La semaine dernière, les organisateurs du festival Osheaga ont dévoilé leur programmation quotidienne. Ceux qui auraient aimé ne passer qu’une journée au Parc Jean-Drapeau auront probablement quelques choix déchirants à faire. Les Lumineers, Half Moon Run, Beirut et Wolf Parade le vendredi ou Lana Del Rey, Death Cab for Cutie, Haim, Kaytranada et les Barr Brothers le samedi? À moins que vous ne misiez tout sur Radiohead (et Disclosure, M83, Grimes, The Cat Empire) le dimanche…
On vous avoue qu’on serait très, très, très déchirés si nous avions à choisir une des trois journées. Si la programmation ne nous avait pas trop impressionnés en février dernier, les ajouts effectués depuis et la répartition très équilibrée des artistes nous enchante.
Ce sera une belle fin de semaine. Ensoleillée, comme toujours, espérons-le.
Les rumeurs étaient persistantes, les voilà confirmées : Radiohead sera l’une des têtes d’affiches de la 11e édition d’OSHEAGA, le festival de musique montréalais qui se déroulera du 29 au 31 juillet prochains.
Premier passage du groupe britannique depuis la tournée 2012 (qui s’était terminée de façon assez raide, merci), gageons que Radiohead constituera un argument convaincant pour plusieurs mélomanes. Ajoutons à cela Red Hot Chili Peppers, qui donnent toujours un bon show, et voilà le rock en vedette!
La troisième tête d’affiche est assez surprenante : Lana Del Rey saura-t-elle montrer qu’elle a la stature nécessaire pour combler le haut d’une affiche?
Le reste de la programmation est digne du festival montréalais : on tire partout dans les genres à la mode chez les jeunes. Que ce soit en électro (M83, Disclosure, Kaytranada), en hip-hop (Cypress Hill, Future, Mac Miller), en folk (The Lumineers, Beirut et les Barr Brothers) ou en rock (Bastille, Kurt Vile, Wolf Parade, July Talk), il y en aura pour tous les goûts sur les diverses scènes du Parc Jean-Drapeau.
Les laissez-passer pour la fin de semaine sont déjà en vente.
Pour plus d’informations, consultez le site Web d’Osheaga.
Après trente minutes d’une performance énergique, Bernhari nous a accordé une entrevue à chaud en sortant de scène au festival Osheaga. Après une année 2015 marquée par une foulée de festivals, de nominations et de palmarès, Alexandre Bernhari revient sur cette année incroyable et sur ses futurs projets.
Nous abordons, en premier lieu, cette année folle qu’a vécue Bernhari. Fin 2014, il lance son premier album homonyme sous l’étiquette Audiogram. Après avoir foulé les planches de plusieurs festivals importants, dont Osheaga, le FEQ et les Francofolies, le chanteur a désormais acquis une certaine notoriété au Québec. Il a été en lice pour le prix Félix-Leclerc 2015 et son album s’est classé très hauts dans les palmarès de vente numérique cette année. Comment vit-il avec cela? Il nous répond que tout cette amour lui donne de l’énergie pour continuer son travail et ses efforts. «Les foules de festivals sont tellement énergiques!» ajoute-t-il. Ça lui donnerait souvent une nouvelle force sur scène.
En début de carrière, le chanteur faisait des salles à très petite capacité, très souvent de 200 personnes et moins. Après un passage au Pigeonnier du FEQ rempli d’environs 5000 festivaliers, quel environnement préfère-t-il? «Les deux sont très différents», me dit-il. Par contre, il apprécie les deux. Ce sont deux mondes, certes, mais il s’adapte à son environnement et à son public. En festival, les foules sont souvent grosses et énergiques. En plus, il me dit jouer souvent à la lumière du jour en festival: il était programmé à 13h00 à Osheaga, ce qui vient donner une autre dimension à son spectacle. Par contre, Bernhari m’avoue que lors d’un concert en salle, l’émotion est plus présente. Sa musique vient chercher plus souvent les spectateurs grâce à la proximité.
Si vous avez vu Bernhari en concert dernièrement, vous aurez pu remarquer qu’il joue sur scène différentes nouvelles pièces. Je lui demande où il s’en va avec ça. Il m’annonce qu’il est présentement en studio pour un nouvel album qui devrait voir le jour en janvier 2016. «Ce deuxième opus est très avancé, il ne reste que les voix à faire», me confie-t-il. Il va tenter de faire quelque chose de plus dynamique dans les sonorités. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il teste les pièces en festival. Il en rajoute en me disant qu’il va explorer un monde nouveau et totalement différent. Il y aura de nouvelles textures et l’univers poétique sera différent. Il se dit influencé par le contexte social actuel qui est à mille lieux de celui de 2013-2014 lors de la préparation de son premier album. Il conclut en me disant que ce sera un album beaucoup plus personnel que le premier.
J’avais entendu parler, entre les branches, du fait qu’Alexandre Bernhari aimait effacer toute traces de ses anciens projets avant de se lancer dans quelque chose de nouveau. Est-ce le sort qui sera réservé à son projet Bernhari? Il me répond en souriant que non. Aimant le contrôle sur sa musique, il fait lui même les voix, le piano et la batterie; il ne pourra pas enterrer ce projet. Il a perdu le contrôle, m’avoue-t-il. Ce n’est pas nécessairement négatif de ce que j’en perçois, car cette perte de contrôle au profit d’un label l’a quand même propulsé dans un univers qu’il ne se doutait qu’il pouvait d’atteindre. Avec Audiogram, qui détient un certain pouvoir sur la musique produite par Bernhari, il ne pourra pas détruire ce projet.
Nous terminons avec quelques anecdotes de festivaliers. Étant au festival Osheaga, je lui demande ses meilleurs souvenirs de festivals, autant en tant qu’artiste qu’en tant que festivalier. Il m’avoue souffrir d’agoraphobie, ce qui l’empêche d’apprécier les foules de festival. Il n’a donc pas de souvenirs positifs de festivals. Par contre, en tant qu’artiste, il m’avoue avoir adoré son concert au Festival d’été de Québec. La grande foule lui fournissait une énergie incroyable et il va s’en rappeler longtemps. Rappelons-nous que ce concert était présenté sur la scène Loto-Québec en première partie de Zappa plays Zappa, c’est-à-dire devant environs 5000 personnes. C’est probablement son meilleur souvenir de festival, me dit-il en conclusion.
En fin de journée, Jacques Aubé, vice-président exécutif et chef de l’exploitation d’evenko, Nick Farkas, Vice-président, concerts et événements et programmateur pour Osheaga, étaient présents dans la tente média pour un petit point de presse. Voulant répondre aux questions et dresser un bilan de l’édition 2015, les organisateurs se disent satisfaits de ce 10ème anniversaire.
Jacques Aubé, visiblement fatigué, et c’est compréhensible, se réjouit de cette 10ème édition qui a été marquée par une magnifique programmation et du beau temps. Il ajoute que le festival s’est bien rôdé en 10 ans et que l’expérience du festivalier est maintenant bien établie, pas parfaite ajoute-t-il, mais bien établie. Ayant fait le tour des réseaux sociaux, il mentionne que la sortie du site reste une des plus grandes frustrations des festivaliers, mais que, malheureusement, il n’y a pas beaucoup de solutions envisageables. L’expérience, autant pour les festivaliers que pour les artistes, est vraiment en constante évolution d’une façon très positive. Nick Farkas et Jacques Aubé ont tous les deux félicité leurs équipes respectives.
Dans les points forts, Jacques Aubé se dit fier de la zone Osheaga Play. Cette zone, situé près de la scène Verte, fut très populaire tout au long du week-end et les manèges étaient toujours pleins. Il est vrai que l’ajout de ces infrastructures ont créé un pôle d’attraction énorme. Il y avait donc plus de festivaliers dans les environs de la scène Verte, la scène de la Vallée et la scène des Arbres.
L’agrandissement du site était un incontournable de ce point de presse. Questionné à plusieurs reprises sur les intentions de faire passer le site de 45 000 festivaliers à 60 000 festivaliers par jour, les deux principaux intéressés sont restés discrets sur le sujet prétextant qu’ils ne s’immiscent pas dans les affaires de la ville. Les plans ne sont pas encore officiels, mais la ville de Montréal veut agrandir le Parc Jean-Drapeau pour 2017, soit le 375ème anniversaire de la ville. D’ailleurs, le maire Denis Coderre a été aperçu sur le site cette fin de semaine. Il a réitéré son amour pour le festival et indique qu’il est important pour la ville. L’agrandissement serait donc une plaque tournante pour nous affirme Nick Farkas. Avec le dollar canadien qui est en chute libre, il devient plus difficile de boucler le budget, et un plus grand nombre de festivaliers génèrerait de plus grands revenus. Parlant d’argent, M. Aubé ne voulait pas commenter si l’édition 2015 fut rentable, car evenko est une société fermée.
Jacques Aubé et Caroline Audet, porte-parole d’evenko, étaient fiers des statistiques de l’édition 2015. Des billets ont été vendus dans 35 pays, dont 65% hors-Québec. Avec un dollar faible, 13% des laissez-passer ont été achetés par nos voisins du Sud, ce qui est près du double de l’an dernier. La couverture médiatique internationale (Billboard, Pollstar, Pitchfork) a probablement aidé aussi ajoute Nick Farkas.
Il était impossible pour les MM. Farkas et Aubé de se défiler devant les questions sur l’annulation d’Action Bronson. Ne voulant pas trop aborder le sujet, Jacques Aubé a seulement indiqué que l’ajout de Mos Def était un échange favorable. Le rappeur était en ville depuis quelques semaines pour le Just For Laughs et pour apparaître au concert de A Tribe Called Red, c’est en début de journée samedi que l’organisation a appris que Bronson ne viendrait pas à Montréal. Nick Farkas se considère chanceux que le rappeur soit en ville. Avec l’apparition dans la performance de Kendrick Lamar, les organisateurs sont très heureux du rayonnement international de cette apparition surprise. Ce sont des moments que nous ne pouvons pas programmer d’avance ajoute Farkas.
Cette 10ème édition s’est terminée sur une note positive avec plus d’une centaine de groupes sur trois jours. Aurons-nous un Osheaga de quatre jours lance un journaliste? Épuisé, Nick Farkas rit et ajoute qu’il n’est pas intersecté pour le moment tellement que la fatigue est énorme en ce dernier jour.
Après deux jours d’intense musique, c’est déjà le temps de dire au revoir à un des plus importants festivals de musique du Canada. Après les prestations éclatées de Florence + The Machine et de Kendrick Lamar, la barre était haute en ce troisième jour. Voici un compte-rendu du dernier jour de la dixième édition d’Osheaga.
13h00 : X Ambassadors
Il y avait foule en dès 13h00 sur l’Île Sainte-Hélène. C’est rare de voir autant de festivaliers à cette heure. Le groupe X Ambassadors était très attendu. Avec seulement quarante minutes pour épater la galerie, on peut dire que les Américains ont bien réussi leur tour de chant. Présentant majoritairement les pièces de VHS, leur premier album, les musiciens étaient très énergiques sur la scène principale. Le chanteur Sam Harris prend souvent son saxophone pour en mettre plein la vue aux spectateurs. Sa voix, parfois trop aigue, peut devenir désagréable, mais ce n’est qu’un petit défaut. En guise de conclusion, le groupe nous lance son plus gros hit Renegade pour faire sauter la foule.
14h20 : James Bay
Le chanteur folk anglais James Bay revenait à Montréal après un passage au Théâtre Corona qui était complet en le temps de le dire. Arborant un chandail d’un de ses groupes favoris Half Moon Run, l’anglais vient rocker la scène principale. Avant même qu’il entre sur scène, le public scandait son nom. Pas besoin de vous dire que lors de son entrée sur scène, la foule était en délire. Musicalement, le musicien voulait mettre du piquant dans son concert en amenant son groupe et en mettant un peu plus de guitare et de batterie dans ses compositions. Le public étaient conquis d’avance, certes, mais l’Anglais a offert une intense performance. Sa voix était parfaite et son énergie sur scène valait le déplacement. En fin de piste, il nous offre la très populaire Hold Back The River au plus grand plaisir des festivaliers présents.
15h00 : Gary Clark Jr.
Cet homme à l’attitude du parfait bluesman. Sans être désagréable, le musicien n’est pas pour autant sympathique. Il enchaine les pièces de son répertoire à la vitesse de l’éclair sans jamais arrêter, sauf pour changer de guitare. Ne retirant jamais ses lunettes soleil, le contact avec la foule est brisé. Malgré tout, Gary Clark reste un musicien formidable. Il maitrise sa guitare avec des mains de maître. Il nous épate à plusieurs reprises avec des riffs incroyables. Avec des gros plans sur son instrument, les écrans géants nous permettent de voir à quel point cet homme est talentueux. Avec une voix blues, il nous interpelle quelques pièces de son album Blak and Blu paru en 2012. Étant habitué des festivals, il sait comment attirer l’attention de la foule et comment bien intégrer les pièces de son répertoire en seulement 45 minutes. J’ai adoré cette leçon de blues qu’a donné l’Américain au festivaliers d’Osheaga.
15h45 : Father John Misty
Joshua Tillman de son vrai nom a totalement épaté la galerie avec son folk énergique. Qui a dit que la musique folk ne pouvait pas être dynamique sur scène? Débutant avec I Love You, Honeybear, le chanteur a déjà une attitude hors du commun. Dansant avec son micro, descendant dans la foule et se permettant toute sortes de blagues au micro, Father John Misty est une bête de scène. Avec son groupe qui viennent appuyer d’une belle façon les paroles du chanteur, il est sans contredit un des mes coups de coeur du festival. Lançant à de nombreuses reprises des blagues aux public et en saluant les gens qui se « foutent » de lui et qu’il n’attendent que le groupe suivant ou la tête d’affiche, le chanteur américain enchaine les pièces de son dernier album I Love You, Honeybear une à la suite de l’autre. Bored In The Usa, Chateau Lobby #4 et plusieurs autres ont été interprétées. Les fans de Fear Fun n’ont pas été en reste, puisque FJM a chanté ses plus grandes pièces de cet album.
16h55 : Charli XCX
Ne pouvant voir Future Islands au grand complet à cause de la conférence de MM. Farkas et Aubé, nous nous rempotants sur Charlie XCX sur la scène Verte. À ma grande surprise, ce concert sera aussi un de mes plus beaux souvenirs de l’édition 2015 d’Osheaga. Faisant dans la musique pop, la chanteuse américaine à tout un univers qui vient avec. Avec son dernier album Suckers, qui est un succès planétaire, la chanteuse nous en met plein la vue avec son groupe composé uniquement de femme. Débutant avec la pièce titre de l’album, Charli XCX danse énormément sur scène. Se permettant de se promener de gauche à droite, elle empoigne sa guitare soufflé pour Breaking Up juste avant de chanter un de ses succès I Love It tiré d’un album d’Icona Pop. Fêtant ses 23 ans sur le site d’Osheaga, la chanteuse rayonnait et souriait devant la belle foule qui s’était amassé devant la scène Verte. En milieu de concert, les ballons anniversaires d’Osheaga se sont pointés pour une énorme fête. En guise de conclusion, la « pussy power » lance Fancy d’Iggy Azalea. Ne voulant pas seulement faire jouer les couplets sur des haut-parleurs, la chanteuse décide de rapper elle même les couplet de l’australienne. Disons seulement qu’elle l’avait mieux qu’Azalea. Avant de quitter, la très populaire Boom Clap est lancé pour bien finir les festivités.
17h40 : First Aid Kit
Les deux suédoise sont arrivées derrière un fond doré sur la scène de la Vallée qui était très rempli. Débutant avec The Lion’s Roar, les deux femmes, une au piano et une sur la guitare, sont très heureuse d’être sur scène devant une si belle foule. Leur douce musique pop vient mettre un petit moment de tranquillité après la performance éclatée de Charli XCX. La pièce titre de leur dernier album suit. Interprété devant une foule très attentive, Stay Gold vient nous montré le talent des deux musiciennes. Après la magnifique Master Pretender, le duo se lance dans Waitress Song et Heaven Knows. Suivra une reprise très inattendu du groupe Black Sabbath : War Pig. Du métal par First Aid Kit? Eh oui! C’était superbe et mélodieux. En conclusion, My Silver Linning et Emmylou sont joués pour le bonheur des festivaliers.
La soirée pop avec Broods, Tove Lo et Banks
Après le concert de Brand New qui était un peut trop heavy pour le public d’Osheaga, nous allons voir le duo Broods. En pleine ascension, les musiciens nous offrent une performance énergique de musique électro-pop qui colle parfaitement avec Banks qui suivra. Nous venant de la Nouvelle-Zélande, le duo nous a offert les pièces de leur premier album Evergreen. Visiblement très heureuse d’être à Osheaga, car elle l’a répété environ dix fois, Georgia Nott, la chanteuse était en voix et dans une super forme. Nous l’avons vu profiter de chaque seconde de la prestation.
Sur la scène Verte, tout de suite après, sa partenaire de tournée Tove Lo est venu présenter sa musique pop peu pertinente. Certes, la chanteuse donne un bon spectacle. Elle est en forme, danse très bien et elle sait charmer tous les spectateurs avec sa sensualité. Par contre, malgré une belle voix, sa musique ne vaut pas plus que ce qui tourne sur les playlist de club. Avec ses hits comme Talking Body et Habits, la suédoise a quand même fait sauter la foule qui était, encore une fois, conquise d’avance.
Finalement, retour sur la scène de la Vallée pour la très talentueuse Banks. Paraissent très timide sur scène, nous apercevons à peine la chanteuse tellement les éclairages font une ambiance sombre. Ne voulant jamais être éclairé directement, nous entrons dans l’univers sombre de Goddess pour quarante minutes. Ouvrant avec Alibi, je comprends immédiatement le buzz derrière cette femme. La voix, les mélodies, l’ambiance scénique, tout y est. Oui, ce concert prendrait une tournure différente en salle. Ce serait plus puissant. Par contre, elle s’en est bien tirée dans le contexte du festival. Étant très statique sur scène, nous nous concentrons sur la musique, ce qui est de plus en plus rare dans les festivals. Enchainant avec This Is What It Feels Like et Brain, l’américaine commence à être à l’aise sur scène. La foule réagit très fort sur la pièce titre de l’album Goddess. Nous tenant en haleine jusqu’au dernier moment, la très puissante Beggin For Thread résonne dans les haut-parleurs qui s’activent pour une dernière fois. C’était un magnifique moment en compagnie d’une artiste émergente qui est déjà bien accompli.
21h30 : Tyler, The Creator
Je l’attendais avec beaucoup d’appréhension. Je n’ai pas aimé avec beaucoup de déception. Oui, le bonhomme est un personnage. Un super personnage qui sais comment donner un show. Par contre, étant mélomane avant tout, ça ne passe pas du tout. Arrivant sur scène avec un monologue interminable de cinq minutes et en attachant ses souliers, l’humoriste est accompagné de son DJ seulement. Lançant par la suite les violentes pièces de sa musique rap, le chanteur est très expressif et énergique sur scène. Le personnage de Tyler The Creator se met en branle. C,est super bon et divertissent pendant quinze minutes, mais cela devient lassant par la suite. Les paroles de son rap et son timbre de voix est agressif et dérangeant. Faisant toujours les mêmes galipettes sur scène en criant dans le micro, je quitte en milieu de performance découragé et triste de ce concert. J’avais vu à plusieurs reprises des concerts de ce rappeur sur Internet et je m’attendais à quelque chose de plus agréable et non-redondant. Par contre, je réitère que cet homme est un vrai showman.
En guise d’ouverture, nous avons droit, en ce deuxième jour de festivités, à un artiste émergent du Québec. En français en plus! C’est Bernhari qui s’est amené avec son groupe, qui est, entre autres, composé du très talentueux Emmanuel Éthier, pour un trente minutes de pur bonheur. Très heureux d’être présent, le chanteur alterne entre sa batterie, son piano et son pied de micro. Parfois, les paroles étaient peu audibles, mais l’excellente musique venait compensé le tout. Le public a eu droit à plusieurs pièces de son album éponyme, dont l’excellente Kryuchkova. En plus d’une nouvelle pièce testée pour un projet futur, le public a eu droit à une vraie dose de bonheur intense. Même le chanteur semblait surpris de la réponse de la (mince) foule. Un cri disant « Je rock ta mère » a bien fait sourire notre Bernhari national. Je dois avouer qu’il m’a bien surpris et qu’il a su donner tout ce qu’il avait pour impressionner le public. Nous lui avons parlé tout de suite après son concert. Cette entrevue sera en ligne très prochainement !
14h00 : Carte blanche à Karim Ouellet
Après une escale du côté de la scène de la vallée pour le rap prémâché de la rappeuse Leikelly47, nous retournons dans nos racines francophones pour la carte blanche remise à Karim Ouellet. Il y avait un beau nombre d’invités sur cette scène ! En introduction, avec huit musiciens, le chanteur lance Cyclone. Avec son fidèle acolyte King Abid le chanteur apprécie qu’autant de spectateurs aient fait un détour pout le voir. Avec Claude Bégin aux chœurs, l’ambiance est très intéressante. Après une autre pièce de l’album FOX, le déferlement d’invités débute.
Pour briser la glace, la charmante Kandle, qui en est à son troisième Osheaga, vient interprétée Demons. C’est réussi et on enchaine immédiatement avec le réalisateur de tous les albums de Karim, Claude Bégin. Ayant un album solo à son actif depuis le début 2015, le chanteur de Québec nous lance Avant de Disparaître. J’avais été déçu de l’attitude du chanteur face à son public lors de mon plus récent passage au Festif ! de Baie-St-Paul, et bien je ne change pas d’avis. Certes, la voix y était, mais pour le reste, on y repassera. Moment touchant entre Karim et sa sœur Sarahmée lors de l’interprétation d’une pièce de son répertoire plutôt rap. Ne voulant pas changer de style, le public d’Osheaga à droit a une double dose de Loud Lary Ajust (en version duo), car les gars ont chanté Automne avec Karim Ouellet et une autre pièce. Place au King des percussions pour une leçon de dancehall et on laisse la place à Ariane Moffatt pour Je Veux Tout. Ouf ! C’est essoufflant autant d’invités, mais tout collait avec Karim Ouellet et il semblait heureux de sa carte blanche. Après une version instrumentale de Niggas In Paris de Kanye West & Jay-Z, nous entendons les premières notes de l’Amour, pièce populaire du répertoire du chanteur de Québec. Nous quittons sur un moment acoustique de la magnifique pièce Marie-Jo, interprété en solo.
14h50 : Young The Giant
Malgré le fait que le groupe soit américain, le batteur de Young The Giant est un québécois et il était content de jouer à la maison. C’est d’ailleurs lui, François Comtois, qui a pris la parole le plus souvent pour rappeler, en français, à quel point il aimait Osheaga. C’était la deuxième présence du groupe au festival et ils ont donné une performance à la hauteur des attentes. Débutant avec Slow Dive, nous pouvons tout de suite voir que le chanteur Sameer Gadhia est beaucoup plus en forme que lors de son plus récent passage au Festival d’été de Québec en 2014. Vocalement, c’est parfait, et côté énergie et présence sur scène, c’est un sans faute. Enchainant immédiatement avec Anagram, nous sommes en mesure de voir que le public est dans la poche pour le groupe. La très attendu It’s About Time suit et le crowd surfing débute. En réinvitant des groupes pour sa dixième édition, le festival Osheaga n’a pas fait d’erreurs. La foule adore Young The Giant et elle en veut plus ! Après I Got,Eros et Waves, la très célèbre Cough Syrup fait vibrer le parterre de l’Île Saint-Hélène. Avec une énergie contagieuse, le groupe donne tout ce qu’il a. L’organisation en rajoute en lançant de magnifiques ballons à l’éfigie du 10ème anniversaire du festival. Les américains terminent leur spectacles avec leur plus grands succès tels que Appartement, Mind Over Matter et la très entrainante My Body.
15h40 : St.Vincent
C’est sous un soleil de plomb que la charmante chanteuse Annie Clark s’amène sur la scène principale du festival Osheaga pour une performance électrisante. Ouvrant avec la magnifique pièce Birth in Reverse, la chanteuse est entièrement plongée dans son personnage de St.Vincent. Les pas de danse sont effectués d’une manière robotique, comme dans ses clips, et ils sont tellement agréables à regarder. Cette femme maîtrise tellement sa guitare. Elle nous donne des moments si intense avec sont instruments que le public frissonnent. Enchainant avec Rattlesnake, toujours sur le devant de la scène, Annie Clark charme le public, autant avec ses mélodies, ses paroles et sa beauté. Après Cruel, la chanteuse monte sur son podium pour quelques pièces, dont Cheerleader et Prince Johnny. Avec son groupe de trois musiciens, St. Vincent se concentre principalement à livrer les pièces du dernier album homonyme. Après 50 minutes de performance, la chanteuse nous lance Digital Witness et Bring Me Your Loves en guise de conclusion. Encore une fois, le charme d’Annie Clark a opéré et sa musique nous a sidéré.
16h50 : Christine & The Queens
La sensation française Christine & The Queens est de retour à Montréal après un Métropolis plein à craquer en février dernier. Dans un style très théâtre, la chanteuse s’amène sur la scène Verte avec ses deux danseurs et son groupe. Très drôle dans ses propos, la chanteuse nous livre plusieurs pièces de son dernier album tout en dansant sur scène et dans la foule. Débutant avec Starshipper, Héloïse, de son vrai prénom, alterne entre le français et l’anglais. D’ailleurs, elle adore l’échantillonnage. Elle nous le prouvera sur sa reprise de Paradis Perdus, du chanteur français Christophe, car elle y insère une magnifique interprétation de Heartless de Kanye West. « Ce concert ne contient qu’une seule règle » nous lance-t-elle. « Cette règle, c’est de respecter la free zone. Vous pouvez être qui vous voulez ici, et personne ne vous jugera ». Sur ces belles paroles, la chanteuse n’arrête pas ses pas de danses et lance son grand succès Christine. La voix est tellement juste et l’harmonie avec la foule est superbe. Certes, la foule n’était pas si énorme, mais en terme de qualité, elle se surpassait. Les admirateurs de la françaises avaient tous répondus à l’appel de l’organisation d’Osheaga. Après une reprise de Pump Up The Jam et quelques pièces de Chaleur Humaine, Héloïse nous raconte l’histoire d’un homme. Cet homme s’appelait Claude, Saint-Claude. La foule est en délire et la chanteuse adore la réaction du public, tellement qu’elle va à sa rencontre. Avant de nous quitter, la française fait sa Beyoncé sur The Loving Cup. Malgré la foule qui aurait pu être plus nombreuse, j’encourage fortement l’organisation du festival a programmer plus de groupes francophones, car ce sont toujours de magnifiques moments entre les artistes et leur public.
17h35 : Alvvays
C’est devant une énorme foule, car oui, la scène de la Vallée débordait, que les canadiens Alvvays se sont présentés avec un peu de retard du à de nombreux pépins techniques. Malgré que ces problèmes ne semblaient pas être réglé en début de parcours, le groupe à su être professionnel et débuté avec vélocité. La charmante Molly Rankin empoigne sa guitare et débute Your Type. Sa voix est super juste, comme le reste du groupe d’ailleurs. Déjà à la deuxième pièce, le groupe lance un de leur simple très populaire Next of Kin. La récation de la foule est très intense et le public a du plaisir à voir ce groupe alternatif au festival. D’ailleurs, ce n’est pas la première présence d’Alvvays à Osheaga. Molly Rankins nous raconte qu’elle se souvient qu’en 2010, ce fut son premier concert en mode festival et qu’elle a de magnifiques souvenirs de groupes qu’elle a pu voir, dont Pavement, cette journée là. De retour en 2015, les pièces Ones Who Love You et The Agency Group se suivent. La très attendu Archie, Marry Me est ensuite joué au plus grand plaisir des festivaliers. Interprété avec brio, ce moment fut magique. Le reste du concert parraissait bien pâle après ce magnifique moment, mais le groupe nous garde une petite surprise pour la fin, soit une superbe finale avec Adult Diversion.
18h15 : NAS
Le new-yorkais NAS est entré sur scène avec son DJ sous les coups de 18h15. Ça faisait un bail que le chanteur ne s’était pas pointé le bout du nez dans la métropole, et la grosseur de la foule en disait long sur l’amour qu’elle porte envers le rappeur. En concurrence directe avec Interpol sur la scène principale, le rappeur a su attirer une immense marrée humaine. Malheureusement pour lui, la pluie s’est aussi invitée à la fête. Débutant avec The Genesis, nous comprenons vite que le concert va tourner beaucoup autour de son album mythique Illmatic. Lançant son gros canon dès la deuxième chanson, les effluves printanières se font sentir énormément dès N.Y State of Mind rebaptisé Montreal State of Mind pour la soirée. Malgré quelques relahcement au nieau de sa voix, le rappeur à encore une belle énergie sur scène, malgré qu’il manquait un petit quelque chose à se concert. Peut-être un groupe ? Des projections ? Je ne sais pas, mais parfois, c’était un peu ennuyant de regarder le rappeur courir dans tous les sens sans raison. Life’s a Bitch et The World Is Yours suivent. Malheureusement, pendant Halftime, la pluie s’intensifient et une grande partie du public, dont moi-même, courront à l’abris. Nous quittons donc après une vingtaine de minutes seulement de ce concert plutôt réussit du rappeur américain.
19h20 : Patrick Watson
Le montréalais revenait à Osheaga après près de sept ans d’absence. Pour bien l’accueillir, quoi de mieux que la scène principale du festival pour cet artiste reconnu à travers le monde entier. Il n’était pas intimidé après l’énorme concert qu’il a donné au Festival d’été de Québec le mois dernier. Alternant entre son piano et son pied de micro, Patrick Watson était dans une forme incroyable. Il était si heureux de revoir son public montréalais. Avec son gros arsenal de lanterne et ses nombreux musiciens, le chanteur était prêt pour livrer les pièces de Love Song For Robots. Avec comme claviériste François Lafontaine (que nous voyons PARTOUT cet été pour notre plus grand bonheur) et Marie-Pierre Arthur comme choriste, le spectacle ne pouvait qu’être excellent. Enchaînant les pièces tout en parlant à la foule, parfois même en lui rendant une petite visite, le chanteur à ému de nombreux festivaliers. C’était magnifiquement bien réussi.
20h20 : Weezer
Les vétérans du rock Weezer était de retour au festival après leur passage en 2010. Le public a eu droit à un setlist très bien calibré avec très peu de nouvelles pièces pour laisser place aux succès du groupe. Malgré l’air bête de Rivers Cuomo au départ sur My Name Is Jonas, le tout s’est vite replacé pour laisser place à une dose de rock bien plaisante. Enchainant immédiatement avec Hash Pipe, vous aurez vite deviné que la grande foule de la scène principale s’en est donner a cœur joie. Tout leurs succès furent joués. Je pense à des pièces comme Island in the Sun, Beverly Hills, Say It Ain’t So, Back to the Shack et Pork and beans. Leur éclairage était influencé par la couleur de l’album sur lequel se trouvait la pièce. C’était un beau clin d’œil à leur discographie. Invitant leur enfants sur scène pour joué du piano, ou une fausse guitare soufflé, ces moments étaient tout simplement magnifiques à observer. Étant drôle et touchant, le public a adoré. Avec leur gros W bien éclairé sur le derrière de la scène, le groupe s’est éclipsé un moment pour revenir pour un petit rappel avec Buddy Holly. De nombreux signe de W faites avec les mains étaient visibles dans la foule pour en avoir plus, mais les rockeurs devaient laisser place au rappeur américain Kendrick Lamar. Malgré le manque d’enthousiasme du chanteur en début de performance, le groupe sait encore rocker comme il se doit.
21h20 : Kendrick Lamar
Après quelques images de son dernier passage en ville en 2013, le rappeur américain s’amène sur scène avec sa veste cargo au son de Money Trees. Ayant vraiment amélioré sa performance sur scène, le chanteur est beaucoup plus confiant et énergique qu’auparavant. Malgré le fait que To Pimp A Butterfly est probablement l’album rap de l’année, peu de pièces furent jouées. Une des pièces de cet album, Alright, a eu droit à un traitement spécial unique grâce à un duo avec Mos Def ! Le flow et les rythmes du chanteur sont incroyables. Il livre la marchandise comme peu de rappeurs savent le faire. Enchainant plusieurs pièces de Good Kid, Mad City, le public est comblé et lève les bras dans les airs. La sécurité semble débordé, mais ça, le rappeur s’en fou et continue de dire aux festivaliers de faire la fête. C’est derniers savent clairement s’amuser et ils connaissent très bien le répertoire du chanteur. Après Backstreet Freestyle, Maad City, Poetic Justice et Bitch don’t Kill My Vibe ont peu dire que le rappeur est en grande forme. Il nous offre même du vieux matériel et son couplet dans le succès Fuckin’ Problem du rappeur A$AP ROCKY. Une reprise du dieu du rap 2Pac a même résonné dans les hauts-parleurs. En effet, la pièce Hail Mary a été interprétée par Lamar. Kendrick Lamar est un des meilleur rappeur de sa génération ! Il sera, sans contredit, un grand rappeur de l’histoire.
Après cette deuxième journée très chargée, nous sommes de retour sur l’île Sainte-Hélène pour le troisième jour du festival Osheaga. Voici un petit itinéraire de notre journée de concerts très chargée.
C’est déjà le dernier jour d’un des plus grands festivals de musique du Canada. Nous allons commencer les festivités avec les gars de X Ambassadors. Faisant dans l’indie-rock plutôt commercial, le groupe saura peut-être piquer notre curiosité. Je dois avouer que la dernière fois que je l’ai ai vu, je n’avais pas trop apprécié. Par contre, leur dernier album a montré une évolution sonore pour les Américains et j’ai bien hâte de voir si cette progression sera visible sur scène.
L’après-midi sera consacré à faire des découvertes un peu partout sur le site, sans itinéraire précis. Par contre, dès 15h45, Father John Misty sera en vedette sur la scène principale pour quarante-cinq minutes d’un excellent folk. Son dernier album I Love You, Honeybear est très accrocheur et la présence scénique du chanteur est toujours sans faille. Par contre, est-ce que la grande scène est faite pour lui? On verra….
Suivra un de nos coup de coeur du Festival d’Été de Québec 2015Future Islands. La voix unique de Samuel T. Herring fera raisonner les hauts-parleurs du festival Osheaga. Avec ses pas de danses loufoques, je suis convaincu que la foule sera sans voix devant ce groupe si talentueux.
J’adorerais voir le rock du groupe The War on Drugs, mais les deux suédoises de First Aid Kit m’attireront sur la scène de la Vallée. Leur folk-country est si accrocheur que je vais, sans aucun doute, être charmé par les deux artistes. Je vous conseille vivement leur dernier album Stay Gold.
Après une petite dose de punk avec Brand New et une échappée pop avec Broods, je n’ai toujours pas décidé si le rock alternatif des excellents Alt-J allait réussir à me priver de Tove Lo et de Klô Pelgag. La présence scénique des britanniques d’ALt-J ne m’a jamais accroché malgré leur grand talent sur album. Ce qui est certain, c’est que nous allons finir avec le rap de Tyler, The Creator à 21h30 sur la scène Verte. C’est avec cet excentrique artiste que nous allons conclure notre périple dans le 514 pendant que d’autre iront voir The Black Keys sur la scène principale.
Ce fut par une magnifique journée ensoleillée que débuta notre couverture du festival Osheaga. Présenté à guichets fermés depuis 2012, le festival est un incontournable au Canada. Revenons sur cette première journée de festivités.
13h00 : Catfish & The Bootlemen
Les quatre Britanniques en étaient à leur première visite en sol québécois, et ce fut un premier passage réussi. Ayant une sonorité très rock, les gars n’ont pas de difficulté à faire lever la foule. Le chanteur et guitariste Ryan McCann était dans une forme incroyable et enchaînait les chansons avec une fougue d’enfer. Les cheveux dans les yeux, il nous lance en introduction Kathleen, une pièce très connu du groupe. L’attention de la foule était déjà très présente. Certes, le groupe est peu bavard et il préfère enchainer les pièces de leur album The Balcony, paru en 2014. Par contre, malgré le peu de communication avec son public, les membres du groupe sont toujours aussi énergiques et nous remarquons que le public l’est tout autant. Les pièces Fallout et Cocoon sont, bien entendu, les plus appréciées de la foule. Chapeau à ce groupe qui a bien ouvert mon festival avec son énergique débordante.
14h30 : Iron & Wine avec Ben Bridwell
Le mythique duo Iron & Wine s’est allié au chanteur de Band of Horses Ben Bridwell pour un album commun intitulé Sing into My Mouth. Cet album de reprises du folk américain est un pur délice auditif et j’avais bien hâte de voir ça sur scène. Dès le départ, nous constatons que les voix de Sam Beam et de Ben Bridwell s’unissent d’une magnifique façon. Le chanteur de Band of Horses amène un énergie au concert tandis que Iron & Wine assure au public un moment musical sans faute. Le concert étant pratiquement unique, car peu de représentations ont lieu, Osheaga fut choyé d’avoir ce moment sur la scène principale. Interprétant à la fois des chansons des deux groupes ainsi que de l’album commun, les pièces de Band of Horses sont les plus appréciées du public. Slow Cruel Hands of Time fut interprétée en début de concert tandis que Detlef Schrempf fut jouée à la fin. Magnifique moment en compagnie de deux excellents groupes.
15h25 : Run The Jewels
Le duo rap américain est de retour après un Impérial complet pendant le FEQ 2015. Faisant dans le rap violent et agressif, le duo attire un énorme foule sur la scène Verte. Arrivant sur We Are The Champions de Queen, l’ambiance est déjà survoltée autant sur scène que dans la foule. Nous voyons de nombreux moshpit ainsi que du crowd surfing à profusion. Enchainant avec Run the Jewels, ce n’est pas long que les effluves printanières envahissent le site. Un fan monte sur scène avec une peinture du groupe et fait la fête avec eux pour se diriger en coulisses par la suite. On remarque que le groupe adore ses admirateurs et aime la proximité avec son public. Oh My Darling Don’t Cry, Blockbuster Night (part1), Lie, Cheat, Steel et All due Respect sont toutes interprétées avec férocités par El-P et la voix grave de Killer Mike. D’ailleurs, El-P a eu, par moment, quelques faiblesses dans la voix, mais Killer Mike a su rattraper le tout. Nous passons maintenant à l’avertissement de bien vouloir ranger les selfies stick, les téléphones et tout objet précieux, car la prochaine chanson risque d’être violente. Nous entendons le célèbre Run the Jewels Fats, Run the Jewels fast tiré de Close your Eyes. La foule est en délire et nous voyons des vêtements voler, des mosh-pit et une sécurité débordée. Finalement, on peut dire que Run The Jewels, c’est toute une expérience en concert.
17h40 : Milk & Bone
Après un escale lunch pendant le très énergique concert de The Kills, nous rejoignons l’énorme foule qui était présente sur la scène des Arbres pour accueillir Milk & Bone. Ne sachant pas trop si elle devait faire le concert en anglais ou en français, le duo décide que Camille Poliquin représentera l’anglais et que Laurence Lafond-Beaulne s’occupera du français. Enchainant les pièces de leur seul album Little Mourning, les deux femmes sont heureuses d’être à Montréal. Ayant pratiquement fait le tour du monde avec cet album, et ce n’est pas fini, le duo était très content de voir des visages connus dans la foule. Ouvrant avec Elephant, le public est très attentif aux mélodies planantes du groupe. La basse est incroyablement forte, spécialement sur Pressure. Les pièces Coconut Water et New York ont eu droit à des accueils digne d’un show rock. Mentions spéciales à l’interprétation d’une reprise de Sufjan Stevens qui était magnifique.
18h25 : Stars & Invités
J’attendais ce concert plus que tous les autres. C’était mon appréhension de la fin de semaine. Stars, un de mes groupes favoris, interprétant Set Yourself on Fire en entier pour ses 10 ans. Ouvrant avec Hold on when you get love and let go when you give it, tiré de The North, le public danse et a du plaisir avec les montréalais. Cette pièce sera la seule tirée d’un autre album que Set Yourself. Torquil Campbell est si heureux d’être là. Il aborde un chandail It’s us Forever en référence à la longévité du groupe. Il est si énergique cet homme, que sa collègue pâtit à ses côtés. En effet, Amy Millan était loin d’être en forme hier soir. C’est probablement le plus grand défaut de ce concert. Enchainant avec la très célèbre Your Ex-Lover is Dead, notre escapade dans les 10 ans de Set Yourself on Fire débute. Evan Cranley, musicien du groupe, est toujours en super forme et saute sur scène tout en jouant de son instrument. Torquil est très en voix et s’amuse à courir dans tous les sens pour voir le public.
Par la suite, les choses se gâtent un peu. Premièrement, un grand nombre d’invités, peu utiles, se pointent sur scène ne connaissant pas réellement les chansons. Le public ne connait pas non plus les invités, mais Stars passe un bon moment sur scène. Pourquoi Campbell passe la moitié des chansons à présenter les invités? Ça gâche une bonne partie de la magie. Ajoutons à cela un public inattentif dans toutes les balades, et il y en a dans Set Yourself, ça fait un concert moyen. Notons quand même de super beau moment, tels que Angeless Beauty, Set Yourslef on Fire, What I’m Trying to Say et la seule balade plutôt calme bien écouté par la foule One More Night. En fin de concert, le chanteur Patrick Watson a rejoint le groupe pour Celebration Guns. C’était magnifique, car les Levoix de Millan et de Watosn s’unissent à merveille. Torcol et Evan ont même rejoins les rang des instruments avec leur trompettes. En conclusion, avec quelques minutes de dépassement, nous entendons la magnifique Calendar Girl interprétée avec Kevin Drew. Ce fut un bon moment, pas très adapté à un grande scène, avec une Amy Millan peu enthousiaste.
20h25 : Of Monsters and Men
Après un concert très énergique du groupe folk, qui est très rock en concert, The Avett Brothers, nous passons au folk islandais de Of Monsters and Men. le groupe étant si aimé à Montréal, il n’était pas étonnant de voir l’immense foule qu’il y avait. Faisant pratiquement un moitié-moitié de leur deux albums, les pièces de My head Is an Animal sont beaucoup plus appréciés du public. Par contre, d’un point de vue musical, les chansons de Beneath The Skin sont jouées avec un justesse incroyable. Nanna Bryndís Hilmarsdóttir, chanteuse du groupe, est vêtue d’une façon très officielle et sa voix est magnifique. Ouvrant avec Thousand Eyes, le public est en délire. À ma grande surprise, il est attentif lors des balades. King & Lionheart, Mountain Sound, Lakehouse et Crystals ont eu droit à un accueil très favorable. Pour terminer le concert, le groupe islandais sort les gros canons. Le peu sympathique Ragnar Þórhallsson lance les premières notes de Littles Talks et la foule est en délire. Je dois lever mon chapeau à tous les membres du groupe pour leur énergie et leur justesse sur leur instruments. C’est d’ailleurs ce qui fait la force d’Of Monsters and Men. En conclusion, nous avons droit à Six Weeks, une magnifique pièce de My Head Is An Animals. Nous avons eu droit à un concert très formel, voir cérémonial, avec des éclairages puissants, adapté aux chansons, appuyant la force de frappe du groupe. Peut-être était-ce trop rodé et pas assez personnalisé? Je l’avoue, mais le charme opère quand même.
20h35 : Florence + The Machine
Plusieurs, dont moi, croyaient que cette femme ne serait pas capable d’être une tête d’affiche. Honte à moi d’avoir pensé ainsi. Cette grande dame de la chanson, car oui, elle en est une à mes yeux, a su émouvoir près de 40 000 festivaliers. Cette femme à une voix inégalable et une fugue sur scène que peu d’artistes savent reproduire. En ouverture, après un vidéo sur son entier passage au festival et des petits feux d’artifices, Florence Welch arrive sur scène avec What the Water Gave Me. Certes, il y a un orchestre sur scène, mais l’attention est tournée vers la chanteuse. Solennellement, derrière son pied de micro, elle ébloui tout les monde avec sa puissante voix. Les cheveux dans le vent, elle chante comme peu savent le faire. Prenant le micro pour un moment dansant sur Ship to Wreck, la foule chante à tu-tête. La troisième pièce était très attendu. Après quelques notes au piano, nous entendons vaguement ce qui ressemble à Shake it Up.
Étant si amoureuse de son public, Florence Welch fait une escale dans la foule pour la magnifique pièce Rabbit Heart (Raise it Up). Les fans en délire ont adoré voir la chanteuse se rendre pratiquement à la console de son. Elle a même osé se rendre dans la foule, littéralement, en marchant sur les gens. Les visages heureux étaient visibles à des kilomètres à la ronde. Des larmes étaient même visibles sur plusieurs visages. Après quelques autres pièces et un reprise de sa chanson avec Calvin Harris, Sweet Nothing en version balade, Florence Welch dit à quel point elle aime ses fans et le festival Osheaga. Elle dédicace la prochaine chanson à tous les gens présents. How Big, How Blue, How Beautiful résonne dans les hauts-parleurs du Parc Jean-Drapeau.
Le concert se conclue avec plusieurs pièces très énergique, tels que What Kind of Man et Dog Days are Over. Nous avons eu droit à un magnifique moment qui a su rassembler une énorme foule. Cette chanteuse est tout simplement incroyable et j’espère sincèrement la revoir prochainement au Québec.
Après cette première journée très chargée, nous sommes de retour sur l’île Sainte-Hélène pour le deuxième jour du festival Osheaga. Voici un petit itinéraire de notre journée de concerts très chargée.
Tout de suite après être entrée sur le site, nous irons en direction de la scène Vert pour voir notre québécois Bernhari. Pendant 30 minutes, il tentera de charmer le public d’Osheaga avec les mélodies de son premier album éponyme. Nous devrions le rencontrer tout de suite après sa performance pour récolter ses impressions et lui parler de son parcours de l’année 2015. On s’en reparle bientôt!
La première carte blanche de l’histoire d’Osheaga aura lieu à 14h00, encore une fois sur la scène Verte, avec notre Karim Ouellet national. Avec plusieurs invités, dont Ariane Moffat, Loud Lary Ajust, Claude Bégin et bien plus, ce cinquante minute s’annonce fort en émotion. Nous allons ensuite courir vers les scènes principales pour en manquer le moins possible de la performance de Young The Giant à 14h50. Pour avoir vu le groupe dans une forme moyenne l’an dernier au FEQ, je m’attend à une meilleure performance cette année à Montréal. Leur deux albums sont excellents et leur musique énergique devrait faire bouger la foule.
Sans bouger, nous irons voir la sublime et talentueuse St.Vincent à 15h40. Le blogue écoutedonc.ca étant énormément
fan de la chanteuse, je me dois d’aller la voir en concert pour une première fois. Selon mes lectures, avec son album éponyme, cette artiste est au sommet de sa forme et elle sait rocker une grande scène. Je suis très curieux de voir cela. Si jamais vous êtes plus branchés rap, Action Bronson sera sur la scène Verte en même temps.
Direction scène Verte pour voir la représentante de la France Christine & The Queens à 16h50. Sensation mondiale, la pop d’Héloïse Letissier, de son vrai nom, a su conquérir le monde en si peu de temps. Son album Chaleur Humaine fut très bien reçu l’an dernier. Avec un Métropolis complet lors du dernier festival Montréal en Lumière, il risque d’y avoir une grande foule pour ce numéro mélangeant théâtre et musique. Par contre, avec Milky Chance sur la scène principale, la foule pourrait être plus petite que prévu, car les deux Allemands risque d’attire une énorme foule si l’on se fit à l’édition 2015 du Festival d’Été de Québec.
Alvvays, une de mes belles découvertes de l’année, sera sur la scène de la Vallée tout de suite après Christine & The Queens. Le groupe canadien a fait plusieurs festivals cette été, dont un performance épique au festival Glastonbury, revient à la maison avec un show à Osheaga. Avec un seul album à leur actif, les cinq membres du groupe font dans l’indie-pop qui s’écoute comme du bonbon. À ne pas manquer.
Interpol ou Nas? Le dilemme semble être cruel pour plusieurs festivaliers selon les commentaires sur les réseaux sociaux. Pour moi, le choix est simple je choisi le rappeur. Pourquoi? Parce qu’Interpol est loin d’être au sommet de leur forme. Leur nouvelle musique est très ordinaire… et Nas est un rappeur de la vieille époque qui s’est fait discret dans les dernières années. Interprétant principalement Illmatic, sont album le plus célèbre, la performance risque d’être quelque chose d’impressionnant. C’est à 18h15 sur la scène Verte.
Encore un autre dilemme important… Patrick Watson ou Desaparecidos (la bande de Conor Oberst)? Je crois sincèrement qu’avec l’été de Watson (Festivoix, FEQ), il est crucial de voir cet homme sur scène cette année. Vous l’avez vu? Tenter votre chance avec Conor, mais, dans mon cas, je me dois d’aller voir Watson sur la scène principale à 19h20.
Les vétérans de Weezer sont de retour à Osheaga après leur performance de 2010. C’est gars là sont des machines à succès. Parfois super bon sur scène, parfois ordinaire, il n’y a qu’à être sur la scène de la Rivière dès 20h20 pour le savoir. Finalement, nous terminons avec le rappeur Kendrick Lamar. Cet homme a lancé cet année le meilleur album rap depuis My Beautiful Dark Twisted Fantasy de Kanye West. Ne faisant pas souvent de tournée, il est impensable de manquer son passage à Montréal cet été. Par contre, si jamais vous allez voir Ariane Moffat sur la scène de la Vallée suivi de Caribou sur la scène Verte, je comprendrais absolument votre point.
Déjà le temps de dire bonjour à un des plus grands festivals de musique alternative au Canada. C’est aujourd’hui que débute la dixième édition du festival Osheaga. Pour l’occasion, l’équipe d’ecoutedonc.ca sera sur place pour une couverture réseaux sociaux en temps réel (tant que le réseau ne lâche pas). Dès demain, un compte-rendus sera aussi disponible sur le blogue. Avez-vous autant hâte que nous? Car nous sommes prêt!
Nous débuterons cette belle aventure avec le groupe anglais Catfish and the Bottlemen à 13h00 sur la scène de la Rivière. Faisant dans le rock alternatif comme plusieurs britanniques l’on fait auparavant, le style du groupe n’est peut-être pas unique, mais le son est très intéressant. Commencer la première journée en force est toujours une bonne façon d’avoir une belle continuité de festival. Toutefois, nous conseillons tout de même de voir le groupe PONI, gagnant du prix Osheaga des Francouvertes. Le groupe se mérite donc une prestation rémunérée au festival, soit aujourd’hui dès 13h35 sur la scène des arbres. Peut-être allons-nous y jeter un coup d’oeil rapide.
Dès 14h05, nous voudrions aller encourager les québécois du groupe The Franklin Electric qui seront sur la scène Verte. La musique locale est loin d’être omniprésente sur la programmation du festival, il est donc important d’aller en voir quelques uns durant le week-end. Faisant dans l’indie-pop, nous avons vu à quelques reprises ces musiciens, et chaque fois, leur performance est excellente. Le groupe a maintenant une bonne base de fans, l’ambiance devrait être très intéressante sur la scène Verte. Par contre, il nous est impossible de manquer la présence de Iron & Wine et Ben Bridwell sur la scène principale à 14h30. Le chanteur du groupe folk-rock Band of Horses s’allie aux puissants musiciens d’Iron & Wine pour un spectacle unique. Quelques dates seulement sont à l’agenda pour ce concert réunissant quelques pièces d’Iron & Wine, de Band of Horses et quelques reprises des plus grands classiques de la musique folk. Ce concert, il ne repassera pas dans les environs, c’est votre seule chance.
Nous changeons totalement de registre avec Run the Jewels sur la scène Verte dès 15h25. Le duo hip-hop de l’année en sera à son troisième passage au Québec en 2015. Leur deuxième album fut un énorme succès critique et leur concert au FEQ 2015 aussi. Faisant dans la musique engagée, le duo nous fournit du rap de qualité et non pas rempli de stéréotypes misogynes. Il est fort a parier que le groupe attirera une grosse foule sur la scène Verte.
Le folk du duo Angus & Julia Stone nous attire beaucoup, mais nous allons tenter notre chance avec le rock alternatif de Guster. À 16h10, sur la scène des arbres, les vétérans du rock alternatif viendront présenté les pièces de leur dernier opus Evermotion. Étant dans la musique depuis 1991, il sera fort intéressant de voir ce qu’ils ont dans le ventre en 2015.
Leur dernier concert au Festival d’été de Québec l’an dernier avait conquis la capitale nationale, c’est au tour de l’île Saint-Hélène d’être conquis. The Kills prendra d’assaut la scène Verte dès 16h55 pour près d’une heure de rock garage très puissant. Vous savez, bâtir un horaire pour un festival est une tâche qui mérite réflexion. Pourquoi ne pas aller voir la charmante Marina & the Diamonds au même moment, question de nous ensoleiller avec son monde fruité? Le choix de la scène nous aide. La scène Verte est à une dizaine de minutes de marche des scènes principales. L’ambiance est beaucoup plus festive et intime aussi. Mes meilleurs souvenirs d’Osheaga y sont. Mon choix de groupe est souvent influencé par le choix de la scène.
J’ai rarement vu une heure du souper aussi chargée à Osheaga. Trois excellent groupes joueront en même temps. Irons nous voir la folk de The Decemberists, la pop de Milk & Bone ou Twenty one Pilots? Mon coeur penche pour le duo féminin, mais je les verrai à la Grosse Lanterne la semaine suivante. J’irai donc jeter un coup d’oeil au très énergique Twenty One Pilots et au duo féminin quelques instants chacun selon mon humeur. Par contre, il est certain que ce sera écourté, car je ne manquerai pour rien au monde la performance de Stars + Invités sur la scène principale dès 18h25. La liste d’invités se retrouve juste ici. Rappelons-nous que le groupe montréalais interprétera le mythique album Set Yourself on Fire au grand complet dans ce concert unique pour Osheaga.
Le country-folk très rock’n’roll en concert du groupe The Avett Brothers va nous garder sur les scènes principales. Leurs visites étant plutôt rares au Québec, nous en profiterons pour voir comment ils sonnent en concert. De ce que j’ai entendu, l’expérience est beaucoup plus intense sur scène que sur disque.
Le plus difficile des conflits d’horaires de la journée : FKA Twigs ou Of Monsters and Men? Notre coeur penche tout de même pour les Islandais. Malgré que leur dernier album est moyen, leur folk rassembleur m,a toujours charmé en concert et le public montréalais les adore. Je comprendrai totalement pourquoi votre coeur bat pour FKA, car le mien y est encore. Je crois, par contre, que mes chances sont bonnes de revoir la chanteuse en concert prochainement.
Pis Viet Cong? Eh bien… ils seront de retour dans la capitale nationale le 14 septembre au Cercle. On va se reprendre c’est certain! Nous allons conclure ce premier jour avec la si talentueuse Florence + The Machine. Son dernier passage à Osheaga en 2012 m’a totalement jeté par terre. Cette voix si puissante, cet amour de la scène, cette musique si puissante, la britannique a tout pour réussir le parfait concert. Est-ce une tête d’affiche faible… je le croyais au départ. Mais après avoir vu tout ce qu’elle a accompli cette année, je n’en suis plus si certain.