On a appris cette semaine la mise sur pied d’un nouveau festival de musique, le St-Jérôme Folk, qui se déroulera à l’amphithéâtre Rolland de la ville des Laurentides du 7 au 29 août. La formule est plutôt novatrice : plutôt que de nous gaver pendant deux ou trois jours, le festival propose deux prestations par soir les soirs de fin de semaine d’août.
Le St-Jérôme Folk propose des artistes qui sont dans la mouvance folk, soit des auteurs-compositeurs-interprètes de grand talent qui ont plein de choses à dire. L’affiche montre par ailleurs que les organisateurs sont allés chercher les meilleurs exemples québécois du genre (et de genres connexes comme le country et le bluegrass) : Tire le coyote, Salomé Leclerc, Richard Desjardins, Canailles, Fire/Works, Éric Goulet, Saratoga, The Franklin Electric et Antoine Corriveau, sans oublier Gabrielle Papillon, Coco Méliès, Safia Nolin, Sweet Grass, Will Driving West, Laurence Hélie et Cindy Bédard.
Y’a des soirées de rêve là-dedans, comme le combo Safia Nolin/Richard Desjardins (oh que ça va être riche en émotions) et on doit avouer que la soirée Canailles/Sweet Grass devrait en brasser plus d’un.
Pour en savoir plus sur le festival (dont le prix des billets), consultez le site Web de St-Jérôme Folk.
Un des festivals qu’on suit avec intérêt depuis quelques années (avec Le Festif!), c’est le festival Artefact de Valleyfield. Cette année, le festival aura lieu du 13 au 15 août et les organisateurs ont peut-être réussi à nous faire ajouter un festival de plus à notre calendrier de tournée grâce à une programmation du tonnerre : Babylones, Coco Meliès, Matt Holubowski, Simon Kearney, Caltâr-Bateau, YOKOFEU, Dead Obies, Galaxie, Philippe B, BELLFLOWER, La Bronze, Fanny Bloom et Misteur Valaire.
Beau mix d’artistes dits émergents et de valeurs sûres! Je me demande dans quel genre d’ambiance peut avoir un show de Galaxie où tout le monde a chillé sur Dead Obies juste avant. Le samedi soir va être complètement fou : La Bronze, suivie de Fanny Bloom, PUIS de Misteur Valaire? Les sentez-vous, les collaborations, vous? On sent ça d’ici! Un vrai samedi dansant!
Pour en savoir plus ou pour acheter des laissez-passer, vous pouvez aller sur le site Web du festival Artefact.
Les organisateurs ont même pensé à créer une compilation sur Bandcamp juste pour vous!
Le Festival d’été de Québec a annoncé mercredi la programmation de ses volets familial et des arts de la rue. Sur Cartier et sur St-Jean, tout sera magnifique.
À partir de 18 h (17 h les samedis et dimanches sur St-Jean), les rues Cartier et St-Jean s’animeront et des artistes d’ici et d’ailleurs, venant d’aussi loin que les Pays-Bas et l’Espagne, envahiront nos espaces publics avec des numéros impressionnants.
Notons que sur la rue Cartier, tous les spectacles déambulatoires auront été créés exclusivement pour le Festival d’été. Vous pourrez les voir sur les trottoirs, les balcons, et vous pourrez même vous joindre au spectacle en vous joignant à la chorale, en dansant ou en suivant la parade!
Sur St-Jean, le FEQ sera plus fidèle aux traditions : échassiers, comédiens, chanteurs de partout vous émerveilleront. On surveillera les musiciens de La Complet’Mandingue et la folie visuelle de Toxique trottoir.
Toutes les activités liées aux arts de la rue sont gratuites. Pour plus de détails, consultez le site du Festival d’été.
Pour son vingtième anniversaire, nos amis d’Envol et Macadam se sont payé la traite avec de gros noms du punk, du hardcore et du rap comme Rise Against, Millencolin, Taktika, Despised Icon et Mute, entre autres. Même si le festival a longtemps mis l’accent sur la musique forte, il y a toujours un peu de place pour le folk et l’indé et cette année, on aura la chance de voir, entre autres, Yestrday’s Ring (l’alter ego calme et mollo des Sainte Catherines). D’autres noms seront annoncés en juillet. On va surveiller ça pour vous.
On vous rappelle qu’Envol et Macadam aura lieu du 10 au 12 septembre cette année.
En attendant, on ne peut que vous inviter à vous procurer votre laissez-passer le plus tôt possible. Jusqu’au 30 juin, ceux-ci ne sont que 35 $, soit le prix d’une seule des soirées du festival. Vous pouvez vous procurer vos laissez passer chez EXO, sur envoletmacadam.com et sur lepointdevente.com. Les billets réguliers et les laissez-passer VIP seront disponibles à partir du 30 juin.
Finalement, le voyage à Toronto en a valu la chandelle : Field Trip Music and Arts, le festival organisé par l’étiquette torontoise Arts & Crafts, est juste parfait : savant mélange de découvertes et de valeurs sûres, prix raisonnables, mais surtout, une dimension humaine que certains grands festivals semblent avoir oubliée. À notre arrivée samedi, l’ambiance était bon enfant, les gens entraient lentement, sans se presser et quelques groupes avaient déjà investi les deux scènes du site.
Première constatation : Field Trip est un festival apportez votre couverture. On vient passer la journée ici, mais c’est pour apprécier la musique, pas pour se tuer les pieds en restant debout toute la soirée. Les gens se lèvent selon le groupe ou la chanson, l’ambiance est vraiment, mais vraiment conviviale. On vient en famille, on installe les couvertures, on se bourre la face de bouffe de rue (y’a même quelques poutines dignes de ce nom) et on veille tard.
Field Trip a été mis sur pied au départ pour célébrer le 10e anniversaire d’Arts & Crafts. Pour la troisième édition, on a moins fait appel à la galaxie Broken Social Scene et on est allé chercher de solides têtes d’affiche (My Morning Jacket, Alabama Shakes, Marina and the Diamonds, De la Soul). En fait, toute la programmation de la fin de semaine était de qualité, même si certains artistes avaient parfois une drôle de place sur l’horaire. Mais bon, ça, c’est le propre de pas mal tous les festivals…
Nous sommes arrivés juste à temps pour la prestation du groupe dark popThe Belle Game. La formation vancouvéroise, qui est déjà venue au Festival d’été de Québec en 2013, avait du nouveau matériel à proposer et on comprend pourquoi Kevin Drew les a invités à participer au festival. Y’a du BSS chez ces jeunes musiciens là!
Nous avons malheureusement manqué la prestation des monstres de De La Soul, qui étaient là, de leur propre aveu, pour faire lever le party avant une magnifique soirée de rock.
Tout d’abord, il y a eu The War on Drugs et son rock hyper atmosphérique qui a dû confondre de nombreux sceptiques. Adam Granduciel n’a pas eu besoin de parler beaucoup entre les chansons, celles-ci suffisaient pour que le courant passe jusqu’à l’arrière. Prestation assise très solidement sur l’excellent Lost in the Dream (c’est tant mieux). Des premières notes de Burning à la fin de l’émouvante In Reverse, la foule s’est laissée transporter par le War on Drugs Express.
Granduciel et sa bande ont été suivi des cols bleus Arkells et leur Canadiana proudly made in Hamilton. Si je trouve parfois leur pop facile, il faut avouer que sur scène, c’est beaucoup plus efficace, surtout après un bon repas et quelques petites canettes bien froides. Disons que ça manquait quand même un peu de panache après le rock planant des War on Drugs.
Puis arriva le dessert lorsque Britanny Howard et Alabama Shakes sont entrés en scène. Voilà un groupe que j’avais hâte de mieux voir après les avoir entendus à Bonnaroo en 2012. En plus, Sound & Color est venu ajouter un peu de complexité à la rétro-soul du groupe. Je n’étais pas dur à convaincre, mais Howard voulait s’assurer de tous nous avoir dans sa petite poche avec Future People. À la quatrième chanson, l’entraînante Shoegaze, il ne restait plus personne assis sur les couvertures : tout le monde dansait et tapait des mains avec en affichant un sourire béat. La chair de poule s’intensifie avec les Gimme All Your Love et autres Be Mine (un moment fort de la fin de semaine… waou!). En fait, on dirait bien que les gens n’ont remarqué l’absence de Hold On au programme que le lendemain! Quand tu te permets de ne pas jouer la chanson qui t’a fait connaître et que personne ne s’en plaint, c’est bon signe…
Pour la journée du dimanche, nous sommes arrivés à temps pour voir Absolutely Free. Simon en avait dit tellement de bien lorsqu’il les a vus au Pantoum il y a à peine 2 semaines, mes attentes étaient élevées. Mais bon, difficile pour le groupe de se mettre en valeur à 14 heures devant plein de petites familles de la même manière qu’il le fait dans une petite salle sombre. Le groupe a su s’adapter et offrir un programme mieux adapté au festival. Mais quand même, le petit côté psychédélique et Krautrock dont parlait Simon dans sa couverture du spectacle au Pantoum, ça déstabilise quand t’es encore en train de digérer ton Cora!
Suivait le chanteur soul Lee Fields et ses Expressions. Ce qu’on a raté en ratant De La Soul, on allait l’avoir au centuple avec Lee Fields. Ce jeune homme de 64 ans ne roule pas sa bosse depuis plus de 43 ans pour rien! Les tout-petits s’en sont donné à coeur joie, leurs parents se trémoussaient le pompon en sirotant lentement leur cidre et les jeunes qui attendaient la suite du programme étaient déjà comblés!
Après l’avoir vu l’an dernier en solo au FEQ, j’avais très hâte de voir J. Tillman redevenir Father John Misty, bête de scène sexy et assumée. Le cynisme et l’autodérision sont toujours très forts chez ce jeune homme, mais il fallait le voir se dandiner comme une vraie rock star (parfois un peu à la Mick Jagger) pour comprendre à quel point le personnage envahit l’homme. À une fan qui lui a crié qu’elle l’aimait, il lui répond qu’il l’aimait lui aussi, mais que son amour était plutôt égoïste. Personnage de rock star, qu’on vous disait! Et cette voix d’ange, toujours parfaite, que de nombreux chanteurs plus à voix qu’à textes doivent envier… Évidemment, on a pleuré… de rire sur Bored in the USA et ses rires en canne là où ça fait très mal. Un autre clou à un festival qui en a compté plusieurs en deux petites journées.
Dan Mangan avait la lourde tâche de suivre FJM et ça n’a pas été facile au début. Mangan avait l’air plutôt dans sa bulle alors qu’on le connaît un peu plus loquace et animé. La foule et Mangan se sont réveillés un peu en même temps, dès les premiers accords de Mouthpiece, une des chansons les plus entraînantes de Club Meds. On vous avoue qu’avec les attentes qu’on avait, on était un brin déçu. Peut-être que si on avait inversé Mangan et Misty… On aura la chance de se reprendre, mon Dan, je sais que t’es capable de mieux.
La pluie a commencé à tomber de façon intermittente, juste assez pour en envoyer quelques-uns se cacher sous les arbres. C’était l’ouverture qu’on attendait pour se rapprocher de la scène. Et nous n’étions qu’à quelques mètres lorsque la magnifique Marina and the Diamonds est montée sur scène dans son costume noir pour entonner Bubblegum Bitch. Magnifique prestation sur mesure pour un festival : même s’il y a eu quelques moments plus calmes, ceux-ci étaient juste assez courts pour reprendre notre souffle et nous remettre à danser sans penser à demain. Avec des pièces comme Froot et Primadonna, dansé sans penser à demain nous avons volontiers!
Le plus beau dans tout ça, c’est que ces jeunes ont abandonné l’avant-scène aux plus vieux pour le clou du week-end, le groupe que moi j’allais voir sans aucune possibilité de compromis : My Morning Jacket. Une amie est allée voir Rhye, mon autre copain est allé plus sagement à l’arrière. Mes voisins se sont fait jouer le même tour par leurs amis, nous étions une bande de superfans supersolitaires ensemble. Dès les premières notes de Believe (Nobody Knows), nous n’étions plus qu’un, le sourire accroché au visage jusqu’au dodo dans l’autobus. Jim James et sa bande avaient un plaisir fou à jouer leur rock brillant digne des plus grandes scènes (quand je vous disais que The Waterfall était un album fait sur mesure pour les gros shows…) et nous, nous étions là, la gueule grande ouverte, à en demander encore plus! Quand les gars se sont lancés sur Wordless Chorus (un excellent morceau de Z), on savait qu’on allait en avoir pour notre argent. Même si les retours vers les vieux albums étaient appréciés, les fans torontois semblaient surtout apprécier le matériel tiré des deux plus récents, comme les cris de joie le montraient si bien pendant le trio Spring (Among the Living) – Circuital – In its Infancy (The Waterfall). La prestation s’est terminé par une One Big Holiday endiablée qui a permis à tous les membres du groupe de montrer tout ce qu’ils avaient encore dans le ventre. De loin la meilleure prestation que j’ai vue depuis le début de l’année (désolé, Patrick). Une expérience incroyable, une leçon de rock comme il s’en fait trop peu de nos jours.
Pendant que Muse fait du mauvais Queen, il est rassurant de voir que des groupes comme My Morning Jacket sont là pour garantir que le rock a un bel avenir.
Apothéose mémorable d’un festival qui a trouvé la formule parfaite pour plaire à un public qui n’a pas nécessairement envie de se défoncer toute la fin de semaine (Bonnaroo, je te vise, là). On va sûrement y retourner les prochaines années. Peut-être même en famille, qui sait!
Prochain festival : Festival de la chanson de Tadoussac. À ton tour, Marie-Ève!
Toute une soirée dans la petite municipalité de Dunham. Le 30 mai, cette petite ville de l’Estrie accueillait une soirée rock digne de ce nom avec Heat, Solids, Dany Placard, Le Trouble et Galaxie! Tous ses noms seront faire taire certaines mauvaises langues qui pourraient dire que le rock est mort au Québec. Ne pouvant prévoir la météo, l’organisation a eu quelques surprises une fois le moment venu. Retour sur une soirée que je ne suis pas prêt d’oublier.
Il est 18h00 et la prestation de Heat n’est toujours pas commencée. Pourquoi? C’est dû à un orage qui a retardé les tests de son dans l’après-midi me dit un technicien de scène. Le parterre du site parle tout seul : il y a plusieurs endroits ensevelis d’eau et de nombreux sentiers boiteux. C’est donc près de trente minutes plus tard que les quatre membres du groupe montréalais ont foulé la scène du festival. Enchaînant les sept pièces de leur EP Rooms, le groupe est plutôt statique et peu enthousiaste, comme le public. Par contre, l’indie-rock du quatuor est très intéressant sur album. Peut-être l’endroit était-il mal choisi pour bien comprendre la musique de ce groupe. Une performance correcte, mais sans plus.
Une heure plus tard, soit 15 minutes après Heat, le groupe montréalais Solids prend d’assaut la scène du Hops & Rock. Le duo amène avec lui un troisième membre : la pluie. Un déluge hallucinant s’abat sur Dunham, mais cela n’affecte en rien l’excellente performance de Xavier Germain Poitras (guitare et voix) ainsi que celle de Louis Guillemette (batterie et voix). Le duo nous livre une excellente dose de rock, parfois très punk, d’une façon très agréable. Les instruments sont à l’honneur, plus que la voix. Leur dernier album, Blame Confusion, paru en 2014, a reçu des critiques des plus favorables partout dans le monde. Après 45 minutes de rock intense et de pluie battante, le duo se retire en beauté, avec les applaudissements de la foule et quelques mosh-pit dans la bouette. Avant de quitter, le batteur salue sa mère, qui est présente au concert pour vendre des chandails à la table de marchandise. Ce fut un moment cocasse et agréable qui a su en faire rire plus d’un. Les sourires sont plus que visibles sur les visages des artistes et du public. Mission accomplie pour le duo montréalais.
C’est après la performance de Solids que les choses se gâtent. La pluie s’intensifie, les orages débutent et les techniciens en ont plein la tête. Il est 20h10 à ce moment-là. Après quelque temps de réflexion des organisateurs, à 20h30, la nouvelle est tombée : les concerts sont déplacés à l’intérieure du Pub de la brasserie Dunham. L’organisation, avec l’aide de l’équipe de Dany Placard, s’active pour faire profiter les spectateurs des concerts sans occasionner trop de retards. À ce moment précis, le concert de GALAXIE est sur la glace. L’équipe d’Olivier Langevin s’affaire a trouver une solution.
Il est 21h00, le pub est rempli, Dany Placard et ses trois musiciens débutent le concert. L’énergie est magnifique et le chanteur est en forme. D’emblée, il demande une bière et entame Chanson Populaire. Le public est conquis dès le départ et l’ambiance est festive. Le public danse et chante avec Placard. Avant de chanter la pièce titre de son dernier album Santa Maria, Dany Placard lève son verre à l’organisation du festival ainsi qu’au public. Il lance, d’un ton vif et fier : Salut tout le monde! Longue vie au festival Hops & Rock! Le public est conquis… mais ne sais pas ce qui se trame en coulisse.
En effet, parti prendre l’air pendant quelques secondes, je croise l’équipe de Galaxie en discussion avec le festival. Sans en dévoiler trop, il est impossible pour le groupe de jouer à l’intérieur du pub ce soir-là. Il se voit donc contraint de remettre le concert à plus tard.
Je quitte les lieux quelque temps après, sans avoir pu voir Le Trouble, qui est monté sur scène une heure plus tard au Pub. Malgré la météo, j’aimerais souligner l’excellent travail de l’organisation du festival Hops & Rock. Ce ne fut pas une journée facile, mais je garde d’excellents souvenirs de ce magnifique festival. Les fondateurs du festival sont des passionnées, des gens près de leur public. Les décisions ne furent pas faciles, mais elles se devaient d’être prises. Je lève mon chapeau à ce magnifique festival qu’est le Hops & Rock. Merci beaucoup de m’avoir accueilli dans votre coin de pays et au plaisir de se revoir l’an prochain… ou encore cet été pour la reprise du concert de Galaxie!
La tournée des festivals 2015 d’écoutedonc.ca est officiellement commencée! Elle se poursuit la semaine prochaine avec le festival torontois Field Trip qui sera couvert par Jacques!
Vous avez manqué le Hops & Rock et vous désirez revoir un des groupes? Voici une petite liste des occasions qui vous sont offertes :
Heat sera de retour dans la ville de Québec le 17 juillet dans le cadre du Festival d’Été de Québec et la semaine suivant au Festif de Baie St-Paul.
Solids n’a aucun concert de prévu au Québec dans les mois à venir. Le duo sera, par contre, du Sappy Fest en août.
Dany Placard sillonnera les routes du Québec cet été. Aucun arrêt n’est prévu à Québec, mais il sera du Festivoix de Trois-Rivière et du Festif de Baie St-Paul.
Finalement, Galaxie sera sur les plaines en ouverture des Rolling Stones le 15 juillet prochain.
Les organisateurs des Francofolies de Montréal ont dévoilé de gros pans de leur programmation extérieure gratuite ce mardi et oh qu’on va s’amuser, les amis! Voyez-vous, on a eu la merveilleuse idée de prévoir un spectacle pour commémorer le 25e anniversaire du départ de notre Gerry Boulet national. Intitulé À grands coups d’amour, le spectacle réunit entre autres Alexandre Désilets, Alex Nevsky, Lucien Francoeur, Béatrice Bonifassi, Olivier Langevin, Fred Fortin, Antoine Gratton, Daniel Boucher et Martha Wainwright. On espère juste qu’on osera sortir un peu des sentiers battus et qu’on ne se contentera pas d’Ayoye, Les yeux du coeur et autres Toujours vivant. Y’a tellement de perles dans ce répertoire! Ce concert aura lieu le 16 juin.
Toujours dans les événements rock, il faut mentionner le spectacle-réunion d’Aut’ Chose, le groupe mythique de Lucien Francoeur, le 14 juin. Rien qu’en regardant la liste des invités (Les muscadettes, Caféïne, Papillon et Snake, deVoïvod), on voit que ça va être éclaté!
Autre grand événement à souligner, le retour de Michel Rivard pour un spectacle devant une grande foule le 20 juin. Si certains auteurs-compositeurs-interprètes refusent parfois de vieillir, l’ancien Beau Dommage s’est bâti un répertoire qui a bien évolué au fil du temps et ses anciennes chansons ont été dépoussiérées à maintes reprises. Que ce soit pour les classiques ou pour Roi de rien, son petit dernier, ce sera une soirée toute en poésie et en douceur.
Du côté urbain, on a offert à Koriass de se monter un gros orchestre et d’inviter des amis pour un spectacle à grand déploiement. Parmi les amis, on retrouve Misteur Valaire, Karim Ouellet, Safia Nolin et Loud Lary Ajust. À voir le 12 juin!
Parmi les autres artistes qu’on pourra voir dans le cadre de concerts gratuits, on compte, entre autres Pierre Kwenders, Alfa Rococo, Radio Radio, Samito, Félix Dyotte, Caravane, La Bronze, Baden Baden, Florent Vollant, Canailles, Les guerres d’l’amour, Eman & Vlooper, Ponctuation, Julie Blanche, Beat Sexü, Navert, Dead Obies, Pascale Picard, Boogat, Rosie Valland, Salomé Leclerc, Le couleur, Claude Bégin, Philémon Cimon, Alaclair Ensemble, Willows, Les hôtesses d’Hilaire, Quebec Redneck Bluegrass Project, Joseph Edgar, Cabadzi, Les soeurs Boulay, Dylan Perron et Élixir de Gumbo, Antoine Corriveau, Dany Placard, Saratoga, Lisbonne Télégramme, Charles Dubé, Bernhari et Chocolat.
En fait, c’est pas compliqué, être Montréalais, je m’arracherais les cheveux pour arriver à me choisir un itinéraire!
On va sûrement aller faire un tour, ne serait-ce que pour cet hommage à Gerry, parce que la main et le coeur vont s’ouvrir à la fois!
En juin prochain, j’irai au festival de musique Field Trip à Toronto pour couvrir une fin de semaine de célébrations musicales qui devraient rester gravées longtemps dans ma mémoire. Ce sera pour moi le début d’une saison des festivals complètement folle. Un voyage « scolaire » pas comme les autres dans la capitale de l’Ontario!
En 2013, les gens de la compagnie de disques Arts and Crafts voulaient souligner leur dixième anniversaire en frappant un grand coup. Le label, qu’on connaît surtout en raison du groupe de son cofondateur Kevin Drew (Broken Social Scene), voulait mettre en vedette ses artistes. En cette décennie des festivals, on n’a pas eu l’idée la plus originale, mais l’exécution, elle, était parfaite.
Faut dire qu’organiser un festival est toujours plus facile quand on compte Stars, Feist, Bloc Party, Hayden et Zeus dans son écurie.
Mais bon, avec Broken Social Scene en tête d’affiche, le premier Field Trip organisé à Fort York (en plein coeur de Toronto) a connu un grand succès et les organisateurs ont voulu répéter l’exploit l’année suivante : il y avait déjà plus de viande autour de l’os – Interpol, Austra, Half Moon Run, A Tribe Called Red, un certain Vance Joy, un retour de Broken Social Scene, Constantines, Chvrches, Fucked Up et Badbadnotgood, entre autres, ont convaincu les gens d’Arts and Crafts qu’ils tenaient là un bon filon à exploiter.
Pour sa troisième édition qui aura lieu les 6 et 7 juin prochains, les organisateurs du festival ont invité Alabama Shakes et My Morning Jacket (deux soirées comptant sur de grands générateurs de frissons) à assurer la tête d’une affiche qui prend beaucoup d’ampleur. Ces deux groupes importants (on aimerait les voir à Québec un jour) partageront la scène avec Marina & The Diamonds, Arkells, The War on Drugs (Granduciel live dans ma face… rien à ajouter, votre Honneur), Father John Misty, Dan Mangan, Hayden et the Belle Game, entre autres. Une programmation bien équilibrée sur deux jours qui devrait donner des moments inoubliables aux spectateurs présents.
Field Trip, ce n’est pas que la musique : c’est aussi un festival familial où des tonnes d’activités attendent vos petits monstres (si, comme moi, vous avez encore le coeur jeune et mélomane après avoir fait votre part pour le renouvellement de la population). Votre progéniture pourra participer à des ateliers avec des artistes du jour. C’est aussi un festival où la bouffe torontoise sera mise en valeur avec de nombreux camions de rue présents sur place (comment peut-on se tromper avec une entreprise comme Fidel Gastro?).
Il reste encore des billets quotidiens et des laissez-passer pour le week-end. Pour plus de détails consultez http://fieldtriplife.com. Si vous ne faites pas le voyage dans la ville-reine, ne vous inquiétez pas, nous vous tiendrons informés toute la fin de semaine.
En route vers le Festivoix, c’est une série d’articles sur quelques-uns des artistes de la programmation du Festivoix de Trois-Rivières, qui se déroulera du 26 juin au 5 juillet prochains. Parmi les artistes et les groupes à l’affiche, on note la présence de Patrick Watson, The Franklin Electric, Zachary Richard, Bernard Adamus, Pierre Lapointe, Fanny Bloom, Adam Cohen, Vincent Vallières, The Barr Brothers et Les Cowboys fringants. Pour notre série, nous vous parlerons des liens particuliers entre quelques-uns de ces artistes et leur public. Quel est le secret de leur proximité? Cette semaine, les Cowboys fringants.
Parmi les groupes qui ont une relation toute particulière avec leurs fans, il y a ce petit groupe de joyeux lurons originaires de Repentigny qui a toujours su mettre son public dans sa petite poche : les Cowboys fringants. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette proximité, dont le fait que la troupe a eu une croissance très organique favorisée par le bouche à oreille. À l’époque, Facebook et Twitter n’existaient pas, le mot blogue n’était pas encore entré dans l’usage et chaque fan se gagnait un par un, à la sueur du front de Karl Tremblay et ses acolytes. Bien sûr, les grands médias ont fini par monter dans le train déjà en marche, mais cela n’explique toujours pas ce lien si fort entre nos cowboys et leurs fans, surtout ceux de l’autre côté de l’Atlantique (où ils sont complètement absents des ondes, mais remplissent toutes les salles qui font partie de leur programme!).
J’ai un secret pour vous : dans les années 2000, nous, fans des Cowboys fringants (dont je fais partie), avions notre lieu de rassemblement sur Internet : un forum de discussion, le Forum du peuple! Dans la seule année 2007, le forum des Cowboys a compté plus d’un million de pages vues; il a même fait les manchettes, comme on peut le constater ici!
Des gens de partout étaient membres du forum. Quand je dis « partout », j’exagère à peine! Bien sûr, le forum était composé en majorité de Québécois (principalement du 514 et du 450, ce qui est logique), mais il comptait également son lot de Français, de Belges et de Suisses (les fans européens ont d’ailleurs créé leur propre forum en 2003, les Cousins fringants, qui existe encore!). Certains fans écrivaient même de l’autre bout du monde! Et malgré le penchant socio-environnementaliste des membres du groupe, les membres du forum avaient, pour leur part, des opinions extrêmement diverses.
De quoi parlait-on sur ce fantastique forum? De tout. VRAIMENT tout. Des photos de chats (bien avant que ça ne soit à la mode sur YouTube!), des discussions passionnées sur la politique locale, nationale et internationale, des débats extrêmement sérieux sur la formation partante du prochain match du Canadien (par des passionnés allumés et éclairés qui auraient fait passer Patrice Brisebois pour euh… oubliez ça, Patrice Brisebois est déjà un amateur au micro!), le départ de domlebo, tout était matière à discussion! Comme vous avez pu le constater dans la petite vidéo que j’ai liée plus haut, les discussions sur la politique et la société étaient fort nombreuses et passionnées. Malgré les fréquentes prises de becs, il y avait une relative harmonie sur le forum.
Dès le début, le forum a servi à s’organiser des road trips pour suivre les Cowboys fringants un peu partout. Il y en a qui ont voyagé de Val-d’Or à Gaspé pour voir leurs préférés!
Des liens d’amitié ont commencé à s’établir entre forumeux (oui, c’est le nom qu’on se donnait!). Des couples se sont brisés, d’autres se sont formés (plusieurs durent encore aujourd’hui et on est toujours heureux quand il y en a un qui montre les photos du petit dernier sur Facebook). Des vies ont été changées. Une ancienne forumeuse aujourd’hui en Europe m’a raconté que n’eût été du forum, elle ne serait jamais déménagée à Montréal après son secondaire et elle aurait plutôt suivi ses amis. Le forum a aussi mené à la formation des Fringants de Verdun, une ligue de hockey composée principalement de forumeux! Nous avions même notre propre gala où des prix étaient remis aux forumeux de l’année (les Louphoques)! OK, c’était plus un prétexte pour prendre une bière en gang, mais bon.
Y’avait aussi funfestivals (yep, lui je le nomme, c’est rendu une célébrité) et sa @)(&%)! de tuque de bison. Vous en avez sûrement entendu parler, il l’a fait porter à à peu près tout ce qui bouge et respire au Québec. On aimait bien rire de lui et de son enthousiasme, moi le premier, mais il faut reconnaître que sans lui, sa tuque et son $)!&)$ de Thunderbolt, y’a bien des partys qui n’auraient pas levé autant. Et puis il a vu les CF 143 fois! Oui, oui, 143 fois! C’est beaucoup.
Il y a bien eu quelques dérapages sur le forum. Des photos coquines ont circulé. Des gars déguisés derrière un pseudonyme féminin ont alimenté bien des débats et même mené à la fermeture temporaire du forum. Une tempête de sobriquets factices a mené à encore d’autres débordements, et même votre humble serviteur avait le sien qui distribuait les pénalités à qui mieux mieux sous son déguisement d’Yvan Ponton. Notons aussi la présence de JF Pauzé sous le nom de Katmandou Paul, un être extrêmement mystérieux!
Ces quelques dérapages ont montré que le forum avait atteint une trop grande popularité pour éviter toute modération, comme c’était le cas depuis le début. Faut dire qu’avec le temps, on a pas mal fait le tour de la question de l’identité québécoise et pas mal tout a été dit, même des choses qu’on regrette peut-être un peu des fois. L’arrivée de la modération, que je souhaitais personnellement, a lentement mené à son déclin. Plusieurs personnes considéraient le Forum du peuple comme un havre de liberté où pas mal tout pouvait se dire. On venait de leur dire que ce n’était plus le cas. La montée en popularité des réseaux sociaux comme Facebook a achevé le travail. Pourquoi conserver un forum de discussion dont l’hébergement coûtait cher et qui était maintenant un passif plutôt qu’un actif alors qu’une page Facebook ne coûte rien et permet de garder le contact avec les fans en ne gardant que la partie du forum la plus facile à gérer?
En novembre 2011, les Cowboys fringants ont demandé à leur administrateur réseau de tirer la plogue sur le forum. D’autres forums ont été ouverts, les groupes qui avaient fini par se former investissant chacun le leur. Il existe bien encore une version du Forum du peuple, mais celle-ci n’a plus grand chose à voir avec le groupe de Repentigny.
Reste que de belles amitiés se sont formées sur le forum. Des contacts se sont établis. Je suis heureux d’avoir conservé des liens avec bon nombre d’entre eux depuis la fermeture du forum, avec qui je partage plein de trucs en commun. Si je trippe encore sur la musique en 2015, c’est beaucoup grâce à ces amis et à leur curiosité. Et il y a bien des chances que lorsque je prendrai des photos du groupe le 26 juin au Festivoix de Trois-Rivières, quelques-uns d’entre eux seront là, à leur place habituelle, dans les premières rangées, dont funfestivals et sa tuque de bison.
C’est au Knock-Out que la programmation du Festival OFF de Québec nous a été dévoilée ce matin. En entrée, on a eu droit à deux pièces de la charmante Sarahjane Johnston, qui s’occupera du spectacle d’ouverture le mercredi 8 juillet prochain. Puis le directeur général, Guillaume Sirois, et la directrice de la programmation, Sophie Bernier, nous ont révélé quelques détails croustillants sur la prog et le festival en tant que tel.
Toujours en accord avec la mission qu’ils se sont donnée il y a quelques années, les membres du festival nous offrent cette année une programmation à 50% locale locale. C’est-à-dire que la moitié des artistes présentés viennent non seulement de notre province, mais aussi de notre belle ville où, comme ils l’ont mentionné, on sent de plus en plus d’effervescence dans le milieu musical. C’est ainsi que performeront Nimbes, Medora et Tous Azimuts, qui font partie de ce que Mme Bernier a appelé la «jeunesse d’or» d’ici, ainsi que de nombreux autres.
Autre chose, ne vous inquiétez pas si vous ne connaissez pas beaucoup de noms cette année, c’est prévu ! L’équipe du OFF au aussi voulu que la moitié des spectacles soient des «premières fois», en accord avec le slogan de 2015 : «C’est toujours la première fois!». Différents artistes n’ayant jamais mis les pieds à Labeaumeville pourront donc venir nous émerveiller les oreilles. Pour ne donner que quelques noms, seront de passage Paupière, Fonkyson, Felix Dyotte et She Serpent. Et de ce que Mme Bernier en a dit, il y en aura pour tous les goûts: du disco funk au shoegaze en passant, oui, par la musique classique contemporaine.
Cette dernière est d’ailleurs le fruit d’un projet qui titillait l’équipe du OFF depuis longtemps. Le public de ce festival étant pour la plupart des mélomanes, ils ont voulu aller chercher la richesse musicale du classique et se rapprocher de la faculté de musique de l’Université Laval. Résultat : en guise de spectacle d’ouverture du soir, on nous présentera Music for 18 musicians de Steve Reich, suivi d’un spectacle de Burlesque (oui oui) !
Bref, beaucoup de bonne musique est au rendez-vous; vous pourrez le constater par vous-même ici, sur le site du festival. Il faut aussi savoir que ce festival, en plus de présenter de nombreux futurs grands talents – vous seriez surpris de voir quels étaient les artistes présentés il y a de cela quelques années, à leurs débuts, et qui sont maintenant assez établis – met de l’avant l’expérience en soi. Plus de 40 spectacles en 4 jours, du 8 au 11 juillet, c’est de l’intensité !
Pour bien terminer la présentation, SYZZORS, un groupe de Montréal, a fait son agace et nous a laissé l’eau à la bouche après leur unique chanson, qui groovait déjà pas mal. Chose certaine, je ne manquerai pas leur show. En espérant donc vous croiser là-bas, à l’une des différentes scènes du festival, en train d’apprécier de la bonne musique, une bonne bière ou une bonne sieste entre deux spectacles(recommandée par l’équipe pour une meilleure expérience) !
PS : Si vous êtes intéressés à entendre encore parler un peu du OFF, Jacques et Mathieu de notre équipe aborderont le sujet plus en profondeur dans une balado qui devrait sortir d’ici la semaine prochaine.