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    [SPECTACLE] L’Osstidtour fait un arrêt à l’UQTR, 24 novembre

    Récemment le hip-hop a su capter l’attention sur la scène musicale québécoise. Plusieurs des artistes les plus en vue se réunissent d’ailleurs dans une superbe tournée qui se déplace dans plus d’une dizaine d’endroits à travers la belle province du 12 novembre 2016 au 4 février 2017 !

    Effectivement, l’Osstidtour était de passage à Trois-Rivières le 24 Novembre dernier. Disques 7ième Ciel nous a concocté une belle brochette d’artistes et l’Université du Québec à Trois-Rivières accueillait à bras ouverts Brown, Koriass et Alaclair Ensemble. Je tiens à souligner et remercier la belle organisation de l’équipe de CFOU qui a permis cet arrêt de l’Osstidtour à l’UQTR. Nous avions même la chance de goûter à la délicieuse bière de la microbrasserie le Trou du Diable servie sur place… WOW !

    La soirée débute avec un chaleureux accueil pour la formation Montréalaise Brown. Ils ont su bien réchauffer l’atmosphère du fameux 1012 du Pavillon Nérée-Beauchemin. Sur scène, les deux frères, Snail Kid (Dead Obies) et Jam (K6A) sont accompagnés de leur père Robin Kerr (Uprising) pour la performance. Le paternel emboîte le pas à la guitare acoustique puis fait vibrer le 1012 de sa voix chaleureuse. Le groupe se démarque actuellement sur la scène québécoise par leur touche personnelle et très fraternelle. Brown nous offre une douzaine de morceaux mélangeant le roots-reggae, le dancehall, le rap old school et celui de la nouvelle garde. Cette mixité réconcilie les extrêmes, célébrant les notions d’hybridité de la langue pour nous faire danser !

    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown
    photo: Joé Weller Band: Brown

    Le spectacle se poursuit avec l’énergie foudroyante de Koriass. « Êtes-vous prêts à TOUTE virer sul top ma gang de Trifluviens ? » nous demande le chanteur. Comme de fait, Trois-Rivières était prêt ! Koriass a un style un peu plus sauvage et brut ce qui est tout aussi agréable à vivre en spectacle. Sur scène, il est accompagné de ses musiciens et j’avoue que le batteur est assez impressionnant. On peut dire que Koriass est considéré comme l’une des stars montantes du hip-hop et un brillant rappeur québécois. Lors du Gala de l’industrie ainsi que du Premier Gala de l’ADISQ qui ont eu lieu le 27 octobre dernier, Koriass est fièrement reparti avec deux statuettes pour son plus récent album Love Suprême paru plus tôt en 2016. Toutes nos félicitations pour ces acquisitions, soit « Pochette de l’année » et « Album hip-hop de l’année » ! Spécifions qu’il s’agit du 5e album de Koriass depuis 2008. Vous pouvez vous procurer tous les albums via le site internet : http://www.koriass.com/

    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass
    photo: Joé Weller Band: Koriass

    La cerise sur le sundae (ouais ouais); ce fût Alaclair Ensemble ! Originaire de Montréal et de Québec, le groupe est un collectif de hip-hop composé d’anciens membres d’Accrophone (Eman et Claude Bégin), Ogden (a.k.a. Robert Nelson), Maybe Watson, KenLo, Mash et Vlooper. La formation a fait paraître à ce jour quatre albums officiels en plus de quelques mixtapes. La foule du 1012 était ravie de les voir prendre place sur scène et scandait haut et fort les paroles ! L’ambiance était à la fête. Je vous conseille de prendre le temps d’aller voir leur tout nouveau clip (que je trouve extra soit dit en passant) ! Voici un extrait de Ça que c’tait tirée de leur quatrième album Les Frères cueilleurs, paru en septembre dernier.

    https://test.ecoutedonc.ca/2016/11/21/annonce-alaclair-ensemble-porte-ca-que-ctait-en-images/

    C’est en effet l’album le plus rap d’Alaclair jusqu’à maintenant. Fait cocasse, Ogden s’identifie souvent comme étant Robert Nelson, président de la République libre du Bas-Canada. Ils sont bien connus pour leurs paroles plutôt satiriques, même absurdes. Également, ils mêlent l’anglais et le français, qui prédomine tout de même dans l’ensemble de leur musique. Chose intéressante; ils mettent de l’avant leur musique afin de la rendre la plus accessible possible, disponible gratuitement sur « les Internets », mais en nous proposant d’offrir une contribution volontaire. Des gars novateurs et brillants !

    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble
    photo: Joé Weller Band: Alaclair ensemble

    C’était une soirée epic et haute en couleurs qui représentait bien la scène hip-hop québécoise ! À ne pas manquer si vous êtes amateurs de rap également. L’Osstidtour n’a pas dit son dernier mot et voici les prochains arrêts de cette belle brochette d’artistes :

    16 décembre // Val-d’Or // Billets
    17 décembre // Rouyn-Noranda // Billets
    14 janvier 2017 // Saguenay // Billets
    25 janvier 2017 // St-Hyacinthe // Billets
    27 janvier 2017 // Québec // Billets
    28 janvier 2017 // Montréal // Billets
    3 février 2017 // Victoriaville // Billets
    4 février 2017// Montréal (supplémentaire) // Billets

    Pour plus d’informations : www.losstidtour.com

    Merci beaucoup au photographe Joé Weller !

    Audrey Cloutier

    10 décembre 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Alaclair Ensemble, Brown, CFOU 89.1 FM, hip-hop, Koriass, L’Osstidtour, Mauricie, Montréal, quebec, rap, Trois-Rivières, uqtr
  • [Apéros FEQ + Album] Les autoportraits magnifiquement sculptés de Juste Robert

    [Apéros FEQ + Album] Les autoportraits magnifiquement sculptés de Juste Robert

    On n’avait pas encore eu la chance de vous parler du premier album de Juste Robert intitulé Des Autoportraits et lancé en octobre dernier. Shame on you, Boivin! Shame on you! Profitons donc de son passage au District Saint-Joseph le 30 novembre dernier pour faire d’une pierre, deux coups.

    Des autoportraits

    Juste Robert - Des autoportraits (P572)
    Juste Robert – Des autoportraits (P572)

    Le sculpteur Jean-Robert Drouillard a commencé à gratter la guitare sur le tard. Puis il a commencé à composer des chansons « pour la cuisine ». Sous le nom de plume Juste Robert, le voilà qui nous offre un premier album magnifiquement ciselé qui cadre parfaitement avec l’automne (et le début de l’hiver). Des chansons longuement cogitées, travaillées dans leurs moindres détails, capables de susciter chez l’auditeur toute la gamme des émotions.

    Aidé d’une bande de musiciens talentueux et chevronnés et d’un solide duo de réalisateurs (La Police – Hugo Lebel et Jim Dumas), Drouillard interprète ici ses chansons d’une manière qui fait hérisser le poil sur les bras. Sa voix, qui n’est pas sans rappeler celle d’un Michael Stipe (R.E.M.), sa prononciation particulière, ses mélodies poignantes, tout est là pour mettre en valeur des textes qui viennent nous chercher là où ça fait mal.

    Sur Fleur, il déclare fougueusement : Tout ce que tu fais est une fleur / Une tempête de neige / Une étoile boréale / Tout ce que tu fais est une chanson / Une chanson de Cohen / Un autre gâteau au citron. Le genre de déclaration d’amour un brin bouleversante. Ma blonde aimerait ça que je compare tout ce qu’elle fait à un gâteau au citron! Je prends des notes, mais bon, ça n’aura jamais la sincérité ni l’urgence de cette chanson.

    Juste Robert est un grand sensible, ça paraît, même quand il se permet de rocker sur L’embâcle, qui se passe près de l’Auberivière, là où il y a la vie, où il y a ton coeur, là où il ramasse les débris d’une rivière qui a le motton. Musicalement, difficile encore une fois de ne pas faire de liens avec R.E.M. Le même genre de rock un brin engagé, très intelligent, entraînant, où les guitares électriques sont omniprésentes (ça fait du bien, mettons que ce 2016 n’est pas un grand crû de ce côté).

    Les bijoux continuent de se succéder l’un après l’autre. Océan (toute douce), Ça soufflait (qui passe comme un coup de vent), Golden Storm (encore une fois, il réussit à toucher droit au coeur avec des mots simples et une musique entraînante), Qui de nous deux (grand moment de vulnérabilité), Des pissenlits de lumière (le titre est évocateur)…

    Ma pièce préférée (et celle de plusieurs), c’est Il pleut des cordes, longue ballade qui s’installe lentement et qui gagne lentement en intensité jusqu’à ce que Drouillard répète en criant Le coeur comme un parc à chien avec des yeux de Labrador. Des yeux de Labrador, ce sont les yeux humides qu’on a écoutant toute la beauté de cette chanson, de son solo de guitare (par Jean-Michel Dumas). Il se dégage une telle puissance dans ce seul morceau, une telle rage qui sort, comme si l’embâcle du début de l’album se libérait ici tout d’un coup!

    L’album se termine en douceur, avec une version ralentie de Ça soufflait et la fort jolie Nous sommes ta meute. Une belle façon de ralentir le rythme cardiaque après nous avoir chamboulés!

    Un album résolument urbain qui respire toutefois le grand air. Des images fortes, comme celles qu’il crée dans ses sculptures. Des autoportraits est un album magnifique d’un artiste qui sait comment créer toute la gamme des émotions.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1253247754 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2775318761]

    L’apéro FEQ

    C’est accompagné de trois musiciens que Juste Robert se présente sur la scène du District Saint-Joseph. Il va commencer fort avec Océan. Le public écoute religieusement pendant que les enfants (y’en avait quelques-uns) ont les yeux ronds! En neuf chansons, presque toutes tirées de Des autoportraits, le grand gaillard a facilement conquis le public et les juges (n’oublions pas que les apéros FEQ sont aussi un concours!) avec son folk-rock aussi sensible que mobilisateur.

    Je ne serais pas surpris de voir Juste Robert à la grande finale. Parce qu’il interprète ses chansons comme il les compose et les enregistre : avec coeur et intensité. Et beaucoup de talent.

    À bientôt, sculpteur de mots doux!

    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016
    Juste Robert – District Saint-Joseph (Apéro FEQ), 30 novembre 2016

    Jacques Boivin

    7 décembre 2016
    Albums, Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] VioleTT Pi donne un spectacle déchaîné à La Taverne de Saint-Casimir

    [SPECTACLE] VioleTT Pi donne un spectacle déchaîné à La Taverne de Saint-Casimir

    Vendredi soir j’étais enchantée de me rendre à La Taverne de St-Casimir non seulement parce j’apprécie personnellement cet endroit, mais parce qu’on y annonçait le spectacle de VioleTT Pi. Qui est ce fameux VioleTT Pi me direz-vous? C’est un artiste que j’ai appris à découvrir et à apprécier au fil du temps et des écoutes. Les mélanges d’électro et de grunge, ainsi que ses textes sombres et débauchés nous demande de prêter attention particulière à son œuvre. On ne peut pas se limiter à une écoute sommaire. J’ai eu personnellement la chance d’assister à plusieurs concerts de cet artiste polyvalent qu’est Karl Gagnon, alias VioleTT Pi. Il va s’en dire que chaque fois l’énergie, l’émotion et un son de qualité sont au rendez-vous.

    Le Granbyen est entré sur scène vers 23h00 avec la chanson La mémoire de l’eau qui se retrouve sur son 2e album Manifestre contre la peur sortie en avril dernier. Il a par la suite réchauffé la foule avec Fleur de Londre et Princesse Carnivore qui apparaissent sur son premier album eV.

    Malgré les 25 personnes présentes à La Taverne, l’ambiance était festive et les gens ne se sont pas empêchés de se défouler ni de faire du bodysurfing. Le personnel de La Taverne a bien reçu VioleTT Pi et ses musiciens en leur offrant une tournée de bières et de shooters à plusieurs reprises.  Ils ont même été le quérir sur scène pour le porter à son tour à bout de bras.

    Je qualifierais les spectacles de VioleTT Pi comme déjantés par l’effet que procure sa musique au style indéfinissable sur ses auditeurs. Cette musique est parfois planante, de par les courants électroniques qui surgissent de nulle part et à d’autres moments elle devient plutôt violente par les sonorités métal. C’est le cas sur des chansons comme Biscuit chinois et Pluie du dragon qui font autant sortir le synthétiseur qu’un  scream punk provenant de la voix de Karl. C’est également durant Pluie du dragon que nous avons eu droit à un effet de slow motion captivant faisant probablement office de pont.

    Étendu sur les moniteurs devant la scène qui transmettaient sa musique électroclash, il gaspillait de la bière un peu partout et semblait être partie dans un autre monde, celui de l’ivresse. Cette fin de spectacle était inattendue, mais digne de lui.

    Il reprit quelque peu ses esprits lors du rappel et il a satisfait la foule avec Petit singe robot ainsi qu’en terminant avec de sages paroles. «La musique c’est pas grand-chose, mais c’est tout ce que l’on a».

    VioleTT Pi est, et restera toujours dans mon top trois de spectacle à voir. Il suffit d’ouvrir son esprit et se laisser guider dans son univers unique. La démarche artistique de VioleTT Pi est, selon moi, un art qui n’a jamais été créé au Québec et qui mérite d’être connu davantage sur la scène émergeante.

    Comme il n’y avait pas photographe à La Taverne, voici les photos de VioleTT Pi lors de son dernier passage à Québec le 15 novembre dernier dans l’article du spectacle ici.

     

    Marianne Chartier- Boulanger

    6 décembre 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    électro, électroclash, grunge, La Taverne, Mauricie, punk, Saint-Casimir, Violett Pi
  • [SPECTACLE] Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016

    [SPECTACLE] Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016

    La formation montréalaise Bellflower a choisi l’intimité du Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald pour terminer son année 2016 en beauté. Bon, c’est un peu loin de Limoilou, mais on a toujours apprécié la chaleur dégagée par cette salle et la qualité d’écoute des spectateurs. En plus, après avoir vu Em Pompa et sa bande au Festival d’été de Québec (un coup de coeur), on pouvait difficilement résister à l’invitation qui nous a été lancée d’assister au spectacle.

    Entre Limoilou et St-Ro, deux questions trottaient dans la tête de votre pas très humble serviteur : est-ce que les curieux allaient répondre à l’appel? Les huit membres du groupe ne se sentiraient-ils pas un peu à l’étroit sur la petite scène du VBDP? On n’a pas tardé à avoir une réponse aux deux questions!

    Tout d’abord, la salle était presque pleine pour accueillir le groupe. Du joli quand on sait que ce samedi était particulièrement chargé côté offre de spectacles dans la région! Quant à la deuxième question, les huit membres de la formation semblaient tout à fait heureux, comme cela semble être l’habitude.

    Après être montés sur scène avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, les musiciens se sont lancés sans plus attendre sur une A Thousand Miles (qui lance également l’excellent The Season Spell). Oh que le bonheur qu’ils dégageaient tous étaient contagieux! Que ce soit aux voix, aux claviers, à la guitare, à la batterie et aux percussions, ainsi qu’aux instruments à vent, tout le monde prenait son pied, ce qui décuplait le bonheur des gens assis dans la salle qui suivaient le rythme en hochant de la tête et en tapant du pied.

    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016

    Le mélange de folk, de pop indé, de jazz, de soul, et j’en passe, prend parfaitement et malgré la grande complexité des morceaux et l’immense richesse des arrangements, rien ne semble déplacé, même ces petites clochettes que Pompa et Kathryn Samman font tinter à un certain moment. Malgré la douceur et la mélancolie qui peuvent souvent se dégager des magnifiques pièces, le côté percussif du groupe permet de maintenir le rythme et les vents (flûte, sax, trompette, entre autres) apportent une chaleur qui nous tient bien réveillés.

    Même pendant les longs jams, personne ne s’ennuie et c’est avec surprise qu’on se rend compte qu’on est rendu à l’entracte!

    Après une pause d’une quinzaine de minutes, nous sommes de retour, le groupe aussi, et on reprend là où nous avions laissé, c’est-à-dire une prestation douce, chaleureuse, entrecoupée de jams et de prouesses de la part des musiciens (dont un Jérôme Beaulieu particulièrement en forme, même s’il était caché derrière son clavier). On a fait connaissance avec quelques chansons du premier album (The Lotus Factor, qui vaut le détour lui itou). On apprend que le batteur, William Côté, est originaire de Lévis. Ah, c’est ça, ils sont un peu « à la maison »! On entre dans le trip du groupe. Je me retourne, même les têtes les plus grisonnantes hochent de la tête au rythme de la musique!

    Après un rappel sur Preaching Demons, on se dit qu’on aurait pu prendre quelques autres chansons. On regarde l’heure, et on se rend compte que le temps a juste passé mauditement vite.

    Bellflower repart en tournée en 2017. Avec un peu de chance, on aura peut-être la chance de revoir le groupe à Québec… on l’espère!

    [bandcamp width=100% height=120 album=2892210078 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016
    Bellflower, Vieux Bureau de poste, 3 décembre 2016

    Jacques Boivin

    5 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
  • [Spectacle] Basia Bulat au Théâtre Petit Champlain

    [Spectacle] Basia Bulat au Théâtre Petit Champlain
    Basia Bulat (photo d'archives)
    Basia Bulat (photo d’archives- crédit: Jacques Boivin)

    Le Petit Champlain a enfilé ses plus beaux habits hivernaux et a enchanté Basia Bulat après un passage à la Bourse Rideau en février au Cercle. L’artiste montréalaise d’adoption terminait sa tournée 2016 à Québec.

    Presque à pleine capacité, la foule était attentive à la première partie Sam Patch, le projet solo de Tim Kingsbury d’Arcade Fire. Le groupe a joué de nouvelles pièces d’un album à paraître cet hiver. Dès la première chanson, en hommage aux manifestants de Standing Rock, le groupe a su charmer le public avec l’aide de Basia Bulat pour les back vocals. Autant rock, que country, Sam Patch a réchauffé le Petit Champlain.

    Sitôt arrivé sur scène, l’énergie contagieuse de Basia Bulat rayonnait et était palpable. Beaucoup plus pop que ses derniers albums, Good Advice, son quatrième album, permet à l’artiste de s’éclater sur scène. In The Name Of, suivie par Long Goodbye et La La Lie sont bonifiées et font danser le public. Le lancer du tambourin, lance-t-elle à la blague, permet d’exorciser des démons avant d’enchaîner avec Time.

    Entre les pièces, la chanteuse installée à Montréal, s’est amusée à parler à la foule dans un français quasi impeccable. La voix légèrement enrouée de Basia Bulat est toujours aussi juste et sert aussi bien les nouvelles chansons que les plus anciennes. Heart of My Own et Five, Four ont été légèrement revampées pour leur donner une nouvelle couleur qui leur va bien.
    Le public a rendu l’appareil à la chanteuse et l’a chaleureusement applaudi entre les chansons et au rappel. Par la suite, Tim Kingsbury l’a accompagné à la guitare sur Tall Tall Shadow et ils ont enchainé avec sa reprise de La Balade à Toronto de Jean Leloup, qui a été joliement interprétée et très bien reçue par les fans.

    Pour clore le spectacle, Bulat a sortie son autoharp de 101 ans, qui malgré tout sonne comme un neuf, pour jouer The Shore devant une foule captivée et silencieuse.

    Le spectacle était autant énergique que méditatif sur certaines pièces comme The City With No Rivers ou The Shore. Il n’y a pas à dire, Basia Bulat sait charmer son public et il le lui rend bien.

    Marie-Ève Duchesne

    4 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] Lancement De la Reine, Palais Montcalm, 1er décembre 2016

    [SPECTACLE] Lancement De la Reine, Palais Montcalm, 1er décembre 2016

    Plusieurs personnes ont bravé la sloche hier soir pour assister au lancement De la Reine. La soirée s’annonçait conviviale : le public semblait être principalement composé de proches et d’amis du groupe, d’habitués et de musiciens de la scène locale.

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    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche

    Pour ceux qui ne les connaîtraient pas, De la Reine est une solide formation de musiciens de la ville de Québec qui, en un mélange savoureux de différentes influences, nous balancent un trip-hop assumé et versatile. On y retrouve des rythmes recherchés auxquels se superposent les sons vibrants d’une guitare ou d’une basse et la mélodie des synthés et claviers. La voix claire, quasi diaphane de la chanteuse se mêle au tout. Résultat : en spectacle, leur intensité est palpable et leur groove, irrésistible. Sur l’album, le groupe adopte une attitude plus laidback qui rapproche leur son des Bonobo de ce monde.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2724682713 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=1009486044]

     

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    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche

    Après qu’on ait tous pu se piquer un brin de jasette, vers 21h20, le groupe est monté sur scène pour présenter les pièces de leur album (presque) dans l’ordre. Bien qu’on ait senti moins d’assurance de leur part qu’à leur habitude, les musiciens nous ont fait découvrir tout le travail qu’ils avaient mis sur leurs chansons lors du processus de réalisation de l’album. On a pu remarquer notamment quelques touches plus électro sur Le printemps arrivera. La diversité des chansons semble aussi s’être élargie, l’ensemble m’ayant évoqué des artistes aussi variés que Deadmau5, The xx ou encore Portishead.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2724682713 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2255447612]

     

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    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche

    Le lancement fut aussi l’occasion pour le groupe de nous présenter un nouveau membre : Marc-Antoine Noël. À la basse et parfois au synthé, il venait compléter la musique du trio – Jean-Étienne Collin Marcoux (batterie entre autre choses), Odile Marmet-Rochefort (voix, claviers), Vincent Lamontagne (guitare, basse) – et apportera sans doute désormais son influence particulière dans le groupe. De la Reine sera en spectacle à Montréal le 22 décembre prochain au Quai des Brumes en compagnie de Bad Dylan.

    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche
    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche
    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche
    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche
    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche
    De la Reine / Crédit photo : Alice Chiche

    Marie-Ève Fortier

    2 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    De le Reine, palais montcalm, Pantoum Rec
  • [SPECTACLE] Avec pas d’casque (+ Marie-Ève Roy), L’Anti, 26 novembre 2016

    [SPECTACLE] Avec pas d’casque (+ Marie-Ève Roy), L’Anti, 26 novembre 2016

    Une foule de personnes de tous âges et en tout genre s’était massée devant la scène de l’Anti hier soir pour accueillir Avec pas d’casque. Précédé de Marie-Ève Roy, le groupe a su installer une ambiance féérique autant par sa musique que par ses interventions sur scène.

    Avec pas d’casque

    Avec pas d’casque, c’est cinq (bons) musiciens et une ribambelle d’instruments dont les sons, mélangés, offrent une richesse de couleurs musicales ; lap steel, cor, synthétiseurs et les traditionnelles guitares, basse, batterie contribuent à créer une atmosphère tantôt énergique, tantôt très introspective. Le tout est accompagné des textes humbles et poétiques de Stéphane Lafleur qui, en une économie de mots, nous livre tant de belles images.

    Avec pas d'casque - L'Anti Bar et spectacles - 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016

    Le groupe a commencé avec quelques pièces plus récentes tirées d’Effets spéciaux, leur dernier album sorti en septembre. La qualité du son (merci David au son) et la maîtrise des musiciens leur ont permis non seulement d’atteindre un résultat comparable à celui de l’album, ils le bonifiaient d’une ambiance et d’une force qu’on ne connaissait pas aux chansons. L’effet était visible sur les spectateurs, comme si leurs âmes resurgissaient sur leurs visages tandis qu’ils se balançaient de gauche à droite sur leurs pieds. Derviches tourneurs avait particulièrement du mordant en live, surtout qu’elle était bonifiée d’un solo de guitare de Simon Trottier, qui a intégré le groupe cet été et qui savait se démarquer sur scène.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3512855023 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=588478011]

     

    Avec pas d'casque - L'Anti Bar et spectacles - 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016

    Stéphane Lafleur et les autres musiciens ont aussi beaucoup interagi avec l’auditoire au cours de la soirée sur un ton chaleureux et blagueur. Le chanteur s’est même levé pendant une bonne partie du spectacle pour voir et être vu par les spectateurs à l’arrière, lui qui joue habituellement assis. On a pu fredonner Hu-hum tous en chœur avec le groupe, rire en leur compagnie. L’attitude des musiciens sied bien leur musique qui, même quand elle est triste, reste pleine de lumière.

    Les amateurs du groupe n’ont pas été laissés sans reste. Comme c’était le dixième anniversaire de leur album intitulé Trois chaudières de sang, Avec pas d’casque l’a dépoussiéré pour nous jouer En attendant que ça paye, au plus grand plaisir des fans de longue date. Plusieurs chansons phares des autres albums ont aussi été jouées, que ce soit Talent, La journée qui s’en vient est flambant neuve, ou encore L’amour passe à travers le linge. Ces pièces ont toutes en commun leur énergie contagieuse, qui a rapidement investi la foule pour lui commander de sautiller, de sourire et de danser.

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    D’autres titres, comme Walkie-Talkie ou Joël, nous ont fait chanter ensemble. À la demande du groupe, on a même dansé un slow sur Nos corps (en ré mineur). J’ai moi-même eu pour compagne Marie-Ève Roy, et ce fut l’occasion de plusieurs fous rires !

    Avec pas d'casque - L'Anti Bar et spectacles - 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016 : Le slow

    Marie-Ève Roy

    Après 20 ans de tournée avec les Vulgaires Machins, Marie-Ève Roy était prête pour autre chose. C’est ce qu’elle est venue nous montrer en nous offrant les premières chansons de sa carrière solo.

    Marie-Ève Roy - L'Anti Bar et spectacles - 26 novembre 2016
    Marie-Ève Roy – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016

    Tantôt au piano, tantôt à la guitare, elle nous a fait découvrir une musique sobre, pleine de tendresse et teintée de mélancolie. Ses chansons étaient entrecoupées d’interventions comiques ou à cœur ouvert sur son passé punk dans son «groupe de gars». Sa prestation a permis de commencer le spectacle tout en douceur.

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    Marie-Ève Roy – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Marie-Ève Roy – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Marie-Ève Roy – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Marie-Ève Roy – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Marie-Ève Roy – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016 (photo Jacques Boivin)
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016
    Avec pas d’casque – L’Anti Bar et spectacles – 26 novembre 2016

     

    Marie-Ève Fortier

    27 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Avec pas d’casque, L’Anti Bar & Spectacles, marie-ève roy
  • [SPECTACLE] Lancement de La Troupe des Flâneurs Romantiques (+Miss Sassoeur & Les Sassys), Le Pantoum, 25 novembre 2016

    [SPECTACLE] Lancement de La Troupe des Flâneurs Romantiques (+Miss Sassoeur & Les Sassys), Le Pantoum, 25 novembre 2016

    Le jazz et la philosophie sont descendus de leurs hautes sphères hier soir pour venir partager une idylle avec nous sous la forme de Flâneurs Romantiques. Compte-rendu du lancement du troisième disque de la Troupe, merveilleusement introduit par la performance de Miss Sassoeur & les Sassys.

    La Troupe des Flâneurs Romantiques

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    La Troupe des Flâneurs Romantiques / Crédit photo: Émilie Tremblay

    Pour l’occasion, la Troupe est venue en version full band. Aux quatre membres habituels – soit Gabriel Côté à la guitare, Thierry Sterckeman à la contrebasse (le GROS violon), Audrey-Anne Roberge au saxophone et Alexandre Therrien au trombone à pistons – se sont ajoutés deux des trois musiciens qui ont contribué à l’album : Philippe Grant au piano et Édouard Poliquin-Michaud à la batterie.

    Afin de mettre la table, le groupe a commencé avec quatre pièces de leur dernier album, Égoportrait. Les accords bien placés du pianiste et les rythmes originaux du batteur sont venus ajouter de nouvelles couleurs aux chansons qu’on connaissait déjà et la formule à six musiciens permettait de bien accompagner chaque solo.

    Grâce à une «transition extraordinaire», telle qu’annoncée par Gabriel Côté, nous sommes ensuite passés aux quatre pièces de résistance qui composent La simultanéité des contraires. On a été agréablement surpris par la fougue des musiciens dans les parties improvisées. La légèreté a tout de suite donné le ton du troisième album : on y retrouve le mélange (ou plutôt le contraste) entre le jazz cool et langoureux du premier et le groove sous-jacent du deuxième. Cependant, c’est avec La diaphanéité qu’on a pu remarquer que le groupe avait aussi exploré de nouvelles avenues avec ce disque, sans doute en raison de la collaboration de nouveaux musiciens.

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    On ne peut aborder la Troupe des Flâneurs Romantiques sans parler de leur auteur-compositeur et porte-parole Gabriel Côté. À travers ses interventions d’éternel philosophe – déstabilisantes, mais toujours drôles – il nous guidait à travers les pièces ou nous racontait des anecdotes plus ou moins douteuses. Après La simultanéité des contraires et Égoportrait, ce dernier nous a invité à entendre aussi quelques pièces de leur tout premier album, apparemment «extraordinaire pour faire ses devoirs ou pour accompagner les actes de l’amour». Après avoir laissé beaucoup de place à ses musiciens dans les premières pièces, Gabriel a choisi cette occasion pour nous montrer de quoi il était capable.

    Au rappel, le groupe a redoublé d’énergie pour nous livrer un standard retentissant : Tenor Madness de Sonny Rollins.

    Miss Sassoeur & Les Sassys

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    Miss Sassoeur & les Sassys / Crédit photo: Émilie Tremblay

    Quoi de mieux pour commencer la soirée que la belle découverte musicale que fut Miss Sassoeur, la chanteuse principale, et les Sassys, ses choristes? Avec leur mordant, leur attitude et leurs chorégraphies, les membres du groupe qui «a plus de S que toé» ont vite installé une belle ambiance. Le public, timide mais attentif, n’avait besoin que de cela pour se laisser aller graduellement à son enthousiasme. Décidément, le groupe avait travaillé sa mise en scène.

    En revisitant différentes musiques populaires d’influence afro-américaine ou latine (soul, gospel, blues, Motown, calypso, habaneras, etc.), le groupe de Montréal trouve son originalité dans ses textes chantés dans une langue qui leur est propre : un post-créole qui mélange anglais, français et jargon québécois pour rythmer les pièces. Les harmonies a capella des choristes recréaient l’ambiance des girl groups des années 1960 tandis que la chanteuse nous charmait avec sa voix riche en émotions et très soul. Nul besoin d’autre chose qu’un clavier pour accompagner le tout.

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    Chronique : T’ES OÙ SIMON ?

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    Depuis ses ébats littéraires infidèles avec Arielle Galarneau au lancement de Lesbo Vrouven, mon chroniqueur Simon Provencher a apparemment pris l’habitude de délaisser mes articles du Pantoum. Il a dit qu’il avait un spectacle en même temps que le mien, mais je ne le crois pas. MENSONGE. J’ai essayé d’être drôle à sa place, mais je n’ai pas autant de talent que lui. REVIENS SIMON ! JE TE JURE QUE JE VAIS CHANGER !

    Marie-Ève Fortier

    27 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    La Troupe des Flâneurs Romantiques, Le Pantoum, Miss Sassoeur & les Sassys
  • [SPECTACLE] Le sucre coulait à flots avec Le Couleur et Floes au Cercle

    [SPECTACLE] Le sucre coulait à flots avec Le Couleur et Floes au Cercle

    Sur papier, la soirée d’hier promettait d’être survoltée, avec deux excellents groupes qui donnent dans l’indie électro pop très bien réalisé. La plupart des ingrédients étaient d’ailleurs au rendez-vous : deux bands d’artistes talentueux, dans un bon mood, qui jouent impeccablement, avec une sonorisation plus qu’adéquate et même des invités surprises pour pimenter le tout. Par contre, la cinquante-soixantaine de personne réunies sur place n’a qu’en quelques rares occasions délaissé sa fâcheuse habitude de discuter de manière assez sonore pendant les concerts, ce qui commence à être un classique au Cercle comme peut l’être une longue et lente file d’attente au Crac sur St-Jean. Quoiqu’il en soit, Floes et Le Couleur n’ont pas grand chose à se reprocher pour la performance d’hier.

    (FLOES - Crédit: Nathalie Picard)
    (FLOES – Crédit: Nathalie Picard)

    C’est Floes qui devait casser la glace et tenter d’animer cette foule un peu tiède avec sa pop électro évolutive bien confectionnée et ultra léchée. La formation composée de Simon Tam (PopLéon), Pier-Philippe Thériault (PopLéon également) et Samuel Wagner (Harfang) semble être un autre des fruits sortis des entrailles du Pantoum. Optant pour une début intimiste, leur effet a perdu un peu d’éclat avec la force des conversations ambiantes, dont le volume s’est à peine amoindri au début de la performance du groupe de Québec qui présentait ce printemps un magnifique EP dont ils ont probablement interprété toutes les pièces. Il me semble en tous cas qu’ils ont commencé avec les deux premières, Shadows, plus tranquille, et Showdown, avec un rythme plus hip hop et un groove plus évident. Je crois qu’une nouvelle pièce a pu se glisser au milieu du set, mais je peux me tromper, et le tout était terminé assez rapidement, la jeune formation n’ayant pas encore un répertoire suffisant pour jouer trois-quarts d’heure-une heure, en tous cas, pas avec ce qui est connu du public à date.

    (FLOES - Crédit: Nathalie Picard)
    (FLOES – Crédit: Nathalie Picard)

    C’était quand même une excellente entrée en matière pour le reste de la soirée, quoique moins festive par exemple qu’un certain Anatole, qui avait ouvert pour Le Couleur lors d’une soirée au chic Bistro Plus l’automne dernier.

     

     

    Après une entracte qui a semblé pratiquement aussi longue que le set précédent, Le Couleur balance les premières notes, plongés dans une obscurité quasi totale, avant que les lumières ne s’allument pour révéler le trio montréalais dans toute sa splendeur, sur fond de Nunca Será, pièce qui ouvre leur récent P.o.P. paru sur Lisbon Lux le 28 octobre dernier. La chanteuse, Laurence Giroux-Do, invite les gens à bouger et à se dégêner, à se rapprocher aussi, pour participer à la grande fête à laquelle ils nous convient. L’invitation à danser était donc lancée verbalement, mais musicalement aussi, avec leur irrésistible électro pop néo-disco dont Starlite, le deuxième single de l’album, est un bon exemple. Après cette pièce énergisante qui n’a pas eu l’effet escompté, une seconde vague de remarques sur la froideur du public est faite par les autres musiciens, qui invitaient l’assistance à arrêter de déconner et à s’y mettre pour vrai, avant d’interpréter la chanson titre à l’aide de leurs choristes invités, Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust, De la Reine, Beat Sexü) et Jean-Étienne Collins-Marcoux (Anatole, De la Reine, Beat Sexü) qui entonnaient « naturel stéréo, son naturel stéréo » à répétition. Félix Dyotte fût également invité à joindre le groupe à deux reprises. Le groupe a interprété la vaste majorité des titres de l’excellent nouvel album et a pour l’essentiel délaissé leur matériel précédent.

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    (LE COULEUR avec Odile et J-E – Crédit: Nathalie Picard)

    Même la pièce culte Les vacances de 87 n’a eu droit qu’à un court passage remixé qui, j’ose présumer, n’a pas produit l’effet escompté sur le public, incitant le groupe à ne pas jouer cette pièce qu’ils traînent depuis longtemps et leur donnant envie de poursuivre avec le nouveau matériel, pour lequel la réaction était somme toute correcte de la part du public, qui restait malgré tout trop souvent de marbre.

    (LE COULEUR – Crédit: Nathalie Picard)

    L’énergie débordante du groupe semble avoir de la difficulté à se transmettre à l’assistance, sauf en de rares moments où le feu semblait vouloir prendre sur la piste, en dehors desquels l’énergie du public était plutôt investie en applaudissements généreux. Félix Dyotte revient pour leur prêter main forte pour l’excellente Discolombo, qui a généré d’autres applaudissements mais peu de pas de danse, tout comme le Copilote puis Underage, qui ont pavé la voie à Son Naturel et au premier extrait très bonbon, L’Amour le Jour, qui est parvenu à faire bouger les gens pas mal plus.  À ce stade, le groupe opte pour un classique de Dolce Désir, le EP précédent, la pièce de circonstance Concerto Rock qui, avec son superbe build-up, a gardé les gens dans la fête jusqu’au dance-off proposé par la chanteuse, qui est descendue sur le plancher de danse montrer comment on fait, avant de mettre au défi d’autres membres de l’assistance, avec des résultats mitigés. C’est la pièce Voyage Amoureux qui a enchaîné en guise de clôture de set, avec un moment où la foule était invitée à entonner le refrain en coeur avec le groupe. Le rappel exigé un peu timidement n’est pas offert, et le mot de la fin, de la part du batteur, invite la sono à sauver ses fesses grâce à la musique du DJ. J’aurais voulu entendre les Vacances de 87 pour vrai aussi, ainsi que Club Italien ou Télé-Jeans par exemple, mais ce n’est que partie remise.

    Musicalement, la soirée peut être considérée comme une réussite totale, mais pour ce qui est du party, curieusement, c’est moins clair. Alors que j’aurais imaginé un Cercle bondé et suintant qui se déhanche dynamiquement, on a plutôt eu droit à de brefs moments de fête et à des séances de contemplation béate sur fond de disco ou à des discussions sonores sur fond de musique intimiste. Le talent des deux groupes méritait mieux en termes de réponse populaire, mais bon, ce n’était pas dramatique non plus.

    François-Samuel Fortin

    25 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    électro, Floes, Indie, Le Cercle, Le Couleur, lisbon lux, Montréal, pop, quebec
  • [PHOTOS] Pépé et sa guitare, Impérial Bell, 19 novembre 2016

    [PHOTOS] Pépé et sa guitare, Impérial Bell, 19 novembre 2016

    Samedi dernier, nous sommes sortis à l’Impérial Bell pour assister au spectacle de Pépé et sa guitare, finaliste au GAMIQ dans les catégories Vote populaire et Album pop de l’année pour son sympathique album Tout le monde veut jouer avec Pépé.

    L’auteur-compositeur-interprète portneuvien nous avait invité à un petit concert intime, comme si nous étions dans son salon (fichtrement bien éclairé). Un petit concert en deux actes, sans première partie, où Pépé a alterné entre ses chansons les plus récentes et ses plus gras succès au bonheur d’un public qui avait bien du mal à rester assis sur sa chaise, mais qui accompagnait le trio à l’unisson. Yep, ils étaient nombreux à connaître les tounes par coeur!

    L’ambiance était bon enfant, Pépé, comme toujours, suait à grosses gouttes après quelques chansons. On a aussi eu droit à une très brève prestation de Pépé et son ukelele, alter-ego de l’autre avec la palette de sa casquette à l’envers. Vous comprendrez que l’humour était omniprésent chez ce chansonnier sympathique!

    On a pris quelques clichés de la soirée :

    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016
    Pépé et sa guitare – Impérial Bell, 19 novembre 2016

    Jacques Boivin

    24 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
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