La soirée s’est terminée tard hier soir avec Chocolat? Vous avez fait la fête avec Skrillex et sa bande jusqu’aux petites heures? C’est maintenant l’heure de se relever et d’affronter le jour 2 du FEQ 2015 en ce vendredi 10 juillet 2015. En passant par la première messe country de Québec à une soirée de lauréat sur la scène Hydro-Québec, voici quelques suggestions de groupes à voir ce soir.
18 h 00 : Dylan Perron & Elixir de Gumbo ou Julie Blanche
Difficile début de soirée encore une fois. Notre coeur alterne entre le gagnant des Francouvertes2015 Dylan Perron & Elixir de Gumbo ou encore la charmante et talentueuse Julie Blanche. Deux belles découvertes à faire en ce début de festival, soit à la place d’Youville (Dylan Perron) ou au Petit Impérial (Julie Blanche).
En premier lieu, nous ne suggérons pas réellement d’aller jeter un coup d’oeil à l’Impérial Bell pour aller voir Julien Sagot. Pourquoi me direz-vous? Parce qu’il sera en concert demain soir pour un deuxième spectacle plus intime au petit impérial. La réalité des festivals, c’est de faire des choix et des découvertes. Je vous conseille donc de vous rabattre sur The Feather au Parc de la Francophonie. Directement venu de la Belgique, Thomas Medard, de son vrai nom, vient nous présenté Invisible, un album solo entièrement écrit, joué et réalisé par lui-même. Nous sommes dans un univers qui croise le folk et l’indie pop. Très intéressant à découvrir.
C’est en ce deuxième jour de festivité que l’organisation du festival a décidé de programmer sur la scène Hydro-Québec sa soirée de récipiendaire. C’est donc à 20h00 que Last Train, les gagnants du prix FEQ Bourges, s’empareront de la scène pour présenté leur rock décapant. C’est français connaissent le rock pur et dur qui saura ravir les fans de la première heure du rock’n’roll. Plus loin, sur St-Joseph, Jérome Minière présentera son 11ème album en carrière à l’Impérial Bell. Un note honorable de 79% lui a été accordé. C’est donc à ne pas manquer pour les amoureux des chansonniers.
Des légendes du rock canadien viennent présenter leur meilleur album en carrière dans un endroit aussi intime que la scène Loto-Québec. Je parle ici de The Tragically Hip qui joueront en entier Fully Completely. C’est une chance unique de voir le groupe sur une scène extérieure conviviale et intime. Prévoyez d’arriver tôt pour y avoir accès. Plus bas dans la Capitale, la charmante Salomé Leclerc viendra faire découvrir son dernier album 27 fois l’aurore aux spectateurs. Dernière récipiendaire du prix Espoir FEQ en 2014, elle saura par sa simplicité rendre émotif certains spectateurs présents sur la scène Hydro-Québec.
N’oubliez pas que c’est ce soir que le Festival d’Été lance sa soirée country avec Robby Johnson à 19h00, Bobby Bazini à 20h00 et Keith Urban à 21h30. Cette soirée était demandée par plusieurs festivaliers. C’est donc un test pour ce genre musical que fait l’organisation du festival. Amateurs de country, soyez du rendez-vous si vous voulez une autre soirée du genre en 2016.
Pour tous les concerts, voir l’horaire détaillé plus bas.
Cette année, pour montrer mon appréciation des spectacles auxquels j’assiste, je lancerai des coeurs à Louis Bellavance et Arnaud Cordier!
Oh, comme Québec avait hâte de retrouver son grand festival hier! Toutes les scènes ont été prises d’assaut par les festivaliers qui ont pu chanter, danser et faire la fête avec leurs artistes préférés (tout en faisant de belles découvertes). Bref compte-rendu d’une première soirée écourtée, mais ô combien mouvementée.
Jungle By Night
Votre humble serviteur animait une émission de radio en début de soirée (l’excellente Des vers d’oreille à CKRL 89,1) et il piaffait d’impatience à l’idée de monter à la place d’Youville pour commencer son festival (une tradition que je poursuis depuis quelques années). Je suis arrivé juste à temps pour attraper un bout de la prestation de la formation Jungle By Night, une bande de neuf néerlandais dynamiques qui font de l’afro sur un groove mauditement funky. Prestation rodée au quart de tour chez ces jeunes musiciens âgés tout au plus de 25 ans.
Après avoir dansé sur leurs rythmes endiablés, mon festival était bel et bien lancé.
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Zebda
La formation toulousaine roule sa bosse depuis fort longtemps (une trentaine d’années!) et il y a un bail qu’on n’a pas vu débarquer nos cinq amis « avec un accent »! Musiciens engagés sur des airs festifs (car on sait tous que la meilleure façon de montrer ses dents, c’est de sourire), les gars de Zebda n’ont pas perdu de temps à nous mettre dans leur petite poche d’en arrière. Chansons vitaminées, sautillements du public, mains dans les airs, sages paroles sympas et fort vendeuses (« quand on arrive ici, on est contents parce qu’on n’est pas les seuls à avoir l’accent »).
Oui, les chansons de Zebda sont un brin répétitives, mais pour faire la fête, rien de mieux.
Évidemment, tout le monde a explosé dès les premières notes Tomber la chemise, le grand succès de la formation. Et là, fallait voir les quelques organisateurs du FEQ en train de danser en arrière pour comprendre que l’heure était à la fête.
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Chocolat
C’est dans un Cercle bien rempli et chauffé à blanc par les platines endiablées de DJ Gru Ohm que Jimmy Hunt et ses mauvais garçons nous ont fait danser avec leur rock un peu garage, très psychédélique, complètement fou. Les cinq musiciens sur scène étaient particulièrement en forme, surtout Emmanuel Éthier, qui se faisait aller la douce chevelure en torturant sa guitare. Le torrent de décibels provenait surtout des pièces de Tss Tss, mais Hunt n’a pas eu peur de remonter dans le répertoire de la mythique formation. Assez pour avoir envie d’acheter les biscuits de Magalie!
Une heure à prendre du Chocolat plein la gueule. Avouez, y’a pire façon de terminer une soirée! 🙂
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Grosse soirée, Louis et Arnaud. Je vous lance 13 beaux coeurs!
(Crédit photo : Francis Gagnon – Festival d’été de Québec)
C’est ce soir, 9 juillet 2015, que le Festival d’Été de Québec prend son envol pour sa 48ème édition. Avec une programmation de plus de 200 artistes, il peut être difficile de faire des choix. Quoi de mieux qu’un résumé complet et quelques suggestions pour planifier son festival. Voici quelques groupes à ne pas manquer ce soir!
Certainement que la scène Bell des plaines d’Abraham sera en feu avec le concert de JACK Ü (Skrillex + Diplo). Le tout débute dès 16h00 avec une programmation incluant Kiesza, A$AP Ferg, Tycho, Zeds Dead et plusieurs autres. Vous n’êtes pas trop branché musique électronique? Voici quelques suggestions.
18h00 : Claude Bégin ou Navert
Choix déchirant pour ouvrir le festival 2015. Dans le quartier St-Roch, Navert inaugurera les planches du Petit Impérial. Le duo a lancé l’album Temps Bipolaire en début d’année. L’album s’est mérité une note de 75% lors de notre chronique en route vers le FEQ. Les rythmes électro-pop sauront vous faire dansez tout en gardant une oreille attentive sur la magnifique voix d’Annie-Claude Navert. À ne pas manquez, surtout si vous comptez continuer votre soirée du côté de l’Impérial Bell avec Yelle et Milk & Bone, deux artistes qui rejoignent Navert dans une similarité de son.
Toutefois, malgré l’immense talent de Navert, le chanteur Claude Bégin, maintenant très connu grâce à son simple Avant de Disparaître, s’activera sur la scène Hydro-Québec de la place d’Youville. Depuis son dernier concert à Québec, le chanteur a su prendre du galon sur scène. Il saura faire sautiller les spectateurs avec sa pop magnifiquement interprété. J’ai encore besoin de vous convaincre? Regardez ce vidéo du dernier Pop-Up FEQ.
19h45 : Milk & Bone
Certes, il y aura Current Swell et Family of The Year et leur folk accrocheur sur la scène Loto-Québec, mais un des incontournables de la soirée, c’est Milk & Bone à l’Impérial Bell. Avec son premier albumLittle Mourning, le duo féminin québécois Milk & Bone est sur une lancée incroyable. Après des concerts à New-York, Toronto, Los Angeles et Paris, Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne posent leur valises à Québec pour une performance d’un peu moins d’une heure. Milk & Bone, c’est de l’électro pop féminine faite avec une douceur incroyable. C’est du bonbon pour les oreilles et pour les yeux. En prime : FOXTROTT et Yelle suivront sur la même scène au courant de la soirée.
La sensation australienne Vance Joy sera au pigeonnier sur les coups de 21h30. Après avoir rempli la scène des arbres (qui débordait) l’an dernier à Osheaga ainsi qu’une vingtaine de concerts avec Taylor Swift, le chanteur saura assurément remplir la scène Loto-Québec. Il faudra arriver tôt pour pouvoir assister à la performance de l’auteur du méga succès Riptide. Avec sa capacité limitée, la scène Loto-Québec va assurément déborder ce soir. C’est à voir si vous êtes mordu de sonorité folk mielleuse.
D’un autre côté, Zebda saura faire tomber votre chemise sur la scène Hydro-Québec. Après une performance au Métropolis de Montréal il y a quelques jours, le groupe de Toulouse présentera son dernier album Comme des Cherokees ainsi que quelques grands succèsau public de Québec. Les amateurs de musique francophone festive seront comblés.
23h30 : Chocolat
Il se passe désormais de présentation, Jimmy Hunt sera au cercle dès 23h30. Par contre, c’est avec sa bande de Chocolat qu’il fera vibrer l’intime salle de spectacle de St-Roch. Le groupe, qui a su choquer dans ses débuts en 2007 (voir le documentaire Élégant ci-bas), s’est maintenant assagi. Sur scène pour présenter l’excellent album Tss Tss, le rock solide du groupe vous réveillera en cette heure tardive et clôturera votre première journée de festivité.
Au total, ce seront près de 25 groupes qui seront actifs sur les différentes scènes du festival ce soir.
Ça y est, dans quelques heures, Québec sera Festival d’été jusqu’en fin de soirée le 19 juillet. Vos itinéraires sont planifiés depuis longtemps, vous allez voir les gros shows des gros groupes sur les grosses Plaines ou, au contraire, vous allez profiter du tout-gratuit de la Place d’Youville.
Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a envie d’aller se perdre dans les foules immenses et de jouer du coude pour avoir un meilleur point de vue, et ce n’est pas tout le monde qui a envie de danser sur de l’électro jusqu’à minuit (n’oubliez pas la règle numéro un, les amis : HYDRATATION). Peut-être êtes-vous rendus comme moi, très curieux, mais un peu pépères (et vous n’avez pas la chance de vous asseoir dans la zone médias, vous!), et vous regardez la programmation en ne sachant pas trop où vous garrocher.
On a une solution pour vous. Il s’agit de notre itinéraire facultatif.
Vous avez sûrement vu ces panneaux à proximité des chantiers routiers, notamment près de la 73. On propose léger détour qui risque de faire gagner beaucoup de temps aux automobilistes (comme aller prendre Robert-Bourassa plutôt qu’Henri IV!). Ici, on va faire de même. Vous proposer des choix que vous apprécierez sans étouffer.
On commence!
9 juillet
À 18 heures, le duo Navert (composé d’Annie-Claude Navert et Guillaume Chartrain) sera au Petit Impérial pour proposer ses chansons pop teintées de bonnes couches de synthés.
Comme vous êtes déjà en basse-ville et que vous avez déjà les oreilles habituées à la pop électro, pourquoi ne pas faire quelques pas vers l’est pour vous rendre ensuite à l’Impérial Bell où se produiront tour à tour les magnifiques Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. Bon, vous avez sûrement entendu parler de Milk & Bone, ce duo formé de Laurence Lafond-Beaulne et de Camille Poliquin jouit d’un buzz incroyable depuis la parution de son premier album, Little Mourning, et ce buzz dépasse nos petites frontières. Si Milk & Bone propose une électropop éthérée, la Montréalaise Foxtrott, de son côté, est beaucoup plus dansante et rythmée. Quant à Yelle, on a déjà pu voir ce qu’elle avait dans le ventre il y a quelques années, alors qu’elle avait presque volé la vedette à Marie-Mai. Cette fois, ce sera en tant qu’une des têtes d’affiche de la soirée qu’elle va nous faire danser!
S’il vous reste un peu d’énergie après cette soirée dansante, la formation Chocolat, menée par un certain Jimmy Hunt, vous épuisera avec son rock un brin psychédélique et plutôt malpropre. À 23 h 30, au Cercle. On vous recommande d’arriver tôt parce que les gens se sont pas mal passé le mot.
10 juillet
On ne peut pas ne pas vous recommander d’aller voir Julie Blanche au Petit Impérial à 18 heures. Tout d’abord, vous allez pouvoir écouter le spectacle assis confortablement en sirotant une petite bière. Ensuite, la voix tendre de Julie fait du bien. Ses chansons, qu’a écrites Antoine Corriveau et que Julie a arrangées à son goût, sont magnifiques. Et le timbre du cor de Pietro Amato se marie tellement bien à tout ça… Z’allez me remercier!
Connaissez-vous Julien Sagot? Oui, oui, le membre de Karkwa! Saviez-vous qu’il avait déjà deux albums derrière la cravate et que le dernier, Valse 333, est un petit bijou? Vous aimeriez vous en convaincre? Voilà votre chance. Il est à l’Impérial Bell à 19 h 40. Il sera suivi de Jérôme Minière, qui interprètera ses plus récentes pièces (Une île, son nouvel album, est un grower qui demande quelques écoutes, mais qui est ô combien satisfaisant), ainsi que d’Arthur H, qui est depuis longtemps sorti de l’ombre de son Higelin de papa et qui fera résonner sa voix grave sur les murs du temple du téléphone.
Pour finir la soirée, pourquoi pas un peu de rock garage par des filles originaires d’Atlanta? C’est ce que proposera The Coathangers au Cercle en fin de soirée.
11 juillet
Le 11 juillet est une bonne journée pour les agoraphobes : tout le monde et son voisin sera sur les Plaines pour voir les Foo Fighters et le Trône de Grohl. 😉
Mais bon, si, comme moi, le rock des Foo ne vous branche pas, c’est une maudite bonne nouvelle. On devrait pouvoir respirer sur les autres scènes! Tout d’abord, à midi sur la scène Hydro-Québec, vous aurez le plaisir de voir le Mehdi Cayenne Club et son rock juste assez piquant et déjanté. Ça bouge, c’est sympathique et ça va amener le soleil dans votre coeur toute la journée!
Ensuite, si vous êtes curieux de voir le genre de foule qu’attireront les Foo sans trop vous aventurer sur les Plaines, vous aurez la chance de sentir un peu en allant voir Caravane sur la scène NRJ à 17 h 45. Non seulement vous aurez un excellent spectacle d’un des meilleurs groupes rock au Québec à l’heure actuelle, mais en plus, vous serez juste à côté pour…
… Antoine Corriveau, qui sera à la scène Loto-Québec du Parc de la Francophonie dès 19 heures. OK, Corriveau n’est pas une découverte pour les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca, mais voilà l’occasion d’emmener votre mère entendre le folk-rock d’Antoine juste pour la convaincre qu’on fait encore de la maudite bonne musique ici. Maintenant, tout ce qu’on lui souhaite, c’est de succéder à Salomé Leclerc comme prix Espoir FEQ. On vous dit ça vendredi. 😉
Corriveau sera suivi de Luc De Larochellière, qui viendra présenter ses vieilles comme ses nouvelles chansons. Pour plein de monde né dans les années 1990, Luc, c’est le gars qui a sorti un album avec Andrea Lindsay. Mais ce grand gaillard a composé quelques hymnes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 comme Amère América, Chinatown Blues, La route est longue, Sauvez mon âme et plusieurs autres. Bien hâte de voir.
Tant qu’à être là, pourquoi pas ne profiter de l’occasion pour voir le spectacle Légendes d’un peuple? Alexandre Belliard et ses amis Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc vont vous faire passer un moment inoubliable (entrecoupé des riffs de Grohl, au loin). Toujours au parc de la Francophonie, à 21 h 30.
Pour finir la soirée, pourquoi pas l’indie pop de Weaves au Cercle, à 23 h 30? Écouter Weaves, c’est un peu comme écouter Alabama Shakes sur l’acide. C’est-tu assez déjanté, ça?
12 juillet
Vous ne pouvez pas manquer la prestation d’Héra Ménard à midi à la scène Hydro-Québec. Sa pop teintée de country-folk devrait tenir les nuages loin de Québec une journée de plus.
À 18 h, on retourne à la scène Hydro-Québec pour une autre prestation enflammée de nos amis Les Deuxluxes. Étienne Barry et Anna Frances Meyer ne font pas dans la dentelle, non monsieur. Ça va rocker avec une bonne dose de vintage, des cheveux au vent, pis du gros rouge à lèvres qui tache le linge. En somme, la patinoire de la Place d’Youville va devenir le plus grand dancefloor à Québec!
Vite, on descend à toute vitesse pour attraper un autre groupe qu’on aime bien, Ponctuation, qui sera à l’Impérial Bell à 19 h 45. Les frères Chiasson vous feront voyager avec leur psychédélisme assumé et mauditement bien construit. Un des shows à voir absolument cette année (si vous les manquez, vous pourrez vous reprendre un peu plus tard).
À 20 h 30, on change complètement de rythme et on va juste à côté, au Petit Impérial, pour y entendre la très talentueuse Ariel Pocock, qu’on a eu la chance de voir au Festivoix de Trois-Rivières la semaine dernière. Du jazz très bien fait, fort intéressant, des compositions solides et des standards aux arrangements soignés. Dépaysement total!
Enfin, à 23 h 30, The Feather, du Belge Thomas Medard, devrait plaire à tous ces fans de pop indé qui adorent Patrick Watson, Folly and The Hunter et autres groupes aux mélodies rêveuses. Une façon de terminer la première fin de semaine en beauté.
13 juillet
Si vous travaillez en haute-ville ou dans le Vieux, apportez votre lunch et allez voir Kensico à la scène Hydro-Québec dès midi. Du folk-rock solide pour amateurs de guitare.
À 17 h 45, les amateurs de folk-pop sympathique et authentique accompagné d’une petite touche d’atmosphérique ont rendez-vous avec Pierre-Luc Lessard. Lessard, ce sont des chansons simples, d’une efficacité redoutable, dont quelques vers d’oreille très difficiles à déloger. Et ce jeune homme est fort solide sur les planches!
Ensuite, je vous suggèrerais le trio Operators, Owen Pallett et Future Islands, mais bon, vu qu’il y aura foule, allons voir… Ah, pis non. Écoutez. Vous m’aurez écouté, vous serez juste à côté pour voir Pierre-Luc Lessard et le parc de la Francophonie ne sera pas surchargé à 18 h 30. C’est une des meilleures soirées du Festival, maudit! Operators, c’est Dan Boeckner (Wolf Parade) dans une orgie d’électropop qui donne une irrésistible envie de danser. De son côté, Owen Pallett risque de ralentir un brin le rythme, mais ses belles chansons sauront sûrement vous attendrir. Enfin, Future Islands, c’est une formation pop indé de Baltimore menée par Sam Herring, une bête de scène qui devrait en jeter plus d’un à terre avec sa voix soul hardcore qui n’a pas son pareil nulle part ailleurs. Le groupe existe depuis près de 10 ans, on les aime depuis quelques années déjà et y’a beaucoup de monde dans le train depuis qu’on a vu Future Islands chanter Seasons (Waiting on You) à Letterman. Si c’est tout ce que vous avez entendu d’eux, vous allez adorer la suite!
Vous êtes fatigué? On va aller se reposer en écoutant du bon folk-blues teinté de rock. Celui de Hamish Anderson, un Australien qui promet beaucoup, beaucoup. Allez, il vous reste un peu d’énergie pour taper du pied et hocher la tête pendant les solos endiablés!
14 juillet
Si vous voulez allez fêter la France avec Patrick Bruel, allez-y fort, mais on a aussi un autre belle proposition pour vous à la scène Hydro-Québec!
Tout d’abord, à midi, Sousou & Maher Cissoko ont attiré notre attention avec leurs airs dépaysants sur un tapis de guitare et de kora. Voyage unique entre la Suède et le Sénégal. À 18 heures, c’est au tour de Pierre Kwenders de nous emmener en Afrique avec ses airs festifs. On sait que Kwenders a enregistré son album avec de nombreux collaborateurs. Y aura-t-il des invités spéciaux? On ne fait que poser la question. C’est ensuite au tour des Belges de La Chiva Gantiva de nous faire danser comme des fous sur des rythmes latins. On annonce très chaud mardi prochain à place d’Youville!
Vous voudrez ensuite rester pour voir Dakhabraka, mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière :
Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.
Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.
Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.
Je vous ai avertis!
Vous en voulez plus encore? Allez, destination le Cercle (23 h 30) pour le rock vitaminé de The OBGM’s. Ces joyeux drilles définissent leur musique comme du Garage Party Rock et lorsqu’on écoute leurs chansons, on n’a aucun mal à les croire. S’il vous reste de quoi suer après ça, ben coudonc, j’abandonne.
15 juillet
On va aller voir ce que l’auteur-compositeur-interprète Couturier a dans les tripes à midi à la scène Hydro-Québec. On retourne sur la même scène à 18 heures pour la pop lumineuse d’Alfa Rococo, qui va nous interpréter de nombreuses pièces de son dernier album Nos coeurs ensemble. Ensuite, c’est peut-être le moment le plus difficile du festival : on veut se faufiler à travers la foule de festivaliers qui vont voir les Stones (ou Galaxie, c’est selon) sur les Plaines, parce que nous, on veut aller voir la belle soirée indie au parc de la Francophonie, qui ne devrait pas déborder. Tant mieux, on va pouvoir prendre nos aises et peut-être même nous étendre quelques minutes avant de planer avec The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and Magnetic Zeros. On a bien hâte de voir le premier, on va pouvoir mieux savourer les deuxièmes et on est bien curieux de voir de quoi a l’air la version 2015 de la troupe d’Alex Ebert.
Pour terminer la soirée, pourquoi pas du gros blues au Petit Impérial avec The Harpoonist and The Axe Murderer? C’est groovy à souhait pis nous autres, on aime ça les voix soul pis les solos d’harmonica!
16 juillet
Si vous passez par la scène NRJ à 17 heures 45, allez voir SimonKearney, qu’on aime bien ici à ecoutedonc.ca. Du rock solide, à la limite du psychédélique, offert par un gars qui a à peine le droit d’entrer dans les bars, en plus! Il est étonnant.
Vous vous souvenez de cette petite soirée électropop du jeudi précédent? Les programmateurs remettent ça avec cette fois-ci les talentueux Le Couleur (groovy et vachement sexy en même temps), La Bronze (sexy, groovy et ne te prend pas pour un imbécile!) et Lights (qui va sûrement vouloir se faire pardonner son absence en première partie de One Republic ce printemps). Une soirée parfaite pour danser et vous éclater avec quelques artistes qu’on aimerait voir exploser (de popularité, bien sûr) au cours des prochaines années.
En fin de soirée, profitez-en donc pour aller voir The Lemon Bucket Orchestra qui vous illuminera de sa folie dès 18 heures à la scène Hydro-Québec!
17 juillet
À midi, Evelyne Lavoie et Pierre-Hervé Goulet mériteront une oreille attentive de la part des mangeurs de sandwiches qui se masseront à place d’Youville pour les entendre chanter. Les deux offriront leurs (fort jolies) compositions.
On ne se pilera malheureusement pas sur les pieds pour The Barr Brothers et Patrick Watson. D’un côté, c’est triste parce que Patrick mérite vraiment d’être aimé par le plus grand nombre. De l’autre, il va avoir eu tout le budget nécessaire pour se payer une grande fête avec des invités, des effets spéciaux pis toutte! Et vous savez quoi? On va être confortables sur les Plaines. Aussi bien en profiter pour y aller… pourquoi pas en famille? Difficile de faire plus multigénérationnel que cette soirée-là!
En fin de soirée, si vous avez manqué Ponctuation, voilà votre chance de vous reprendre au Cercle!
18 juillet
À midi, les formations 5 for Trio et Harfang seront à surveiller à place d’Youville. Avec juste assez de soleil, on va planer en titi avec le rock à mi-chemin entre Patrick Watson et Radiohead de la formation de Québec.
À 18 heures, on va au Petit Impérial pour découvrir Equse, une formation rimouskoise qui navigue dans les mêmes eaux. Au même endroit, mais à 20 heures 30, ce sera au tour de l’Americana de The Bros Landreth. On finit encore la soirée avec le blues de Daddy Long Legs.
19 juillet
On reviendra sur la journée du 19 juillet. L’arrivée d’Alan Parsons Live Project change un peu nos plans et les mouvements de foule vont être étranges. On s’en reparle.
Comme vous le voyez, avec une telle programmation de feu, on a l’embarras du choix. Certaines soirées sont plus évidentes que d’autres, mais on espère avoir trouvé l’équilibre promis.
On fera un rappel de cet itinéraire dans nos coups d’oeil quotidiens, que nous publierons un peu avant midi tous les jours.
On sort à peine d’un beau festival qu’en voilà deux autres qui se pointent dans notre cour : le Festival d’été de Québec et le Festival OFF de Québec. Évidemment, ecoutedonc.ca sera là et couvrira du mieux qu’il peut les deux événements. Ce qui veut dire qu’on va se concentrer sur les découvertes et la scène locale et laisser Mick Jagger aux gros médias.
Festival OFF de Québec
Notre couverture du OFF sera assez complète, merci! Notre équipe de feu, composée d’Alice Beaubien et Marie-Eve Fortier à la rédaction, ainsi que de Marion Desjardins à la photo, devrait vous donner un compte-rendu assez fidèle des différents spectacles à l’affiche du festival. Ça commence dès aujourd’hui avec Sarahjane Johnston et ça se termine samedi soir avec Das Mörtal. On vous invite à nous lire, mais on vous invite surtout à aller voir les spectacles. Les spectacles extérieurs sont gratuits, les autres coûtent pas plus cher qu’un latté chez Starbucks, et la passe VIP, qui donne accès à tous les spectacles, est encore en vente pour 10 $!
On a surtout hâte de voir ce spectacle d’ouverture dont tout le monde (même nous) parle!
Festival d’été de Québec
On devrait avoir une pas pire couverture au Festival d’été. Jacques (c’est moi, ça!) sera là tous les jours, Matthieu ira faire quelques tours et les autres collaborateurs iront certainement faire une ou deux saucettes. Si vous cherchez des articles sur ce que Mick Jagger va avoir mangé pour déjeuner le 15 au matin, on vous avertit tout de suite, y’a des blogues qui font de ce genre de nouvelles leur spécialité, on vous invite à aller les consulter.
Cependant, si vous voulez sortir un peu des sentiers battus, par agoraphobie ou par curiosité, nos aperçus journaliers devraient vous aider à faire un choix que vous ne regretterez pas. Priorité aux artistes émergents et à la scène locale, mais ça ne veut pas dire qu’on n’ira pas voir de quoi a l’air ce fameux trône…
Notre couverture commence d’ailleurs demain matin avec notre itinéraire facultatif, un parcours qui vous permettra de faire de belles découvertes sans vous perdre au beau milieu de 80 000 festivaliers en délire. En bon français, ecoutedonc.ca va faire ce qu’il fait le mieux : compléter la couverture des plus grands.
Il reste encore des laissez-passer au coût de 98 $!
Êtes-vous prêts? Nous, on est au Sacrilège dès 17 h 30 ce soir. 🙂
Le Festival d’été de Québec a annoncé mercredi la programmation de ses volets familial et des arts de la rue. Sur Cartier et sur St-Jean, tout sera magnifique.
À partir de 18 h (17 h les samedis et dimanches sur St-Jean), les rues Cartier et St-Jean s’animeront et des artistes d’ici et d’ailleurs, venant d’aussi loin que les Pays-Bas et l’Espagne, envahiront nos espaces publics avec des numéros impressionnants.
Notons que sur la rue Cartier, tous les spectacles déambulatoires auront été créés exclusivement pour le Festival d’été. Vous pourrez les voir sur les trottoirs, les balcons, et vous pourrez même vous joindre au spectacle en vous joignant à la chorale, en dansant ou en suivant la parade!
Sur St-Jean, le FEQ sera plus fidèle aux traditions : échassiers, comédiens, chanteurs de partout vous émerveilleront. On surveillera les musiciens de La Complet’Mandingue et la folie visuelle de Toxique trottoir.
Toutes les activités liées aux arts de la rue sont gratuites. Pour plus de détails, consultez le site du Festival d’été.
Metz, trio torontois signé sur la prestigieuse maison de disque Subpop fait suite à son premier disque éponyme sorti fin 2012 et acclamé par la presse spécialisée. Avec cette deuxième offrande, simplement intitulé II, il semble évident que la brique n’est pas tombée loin de l’arbre. Le groupe aborde l’album de façon brutale et le termine 30 minutes plus tard sans n’avoir jamais baissé la cadence. Si on compare souvent le groupe aux Melvins ou à Nirvana époque Bleach, il va sans dire qu’on pense plutôt aux incarnations plus lourdes de ces groupes; aucune chanson ne s’approchant ici du format ballade.
Nous avons droit à un mélange de rock, de punk et de hardcore savamment orchestré par les guitares saturées et abrasives du chanteur Alex Edkins. Il chante avec colère la vision de son monde torturé. Sans être particulièrement revendicateur, il pousse parfois l’auditeur à la réflexion, entre autres sur la chanson I.O.U. qui parle de la médication donnée aux enfants hyperactifs. À l’écoute de l’album, il est dur de passer sous silence l’apport majeur du batteur Hayden Menzies qui joue comme un déchainé et qui réussit souvent à nous sortir des sentiers habituellement empruntés par la musique punk. Petit bémol au niveau de la basse de Chris Slorach qui gagnerait à être plus présente, à défaut d’être inventive.
On retient surtout la puissance de II. Le groupe a développé entre les deux albums son sens mélodique ce qui bonifie ce que l’on pouvait entendre sur l’offrande précédente. La piste Spit You Out est un excellent exemple de chanson à la fois accrocheuse et corrosive. Pour ceux qui mettront la main sur la version vinyle, le côté B est particulièrement réussi avec l’enchainement des trois dernières pièces Wait In Line, Eyes Peeled et Kicking a Can of Worms qui est la seule pièce se rapprochant d’un moment « calme ». Les guillemets étant ici essentiels.
Le groupe une excellente réputation en ce qui a trait à la performance en concert. Il sera d’ailleurs possible de le constater par nous-mêmes alors que Metz sera au programme d’une soirée punk/rock/garage le 12 juillet à l’Impérial dans le cadre du FEQ. Ils défendront les pièces de cette bombe en bonne compagnie puisque c’est le groupe de Québec Ponctuation (qui présentera également son excellent deuxième disque) et les Black Lips qui partageront la scène. Cette future agression pour nos tympans est assurément un des bons coups du festival.
La comparaison avec le mythique duo The White Stripes est inévitable. Les Deuxluxes, c’est Anna Frances Meyer et Étienne Barry, qui, depuis 2013, sillonnent les routes du Québec avec leur rock garage, parfois transformé en western ou en rockabilly. Ayant un EP en poche, intitulé Traitement Deuxluxes, arborant la langue de Shakespeare, le duo saura nous faire retourné dans les plus belles années du rock’ n’ roll.
C’est avec un excellent flair que Kapuano Records a signé Les Deuxluxes. Cette maison de disque à vu le jour en 2014 à Terrebonne. Avec moins d’un an de vie, la maison de disque à maintenant six artistes à son actifs, dont Les Marinellis, Jimmy Target et Blue Cheese.
C’est donc avec un mini-album que les Deuxluxes vont enflammer la scène Hydro-Québec du Festival d’Été le 12 juillet prochain. Totalisant six pièces, pour plus de 20 minutes, ce mini-album a totalement charmé mes oreilles. Analysons la vague Traitement Deuxluxes.
1. Traitement Deuxluxes
C’est avec une puissante pièce titre que le mini-album débute. La voix très country et rogue d’Anna France Meyer est à couper le souffle. Elle maitrise à la perfection cet instrument. Nous n’avons pas une chanteuse ici, mais bien une rockeuse. L’ajout d’Étienne Barry vient rendre cette pièce plus rock, plus sale, plus garage. Nous sommes très loin de la surproduction. Nous avons ici du rock pur et dur, fait par passion. Nous nous sentons dans un far west lointain, il y a de nombreuses décennies. Les images et la sensation sont magnifiques.
2. On The Road
On continue dans un univers un peu plus country maintenant avec On The Road. La pièce porte bien son nom. Elle nous transporte dans un road trip imagé, très vivant, beaucoup plus sympathique et propre que sa précédente pièce. Le rythme est très rapide, les instruments du duo et la voix d’Anne France sont tellement polyvalents. La transition entre le rock de garage au country est parfaite.
3. Funnel of Love
C’est à mi-chemin que le duo nous propose une magnifique pièce acoustique. C’est très doux, les instruments sont en retrait. Nous sentons le passé des Deuxluxes. Ils ont commencé à faire des concerts dans les stations de métro de la métropole. Nous sentons cet univers plus doux, mais rock’n’roll. C’est une réussite. Funnel of Love est une des deux reprises de l’album. Laissez-moi vous dire que le duo a réussi à la perfection l’adaptation de cette pièce originale de Wanda Jackson.
4. I’m In Love
Nous sommes de retour dans le rock’n’roll classique. Les riffs de guitare du début sont magnifiques. La table est mise pour une chanson au rythme déchainé. La voix roque et rapide d’Anna France ne cesse de répéter « I’m in love with the baddest boy in town ». Alternant les teintes de voix, elle le chante, elle le dit, elle le récite ou elle le cri! Parfois, son complice de tous les jours se prête au jeu à son tour. Vous voyez le genre d’énergie? Ça donne un résultat super éclaté.
5. Turn The Heat Up
Dernière pièce originale de l’EP. Plutôt mélancolique, les paroles nous sont amenées progressivement, avec une lenteur qui laisse place à une belle pièce blues. Nous apprécions beaucoup les guitares qui sont spécialement agréables sur cette pièce. Les teintes de voix sont tellement différentes. Nous avons dans cette pièce une grande participation de Étienne Barry à la voix. C’est la première fois qu’il est en avant plan, et c’est super. La fin de la pièce est à l’opposé du début mélancolique. Nous terminons sur une forte note rockabilly comme nous n’en avions rarement vu au Québec depuis quelques années.
6. Tell Heaven
Nous terminons l’écoute sur une deuxième reprise forte agréable à l’écoute. Nous terminons donc sur une pièce douce, mystérieuse et misant sur les performances vocales de nos deux comparses. C’est une belle réussite. Nous en voulons plus. Plus de chanson, plus de Deuxluxes. Le prochain album est en confection et l’attente est insupportable.
Nous avons maintenant nos propre Jack White et Meg White au Québec. À défaut de pouvoir voir M. et Mme White en concert prochainement, je vous conseille vivement d’aller voir le concert des Deuxluxes au Festival d’Été de Québec 2015. Ça se passe le 12 juillet prochain, à 18h00, sur la scène Hydro-Québec. Vous n’êtes toujours pas convaincu? Je vous conseille la critique du collègue Jacques Boivin lors d’un de leur passage à Québec.
Vous ne pourrez pas être du Festival d’Été de Québec? Vous pouvez voir le duo au festival Anachronik à Montréal le 30 avril prochain et au festival Rock & Hops de Dunham (nous vous en reparlerons!) du 28 mai au 31 mai prochain.
Vous cherchez une façon d’ouvrir votre Festival d’Été de Québec 2015 avec autre chose que de l’électro? La solution se trouve sur le boulevard St-Joseph à 18h00 avec Navert! Ce duo, formé d’Annie-Claude Navert et de Guillaume Chartrain saura parti du bon pied votre jour 1 du festival. C’est en mars dernier que l’album Temps Bipolaire est paru. Mélangeant voix et clavier, cet album est idéal pour bien entamer votre festival.
Ayant gagné cinq prix au Festival Vue sur la relève 2014 et ayant un EP et un album en poche, Navert est maintenant prêt à prendre d’assault les salles de spectacles du Québec.
Analysons ce premier album Temps Bipolaire, paru sur l’étiquette de disque L-A be.
Dès les premières notes de Leslie, nous avons l’impression d’être avec Coeur de Pirate ou encore Ariane Moffat. Attention, je ne parle pas de copie, mais bien d’inspiration. Navert a son style bien à lui. Les textes mélancoliques nous envahissent et les rythmes plutôt doux, mais si bien aménagés, nous transporte loin. Les textes sont la plus grande force de l’album. J’ai adoré la poésie d’Annie-Claude Navert, et ce, tout au long de l’écoute. Je vous en prie, porter attention au texte. Je vous avoue que c’est peut-être difficile, car Guillaume Chartrain fait une très bonne job au niveau des arrangements.
On se transporte un peu plus loin et on tombe sur Ondes Radio, la troisième pièce. La sonorité électro vient semer sa graine. C’est ce son qui vient différencier Navert des autres albums pop du moment. Nous avons l’impression de planer. Suivra la magnifique Ta Cadence, premier extrait de l’album. Cette chanson à tout pour être un succès des radios FM de ce monde… en plus c’est une superbe chanson. Les paroles, les rythmes plutôt répétitifs, la joie de vivre, la magnifique façon qu’à Annie-Claude de livrer le texte, c’est un succès. Il est dommage que si peu de radios emboitent le pas.
La pièce titre de l’album vient ensuite. C’est à ce moment que nous remarquons que le duo aime beaucoup les refrains. La plupart de pièces sont courtes et les refrains sont très souvent de retour. On ressent donc un certain désir d’attirer les ondes radio sur l’album. Parlant de radio, la prochaine pièce s’est hissée au #2 du palmarès franco de CISM. Je parle ici de Trouver l’asile. Une pièce avec un rythme entraînée, des rythmes novateurs et d’une belle rapidité. Je ne le répéterai jamais assez : la voix d’Annie-Claude est magnifique.
Après plusieurs pièces fortes, nous retournons avec des pièces douces, mélancoliques et fortes agréables avec Ma Chanson et Les Rues Meurent Sur Moi. Les sujets des textes deviennent aussi plus sérieux et plus difficiles.
L’écoute se terminera avec quatre pièces qui ressemblent beaucoup à ce que nous avons écouté en premières moitiés d’album. Je n’oserai pas dire que ce n’est pas d’un grand intérêt, car les pièces sont belles, mais répétitives. C’est ce qu’il me fait réalise le bâtit bémol de cet album. Il est léger, certes, mais il ne passe pas inaperçu. Après l’écoute complète, nous ressentons une certaine redondance dans les rythmes des pièces. Il n’y a pas beaucoup de place au changement. Espérons que le duo saura varier lors d’un prochain opus.
J’ai bien hâte de voir comment le duo va transposer cet album sur scène. Vous êtes intéressé? Sachez que le duo Navert aura l’honneur d’ouvrir les festivités du Festival d’Été de Québec du côté du Petit Impérial le 9 juillet prochain dès 18h00. Une belle façon d’amorcer votre festival juste avant d’aller faire un tour de l’Impérial Bell avec une soirée du même genre avec Milk & Bone, Foxtrott et Yelle.
Ne manquez pas notre prochaine chronique En Route Vers le FEQ avec un duo québécois qui a le vent dans les voiles… Les Deuxluxes! D’ici là, n’hésitez pas à découvrir un autre groupe qui sera du festival, je parle de Ponctuation.
C’est aujourd’hui qu’ecoutedonc.ca lance une nouvelle chronique : En route vers le FEQ. Ces billets, publiés de façons sporadiques, s’attarderont à des critiques d’albums récents, ou anciens, d’artistes qui seront de passage en ville du 9 au 19 juillet 2015.
Aujourd’hui, pour ouvrir le bal, parlons de Le Couleur! Groupe présent sur la scène musicale montréalaise depuis 2008, il est formé de trois membres, soient Laurence G-Do, Steeven Chouinard et Patrick Gosselin. Ayant à leur actif un album et deux EP, Le Couleur est actuellement dans un buzz incroyable à l’internationale. En février, le groupe à fait un concert a New York avec leur compagnon Beat Market. Cette semaine, une tournée européenne de sept dates en mai (voir dates plus bas) vient d’être annoncée.
C’est grâce au label Lisbon Lux Records que ce deuxième EP a vu le jour. En effet, cette maison de disque a vu le jour en 2013 et abrite maintenant six de groupe montréalais. Créée par le producteur French Fox et Steeven Chouinard, le batteur de Le Couleur, cette maison de disque s’intéresse principalement au genre électro sous toutes ses formes. En mars dernier, la maison de disque a lancé une compilation gratuite intitulée LLR VOl.2 disponible ici si vous êtes assoiffés de bonnes musiques d’ici.
Revenons avec Le Couleur et leur deuxième EP Dolce Desir paru en mars dernier. Ce sont cinq pièces, réparties sur près de 17 minutes, qui sauront vous faire danser sans arrêt. Nous sommes dans le rétro chic, très disco par moment. Analysons, pièce par pièce, ce merveilleux EP.
1. Club Italien
Dès le début de l’EP, les rythmes sont accrocheurs. On ressent énormément les influences disco et rétro. La voix de Laurence G-Do est d’une douceur et très juste. Cette pièce met en place l’univers du mini-album. L’ambiance chic de la musique française disco d’il y a quelques décennies. Il y a des synthés par-dessus le tout. C’est magnifique.
2. Concerto Rock
Concerto Rock est décidément la pièce forte de l’EP. Les paroles et le rythme de la musique vous resteront en tête pendant un bon moment après la première écoute. Il y a une sensualité, qui sera un thème récurrent du mini-album, dans cette pièce et dans la voix de la chanteuse. La répétition des instruments, qui peut sembler à première vue désagréable et facile, à un effet contraire. Elle vient hypnotiser l’auditeur dans un cycle sans fin et lui fait répéter le fameux « Concerto rock qui s’entre-choc au-dessus des blocs« .
3. Tendresse Particulière
La troisième pièce vient réduire le niveau d’énergie de l’EP. Nous avons ici une pièce douce, mélancolique mettant de l’avant la voix de Laurence. La mélodie, très électro, est douce et en retrait. Nous sommes accrochés aux textes sensuels et amoureux de cette suave voix. Il y a une ambiance
4. Autovariation #64
La quatrième piste est un peu plus expérimentale. Nous avons une chanson instrumentale. C’est décidément la moins accessible du lot. Comme son nom l’indique, nous sommes en présence d’autovariations d’instruments. Plus de deux minutes sans paroles, seulement des instruments qui s’enchainent créant une mélodie électronique accrocheuse.
5. Télé-Jeans
Nous concluons l’écoute avec Télé-Jeans. Pièce très joyeuse, rythmée qui jouent sur les textures, qui serait en mesure de résister à danser sur les paroles « Filles ou garçons » de Télé-Jeans. Nous sommes vraiment dans l’univers chic, rappelant la musique pop française. C’est un succès sur toute la ligne.
Ce sera une deuxième présence à Québec pour l’année 2015 pour le groupe. En effet, la bande de Laurence G-Do a ouvert pour la belle Fanny Bloom le 7 mars dernier au Cercle. Vous avez manqué le concert, ce n’est pas grave, car Le Couleur sera du Festival d’Été de Québec le jeudi 16 juillet prochain à l’Impérial Bell avec nul autre que la chanteuse canadienne Lights et Tei Shi. C’est un rendez-vous à ne pas manquer si vous n’êtes pas fan du rap d’IAM ou du rock de Bernard Adamus.
En ce qui concerne la tournée européenne, elle sera lancée le 13 mai à Metz, en France. Toutes les dates sont disponibles sur le site web du groupe.