Pendant que le rédac-chef prenait une pause pour aller voir Metallica avec son grand garçon, le reste de l’équipe n’a pas chômé, comme en témoigne ce petit compte rendu!
Val Thomas – Scène Fibe
À la scène Fibe, il y avait foule pour écouter Val Thomas, finaliste des Apéros FEQ. Elle avait une belle présence sur scène. Sa rock-pop qui rappelle les Joni Mitchell, Laura Marling et autres chanteuses à voix a fait taper du pied et a capté l’attention de son public. Celle qu’on avait vu lors de la vitrine à la Ninkasi seule à la guitare avait amené son band. Thomas a joué plusieurs pièces de son EP, Chronicles from the Cave, à paraître à l’automne, comme Maze et Wolf. Elle a aussi repris House of the Rising Sun de façon convaincante. (Marie-Ève Duchesne)
Laura Lefevbre – L’Anti Bar et spectacles
J’étais très content d’enfin voir Laura en spectacle à l’Anti. On entend beaucoup parler d’elle un peu partout, elle a joué aux Francofolies et maintenant, elle nous présente son spectacle dans le cadre du FEQ. Elle a lancé son premier extrait «Alcaline» cet hiver et nous réserve un EP qui paraîtra dans les prochains mois. Sa belle voix d’alto porte des ambiances pour la plus part planantes. Pour ce qui est du groupe la supportant, on remarque que les même très bons musiciens de d’autres chanteuses qu’on a vu cette semaine sont présents pour l’accompagner (Antoine Lemieux-Rainfret, Étienne Doyon, Marco Noël et Joey Proteau). Portant un chandail Pink Floyd, et arborant une gance des Beatles, Laura Lefevbre a charmé son public avec ses chansons bien construites qui réconfortent. La jeune chanteuse donne une très bonne performance, son interprétation de ses chansons ainsi que de ses reprises sont toujours très senties et elle arrive très bien à s’approprier ses textes. On a beaucoup aimé sa reprise du «Dermatologue» de Klô Pelgag, avec du banjo joué par Joey Proteau, ce qui ajoute une approche plus folk roots à la chanson. Laura Lefevbre est une artiste à surveiller, on a très hâte d’entendre la suite! (Louis-Solem Pérot)
The Beatdown – Scène Hydro-Québec
Dès les premiers instants du spectacle, le chanteur de ce band montréalais s’est réjoui de profiter de l’une des rares journées d’été du Festival. Une fois qu’on a entendu quelques pièces, on comprend sa joie. Dans un enrobage fort en reggae, The Beatdown envoie une fort agréable musique estivale, très enjouée et dansante. À un tel point que ça sonne un peu ska par tit-bouttes, les brass en moins, parfois funk et pas mal pop aussi. Ça rappel des fois certains bands des années 1990, quelque part entre Counting Crows et Sublime. Bref, j’avais l’impression d’avoir 18 ans. Un ben bon début de vendredi soir. (Christian St-Pierre)
Harfang – Scène Loto-Québec
Même s’il y avait Metallica en même temps sur les Plaines, le parc de la Francophonie était bien rempli. Nos hiboux préférés de Québec ont mis la table pour une belle soirée. Le groupe formé de Samuel, Antoine, Alexis, David et Mathieu ont réussi à réchauffer l’atmosphère avec leur rock planant. Les transitions entre les chansons provenant la plupart de leur album Laugh Away the Sun se fondaient l’une dans l’autre. Harfang était visiblement content de jouer sur scène, eux qui ont assisté à plusieurs spectacles dans le passé à cet emplacement. Les chansons ont aussi été bonifiées par l’énergie des membres. En somme, un excellent spectacle pour la formation de Québec. (Marie-Ève Duchesne)
The Souljazz Orchestra – Scène Hydro-Québec
Soyons honnêtes, quand on parle de saxophone en 2017, on pense surtout à « Careless Whisper » et aux années 1980. Alors quoi penser d’un trio de saxs, accompagné d’un orgue (!?!?) et d’un drum? Et ben The Souljazz Orchestra a de quoi nous faire ravaler nos préjugés. Oui, le jazz dans le nom est tout justifié, mais c’est le Soul qui domine dans une prestation scénique sur la coche. Ils ne sont que cinq, mais ça sonne comme un big band, doublée de la fougue légendaire des ensembles soul. Sérieux, ça pète, ça groove et les textes politisés du groupe montréalais finissent de galvaniser une foule qui s’est manifestée avec un enthousiasme sincère et nourri. Un fini proche du funk des seventies et une virtuosité folle qui donne l’un des meilleurs spectacles de ce 50e sur la scène Hydro! (Christian St-Pierre)
Groenland – Scène Loto-Québec
C’était le party au parc de la Francophonie hier soir. La formation montréalaise, qui avait joué un Pop Up à la terrasse Dalhousie un peu avant sa performance sur la scène Loto-Québec était visiblement contente de jouer à Québec. Alternant entre des chansons de l’album The Chase et A Wider Space, le groupe a fait vibrer les gens rassemblés et les a fait participer sur plusieurs chansons. Ils ont aussi réussi à amener les chansons ailleurs en gardant le contact avec la foule. Les pièces Daydreaming, tout comme Immune ont reçu les acclamations des festivaliers. Il s’agit aussi d’une des dernières prestations de Groenland, car ils prendront dès la fin 2017 une pause d’une durée indéterminée. (Marie-Ève Duchesne)
Amadou et Mariam – Scène Hyrdo-Québec
« Alooors ?!?? Est-ce que çaaa vaaa ?!?! » s’exclame l’artiste malien à une foule déjà conquise qui répond de tout son enthousiasme. Si la musique avait un sourire, elle aurait celui d’Amadou et Mariam. Leur afrobeat prend des allures de rock avec des envolées de guitares dont Amadou est le maître enchanteur. Le couple uni sur scène et dans la vie depuis plus de 30 ans démontre, ça va de soi, une complicité forte, ce qui contribue beaucoup à cette aura bienfaisante qui les rend attachants. Dès les premiers morceaux, on a l’impression de revoir de vieux amis. D’ailleurs, la masse de gens réunis malgré les Metallica de ce monde démontre hors de tout doute que le duo offre une musique sans frontières qui sème la fête partout où elle résonne. C’est l’amitié humaine dans toute sa splendeur! (Christian St-Pierre)
On n’a pas pu résister. On est allés voir The Who. Comme (presque) tout le monde. Mais on est aussi allés voir plein d’autres bons artistes pleins de talent!
Lou-Adriane Cassidy – Scène Fibe
La jeune artiste a déjà un parcours bien rempli pour son âge. Elle a participé à La Voix, participé au stage de Petite-Vallée, plus récemment, elle était dans l’aventure de Destination Chanson Fleuve, ce stage d’un mois qui s’arrêtait à Montréal, Québec, Tadoussac et Petite-Vallée pour des formations ainsi que des concerts dans chacune de ces destinations. Elle y a brillé en y remportant de nombreux prix comprenant une prestation à Belle et Bum, des prix en argent ainsi que le prix Vitrine ROSEQ. Sur scène, Lou-Adriane livre ses chansons intimes avec une belle voix chaude d’alto. En plus de sa voix qui l’a fait remarquer par les quelques deux millions de spectateurs à la télévision, Lou-Adriane est aussi une jeune auteure-compositrice qui nous propose de très beaux textes, surtout sur l’amour. On ne peut passer sous silence son groupe incroyable qui l’accompagne. Elle est entourée de Vincent Gagnon (Keith Kouna), Jessy Caron (Men I Trust) PE Beaudoin (Gab Shonk) et Simon Pedneault (Louis-Jean Cormier) qui n’ont plus besoin de présentations, étant tous dans de nombreux projets à Québec. Elle s’est bien s’entourée, c’est le cas de le dire; récemment les Sœurs Boulay ainsi que Philémon Cimon lui ont écrit chacun une chanson pour qu’elle l’interprète lors de ses spectacles. Nous avons tout intérêt à suivre attentivement la carrière de la jeune chanteuse. (Louis-Solem Pérot)
High & Mighty Brass Band – Scène Loto-Québec
C’est une orgie de groove qui nous attendait au Carré avec ce band new yorkais. Avec un ensemble de brass au complet (c’est le nom du band après tout), tuba compris, qui sonne la charge, les musiciens envoie un funk chargé et énergique, avec quelques saveurs soul et hip-hop, et qui fait peu de concessions. La cadence est soutenue et le publique endossé immédiatement. Ce n’est jamais simple d’ouvrir à 18h sur cette scène, mais le big band a su y faire, pour le plaisir des festivaliers sur place. (Christian St-Pierre)
Amélie No – Scène Fibe
Munie d’une voix très soul, Amélie No en a impressionné plus d’un lors de sa prestation. La jeune artiste soutenue par l’Ampli a elle aussi participé à l’aventure de La Voix. Et toute une voix elle a! Un mélange de soul un peu plaintif avec un vibrato jazz bien contrôlé appuie ses textes personnels et ses reprises. Elle chante exclusivement en anglais dans un emballage très rythmé et groovy. Le style me faisait un peu penser au fameux jam du mardi soir au District où beaucoup de musiciens de Québec s’affairent à jouer ce style bien senti. Amélie No est capable de très bien s’entourer aussi : Marco Noël (De la Reine), Jessy Caron (oui oui c’est le même que plus haut), Olivier Beaulieu (Karim Ouellet), Gabriel Desjardins (Coco Country Band). La scène Fibe était vraiment bien remplie ce soir là. J’oublie parfois que La Voix attire les foules… Tant mieux si ça peut permettre aux jeunes artistes d’avoir un public bien rempli! (Louis-Solem Pérot)
Nicolas Michaux – Scène Loto-Québec
Le Belge Nicolas Michaux, qui avait déjà joué plus tôt cette semaine sur la scène Fibe, était de retour, cette fois au parc de la Francophonie. La musique pop de Michaux, un brin mélancolique, parfois psychédélique, un brin rock and roll, toujours groovy à souhait grâce à la basse entraînante de Ted Clark, a fait sourire de nombreux spectateurs. La recette? Rien de trop compliqué : des paroles simples, toutes en contraste avec ce que la lourdeur de certains Européens, sur une musique vitaminée qui fait la part belle à la guitare. La recette prend, notamment grâce à la présence scénique des musiciens (Clément Nourry à la guitare et Morgan Vigilante à la batterie). Peu d’interactions verbales avec le public, mais de nombreux échanges de regards souriants. Et une reprise énergique des Velvet Underground pour finir! Il n’en fallait pas plus! La table est mise pour la suite de la soirée! (Jacques Boivin)
Zagata – Scène Fibe
Après les deux chanteuses, la foule était maintenant bien dense et prête à accueillir Zagata. Ce groupe est en fait le projet mené par Jesse Proteau et appuyé par son frère, Joey Proteau (Ego Death). Le projet très solide s’imprègne tranquillement dans la culture pop-rock de Québec. La formation est très solide, les musiciens (du même calibre que les deux prestations d’avant) savent tous où et comment placer leurs interventions musicales pour permettre aux chansons d’être bien équilibrées. Ils ont un son très professionnel de très gros calibre. La formation dotée d’un immense potentiel commercial nous a fait penser un peu a un Coldplay plus rock, un Harfang plus pop-rock ou bien encore un The Franklin Electric, plus fort. Ils ont sorti leur premier EP à l’automne dernier ainsi qu’un single/clip vidéo dans les derniers jours. Les jeunes filles seront charmées par les frères Proteau et leur groupe très solide.
Men Without Hats – Scène Loto-Québec
Quel plaisir d’entendre (et de voir, surtout) un groupe qui a bercé mon adolescence! Sans perdre de temps, le groupe synth-pop lance son plus gros succès, Safety Dance, au plus grand plaisir d’un Pigeonnier rempli à craquer, malgré quelques problèmes de son qui gâchent un peu la sauce. Le leader Ivan Doroschuk, chemise à paillettes argent, était dans une forme dangereuse, dansant, faisant plein de poses au public, qui répondait par des cris et des applaudissements. Les chansons pop des années 1980 se sont ensuite succédées, entrecoupées de nouvelles chansons (de 2012, quand même) qui « fittaient » parfaitement avec les plus vieilles, dont Pop Goes The World, très chaudement accueillie. Sans compter ce moment où les gens ont reconnu cette reprise de SOS d’ABBA! À la fin de la prestation, le groupe, bon joueur, a repris Safety Dance, cette fois, sans pépins techniques. Nul besoin de vous dire que ça dansait joyeusement sur le plancher tout neuf! (Jacques Boivin)
Jo Mersa Marley – Scène Hydro-Québec
Quand on porte un nom aussi célèbre, il est difficile de ne pas susciter d’attentes, d’être fidèle à la tradition, tout en ayant son propre style. Le petit-fils de la légende jamaïcaine a rapidement réglé la question en reprenant à sa sauce « Three little birds » de son illustre patriarche. Entrée en scène réussie, les gens l’accompagnent enchantant, le sort est conjuré. Le jeune reggaeman a par la suite livré une performance, certes en accord avec son héritage, mais des saveurs pop, dancehall, voir même électro, parfois, donnent une teneur beaucoup plus contemporaine à son matériel. On a entendu d’autres classiques de familles tels « Satisfy my soul », « One love » et « Could be loved », quelque peu modernisées, le tout pour une prestation reggae réussie. (Christian St-Pierre)
Les Trois Accords – Scène Loto-Québec
Automne 2003, la chanson Hawaïenne fraie son chemin d’abord sur les ondes des radios universitaires puis celles des impénétrables radios commerciales. One.Hit.Wonder, me disais-je à l’époque. S’il y a longtemps que le groupe drummondvillois a prouvé que j’avais tord, hier soir ils en ont fait la démonstration par mille. Devant un parc de la francophonie archi-plein qui s’était soit trémoussé nostalgiquement soit royalement ennuyé devant les archaïques Men Without Hats, les Trois Accords ont enchainé leurs hymnes devant une foule ultra-réceptive. Sans artifice, ils ont d’abord entonné Dans Mon Corps et Les Amoureux qui s’aiment, le choix de succès ne manquant pas pour débuter un concert en force. Hawaïenne joué tôt dans le programme a vite fait de réveiller les plus récalcitrants. Gros coup de coeur aussi pour Exercice et Bamboula, deux pièces diablement efficaces pour « pimper » un concert. Tout ça est joué sans artifice, seulement 4 gars qui trippent sur scène et qui profitent visiblement du moment qui leur est offert.
À constater la réaction de la foule devant les plus récentes Joie d’être gai, St-Bruno et surtout Les dauphins et les licornes (cette dernière éclairée par des milliers de lumières de téléphone), le groupe continue d’être suivi et n’a pas besoin de surfer sur les anciens succès. Il faudrait être d’une solide mauvaise foi pour ne pas passer un bon moment avec eux tant leur énergie et leurs conneries sont contagieuses. La recette fonctionne toujours proche de 15 ans plus tard. En fin de programme, entendre le parc entonner Saskatchewan fut d’ailleurs un des beaux moments du FEQ 2017. Cette dose de légèreté et de bonne humeur sera toujours appréciée et tant mieux si le groupe a confondu quelques sceptiques en chemin. (Julien Baby-Cormier)
The Who – Scène Bell
Oui on le sait, ce n’est pas dans la mission du blog de couvrir de tels shows, mais Louis-Solem est allé les voir hier entre deux shows et il n’a pas pu résister d’écrire quelques mots. Ces gars là sont des légendes. Point. Peut importe ce qu’on dira sur la voix quelque peu vieillissante de Roger Daltrey ou bien les problèmes de Pete Townshend avec ses effets de guitare, The Who, ça reste incroyable. Les gars ont ressorti leurs dance moves signatures : le lancer du micro de Daltrey ou bien le très énergique moulinet de bras de Pete. Pour plusieurs, c’était un retour en enfance, une façon de «parler de leur génération» (traduction libre), ou bien pour d’autres adolescents qui trippent encore sur le bon vieux rock, c’est une des rares occasions de voir ces légendes des années 60-70 qui ont marqué leur époque. (Louis-Solem Pérot)
Chocolat – Impérial Bell
Wow, wow, wow ce band là est bon, c’est peu croyable. La formation a maintenant 10 ans et déménage toujours autant, sinon plus. C’est le rock dans tout ce qu’il y a de plus rock. «Jimmy Hunt c’est l’homme de ma vie» peut on entendre d’une jeune fille en admiration devant le chanteur du groupe. Durant le spectacle, on n’a pas beaucoup pu entendre la voix de Jimmy Hunt; elle était noyée dans un océan de synthétiseurs et de guitares psychédéliques. La force de Chocolat : le son bien lourd qu’on aime tant ainsi que leurs très longues formes où les musiciens se laissent emporter dans une spirale de riffs éternels. Ces moments étirés jusqu’à l’extrême permettent au spectateur de se plonger dans une transe enivrante qui nous emporte. C’est un peu comme un mantra récité tellement de fois qu’il finit par faire partie de nous et ainsi nous faire méditer. Dans ce trip tribal et psychédélique, on a eu droit a quelques balades bien 60’s nous rappelant un peu les Beatles avec des sons de flûtes aux synthétiseurs ainsi que du beau son de piano. Parfois, la voix haut perchée de Jimmy Hunt et les guitares rock nous rappelaient un peu Led Zeppelin. Bref, c’était vraiment un show incroyable, on est entré en transe, le boss nous observait sauter partout du haut du balcon et on s’est bien éclaté. (Louis-Solem Pérot)
Il n’en reste plus que trois! Et les trois soirées promettent beaucoup, beaucoup, beaucoup d’émotions de toutes sortes! Pendant que le boss se tape une soirée sur les Plaines avec Fiston, fan fini de Metallica (pauvre boss), le reste de l’équipe arpentera les différentes scènes pour voir plein d’artistes qu’on aime… ou qu’on va découvrir avec vous!
Val Thomas – Simon Kearney – The Damn Truth (Scène Fibe)
La voix envoûtante de Val Thomas. Le rock un brin flyé de Simon Kearney. Et, en apothéose, le blues rock puissant et la présence scénique unique de The Damn Truth. Un beau trio!
Harfang – Groenland – The Strumbellas (Scène Loto-Québec)
Nos petits hiboux préférés auront la chance d’ouvrir la soirée pour deux groupes aux chansons rassembleuses. On n’a aucun mal à croire qu’Harfang saura séduire le public avec ses morceaux aériens! De leur côté, Groenland propose un dernier spectacle à Québec avant une pause bien méritée pour une période indéterminée (snif, snif!). Enfin, après avoir joué deux fois au FEQ l’an dernier, The Strumbellas est de retour à la demande générale! On espère juste que le groupe folk-pop ne se fera pas trop enterrer par le metal…
Laura Lefebvre (L’Anti Bar et spectacles)
Laura Lefebvre est une jeune artiste très prometteuse de Québec. Deux simples ont déjà paru; ceux-ci montrent tout le potentiel de la jeune femme!
Caravane (Impérial Bell)
En toute fin de soirée, le groupe de Québec Caravane présentera un show rempli de rock et de surprises. Ça devrait être ben bon, as usual…
Lou-Adriane Cassidy (17 h), Amélie No (18 h 30) et Zagata (20 h) – Scène Fibe
On nous propose une belle brochette d’artistes d’ici sur la jolie scène Fibe : La jeune Lou-Adriane Cassidy, la voix envoûtante d’Amélie No et la pop aérienne de Zagata. Plein de jeunes talents qui valent le détour!
Nicolas Michaux (19 h), Men Without Hats (20 h) et Les Trois Accords (21 h 20) – Scène Loto-Québec
Le Belge Nicolas Michaux propose une pop aux accents parfois folk, parfois psychédéliques. Une belle découverte en perspective. De leur côté, Men Without Hats, que l’on connaît pour leurs méga succès des années 1980 (Safety Dance, Pop Goes The World), sauront réchauffer la foule pour la grande finale de la machine power pop des Trois Accords (qui donnent tout le temps un sacré bon show).
The Struts (20 h) – Scène Bell
On va laisser les Who aux autres médias, mais si vous allez sur la scène Bell, ne manquez surtout pas le groupe glam rock The Struts. Une petite touche de Queen, un chanteur qui a une présence scénique extraordinaire, quand on repart d’une prestation de ce groupe, on a un sourire bien fendu jusqu’aux cernes!
Chocolat (23 h 30) – Impérial Bell
Jimmy Hunt et ses complices se sont peut être assagis sur Rencontrer Looloo, sur scène, c’est la même énergie brute qu’ils déploient. On peut s’attendre à une grosse heure de rock tantôt garage, tantôt psychédélique, souvent pesant, qui devrait nous faire vivre toute une gamme d’émotions fortes!
Une fois n’est pas coutume, nous sommes allés voir une légende, mercredi soir. Et un chanteur de charme sur sa montée. Et un rockeur qui a fait claquer quelques dentiers. Et des joyeux drilles qui mélangent le jazz et le hip-hop.
Laurence Castera – Scène Fibe
Bonne nouvelle pour Laurence Castera, le soleil allait être de la partie! Il n’aura fallu que quelques notes du Beauceron et de ses trois musiciens pour que le public prenne d’assaut la petite scène Fibe. Des curieux, des fans aussi, quelques jeunes, d’autres moins jeunes, une crowd qui avait l’oreille attentive, et une pop-rock à la fois mélancolique et atmosphérique. Si certains peuvent reprocher à Castera un certain manque d’originalité (le genre se prête peu aux grandes expérimentations, après tout), l’exécution, elle, est parfaite. Une voix magnifique, des mélodies accrocheuses, un bassiste qui vole presque le show avec son jeu très groovy, une interaction authentique avec le public; si on se fie à la réaction des spectateurs, la route s’annonce très belle pour Laurence! (Jacques Boivin)
Francis Faubert – Scène Hydro-Québec
Je sais pas ce qui a été le plus étrange hier. Julie Payette comme gouverneur général du Canada ou Francis Faubert en ouverture pour Michel Louvain. C’est devant un parterre disons, attentif, que le rocker de Montebello a lancé Volcan, chanson loud, tant au niveau du son que des mots. Mais bon joueur, l’ancien vainqueur des Francouvertes a su trouver une vibe plus douce pour ne pas trop brusquer son auditoire, tout en restant fidèle à son rock garage. En plus de se donner des allures de guitar hero, le type sait écrire. « Toujours pris entre la rage et l’écorche », dit-il à sa Moman. Flanqué de son loyal Mat Vézio au drum, Faubert avait, oui, l’air d’un chien dans un jeu de quilles. Mais du chien, c’est ce qui faut quand on prétend faire du rock. Chapeau. (Christian St-Pierre)
Leif Vollebekk – Scène Loto-Québec
Devant un Parc de la Francophonie rempli, Leif Vollebekk est venu présenter son dernier album Twin Solitudes. Visiblement surpris de voir l’ampleur de la foule, Vollebekk a livré la marchandise et a fait planer plus d’un spectateur. Un contraste marqué entre ce spectacle et celui du Cercle en avril dernier : la foule semblait être plus réceptive et respectueuse. Dans un décor minimaliste, Leif Vollebekk a alterné entre la guitare et le Moog pour faire Into The Ether, All Night Sedans, Michigan, puis Telluride, Vancouver Time et Elegy. Sans nul doute, une découverte pour plus d’un festivalier.(Marie-Ève Duchesne)
Gab Paquet – Scène Hydro-Québec
On va régler une affaire en partant. Gab Paquet, je suis fan. Mais le défi était de taille. Comment ouvrir pour une légende de laquelle on se réclame, sans paraître en faire la caricature? Surtout lorsque le public présent en très grand nombre (la plus grosse foule cette année et par un mile) est farouchement fidèle à son idole depuis 60 ans. Mais la fougue, la générosité, l’humour et, oui, le charme de Paquet ont saisi les spectateurs qui n’ont pas tout de suite compris ce qui était en train de leur arriver. À mi-chemin, le crooner ´80 a entonné Casio, pad et moustache et il s’est passé quelque chose. Les gens ont réalisé le savant mélange de sérieux et d’auto-dérision et tous ont été conquis. Papa, maman, bébé, amour a terminé le travail et tous ces gens assis se sont levés pour danser. Mention très honorable à la Gab Nation qui s’était massée pour appuyer leur héros du pad qui était tout feu tout flamme et qui a, comme à son habitude, donné tout ce qu’il a de meilleur. (Christian St-Pierre)
CO/NTRY – Impérial Bell
Le duo CO/NTRY ne fait pas dans la subtilité. Le chanteur et guitariste Beaver Sheppard semblait habillé en pyjama (ou une sorte de tenue hippie, dur à dire) alors que David Whitten s’est présenté en petite culotte noire ornée de brillants. Classe. On se noie rapidement dans les gros rythmes glam et new-wave des années 80 avec des inflexions vocales plutôt propres au monde indie-rock. Si la performance est très divertissante, ça reste de la musique qui n’est pas faite pour tout le monde et malgré un côté irrévérencieux réussi, je ne sais pas quand j’aurai à nouveau envie de revivre une telle expérience. (Julien Baby-Cormier)
Matt Holubowski – Scène Hydro-Québec
Il y avait foule pour Matt Holubowksi, le Parc de la Francophonie affichait d’ailleurs complet. Si pour plusieurs Leif Vollebekk a été une découverte, Matt Holubowski, lui, n’a pas besoin de présentation. Les chansons du Prix Espoir FEQ 2017 ont été chaudement applaudies par les fans. Déjà habitué par les tournées pour son album Solitudes, le chanteur s’est permis de faire de plus longues improvisations dans ses chansons. La guitare de Simon Angell et l’ajout de deux violons ont embelli les chansons comme The Folly of the Pretending ou Sweet Surreal qui ont été fort appréciées par la foule. L’énergie d’Holubowski et de sa troupe a su bien protéger les festivaliers du son venant des Plaines. Il a même réservé au public une nouvelle chanson. Au final, c’était un énorme coup de coeur pour moi et les spectateurs présents. (Marie-Ève Duchesne)
BadBadNotGood – Impérial Bell
Après un passage remarqué aux Signaux de nuit l’an dernier (après le très oubliable concert des Red Hot Chili Peppers) le quatuor de Toronto était de retour en ville pour nous présenter son jazz trempé dans une ambiance rock. Beau coup du FEQ de leur confier la scène de l’Impérial puisqu’ils ont attiré une foule nombreuse et rapidement conquise. Les pièces principalement issues des deux derniers albums III et IV, avaient tendance à être allongées de jams parfois dissonants, mais toujours incroyablement satisfaisants. Les pièces IV, Confessions et Triangle, furent particulièrement jouissives alors que d’autres morceaux tels And That, Too ou Speaking Gently font dans un registre un peu plus subtil tout en mettant en valeur l’incroyable talent de chaque musicien. J’ai eu un gros coup de coeur en général sur les lignes de basse complexes et franchement accrocheuse.
Belle surprise que cette brève, mais entrainante reprise du thème de James Bond en rappel. Les jeunes musiciens ont terminé leur soirée en force avec leur bombe CS60 pendant laquelle ils ont fait accroupir l’ensemble de la foule pour la voir sauter synchro dans un des moments les plus explosifs de la chanson. Une belle façon de passer un mercredi soir. (Julien Baby-Cormier)
Michel Louvain – Scène Hydro-Québec
Je pourrais écrire uniquement son nom et ça suffirait, tellement l’homme est un monument de notre culture collective. Si nous vouons un grand respect, avec raison, à Gilles Vigneault pour être encore aussi électrisant sur scène à un âge vénérable, il faut aussi lever notre chapeau à celui qui est venu fêter 60 ans de carrière hier soir. Six décennies à faire rêver les dames et à faire honneur au meilleur du matériel qui peuple notre imaginaire : Aznavour, Elvis, Trenet, Anka. Tout ça, évidemment, en plus de son propre répertoire, comme les immortelles La dame en bleu, Sylvie (à Quebec sous les remparts!!!) et Buenas Noches Mi Amor qui a tout lancé il y a six décennies. C’est accompagné d’une belle équipe de stars que le maestro a célébré : Patrick et Ludovick Bourgeois, Brigitte Boisjoli, Paul Daraîche, Mario Pelchat et même Roch Voisine avec sa Hélène étaient sur place. Plaisir coupable s’il en est un, c’est un voyage au cœur de mon enfance avec les chansons qui font encore vibrer mes tantes. Une légende nous a fait une cadeau pour son propre anniversaire, merci M. Louvain! (Christian St-Pierre)
Si vous passez près du Parc de l’Amérique Française jusqu’à dimanche, entre 18h30 et 20h, vous pourrez entendre une panoplie d’instruments résonnant dans les rues de Montcalm. Approchez-vous, vous serez surpris!
L’univers complètement éclaté de l’ensemble multidisciplinaire de Québec regroupe des artistes de la Vieille Capitale de tous les milieux. Nous y retrouvons entre autres: le Quatuor Crema, Benoit Fortier (Aurore, Les Chauffeurs à pieds, compositeur et corniste) et Claudia Gagné (l’Octopus). Leur spectacle n’est pas un rassemblement de 150 hommes-orchestres, mais bien un hommage au 150e du Canada. Hommage est un bien grand mot, car leur spectacle se veut plus une caricature de la Confédération. La reine jetant des sachets de thés utilisés et nous montrant un panneau «Bonjouraille», tout en secouant sa main de son mouvement rotatif particulier, représente bien leur message. Ou bien encore les légendes du spectacle au Canada avec «Céline Dinon». Parmi les instruments: des patins sur de la vitre (bravo pour l’équilibre Claudia!), des chaises portées en souliers, des égoïnes, des vieux synthétiseurs, des claviers trafiqués, du pelage de patates (allô le Quatuor Crema!) et bien sûr, une panoplie d’instruments plus traditionnels: basson, cor, violon, violoncelle, flûte… Cette représentation performative contient autant des musiciens que des danseurs, des acrobates et des acteurs.
À l’image du très excellent parcours «Où tu vas quand tu dors en marchant» (où d’ailleurs, l’ODHO s’est déjà produit), ce spectacle pluridisciplinaire saura marquer votre imaginaire. Cette activité est parfaite pour une sortie en famille avant votre spectacle préféré du FEQ.
OÙ : Parc de l’Amérique Française (à côté du Grand Théâtre)
QUAND : de 18 h 30 à 20 h jusqu’à la fin du FEQ (dimanche 16 juillet)
Le 6 juin dernier, le FME nous a livré quelques exclusivités sur la programmation de sa 15e édition. Aujourd’hui, ils nous dévoilent leur programmation complète pour notre plus grand bonheur.
Voici nos chouchous parmi les nouveaux artistes qui ont été annoncés cette semaine:
En mise en bouche le jeudi 31 août, vous pourrez entendre La Mverte, Thus Owls, King Abid, Slosh et Duchess Says sur les différentes scènes du festival.
Le vendredi 1er septembre, parmi les artistes, nous avons particulièrement hâte de voir l’excellent Pierre Flynn, la planante formation The Franklin Electric, les psychédéliques Elephant Stone, ça va déménager avec A Place to Bury Strangers, les très rock Chocolat et finalement les rétro The Wildtones. La soirée se clôturera par un spectacle tout en hip hop avec Mathew James, Lary Kidd, Eman X Vlooper et Alaclair Ensemble.
Le samedi 2 septembre, s’ajoutent à la programmation Mon Doux Saigneur (qui lance un nouvel album pour cette occasion!), KROY, Antoine Corriveau et le duo folk Saratoga,
Pour la dernière soirée, on sera gâtés! On espère vraiment pouvoir assister aux spectacles de Le Couleur (non, on est jamais tannés de les voir), Mat Vezio, la reine de la chanson Klô Pelgag, Matt Holubowski, ANEMONE. La soirée se terminera avec un spectacle métal avec Incantation et Absysmal Dawn qui précéderont la formation suédoise Marduk.
Rappelons-nous que ces noms s’ajoutent aux quinze autres déjà annoncés: A Tribe Called Red, Pierre Kwenders, La Bronze, Philippe B, Andy Shauf, Ludovic Alarie, Sarah Toussaint-Léveillé, Geoffroy, FUUDGE, Canailles, Afrikana Soul Sister, Emily Wells, Atsuko Chiba, Paul Jacobs, Sunwatchers et que ce sera aussi la dernière occasion de voir l’excellent spectacle Desjardins, on l’aime-tu!
Le FME a livré pour sa 15e édition une programmation bien étoffée qui réunit autant de supers artistes habitués des festivals que d’intrigantes découvertes. C’est à ne pas manquer!
L’horaire du festival paraîtra dans les prochaines semaines.
Si vous nous suivez depuis quelque temps, vous vous doutez bien que nous attendions cette septième journée du Festival d’été de Québec avec une très, très, très grande impatience! Vous vous demandez quand même pourquoi? Lisez nos choix, vous allez comprendre assez vite!
Laurence Castera – Scène Fibe, 17 heures
Le finaliste aux Apéros FEQ s’est entouré d’un band de course qui en met plein les oreilles… et les yeux! Les mélodies indie-pop-folk et l’authenticité de Castera sont une invitation au voyage.
Francis Faubert – Scène Hydro-Québec, 18 heures
Faubert, il est comme une bière américaine : coulé dans le rock. Mais contrairement à cette bière, il est plein de saveur. Une saveur blues-folk pesante, souvent pleine d’amertume, qui est toute indiquée pour hocher rageusement de la tête.
Leif Vollebekk – Scène Loto-Québec, 19 heures
Le Montréalais d’adoption a étudié la philosophie en Islande… et on a envie de dire que ça paraît! Une beau folk doux et intelligent vous attend au Parc de la Francophonie
Gab Paquet – Scène Hydro-Québec, 19 h 30
Ben oui, toé, on va manquer le show du chanteur de charme le plus coloré en ville! NON! On va être là. Pour les paillettes. Pour le pad. Pour la moustache. Et les belles chansons d’amour qu’on devrait parfois prendre un peu plus au sérieux!
CO/NTRY – Impérial Bell, 19 h 45
Pour un mélange de post-punk et de new wave, rien de mieux que cette formation déjantée!
Matt Holubowski – Scène Loto-Québec, 20 h
Il a donné toute une belle prestation au PopUpFEQ d’hier à Lauberivière, mais ceux qui aimeraient voir le show complet, en formule full band, pourront se gâter ce soir.
BADBADNOTGOOD – Impérial Bell, 21 h
Ces gars-là sont des spécialistes du métissage. Du jazz et du hip-hop. C’est coloré, c’est stylé, et ça vous rentre dedans comme une tonne de briques!
Michel Louvain – Scène Hydro-Québec, 21 h 10
Monsieur Louvain a 80 ans, 60 ans de métier et une belle brochette d’invités à nous présenter. Un gentleman comme on n’en fait plus. On a bien hâte de voir quelles surprises il nous prépare. Ça va être un beau moment. Et on dit ça sans aucune ironie, on le répète!
A Tribe Called Red – Impérial Bell, 23 h 30
On peut aller finir la soirée en dansant sur les rythmes électro-tribaux de la formation canadienne, et on ne le regrettera pas un seul moment!
Belle idée de la part des organisateurs du Festival d’été que de programmer un PopUpFEQ à Lauberivière en pleine heure du lunch! Les curieux se mêlaient aux clients réguliers pour ce dîner-bénéfice à contribution volontaire, qui forçait le public à côtoyer ces personnes qu’on essaie tant d’éviter tous les autres jours! Et c’est à Matt Holubowski qu’on a demandé de jouer pendant cette courte prestation, avec deux de ses musiciens. Choix intéressant quand on connaît la folk-pop douce, apaisante et lumineuse du musicien! Un peu de coeur, ça a fait du bien! (Jacques Boivin)
Gilles – Scène Fibe
Il y avait foule pour voir Gilles, le trio de Cap-Rouge, sur la Scène Fibe. Le groupe était énergique et cela se transmettait aux gens qui sont venus les voir. Bien rodés, ils ont fait plusieurs chansons dont Télégramme, Montgolfière et T’as jeté les yeux sur moi. L’ambiance était survoltée lors de la reprise de La Façade de Karkwa. On pouvait d’ailleurs entendre l’inspiration de ce groupe sur le matériel du trio.C’était une véritable découverte pour moi et j’ai hâte d’en entendre plus. (Marie-Ève Duchesne)
Ziskakan – Scène Hydro-Québec
La Réunion, c’est le carrefour des mondes. Département outre-mer français, on y parle créole et les influences sont plurielles; européennes, indiennes chinoises, malgaches, malaises, est-africaines. Bref, c’est tout un amalgame de sonorités réunies en un tout bien unique appelé Maloya que le vétéran groupe nous a offert sur la scène Hydro. Tantôt lyrique et mélancolique, tantôt festif et dansant, le matériel de Ziskakan permet une rencontre charmante et réussie, parfaite pour ouvrir une soirée de spectacle estivale. Le tout à l’image de son leader origine tamoule Gilbert Pounia. (Christian St-Pierre)
Jérôme St-Kant – Scène Fibe
C’était tout un contraste entre le groupe Gilles et Jérôme St-Kant. En effet, le finaliste des Apéros FEQ avec ses complices Simon Kearney, Simon Lachance et Martin Plante a tout un univers coloré. «La colonie de vacances Jérôme St-Kant», comme il le dit si bien, est déjantée. Elle a offert une belle vitrine pour l’artiste, qui n’était pas à ses premiers spectacles. À l’aise sur scène, la poésie typiquement absurde de St-Kant dans Hiérachill et une chanson sur les médicaments ont bien fait rire les festivaliers rassemblés devant la Scène Fibe. (Marie-Ève Duchesne)
Les Goules – Scène Bell
Pour voir le visage incrédule de quelques festivaliers qui n’avaient jamais entendu parler des Goules…
Pour entendre Keith Kouna se moquer sans ménagement des mesures de sécurité avant les événements sur les Plaines…
Pour rêver avec le chanteur des fameuses beuveries qu’a connu les Plaines à l’époque où on laissait le monde faire le party…
Pour lever nos verres de « délicieuse » Coors Light à tous les Piranhas…
Pour réaliser que quelques parents ont comme moi profité de l’occasion pour faire découvrir à leurs rejetons comment faire le party dans un coin plus sombre de l’humanité…
Pour apercevoir à l’écran les irréductibles chanter à tue-tête le refrain de Crabe…
Pour se laisser convaincre par Kouna que le groupe va jouer sa seule chanson d’amour avant d’entamer Pendaison à coup de « on va te pendre mon gros tabarnak »…
Pour se demander au début de Ville si Rabin Kramaslabovitch allait oser son traditionnel solo de couille gauche (il l’a fait) et surtout comprendre que les médiaslocaux le lendemain ne savent pas faire la différence entre un pénis et un testicule…
Pour toutes ces raisons, il fallait être sur les Plaines hier soir et célébrer l’avènement de l’empire des Goules. (Julien Baby-Cormier)
Mbongwana Star – Scène Hydro-Québec
Quand il s’agit du Congo, on a toujours une pensée pour le féroce conflit qui y sévit. Et quand des musiciens congolais arrivent dans un festival habillés en militaires, on reste quelques peu dubitatifs. Mais loin d’être sérieux, les membres de Mbongwana Star affiche une bonne humeur et une fougue contagieuses qui se répand sans efforts dans la foule. La formation, qui se compromet dans ce que l’on pourrait tout simplement appelé du rock congolais, attire aussi le respect car les deux leaders, cloués sur leurs fauteuils roulants, sont les deux plus engagés de la troupe. Avec des saveurs de R&B et de Rumba, c’est un cocktail dansant très efficace. (Christian St-Pierre)
Lisa LeBlanc – Scène Bell
Pour une première Plaines, la chanteuse de Rosaireville a réussi son pari. Lisa Leblanc avait carte blanche et pouvait appeler des invités à participer son spectacle. Et elle l’a fait! Entourée de Mico Roy, guitariste pour Les Hôtesses d’Hilaire et de son band, son rock a décoiffé plus d’un festivalier. (Self Proclaimed) Voodoo Woman, Could You Wait ‘Til I’ve Had My Coffee, City Slickers and Country Boys ont ouverts son party de famille. Énergique et survoltée, la chanteuse acadienne a amené le banjo le temps d’un solo et une chorale composé de ses tantes et de sa mère pour une «chorale du bonheur» pour entonner Aujourd’hui ma vie c’est de la marde avec les Plaines remplies pour l’occasion. Gros coup de coeur pour son interprétation avec Voivod d’Ace of Spades de Motörhead et Kraft Dinner, fait en duo avec sa mère. On en aurait pris d’autres! (Marie-Ève Duchesne)
Sara Dufour – Scène Fibe
Patriotisme oblige, j’ai bravé le rhume et le ciel menaçant pour courir voir, et entendre, Sara et ses 3 complices. Elle a commencé à fond la caisse, enchaînant les pièces country de Dépanneur Pierrette et de Breakers et nous entraînant dans son road trip autour du Lac. Pleine d’énergie, de mots et d’enthousiasme, elle nous a partagé ses tranches de vie pleines d’humour, faisant la conquête de la foule curieuse qui a rapidement embarqué et répondu. Entourée de Charles Guay de Chicoutimi (batterie), Léandre Joly-Pelletier (banjo, mandoline) et Marc-Olivier Tremblay-Drapeau (Contrebasse), elle a livré une performance bien huilée et je suis repartie avec un gros sourire dans face. (Marie-Laure Tremblay
DakhaBrakha – Scène Hydro-Québec
Étrange ? Singulier ? Mystique ? C’est bien difficile de trouver un qualificatif juste pour parler d’une prestation de DakhaBrakha. Semblant sortir tout droit d’Anastasia avec leur costume traditionnel de leur patrie d’Ukraine, leur univers sonore unique mélange une musique d’un autre âge avec des percussions très présentes et d’autres sources telles, par exemple, des bruits animaliers (!!!). Leur posture scénique très statique, jumelée à leurs chants d’un lyrisme frissonnant (d’ailleurs, les trois chanteuses doivent avoir une carrière d’opéra, c’est sûr!!!) leur donne des allures quasi fantomatiques. D’ailleurs, ça fait parfois penser à la saveur musicale du Cirque du Soleil. Ajoutez à cela un rendu musical sans faille et ciselé et une présence forte, parfois même comique, et vous obtenez l’un des spectacles les singuliers que j’ai eu la chance de voir. Malgré leur aura mystérieuse, les musiciens savent créer un moment fort chaleureux, emportant doucement tout le monde dans leur voyage onirique. Si bien que tout le monde se prend au jeu et en redemande. C’était si spécial que j’ai de la difficulté à m’en faire une appréciation précise. Si j’aime aimé? Je ne sais pas encore. Mais j’ai été fasciné ça, y a pas de doutes! (Christian St-Pierre)
Les Cowboys fringants – Scène Bell
Ils étaient le clou de la soirée, la pièce de résistance. Pour un mardi soir, l’ambiance était un véritable party à ciel ouvert. Dès leur entrée sur scène, Les Cowboys ont fait chanter avec la foule autant leurs classiques comme La Reine, En Berne ou La Manifestation, mais aussi Bye Bye Lou qui a ouvert le bal. Véritable party sur les Plaines, les habitués des grands festivals n’ont pas fait les choses à moitié en ajoutant des clowns, des cracheurs de feu et des illustrations de Martin Bureau. L’énergique Frannie Holder était aussi de la partie pour Marine Marchande. Dès les premières notes de Les Étoiles Filantes, les festivaliers ont allumés cellulaires et lumières. Il fallait les voir ces plaines remplies de lumières! Les classiques Shack à Hector, Heavy Metal (jouée avec le guitariste de Voivod), Toune d’automne ont fait vibrer la foule. En guise de finale, une foule a participé à Tant qu’on aura de l’amour avec le groupe sur scène. (Marie-Ève Duchesne)
Si les Plaines étaient un peu moins garnies que les premiers jours, on peut vous dire qu’à L’Anti et à l’Impérial, il faisait chaud sur un moyen temps! Faut dire qu’avec les groupes qu’on nous présentait…
Compte rendu de la soirée :
Sugaray Rayford – Scène Hydro-Québec
Celui qui est surnommé The Heavyweight Champion of Blues a asséné tout un uppercut aux festivaliers réunis à Place D’Youville. Bien qu’il ait le physique d’un poids lourd, c’est avec sa puissante voix qu’il s’impose avec beaucoup d’aisance et d’autorité. Supporté par un ensemble blues complet, brass, guitare, batterie, basse et orgue B3 (!!!), le Texan livre un son pur, fidèle aux traditions, rappelant BB King dans sa voix et Stevie Ray Vaughan dans son approche sonore. Imposant mais très agile sur scène, il dirige fort bien son band, tout comme il chauffe le publique avec son attitude jovial et son accent texan ronflant. Bref, ce que l’Amérique peut offrir de meilleur. (Christian St-Pierre)
Gabrielle Shonk – Scène Bell
C’est une Gabrielle Shonk radieuse qui s’est présentée sur l’immense scène Bell sur les coups de 19 heures. Même si la foule était encore éparse sur les Plaines, il y avait BEAUCOUP de monde pour une jeune femme habituée aux petites salles (n’oublions pas que l’an dernier, elle jouait au District St-Joseph). « J’en reconnais plusieurs parmi vous! Oh! Ma première pancarte! »
Évidemment, on était curieux de voir comment la jeune femme allait se débrouiller sur une scène qui, à elle seule, est plus grande que la plupart des bars dans lesquels elle est habituée de jouer. Eh bien, sur ce plan, c’était parfaitement réussi : elle a réussi à transformer les immenses Plaines en un genre de gros Pape Georges, habitant la scène comme une grande. On dirait même qu’on la sentait encore plus près de nous qu’à l’habitude. Elle s’est permis un petit moment en famille, avec papa Peter à l’harmonica, pour une chanson ma foi fort explosive.
Gabrielle a présenté à un public réceptif ses jolies chansons folk pop axées sur les guitares (solides Jessy Caron et Simon Pedneault). Il y en a même eu quelques-unes en français (dont la magnifique Trop tard), ainsi que sa reprise mordante de Fast Car (de Tracy Chapman). Ça annonce bien pour l’album prévu en septembre (enfin une date!).
Le défi est relevé avec brio et il ne reste plus qu’à regarder la fusée s’envoler. Bravo, Gabrielle! (Jacques Boivin)
BROS – Scène Hydro-Québec
Quand on va voir sur scène le matériel de deux musiciens qui œuvrent aussi dans un autre projet plus connu, on s’attend à ce que le son ressemble légèrement à ce que nous connaissons déjà. Mais, à entendre Bros, réunissant les frères Currie des Sheepdogs, ce n’est pas des influences convergentes auxquelles on a eu droit, mais carrément à une version allégée des Sheepdogs. Oui, certaines pièces volent plus vers la pop, ou même le funk, mais c’était trop semblable, le tout sans le côté plus « poussiéreux » du son « vintage rock », qui laissait la place à quelque chose de plus « léché ». Qui plus est, le groupe n’a pas fait la durée habituelle pour les performances de 19h30, ce qui peut en avoir laissé quelques-uns sur leur appétit, bien que la foule semblait très réceptive. (Christian St-Pierre)
Ben Caplan & The Casual Smokers – Impérial Bell
Ben Caplan est originaire d’Halifax et il ouvrait cette soirée « Canadian Rock (dixit le programme du FEQ) » avec un folk aux racines très imbriquées dans le passé. Il a deux albums à son actif et a entre autres collaboré sur son dernier album avec Socalled et Joe Grass, deux musiciens bien connus ici. Le chanteur à la voix rauque et puissante en a assurément convaincu quelques-uns hier soir grâce à sa hargne et à la qualité de la musique. Petit bémol: faudra un jour m’expliquer la pertinence d’une flûte traversière ailleurs que dans un orchestre symphonique. Quel moment de grâce lorsque la musicienne Taryn Kawaja a sorti le mélodica et rangé sa damnée flûte. Qu’à cela ne tienne, les compositions de Caplan sont solides allant jusqu’à évoquer Tom Waits. De plus, entretenir le lien avec un public est déjà un art, ce l’est encore plus avec un public qui n’est pas familier avec sa musique. Ce fut dont une mission accomplie pour le jeune homme à la vieille âme. (Julien Baby-Cormier)
NEFE – Scène Fibe
La jeune auteure-compositrice-interprète NEFE manque peut-être encore un peu d’expérience, mais côté talent, c’est déjà pas mal bien parti. Si on pouvait parfois trouver ses interventions un peu longuettes entre les chansons, force est d’admettre que lorsque la musique était lancée, ça y allait bien. Un mélange de folk et de soul qui colle à la peau de la jeune femme, bien appuyée par ses deux musiciens. Ça ne peut qu’être mieux la prochaine fois! (Jacques Boivin)
Fred Fortin – Impérial Bell
Impossible de savoir ce qu’on sert aux artistes qui jouent à l’Impérial, mais après Death From Above la veille, Fred Fortin et ses acolytes nous ont balancé le set le plus rock de tous les shows de Fortin auxquels j’ai assisté. Un spectacle de Fred Fortin s’éloigne invariablement de l’esprit souvent plus feutré des albums, mais hier soir le band au complet avait le pied au plancher. Plusieurs chansons ont d’ailleurs été longuement allongées par des jams qui devenaient même à l’occasion un peu hermétiques. Cependant, rien à redire au niveau de l’exécution. Que ce soit le superbe solo de piano de François Lafontaine avant Tapis Noir, ou le travail de guitare de Langevin pendant la finale de Scotch ou bien la lapsteel de Joss Tellier pendant la maintenant incontournable Tête Perdue, les musiciens ne manquent pas d’occasions de briller grâce aux arrangements complexes et aux compositions riches de Fred Fortin.
Le programme principal semblait déjà avoir satisfait la salle comble et survoltée de l’Impérial; Fred avait concocté un solide rappel pour rendre ce concert mémorable. Il a d’abord puisé dans les archives avec la superbe Portrait d’un ovni, pièce rarement jouée en concert. Puis, il a enchainé avec la toujours incroyable Châteaubriand, qui sans être fédératrice, permet au groupe de s’éclater. La paire de brûlots issue du dernier Gros Mené est venue asséner le coup de grâce à cette foule en extase. On nous a servi en guise de digestif les pièces Le cinéma des vieux garçons et finalement Ultramarr, un morceau parfait à proposer comme épilogue d’un concert hautement satisfaisant. (Julien Baby-Cormier)
Fred Fortin a annoncé un nouveau spectacle qui aura lieu le 27 janvier au Cercle. Les billets sont déjà en vente :
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Los Lonely Boys – Scène Hydro-Québec
Le blues rock texan à ses saveurs bien particulières. L’ambassadeur le plus célèbre demeure Stevie Ray Vaughan, mais les frères Garza de Los Lonely Boys y sont fidèles et le show en vaut la peine. Certes, leur rock tejano (qui se dit descendent dès communautés hispaniques du Texas et du nord du Mexique) possède ses propres nuances. Ici, le trio n’a pas de meneur, la basse et la batterie prenant autant de place dans l’équilibre du son. Bien sûr, la guitare est bien affirmée, mais on assiste beaucoup plus à une prestation d’ensemble qu’à une section rythmique en simple support. Le son est lourd mais clean et les trois frangins enchaînent sans perdre la cadence, y allant de brefs mais efficaces solos.
Aut’ Chose – L’Anti Bar et spectacles
Voir Lucien Francoeur et ses acolytes, c’est toujours un plaisir renouvelé, et ce, depuis très longtemps. La mouture actuelle d’Aut’ Chose existe depuis le milieu des années 2000 et elle déménage! Difficile de faire autrement quand t’as Jacques Racine, Michel Langevin, Vincent Peake, Joe Evil et Alex Crow pour te backer! Malgré son âge vénérable, Francoeur tient encore debout et « chante » ses chansons sur une trame psychédélique des plus efficaces. Tout y passe… Le Freak de Montréal, Ch’t’aime pis ch’t’en veux, Nancy Beaudoin, Chanson d’épouvante, BBQ Lady, Hey You Woman, même le Rap à Billy a son petit moment de gloire devant une foule beaucoup plus âgée (et compacte) que d’ordinaire à L’Anti (qui était plein au bouchon… cette idée de traîner mon sac à dos, aussi). En sortant de la petite salle de spectacles de la rue Dorchester, je ne pouvais pas m’empêcher de faire des liens entre Aut’ Chose et Les Hôtesses d’Hilaire que j’avais vu la veille. C’t’aussi bon, tabarnak! (Jacques Boivin)
Les Dales Hawerchuk – Impérial Bell
On a fini la soirée de la meilleure manière qui soit : un gros show des Dales Hawerchuk! Les frères Séguin n’ont pas perdu de temps et ont rocké un programme énergique du début à la fin. Avec quatre albums à leur actif, ils n’ont pas eu trop de mal à trouver un rythme d’enfer, sans temps mort. Les gars avaient visiblement du plaisir, en arrière-scène, la gang de Fred Fortin en avait aussi (fallait les voir venir taquiner Pierre Fortin à quelques reprises). Un show de feu qui a fait la part belle à leur excellent Désavantage numérique, leur plus récent album, sans oublier les chansons qui les ont lancés, comme la toujours savoureuse Dale Hawerchuk et la décapante Mais où est donc Carnior?. Le rock est plus vivant que jamais. (Jacques Boivin)