ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • Bonnaroo 2014 – Un bilan

    Bonnaroo 2014 – Un bilan

    Ed Helms et Rachael White

    À pareille heure il y a une semaine, je venais tout juste de piquer ma tente et je me dirigeais vers la mythique arche du Bonnaroo Festival of Music and Arts pour ce qui allait être quatre jours de musique presque sans arrêt. Quatre journées de grand bonheur, de plaisir de découvrir une tonne d’artistes que je ne connaissais que de nom ou de réputation. En quatre jours, j’ai officiellement assisté à 28 prestations, mais j’ai attrapé des bouts de prestations offertes par de nombreux autres artistes.

    Déguisé en télé

    Quand je vois tout ce que j’ai manqué, soit parce que je voulais voir autre chose en même temps (Vampire Weekend, Avett Brothers, Phoenix, Arctic Monkeys, Frank Ocean, Disclosure, Cut/Copy, Chromeo, entre autres), parce que j’étais trop fatigué pour assister à la prestation (les deux Superjams de fin de soirée, les Flaming Lips, Nick Cave) ou tout simplement pour ne pas faire d’overdose de musique, j’ai l’impression d’avoir seulement surfé sur la surface de tout ce que Bonnaroo avait à offrir musicalement. Ce festival est tellement éclectique dans sa programmation, on peut voir Skrillex et un party de banjos le même jour!

    You're the Best

    Sur le plan humain, Bonnaroo a continué de m’impressionner avec son côté positif, un peu hippie sur les bords, qui semble manquer dans de nombreux festivals plus urbains ou à Coachella. On ne va pas à Bonnaroo pour voir et être vu, de toute façon, le dimanche, tout le monde a les cheveux terriblement sales et une chance que la crème solaire masque les autres odeurs. On y va parce qu’on aime la musique et parce que les gens qui nous entourent partagent la même passion. Dans cette bulle, même la personne la plus recluse (lire, votre humble serviteur) fraternise constamment avec de parfaits inconnus. Sans même consommer de drogue, on peut se retrouver dans une drôle de zone où seul un Zach Williams (The Lone Bellow) se trouve en temps normal.

    Fille et brumisateur

    Ce festival est très exigeant pour le corps et j’étais mal préparé. La privation de sommeil est réelle. Les articulations des jambes se raidissent. Heureusement, je campais à proximité de la section centrale, ce qui m’a évité de longues marches comme celles que nous avions à nous taper en 2012. Toutefois, la prochaine fois que nous irons à Bonnaroo (car il y aura sûrement une prochaine fois), nous essaierons d’être un peu plus confortables. Un VR, peut-être?

    Mes cinq prestations préférées :

    Jack White : Et la lumière fut. Je n’avais jamais été un grand fan de White avant samedi dernier. Je dois avouer que sa prestation a eu tout un effet sur moi. Pendant les presque trois heures qu’il a passées sur scène à piger un peu partout dans son répertoire pour faire plaisir à une foule qui n’en demandait pas tant White a su montrer pourquoi il était le roi du rock à l’heure actuelle.

    Dakhabrakha : La tente était à moitié pleine, mais les personnes présentes qui ont découvert le quatuor ukrainien en ont eu pour leur argent. Ce que Dakhabrakha propose est complètement différent de ce qu’on peut entendre en temps normal. Un vent de fraîcheur.

    Damon Albarn : Le célèbre chanteur britannique ne s’est pas contenté de faire les pièces plus tranquilles de son plus récent album, il a aussi sorti les gros canons de ses périodes Blur et Gorillaz. Il a même invité De la Soul et Del the Funky Homosapien à chanter avec lui sur Feel Good Inc. et Clint Eastwood respectivement. Surtout, il était visiblement heureux d’être là.

    The Lone Bellow : J’ai eu des frissons tout au long de leur prestation. Je n’avais jamais eu la chance de les voir de près et là, ils étaient là, à quelques mètres. Cette intimité avec Zach Williams et ses complices, ne serait-ce que pendant une petite heure, c’est quelque chose que je vais garder dans ma mémoire toute ma vie.

    Neutral Milk Hotel : Nous avons eu droit à toute une leçon d’indie par ces grands artistes de grand talent. L’émotion était à son comble dans la grande tente où Jeff Mangum s’est exécuté avec le reste du groupe. J’ai vu de nombreuses larmes sur d’aussi nombreuses joues. Mais quelle énergie! On comprend maintenant pourquoi ils ont influencé tant d’artistes des années 2000.

    Bon, on ferme les livres pour Bonnaroo. Le Festival d’été de Québec s’en vient dans quelques semaines. Nous serons là pour couvrir de nombreux spectacles. Et là où ne nous serons pas, nous vous dirigerons vers les articles de ceux qui y étaient. Allez, bonne préparation!

    (… et bon Rockfest à ceux qui y vont!)

    Jacques Boivin

    19 juin 2014
    Bonnaroo
    2014, bilan, bonnaroo, Dakhabrakha, Damon Albarn, Jack White, Neutral Milk Hotel, The Lone Bellow
  • Bonnaroo – jour 4

    Bonnaroo – jour 4

    Je savais que pour cette dernière journée, je serais très fatigué. Pas autant que ceux qui se sont couchés après la prestation surprise de Skrillex à 6 heures du matin, mais quand même…

    Pour clore mon festival, je me suis fait plaisir : avant le spectacle de Sir Elton, j’ai passé la journée dans la même tente, consacrée au folk et au bluegrass.

    Lake Street DiveLake Street Dive

    Le groupe formé à Boston jouit actuellement d’une belle visibilité depuis la sortie de son plus récent album, Bad Self Portraits. La musique du groupe est teintée de jazz et de soul et la voix chaude et puissante de la charismatique chanteuse Rachael Price n’est pas sans rappeler celle d’une Sabrina Halde (Groenland). Le groupe roule déjà sa bosse depuis dix ans et ça paraît. La prestation était réglée au quart de tour et les temps morts étaient inexistants.

    Belle découverte.

    Sarah JaroszSarah Jarosz

    Si les premiers étaient résolument pop, Sarah Jarosz, qui a déjà trois albums à son actif malgré ses 23 ans, peut difficilement être plus folk. L’artiste texane, accompagnée d’un violoniste et d’un contrebassiste, passait sans complexe de la guitare au banjo, interprétant ses propres chansons ainsi que quelques classiques de monstres sacrés comme Dylan et Waits.

    Un petit brin de femme au grand talent.

    The Lone BellowThe Lone Bellow

    LE groupe que je tenais absolument à voir aujourd’hui. Les chansons de Zach Williams, Kanene Pipkin et Brian Elmquist peuvent être pop, rock ou folk, elles sont toujours jouées avec une telle intensité, une telle urgence… Ces trois-là entrent dans une transe incroyable lorsqu’ils jouent. Ils sont ailleurs, dans un autre monde. Séparément, ils ont de belles voix, ensemble, ils ne font qu’un.

    Je vous avoue que j’ai eu beaucoup de frissons et les yeux pleins d’eau à plus d’une reprise pendant leur prestation. Les pièces du prochain album qu’ils nous ont interprétées annoncent que de bonnes choses pour ce groupe qui risque d’exploser au cours de la prochaine année.

    Shovels and RopeShovels & Rope

    Un autre groupe qui risque d’exploser au cours de la prochaine année, c’est le duo Shovels & Rope et son country-rock solide. D’ailleurs, le duo formé de Cary-Ann Hearst et Michael Trent ont livré une prestation que n’aurait pas reniée un certain Jack White.

    Solide et inspiré.

    The Black LiliesThe Black Lilies

    Je ne connaissais pas du tout ce groupe de Knoxville, mais je voulais voir le Superjam de près et je n’étais pas à une découverte près.

    Alors, ces Black Lilies? Si vous prenez un peu de jazz, y ajoutez un soupçon de country, mélangez avec une partie de bluegrass et servez avec beaucoup de fun, vous vous approcherez de ce que ce groupe sympathique a à offrir.

    Faudrait les faire sortir un peu du Tennessee.

    Bluegrass SuperjamBluegrass Situation Superjam

    Quel plaisir! Ce Superjam, animé par le comédien (et joueur de banjo) Ed Helms, était du bonbon. Que ce soit avec The Lonesome Trio (le groupe de Helms), la vedette country Dierks Bentley, ou avec les artistes présents plus tôt, le plaisir était au rendez-vous.

    Danser sur une version banjo de Crazy (oui oui, Gnarls Barkley’s Crazy) interprétée par Sarah Jarosz, chanter Islands in The Stream avec Lake Street Dive et The Lone Bellow, ou célébrer la vie en chantant « (I Had) The Time of My Life » avec les 33 artistes sur scène et les milliers de fans de tous les âges dans la tente, c’est ça que j’appelle un moment magique.

    Elton John

    Elton John

    Sir Elton avait la lourde tâche de mettre la touche finale à cette édition de Bonnaroo. Les quelque 90 000 de spectateurs qui ont envahi la grande scène en ont eu pour leur argent. Après une première partie plus tranquille, la star a poussé la machine à fond et nous avons eu droit à tous les succès.

    Sur « Rocket Man », nous avons tous vu le totem de Buzz Lightyear, omniprésent toute la fin de semaine, être libéré par ses maîtres. Il s’est envolé, puis il est parti… Vers l’infini et plus loin encore.

    Quelle finale généreuse.

    (Les photos sont de nous, sauf celle d’Elton John, courtoisie de Bonnaroo.)

    Jacques Boivin

    18 juin 2014
    Bonnaroo
    2014, bonnaroo
  • Bonnaroo – jour 3

    Bonnaroo – jour 3

    Je me fais vieux et je ne suis pas capable de m’adapter à un minuscule décalage horaire d’une heure. J’ai donc encore manqué les shows de nuit.

    Sauf un, qu’on pouvait clairement entendre de ma tente : une prestation surprise de Skrillex… à 6 heures du mat.

    C’est donc les yeux dans le même trou que je vous écris ce matin. Merci de votre compréhension.

    Quelle journée! Un ciel presque sans nuages, temps chaud (mais pas trop) et sec (du moins, pour la région), on dirait que les astres sont alignés pour faire de cette présentation de Bonnaroo une série de moments mémorables.

    Valerie JuneValerie June

     

    La journée a commencé en toute simplicité, avec une Valerie June vêtue d’une robe d’été orangée. L’artiste originaire du Tennessee a profité de la proximité du foyer familial pour demander à ses deux frères de venir chanter avec elle, comme dans le bon vieux temps à l’église.

    On avait déjà remarqué sa voix unique sur disque, mais on ne la savait pas aussi intense sur scène, surtout un samedi après-midi. Valerie June est possédée par ses chansons. Nous aussi.

    Royal CanoeRoyal Canoe

     

    Je voulais à tout prix éviter de voir le même groupe deux fois en festival cet été, mais j’avais une demi-heure libre avant Tedeschi Trucks et le groupe manitobain jouait dans une tente située à procimité (et on pouvait s’assoir). J’en ai donc profité pour voir ce qu’ils avaient dans le ventre.

    Ceux qui vont ouvrir pour Groenland et Local Natives le 3 juillet au Festival d’été de Québec m’ont agréablement surpris. Une bonne pop très énergique attend les festivaliers qui vont de pointer tôt au Parc de la francophonie. Si vous aimez les chansons qui parlent d’été et de soleil, vous serez servis.

    Tedeschi Trucks BandTedeschi Trucks Band

     

    Voilà un groupe que je n’avais pas pu voir au FEQ il y a quelques années. Je n’ai pas été déçu. Derek Trucks joue le blues rock comme pas un. Suzan Tedeschi en a vu d’autres. Le couple est accompagné par des musiciens chevronnés. Qu’il s’agisse de leurs propres compositions ou de classiques du genre, les nombreux fans ont été servis.

    À voir.

    Drive-By TruckersDrive-By Truckers

     

    J’avais prévu aller voir Grouplove, mais bon, la foule était extrêmement compacte et l’ambiance était déjà électrique. Comme j’avais déjà vu le collectif californien, j’ai décidé de prendre ça relax et d’aller plutôt voir les Drive-By Truckers, un autre groupe de rock aux accents du Sud qui goûte le barbecue et les longs voyages en auto. Je dois avouer que ce fut la prestation la moins mémorable de la journée. C’était agréable, bien sur, ce n’était juste pas aussi impressionnant que ce qui allait suivre.

    Damon AlbarnDamon Albarn

     

    La présence de l’ancien leader de Blur et Gorillaz a été un argument très convaincant pour ce voyage à Manchester. Et quel spectacle! Albarn a mis le paquet, alternant entre ses chansons solo (accompagné d’un quatuor à cordes), de Blur et de Gorillaz, où il s’est lâché lousse (un ensemble de cuivres et un chœur sur Broken, De La Soul sur Feel Good Inc.  et Del The Funky Homosapien sur Clint Eastwood). Un peu déçu qu’il n’ait pas chanté Tender (il avait tout ce qu’il fallait pour faire un gospel, bordel), mais bon, il a offert une vraie prestation de festival.

    Il n’est pas un des maîtres de Glastonbury pour rien!

    Bonnaroo 2014 084Lionel Richie

     

    Que dire de ce grand artiste, sinon qu’il a un charisme fou et qu’il brûle les planches?

    L’ancien des Commodores a passé la soirée à blaguer avec les spectateurs qui, malgré leur jeune âge, ont eu un plaisir fou à chanter les chansons préférées de leurs parents.

    Fallait les voir se déhancher sur Dancing on a Ceiling, rire à chaque intervention de l’artiste, qui a le sens de la comédie autant que du spectacle, et avoir les yeux brillants en chantant Hello et All Night Long en chœur. Fallait les voir être heureux lorsque Richie a annoncé qu’il avait invité Diana Ross à chanter My Endless yLove avec lui, pour ensuite les entendre lâcher un gros Aaaaaaaaaaaah de déception lorsqu’il a ajouté qu’elle avait « refusé » l’invitation parce qu’elle avait un barbecue.

    Mémorable. Avec le recul, je suis content de l’avoir vu à Bonnaroo, avec des jeunes en fête. C’était réjouissant.

    Jack WhiteJack White

     

    Si la prestation offerte la veille par Kanye West était polarisatrice, celle de Jack White était tout le contraire : nous étions en famille et White était le patriarche. « Tennessee, je te connais », lance-t-il avant de lancer Icky Thump, première chanson d’une prestation qui devait compter 16 pièces et qui en comptera finalement 26 (en incluant le généreux rappel).

    Pendant près de trois heures, donc, Jack White et son équipe de formidables musiciens auront survolé le riche répertoire du rockeur établi à Nashville. Les White Stripes, les Raconteurs, les albums solo, tout y est passé. Toutes superbement interprétées. Une tempête de rock comme on en reçoit rarement.

    On dit que White n’est pas super habile lorsque vient le temps de s’adresser à la foule. Samedi, j’ai pourtant vu un homme en pleine possession de ses moyens, qui met le spectateur au centre de son activité, comme lorsqu’il a lancé un petit jab à Rolling Stone (« la musique, c’est pas Rolling Stone qui la fait vivre, c’est vous et moi! ») ou lorsqu’il a remercié tout le monde de faire son boulot, même s’il n’est pas aussi gratifiant que le sien. Cette façon de se montrer un des nôtres plutôt qu’un être supérieur (tousseKanyetousse) fait des merveilles pour faire passer le courant. J’avoue bien humblement que jusqu’à cette prestation, je n’étais pas un grand fan de White. Le fait de le voir mettre ses tripes sur la table et de tout donner pour nous faire plaisir, malgré la fatigue évidente à la fin, m’a convaincu.

    Après « Seven Nation Army », j’étais mort de fatigue. Mais heureux. Je venais d’assister à un événement historique. Le meilleur show que j’ai vu à Bonnaroo, point barre.

    (Toutes les photos sont de nous, sauf celle de Jack White, gracieuseté de Bonnaroo.)

    Jacques Boivin

    16 juin 2014
    Bonnaroo
    2014, bonnaroo
  • Bonnaroo – jour 2

    Bonnaroo – jour 2

    Journée pleine de découvertes et de coups de cœur pour votre vieux blogueur. Surtout, journée difficile pour les vieilles jambes, qui n’ont plus 20 ans et manquent d’entraînement.

    Qu’à cela ne tienne, la musique est bonne, la météo est parfaite et le Big Kahuna Burger est savoureux.

    Greensky BluegrassGreensky Bluegrass

    Le groupe de Kalamazoo au Michigan avait la tâche d’ouvrir la grande grande scène cette année. Folk et Bluegrass tout ce qu’il y a accessible malgré l’étiquette que Jam band qu’on leur a collée.

    Belle musique pour un vendredi ensoleillé.

    Bonnaroo 2014 040Vintage Trouble

    Voilà un groupe que je voulais voir à Bonnaroo, vu que Louis Bellavance semble lui avoir donné la case de la mort (FEQ, 4 juillet, 21 heures 30, place d’Youville – en même temps que Lady Gaga, Daniel Bélanger ET St. Vincent).

    Wow. La musique, blues rock proche du bon vieux roche et roule, était déjà quelque chose, mais il fallait voir le chanteur, le charismatique Ty Taylor, donner tout ce qu’il avait dans le ventre. Il chantait, il dansait, il faisait ce qu’il voulait des fans présents.

    Une heure de gros, gros, gros plaisir.

    Allez les voir si vous en avez la chance (au FEQ ou au FIJM).

    Bonnaroo 2014 044The Wood Brothers

    Groupe de pop de grange dont j’avais peu entendu parler. Prestation sympathique, mais en douceur, parfait pour qui voudrait prendre une pause avant d’aller plus loin.

    Si vous aimez les groupes de la mouvance néo-americana (Avett Brothers, Lumineers, Strumbellas, Mumford et fils), vous devriez aimer la musique des frères Wood.

    Bonnaroo 2014 049Dakhabrakha

    Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.

    Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.

    Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.

    Bonnaroo 2014 052Abdrew Bird & The Hands of Glory

    Un autre que j’avais hâte de voir sur scène. Ceux qui ont déjà vu ou entendu Andrew Bird savent combien l’artiste est talentueux : capable de tout faire avec un violon, siffleur doué, excellent auteur-compositeur, tout joue en sa faveur. Après avoir fait quelques pièces en solo, The Hands of Glory est venu le joindre sur scène et nous avons eu droit à une excellente prestation country-folk pleine d’émotions et d’harmonies vocales.

    Un autre excellent moment.

    Neutral Milk HotelNeutral Milk Hotel

    J’ai hésité un peu avant d’aller les voir, mais comme m’a dit une amie : « Phoenix pis A Tribe Called Red, tu peux les revoir quand tu veux ». Vrai.

    J’ai donc assisté à la prestation plus qu’attendue de ce groupe qui était au sommet de sa (relative, avouons-le) popularité il y a une quinzaine d’années avant de disparaître aussitôt. Impressionnant de voir que la foule était composée principalement de jeunes dans la vingtaine qui ont découvert le groupe bien après sa séparation.

    C’était une vraie leçon d’indie que nous avons eue, leçon offerte par un groupe remplie de générosité, qui semblait heureux d’être là (quand on sait que le leader en avait fait une dépression nerveuse à l’époque…).

    Kanye WestKanye West

    Oh, j’ai essayé très fort, mais voilà, y en a qui sont incapables de sentir Win Butler, moi, c’est Kanye. La musique est bonne (21 chansons), mais les interventions sont laborieuses, Man. Couper des chansons en plein milieu pour chialer pendant quinze minutes? Sérieux? De nombreuses personnes ont décidé de quitter avant la fin. Cependant, les fans disent qu’ils en ont eu pour leur argent.

    J’ai malheureusement manqué le Superjam avec Derek Trucks et ses invités, ainsi que Die Antwoord, pour cause de fatigue. J’ai mis mes bouchons et dormi comme un bébé (dans une tente).

    Aujourd’hui

    Quelques noms que je devrais aller voir : Valerie June, Tedeschi Trucks Band, Royal Canoe, Grouplove, Damon Albarn, Phosphorescent, Lionel Richie, Jack White et Nick Cave (ou les Flaming Lips). Sais pas comment je vais faire, mais je ne vous parle même pas de ce que je vais manquer.

    Allez, on se reparle! Bonne journée!

    Jacques Boivin

    14 juin 2014
    Bonnaroo
    2014, bonnaroo
  • Bonnaroo – Jour 1

    Bonnaroo – Jour 1

    Drôle de sensation que d’aller au plus hippie des festivals de musique en avion. Au lieu des 20 longues heures de route, on se tape deux petits sauts de puce, un petit tour de navette et hop! Nous voilà au temple de la musique.

    Premier oubli (d’une longue liste, j’en suis persuadé), j’ai pas mis de chansons bonnarooviennes sur mon iPhone. Tellement habitué à la diffusion en continu… Pis? Alors que je survole ce qui est probablement la Virginie, la voix aérienne de Klô Pelgag m’accompagne. Un signe que j’aurais peut être dû aller en Suisse… Ou à Tadoussac. N’empêche, entendre « Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde » en survolant les Appalaches, c’est quelque chose!

    Tout ça pour dire que le vol s’est déroulé sans histoire. Heureusement, la dame qui conduisait l’autocar vers Bonnaroo s’est perdue en chemin et elle a dû faire quelques manœuvres spectaculaires pour se sortir du bourbier dans lequel elle s’était placée. Ça nous a malheureusement retardé de quelques minutes et j’ai manqué la prestation des Wild Feathers.

    Jonathan WilsonJonathan Wilson

    J’ai donc commencé avec Jonathan Wilson, un artiste taillé sur mesure pour Bonnaroo. Les chansonnettes de trois minutes deviennent de longs jams complexes de presque un quart d’heure.

    Les amateurs de Phish et cie en ont eu pour leur argent. Excellente entrée en matière.

    Cass McCombsCass McCombs

    J’avais entendu beaucoup de bien de ce gaillard et je dois avouer que j’ai été un peu déçu. Mes attentes étaient probablement démesurées. N’empêche que le gars a énormément de talent pour ce qui est des mélodies.

    On va réécouter attentivement une fois à la maison.

    Bonnaroo 2014 013The Saint Johns

    Mon coup de cœur de la journée. D’ailleurs, à voir le monde présent à la petite scène pour les voir, je n’étais pas le seul. Spirituellement parlant, ce sont les frères des Civil Wars, mais au lieu de la tension qui nourrissait ces derniers, on assistait à une belle symbiose.

    Folk pop superbe, chargée d’émotions.

    Real EstateReal Estate

    Désolé, l’Indie générique de Real Estate, c’est pas pour moi. Par contre, il était facile de constater que la prestation offerte par le groupe était parfaitement rodée. La machine était extrêmement bien huilée, les temps morts étaient rares, et les fans étaient plus que nombreux.

    Même Rob Ford était présent! 😉

    Bonnaroo 2014 018

     

    Cherub

    Bonnaroo 2014 024Malheureusement, je n’ai pas pu les voir. Il y avait beaucoup trop de monde à la tente (et autour).

    Va vraiment falloir que les organisateurs y voient. Les gens viennent de plus en plus le jeudi et on commence à étouffer parce que les grandes scènes sont fermées. On étouffait dans la foule, et ce, à pas mal toutes les scènes.

    Cloud Nothings

    Cloud NothingsAprès un petit tour pour voir le monde s’éclater à la disco silencieuse (photo), je suis allé voir les Cloud Nothings. Du bon rock sale, un peu garage, un peu punk, mais très énergique.

    Finalement, le blogueur wins!

    Silent Disco

     

    Banks

    Bonnaroo 2014 030Banks avait énormément de pression : c’était sa première prestation en fin de soirée dans un festival. Elle s’en est bien tirée, surtout quand on considère que l’endroit était rempli à craquer. Belle r n’ b minimaliste.

    On a aimé et on la verrait bien au Parc de la francophonie.

    Aujourd’hui

    On se calme les nerfs, mais on fait tout ce qu’on peut pour aller voir Dakhabrakha, Andrew Bird et le Superjam avec Derek Trucks. Et plus, si mes vieilles jambes collaborent.

    On se reparle demain!

    Jacques Boivin

    13 juin 2014
    Bonnaroo
    2014, bonnaroo

Proudly Powered by WordPress