Avec la Délégation, nous avons voyagé vendredi dernier sans jamais avoir à quitter le chaleureux Zénob.
En première partie de la Délégation se trouvait Georges Ouel, le guitariste du groupe. Venu interpréter ses compositions, il était accompagné du clarinettiste Felix de l’Étoile, du guitariste Felix Thonon et du contrebassiste Gabriel Séguin. Entre poésie et chanson, ses textes me semblèrent souvent tristes et teintés de spleen contrastant avec ses morceaux les plus rythmés par la contrebasse.
Après une courte pause Georges Ouel et ses musiciens furent rejoints par une accordéoniste, une tromboniste et une saxophoniste pour former la Délégation. Ça y est, la Délégation était parmi nous pour nous jouer une musique d’inspiration turque, bulgare, roumaine et klezmer. Je vous vois déjà me demander ce qu’est le klezmer et ayant moi-même cherché, il s’agit d’une tradition musicale des juifs ashkénazes d’Europe centrale et de l’Est. Le résultat fut très plaisant, festif et chaleureux. Tout au long de la soirée, le rythme s’accéléra pour faire danser une partie du public qui finit amusé par des reprises inusitées de la pop contemporaine.
Ce fut une agréable soirée et un beau voyage vers les Balkans.
Prochain spectacle au Zénob : Trio Nelligan en compagnie de David Bellemare, le 29 janvier 2016.
Samedi dernier s’ouvrait à Baie-Saint-Paul le sixième Cabaret festif de la relève, une initiative des organisateurs du magnifique festival Le Festif qui vise à faire connaître aux mélomanes charlevoisiens de jeunes artistes bourrés de talent qu’on risque de voir au cours des prochaines années!
Cette année est particulièrement relevée et on connaît déjà un peu quelques-uns des artistes qui présenteront leurs projets à la Salle multi de l’Hôtel Germain. La barre va être très haute. En tout cas, mes attentes l’étaient. Belle soirée pour être membre invité du jury (hé, faut qu’on surveille attentivement à qui on va le remettre, ce prix qu’on va remettre!).
Avant de commencer le tout, pourquoi pas réchauffer la salle avec une bien trop courte prestation de Dany Placard (je ne veux pas me plaindre, mais j’aurais mis ce bout-là sur Repeat tellement c’était bon), venu montrer aux jeunes blancs-becs c’était quoi avoir des bonnes tounes pis les interpréter de façon convaincante. Puisant dans ses chansons les plus tendres, Placard a continué de gagner de nouveaux fans. Un par un.
Samuele
La soirée allait commencer avec Samuele, auteure-compositrice-interprète-spokenwordeuse qui n’a pas la langue dans sa poche et qui a semblé charmer le public avec sa spontanéité et ses passages parlés qui fessent.
Accompagnée d’excellents musiciens (Alex Pépin à la contrebasse, Jean-Sébastien Brault-Labbé à la batterie et Julie Miron à la guitare), la jeune femme a proposé des chansons folk-rock un brin bluesées. C’est pas toujours propre, mais c’est tant mieux. Belle découverte!
Notons que Samuele a remporté le vote du public et affrontera les deux autres choix du public dans un vote Internet qui ne fera pas de quartier.
Lucil
Fallait aimer le blues en ce début de soirée. Après le folk-blues de Samuele, voici le blues assumé de Lucil. Ulysse Ruel à la voix et à l’harmonica, Martin Boudreault à la guitare, Olivier Laflamme à la basse et Alexis Hernandez-Funes aux percussions (dont une poubelle de métal qui « sonnait bien »), ont présenté les chansons de leur album Denys Arcand, lancé en décembre dernier.
Les chansons de Ruel et ses comparses ont été bien accueillies par le public qui a apprécié la belle énergie du groupe.
Harfang
Oh boy. Évaluer Harfang comme si je ne les avais jamais vus. Ça n’allait pas être facile. Heureusement, les gars m’ont aidé un peu en jouant quelques nouvelles chansons fort prometteuses, qui donnent l’impression que les gars ont écouté beaucoup de trucs pleins de soul (Alt-J) et qu’ils ont décidé d’ajouter cette couleur à un palette déjà riche.
Prestation encore sans faille pour Samuel Wagner, Antoine Angers, Alexis Taillon-Pellerin, David Boulet-Tremblay et Mathieu Rompré.
Gab Paquet
Ça fait plusieurs années que Gab Paquet peaufine son « personnage » de crooner français avec la moustache, le pad et les paillettes. Samedi, en quatre chansons (dont la toujours mauditement accrocheuse Consommations), Paquet et ses musiciens (Hugo LeMalt, Jean-Étienne Collin-Marcoux, Claudia Gagné et Claude Amar) ont donné la totale : une prestation sans faille, d’excellentes chansons bien interprétées et surtout une mise en scène assumée.
Samedi soir, Paquet a marché comme un funambule sur la très mince ligne qui sépare le kitsch-cool et le quétaine à mort, mais il l’a fait avec tant d’aplomb, avec une telle assurance (et un tel professionnalisme) qu’il était plus grand que nature. On a bien hâte d’entendre ce qu’il va sortir en finale.
Lundi soir, les groupes Faux Cults et Beef Boys, tous deux originaires de Peterborough en Ontario, sont venus exécuter deux courts sets qui valaient définitivement le déplacement. L’ambiance était chillax au Knock Out, d’autant plus qu’on y servait des réglisses noires et du soda à la fraise.
Faux Cults
Le quatuor a foulé les planches un peu après 18h00. Il s’est empressé de jouer son punk-surf-garage-ensoleillé-fuzzy-à-souhait devant un modeste public attentif. Les chansons étaient brèves, mais intenses et on ne se doutait pas que les musiciens débarquaient tout juste d’un trajet Halifax-Québec. Désinvolte, agressive et imparfaite assumée, la musique des Faux Cults ne répondait à aucune règle et dégageait une sensation de voyage improvisé. D’ailleurs, la chanson Suitcase, tirée de leur album Caviar paru en octobre passé, rappelait les sonorités des Beach Boys. Il faut toutefois noter que le beau tone que produisait la basse Fender Mustang de Charlotte pardonnait le jeu parfois inégal du batteur. Prestation honnête, bon moment.
Beef Boys
Véritable claque dans le visage, les Beef Boys ont proposé un mini-concert simple, mais Ô combien efficace! Ça tirait vers le surf-punk, vers le grunge, parfois vers le rock n’roll; on ne pouvait nier la richesse mélodique de leurs chansons. Appuyée par la puissance vocale du frontmanGerm Sperman et du son de sa Jazz Master, on sentait la musique plus imposante, plus maîtrisée. Prestation très énergique, ça traversait les tripes. Leur premier EP, Banana Eyessorti en 2014, vaut vraiment qu’on s’y attarde. La chanson Dead Ramones (CBGB’s USA) est d’ailleurs une excellente façon de découvrir ce groupe très prometteur.
Le groupe local Medora présentait hier soir, et ce pour la première fois en spectacle, son tout dernier maxi intitulé Les Arômes. Ils en avaient fait le lancement officieux la semaine dernière au Pantoum dans un 5 à 7, mais l’évènement en grande pompe s’est déroulé au Cercle. Cet opus entraîne le groupe sur une nouvelle lancée, d’autant plus qu’ils sont accompagnés par une nouvelle équipe de qualité (Boîte Béluga, Pantoum, etc.),
Aux alentours de 21h15, alors que la salle se remplissait tranquillement, c’est Les Louanges qui a commencé la soirée avec une entrée en matière rapide et efficace. Peu évidente à décrire, leur musique est composée d’une section rythmique (batterie, basse) plus groovy, qui est accompagnée par des mélodies (guitare, clavier, voix) plus planantes. La voix de Vincent Roberge, à qui on peut attribuer l’initiative du projet, est un élément crucial de l’originalité du groupe puisqu’elle est assez versatile et toujours hors du commun. Les Louanges ont joué des pièces d’un rock tantôt «plus suaves», tantôt plus festif, qui se retrouveront en bonne partie sur un maxi qu’on nous annonce en avril. Le tout était entrecoupé d’interventions du chanteur. Ce dernier, en bon amuseur de foules, a fait rire le public avec tours de magie, anecdotes et autres blagues.
Medoraa ensuite pris place sur scène sous les applaudissements chaleureux du public devenu assez nombreux. Dès les premières pièces, qui figurent sur Les Arômes, on a pu constater que le nouveau maxi était un peu plus rock que le précédent. On y sent, en tout cas, une lourdeur du son ajoutée au planant et à l’éthéré caractéristique de Medora. Un mélange pour le moins percutant!
Dans les nouvelles chansons dans leur ensemble, on peut aussi noter quelque chose de progressif, notamment dans les variations fréquentes de dynamiques (volume) et de tempo (rythme). Le groupe a aussi étendu son répertoire de styles en y insérant notamment quelques éléments du punk dans la finale d’une de leurs pièces. Les mélodies vocales sont un peu plus catchy qu’avant, rendant celles-ci plus accessibles et leur donnant un arrière-goût de pop. Les crescendo d’intensité, déjà bien maîtrisés sur Ressac, se font encore ressentir sur Les Arômes.
En plus des pièces du nouvel album, on a pu entendre hier une section d’anciennes chansons tirées de leur premier maxi ainsi que quelques reprises bien choisies. Medora a notamment conclu son rappel avec un titre de Jimmy Hunt.
Le son était bon dans son ensemble, mais on a d’emblée fait face à quelques problèmes techniques (feedback, loops, etc.). Le groupe a cependant su faire abstraction de ces distractions pour se concentrer sur leur prestation. Ils ont joué avec intensité et avec un plaisir contagieux. Leur aisance sur scène, plus présente qu’avant, est sans doute le résultat du travail avec leur nouveau metteur en scène, Alexandre Martel (Mauves, Anatole).
Le public, qui a applaudi chaleureusement entre les pièces, m’a pourtant paru bien timide. Devant un groupe qui se donnait à fond, on aurait dû voir un peu plus d’action de sa part. Il a pourtant été assez attentif et enthousiaste.
Après le rappel, la soirée d’hier s’est conclue amicalement au Cercle avec bières, jasette, signatures d’autographes et félicitations sur un fond musical.
Je vais être franc avec vous, je n’ai pas une mémoire à tout casser. À chaque année, c’est de la torture. Vous voyez, mes parents ne sont pas sur facebook et je ne me rappelle jamais de leur date de fête et la seule raison pour laquelle je me rappelle celle de ma blonde, c’est qu’elle est très proche de la mienne. Ce que j’ai mangé pour souper hier soir ? Aucune idée. Où est-ce que j’ai laissé trainer ma carte SD ? Ishh …
Alors, quand vient le temps de me rappeler d’un show que j’ai été voir il y a 1 mois et demi, je me demande pourquoi je n’ai pas pris de notes ( ce que je fais normalement ) ? Il y a une partie de moi qui ne veut pas mettre un tel souvenir dans une boite, qui désire plutôt le laisser se perdre dans un torrent d’émotions et un stroboscope d’images explosant dans un kaléidoscope de glitter.
Ça vous est déjà arriver de vous réveiller d’une grosse cuite et de n’en garder aucun souvenir ? Vous essayez alors de reconstituer votre soirée à partir d’indices. C’est ce que je vais essayer de faire avec le show de Les Fleurs et Caltâr Bateau au Pantoum le 18 décembre 2015 en essayant de me le rappeler à l’aide des photos que j’ai pris pendant la soirée.
L’esprit de noël semblait déjà bien installé et je suis prêt à parier que ce père-noël en a vu de toutes les couleurs. Simon a l’air content.
Nous pouvons voir ici le claviériste et chanteur principal de Les Fleurs qui est accompagné de son animal totem, le corbeau. Parait-il qu’on ne doit pas regarder un corbeau trop longtemps dans les yeux, car il peut voler votre âme.
Jim jouait très proche du spot, j’espère qu’il n’a pas été trop éblouit. Heureusement, ce sont des LED, alors il n’a pas eu chaud.
Alexis communique aussi en langage des signes en plus de jouer du clavier et de chanter, ce qui rend l’expérience encore plus surréel. Ici, il fait la lettre O.
Benoit joue de la batterie dans les fleurs.
Le deuxième band, caltâr bateau, nous joue de la musique de chambre.
Oh non, ça semble être du rock finalement.
Ou du jazz … J’suis un peu mêlé …
En tout cas, ça a l’air bien bon.
Tout le monde chante dans le band. ça fait moins de chicane de même je crois.
j’espère que les photos vous ont aidé à vous imaginer comment c’était, vous pouvez maintenant consulter le reste des photos que j’ai pris cette soirée-là pour vous faire votre propre interprétation du show.
Des étudiants ont rempli le Grand Salon de l’Université Laval hier soir pour fêter le retour à l’école et ils n’ont pas été laissés en reste. Avec une programmation éclectique, mais cohérente, la CADEUL a bien choisi ses artistes pour que le party lève.
En entrée, De la Reinenous a offert son tout premier spectacle. Le groupe de Québec, qui se préparait depuis septembre, est pourtant moins novice qu’il n’y paraît : ses membres, Jean-Étienne Collin Marcoux (batterie), Vincent Lamontagne (guitare et basse) ainsi qu’Odile Marmet-Rochefort (voix et claviers), sont issus de plusieurs groupes locaux et sont plutôt habitués à jouer ensemble. C’est donc une musique assurée, bien ficelée qu’ils ont livrée hier au public qui se rassemblait lentement autour de la scène. La salle, devenue pratiquement pleine, a pu se mettre dans l’ambiance avec la musique envoûtante, électro-rock aux ambiances trip-hop du groupe.
Après une entrée en matière plus downbeat, We Are Monroe s’est installé sur scène avec son rock alternatif teinté de punk. Côté musique, on pourrait faire plusieurs parallèles tantôt avec la musique de The Killers, tantôt avec celle de Billy Talent. Ils ont livré une performance énergisante parsemée de finales endiablées. Malgré le fait que le micro et la guitare du chanteur étaient difficilement audibles, le tout a plu à la foule qui se dandinait au son de leurs deux guitares.
On sentait la fébrilité monter au sein du public juste avant l’arrivée de We Are Wolves. Tête d’affiche du Show de la Rentrée, ils ont déjà fait leurs preuves de nombreuses fois depuis leur formation en 2000. Leur musique électro-rock aux teintes post-punk et pop, inimitable, était ce qu’il fallait pour faire exploser la fête. Aussi survoltée que les membres du groupe, la foule s’est déchaînée jusqu’à la toute fin, y allant à cœur joie de bodysurfing, de moshpits et même de quelques stage dive. Il faut cependant noter que tout ce fun s’est fait dans une atmosphère sympathique. Le groupe s’est gâté avec un rappel de deux chansons en terminant avec Magique, une pièce culte du groupe et que plusieurs ont su reconnaître.
Pour bien terminer la soirée, Fonkynsonest monté sur scène avec ses tables tournantes de DJ et son nu disco, un style proche de l’électro-house. Le public, un peu plus dissipé, s’adonnait à différentes façons de faire le party. Près de la scène, on écoutait en dansant ou en opinant de la tête. À l’arrière, on pouvait apercevoir des danseurs de Tektonik et de plusieurs autres styles (dont le swing, oui oui !) se donner sur le plancher de danses. D’autres profitaient simplement de l’ambiance pour prendre une bière.
Le Show de la Rentrée, plus survolté que l’année précédente, fut en effet une belle réussite. Regroupant l’originalité de certains groupes et la formule gagnante des autres, le mélange était bien dosé entre découvertes et ambiance. Il faut aussi faire une mention spéciale pour l’éclairage qui, tout au long, a été manié d’une main de maître par Kevin Savard.
Pour bien commencer l’année 2016, j’ai assisté samedi dernier aux prestations d’Hélium et de Sherlock venus jouer pour la première fois au Zénob.
Originaire de Saint-Jean-Sur-Richelieu, c’est Hélium qui amorça la soirée dans leur formation acoustique, sans leur bassiste et leur batteur. Seuls les membres fondateurs du groupe étaient présents en la personne du guitariste Jonathan Bédard et de la harpiste Myriam Reid. Aimant le son cristallin de la harpe, je ne pouvais que me laisser bercer par les mélodies et les textes d’une beauté mélancoliques que je vous invite à aller découvrir sur leur album La Terre en Deux, si vous n’étiez pas là.
Cette belle soirée s’est poursuivie avec le groupe pop-rock montréalais Sherlock qui nous a fait une entrée tonitruante en nous interprétant le morceau R.S.V.P. qui dispose d’un cachet particulier donné par le chant au mégaphone. Parfaitement réussie, l’attention du public était tout de suite portée sur le groupe composé de Clément, Ragoo, Jef et Martin qui nous ont montré tout au long de leur prestation leurs qualités et leurs expériences de la scène. Ils sont à l’aise et le spectacle est bien rodé. Il faut dire qu’ils ont tout autant joué dans le métro que sur les plus grosses scènes de différentes festivités montréalaises. Personnellement, je dois admettre que je suis curieux de les revoir dans leur version ambulante après avoir profité du cadre intimiste du Zénob, qui leur convenait admirablement. Sherlock est un groupe à voir et à écouter et cela ne me déplairait pas de les croiser pour profiter de nouveau de leur musique et du morceau Simple Soldat que j’admets écouter en boucle en vous écrivant cet article.
Pour bien commencer l’année 2016, j’ai fait deux belles découvertes musicales au Zénob.
Prochains spectacles de Sherlock : le 10 février à 12 h au Cegep de Limoilou puis à 20 h à l’Anti Bar & Spectacles de Québec.
Prochain spectacle au Zénob : Le Havre et Médora le 15 janvier 2016.
Le 5 décembre dernier, je suis partie à la découverte du groupe Surface Of Atlantic au Café Frida de Trois-Rivières, nouvelle petite place « cool » pour bien manger et voir des spectacles de musique, le tout accompagné de la meilleure vue sur le fleuve Saint-Laurent.
En septembre dernier, les gars (Dave Douville, François Graham, Marco Gervais, Marc-André Landry et François Chabot) ont sorti leur 3ème album en carrière. Leur musique est souvent décrite comme étant « cinématographique » et ça se comprend tout à fait à l’écoute avec les oreilles comme avec les yeux. D’ailleurs, ils ont prêté, en 2009, quatre de leurs chansons pour le film J’ai tué ma mère de Xavier Dolan !
Au spectacle auquel j’ai assisté au Café Frida, l’ambiance était amicale, sincère et enveloppante. La prestation était agrémenté de projections et d’une mise en scène de successions d’ombrages sur les hauts plafonds de la place. Pour être transporté ailleurs, je vous jure que je l’ai été avec ces éléments, qui viennent bonifier la performance du groupe.
Pendant les moments plus instrumentaux, la chimie entre les membres était vraiment amusante à voir. Du gros plaisir partagé ! J’aurais toutefois aimé que ce plaisir soit davantage partagé avec le public. Le chanteur, d’origine trifluvienne, était timide dans ses interactions avec le public. C’est le claviériste qui a pris la relève la plupart du temps. Outre cela, j’avoue avoir été vraiment impressionnée par la qualité et la recherche des mélodies. Le public était, tout comme moi, enivré par l’ambiance musicale et par les projections qui accompagnait le groupe.
Laissez-moi vous dire que la barre est haute pour Organ Mood le 28 janvier prochain au Café Frida, nouveau lieu qui a fait ses preuves après deux spectacles seulement depuis leur récente naissance en août 2015.
Voici un retour en images avec les photos d’Adrien Le Toux:
La Taverne de St-Casimir était l’hôte le dimanche 6 décembre de la venue du groupe The Barr Brothers dans la petite municipalité de la Mauricie. Ces derniers ont pourtant foulé de grosses scènes en 2015, on n’a qu’à penser à leur passage sur la scène extérieure de la place des Festivals au Festival de Jazz de Montréal à la fin du mois de juin ou bien à la scène principale du FestiVoix à Trois-Rivières.
Peu importe le public devant lequel ils jouent, les Barr Brothers se donnent pour leur foule. Poussant leurs instruments à leur limite lors de leurs nombreuses improvisations, les musiciens ont livré une puissante performance, parsemée de moments plus détendus, qui a certainement fait vibrer la Taverne. Ces derniers ont semblé toutefois être assez coincés sur la scène. Visiblement trop petite pour eux, ils avaient de la difficulté à se déplacer à leur guise.
Il y avait très peu de temps mort entre les chansons ce qui rendait la prestation encore plus captivante et efficace. Au son des pièces telles que Come In The Water, Half Crazy (le moment fort de la soirée), Love Ain’t Enough, Crying ou encore la nouvelle Atlas Falls, le groupe a su véritablement conquérir la foule qui n’as pas cessez d’applaudir chaleureusement, jusqu’à toute fin. Une soirée à la hauteur des attentes!
C’était l’acadienne Laura Sauvage qui assurait la première partie des Barr Brothers et ce tout au long de leur tournée québécoise, malheureusement, déjà terminée.
Pour plus d’information sur le groupe, vous pouvez consulter leur page Facebook ou bien leur site Internet.
Pour connaître la programmation et les évènements à venir à la Taverne, consultez leur page Facebook.
« Non, moi j’pas l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours » non moi, je les ai vues les légendes du party déluré, ces champions du trad-folk à boire ainsi que leur court-métrage La route de la soif.
La route de la soif & On the Porch
La soirée débute avec la projection du court-métrage qui a eu comme but, d’encore plus mettre dedans les très nombreux fans qui avaient déjà le coude très léger et qui étaient prêts pour la fête. Suivait le groupe On the Porch, ces Québécois laineux qui viennent d’un rang, mais qui possèdent le wifi, comme ils se plaisent à chanter. Mushpit dès la première chanson, alors que le groupe clamait leur plaisir d’enfin partager la scène avec les QRBP. On aurait pu croire que ces cinq joyeux festifs faisaient la partie principale tellement il y avait de l’ambiance.
Quebec Redneck Bluegrass Project
Certes La route de la soif est une belle réalisation prouvant leur extraordinaire parcours de tournée en Chine, mais ce n’est pas pour ça qu’ils sont autant connus. C’est plutôt pour les fans dans la file d’attente, qui déjà chantaient et criaient leur soif, le body surfing multiple qui rendait la tâche bien difficile à Marion (notre photographe), la foule qui connaissait toutes les paroles à la perfection, le gars qui saute du balcon et s’étampe la face dans le plancher et finalement celui qui perd sa chaussure et qui continue à danser ! Vient alors le moment où le violoniste, Charles Hudon, s’est perché sur la contrebasse, pour qu’ensuite Francois Gaudreault lui-même, monte et joue sur son instrument. Le Capitaine Cool, avec sa mandoline tatouée et sa casquette vivante, qui oscille de gauche droite, à son bon plaisir et Jp Le Pad Tremblay au vocal frénétique et aux solos de blues, sortis d’on ne sait où, ont eux, l’audace de couper au milieu d’une chanson en criant «Caucus !». Le public retient son souffle et les membres se retournent pour reprendre le refrain et voilà, c’est l’hystérie collective générale.
C’est au beau milieu de tous ces évènements, que les gars des Quebec Redneck Bluegrass Project sont allés se rafraichir un petit 30 minutes, après une heure intense de musique. Ces derniers prenant soin de mentionner qu’il pleuvait à l’intérieur du Cercle et qu’ils devaient s’assécher vu le plafond qui suintait de toute la chaleur dégagée par la foule. L’apothéose de ce show de deux heures est bien sûr, la dernière chanson “Chu ben plus cool su’a brosse”, chantée haut et fort par le public, dont le refrain aurait pu faire exploser des miroirs s’il y en avait eu. Le band a d’ailleurs invité les membres d’On the porch, à les rejoindre sur la scène. Une bonne partie de l’assistance a suivi évidemment ! Les « bodysurfeurs » faisaient presque la file, le plafond crachait ses dernières gouttes de sueur et la bière était lancée de tous les côtés. Bref, on aurait pu croire qu’après ce long spectacle l’énergie aurait manquée, mais cette pièce est un hymne à la fête et à la déchéance qui pourrait réanimer n’importe qui. Pauvre Cercle qui doit se sentir violenté par un truck, mais tsé, « quand ça va ben, que tu travailles pas demain », pis que « t’as soif en malade », ben tu vas voir Quebec Redneck même si c’est toujours sold out.
On a aussi eu droit à quelques nouvelles pièces et le groupe a mentionné qu’un prochain album était à venir. La tournée s’est terminée ce samedi à Sherbrooke.Ne manquez pas le prochain passage des QRBP en 2016: c’est toujours une partie de plaisir assurée, où il ne faut pas trop penser au lendemain.