Voici un bref retour sur la première journée du FestiVoix vu par notre équipe de rédacteurs et de photographes:
Trio Nelligan
C’est sous une belle journée ensoleillée que Festivoix de Trois-Rivière entame cette nouvelle édition ! Pour débuter ce petit « happening » de fin de journée, c’est Le Trio Nelligan et Fréderic Dowd qui nous offre de petits airs jazzés. Que c’est dynamique et rafraîchissant. Une captivante intrusion dans l’univers de Félix Leclerc qui nous replonge dans son fabuleux répertoire: Moi mes souliers, Notre sentier, Le p’tit bonheur, Le petit train du nord, Tirelou, etc. Que c’est charmant d’entendre ce joyeux poétique. Pascal Veillette l’harmoniciste se joint au groupe pour enrichir cette belle aventure qui nous ramène dans le temps. Les spectateurs sont attentifs et heureux d’assister à ce pur délice musical. (Nathalie Leblond)
Francis Désilets
Ce joyeux luron sorti tout droit de sa confrérie des menteurs du Québec s’amène sur scène pour nous raconter ses histoires rigolotes.. Les gens absorbés par ces anecdotes cocasses, rient et applaudissent ce conteur aguerri. C’est agréable, divertissant et comique à la fois… Une belle prestation amusante et une petite pause culturelle qui nous laisse tous songeurs…. (Nathalie Leblond)
Nicolas Pellerin et les Grand hurleurs et Les Tireux d’roches
Rien de plus qu’une grande fête de musiciens de la Mauricie. Animé par Marc-André « MAF » Fortin, le spectacle de la St-Jean-Baptiste, intégré dans la programmation du FestiVoix pour la première année, a rassemblé sur scène les artistes connus d’ici pour une soirée complètement trad. Passant par tous les répertoires, on a eu droit à des chansons à répondre comme à des chansons plus tranquille, toujours en nous rappelant la beauté de notre « pays » le Québec. Avec un rappel qui a commencé plutôt lentement, alors que les gens quittaient le site, le tout s’est terminé sur un air pour nous faire danser et nous donner envie de continuer la fête toute la soirée ! (Karina Tardif)
Les gens du « Pays » de Trois-Rivières sont sur place et ouverts à se laisser parler d’amour. Musique traditionnelle, on chante, on tape du pied sur ces mélodies entraînantes de Nicolas Pellerin et ses Grands Hurleurs, qui sont en feu ce soir ! Avec sa troupe et ses invités, cette soirée est festive à souhait. Invitant le public à giguer et festoyer avec eux… L’ambiance joyeuse et colorée de cette soirée se poursuit avec Basile Seni et son gros tam tam qui se joint à la troupe pour un petit Travailler, c’est trop dur à la sauce reggae. On ne peut que danser, chanter et sourire à ce bonheur contagieux. Les Portageux s’additionnent à cette joie communicative. Ils sont talentueux, rythmés et nous partage leur bonheur de vivre de cette belle musique. Le répertoire folklorique est bien représenté et, surtout, bien apprécié en ce jour de notre fête nationale. Une belle gang de Québécois fiers et présents pour avoir simplement du plaisir ! Les Tireux d’roches sont ébahis par la foule réchauffée qui en redemande encore… Le party est pogné dans place et on se fait brasser le patrimoine. Cette musique est un rappel à la collectivité, à nos racines et surtout à nos valeurs ! Je pars de cette soirée le cœur joyeux et émerveillée. Faites nous rêver, c’est essentiel… ! (Nathalie Leblond)
Nos suggestions pour le 25 juin:
17 h 45 : They call me Rico | Les Voix Jazz
18 h 00: Brassmob | Les Voix Libres
20 h 45: Dumas et Les Cowboys Fringants | Les Voix Populaires
23 h 00: Bleu Jeans Bleu | Les Voix Folk
23 h 00: Les Goules | Les Voix Poétiques
23 h 00: Brown | Les Voix Émergentes
23 h 00 | Le Winston Band | Les Voix Trads
Galerie photo des spectacles de la journée par Adrien Le Toux, Izabelle Dallaire, Jean-François Desputeaux et Yoan Beaudet:
Des musiciens motivés, une charmante salle de spectacle, et bang ! C’est parti pour une succession de chansons rock qui sentent bon les années 1960 et 1970.
Le spectacle commence en force, avec de la boucane, une chanson rock énergique (« Grandville ») et un chanteur qui l’est autant. Max Desrosiers a en effet une belle énergie. Pas celle de Rebecca-Sophie dans « Like Moi », mais plus celle d’un artiste à l’aise sur scène et avec le public. Pendant tout le spectacle, les amateurs de rock pur jus sont servis: pas de claviers ou d’ordinateurs pour reproduire les sons des instruments absents sur scène. Les deux guitaristes (Laurent Racine et Pierre-Luc Laberge), le bassiste (Martin Moe) et le batteur (Luc Gagné) suffisent amplement pour dynamiser le spectacle.
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La vitalité des musiciens reste constante jusqu’à la fin. Que ce soit les guitaristes et le bassiste qui se mettent à genoux ou se déplaçant avec aise sur scène, le mot statique ne fait pas partie du vocabulaire des membres. Desrosiers, en tant que chanteur, démontre vraiment que les Rolling Stones sont une influence pour le groupe. Sans que ce soit une imitation, on parle ici d’inspiration authentique (oui, ce joli mot à la mode utilisé à toutes les sauces, mais qui s’applique carrément bien ici.) Que ce soit dans la gestuelle, dans la manière de se déplacer ou de tenir le micro, par la coupe de cheveux ou encore en raison du physique (grand et élancé), l’esprit de Mick Jagger n’est jamais trop loin et tant mieux ! Desrosiers n’hésite pas non plus à se montrer gentiment insolent, autant par le ton baveux en présentant la pièce « Top-Modèle » comme la seule pièce engagée du spectacle que par l’utilisation de son index pour tapotter le visage de Moe.
Les pièces présentées par Mordicus, sauf à quelques exceptions, sont issues des albums « Cri primal » et « Edgar Allan Pop ». Malgré le titre du dernier opus, l’aspect rock balaie complètement celle plus pop. La guitare acoustique entendue sur « Cause à effet » est davantage mise en avant sur scène que sur le disque, dont la version est enrobée par des notes de piano. Même chose avec « Mémoire d’éléphant », dont les riffs de guitares sont plus puissants hors studio. Le côté blues de certaines chansons ressort également davantage, notamment dans le pont musical de « Ces nuits blanches ». Le moment fort du spectacle selon moi, c’est avec la pièce « Prêt à décoller ». C’est justifié par la progression musicale enlevante et par la parfaite symbiose des instruments, dont on pouvait entendre équitablement les sons sans que ça sonne incohérent.
Un autre point d’orgue (oui, j’ai décidé que c’était possible d’en avoir deux, bon !) c’est la reprise de « Toué tu l’as » de Pépé et sa guitare. Un sympathique morceau blues à la guitare acoustique devient alors une décapante ode blues-rock ! Il paraitrait par ailleurs qu’une collaboration faite entre Mordicus et Pépé doit voir le jour sur le Web dans le cadre du projet « Tout l’monde veux jouer avec Pépé ». On a hâte !
Un bon spectacle beau, bon, pas cher que les fans de Mordicus, issus de tous les groupes d’âges, ont sans doute apprécié. Malgré une foule malheureusement timide et un certain va et vient constant des curieux/curieuses, les membres du groupe ont continué à jouer avec enthousiasme et le Satyre, avec ses trois paliers en étages, n’était pas trop grand pour le fougueux Max ! Un groupe qui mérite plus d’attention, avec davantage de rotations de leurs chansons sur les ondes FM.
Osheaga, en collaboration avec Bell Media, organise une mini-tournée dans quatre villes du Québec avec Salomé Leclerc, Jason Bajada et Mon doux Saigneur. Après s’être arrêtés à Victoriaville vendredi dernier, les artistes se déplacent ce soir à Trois-Rivières où ils joueront au Satyre Cabaret-Spectacle.
Le spectacle est gratuit.
Il reste des billets à l’entrée. Les portes ouvrent dès 18 h 30 et le spectacle commence à 20 heures.
Le 12 mai dernier, c’était soir de fête…. c’était mon anniversaire et je me suis gâté en allant voir la sublimeCharlotte Cardin. En première partie, j’ai eu droit à un magnifique cadeau: la jeune et talentueuseShiraz Adhamest venue réchauffer mon coeur avec sa pop-électro francophone.
La voix juste et l’air gêné, elle nous a chanté ses compositionsCaléidoscope,Le ciel est trop lourd,ChromatismeetSolitude collective. Charlotte a choisi de donner un petit 30 minutes au début de ses spectacles à cette artiste qui a su nous faire rire avec ces phrases un peu maladroites, mais tellement charmantes à la fois comme » Ça va toujours? parce que c’est un peu ma responsabilité de m’assurer que vous allez bien « . Au moment où je commençais à m’attacher, au point de vouloir un spectacle complet de ses compositions, elle a quitté la scène pour laisser place assez rapidement à Charlotte Cardin et ses deux musiciens (polyvalents-multi-instrumentistes), Mathieu Sénéchal et Benjamin Courcy.
Charlotte, je suis tombé en amour il y a trois ans en écoutant la vidéo de Les feuilles mortes, qui fait aussi office d’une publicité pour Barilà.
C’était donc un vrai cadeau de l’entendre chanter ses pièces plus connues telles que Tick Tock, Les échardes, Like it doesn’t hurt et Big Boy. Sobrement vêtue et d’un charme naturel fou, elle nous a chanté des chansons d’amour et mélancoliques toute la soirée. Les variations dans sa voix son absolument incroyable, presque surnaturel… J’ai encore de la misère à croire qu’on peut faire ça avec sa voix et avec autant de style !
Le spectacle était tout sauf ennuyant, malgré la tangente mélancolique de ses chansons. En plein milieu, elle s’est avancé en avant de la scène pour faire la pièce « Talk Talk » sans micro. C’était sublime ! On a aussi eu droit à une nouvelle chanson de style country… surprenant n’est-ce pas? Guitare à la main, elle nous a fait « Why i did what i did », qui est encore un titre provisoire pour le moment. Ça peut sembler bizarre, mais le style lui va très bien.
Vers la fin du spectacle, elle nous a surpris une fois de plus en faisant sa propre interprétation de la chanson Rêver mieux de Daniel Bélanger, avant de finir avec Dirty Dirty.
J’avoue qu’au début, je me demandais bien comment elle allait meubler le temps avec le peu de chansons qu’elle a sorti à ce jour, mais, au fond, ça a laissé place à de nouvelles pièces, à des reprises d’artistes connus et à une ambiance décontractée.
Elle sera en spectacle à plusieurs places cet été, avant de revenir en région le 22 octobre à Bécancour, dont:
Vendredi le 3 juin dernier, Jardin Mécanique était de passage à Trois-Rivières au chic Satyre Cabaret-Spectacle. J’avais bien hâte de voir ce trio musical qui a la réputation d’allier théâtre et arts visuels dans un spectacle haut en couleurs. Je ne fus pas déçu du tout par Monsieur Edwidge alias Sylvain De Carufel, Monsieur Augustache alias Philippe Coulombe et Monsieur Camélius alias Francis Gagnon, trois colorés musiciens, chanteurs, comédiens, tous originaires de Trois-Rivières. C’est devant un auditoire d’amateurs et de curieux que va se jouer cet opéra-rock, parodiant la révolution industrielle dans un univers disjoncté à la Tim Burton où l’humour noir et la caricature vont de pair. Personnages tout droit sortis du XIX siècle britannique, Monsieur Edwidge, Monsieur Augustache et Monsieur Camélius vont nous entraîner dans le tourbillon de la sinistre histoire du Théâtre Tintamarre. Les trois personnages vont interagir tout au long du spectacle avec le narrateur dont les interventions sont projetées sur un écran géant en fond de scène. Leur musique est un amalgame très bien dosé d’harmonies vocales multiples, de musique de cirque, de valse, de marche militaire, qui radicalement se transforme en rock progressif ou parfois en rock métal. Les textes quant à eux sont assez déjantés, loufoques, tantôt romantiques quoique décadents et remplis de sarcasme.
C’est une œuvre d’une qualité surprenante, chaque son, chaque bruit, chaque détail a été scruté à la loupe, ajusté et corrigé jusqu’à la perfection. Les pièces de La sinistre histoire du Théâtre Tintamarre épisode 1 et épisode 2 ont été livrées dans une atmosphère sombre, éclatée, mais appuyée par une étonnante virtuosité des trois artistes. Nous avons été séduits par des titres tels que Chirurgie Artisanale, Minuit Qui Sonne, Le Manège Transorbital, La Machine De Camélius, Répétez Après Moi, Dans Nos Pièges, La Fée Verte, Femme Courtepointe, La Sélection Des Morceaux, Le Travail Commence, Miroir Miroir, La TragiqueApparition, L’Intrus, La Fabrication Du Consentement. Le public a embarqué à fond dans cette folie et n’a pas hésité à exprimer son plaisir. En rappel deux pièces connues de plusieurs spectateurs; Que Faire et Les Coiffeurs De Cerveaux. Ça y est, maintenant je suis fan de Jardin Mécanique.
Une super belle soirée qui se terminera juste à temps, car quelques minutes plus tard nous étions plongés dans l’obscurité en raison d’une panne de courant sur la rue… Soulignons que Le Satyre était l’endroit parfait pour ce genre de spectacle et que le personnel était très gentil et courtois.
Samedi le 11 juin dernier Kim Greenwood était de passage au Ti-Pétac de Trois-Rivières en formule trio électrique formé de Fabienne Gilbert à la basse et voix et de Benjamin Garant à la batterie. Malgré un son un peu défaillant côté voix mais qui s’est amélioré par la suite, Kim a offert au public, composé principalement de parents et amis et de quelques amateurs de blues, une solide performance en nous interprétant des pièces de son propre répertoire comme Love Me ainsi que des covers d’artistes qu’il admire tels que Philip Sayce, Doyle Bramhall II et Fleetwood Mac. Des titres comme Smile Satisfaction, So You Want It To Rain, Daydreamer, Angels LiveInside, Early Grave, A Fool No More et Dragonfly. Fabienne est excellente à la basse et très expressive. Benjamin, quant à lui, est solide comme le rock à la batterie et Kim donne une âme aux pièces qu’il joue à la guitare. Les spectateurs en ont savouré chaque note.
Kim Greenwood est un artiste que les amateurs de blues doivent absolument découvrir.
Le 27 avril, deux jeunes femmes se trouvaient en plein milieu de la grande scène de la salle Anaîs-Allard-Rousseau. La fébrilité du public se sentait à des kilomètres à la ronde. Définitivement, la venue du duo Milk & Bone était pus qu’attendue.
Commençant en force avec la magnifique pièce Coconut water, les filles avaient l’air toutes petites, mais bien en confiance, au milieu de la scène, devant l’immense écran qui changeait de couleur selon les morceaux.
Malgré leur allure gênée, les filles discutent longuement avec le public. Elles disent se sentir très émues de voir tous ces gens devant elles puisqu’il y a un an, elles performaient dans la salle « d’à côté » (Louis-Philippe-Poisson) devant très peu de gens, étant très peu connues à l’époque. Aussi, même si plusieurs semblent connaître l’histoire de leur péripétie du FestiVoix 2015, elles continuent de raconter cette fois où Camille avait la cheville noire et enflée à cause d’une piqûre de moustique survenue avant d’arriver à Trois-Rivières. Ça lui a valu un séjour de quelques heures à l’hôpital entre la captation d’une vidéo et le spectacle au Temps d’une pinte plus tard dans la soirée. « Mais ça va, je suis en vie », nous rassure-t-elle.
Après cette « tranche de vie », elles enchaînent avec Elephant et Tomodachi. Alors que Laurence est derrière son clavier, le « spot » de lumière sur elle, elle mentionne avec surprise et plaisir » C’est le fun, pas besoin de vous dire de vous taire ». En effet, j’ai rarement vu un public aussi respectueux !
Elles enchaînent avec leur version de la magnifique pièce My funny valentine de Ella Fitzgerald. Dans la lignée des reprises, on a droit à une superbe et étonnante chanson, la pièce Death with dignity de Sufjan Stevens.
S’enchainent les pièces Easy to read, Watch, Pressure et New York. On a aussi eu droit à une nouvelle pièce qui, avec des paroles comme « What if you stay tonight cauz’ boy you’re my daydream boy », a de quoi nous enchanter. Je suis conquise et j’ai juste envie d’être étendue sur la plage, cocktail à la main ! L’énorme plaisir que le duo avait de faire cette pièce sur scène ne peut qu’être un signe que cette chanson sera un gros « hit » estival.
Après nous avoir envoûtés toute la soirée, les filles ont joué leur plus récent morceauPoisonavec une intensité que je ne les imaginais même pas capables.
Ces files sont charmantes, coquettes, tellement humaines et possèdent des voix uniques et envoûtantes qui me rendent complètement accro !