Ce samedi, j’étais au Petit impérial pour le spectacle fort attendu de Julie Blanche et Antoine Corriveau. J’avais hâte de revoir Corriveau, bien sûr, mais j’étais surtout curieux de voir comment Julie Blanche allait défendre son excellent premier album.
D’ailleurs, la voilà qui arrive avec ses musiciens (Pietro Amato, Cédric Dind-Lavoie, Stéphane Bergeron et Corriveau). Un brin nerveuse, mais visiblement heureuse de rencontrer cette bande de curieux qui ont répondu à son invitation, Julie Blanche a interprété (dans le désordre) l’intégrale du disque, rendu fidèlement par son band de feu. Faut dire que le cor d’Amato se marie à merveille à la voix douce et chaude de Julie. Des chansons magnifiques, une interprétation sobre, mais authentique, que demander de plus?
Un set de Corriveau? Ben oui, pourquoi pas!
Après une petite pause bien méritée, notre homme monte sur scène avec Stéphane Bergeron et Marianne Houle. Première surprise, notre homme est… debout. Non, ce n’est pas la première fois, mais je l’avais toujours vu assis en formule trio. De toute façon, ça ne change rien à la musique de notre homme. Bien entendu, les gens présents étaient là pour les pièces de son deuxième album, Les ombres longues. On l’avoue, nous aussi. Les chansons ont été un brin réarrangées pour convenir à la formule. Ça ne fait que donner plus d’espace à Marianne, qui joue de son violoncelle comme si elle était possédée. Comme toujours, Corriveau s’amuse à la guitare et se lance dans quelques puissantes envolées dont lui seul a le secret. Et Bergeron tape sur ses caisses avec la régularité d’un métronome.
Ce qui est le fun quand on a un peu de temps (j’ai quand même vu Corriveau deux fois dans le cadre de prestations de moins d’une heure), c’est qu’on peut faire connaître au public de nouvelles chansons. Dans le cas d’Antoine, ça veut dire ressortir les plus vieilles : à chaque fois, le nombre de personnes qui connaissent les chansons de St-Maurice/Logan augmente. Tant mieux, parce que des chansons comme Kilomètres ou la très belle Qu’est-ce qui te va? (jouée en rappel!) méritent d’être mieux connues.
Alors, une belle soirée? Oh, oui! Tiens, je vais laisser les images parler, elles rendent mieux que moi toute l’émotion de la soirée.
C’est lors d’un vendredi pluvieux du mois d’avril que le célèbre rappeur Big Sean s’amène à Québec pour la première fois de sa carrière. C’est grâce à l’équipe de District 7 Production que ce concert a lieu. Il est important de le souligner, car cette entreprise de booking de la région est très active depuis quelque temps, au plus grand plaisir des mélomanes de la Capitale.
Big Sean est connu depuis plusieurs années comme étant un des protégés du rappeur le plus controversé des derniers temps : le seul et unique Kanye West. Signée sous l’étiquette de disque G.O.O.D Music, Big Sean vient nous présenté son dernier album, succès critique et populaire, Dark Sky Paradise.
Il est 22h00 moins le quart. Après plus de deux heures d’un DJ set de Darril Masih que le public présent à l’impérial Bell à pus voir à l’oeuvre le rappeur Big Sean. Émergeant d’une plateforme dissimulée derrière trois grands écrans, le rappeur entame la pièce Paradise, tirée de son dernier album. Tout de blanc vêtu, le rappeur s’active sur la scène avec son DJ en enchainant quelques pièces de Dark Sky Paradise. Les projections sur les écrans sont superbes. Elles viennent améliorer grandement l’expérience du concert. Le public à droit à un spectacle de calibre d’aréna côté scénique. Les lumières et les images sont de toutes beautés… le tout dans une salle de moins de 900 personnes. C’est impressionnant. Malgré quelques problèmes de son, le public, enflammé, chante les paroles de la très belle pièce Mercy, crée en collaboration avec Kanye West.
Peu bavard, le rappeur se permet quand même un discours inspirant pour ses fans. Le bonheur, les buts, l’amour sont à l’honneur. C’était cliché, simple, mais réussi. Le public a applaudi le rappeur et s’est tout de suite remis au rap avec la chanson High. Parlant de high, il y en avait du monde high à l’Impérial hier soir. Une forte odeur de printemps se faisait ressentir. Plusieurs pièces du rappeur font allusion aux drogues illicites et à l’alcool.
À mi-parcours, le rappeur débute le premier couplet de Mula, une de ses pièces fortes. Un des se amis, inconnu du public, vient le rejoindre sur scène. Quelques pièces plus tard, l’Impérial Bell s’est transformé en cabaret de danseurs érotiques… Big Sean enlève son chandail. Les femmes sont en extases. Les téléphones sont au rendez-vous pour prendre des selfies avec le rappeur… Moment étrange du concert que nous tentons d’effacer de notre mémoire.
Enchainant les pièces de tous ses albums et mixtapes, Big Sean fait son concert à un rythme soutenu. C’est vers la fin du concert que le rappeur de Détroit nous sort ses grands hits : Marvin & Chardonnay, Guap, Clique et Don’t like (rebaptiser Do Like Québec pour l’occasion). Nous ressentons que les fans adorent les pièces de son album en collaboration avec Kanye West. Les réactions sont fortes. Les admirateurs du rappeur dansaient, sautaient et chantaient à tu tête les paroles de Big Sean. Une mascotte, arborant le logo des Red Wings de Détroit, sa ville natale, s’est jointe à nous lors de la pièce Guap. L’ambiance était à son paroxysme.
Sean Michael, de son vrai nom, a terminé sa performance, de près d’une heure quinze, avec IDFWU. Il a même osé se payer un bain de foule, au grand désarroi des agents de sécurité de la salle. Il fut bref, mais très apprécier. Malgré les cris de la foule, le rappeur ne se reportera pas le bout du nez sur scène. C’est terminer, les lumières se rallument. Quelques fans, qui ont acheté de la marchandise, rencontreront l’artiste en coulisse plus tard dans la soirée.
Ce concert rap répondait à tous les clichés du milieu : DJ beuglant dans le micro, les bruits typiques (sonnette) du même DJ, un rappeur torse nu, des phrases clichées (Put your hands up! WHATS UP QUÉBEC?) à répétition, des chanson joué à moitié, une odeur de printemps, des faux freestyles… Est-ce nécessairement négatif? Pas du tout. Sans ces aspects, le concert aurait été d’un ennui mortel. Que serait un concert de Big Sean, c’est ma deuxième expérience en deux ans, sans les FINALLY FAMOUS à répétition dans les hauts parleurs? Un concert rap du genre se doit d’avoir tous ses clichés pour faire vivre un concert qui vient divertir la foule. Il faut comprendre que Big Sean n’a pas le matériel de Kanye West ou encore Kendrick Lamar. Il attire les foules plutôt commerciales et typiques du rap plus accessibles.
Petit bémol (personnel) : Big Sean à délaissé, à ma plus grande tristesse, son deuxième album Hall Of Fame. Sur les 25 pièces jouées, seules 3 étaient de cet album. Selon moi, Hall Of Fame est son meilleur opus à ce jour.
Bref, malgré le manque d’auditoire (le balcon était fermé), Big Sean a su enflammer la Capitale-Nationale pour sa première visite en carrière. Merci District 7 production de prendre des risques du genre et j’ose espérer que la population répondra à l’appel lors d’un prochain concert rap, ici à Québec!
Ce jeudi, nous étions au Bal du lézard pour assister à la troisième soirée du Rendez-vous musical, qui a pris en cette soirée un tournant joyeusement rock après la soirée très jazzée de jeudi dernier. Deux groupes étaient au programme : Bronco et Saranerape.
Tout d’abord, le rock avec un soupçon de blues de Bronco, qui avait amené beaucoup de fans au Bal. Le quatuor (Rejean Lacroix, Gabrielle Bégin, Frederic Fortier, Jean-Francis Gascon) propose un classic rock solide qui a su plaire aux nombreux spectateurs. Des chansons qui parlent d’alcool ou de licorne chantées par une fille qui a tout ce qu’il faut de soul dans un bar qui fait la fête, ça marche toujours. Les spectateurs ont beaucoup apprécié.
A suivi une tonne de briques nommée Saranerape qui avait lui-même ses propres fans. Gros rock garage ben sale que ne détesteraient pas les fans des Dales Hawerchuck et de la gang à Langevin. Une grosse touche d’humour. Du monde qui a beaucoup de fun sur le bord de la scène. Des oreilles qui sillent encore 24 heures plus tard. Ouais, les gars ont fait mouche.
On y retourne jeudi prochain? Ben sûr qu’on y retourne jeudi prochain! Au menu : Dreams May Come et Tze Texas Redmecs.
GROSSE fin de semaine en vue. Plein de bons spectacles un peu partout à Québec toute la fin de semaine. Allons-y brièvement :
9 avril
Mara Tremblay est à la salle Octave-Crémazie du Grand théâtre de Québec pour présenter son plus récent album, l’excellent À la manière des anges. Il reste encore quelques excellents billets. 39 $ (régulier), 33,50 $ (étudiant). 20 heures.
Robert Charlebois est juste en haut, à la salle Louis-Fréchette, avec l’Orchestre symphonique de Québec. Il y sera aussi vendredi. Il reste quelques billets pour les deux soirs et pour tous les portefeuilles. 20 heures aussi
Au Bal du Lézard, le Rendez-vous musical se poursuit avec Bronco et Saranerape. Une vraie soirée rock qui devrait brasser nos cages. Votre humble serviteur y sera pour couvrir l’événement, une fois de plus. Ça ne vous coûtera que cinq dollars et vous passerez une belle soirée.
Du côté du Cercle, ce sont les Nuits psychédéliques de Québec qui commencent (et qui se poursuivront jusqu’au 11). Le laissez-passer n’est que 30 $ pour toute la fin de semaine, et y’a des noms très intéressants : The Fleshtones (Official), The Besnard Lakes, Organ Mood, Crosss, Dopethrone, et bien d’autres. À ne pas manquer.
Ah, y’a Louis-Jean Cormier à l’Anglicane. Mais c’est complet depuis fort longtemps.
10 avril
Outre Robert Charlebois au GTQ et les Nuits psychédéliques au Cercle, il y a Big Sean à l’Impérial Bell. Grosse prise pour District 7, le prix est à l’avenant : 60 $. À partir de 20 heures. Matthieu y sera avec un compte-rendu le lendemain.
Y’a aussi David Portelance et Willows à l’Anglicane. 20 heures, 32 dollars.
Et si on sort, on va aller voir Fred Péloquin au Triplex suspendu. Contribution volontaire. Début vers 21 heures.
11 avril
Le Cercle sera toujours en mode Nuits psychédéliques.
Le duo Coco Méliès sera de son côté au Vieux bureau de poste de St-Romuald. 20 heures, 17 $.
L’auteure-compositrice-interprète Juulie Rousseau est au Café Babylone à 20 heures. 10 $.
Dans la vraie vie, ils sont amoureux. Leurs chansons partagent une certaine noirceur qui va bien au-delà du fait qu’elles ont (presque toutes) le même auteur-compositeur. J’ai déjà dit qu’elles ressemblaient à des nuits d’hiver. Cependant, si elle donne l’impression d’une nuit froide et mélancolique passée près du réconfort du foyer, lui, de son côté, a plutôt l’air d’un après-midi de poudrerie entre Lévis et Montmagny. Et ces deux-là s’unissent le temps d’un concert en double plateau au Petit Impérial le 11 avril prochain.
Tout d’abord, Julie Blanche, finaliste aux Francouvertes 2014, et qui a lancé cet hiver un premier album acclamé par la critique (y compris votre humble serviteur). Elle vient tout juste de donner un spectacle à Montréal, dont on dit également beaucoup de bien. Et dans l’intimité du Petit impérial, où elle donnera son premier spectacle à Québec, ses chansons douces, mais mélancoliques, devraient frapper encore plus droit au coeur. J’ai TRÈS hâte de voir ça, surtout qu’elle emmène son band avec elle!
Ensuite, Antoine Corriveau, qu’on connaît bien ici (on l’a quand même vu à trois reprises en moins d’un an) et dont le deuxième album Les ombres longues a beaucoup fait jaser (y compris votre de moins en moins humble serviteur). C’était d’ailleurs mon album francophone de 2014. Corriveau aussi bénéficiera de l’intimité du Petit impérial pour prendre le temps de bien installer ses chansons. Surtout que… lorsqu’il le peut, il prend son temps. Fallait le voir s’envoler avec sa guitare au Bal du Lézard il y a quelques mois, jouer avec ces atmosphères qu’il a tant soignées sur ses albums. L’occasion se présente de nouveau et on vous invite à la saisir.
Ces deux artistes qui repoussent les limites au lieu de s’y conformer à la lettre vont donner tout un show. Coeurs sensibles, on n’arrête pas de vous dire de vous abstenir? Eh ben voilà, samedi soir, c’est votre soir.
Où : Le Petit Impérial, 240 rue St-Joseph Est Quand : Samedi 11 avril 2015, 20 h (portes : 19 h) Combien : 15,00 $ + frais de service Billetterie : Billetterie de l’Impérial Bell
C’est dans le cadre des soirées Rock & Pabst, tradition qui ne date pas de plus de deux ans au cégep de Sainte-Foy, que j’ai eu la chance jeudi soir dernier, entre deux services de bière, d’assister au spectacle mettant en scène le Havre et Medora.
Le projet des Rock & Pabsts en soi mérite d’abord une introduction. Mis sur pied par Jérôme Charrette-Pépin, sympathique musicien lunatique que vous avez probablement déjà croisé dans le Vieux, le Rock & Pabst consiste en une idée fort simple : écouter un bon spectacle de rock en buvant de la (moins) bonne pabst. Sous ses airs naïfs, le projet a cependant permis à plusieurs groupes du cégep de se faire connaître par la population étudiante ainsi qu’à différents groupes émergents du Québec de rejoindre un public moins accessible pour eux.
Maintenant dirigés par Simon Kearney et son équipe, les Rock & Pabsts ont fait beaucoup de chemin et attirent un public toujours plus nombreux et toujours plus assoiffé. Et jeudi dernier ne faisait pas exception à la règle. En tant que barmaid officielle (eh non, je ne suis pas une buveuse compulsive comme pouvait le sous-entendre le début de cet article), j’ai donc pu, disais-je, assister à un spectacle encore une fois chaleureux, intime, informel et riche musicalement.
Voici donc, chers lecteurs, ce que j’en ai compilé juste pour vous :
Alors que le Havre, un groupe de Montréal, ouvre le bal, la salle se remplit tranquillement. Le spectacle a commencé plus tôt qu’à l’habitude, mais les gens ne tardent pas à arriver. Ils sont accueillis par le rock planant et plutôt psychédélique du premier groupe. Ce qui se démarque : leur tempo très particulier, sophistiqué voire contemporain, ainsi que la teinte mélancolique qui adoucit le rock autrement cassant du Havre. Mais bon, je dis cassant, mais c’est aussi parce qu’ils n’ont pas pu faire le soundcheck avant de commencer, ce qu’ils ont fait avec brio quand même, en même temps que de jouer. Avant-dernière chanson plus lente, un temps de repos avant que le Havre revienne en force pour une dernière pièce plus «groovy», mais tout aussi dissonante.
Après une courte pause, on assiste à l’entrée remasquée de Medora, un groupe local-local, oserais-je dire, puisque ses membres étudient au cégep de Sainte-Foy. Je dis bien «remasquée», et c’est un jeu de mots, parce qu’ils sont arrivés sur scènes accoutrés des figures de nos politiciens préférés. Toujours avec leur aspect visuel plus léché, une lumière simple accrochée au plafond, Medora prend son élan. Ils commencent avec une de leurs chansons tirée de leur dernier maxi intitulé Ressac. Leur son, planant aussi, mais moins hermétique que le Havre, transporte la salle dès la troisième pièce : Fleuve. On dénote la présence de groupies et la joie des habitués de l’évènement, qui voient Medora pour la deuxième fois dans l’enceinte de leur café étudiant. Parfois dansantes, parfois mélancoliques, parfois les deux en même temps (comme dans Permanence), toutes les pièces de Medora se distinguent et se ressemblent à la fois, ce qui a offert un tout ingénieusement harmonisé. L’écoute s’est aussi accompagnée d’un peu d’humour et de danse, l’entrée en scène du groupe donnant le ton à leur spectacle et à leur sortie «à la belle et bum» (c’est ainsi qu’ils la décrivent). Saluant bien haut Normand Brathwaite, ils ont terminé en vitesse (parce qu’au cégep, on ne «niaise» pas avec les heures de fin d’évènements), mais en beauté quand même.
PS : Je vous recommande donc chaudement d’aller faire un tour aux prochains Rock & Pabsts, une tradition qui, j’espère, se poursuivra encore des années ! Pour ce qui était des deux groupes au programme, leur musique est disponible sur leurs Bandcamps respectifs. Le Havre participera au festival anachronik le 2 mai prochain dans la Grand-Ville et nous a annoncé l’arrivée prochaine d’un maxi en fin avril ainsi que d’un projet surprise pour la mi-mai. De leur côté, Medora nous a montré par les quelques nouvelles pièces jouées jeudi soir que leur projet musical sera plus raffiné dans le nouveau maxi sur lequel ils planchent en ce moment. Un son plus sec, des chansons un peu plus dansantes et une vision musicale un peu plus mature nous attendent donc éventuellement. Cependant, d’ici là, je vous conseille l’écoute de Ressac, une expérience aux effluves de mer et qui sait garder l’auditeur en haleine par une cadence qui berce brusquement et doucement comme les vagues. Des concerts sont aussi prévus pour eux en mai, notamment le 29 au Pantoum.
Deuxième soirée de la saison pour le Rendez-vous musical organisé par Limoilou en vrac. Si la météo était tristounette à l’extérieur, il faisait beau et chaud au Bal du lézard, où le jazz était à l’honneur!
Tout d’abord, le trio Des sourcils nous a fait traverser la grande flaque avec son jazz manouche énergique et festif. Composé de Mathias Berry, Antoine Angers et Alexis Taillon (si ces deux noms-là vous disent quelque chose, c’est normal, il s’agit de deux membres d’Harfang), le trio s’est promené entre les classiques du genre et ses propres compositions avec un entrain contagieux qui est venu chercher les spectateurs présents un par un. Un groupe de jeunes dansait joyeusement pendant qu’une bande de grands garçons même pas pompettes scandait des HEY! HEY! HEY! au rythme de la musique. Paraît que c’est ça, le jazz. Pas juste un truc à écouter en tenue de ville, le martini à la main. C’est aussi l’occasion de faire la fête.
Et fête il y a eu.
Celle-ci s’est poursuivie avec les Bleu pelouse, qui propose de son côté du jazz, du swing, du blues et une touche de country qui nous ramène à la Nouvelle-Orléans. Là aussi, l’énergie du groupe s’est propagée à la foule (qui était déjà pas mal réchauffée) et en deux temps, trois mouvements, la « piste de danse » s’est remplie. Gros pouce levé à Mylène St-Amour et sa scie musicale!
Comme une image vaut mille mots, vlà un article de fond :
C’est dans un Cercle plein à craquer que nous avons eu la chance de voir Les Hay Babies ce mercredi soir. Vivianne, Katrine et Julie entreprenaient (avec leur trois beaux garçons à l’arrière) une mini-tournée qui les mènera un peu partout au Québec. Et dire que le public attendait ce moment relève de l’euphémisme.
Ce que nos trois jeunes Acadiennes nous ont offert, c’est une jolie prestation sans artifices inutiles : Trois jeunes femmes accompagnées de bons musiciens interprètent leurs bonnes chansons au plus grand plaisir de leurs fans.
Pas de lasers, pas de flammes, juste des petites histoires personnelles, mais universelles, dans lesquelles bien des jeunes se reconnaissent.
Que ce soit au départ (canon, avec Des fois, j’me demande, Néguac and Back et Trop frette… ou comment jouer mes trois tounes préférées drette en partant), au milieu (des vieilles chansons jouées à trois pendant que les musiciens prennent leur pause, des trucs qui se trouvaient sur Folio mais qui ont été remis au goût du jour, et une bonne vieille reprise de 1755) ou à la fin (explosive, avec les Fil de téléphone, J’ai vendu mon char et autres Bonnie & Clyde), le plaisir était palpable et le courant n’avait aucun mal à passer entre le groupe et le public.
Si on ajoute le rappel, on a eu droit à une prestation fort généreuse pour un groupe qui n’a qu’un album complet à son actif.
Après cette tournée, le groupe prendra une petite pause bien méritée. Mais on vous avoue qu’on a bien hâte d’entendre ce que Vivianne a préparé en solo cet hiver… Et on a encore plus hâte d’entendre ce que les trois jeunes femmes nous réserveront une fois leurs batteries bien rechargées.
Folly & The Hunter
C’était la deuxième fois que je voyais la formation montréalaise (la première fois, c’était au même endroit, en première partie de Groenland). Alors que je m’attendais à une prestation semblable à la précédente, les membres du groupe nous ont interprété de toutes nouvelles pièces qui figureront sur leur prochain album, Awake, disponible le 26 mai prochain (vous savez quoi m’acheter pour mon anniversaire!). Si vous les connaissez, vous ne serez pas déroutés, c’est dans la même veine que ce qu’ils ont offert jusqu’à maintenant. Seul bémol : on en aurait pris plus!
Jeudi dernier s’est ouvert le Rendez-vous musical au Bal du Lézard. Les spectateurs présents ont eu la chance d’assister à deux solides prestations dans des registres tout à fait différents. Tout d’abord, Whisky Legs et sa charismatique chanteuse Maude Brochu ont offert leurs chansons teintées de blues et de soul. Les fans du genre ont été comblés et votre humble serviteur a été impressionné par les prouesses musicales des membres du groupe et leur bassiste d’un jour, le très groovy Guillaume Tondreau. Regardez-les bien aller, ces jeunes-là vont aller très loin. Puis Damn The Luck nous a plongés quelque part dans entre le Kentucky et le Saguenay avec leur folk/bluegrass plein de pep et de soif. Une vraie musique de fête qui s’est poursuivie après la prestation!
Le Rendez-vous musical se poursuit ce jeudi avec les formations Les Bleu Pelouse et Des sourcils. Nous y serons une fois de plus et vous y invitons. Franchement, pour 5 dollars, on en a pour notre argent (et nos oreilles!).
Nous étions plus d’une centaine au Cercle hier soir pour assister au lancement de l’album Anachronique de Pascal Pico Larouche et son Roche Band. Si l’album est d’un éclectisme qui peut parfois en dérouter quelques-uns, sur scène, les chansons étaient toutes sur le 220. Une très belle intensité, un excellent conteur et un band de feu. Que demander de plus? De nouvelles chansons? Même ça, y en avait, et diable qu’elles étaient rythmées (en plus de donner soif)! Ajoutez à ça un petit train et un moshpit de trentenaires, et vous avez une maudite belle soirée!
En première partie, Harry Coe a eu quelques petits pépins avec la pile de sa guitare. Une fois ces problèmes réglés, on a pu apprécier la plume rigolote et très chansonnière de l’artiste.