Je dois l’avouer, je ne savais plus où donner de la tête la semaine dernière tant il y avait des spectacles alléchants à Québec. Comble de malheur cependant, je suis tombée malade, ce qui est venu bousiller mes plans. Je compte bien me reprendre et je vous invite à sortir de votre tanière pour vous en mettre plein les yeux et les oreilles!!!
Afin de poursuivre dans cette lignée de spectacles de qualité, voici quelques idées de sortie. Au menu cette semaine, on se la joue cozy, avec entre autres, du jazz, un peu de «dark folk», des chansons à texte et plus encore.
Comme à tous les mardis, c’est la soirée jazz au Fou-Bar. Cette semaine, on retrouve Patrice Luneau au saxophone, Alex Le Blanc à la contrebasse, Guillaume Martel-Simard à la guitare ainsi que Kenton Mail à la batterie. C’est un spectacle à contribution volontaire, mais un minimum de 5$ est suggéré.
L’artiste de dark folk Corey Gulkin, mieux connue sous le nom de Corinna Rose, est de retour à Québec dans le cadre d’une tournée qui l’amènera au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse ainsi qu’en Ontario. SarahJane Johnston ouvre le bal avec une prestation aux accents feutrés, le tout dans l’ambiance intime de la Librairie Saint-Jean-Baptiste.
Vendredi 17 mars 2017
Guillaume Pilote Quintet, 9$, 20h30, Bar Ste-Angèle, 26 rue Saint-Angèle, Québec.
Le percussionniste Guillaume Pilote s’entoure de musiciens bien connus de la scène jazz montréalaise, à savoir, des saxophonistes Erik Hove et Ted Crosby, du pianiste Rafael Zaldivar ainsi que du contrebassiste Levi Dover. C’est un concert présenté par le bar Saint-Angèle et Arté Boréal.
La Librairie Saint-Jean-Baptiste, en partenariat avec Routes d’artistes, présente Olivier Larouche et Olivier Bélisle, dans un concert où la chanson à texte est à l’honneur.
Qu’est-ce que La Fête?
Une fête est, par définition, une célébration ou un festival.
Cependant, dans le cas présent, La Fête (note le F majuscule) est ce qu’on pourrait appeler communément un super-groupe.
Qu’est-ce qu’un super-groupe?
[Source : Wikipédia] Terme né à la fin des années 1960 pour désigner un groupe(de rock à la base) formé de musiciens ayant déjà acquis une certaine notoriété au sein d’un ou de plusieurs autres groupes.
La Fête est donc un super-groupe composé de personnes (sympathiques) ayant plusieurs projets musicaux à leur actif, incluant celui-ci.
Ils sont, par ordre alphabétique de nom de famille : Samuel Gougoux / batteur agile (Portage, Pure Carrière, Victime), Jean-Michel Letendre Veilleux / bassiste barbu (Anatole, Beat Sexü, Portage, Pure Carrière), Antoine Provencher / chanteur-guitariste bien habillé (HoBoii, Portage, Vague Station) et Simon Provencher / guitariste mixologue (ex-Medora, Victime).
C’est quoi comme musique, La Fête?
Ça va dans tous les sens (pas les cinq sens de ton corps, quoique…). Le batteur tape vite. La guitare doit produire au moins douze notes différentes en six secondes. La basse prend un chemin légèrement différent, parfois pour faire coucou. Et la voix est forte sans aller aux hurlements, grave et prononcée. Dès qu’un morceau part, c’est un train lancé à toute vitesse qui t’emmène voir des endroits que tu ne connais pas. Parfois, tu vas juste avoir des loops de guitare qui vont se superposer, ça t’emmène haut sur une montagne, et puis la batterie revient petit à petit, et on redescend la pente vite vite.
Peu importe La Fête, tout ira bien.
Et le public du District Saint-Joseph a applaudi, ça voulait sans doute dire qu’ils ont aimé ce qu’ils ont entendu.
La Fête devrait sortir de nouveaux morceaux dans pas longtemps.
Écoute l’album Entropiques ici (mon morceau préféré, c’est Gagner rien).
Si la programmation mélangeait des styles qui cohabitent rarement, les groupes ont néanmoins su captiver le public chacun à leur façon, nous faisant passer par toute la gamme des émotions en ce 10 mars dernier, au Cercle. Compte rendu d’une soirée où introspection et extraversion se sont côtoyés le temps d’un spectacle.
Medora
Un peu plus d’un an après avoir lancé Les Arômes dans la même salle, Medora revenait en force hier soir en nous présentant une panoplie de nouvelles créations prometteuses. Si le groupe avait pris une certaine tangente avec leur dernier maxi, on ne pouvait que constater hier soir à quel point ils l’avaient approfondie depuis. Maniant toujours lourdeur et légèreté avec leur rock planant, les musiciens ont su explorer davantage les sonorités psychédéliques et pousser plus loin la progressivité de leurs pièces. On découvrait parfois au détour quelques relents de blues, comme dans Mira. Le chanteur impressionne toujours par sa voix qui prend des allures fantomatiques lorsqu’elle est propulsée dans les aiguës. Pour le plaisir des admirateurs, le groupe a aussi joué Nature et a terminé avec Permanence.
Bien que Dear Criminals se distingue fortement des deux autres groupes sur le plan du style, leur musique n’en fût pas moins appréciée par le public, auquel ils surent imposer le silence. Dès les premières notes de Song for Elisabeth, le groupe semblait nous inviter à plonger dans leur monde. Composé de trois musiciens, Dear Criminals est comme une créature à trois cerveaux et deux têtes qui chantent, celles de Frannie Holder et de Charles Lavoie. Cet incomparable duo de voix qui s’entrelacent, qui semblent tantôt se faire l’amour et tantôt s’engueuler en musique au son de l’électro qui sort du bout des doigts de Vincent Legault et des deux autres, c’est tout ce que ça prend pour nous submerger entièrement. Le dosage parfait de noirceur et de lumière, d’espoir et de solitude.
Tout comme Medora, Dear Criminals a profité de son passage à Québec pour présenter quelques nouvelles pièces dont Nelly, tirée de leur dernier maxi, et Playground, qui n’avait encore jamais été jouée en live. Le public écoutait bouche bée (parfois les yeux fermés) et applaudissait chaleureusement entre chaque pièce. Et ils n’étaient pas les seuls à être contents d’être là : le groupe montréalais a signifié à plusieurs reprises son admiration pour la crowd de Québec, se disant qu’ils devraient jouer plus souvent ici (oui, revenez nous voir !).
Leur performance s’est terminée au milieu du parterre, une guitare acoustique entre les mains et leurs voix douces invoquant le silence une fois de plus. On pouvait entendre les gars du prochain groupe préparer leur gear sur scène et le boum boum du sous-sol. Les spectateurs massés en cercle autour des artistes s’échangeaient des sourires. Puis quand ça a pris fin, on a laissé la magie s’étioler lentement et on s’est préparés pour Mauves.
Mauves
Mauves, c’était toute une autre vibe. Non moins impressionnants que le groupe précédent, les quatre musiciens ont déclenché une avalanche de rock dans le Cercle dès leur arrivée sur scène. C’étaient alors Alexandre Martel et Julien Déry qui se passaient la balle au chant et à la guitare, les deux se complétant assez bien dans le planant et le savoureux. Le résultat global était percutant et envoûtant à sa façon : on ne pouvait s’empêcher de bouger et d’attraper l’enthousiasme des cinq bêtes de scènes qui se déhanchaient devant nous (le batteur, le bassiste, les deux autres et le Cocobra perché au-dessus de tous).
Le groupe a principalement pigé dans Le faux du soir et dans Coco, son dernier album, pour construire leur set. Ça donnait un résultat très diversifié, étant donné que chacun de leurs opus a une nuance particulière de Mauves. Le rock psychédélique et planant du premier était contrebalancé par le rock plus bluesy et catchy du second, que je découvrais pour la première fois en live. Les pièces comme Longtemps ou encore XXIe avaient d’ailleurs cette particularité de commencer en toute simplicité, puis de construire autour de leur noyau plus pop un gros build-up d’intensité pour finir dans une apothéose musicale.
Le public – qui tantôt écoutait Dear Criminals en se tenant presque immobile – s’est progressivement dégourdi, dégêné et la soirée s’est finie avec un gros mosh pit enthousiaste sur Cléo, tandis qu’un des guitaristes se mêlait à la foule en délire.
Suuns, l’un des groupes les plus pertinents de la scène montréalaise, était de retour en ville moins d’un an après leur dernière apparition aux Nuits Psychédéliques. Cette fois, le concert se déroulait au Cercle, une salle parfaite pour des groupes qui présentent une musique énigmatique et riche en décibels.
Cinq immenses lettres gonflées annonçait l’arrivée imminente du groupe sur scène. C’est la chanson finale d’Images du futur, la bien nommée Music Won’t Save You, qui a ouvert le bal. La superpuissante Powers of Ten a suivi dans toute sa complexité, permettant à la foule d’observer le batteur Liam O’Neill exprimer l’étendue de son talent. C’est que la musique oppressante du quatuor repose en grande partie sur les structures rythmiques complexes de la batterie et la subtile sensibilité pop qui enrichit constamment les sonorités lourdes et volontairement chargées souvent mises de l’avant par le claviériste Max Henry. Translate, un des nombreux moments forts du spectacle, est un exemple parfait de ce côté entrainant qui ajoute une certaine lumière à la lourdeur mélodique et qui a tout pour convaincre les spectateurs de bouger.
Le groupe a servi plusieurs pièces du dernier album Hold/Still, interprétées avec plus de précision et d’aplomb qu’au début de la tournée, insufflant à des pièces comme Resistance et Instrument une énergie brute franchement gratifiante. En fin de parcours, Suuns s’est risqué à présenter des pièces parmi les plus hermétiques de leur discographie, telles que Pie IX, Brainwash et Careful, prouvant qu’il avait l’appui indéniable de la foule, qui a suivi le groupe aveuglément dans les dédales les plus étranges de leur discographie. Si Arena est venue conclure cette performance de façon spécialement dansante, le groupe réservait un monstrueux rappel aux spectateurs massés au Cercle pour l’épilogue de cette soirée. La très fuzzé Armed For Peace a ouvert le bal, puis l’étrange ligne vocale de Up Past the Nursery a résonné parmi les spectateurs comblés. Le tout s’est terminé avec plus de retenu avec l’essentielle Edie’s Dream et sa ligne de basse langoureuse. Un concert exceptionnel, qui sera assurément considéré en fin d’année lorsque j’aurai à réfléchir aux meilleurs moments de mon année musicale. Parlant de musique hermétique, Sarah Davachi a présenté en première partie un long drone assez minimaliste aux claviers. Il faut probablement être un amateur du genre pour en apprécier les subtilités.
Après le lancement d’Oobopopop l’automne dernier à l’Anti, les cinq gars de Valaire étaient plus que prêts à nous présenter la version 2 du spectacle qui a bénéficié de l’apport de Brigitte Poupart à la mise en scène, une fois de plus. Et que dire des spectateurs en feu du Cercle, complet pour l’occasion, sinon qu’ils attendaient de pied ferme dans l’enthousiasme le quintette originaire de Sherbrooke! Il y avait vraiment de l’électricité dans l’air en ce début de semaine de relâche… Ayant passé l’été dernier à Québec pour le spectacle Crépuscule de Flip Fabrique, les membres du groupe ne sont plus anonymes en ville et leur public s’est définitivement élargi.
Accueillis comme des rois, les talentueux musiciens ont fait honneur à leur réputation de bêtes de scène dès la première chanson et cette folle énergie a perduré tout au long de leur prestation effervescente formidablement exécutée et d’une remarquable efficacité. Comme le vin, les Valaire se bonifient agréablement en vieillissant!
Toute comme sur leur récent disque, les accents soul et funk dominent leur électro pop mais sur scène, le tout explose et prend une ampleur qui ne peut laisser aucun danseur indifférent, omniprésence des cuivres oblige.
La forte présence du charismatique Alan Prater, chanteur de l’excellent groupe The Brooks et choriste d’un certain Michael Jackson dans une autre vie, y est pour beaucoup. Ce dernier ajoute parfaitement sa touche funky à l’ensemble déjà bien huilé et amène une profondeur à l’œuvre ‘valairenne’.
Ce fut une véritable célébration musicale à laquelle Valaire nous a convié dans un Cercle à l’ambiance survoltée en ce vendredi soir. Espérons qu’ils reviendront bientôt à Québec sur une plus grosse scène car la mise en scène mériterait de prendre de l’expansion sur un plus large espace afin de mieux l’apprécier.
Kahli Abdu
En première partie, Kahli, chanteur à la voix chaude et à la dégaine festive a bien su réchauffer la place déjà bondée. Accompagné aux ‘beats’ par Jules de Valaire, les rythmes dansants et lancinants se sont succèdé habilement. Très à l’aise sur scène, Kahli a rapidement mis dans sa petite poche la foule du Cercle, disposée à faire la fête.
Un comité étudiant du baccalauréat en communication de l’Université Laval, Production culturelle, présente OMERTA. Ce spectacle, qui aura lieu au Complexe Méduse, permettra de récolter des fonds pour la Fondation de Lauberivière.
Les billets sont 20 $ lors de la prévente sur lepointdevente.com
Un cocktail débutera les festivités à 18h. Les groupes Caravane, Rednext Level et Gazoline monteront ensuite sur scène pour un spectacle hors du commun.
Un DJ sera là en fin de soirée pour que la fête se poursuive.
Mercredi, Marie-Michelle vous avait proposé quelques perles triées sur le volet. Aujourd’hui, on fait le tour des principaux spectacles présentés à Québec ce week-end!
Attention, y’en a beaucoup, et pas les moindres!
Jeudi 9 mars
Liana Bureau lance (enfin) son EP intitulé Prime Time au Maelstrom Saint-Roch. On l’a écouté, c’est du bonbon (on vous en reparle bientôt). Enfin du RnB de qualité à Québec! Préparez-vous à groover doucement dans le petit café de la rue Saint-Vallier. La première partie sera assurée par l’excellent groupe Floes. N’arrivez pas trop tard, ça devrait être pas mal plein! Portes : 19 h 30 / Spectacle : 20 h 30. Billets
SUUNS est de retour à Québec pour un concert au Cercle pour nous présenter les pièces de sont plus récent album Hold/Still, un album qu’on décrit « comme un objet énigmatique, une suite musicale à la beauté étrange et à l’interprétation méticuleuse qui englobe les contraires et fait de la distorsion cognitive une vertu.Une oeuvre qui ne cède pas facilement ses secrets. » Première partie : Sarah Davachi. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Billets
On pense que ça va faire des la la la à l’unisson à l’Impérial Bell avec le retour du grand Alex Nevsky, venu nous chanter les pièces de Nos eldorados. Au menu : de la pop lumineuse et accrocheuse. Juste avant, on pourra voir l’énergique Laurence Nerbonne et ses nombreuses bombes tirées de sont excellent album XO, ainsi que Ria Mae, un jeune auteure-compositrice-interprète haligonienne. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
Vendredi 10 mars
On ne peut pas ne pas vous convier au magnifique triple plateau concocté par le Cercle pour lancer la fin de semaine : Medora (qui nous promet de nombreux nouveaux airs), Mauves (le groupe le plus coco du Québec, qui nous promet de nombreux vieux airs) et Dear Criminals (qui a plein de nouveau matériel à présenter, dont les pièces inspirées par le film Nelly). Une maudite belle soirée en perspective! Portes : 20 heures / Spectacle : 21 heures. Billets
Si vous aimez ça quand ça bûche, vous serez gâtés à La source de la Martinière, qui présente Strigampire, Meet the mailman et Skyhex. Quand on parle de chansons déchaînées et de mélodies aux rythmes effrénés, on se dit que ça va faire un joyeux headbanging devant la scène. 21 heures. Billets
Y’a aussi Matt Holubowski à L’Anglicane et Charlotte Cardin à l’Impérial Bell… mais c’est complet. Désolé!
Samedi 11 mars
Avez-vous déjà entendu la jeune vibraphoniste Joëlle Saint-Pierre? Non? Mais qu’attendez-vous, mautadine! On a eu un gros coup de coeur pour son excellent album Et toi, tu fais quoi? sorti il y a déjà un bout de temps. On l’a vue jouer de son vibraphone, qui est un match parfait pour sa douce voix. Vous voulez faire amende honorable? Elle sera au Palais Montcalm avec ses talentueux musiciens ce samedi à 20 heures. Vous allez être charmés! Billets
Du côté de l’Impérial Bell, on aura droit au talentueux septuor trifluvien Bears of Legend, qui propose (si vous ne le saviez pas) un folk orchestral avec une petite touche de progressif. Un univers des plus imagés au sein duquel vous ferez un maudit beau voyage. En première partie, un autre groupe qui propose un genre de folk orchestral, mais cette fois avec une belle touche de jazz : Bellflower. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
Du côté de la Librairie Saint-Jean-Baptiste, l’artiste Ombre! lancera son EP Hymne à la nuit. On va vous parler du EP d’ici samedi, mais si vous le souhaitez, vous pourrez entendre la folk feutrée de Dany Asselin dès 19 h 30 dans ce lieu propice à l’écoute. Contribution volontaire.
Dimanche 12 mars
De la grande visite à Québec : Le Montréalo-Parisien d’origine saguenéenne Peter Peter vient présenter son tout nouvel album, Noir Eden, au Cercle. La pop-électro savante de Peter Peter mélangée à ses propos pas toujours jojos (quoique Loving Game est plutôt lumineuse, n’est-il pas?) est une façon parfaite de terminer la fin de semaine. La première partie sera assurée par Barbagallo, que vous connaissez peut-être en tant que batteur de Tame Impala, et qui vient également de lancer un album intitulé Grand chien, lui aussi résolument pop. Douze camions ouvrira la soirée derrière les platines. Portes : 19 heures / Spectacle : 20 heures. Billets
On les voit souvent, mais on sait que plusieurs d’entre vous aimez les voir aussi souvent que possible : Los est de retour à L’Anti Bar et spectacles, question de nous chatouiller les oreilles avec les chansons de son excellent Big Surf. Le groupe sera accompagné d’une autre bande de rockeurs au coeur tendre, la formation néo-brunswickoise Little You Little Me. Portes : 20 h / Spectacle : 21 h. Entrée : 12 $ à la porte.
Samedi soir, Mouth Breather et Sam Patch ont présenté leur musique à la foule réunie sur place.
Sur scène, Mouth Breather, de Victoria (C.-B.), apparaît seul avec une guitare électrique. Pendant deux chansons qui peuvent être décrites comme rock, il a présenté son matériel. Puis les troisième, quatrième et dernière pièces étaient présentées avec un ordinateur comme groupe de soutien. Il avait une belle présence scénique, malgré le fait que le son de ce qui l’accompagnait était un peu trop fort.
Sam Patch a joué les chansons de Yeah, You and I. Le groupe de Tim Kingsbury, composé de Jeremy Gara, Tessa Dawn K et Matthew Brown, a interagi avec la foule. Commençant avec Must Have Been an Oversight, le groupe a enchaîné les pièces.
100 Decibels et St. Sebastian sonnaient bien meilleures que sur l’album. Kingsbury a ensuite chanté Cool Water de Hank Williams, une chanson country à la guitare acoustique, accompagné par son groupe.
Reprenant la guitare électrique, il a joué No No No No et Up All Night. Les chansons coulaient comme sur l’album. Tim Kingsbury en a profité entre les pièces pour taquiner Matt Brown. Il y avait peu de pauses entre les chansons, ce qui aidait à garder le rythme. Le public attentif a assisté au spectacle sans interruption d’un groupe qui aimait visiblement être sur scène et à Québec.
Il a terminé son spectacle avec la chanson Listening.
La sixième édition de la Ligue Rock s’est terminée en beauté samedi soir dernier au Cercle. Comme toujours, on proposait aux rockeurs québécois un menu varié (et fort épicé) : Francis Faubert, Floating Widget, Prieur & Landry et la légende Michel Pagliaro.
On a eu peur en début de soirée : les fans n’étaient pas tous arrivés lorsque Francis Faubert est monté sur scène avec Mat Vezio. Tant pis pour eux, parce que Faubert a livré, comme d’habitude, une prestation solide, qui a fait tourner plusieurs têtes. Dès les premières notes de Volcan, mes voisins de party, qui ne connaissaient pas Faubert, m’ont lancé deux beaux gros pouces en l’air. Faut dire que le folk rock lourd et bluesé de Faubert est aussi efficace sur scène que sur disque. Pendant que Vezio tapait avec sa rage des grands jours sur son drum, Faubert se lâchait lousse sur sa guitare. On oubliait très rapidement qu’ils n’étaient que deux sur scène tellement ils enveloppaient le Cercle avec leur musique! Faubert m’a fait plaisir en jouant Moman, une chanson qui me fait brailler à tout coup, mais aussi Le courage est mort hier et Maniwaki, deux gros rocks bien sales qui ont décroché quelques mâchoires et fait tomber quelques dentiers! Seul défaut : c’était trop court. Mais c’est toujours trop court avec Faubert. Bon signe.
La soirée s’est poursuivie avec Floating Widget, le projet stoner de Vincent Peake, Alex Leclerc, Stéphane Vigeant et Matt Demon, qui effectuait un retour après une longue absence (l’album précédent du groupe datait de 2003). C’était prévisible, ces vieux routiers du rock étaient en feu. Et ils étaient bien heureux de présenter les pièces de leur nouveau EP intitulé The Sounds of Earth. Une tonne de dynamite portée par des riffs accrocheurs et un groove entraînant qui a rapidement lancé les plus jeunes fans de la salle dans un sympathique festival de hochage de tête. La chanson Rock & Roll Jubilee était particulièrement efficace, comme l’était la vieille Pit de sable, qui a été accueillie avec enthousiasme!
Lorsque Michel Pagliaro est monté sur scène, la moyenne d’âge à l’avant de la scène a mystérieusement grimpé de quelques années… Rarement vu autant de baby-boomers dans la petite salle de la rue Saint-Joseph! Et pour cause, Pag était là pour jouer ses classiques, et Dieu sait combien ils sont nombreux : Louise, L’espion, Héros, Ti-Bidon, Émeute dans la prison, J’entends frapper, Dangereux, Les bombes, Fou de toi, name it, ils y étaient tous, et plus encore. Entouré de musiciens chevronnés, Pagliaro était dans une forme surprenante pour un homme qui roule sa bosse depuis près de 50 ans! Devant lui, la foule se déchaînait, dansait, chantait toutes les chansons à l’unisson (parce que bien sûr, on les connaît toutes par coeur). À l’arrière, certains dansaient le rock & roll comme s’il n’y avait pas de lendemain. Passage particulièrement réussi!
Enfin, on nous avait réservé un petit after-hours pas piqué des vers avec des habitués de la Ligue Rock, soit les toujours excellents Prieur & Landry. Le duo, qui fait dans le gros stoner pesant, y a mis toute la gomme. Vraiment. Pendant que Gabriel Prieur caressait le manche de sa guitare tout en chantant avec l’énergie qu’on lui connaît, Eliot Landry martyrisait sa batterie à un point tel que le bass drum était incapable de demeurer en place. Il a fallu l’aide d’un spectateur bienveillant pour le tenir! Bien sûr, on a trippé sur Their Minds are Made Up et autres morceaux du duo, qui nous a même servi une nouvelle chanson (un gros jam solide). Une valeur de plus en plus sûre dans notre paysage québécois.
C’est ainsi que la Ligue Rock a pris fin : dans un mur sonore qui résonne encore dans mes oreilles 72 heures plus tard. À Québec, on a eu trois soirées mémorables et on se doit de féliciter le travail de Seb Collin, qui a organisé le tout de main de maître, comme d’habitude. Réussir à mélanger les genres et à rendre le tout intéressant, tant pour les fans que pour les néophytes, n’est pas une mince affaire. L’événement est devenu un incontournable de notre scène musicale et on souhaite encore plein d’autres éditions. Et on est déjà prêts pour l’an prochain!
On recevait de la visite rare ce vendredi à L’Anti : la formation d’origine bordelaise Odezenne est venue faire danser les Québécois avec son hybride hip hop-électro-rock et ses chansons coup-de-poing.
Devant près d’une centaine de fans enthousiastes, le trio (composé d’Alix, Jacques et Mattia, et accompagné d’un batteur pour l’occasion) a présenté les pièces de Dolziger Str. 2 avec un enthousiasme contagieux. S’ils ne sont pas trop bavards entre les morceaux, les membres du groupe se donnent à fond dès que la musique se fait entendre, faisant les cent pas sur la scène. Sur le parterre, on danse, on trippe fort sur les rythmes entraînants enveloppés de synthés et de guitare, tout en gardant l’oreille ouverte pour le flot ininterrompu de vers qui structurent les chansons. D’une efficacité chirurgicale, Odezenne réussit à faire aimer le rap à des gens qui préfèrent le chant et à faire danser des gens qui seraient normalement restés assis. On se surprend à réciter le refrain de Je veux te baiser avec le groupe. Particulièrement réussi. On espère maintenant que le groupe sera de retour bientôt!
En première partie, Jacques Jacobus, qu’on connaît pour son travail au sein de Radio Radio, est venu nous donner un avant-goût de son premier album solo, Le Retour de Jacobus, qui sera lancé ce vendredi. Accompagné d’un MC, le Néo-Écossais n’a pas perdu ses bonnes habitudes : parcourant la scène de long en large, Jacobus faisait preuve d’un enthousiasme contagieux. Musicalement, si vous aimez bien Radio Radio, vous n’aurez aucun mal à apprécier : la musique du Retour de Jacobus est un bon retour aux sources, simple, mais droit au but. Ce n’est pas aussi explosif que le groupe, mais c’est vachement plus inspiré que ce que Radio Radio nous avait offert ces dernières années.