moment assez incroyable. Le public a obéi à toutes leurs demandes: les bras dans les airs, des sauts, des cris, jusqu’à s’agenouiller ! Le bassiste venant pousser de temps à autre le guitariste, un petit tour dans la foule, couché sur la scène et quelques blagues par-ci par là. Vraiment, c’était une performance parfaite, j’en voudrais décidemment plus ! J’espère que cette petite vitrine pendant RIDEAU aura donné l’envie à quelques uns de faire revenir The oOohh Baby Gimme Mores dans la ville !

    Bref, des soirées comme celle là, avec des groupes de qualité aussi élevée, on en prendrait tous les soirs, au risque de manger des toasts au beurre de peanut tous les jours ! Encore une fois, merci aux organisateurs pour cette belle soirée ! Un public un peu (trop ?) tranquille à mon goût mais bien du bon dans les oreilles !

    Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon

    Sandveiss – Photo : Marion Desjardins
    (photo d’archive) Ponctuation à l’Anti en 2016 (crédit photo: Marion Desjardins)
    The OBGMs – Photo : Marion Desjardins

    Marion Desjardins

    28 février 2016
    Bourse Rideau, Région : Québec, Spectacles
    heavy montreal, L’Anti Bar et spectacles, Ponctuation, Sandveiss, Sexy Sloth, the obgms
  • [Bourse RIDEAU] Le Phoque OFF au Pantoum – 14 février

    [Bourse RIDEAU] Le Phoque OFF au Pantoum – 14 février

    La Bourse RIDEAU a commencé en force cette année : deuxième édition du Phoque OFF le soir de l’amour. Pour ceux qui ne connaissent pas l’évènement, c’est un gros party qui se déroule au Pantoum, présenté par Sexy Sloth et Kapuano Records. Il y a bien sûr des prestations musicales, mais aussi d’arts multidisciplinaires. Un petit bonus en prime: des pantoufles à l’effigie de la soirée sont remises aux participants. L’an dernier on avait pu y voir Caravane, Sandveiss et Les Marinellis. Cette année : UUBBUURRUU, Prieur&Landry et Adam Strangler nous attendent.

    Puisque je suis arrivée un peu avant l’heure (j’avais hâte il faut croire), j’en ai profité pour aller voir l’œuvre de la chorégraphe Priscilla Guy dans le sous-sol du Pantoum. La mini salle est tout en blanc: coton-tige, lunette de soleil, napperon de dentelle et une petite télévision. C’est dans cette dernière que se passe toute l’action. Catherine Lavoie-Marcus et Priscilla Guy, les interprètes, s’échangent des dialogues en mouvements sur fond blanc.

    UUBBUURRUU

    Un léger grondement se fait entendre, on est maintenant prêt pour le rock psychédélique d’UUBBUURRUU ! J’avais très hâte à cette soirée pour finalement voir le groupe. À noter que j’avais dans la tête la pièce Cosmic Cannibalism depuis déjà une semaine, véritable excellent ver d’oreille !  Tania B. Lacasse s’occupait des projections, c’était un match parfait comme qui dirait. La soirée aurait pu se terminer là que j’aurais été heureuse: le rock en plein dans la face, parfait tout comme les gars sur scène qui suent pour la cause.

    Je profite de l’entracte pour aller voir ce qui se passait au 2e étage. Des cadres, de la tulle et une boite de carton font office de décors. Une marionnette en bois sera le personnage principal de cette courte pièce en son et image inspirée de la mythologie féminine. Non sans mentionner aussi, les jeux d’ombres qui faisaient partie intégrale de ce petit 10 minutes efficace, offert par Sabrina Baran, marionnettiste et sa comparse. C’était sans doute une belle mise en bouche sur cet art.

    Prieur&Landry

    Je remonte à l’étage, Louis-Karl Picard-Sioui est en pleine performance que j’ai pas mal manqué. Il laisse la place à ce qu’on pourrait appeler nos petits préférés : le duo Prieur&Landry. Dès les premières notes, je ressens un petit velours réconfortant qui me met encore plus dedans. Si en début de soirée j’étais un peu fatiguée de ma fin de semaine, après la première pièce, j’étais prête pour un marathon. Je pourrais gager qu’encore une fois Prieur&Landry a su faire tourner quelques têtes inattentives, qui étaient surprises par toute cette ampleur de décibels, produits par seulement deux gars !

    Adam Strangler

    Pour terminer cette soirée digne du mot « parfait », Adam Strangler venait y faire son lancement d’album. Ce dernier que j’ai écouté toute la semaine et que j’ai vraiment adoré. J’ai cependant eu un petit doute pendant le spectacle: est-ce vraiment le même band que j’ai entendu dans mon chez moi ? La critique n’est pas négative, c’est seulement que je m’attendais à quelque chose qui bougeait plus et qui aurait certainement bien terminé cette soirée en action. Ça a plutôt eu comme effet de créer un baume relaxant sur l’assistance, ce qui n’est pas mal non plus. Petit clin d’œil à la pièce Astronomy, qui est une de mes favorites et fut aussi magique en version live. Bref, c’était vraiment excellent ! Je serai sans doute présente lors de leur retour dans la ville afin de mieux apprécier leur côté plus ambiant.

    Le Phoque OFF conserve donc son gage de qualité et de party à ne pas manquer. J’en profite pour mentionner la présence de Pascal et Alex (Les Indiens), qui étaient là pour assurer l’ambiance musicale entre les groupes et en fin de soirée. Défi relevé par toute l’équipe, j’ai déjà hâte à l’an prochain !

     

    Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon

    Marion Desjardins

    28 février 2016
    Bourse Rideau, Région : Québec, Spectacles
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  • [SPECTACLE] Dernière soirée de qualifications du Cabaret Festif! de la Relève.

    [SPECTACLE] Dernière soirée de qualifications du Cabaret Festif! de la Relève.

    C’était la troisième et dernière soirée de qualifications du Cabaret Festif! de la Relève ce samedi 20 février dernier. Une dernière soirée plus que relevée au niveau de la compétition puisque les performances furent solides et justes, au grand plaisir du public. Mathilde Laurier, Maxime Auguste, David & les Playboys ainsi que Marco & les Torvis ont donné du fil à retordre aux juges (qui étaient Guillaume Ruel, Mickaël Bergeron et Émilie Rioux) afin de déterminer qui aura la chance de participer à la finale du 26 mars prochain et au public, qui devait faire le choix déchirant de choisir l’artiste qui passera par la difficile étape du vote en ligne afin de déterminer le quatrième finaliste.

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    Mathilde Laurier

    Mathilde Laurier brise la glace de cette dernière soirée de qualifications avec un pop grand public bien assumé. S’avouant elle-même « mélodramatique », ses textes sur l’amour s’enchaînent (et se ressemblent un peu, malheureusement) sur des airs lents, mais rythmés et sincères. Dotée d’un charisme naturel, la jeune femme y va d’intéressantes anecdotes qui expliquent ses chansons et les mettent en contexte. L’ensemble (puisqu’elle était accompagnée de quatre musiciens, dont Pierre-Hervé Goulet) avait une chimie intéressante, ce qui créait un bel univers musical qui nous charme rapidement. Par contre, c’est lorsqu’elle se « débarrasse » de ses musiciens qu’elle impressionne le plus lors de sa dernière pièce, où elle devient littéralement un groupe à elle seule en enregistrant et échantillonnant elle-même ses harmonies. Un tour de force qui a permis de conclure sa performance de façon originale.

    Maxime Auguste
    Maxime Auguste

    Le « country folk feutré » de Maxime Auguste prenait ensuite d’assaut la scène du Cabaret Festif! de la Relève. L’auteur-compositeur-interprète montréalais définit lui-même sa musique selon ce style, et le tout est très juste : des paroles qui respectent la tradition « country » mais avec une touche d’humour et de modernité qui rend le tout plus actuel. L’aspect « feutré », planant, de sa performance fut le plus intéressant et rendait sa musique un peu plus désinvolte (dans le sens où Auguste semblais toujours chanter avec le petit sourire en coin, avec une charmante condescendance) et nonchalante (dixit les juges). Le charisme de Maxime Auguste était palpable et le public était très attentif à ses airs parfois mélancoliques, parfois comiques (Kevin-Steve FTW!) et Auguste se chargeait de garder cette attention avec des échanges plutôt comiques avec le public.

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    David et les Playboys

    Mais il y avait une sorte d’effervescence palpable lors de cette soirée qui la rendait particulière et elle fut finalement justifiée par l’arrivée de David et les Playboys. Groupe mené par un chanteur provenant de la région et plus précisément de la ville-hôte, le public les a accueillis bruyamment.  Le groupe a fait monter la température d’un cran avec un rock dégoulinant de nostalgie, se remémorant la fin des années 70 et le début des années 80. On y entend aussi un peu de Jean Leloup (NDLR : et beaucoup de Jacques Dutronc), ce qui crée un amalgame fort sympathique et énergique (mention spéciale au guitariste. Chapeau !). Mon seul bémol : j’ai eu l’impression que David Létourneau, le chanteur,  tentait maladroitement de jouer un personnage, ce qui rendait les interactions un peu laborieuses mais le tout s’es rapidement replacé pour que le groupe puisse montrer une personnalité commune franchement intéressante malgré leur relative inexpérience.

    Marco et les Torvis
    Marco et les Torvis

    Passer après les « héros locaux » n’était pas une tache facile, et c’est pour cela qu’elle fut confiée à la très expérimentée formation Marco et les Torvis. Sept personnes qui performent ensemble depuis près d’une décennie, ça amène une chimie qui peut être difficilement reproduite, et ce fut leur force principale : une performance éclatante réglé au quart de tour. Du folklore québécois revu, corrigé et métissé très rythmé et énergique. Chaque membre du groupe est impliqué à 100 % et de diverses façons dans une performance scénique (aucun espace n’a été négligé) amusante et originale, avec de nombreux changements d’instruments conventionnel ou non (une poubelle qu’on transforme en batterie, un triangle, etc.). Les interactions du chanteur avec le public prenaient des allures de « contage de chouenne » dans nos « veillées traditionnelles » (si tu viens de Charlevoix, s’te phrase fait encore du sens aujourd’hui), ce qui contribuait à créer une ambiance festive. Scéniquement, le groupe était dans une ligue à part. Musicalement, l’offre était intéressante et très bien ficelée : le groupe ne tourne pas autour du pot et veut que le tout soit festif, ce qui peut être malheureusement redondant.

    20022016-223812-27-Simon et Yves Hernal
    Notre courageux reporter et Yves Hernal

    Après quatre performances mémorables, ce fut aux juges et au public de délibérer afin de trouver les gagnants de cette dernière soirée de qualifications. Et voulant que cette soirée soit marquante, le public a donc décidé que deux groupes devaient avoir la chance de passé par le processus du vote du public (qui commence très bientôt, d’ailleurs) :  Marco et les Torvis ainsi que David et les Playboys. Les juges, eux, furent charmés par Maxime Auguste qui lui, passe directement en finale le 26 mars prochain. En attendant, rendez-vous sur le site officiel du Cabaret pour participer au vote du public, et commencer à faire vos paris à savoir QUI des participants de cette sixième édition remportera le tant convoité prix écoutedonc.ca (NDLR : ainsi que les prix du jury et du public, fort prestigieux eux aussi).

    Mathilde Laurier
    Mathilde Laurier
    Maxime Auguste
    Photos : Jacques Boivin
    David et les Playboys
    David et les Playboys
    Marco et les Torvis

    Simon Belley

    23 février 2016
    Cabaret Festif! de la relève, Spectacles
    Cabaret Festif de la relève, David et les Playboys, Le Festif!, Marco et les Torvis, Mathilde Laurier, Maxime Auguste
  • [SPECTACLE] Deuxième soirée de qualifications du Cabaret Festif! de la Relève.

    [SPECTACLE] Deuxième soirée de qualifications du Cabaret Festif! de la Relève.

    C’est samedi dernier, le 6 février, qu’avait lieu la deuxième de trois soirées de qualifications du Cabaret Festif! de la Relève. La première soirée avait couronné Samuele (prix du public) et Gab Paquet (prix du jury) afin de débuter le portrait de la finale qui se déroulera le 26 mars prochain. Cette deuxième mouture du concours de cette année était marqué par une belle variété dans les styles musicaux présentés au jury, formé pour l’occasion de Émilie Rioux, de CHYZ FM, Christian St-Pierre (de Coyote Records) ainsi qu’Andréanne Sasseville, qui représentait un des partenaires majeurs du concours, Sirius XM.

    06022016-202112-04-Blond CeriseLes premiers a fouler les planches furent Blond Cerise, jeune formation de la  »banlieue d’Alma » (selon leurs dires) [NDLR : en fait, Saint-Coeur-de-Marie est un quartier d’Alma qui a été fusionné au tournant des années 2000] qui ont ouvert la soirée avec une bonne dose d’absurdité qui a su dérougir le public qui ne semblait toutefois pas prêt à ce genre d’interactions. Des chansons rock loufoques, qui abordent souvent les femmes, l’amour et la passion (en général) étaient musicalement teintées de ska (oui, oui, j’en entendais un peu, moi!). Les deux chanteurs collaboraient bien sur scène, ce qui leur permet de se démarquer, dans l’immédiat. Par contre, leur  »personnage » (si je peux me permettre), n’étais pas assumé et leurs anecdotes rocambolesques entre les chansons prenaient une place trop importante. Globalement, le groupe manque de maturité musicale et doit peaufiner son identité afin que tout cet amalgame d’absurdité, tout de même bien construit et justifiable, brille.

    De Blond Cerise on passe à un tout autre registre. Plus atmosphérique, Mat Vézio vient sur 06022016-210123-12-Mat Vezioscène avec un bagage d’expérience beaucoup plus vaste que ses prédécesseurs. Accompagné par Antoine Corriveau et Marianne Houle, Vézio nous transporte dans son monde avec des paroles imagées et très introspectives, où chaque mot est visiblement pesé. Une voix  »feutrée » et un présence sur scène calme, très statique, a créé un certain décalage pour le public. De plus, Mat Vézio n’interagissait que très peu avec celui-ci, ce qui faisait que sa prestation était relativement hermétique. Un produit travaillé, certes, mais qui nécessite d’être aussi mieux travaillé pour la scène afin que le mur qui se dresse entre nous et l’artiste se brise, et nous laisse transparaitre sa personnalité qui semble riche. [NDLR : Le genre de prestation qui nous fait dire « J’ai hâte à l’album, je vais pleurer tout le long en l’écoutant », ce qui n’est pas la réaction qu’on veut dans un concours du genre… Vézio est un pro, avec un peu de rodage, tout va bien aller pour lui, je ne suis pas inquiet.]

    06022016-214707-19-Lydia KepinskiLydia Képinski y est allée d’un vidéo assez décalé pour capter rapidement l’attention du public avant même qu’elle monte sur scène. La jeune montréalaise a rapidement donné le ton, et son charisme étais très tangible aussitôt sur scène. Ces chansons françaises, parfois drôles, parfois tristes, ont charmé le public qui cherchait ce genre de contact depuis le début. Le charme de Lydia a fait sa magie, au point où elle a même oser demander aux gens de chanter avec elle le refrain d’une de ses chansons. En passant de la guitare à la basse, au clavier et au Ukulélé, elle a su créer une ambiance adéquate pour accompagner ses paroles, parfois trop abstraites mais très imagées.

    06022016-220148-20-Le Winston BandFinalement, des chouchous de Baie-Saint-Paul ont clos la soirée. Le Winston Band s’est amené sur scène avec toute l’énergie qu’on lui connait pour  »swinger la barque ». Un groupe qui exploite un filon musical peu exploité : un  »punk cajun » avec des références bien de chez nous, ce qui crée un agréable mélange et confirme le groupe comme étant un groupe  »festif » (no pun intented) et il s’assume en tant que tel. On constate rapidement que le groupe connait la scène, se l’approprie et interagit beaucoup avec le public qu’il connait et qui s’est même permis de danser, vers la fin de la prestation. Par contre, le stigmate des groupes dits  »festif » est la répétion, la redondance et le Winston Band n’y échappe pas : musicalement très semblable, j’avais de la difficulté à distinguer les chansons l’une de l’autre. Par contre, leur énergie contagieuse m’a fait taper du pied! [NDLR : Je hochais joyeusement de la tête en prenant mes photos!]

    06022016-224032-26-Cabaret du FestifAu finale de cette soirée, les juges ont récompensé Lydia Képinski, qui se rend directement et finale et le public, lui, a bien sûr récompensé ses chouchous, le Winston Band qui devra se soumettre au votre par internet qui aura lieu du 22 février au 14 mars prochain. Pour compléter le carré d’as des finalistes, nous aurons bien sûr droit à la dernière soirée de qualifications le 20 février prochain.

    Blond Cerise
    Blond Cerise
    Mat Vézio
    Mat Vézio
    Le Winston Band
    Le Winston Band – Photo : Jacques Boivin
    Le Winston Band

    Simon Belley

    12 février 2016
    Cabaret Festif! de la relève, Spectacles
    Blond Cerise, Cabaret Festif de la relève, Le Winston Band, Lydia Képinski, Mat Vézio
  • [CABARET FESTIF DE LA RELÈVE] Soir 1, 23 janvier 2016

    [CABARET FESTIF DE LA RELÈVE] Soir 1, 23 janvier 2016

    Samedi dernier s’ouvrait à Baie-Saint-Paul le sixième Cabaret festif de la relève, une initiative des organisateurs du magnifique festival Le Festif qui vise à faire connaître aux mélomanes charlevoisiens de jeunes artistes bourrés de talent qu’on risque de voir au cours des prochaines années!

    Cette année est particulièrement relevée et on connaît déjà un peu quelques-uns des artistes qui présenteront leurs projets à la Salle multi de l’Hôtel Germain. La barre va être très haute. En tout cas, mes attentes l’étaient. Belle soirée pour être membre invité du jury (hé, faut qu’on surveille attentivement à qui on va le remettre, ce prix qu’on va remettre!).

    Dany Placard
    Dany Placard

    Avant de commencer le tout, pourquoi pas réchauffer la salle avec une bien trop courte prestation de Dany Placard (je ne veux pas me plaindre, mais j’aurais mis ce bout-là sur Repeat tellement c’était bon), venu montrer aux jeunes blancs-becs c’était quoi avoir des bonnes tounes pis les interpréter de façon convaincante. Puisant dans ses chansons les plus tendres, Placard a continué de gagner de nouveaux fans. Un par un.

    Samuele

    Samuele
    Samuele

    La soirée allait commencer avec Samuele, auteure-compositrice-interprète-spokenwordeuse qui n’a pas la langue dans sa poche et qui a semblé charmer le public avec sa spontanéité et ses passages parlés qui fessent.

    Accompagnée d’excellents musiciens (Alex Pépin à la contrebasse, Jean-Sébastien Brault-Labbé à la batterie et Julie Miron à la guitare), la jeune femme a proposé des chansons folk-rock un brin bluesées. C’est pas toujours propre, mais c’est tant mieux. Belle découverte!

    Notons que Samuele a remporté le vote du public et affrontera les deux autres choix du public dans un vote Internet qui ne fera pas de quartier.

    Lucil

    Lucil
    Lucil

    Fallait aimer le blues en ce début de soirée. Après le folk-blues de Samuele, voici le blues assumé de Lucil. Ulysse Ruel à la voix et à l’harmonica, Martin Boudreault à la guitare, Olivier Laflamme à la basse et Alexis Hernandez-Funes aux percussions (dont une poubelle de métal qui « sonnait bien »), ont présenté les chansons de leur album Denys Arcand, lancé en décembre dernier.

    Les chansons de Ruel et ses comparses ont été bien accueillies par le public qui a apprécié la belle énergie du groupe.

    Harfang

    Harfang
    Harfang

    Oh boy. Évaluer Harfang comme si je ne les avais jamais vus. Ça n’allait pas être facile. Heureusement, les gars m’ont aidé un peu en jouant quelques nouvelles chansons fort prometteuses, qui donnent l’impression que les gars ont écouté beaucoup de trucs pleins de soul (Alt-J) et qu’ils ont décidé d’ajouter cette couleur à un palette déjà riche.

    Prestation encore sans faille pour Samuel Wagner, Antoine Angers, Alexis Taillon-Pellerin, David Boulet-Tremblay et Mathieu Rompré.

    Gab Paquet

    Gab Paquet
    Gab Paquet

    Ça fait plusieurs années que Gab Paquet peaufine son « personnage » de crooner français avec la moustache, le pad et les paillettes. Samedi, en quatre chansons (dont la toujours mauditement accrocheuse Consommations), Paquet et ses musiciens (Hugo LeMalt, Jean-Étienne Collin-Marcoux, Claudia Gagné et Claude Amar) ont donné la totale : une prestation sans faille, d’excellentes chansons bien interprétées et surtout une mise en scène assumée.

    Samedi soir, Paquet a marché comme un funambule sur la très mince ligne qui sépare le kitsch-cool et le quétaine à mort, mais il l’a fait avec tant d’aplomb, avec une telle assurance (et un tel professionnalisme) qu’il était plus grand que nature. On a bien hâte d’entendre ce qu’il va sortir en finale.

    En attendant, on va attendre avec impatience le 6 février, alors que s’affronteront Le Winston Band, Blond Cerise, Lydia Kepinski et Mat Vezio.

     

    Harfang, Gab Paquet et ses musiciens patinent derrière l’hôtel
    Dany Placard
    Dany Placard
    Dany Placard
    Dany Placard
    Dany Placard
    Dany Placard
    Samuele
    Samuele
    Samuele
    Samuele
    Samuele – Photo : Jacques Boivin
    Samuele
    Samuele
    Lucil
    Lucil
    Lucil
    Lucil
    Harfang
    Harfang
    Harfang
    Harfang
    Harfang
    Harfang
    Harfang
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet
    Gab Paquet

    Jacques Boivin

    27 janvier 2016
    Cabaret Festif! de la relève, Spectacles
    Cabaret Festif de la relève, Gab Paquet, Harfang, Lucil, Samuele
  • [OH OUI] Le Cabaret Festif de la relève de retour pour une sixième édition!

    [OH OUI] Le Cabaret Festif de la relève de retour pour une sixième édition!

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    Dany Placard, porte-parole du 6e Cabaret du Festif!
    Dany Placard, porte-parole du 6e Cabaret du Festif!

    Bon, vous le savez, l’été dernier, nous avons nous aussi succombé au charme du Festif! La gang de Baie-Saint-Paul ressemble beaucoup à la nôtre : des passionnés qui donnent sans compter, qui se lèvent très tôt et se couchent très tard par amour pour notre culture et nos artistes. C’est d’ailleurs pour cette raison que nos amis organisent depuis plus de cinq ans un volet concours qui donne aux artistes de demain la chance de montrer ce qu’ils ont dans le ventre. Jusqu’à maintenant, plus de 72 artistes auront bénéficié du Cabaret Festif!, dont quelques chouchous d’ecoutedonc.ca tels que Philippe Brach, Émile Bilodeau et Simon Kearney.

    Eh ben voilà, le Cabaret Festif! de la relève est de retour pour une sixième édition, qui se déroulera à la Salle Multi de l’Hôtel Le Germain de Baie-Saint-Paul les samedis 23 janvier, 6 février, 20 février et 26 mars. Cette année, le Cabaret était très heureux de nous annoncer un nouveau partenariat avec SIRIUS XM, qui agira à titre de co-présentateur de la 6ème édition du concours, en compagnie de DERYtelecom, fidèle partenaire de l’événement. À une plus petite échelle, on vous annonce aussi qu’un petit bloguscule de Québec s’ajoute à la liste des partenaires. Yep, ecoutedonc.ca saute à pieds joints dans l’aventure. On vous en reparle un peu plus bas.

    Le porte-parole de la sixième édition est nul autre que Dany Placard, qui sera présent le 23 janvier pour pousser quelques tounes (on est déjà prêts pour les na na na na na). Placard croit, comme nos amis de Baie-Saint-Paul et nous-mêmes, en la diffusion de la musique émergente à l’extérieur des grands centres et à l’importance d’offrir au public des régions une multitude de styles et de catégories d’artistes et ce, à l’année longue (ça aussi, on va s’en reparler, mais une autre fois).

    Les guerres d'l'amour
    Les guerres d’l’amour

    Pour les participants, il devient encore plus intéressant de s’inscrire tant la qualité des prix offerts est intéressante :

    • Le grand prix du jury offrira au gagnant, en plus d’une place dans la programmation de la 7e édition du Festif!, une bourse en argent de 5000 $ (offerte par Sirius XM). À cela s’ajoute une grande tournée des médias de la région de Québec, 1000 $ de promo à CKRL, ainsi qu’une prestation et une formation radio à CHYZ.
    • Le public aura toujours droit de cité lors des trois soirées de qualification, mais cette fois pour déterminer l’artiste qui se rendra a un vote internet. Le candidat ayant obtenu le plus de votes ira directement à la finale, lors de laquelle le public couronnera enfin la personne qu’il veut voir dans la programmation du Festif en plus de remporter la bourse DERYTELECOM de 2000 $!
    • Plusieurs événements et établissements partenaires, dont, le Festival de Chanson de St-Ambroise, le Festival de la Chanson de Tadoussac, le Domaine Forget, La Fascine, l’Auberge de Jeunesse de la Malbaie et le Marché Public de Baie-St-Paul, seront tous présents afin de remettre un prix à l’un de nos finalistes en l’incorporant dans leur prochaine programmation.
    • Autre nouveauté, un des 4 finalistes aura la chance de remporter le prix de la « Tournée Charlevoisienne ». L’artiste choisi s’arrêtera donc à La Fascine, à l’Auberge de Jeunesse de la Malbaie et au Marché Public de l’Hotel Germain de de Baie-St-Paul. Un jury spécial sera formé afin de déterminer qui sera l’heureux élu.
    • Enfin, ecoutedonc.ca offrira à l’un des finalistes un ensemble assez sympa : couverture complète, entrevue de fond, séance photo professionnelle, prestation de type showcase et plus encore. On peut dire qu’on va braquer notre radar sur ce finaliste pendant un bon bout de temps. On a bien hâte de participer nous aussi!

    Les artistes et les groupes intéressés à participer sont invités à remplir le formulaire d’inscription sur la page du Festif avant le 16 décembre 2015.

    On vous parlera donc beaucoup du Cabaret Festif! de la relève cet hiver. Ça tombe bien, nous piaffons d’impatience de vous montrer tout ce talent!

     

    Jacques Boivin

    12 novembre 2015
    Cabaret Festif! de la relève, Nouvelles
    Cabaret Festif de la relève, Dany Placard, DERYtelecom, Émile Bilodeau, Hôtel Germain de Baie-Saint-Paul, Le Festif!, Philippe Brach, Simon Kearney, Sirius XM
  • Show de la rentrée 2015 – Scène rock

    Show de la rentrée 2015 – Scène rock
    Photo : Marion Desjardins
    Photo : Marion Desjardins

    Lorsque vous optez pour le Grand salon le soir du Show de la rentrée, il faut comprendre que la majorité des spectateurs qui s’y trouvent sont venus spécialement pour manger du rock et ont choisi d’être là. Il faut une certaine dose de courage pour traverser l’agora et emprunter l’escalier pour s’y rendre, compte tenu des nombreux obstacles qui prennent la forme de jeunes universitaires non à jeun. Mais j’y suis parvenue.
    Voici mes impressions.

     

    THE BABYFACE NELSONS

    The Babyface Nelsons - Photo : Marion Desjardins
    The Babyface Nelsons – Photo : Marion Desjardins

    The Babyface Nelsons – dénomination vraisemblablement inspirée du célèbre assassin et braqueur de banque américain des années 30 – ont entamé leur répertoire devant une foule, avouons-le, quelque peu difficile. Aurait-elle eu besoin d’un peu plus d’amour (ou de haine, peut-être)? Il n’en reste pas moins que le quatuor made in Québec avait plusieurs fans présents et a réussi à faire hocher des têtes au moyen de leur heavy metal qu’ils aiment faire évoluer et dont les sonorités – sans oublier la voix! – peuvent évoquer, par moments, Deftones, Godsmack ou encore Alice in Chains. Guitariste et bassiste ont offert un bon divertissement! Pour ma part, j’ai bien aimé les premiers riffs de Root’s Cello. Lâchez-vous lousses pour aller découvrir leur matériel.

    http://thebabyfacenelsons.bandcamp.com/
    https://www.facebook.com/TheBabyfaceNelsons?fref=ts

    BRONCO

    Bronco - Photo : Marion Desjardins
    Bronco – Photo : Marion Desjardins

    Ont-ils encore besoin de présentations sur notre blogue? Si vous ne les avez pas vus ou entendus quelque part au cours de la saison estivale, c’est que vous êtes plutôt casanier! Nos chouchous rock de Québec n’ont décidément pas chaumé côté spectacles, et nombreux, encore une fois, étaient ceux et celles qui piaffaient d’impatience dans l’attente des premières notes de l’Explorer de Jean-Francis Gascon. Un show tight (pardonnez mon français) + une Gabrielle Bégin en feu armée de son flacon d’eau bénite et de son tambourin de la muerte + plein de monde qui embarque = envie immédiate de secouer la jambe et de swinger la tête en chantant à tue-tête :
    I am invincible
    I am a miracle.
    Comme l’a justement mentionné la frontwoman, mention spéciale aux techniciens à l’éclairage et au son, qui ont fait un travail remarquable tout au long de la soirée.  Si du nouveau s’en vient pour Bronco, ed.ca sera parmi les premiers à se précipiter aux portes de l’écurie!

    https://broncoqc.bandcamp.com/releases
    http://www.broncoqc.com/

    SANDVEISS

    Sandveiss - Photo : Marion Desjardins
    Sandveiss – Photo : Marion Desjardins

    Comment peut-on apprécier Bronco sans connaître Sandveiss, un autre groupe rock de Québec tout aussi délicieux? En fait, ces deux-là semblent avoir été séparés à la naissance. Bref : excellente idée que de les enchaîner. (Ai-je le droit de rêver à des collabos? ;)) Le petit bijou dévoilé par Sandveiss à l’hiver 2013 – Scream Queen – est, selon plusieurs critiques, d’une rare qualité dans le genre stoner rock au Canada. Allez l’écouter, de grâce, parce que c’est vrai! En plus, les paroles de leurs chansons sont intelligentes et souvent poétiques (ma pref : Green for Gold). Le multi-instrumentiste Luc Bourgeois, au chant et à la guit, trempe dans la musique à la journée longue – il fait entre autres partie du groupe de rock celtique Bodh’aktan – et ça paraît : justesse dans la voix et dans l’exécution, zénitude visible chez les membres du groupe, un son d’ensemble « plus net que ça, tu meurs ». Visiblement, considérant les coups de coude et de cheveux que j’ai reçus, Sandveiss a réussi à « crinquer » la foule à bloc avant l’apparition des Flatliners. Chapeau, les mecs!

    https://sandveiss.bandcamp.com/
    https://www.facebook.com/Sandveiss?fref=ts

    THE FLATLINERS

    The Flatliners - Photo : Marion Desjardins
    The Flatliners – Photo : Marion Desjardins

    Méchant clash dans le genre et l’ambiance suivant l’arrivée de la (plus si tant jeune que ça / soudain coup de vieux) formation de punk-ska ontarienne sous une pluie de cris et d’applaudissements. Mon Dieu! Dans quel monde vivais-je quand ils lançaient leur premier album il y a plus de dix ans de cela? Je ne saurais dire… et encore moins expliquer le phénoménal processus de densification de la foule à ce moment-là (\notetoself : le changement dans le ratio hommes-femmes peut-il s’expliquer par la plutôt belle gueule de Cresswell? /notetoself).

    Enchaînement de fosses, de bodysurfers à n’en plus finir, de chorales… difficile, d’ailleurs, de se départir du refrain de Carry the Banner!

    Live through, live strong
    Carry on and on and on

    Les gars se sont tellement donnés que la foule éméchée a décidé de déplacer la barrière de sûreté, et un admirateur a réussi à se faufiler sur scène pour voler la vedette au chanteur avant de se faire traîner de force vers la sortie. Bref, ambiance complètement survoltée et même quelque peu surréaliste, dans le genre digne des plus célèbres films de prom américains du genre American Pie. Les fans ont été plus que servis!

    http://www.theflatliners.com/

    Équipe ecoutedonc.ca

    12 septembre 2015
    Show de la rentrée (Université Laval), Spectacles
    Babyface Nelsons, Bronco, Flatliners, punk ska, rock, Sandveiss, scène locale, Show de la Rentrée, ska, stoner rock, Université Laval
  • Show de la rentrée 2015 – La soirée en images

    Show de la rentrée 2015 – La soirée en images

    Mercredi dernier, ecoutedonc.ca était au Show de la rentrée 2015 présenté à l’Université Laval par la CADEUL. On y a mis le paquet. Nous étions six à couvrir le tout. Six. C’est plus qu’au FEQ, plus qu’au Festif, plus que pas mal n’importe quand. Dont deux excellents photographes – et Jacques, qui se débrouille quand même pas mal…

    On a trois belles galeries d’images bien pleines à vous montrer :

    Tout d’abord, voici le Show de la rentrée de Marion :

    The Babyface Nelsons – Photo : Marion Desjardins
    Photo : Marion Desjardins
    Bronco – Photo : Marion Desjardins
    Sandveiss – Photo : Marion Desjardins
    The Flatliners – Photo : Marion Desjardins

    Ensuite, voici les images de Ludvig :

    Photo : Ludvig Germain Auclair
    Photo : Ludvig Germain Auclair

    Enfin, Jacques a eu la chance de passer la majeure partie de la soirée au frais, à l’extérieur. Voici ce qu’il a vu :

    Raton Lover – photos : Jacques Boivin
    Photo : Jacques Boivin
    Caravane – Photo : Jacques Boivin
    Socalled – Photo : Jacques Boivin
    Socalled – Photo : Jacques Boivin

    Équipe ecoutedonc.ca

    12 septembre 2015
    Show de la rentrée (Université Laval)
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