Avant de commenter ce bruyant dimanche soir, je me dois de rectifier le tir quant à l’annonce publiée hier : le groupe qui allait ouvrir pour Eagles of Death Metal et Death from Above 1979 n’était pas Turbowolf, mais bien The Yardlets ! Les interwebs m’ont malheureusement induit en erreur, désolé !
Le groupe de Montréal a servi au public de l’Impérial Bell une très honnête prestation dans un style rock garage/grunge bien pesant. Plusieurs des compositions du groupe me rappelaient en effet les chansons plus « punk » des premiers albums de Nirvana (la voix déchirée à la Kurt en moins). On aurait aimé une performance moins timide, mais The Yardlets était définitivement un bon choix de groupe d’ouverture.
Vint ensuite le tour des Eagles of Death Metal.
Difficile de ne pas parler de Jesse Hughes la bête de scène : le moustachu est un sacré numéro et sait comment conquérir un public.
Le groupe a interprété la plupart de ses titres à succès, notamment « complexity », « save a prayer » (reprise d’un classique de Duran Duran) ou « I only want you », titres tout aussi entrainants – et caricaturaux – les uns que les autres. Le public a également eu droit à une guerre de solos entre Jesse et Dave qui s’étaient perchés sur les balcons de l’Impérial. Divertissant !
Pour clore la soirée, les gars de Death from Above 1979 allaient nous balancer leur violente musique (rock/grind/drum n’ bass/garage (???)) à la figure.
Je me disais qu’il leur serait bien difficile de livrer un spectacle plus fulgurant que celui d’il y a quelques années, au Pigeonnier, à la suite de nos Malajube et Galaxie nationaux, orage électrique en sus. Force m’a été de constater que le duo torontois n’a toutefois pas à envier à Mère Nature le volume de ses coups de tonnerre : une performance impeccable et « volumineuse » qui a très certainement réveillé le dimanche soir du public.
Au Petit théâtre de Québec (135, St-Vallier O.), un spectacle-bénéfice pour la sauvegarde de la Source ayant donné naissance à Gilles Vigneault aura lieu dès 17 heures. Stéphane Côté, Paule-Andrée Cassidy, Florent Vollant, Lou-Adriane Cassidy, Tire le coyote et plusieurs autres seront sur place. Les 50 premiers billets vendus au prix de 45.99$ (taxes incluses).
Comme à tous les jeudis depuis quelques mois déjà, la tradition des Apéros découverte du Festival d’été de Québec se poursuit avec Antoine Lachance, de la formation On a créé UN MONSTRE, venu lancer son album solo Cimetières d’avions. Va-t-il aussi jouer quelques chansons de son groupe… qui lance un EP vendredi? On serait surpris. Ça va quand même être un fichu de beau show. Entrée libre. Dès 17h30.
Difficile de passer à côté du seul spectacle en sol québécois de la formation Pearl Jam. Le groupe se produira dans un Centre Vidéotron plein à craquer. Libérera-t-on des billets à la dernière minute? On en doute. Ceux qui ont leurs précieux sésames auront droit à une des formations les plus généreuses sur scène. Ça va veiller tard sur le boulevard Hamel. Dès 20h.
Retour fort attendu de la magnifique Emilie et de sa harpe Ogden au Cercle. On va aller savourer les magnifiques chansons de 10,000 une fois de plus. La première partie sera assurée par la très talentueuse Marianne Poirier. Billets. Portes : 20h, spectacle : dès 21h.
Ceux qui sont prêts à s’aventurer sur la Rive-Sud peuvent aller voir Samuele… et Antoine Lachance au Ranch à Welley. C’est dans le cadre de la tournée Route d’artistes, qui programme des gens talentueux en toute intimité. Billets (20 $). Dès 20 heures.
Les amateurs de blues se donneront rendez-vous à L’Anglicane où ils pourront voir Whisky Legs et Mississipi Heat. Billets. Dès 20 heures.
Le sympathique Jérôme Casabon sera au Tam Tam Café accompagné de ses talentueux musiciens et ses chansons colorées. Dès 20 heures.
Vendredi 6 mai
Après un jeudi complètement fou, ce vendredi sera plus tranquille :
Au sous-sol du Cercle, la formation montréalaise Thin Blue Line vient présenter son nouvel album « News From What We Once Thought ». Détails. 10$ à la porte. Portes : 21h30, spectacle dès 22h30.
Samedi 7 mai
Évidemment, l’événement animal de la soirée est sans contredit le tout premier Mammifest! produit par nos amis de Boite Beluga et du Pantoum. Dès 20 heures, se succèderont à la salle multi de Méduse Floes, De la Reine, Medora, Harfang, Organ Mood et Royal Canoe. On a bien hâte d’entendre plus d’une chanson de ce nouveau projet qu’est Floes et on s’ennuie de Royal Canoe, on l’avoue. Billets. À 12 $ du ticket, vous seriez fous de vous en passer!
À moins que vous n’optiez pour la Librairie St-Jean-Baptiste où vous pourrez voir Marc-Antoine Larche et Anne-Christine Guy. C’est à 20 heures. Contribution volontaire. Émotions garanties.
Enfin, les Limoulois pourront faire la fête au Bal du Lézard alors que Ti-Cul Lajoie et les prophètes de malheur mettront le feu au bar avec leur folk pas très propre. 5 $. 22 heures.
Dimanche 8 mai
Le concert de la soirée est sans contredit à l’Impérial Bell où on pourra voir les formations Death From Above 1979 et Eagles of Death Metal. Une soirée de rock qui va combler les fans des deux groupes. Il reste quelques billets, on vous suggère de vous dépêcher à acheter les vôtres. Billets (47,50 $). Dès 20 heures.
Comme toujours, ce n’était qu’un aperçu des spectacles du week-end. Pour en savoir plus, consultez Quoi faire à Québec.
C’est le lancement du nouvel album du vétéran de la scène électronique de Québec Millimetrik qui m’a donné l’occasion de me rendre au Maëlstrom pour la première fois, alors que le café/bar est ouvert depuis quelques mois dans le local de l’ancien Babylone. Manifestement pas tout à fait adapté pour les concerts, mais élégamment décoré et plutôt chaleureux malgré un style sobre, l’endroit est parsemé de tables, et elles étaient toutes occupées pour le set. Certains terminent un repas alors que l’artiste prend la parole pour se présenter et procéder aux habituels remerciements. On lui cède le silence avec courtoisie et il annonce que le set qui allait commencer incessamment comporterait exclusivement des pièces tirées de son plus récent album, Fog Dreams. L’album qui succède à Lonely Lights, lauréat électronique au GAMIQ, a été dévoilé au public il y a près de deux mois mais le lancement était l’occasion d’un contact privilégié avec le nouveau matériel.
Le setlist avait de toute façon été annoncé la veille et la prestation offerte s’est grosso modo déroulée comme annoncée, pour le plus grands plaisir des gens qui étaient là pour l’écouter. Les pièces sélectionnées étant les plus rythmées en général, elles se transformaient lorsque présentées devant public en « bangers », qui incitaient à hocher de la tête allègrement. Le style de Millimetrik, qui a généralement incorporé des sonorités électro-ambiantes et hip-hop-instru, on le trouve encore plus raffiné sur ces plus récentes compositions, qui adoptent des rythmes variés. La batterie a toujours fait partie du son et des performances de l’artiste, qui bat également les peaux au sein du quatuor stoner rock de Québec Les Indiens, mais il n’avait pas trimballé ses tambours pour l’occasion. Le style plus électro presque house qui s’incorpore parfois aux pièces du nouvel album justifiait la performance qui était donc somme toute plus standard pour un artiste électronique.
Les pièces du nouvel album sont parfois le fruit de collaborations avec des artistes d’ici et c’est une de ces collaborations qui a quasiment ouvert le set, la première partie de «Peninsula Mist», qui a été présentée juste après la seconde et qui mise sur la voix et les rimes de King Abid, son partenaire d’étiquette de disques chez la boîte de Québec Coyote Records, à qui on doit aussi les albums de Karim Ouellet, Claude Bégin et, tout récemment, D-Track et Rednext Level, entre autres. Millimetrik a toujours eu un côté hip hop, plus ou moins central selon les albums, et celui-ci y a encore recours comme sur cette excellente pièce. Avec le titre plus électro qui a terminé la performance en beauté, «Port Ellen Bass», où l’on peut entendre la voix éthérée de Maude Audet, il s’agissait à mon sens des deux moments les plus forts du set, ce qui n’est pas étranger au fait que ce sont aussi mes deux titres préférés sur le nouvel album.
Des applaudissements nourris sont venus conclure la performance et l’artiste a invité les convives à déguster un drink que le Maëlstrom avait eu l’amabilité de préparer en l’honneur du nouvel album, qui partageait son nom. Ce fût aussi l’occasion pour quelques uns d’entre nous de se procurer la magnifique galette sur vinyle. On avait quatre bonnes raisons de les imiter: l’album est excellent, probablement le meilleur de l’artiste ; nous n’avons pu entendre que la moitié de l’album en question ; les pièces interprétées lors du lancement gagnent à être écoutées avec des écouteurs ; le disque comme tel est magnifiquement orné de teintes de bleu qui lui donnent une belle surface marbrée.
Mardi soir, le groupe Violett Pi nous conviait au lancement du vibrant Manifeste contre la peur. C’est devant une foule nombreuse mais d’abord timide que le groupe mené par Karl Gagnon a entamé le spectacle. Il a annoncé d’emblée que le groupe jouerait l’intégralité du nouveau disque avant de nous balancer une couple de vieilles chansons. Dès la deuxième chanson La mémoire de l’eau, deux constats s’imposent. De un, les amateurs du groupe présents avaient déjà écouté le nouvel album à quelques reprises malgré sa sortie toute neuve puisqu’on pouvait en observer plusieurs qui chantaient les paroles déjantées des morceaux encore frais. De deux, le groupe est déjà très à son aise avec le nouveau matériel. Malgré les structures parfois labyrinthiques des chansons, l’exécution était à la fois irréprochable et détendue (en autant qu’on puisse être détendu en jouant du Violett Pi!).
On a donc pu découvrir la force de frappe des nouvelles pièces et on soupçonne déjà que des pièces comme Singe de ville et Les huîtres de Julie Payette auront une place de choix dans la grille des chansons du groupe. Calude Gravol (dédiée à Claude Gauvreau) et Six perroquets séchés dans un tiroir en bois seront quant à elles de merveilleux moments de défoulement collectif. À voir le parterre s’enflammer et danser comme il le faisait, il était bien difficile de croire que nous étions un mardi de mai.
À la conclusion de cet intégral, le groupe a pris une petite pause avant de revenir faire bouger l’Anti comme il se doit avec des classiques comme Petit singe robot, Princesse Carnivore, Fleur de Londres ou la brutale Le clown est triste. Une belle leçon de rock par un groupe qui ne fait pas dans la dentelle tout en étant capable de saupoudrer ses pièces d’une touche sucrée. On imagine bien le party lever dans les festivals cet été!
On pourra revoir Violett Pi en juillet prochain au Festif! de Baie-Saint-Paul.
Soyons clairs: vous avez tous raté une belle soirée vendredi dernier. Ça sentait le beau temps, c’était la fête de Dare to Care Records et le Festival Sainte Cécile était en visite à Québec. Je sais bien que Charlotte Cardin, Pandaléon et Yann Perreau faisaient danser l’Impérial pendant que Les Goules détruisaient Le Cercle, mais ça ne veut pas dire qu’il fallait s’y précipiter comme des poules sans tête ! Non non non ! Fallait aller goûter différent et sortir de la masse pour écouter le cadeau de Dare to care : trois excellents groupes de Montréal venus expressément pour nous. J’ai osé et je tiens à réécouter cette chaleureuse Maude, ces joyeux Orkestar Kriminal et ce Bateau noir en métal hallucinogène.
Maude Audet
La salle n’était pas encore à sa pleine capacité, Maude nous a présenté ces nouvelles compositions avec enthousiasme, accompagnée de son talentueux groupe. Ce dernier étant d’ailleurs composé de l’excellent Mat Vezio aux percussions et du productif Navet Confit à la basse (en passant, il vient tout juste de sortir un EP !). Une magnifique allure, une voix berçante et des paroles bien choisies. Tout pour nous rappeler les fois où nous avons dansé un slow collé dans le sous-sol des parents. La description de « chansons lo-fi, romantico-mélancolique » lui sied alors très bien, effectivement. On adore définitivement cette Maude Audet !
Orkestar Kriminal
Une dizaine d’instruments, sept musiciens et une chanteuse dont le corps bougeait autant que le flux de musique qu’ont pouvait entendre. Cette voix unique, le plaisir palpable sur la scène, le chant mélancolique de la scie musicale et la puissance de l’orchestre nous transportaient littéralement dans une autre époque. Et ce aussi grâce à ces classiques grecs, mexicains, marocains et yiddish revisités. C’était un peu comme si plusieurs décennies de personnes nous entraînaient par les bras et les jambes et nous forçaient à danser ! Personnellement de mon côté j’avais aussi l’impression de me retrouver directement dans un film d’Emir Kusturica, « La vie est un miracle » comme il dirait !
Bateau noir
Il y a eu un léger changement d’horaire, Les guerres d’l’amour ont été remplacés par Bateau Noir quelques jours avant l’évènement. Ceci n’enlevait rien à cette magnifique soirée; d’autant plus que nous avions raté leur dernière présence dans la ville. Et cette performance était comment dire… Certains groupes ont parfois un son qui à le don de vous faire décrocher de la réalité pour quelques instants. Dans ce cas-ci, pas besoin de paroles, seulement de voir la passion du bassiste, le dynamisme entre les membres et d’entendre ce post-rock envoûtant, vous laisse perplexe face aux détails inutiles de la vie. Philosophique vous direz ? Oui, absolument et très planant !
Quoi de mieux maintenant pour accompagner ces mots ? Et bien voilà quelques photos !
Texte: Ismael Moreau et Marion Desjardins – Photos: Llamaryon/ Marion Desjardins
Vous avez pu l’écouter ici, l’album Horny-thologie de Robbob est comme son auteur : sans prétention aucune, mais attention, la bonne humeur est contagieuse. C’est donc sans aucune hésitation que nous avons répondu à l’invitation et sommes allés assister au spectacle de lancement à L’Anti samedi dernier.
La soirée a commencé avec Alexandre Duchesneau, auteur-compositeur-interprète qui chante l’amour avec tendresse ou fantaisie entouré de ses com-pères (Claude Duchesneau, Benoit Bordage, Samuel Poirier. Si les premières chansons ont été écoutées sagement, c’est une reprise en version bossa-nova de Papa, maman, bébé, amour de Gab Paquet qui a délié les jambes des spectateurs trop heureux d’avoir une occasion de sortir leurs plus beaux pas de danse. La folie s’est poursuivie quand Duchesneau a invité Anik Farley à le rejoindre pour quelques pièces de Sergio Lacourse et Myrtille Laframboise, deux personnages chauds et sucrés parfaits pour précéder un homme horny…
Robbob était visiblement nerveux en montant sur scène, mais ça n’a pas empêché l’auteur-compositeur-interprète de lancer les festivités avec ses chansons fantaisistes accompagné de ses fidèles complices, les Robbobettes et le Limoilou libre Orchestra. Si les pièces aux d’Horny-thologie étaient reines, nous avons également eu droit à du vieux Robbob des deux premiers albums, au grand plaisir des fans. Ajoutez à cela des masques pour tout le monde (même les spectateurs) pendant Limoilou Lucha Libre, ainsi que le passage de nombreux amis musiciens (The Two Birdz, Renaud Pilote, Jane Ehrhardt, Ti-Cul Lajoie), et voilà une liste parfaite d’ingrédients pour une folle soirée réussie, passée le sourire aux lèvres du début à la fin.
Robbob sera au Café-Bar Zénob de Trois-Rivières ce vendredi 6 mai.
Il y a quelques jours sur la toile, Floes, le groupe composé de Pier-Philippe Thériault (PopLéon), Simon Tam (PopLéon, Émeraude) et Samuel Wagner (Harfang), a publié son nouveau simple Showdown.
Un univers pop, hip-hop aux sonorités soul attend les auditeurs.
Leur premier spectacle sera présenté lors du MammiFest, qui se tiendra au Complexe Méduse ce samedi 7 mai. Un premier album sera lancé le 27 mai prochain. Billets
Malgré quelques soubresauts de vie (une paire de concerts anniversaires pour souligner les 10 ans de l’album éponyme) Les Goules avaient été placés sur le respirateur artificiel et c’est de façon aussi soudaine qu’inespérée qu’ils ont repris vie de manière fort éloquente avec leur nouvel album Coma, paru début mars. Ils venaient enfin présenter le fruit de cette résurrection vendredi soir dernier dans un Cercle paqueté et suintant. Ils étaient attendus et le moshpit s’est déchaîné en même temps que les premières notes de Parle Parle, la foule s’exécutant après les 4 coups de baguettes du batteur Igor Wellow. Le ton était donné.
C’est parés de nouveaux déguisements que les Goules ont transmis leur folie à la foule dans une joyeuse épidémie… Ça sautait, poussait, lançait de la bière, crachait les paroles avec acharnement. Le tour de force aura été de constater que les fans massés au-devant de la scène connaissaient déjà très bien le nouveau matériel. Ainsi, des chansons comme Coat de cuir, Piranhas ou Régimes auraient donné l’impression à un néophyte qu’il s’agissait de vieux classiques. Pour ceux-ci, le groupe a eu l’excellente idée de les insérer partout à travers les nouvelles chansons. On a donc pu entonner Taupe, Matelot ou Les Animaux assez tôt dans la soirée. Plusieurs moments goulesques sont venus ponctuer cette soirée dont cette incapacité qu’a eu le chanteur Keith Kouna à faire taire cet enfant terrible qu’était la foule alors qu’il essayait tant bien que mal de faire l’intro de la chanson Folk guitare «déploguée». Après un succès mitigé (pas certain que les gens en arrière aient saisi quoique ce soit de la partie acoustique de la chanson), il y a eu un moment de confusion alors que Kouna a manqué un «cue» de mise en scène lorsqu’il a déposé sa guitare classique à la fin de la chanson. Celle-ci semblait avoir été épargnée avant d’être hargneusement fracassée sur la scène dans ce qui semblait être un véritable exutoire. Le moment « Mes Aïeux », dixit Keith Kouna, se terminait d’une drôle de façon. Plus tard, on a dû deviner qui de Bobby Bazini ou Andrée Waters avait été le premier vivant aperçu par le groupe à son réveil du coma. Nous fûmes bernés par Monsieur Kill… Ils nous ont aussi servi une douce chanson d’amour: Pendaison, une hyperbole! Quand on croyait que la soirée ne pouvait être plus étrange, Kouna avouait être le professeur de danse de Yann Perreau, Beyoncé et Snoopy. On pourrait presque y croire…
Le concert a donc déboulé à un rythme effréné et le public qui en redemandait sans cesse en a reçu plein les tympans. Cette séance s’est terminée par la performance jubilatoire de Crabe, puis le rappel n’a fait que confirmer le statut mérité de groupe culte qui colle aux Goules, même s’ils n’en ont probablement rien à faire. Que ce soit durant Montagne, Biker, Dynamite ou Ville, le groupe a mis le public à sa main. Du devant de la scène au fin fond du Cercle, des spectateurs en transe chantaient et trippaient constatant que le groupe fétiche dépassait largement les cadres d’une réunion nostalgique. Rabin Kramaslabovitch, Ken Pavel, Klaudre Chudeba, Kouna et Wellow ont semblé profiter du buzz comme il se doit. Nous avons assisté à une renaissance et ce n’est certainement pas Québec qui allait s’en plaindre.
En première partie, Gerbia a garroché son punk-hardcore crasseux rappelant The Exploited. Pour le peu qu’on saisissait, on comprenait vite le créneau: une exécution ultra rapide sur fond de rébellion. Efficace, mais un brin répétitif n’en déplaise aux fidèles qui se réchauffaient dans le slam.
Vendredi dernier, c’était le grand retour d’une bête de scène : Yann Perreau, qui vient à peine de lancer son petit dernier Le fantastique des astres, est venu lancer sa tournée dans un Impérial Bell transformé immense piste de danse pour l’occasion.
À l’aise comme pas un sur les planches, Perreau n’a pas perdu une seule seconde en lançant sa prestation avec une Barcelone endiablée. C’est sans hésiter qu’on se laisse transporter par le train yaya de la nuit, train mené par un Perreau qui tape des mains, pose, fait le poulet ou l’avion; visiblement, il avait hâte de se retrouver dans son aquarium… qu’il a quitté aussitôt pour aller jouer des maracas dans la foule! Pendant ce temps, le public, assez éclectique, merci, dansait comme s’il n’y avait pas de lendemain.
Après quelques nouvelles chansons, Perreau fait un retour en arrière en proposant quelques-unes de ses pièces les plus connues (dont La vie n’est pas qu’une salope) et en changeant de costume selon les circonstances. À chacune de ses interventions, Perreau nous rappelle à quel point il est content d’être là. On te croit sur parole Yann! De retour au Fantastique… et à ses chansons festives, que ce soit avec la stromaesque Faut pas se fier aux apparences, que la foule semble déjà connaître par coeur, ou avec Momona, anecdote colorée et romancée sur une petite culotte oubliée… on n’en dit pas plus, faut quand même que vous écoutiez l’album! Comme son auteur, Le fantastique des astres est fait sur mesure pour la scène. Sur Baby boom, les spectateurs, jeunes et moins jeunes (oui, oui, on vous a vues, les têtes grises), font le pogo. La communion est totale, la bête a apprivoisé le maître, merci beaucoup, bonsoir.
Hé Yann, on n’est pas dupes! Reviens sur scène, mon snoreau!
Perreau ne se fait pas prier. Il commence à chanter Les deux pieds sur la terre. Les spectateurs savent ce qui les attend : on va faire les oiseaux! Ben sûr! Juste au bon moment, la foule s’y met… a capella! Il y avait tellement d’électricité dans l’air que mon téléphone s’est rechargé! Pas besoin de vous dire que le toit de l’Impérial Bell a explosé au refrain!
Allez, une petite dernière… Beau comme on s’aime termine un spectacle sans faille (pas pire pour une première, hein?) ou presque… le temps a passé tellement vite, on s’est regardés, l’air supris, à la fin du show : quoi, déjà?
On pourra revoir Yann Perreau au Festival de la chanson de Tadoussac le 11 juillet prochain, au Festif! de Baie-Saint-Paul le 23 juillet et le 3 décembre à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de Trois-Rivières.
Charlotte Cardin
La jeune femme, qui s’est fait remarquer à l’émission La voix, a avoué souffrir d’une sinusite. On vous avoue qu’on ne s’en serait pas rendus compte. Voix très soul à la Amy Winehouse, ambiances électropop feutrées à la Milk & Bone, Charlotte Cardin est totalement dans l’air du temps. Elle a su attirer l’attention du public, qui a su faire preuve d’une écoute d’une qualité rare à l’Impérial et qui a aussi su montrer sa grande appréciation à la fin de chacune des chansons.
Cardin sera le 12 mai prochain à la Salle Anaïs-Allard-Rousseau de Trois-Rivières. On pourra aussi la voir au Festival d’été de Québec le 7 juillet.
Pandaléon
Aux NuitsFEQ, il y a souvent un ovni, un artiste ou un groupe qui nous sort de notre zone de confort. On pense aux Hôtesses d’Hilaire, le soir des Sheepdogs, ou de Félix Dyotte, le soir de Coeur de Pirate (pauvre, pauvre Félix…). Les frères Levac et Marc-André Labelle ont joué ce rôle, vendredi. Votre humble serviteur s’y attendait, connaissant assez bien la musique du groupe, mais je vous avoue que Pandaléon s’en est très bien sorti. Oui, ce début en chaton, tout en (relative) douceur, manquait un peu de pep par rapport au mur de son que le groupe nous a servi à la fin de la prestation, mais l’idée était bonne. S’ils y étaient allés à fond de train tout le long, le public aurait été un brin fatigué pour Yann. N’empêche, sur scène, les chansons déjà très fuzzées de Pandaléon s’allongent et prennent des accents progressifs pas piqués des vers. Beaucoup de nouveaux fans pour la formation est-ontarienne.
Pandaléon sera au Festival de la chanson de Tadoussac le 9 juin et Festival d’été de Québec le 14 juillet.
Le groupe canadien rock psychédélique Walrus annonce leur première tournée québécoise. Entre autres, les villes de Montréal, Gatineau, Sherbrooke seront visitées. Les résidents de Québec et de Trois-Rivières ne seront pas en reste; la formation d’Halifax fera aussi un arrêt le 11 mai prochain au Sous-Sol du Cercle. Deux jours plus tard (13 mai), ils iront au Ti-Petac à Trois-Rivières (avec LOS, de Québec, et Perséïdes, de Trois-Rivières).
Ils présenteront leur plus récent album Goodbye Something, sorti sur l’étiquette Madic Records, qui appartient à Dan Mangan.
Sur notre page Facebook, nous faisons tirer pas une, mais DEUX paires de billets pour les spectacles de Walrus : une à Québec, l’autre à Trois-Rivières. Allez voir et participez! Bonne chance!