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    Appuyons Marion

    Anatole-2(Photos : Marion Desjardins) Vous avez tous vu ses magnifiques photos dans nos textes. Que ce soit Anatole en tenue légère ou Sam Herring (Future Islands) en train de faire fondre du regard un spectateur en première rangée, les clichés de Marion Desjardins sont parmi les plus beaux dans le domaine. Nous sommes chanceux de jouer dans la même équipe qu’elle!

    Marion a plein de projets en tête (on y revient), mais une petite malchance pourrait contrecarrer ses plans. Vous vous souvenez peut-être que nous sommes allés au Festivoix de Trois-Rivières au début du mois de juillet. Marion devait couvrir le festival avec moi. Malheureusement, le 1er juillet, dès notre arrivée dans la capitale de la poésie, l’appareil photo de Marion s’est retrouvé dans une flaque d’eau. Un bête accident. Très bête. Ça aurait pu arriver à n’importe qui, surtout de la façon dont ça s’est produit. Mais bon, tout ça, ça a coûté cher en réparations et Marion a perdu des revenus fort intéressants pendant une des périodes les plus lucratives de son année. L’appareil fonctionne à nouveau, mais les sous, eux, sont partis et les projets dont je vous parlais pourraient en souffrir.

    kw2sayteh7xnzuaofioiNotre photographe préférée est allée en Islande ce printemps et elle prépare une exposition pour montrer les belles photos qu’elle a prises là-bas. Encore là, ce genre d’expositions, ça peut générer des revenus, mais pour l’organiser, ça prend des sous.

    Enfin, Marion a présenté une demande d’accréditation au prestigieux festival Iceland Airwaves et un journal là-bas l’a invitée à collaborer avec eux pour ce festival. Évidemment, Marion couvrirait également le festival pour… ecoutedonc.ca. Avouez que ça finirait bien notre tournée annuelle! 🙂

    k624m1caaw27gchpv1ikDans notre domaine, Marion est reconnue comme l’une des meilleures à Québec. Ce n’est pas qu’une question de matériel ou d’expérience. Elle a le talent et la vocation. Les artistes l’adorent parce qu’elle sait comment les mettre en valeur. Elle ne fait pas que du photojournalisme, il y a une touche artistique sur chacun de ses clichés. Je ne me mettrai même pas la tête dans le sable : les articles d’ecoutedonc.ca agrémentés de photos de Marion sont de loin les plus lus.

    Si Marion atteint son objectif, tout le monde y gagnera. Je sais personnellement que je vais en bénéficier. Tous les artistes de Québec et d’ailleurs qui se sont déjà retrouvés devant l’oeil de notre photographe en bénéficient également.

    En donnant, vous êtes déjà assuré d’avoir quelque chose en retour. Imaginez si Marion atteint son objectif…

    La campagne est ici : https://www.indiegogo.com/projects/l-islande-en-2-temps#/story

    Jacques Boivin

    17 août 2015
    Nouvelles
    Iceland Airwaves, Marion Desjardins
  • Show de la Rentrée de l’Université Laval – Programmation

    Show de la Rentrée de l’Université Laval – Programmation

    11907180_1123599231001824_752639499451926957_nEncore une fois, l’équipe du Show de la rentrée nous présente une soirée qui promet. Cette année particulièrement, la variété est au rendez-vous: on nous offre une brochette d’artistes, connus ou moins connus, provenant d’autant de sphères musicales. Préparez-vous à faire des choix déchirants.

    En guise d’entrée en matière, Des sourcils ouvrira le bal au 5 à 7 musical. Pas simplement un groupe de jazz, le trio se spécialise dans le manouche, un style jovial et dansant qui saura plaire autant aux amateurs de jazz qu’aux novices.

    Harfang - Photo : Marion Desjardins
    Harfang – Photo : Marion Desjardins

    Suivra l’ouverture de la scène indie et de la terrasse. La première promet de belles surprises avec des groupes qui savent se démarquer. On est contents de constater qu’Harfang, un groupe local-local, se soit glissé dans la programmation. Il pourra vous impressionner avec ses chansons tantôt introspectives et tantôt intenses. Equse semble aussi prometteur, avec ses multiples inspirations musicales. Finalement, l’équipe du Show de la rentrée frappe fort en présentant Marie-Pierre Arthur, qui finira la soirée dans une ambiance vraisemblablement festive, vu la tournure plus groovy de son dernier album.

    Socalled - Photo : Marion Desjardins
    Socalled – Photo : Marion Desjardins

    Et le terme «festif» ne s’appliquera pas qu’à ce spectacle-là ! Une nouvelle scène porte aussi ce titre, auquel elle correspond tout à fait. Que ce soit dans le Hip-Hop et dans le rap avec Clay and Friends et Socalled, ou encore dans l’électro avec Beat Market, ils n’ont programmé que des artistes réputés pour leur aptitude à faire lever le party. On a aussi bien hâte de découvrir Busty and the bass, qui complétera bien l’entrée tout en jazz avec leur musique soul et funky.

    Simon Kearney - Photo : Jay Kearney
    Simon Kearney – Photo : Jay Kearney

    Les amateurs de rock ne seront pas déçus non plus, étant donné la programmation solide de la scène homonyme, mais aussi en raison de la saveur musicale des groupes de la terrasse. D’entrée de jeu sur celle-ci, la musique de Simon Kearney saura leur faire hocher la tête, mais aussi les remplir d’enthousiasme pour ses compositions. Suivra Raton Lover, un groupe de vrais gars et de vrai rock. Ensuite, Caravane saura achever le public avec leur rock-blues folk. Doit-on mentionner que ces trois excellents groupes viennent aussi de la ville de Québec ? Ainsi, malgré le fait qu’on ait retiré la scène de la relève, on a droit, dans cette programmation-ci, à beaucoup d’artistes émergents ou encore underground de la scène locale. Plus de 50% de la programmation serait composée de groupes de la ville de Québec !

    Bronco - Photo : Jacques Boivin
    Bronco – Photo : Jacques Boivin

    Les artistes de la vraie scène rock, quant à eux, ne sont pas moins intéressants. Ils oscillent entre le rock sans compromis, lourd et viril (Sandveiss), le hard rock teinté de blues (Bronco) et même le punk. Et les amateurs de rock sont vraiment gâtés, parce que les horaires de la terrasse et de la scène rock sont décalés, leur permettant une double dose de leur musique préférée.

    Pour terminer, la scène électro permettra aux gens qui veulent simplement danser de lâcher leur fou avec, notamment, un DJ set de King Abid et de Karim Ouellet. Étant moins férue de DJ sets, vous me trouverez probablement plutôt à la scène festive. On peut cependant dire que les goûts de tout le monde sont comblés.

    Décidément, il sera difficile de décider quels spectacles aller voir cette année. Mais ça, c’est un beau problème et on félicite l’organisation du Show de la rentrée pour ça. Si j’ai un conseil pour vous, c’est de vous renseigner sur les noms que vous ne connaissez pas ; le 9 septembre prochain sera l’occasion parfaite de découvrir des groupes pleins de potentiel.

    On se croise là-bas !

     

    Marie-Ève Fortier

    15 août 2015
    Nouvelles, Spectacles
    Beat Market, Busty and the Bass, CARAVANE, Clay and Friends, Des sourcils, Equse, Harfang, Karim Ouellet, King Abid, Raton Lover, Rosie Valland, Sandveiss, Show de la Rentrée, Simon Kearney, Université Laval
  • Galaxie de retour à l’Impérial Bell

    Galaxie de retour à l’Impérial Bell

    Ils ont joué à guichets fermés en mars dernier. Ils ont joué devant près de 100 000 personnes en première partie des Rolling Stones. C’est le groupe de l’heure et il est de retour à l’Impérial Bell le 19 novembre prochain, 20 heures.

    De qui il s’agit?

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    Galaxie.

    Les billets (25 $) sont en vente dès midi sur imperialbell.com

    Jacques Boivin

    3 août 2015
    Nouvelles
    Galaxie, Impérial Bell
  • Un vidéoclip trouble (et troublant) pour Sarahjane Johnston

    Un vidéoclip trouble (et troublant) pour Sarahjane Johnston

    On l’a connue dans Popléon ou dans le St-Jean-Baptiste Country Club, elle nous a charmés à l’ouverture du OFF. Voilà maintenant Sarahjane Johnston dans un vidéoclip coréalisé avec Sébastien Ouellet (oui, oui, NOTRE Sébastien à nous) pour la chanson nevuh hadduh bettuh lovuh, premier clip d’une série de quatre à paraître prochainement.

    On ne vous en dit pas plus, on vous laisse plonger vous-même dans cet univers sombre qui met en images cette chanson magnifique qui n’est pas sans rappeler un certain groupe de trip-hop originaire de Bristol. Avec un petit extra de soul bien senti.

    Jacques Boivin

    31 juillet 2015
    Nouvelles
    Sarahjane, Sébastien Ouellet
  • [Annonce] Le FME annonce sa programmation 2015

    [Annonce] Le FME annonce sa programmation 2015

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    À un peu plus d’un mois avant le plus grand festival de musique émergente du Québec, l’organisation du Festival de Musique Émergente de l’abitibi-témiscamingue a levé le voile sur sa programmation 2015.  Du 3 au 6 septembre, Rouyn-Noranda vibrera au son des meilleurs artistes québécois, qu’ils soient émergents ou bien établis.

    Ariane Moffatt - Photo : Marion Desjardins
    Ariane Moffatt – Photo : Marion Desjardins

    Dès le 3 septembre, les festivités débutent avec le concert d’Ariane Moffat sur la scène extérieure Desjardins. Elle sera accompagnée de Doldrums (21h00) et de Syzzors, un groupe de Québec, dès 20h00. Si vous n’êtes pas fan, le rock alternatif du groupe américain Deerhoof fera raisonner les amplis de l’Agora des Arts en doublé avec Totorro.

    Le FME, ça se vit à toute heure du jour et de la nuit. Pour bien finir la première soirée, le Petit Théâtre du vieux Noranda présentera nul autre que Les Marinellis!

    Dès le deuxième jour, soit le 4 septembre, un mélange complet de styles sera présenté sur les différents sites du festival. Il y a 15 scènes différentes qui seront utilisées tout au long du week-end. Votre 5 à 7 n’aura jamais été aussi occupé car le festival vous donne six choix de concerts tous totalement différents. Guillaume Beauregard, Philippe Brach, Li’L Andy, Nanochrome, Peter Henry Phillips et Geneviève & Matthieu seront là pour charmer vos oreilles.

    En soirée, la folk de Moon King, Fire/Works et Bears of Legend envahira l’Agora des arts tandis que Poni et les frères Chiasson de Ponctuation donneront une bonne leçon de rock au Petit Théâtre du Vieux Noranda.

    Pour les gens qui vivent de nuit, il y a la résidence du mythique groupe punk The Fleshtones qui débute pour deux nuits au Bar au Diable Rond. Quelle magnifique prise de la part du FME. Sinon, Heat, Navet Confit, Ropoporose et Peregrin Falls seront tous présents pour finir votre vendredi.

    Galaxie
    Galaxie – Photo : Jacques Boivin

    Le samedi, votre 5 à 7 sera encore chargé avec Joseph Edgar, Saratoga ou Corridor. 

    En soirée, la formation indie The Dodos sera à l’Agora des arts pour présenter les pièces de leur dernier album Individ! En prime, dès 20h00, Jesse Mac Cormack ouvrira la soirée. Il sera, par contre, difficile de prendre une décision, car Galaxie sera aussi sur scène avec Sandveiss et Prieur & Landry pour une énorme soirée de rock lourd au Théâtre du Vieux-Noranda. Quel magnifique trio! Finalement, pour déchirer encore plus votre coeur, une soirée de musique rap avec Toast Dawg et Loud Lary Ajust sera présenté sur la scène Paramount.

    Pour terminer votre soirée, Marie-Pierre Arthur présente Si L’aurore au Cabaret de la Dernière Chance, Lubik retourne à la maison pour un super concert de rock garage, et Face-T fera danser le public avec sa musique électro-reggae.

    Pour conclure le festival, le FME a mit le paquet! En amuse-bouche, Fanny Bloom, Francis Faubert, Elliot Maginot, Tomas Furey et Le Chapelier Fou seront tous à des endroits différents sur les coups de 17h00.

    Une soirée metal est proposée au Théâtre du Vieux-Noranda. L’Abitibi étant une ville connue pour être friand de ce style de musique, le festival ne pouvait pas passer à côté. Les Italiens de Fleshgod Apocalypse seront en tête d’affiche des 23h00 avec Abitabyss et Barricade juste avant.

    Louis-Jean Cormier
    Louis-Jean Cormier – Photo : Jacques Boivin

    La soirée de clôture la plus courue sera sans aucun doute celle proposée par L’Agora des arts. Dès 20h00, Safia Nolin présentera la magnifique prose de son album Limoilou. Suivra dès 21h00 le groupe Seoul qui offre une musique à mi-chemien entre la dream pop et le R&B. En tête d’affiche, le seul et unique Louis-Jean Cormier sera présent. Il s’est fait discret dans les festivals cette année, il présentera son dernier album Les Grandes Artères au public. Acclamé par le public et la critique, Louis-Jean Cormier est un incontournable de la scène musicale québécoise, autant sur disque que sur scène. Pour ceux qui en voudraient encore, dès minuit, Kid Koala, DJ montréalais connu pour avoir travaillé avec Arcade Fire et membre de Deltron 3030, fera tourner des vinyles sur la scène de l’Agora. Si vous êtes plus rock, le groupe Galaxie récidive, mais cette fois, c’est du côté du Cabaret de la Dernière Chance.

    Cette programmation 2015 du FME est tout simplement à faire rêver. Ajoutons à cela quelques concerts impromptus, des paysages magnifiques et des lieux remplis d’histoire et d’émotions, cette édition s’annonce déjà comme un succès. Les passeports seront en vente bientôt au www.fmeat.org et le festival aura lieu du 3 au 6 septembre prochain!

    Matthieu Paquet-Chabot

    22 juillet 2015
    Festivals, FME, Nouvelles
    ariane moffatt, Fanny Bloom, FME, FME 2015, Galaxie, Loud Lary Ajust, Louis-Jean Cormier, Ponctuation, The Fleshtones
  • Un petit bilan du Festival OFF de Québec

    Un petit bilan du Festival OFF de Québec
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    Yonantan Gat

    Comme vous avez pu le remarquer grâce à la quantité d’articles publiés ici sur le sujet, l’équipe d’ecoutedonc.ca était bien présente au Festival OFF de Québec cette année. Après une expérience aussi palpitante (personnellement, c’était ma première fois au Festival OFF, et quelle première fois !), nous vous proposons un petit bilan de nos impressions.

    Tout d’abord, il faut souligner la particularité du public. Visiblement mélomanes, on a recroisé plusieurs fois les mêmes auditeurs, et ce dans des spectacles de styles complètement différents. C’est un public attentif comme on n’en voit que rarement, mais surtout un public qui ose. C’est une salle à moitié remplie de gens qui, par applaudissements, ont confirmé qu’ils voyaient du Burlesque pour la première fois au spectacle d’ouverture. Ce sont des gens qui ont pu écouter une pièce de Steve Reich d’une heure sans broncher et sans piper mot, des gens qui se sont parfois assis pendant un spectacle pour mieux profiter de la musique.

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    Les Monocytes présentent Spirospatal

    Comment le OFF en est-il arrivé à avoir un public aussi cool ? La réponse se trouve dans leurs choix audacieux : eux aussi, ils osent. Ils offrent une gamme complète de styles, passant par l’électro, le folklore, diverses formes de rock ou encore par le classique et le contemporain. Ils osent présenter des spectacles comme Spirospatial par Les Monocytes, où deux musiciens en scaphandre rendent en sons l’atmosphère spatiale. Comme l’a mentionné Sophie Bernier, directrice de la programmation, lors de la première soirée, le Festival OFF fonctionne grâce au lien qui s’est tissé entre les organisateurs et le public. Les premiers font un pas de plus vers l’inusité, le nouveau, et le public suit chaque année, ce qui donne toujours un résultat de plus en plus éclaté et exaltant. C’est ça, la magie du OFF.

    Lyse Déjeuner de Lyse and the Hot Kitchen
    Lyse Déjeuner de Lyse and the Hot Kitchen

    Cette année en particulier, on a aussi su remarquer la forte présence féminine dans la programmation. Que ce soit la chanteuse et la batteuse de SYZZORS, Gigi French ou encore le groupe Salty Wenches, plusieurs femmes ont brûlé les planches en cette douzième édition du Festival. Chapeau d’ailleurs à Lyse Déjeuner, qui m’a particulièrement frappée comme figure féminine dans son trio Lyse and the Hot Kitchen.

    Paupière
    Paupière

    Nos coups de cœur sont très variés cette année. Notamment, on a beaucoup apprécié l’ensemble du spectacle d’ouverture. Plusieurs groupes se sont démarqués, comme KPLR, Fred Woods, SYZZORS, Tous Azimuts ou Paupière. Tous ont eu le souffle coupé devant Yonatan Gat et ont été fascinés par la particularité de Spirospatial. Bien que les salles du Méduse gagnent la palme d’or pour la qualité du son, les autres spectacles au Parvis, au Fou-Bar et au Sacrilège avaient aussi leur charme. Seul hic dans toute la programmation sinon sans reproche : il nous semble que les deux DJ de fin de soirée, Fonkynson et Das Mörtal, aient été moins appréciés autant par les membres du blogue que par une bonne partie du public usuel du OFF. Peut-être est-ce moins leur tasse de thé, ou bien est-ce l’heure assez tardive des fins de soirées.

    Bref, aller au OFF, c’est payer seulement 10$ pour être le plus souvent agréablement surpris, pour faire de nouvelles découvertes musicales et pour se lancer dans une aventure dont on ne connaît pas la fin. Il faut savoir écouter et oser voir des groupes qui sortent de l’ordinaire, mais souvent ça paye d’avoir fait le pas. On y découvre les talents d’ici, surtout, et d’ailleurs aussi, un peu avant tout le monde. Mais surtout, on trippe. Vivement l’an prochain!

    Crédit Photo: Llamaryon

     

    Marie-Ève Fortier

    18 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec
  • [ENTREVUE] Harfang ou la question de la popularité

    [ENTREVUE] Harfang ou la question de la popularité

     

    _CCP8266Hier, par une belle journée ensoleillée, on est allés payer une visite aux gars de Harfang à leur nouveau local de pratique sur l’île d’Orléans. Entre une partie de dards, l’exploration d’une grange possiblement hantée et la visite dudit local, on s’est assis pour jaser avec les trois membres présents : Alexis Taillon-Pellerin, Samuel Wagner et Mathieu Rompré.

    Articulé à la base autour des créations du chanteur Samuel Wagner, le groupe s’est formé progressivement. «Au départ, explique-t-il, je faisais des chansons dans mon sous-sol. Je m’enregistrais un peu, j’avais quelques compos pis j’avais mis ça sur internet. À un moment donné, j’avais besoin de violons pour mettre dans une de mes compos. J’voyais grand là, j’voulais des violons. J’ai donc lancé un appel sur Facebook et c’est Antoine – j’étais avec lui au secondaire, mais on se parlait plus ou moins – qui a répondu à l’appel. Il est venu enregistrer, je lui ai fait écouter un peu mes affaires, puis il a dit : ‘Je connais pleins de musiciens, on pourrait monter tes tounes pis faire des shows live avec ça.’» C’est ainsi que l’idée de Harfang a germé ; un an et demi plus tard le projet commençait. Regroupant maintenant cinq musiciens ( les trois membres interviewés, Antoine Angers et David Boulet Tremblay), qui eux aussi y mettent du leur dans la composition, le groupe en est déjà à son deuxième EP.

    Lorsqu’on y jette un œil, leur progression est frappante. Dès leur premier EP, paru en 2014, ils avaient rempli le Bal du Lézard. Un an plus tard, pour le lancement Flood, le spectacle présenté au Cercle affichait complet. Qui plus est, m’indique Mathieu, ils étaient heureux de ne pas pouvoir reconnaître tous les visages lors de ladite soirée. Cet été, en plus d’une tournée au Nouveau-Brunswick, en Gaspésie et ailleurs, ils pourront se produire sur scène avec 5 for Trio dans le cadre du FEQ et avec la collaboration de l’Ampli de Québec. Ainsi, encore jeune, Harfang semble déjà parti pour prendre son envol. Bientôt, il devra jongler avec popularité et authenticité. Dans un monde où il faut maintenant un peu savoir se vendre pour vivre de sa musique, on a voulu connaître l’opinion du groupe sur cette question.

    Tenant à se faire connaître, ils veulent pourtant garder intacte l’essence de leur musique. «Le défi qu’on se lance c’est de pouvoir fitter un peu partout sans trop essayer de se vendre, explique Samuel. C’est d’exprimer ce que tu veux exprimer, de la façon dont tu veux l’exprimer, mais en fittant quand même dans un cadre qui te permette de passer à la radio, par exemple… C’est sûr, c’est très compliqué.» Qu’à cela ne tienne, c’est un défi qu’ils entendent relever. En épurant leur musique, entre autres, ils ont travaillé en ce sens. De fait, entre leur premier et leur deuxième EP, on peut noter un travail de réduction minutieux pour que les pièces soient moins chargées, mais que l’essence en soit quand même conservée (c’est d’ailleurs une remarque que j’avais déjà faite dans le compte-rendu du lancement de Flood). «Plus t’as du stock, plus c’est dur d’apprivoiser la toune. Rendre notre musique accessible, ça passe aussi beaucoup par l’épuration des pièces. Ça va chercher plus d’oreilles, ça capte un peu plus facilement l’attention, c’est plus facile à écouter, ça parle à un petit peu plus de gens, et ce sans dénaturer ce que tu fais. C’est ces procédés-là qu’on est en train d’explorer et de peaufiner,» renchérit Samuel. «On va espérer que ça nous mène à vivre de notre musique!», ajoute Alexis.

    Donc plaire: oui, se vendre: un peu, mais pas à n’importe quel prix. C’est pourquoi Harfang, malgré sa volonté d’être populaire, se situe un peu à contre-courant de la musique pop actuelle. En effet, contrairement à ce qui se trouve plus sur les ondes, c’est-à-dire de la musique plus dansante, la musique de Harfang porte à l’écoute, à l’introspection, et met beaucoup plus l’accent sur la mélodie. «Avec tous les clubs, les raves, la boisson, les drogues, la musique populaire c’est devenu de la musique qui brasse. C’est pas de la musique qui est introvertie, c’est justement de la musique de fête. Notre musique c’est l’inverse de ça,» lance Mathieu. «Dans la musique d’aujourd’hui, je trouve qu’on a perdu un peu le côté mélodique ; c’est plus rythmique, et il me semble qu’il manque de cœur là-dedans,» ajoute Samuel.

    _CCP8294Ce serait donc ça – l’attention qu’ils portent aux mélodies, qui sont d’ailleurs souvent le noyau de leurs chansons – qui distinguerait Harfang du lot. Leur musique, antithèse de celle qui brasse, ressemble donc par sa simplicité et sa sincérité touchante à l’accalmie qu’ils retrouvent dans leurs sessions de jam sur l’île d’Orléans, tel qu’Alexis les décrit: «[Ici on se sent] en vacances, même si c’est pas le cas ! […] On s’évade deux fois semaine, on sort de Québec pis on vient juste jammer, pis c’est juste Harfang qui s’passe.» On peut aussi constater, en tant qu’auditeurs, la différence flagrante entre un de leurs spectacles et les autres concerts de musique populaire : le public a souvent une écoute exceptionnelle. «D’ailleurs anecdote cocasse : à Gatineau à la fin du show on faisait les rappels, et on se disait ‘on va mettre le party, le monde va aimer ça’, raconte Samuel. On s’est dit ‘on va rentrer en force dans le rappel et on va faire lever l’affaire’, pis là j’ai juste dit au monde : ‘là on fait le party !’ Pis il y a une fille dans la salle qui a répondu : ‘on veut pas faire le party on veut vous écouter’.»

    Cependant, bien qu’à contre-courant, le groupe est facilement parvenu à se trouver un public, et même un public attentif ! «Avec le genre de musique qu’on fait, ce n’est pas comme s’il fallait absolument s’tordre un bras pour pogner ; on fait de la musique qui à la racine même est de la musique populaire. C’est du pop même si ce n’est pas de LA pop, explique Alexis. En plus, il y a un désir croissant de l’auditeur, je pense, d’avoir autre chose que de la grosse pop… Et les festivals embarquent là-dedans. Même le Festival d’Été commence à puiser dans les rangs du OFF ; il joue dans les plates-bandes du OFF, carrément, en allant chercher des bands plus underground.» De fait, ils parviennent à trouver leur créneau et à s’y établir. On leur souhaite de continuer sur cette route et de percer.

    En somme, ce fut une belle expérience de pouvoir partager avec les membres du groupe. Accueillants, généreux de leurs temps, pourvus d’une belle complicité et d’une camaraderie au-delà de ce qu’on pourrait s’imaginer en les voyant en spectacle, ils ont su nous charmer autant par leurs personnalités que par leur musique. En gardant leurs yeux sur l’essentiel, c’est-à-dire sur ce qu’ils veulent exprimer, ils continueront vraisemblablement à s’acquérir de nouveaux auditeurs. Leur avenir est plein de belles opportunités. Après la tournée, le 8 août, ils reviennent notamment en ville faire un spectacle au Sous-sol du Cercle. Ils nous promettent un nouveau set d’une heure et demie avec quelques covers intéressants et même, possiblement, une belle surprise pour leurs fans. À l’automne, le groupe retournera à la composition et nous pondra peut-être, on l’espère, un album complet. D’ici là vous pouvez les voir dès demain, le 18 juillet, à 12h à Place D’Youville.

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    17 juillet 2015
    Entrevues, Nouvelles
    Festival d’été de Québec, Harfang, Le Cercle
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – SPOT + Fou-Bar

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – SPOT + Fou-Bar

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    13h – Dear Criminals au SPOT

    Un peu comme le off du OFF, ce spectacle présenté au SPOT (un endroit à découvrir) ne faisait même pas partie de la programmation du festival. L’équipe du OFF, qui a booké ledit spectacle, a vraisemblablement fait un choix judicieux en décidant de nous présenter Dear Criminals, un groupe électro-folk de Montréal. Sur des rythmes down-tempo, ils font briller quelques notes de synthétiseurs pendant que les voix de Frannie Holder (random recipe) et de Charles Lavoie (b.e.t.a.l.o.v.e.r.s) se mélangent en un ensemble épatant. Plus qu’un groupe électro, ils ajoutent au tout des mélodies à la guitare, de la rythmique à la basse et des textes lourds de sens et de sensations. Ils ont joué, avec précision et technique, les chansons de leur nouveau maxi Strip ainsi que quelques anciennes pièces. Alliant talent et émotion, ils ont affiché une belle énergie tout au long du spectacle, jouant et chantant avec intensité.

    Ce groupe, qui m’avait déjà conquise lorsque j’avais écouté son EP Crave sur la liste de Noël Poulet-Neige, semble avoir aussi fasciné le public, constitué surtout de gens dans la vingtaine et de jeunes familles. Peu habitué aux spectacles en plein air, surtout avec l’ambiance tendue de leur musique, le groupe était tout de même heureux de pouvoir jouer devant des familles, a indiqué Frannie Holder, puisque les deux autres membres sont de nouveaux papas.

     

    18h – Marie-Claire au Fou-Bar

    Armée seulement de sa guitare et de son sourire, la musicienne de Sudbury est montée sur scène pour entamer son spectacle. Très simples et répétitives, ses mélodies à la guitare avaient un effet énigmatique. Ses textes étaient eux aussi intéressants et elle a su charmer une bonne partie de l’auditoire. À titre personnel, cependant, je crois que l’artiste, qui a beaucoup de potentiel, a encore un peu de chemin à faire pour développer sa musique, qui me semble un peu trop simple et parfois moins bien maîtrisée. Je dois toutefois lui concéder qu’elle a su se sortir d’une situation difficile : dès sa deuxième chanson, une de ses cordes de guitare a brisé. Elle a poursuivi au piano pendant que le sympathique gars du son lui réparait sa corde. Sans arrêter le spectacle, et en en profitant pour jaser avec le public de son EP à paraître bientôt, elle s’est montrée remarquable.

     

    19h – Oli Laroche au Fou-Bar

    Même avec des effectifs réduits (petitesse du bar oblige, le groupe de 5 musiciens était réduit à un duo) et une extinction de voix, Oli Laroche a donné tout un show. Lui-même à la voix, au clavier et à la batterie, son acolyte Clément Leduc aux synthétiseurs et arrangements, ils ont présenté leur musique intense, un peu fuckée, qui porte très bien le qualificatif de Pop-Louche, titre de leur dernier maxi. Notamment, un certain trémolo dans les synthétiseurs donnait un effet fantomatique. Ils ont eux aussi affronté une petite marée de problèmes techniques, aidés par l’encore sympathique (le même) gars du son, ce qui ne les a pas empêchés de poursuivre leurs beats de batterie, leurs refrains ou leurs solos endiablés (big up à Clément Leduc d’ailleurs pour sa technique dans ses solos). Ils se sont démarqués par l’intensité de leurs finales instrumentales. Beaucoup plus rythmée que le spectacle précédent, cette performance a tant enthousiasmé le public qu’il en a redemandé. Ne sachant plus quoi jouer, Oli Laroche a choisi une très vieille pièce qu’ils ont aussi bien exécutée.

     

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    13 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Dear Criminals, Festival OFF de Québec, Fou-Bar, Marie-Claire, Oli Laroche, SPOT
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Méduse(spectacle de clôture)

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Méduse(spectacle de clôture)

     

    En cette dernière journée du OFF, il n’y a eu qu’un seul mot d’ordre : intensité. Musique intense, solos intenses, plaisir intense, surprise intense. Si vous n’étiez pas là, je vous l’assure, vous avez manqué quelque chose ; la programmation ce soir-là, en plus de nous faire passer par une gamme de styles et d’émotions, était de qualité.

     

    046OFF421h – Les Monocytes présentent Spirospatial par Marie-Ève Fortier

    Le spectacle a commencé presque une heure plus tard, probablement à cause de la pluie (que dis-je ? du DÉLUGE), à laquelle j’ai pu bien goûter en marchant du Parvis au Méduse (une douche c’est bien, deux c’est mieux). Vers 21h40, on s’est installés dans la salle, où nous attendaient un décompte à l’écran, quelques instruments et divers drapeaux des États-Unis. Quand le décompte a affiché zéro, le duo s’est présenté, passant par l’arrière de la salle, tout vêtu de … scaphandres. Spirospatial, c’était l’expérience musicale d’un voyage de fusée dans l’espace. Affichant tantôt des schémas tantôt des images réelles de divers évènements importants de la NASA, ils mettaient en musique le trouble d’un atterrissage raté, la beauté de quelques moments d’immensité spatiale. Musicalement, on pourrait comparer cela à un mélange de musique de film et de musique contemporaine plus hermétique. J’ai été impressionnée par la synthèse réussie entre les effets visuels et sonores, ainsi que par la créativité du duo dans l’utilisation de leurs instruments. Je dois aussi ajouter que j’ai été une fois de plus impressionnée par l’écoute du public du OFF, écoute particulièrement nécessaire pendant cette performance puisque le plus petit chuchotement pouvait être entendu à travers les grands silences entrecoupant les portions sonores.

     

    050OFF422h – Lyse and the Hot Kitchen par Marie-Ève Fortier

    Après un voyage dans l’espace, un voyage dans le temps. Composé de Lyse Déjeuner à la voix, de Jérôme Hébêrt à la contrebasse et du mythique Arthur Cossette (connu pour Les Jaguars et Les Sinners) à la guitare, ce trio que beaucoup se plaisent à qualifier de multigénérationnel a fait lever la foule comme pas avant au OFF cette année. Avec leur rock digne d’Elvis, passant parfois du côté du country rock, du surf rock ou encore par des pièces dignes des vieux westerns spaghettis, le groupe a fait danser une bonne partie du public. Mais quand on dit danser ici, on parle du bon vieux Rock & Roll : ça sautait, ça dansait le swing, sa twistait; les gens étaient fous et applaudissaient à n’en plus finir pour les solos d’Arthur Cossette ou pour la voix impressionnante, rock, groundée de Lyse Déjeuner.

     

    23h – Salty Wenches par Marie-Ève Fortier

    Drogue était programmé, mais ayant annulé à la dernière minute ils ont été remplacés par Salty Wenches, un groupe de punk rock de headbangers… composé entièrement de filles ! Avec leurs T-shirts de princesses, elles ont fait hocher de la tête plusieurs fans et ont même suscité un mosh-pit sur leur dernière chanson. On se serait cru, musicalement, dans l’univers de Scott Pilgrim vs the World ou encore au Vans Warped Tour.

     

    0h – Yonatan Gat par Marie-Ève Fortier

    Si le groupe précédent était intense, si Oli Laroche affichait une bonne technique, si j’ai été impressionnée par KPLR, je n’ai plus de mots pour décrire Yonatan Gat excepté des points d’exclamation : !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Le trio, qui a monté son setup au milieu de la salle, par terre, qui a géré lui-même son éclairage, mettant en vedette tantôt le guitariste tantôt le batteur tantôt le bassiste, m’a tout simplement coupé le souffle. Pendant plus d’une heure, ils ont joué sans arrêt une musique endiablée, au tempo rapide et aux sonorités étrangères et mélangées. C’était comme un solo d’une heure… alors imaginez les vrais solos ! Du jamais vu, un show à voir dans une vie. Je voudrais vous décrire leur style et leur talent, mais je n’ai pas les compétences musicales pour le faire. Il me semble que pour apprécier pleinement ce spectacle, il faille avoir un certain bagage en matière de musique. Le public, d’ailleurs en grande partie composé de musiciens, n’en est pas revenu non plus (j’en ai vu quelques-uns la bouche ouverte). Le plus impressionnant à mon avis était la performance du batteur ; en un spectacle, il a dû fournir l’équivalent en efforts de tous mes entraînements à vie condensés en un bloc. Il se débattait à une vitesse fulgurante, toujours précis, ne paraissant jamais fatigué. Lorsqu’ils ont terminé dans une finale éclatante, le public en a tellement redemandé qu’ils ont pu faire un rappel, et ce malgré l’heure très avancée due au retard du premier spectacle. Sur un high, j’ai quitté la salle impressionnée, en extase musicale. Chapeau à la programmation du OFF d’avoir pu faire venir ce groupe (originaires de Tel Aviv, Yonatan Gat et son groupe vivent maintenant à New York), que j’aurais personnellement placé en finale.

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    1h – She Serpent par Marion Desjardins

    Ce sont les She Serpent qui ont eu la lourde tâche de passer après les excellents Yonatan Gat. J’avais personnellement très hâte de les voir puisque j’ai suivi avec grand intérêt les multiples projets de la chanteuse Melanie Brenda au cours des dernières années. J’ai vraiment adoré leur performance, la voix toujours très juste, un style stoner mais vraiment différent de ce que j’ai pu entendre auparavant. C’est sans aucun doute un spectacle que j’aimerais revoir mais comme l’a mentionné Marie-Eve, j’aurais définitivement placé ce groupe juste avant le précédent, malheureusement la moitié de la salle s’était vidée suite aux grandes émotions suscitées par Yonatan Gat.

    J’ai dû quitter après ce spectacle vu l’averse qui avait fait accumuler un retard d’une heure dans l’horaire. Encore une fois, un énorme merci au OFF pour leur diversité. Comme l’ont mentionné les Dear Criminals en après-midi, ça fait du bien de voir un festival qui ose et offre des bands qui ne sont pas partout au Québec.

    À l’an prochain !

     

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    13 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec, Les Monocytes, Lyse and the Hot Kitchen, Salty Wenches, Yonatan Gat
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 10 juillet – Méduse

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 10 juillet – Méduse

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    ON A MANQUÉ : 22h – Nimbes

    Arrivée vers 22h40 après le dernier spectacle du Parvis, j’espérais attraper au passage quelques chansons de Nimbes, un groupe de shoegaze d’ici en plein essor. Cependant, ils avaient déjà terminé : ce soir-là, on avait visiblement décidé de mieux respecter les horaires que la veille. Les autres spectacles, toutefois, m’ont réconfortée malgré ma déception d’être arrivée en retard. Cette fois, le public était plus nombreux encore et un peu plus de party (c’est ça le vendredi, vous me direz !). Me ressaisissant, je me suis dirigée vers le prochain spectacle.

     

    23h – SYZZORS

    Avec deux figures féminines fortes, une à la voix et une à la batterie, SYZZORS semble avoir plu au public avec leur électro assumé et énergique. Les quatre musiciens ont joué plusieurs pièces de leur nouvel EP Leo (qui n’est pas le nom d’un garçon, la chanteuse a-t-elle assuré), mais aussi quelques chansons plus anciennes, notamment Rain et Love Triangle. Encore une fois, le public du OFF m’a surprise. Un peu gêné au début, il a fini, après quelques efforts, par se rapprocher pour se déhancher au son des dernières chansons du groupe. Un beau moment qui, me semble-t-il, a été partagé par les musiciens aussi.

     

    47OFF30h – Paupière

    Belle découverte ce soir, Paupière nous offrait son tout premier spectacle à vie ! Par contre, on ne pourrait pas dire que les musiciens étaient des novices. Composé de Julia Daigle, d’Éliane Préfontaine et du plus connu Pierre-Luc Bégin (vous savez, le batteur de We Are Wolves ?), qui chantent tous et qui jouent tous du synthétiseur, le trio est parvenu à capter l’attention du public avec sa pop très particulière. Leur musique assez joyeuse et dansante, en effet, se déroulait toujours sur un fond inquiétant ou dark. Je ne sais si c’était le drum machine qui jouait en deux temps, les sons graves presque constants, les timbres choisis pour les synthés ou les effets dans les voix, mais vraiment, ça venait donner un côté électro-industriel à leur pop sinon «fruitée», telle que décrite dans la programmation. Avec un ensemble de pièces variées dans un style circonscrit, sans parler ou presque entre les chansons, le groupe nous a lentement amenés au bout de l’heure sans que le public s’en rende compte. C’est avec surprise qu’il s’est fait livrer (déjà ?) la dernière chanson.

     

    1h – Holy Data

    Voix parfois aiguës, parfois graves, sons planants/futuristes et accords difficiles à discerner, style tout aussi difficile à définir, vague ressemblance avec Tame Impala, dissonances et effets impressionnants, c’est ainsi que je pourrais résumer la musique de Holy Data. Malgré leur bel enthousiasme et les chorégraphies singulières d’un des deux claviéristes, j’ai malheureusement moins accroché. Je mettrai pourtant cela sur le dos de la fatigue, car le public autour de moi prenait son pied et bougeait allègrement sur la musique.

     

    2h – Fonkyson

    Mes attentes étaient assez hautes envers Fonkynson. Je voulais finir la soirée en grand et en dansant. Et au départ, ça commençait bien : avec un visuel de FOU (composé d’alliages ingénieux et psychédéliques de femmes, de chats, de dauphins, de bouffe, d’argent et de mille autres choses, les images qui défilaient à une vitesse folle étaient captivantes) et un beat pas pire (plus house que je pensais, moins disco), quelques personnes ont commencé à se dandiner, toujours avec une certaine gêne. Après quelque temps, cependant, la salle a été prise d’assaut par de grands enthousiastes quelque peu intoxiqués et qui incitaient peut-être trop ouvertement les autres à sauter partout comme eux. Ça, et le style musical un peu trop répétitif pour moi m’ont convaincue de partir avant la fin, comme une partie du public. Il n’est quand même pas trop tard pour aller découvrir l’artiste par vous même si son genre vous intéresse. Quant à moi, je m’en tiendrai au disco original.

     

    En somme, une belle soirée au Méduse ; j’ai dansé plus que je pensais en début de soirée, et moins en fin de soirée. J’ai aimé la participation du public, son écoute et l’enthousiasme des groupes qui, comme la veille, se sont montrés très reconnaissants de pouvoir participer à un événement de la trempe du OFF. Bien hâte à demain, déjà le dernier jour !

     

    Crédit photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    11 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec, Fonkynson, Holy Data, Nimbes, Paupière, SYZZORS
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