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    Le Festif : Petit guide de survie

    Comment survivre au Festif!

    La 8e édition du Festif! de Baie-Saint-Paul est à nos portes! Un marathon de bons spectacles, de bonnes bières, de belles rencontres et de bains de soleil sur la beach. Voici un petit guide pour t’aider à vivre pleinement l’expérience Festif!

    Avant 

    Dors. Le plus possible! Mange bien, fais de l’exercice. Fais le plein de bonnes choses qui contribueront à emmagasiner l’énergie nécessaire pour passer à travers le Festif! qui peut être tough sur le système. Je suggère également de te munir d’une trousse de survie qui te permettra de tirer profit de tous les moments agréables qui se présenteront à toi, d’éviter les lendemains de veille douloureusement insurmontables ou des coups de barre drette quand le party est en train de lever.

    Ze trousse de survie:

    • Advil pour les maux de tête.
    • Capsule anti-acide pour les reflux gastro-œsophagiens occasionnels. (oubliez le Pepto Bismol, ça ne vaut rien!)
    • Gatorade pour faire le plein d’électrolytes.
    • Bouchons pour les oreilles afin de les protéger contre les décibels et contre le ronflement de tes collègues festivaliers.
    • Crème solaire pour protéger ta peau contre les rayons du soleil. Note que tu seras dehors la plupart du temps.
    • Condoms parce que tu risques de rencontrer du beau monde. Sois prêt(e).
    • Fruit-to-go pour les baisses d’énergie.
    • Ton chargeur de cellulaire pour ne pas manquer les notifications en lien avec ce qui se passe dans le village.
    • Un imperméable. La température au Québec a un petit quelque chose de bipolaire.

    Pendant

    Pendant le Festif!, la population du village triple. Il faudra donc que tu t’armes de patience lorsque tu commanderas ton café à l’excellent Café Charlevoix, par exemple. Profites-en pour parler aux gens dans la file et pour te faire de nouveaux amis. Il existe une ambiance harmonieuse lors du Festif! et tu risques de rencontrer ton lift du retour, ton chum ou ta chick en attendant une table au Saint-Pub.

    Je te suggère de remplir ta sacoche ou ton sac à dos de petits snacks de subsistance comme du beef jerky (not) ou des peanuts.  Hydrate-toi! Il sera d’ailleurs possible de se procurer une gourde réutilisable à l’effigie du Festif!, un beau souvenir à rapporter à la maison. Une pierre deux coups, comme on dit!  N’oublie pas que la bière coulera à flot et que la formule «une bière – un verre  d’eau» prend tout son sens et s’est montrée infaillible dans le passé! Le Festif! est un festival éco responsable. On revient donc encore cette année avec de nouveaux écocups. Ne perds pas ton verre et réutilise-le régulièrement.

    Les filles! Je vous le dis, achetez-vous une unrinette, c’est un life changing achat!  Non seulement vous vivrez l’expérience d’uriner debout, mais vous pourrez utiliser les toilettes chimiques en toute confiance et surtout en toute propreté. Vous éviterez également d’avoir les fesses à l’air et vulnérables derrière un buisson. Dans le même ordre d’idée, se munir d’un petit flacon de Purell serait un must.

     

    Le Festif! n’est pas Coachella. Aucun média ne sera sur place pour juger ton habillement et déterminer ce qu’est «ze look» du festival. Je comprends qu’il est normal de vouloir looker dans ce genre d’événement, mais comme le dit Stéphane Lafleur: « l’amour passe à travers le linge». Sois confortable et bien. Porte des vêtements adaptés au contexte.  

    N’oublie pas de consulter régulièrement la programmation du Festif! Il y a plusieurs artistes qui performeront pendant ces trois jours et ce serait dommage que tu manques un spectacle parce que tu t’es trompé d’heure. Ça m’est arrivé l’année passée et je l’ai encore sur le coeur.

    N’hésite pas à faire un tour sur la page Facebook du Festif! pour ne rien manquer et partage ton expérience avec la communauté mélomane du Québec sur tes plateformes de prédilection. Ecoutedonc.ca sera très actif sur Instagram et Facebook. Suis-nous!

    Quoi qu’il en soit, l’important c’est que tu t’amuses et que tu vives des expériences musicales marquantes. Sit back and relax et profite de ce que le Festif! a de meilleur à offrir.

    À éviter

    • Filmer les shows avec ton iPad.
    • Comme notre T-shirt le dit, évite de parler pendant les shows et ferme ta yeule!
    • Les talons hauts.
    • Parker ton char au quai avant le show de Timber Timbre sinon tu vas finir comme l’épave sur la plage.
    • Produire des déchets à profusion: les contenants dans lesquels on va te servir de la nourriture sont compostables. T’as pas d’excuses!

    Valérie Vinet

    18 juillet 2017
    Festivals, Nouvelles, Spectacles
    Baie-Saint-Paul, Festif!, Festival
  • [PHOTOS] Signaux de nuit (Big Brave + Les Indiens) – Le Cercle, 13 juillet 2017

    [PHOTOS] Signaux de nuit (Big Brave + Les Indiens) – Le Cercle, 13 juillet 2017

    (Texte et photos : Joanie Paquet)

    Pour le marathon des 10 jours de signaux de nuit, ce jeudi c’était au tour de Les indiens
    et Big Brave à faire leurs prestations.

    La soirée a débuté avec le groupe montréalais Big Brave et ses sons lourds et graves dirigés par les musiciens et une voix des plus aigües qui n’était projetée par nul autre que la chanteuse. J’avais écouté quelques vidéos pour me faire une idée avant de les voir jouer au cercle, mais sinon, je ne les connaissais pas. Également, moi qui ne suis pas habitué avec ce style musical, j’ai été agréablement surprise de leur prestation.

    Pour terminer la soirée, c’est le groupe stoner rock Les indiens qui a donné une prestation tout en couleur. On sentait bien la ligne directrice de la soirée, des notes lourdes, des paroles pesantes, mais tout de même amené d’une manière à faire bouger la tête des gens.

    Une soirée musicale réussie pour les fans de stoner rock !

    Équipe ecoutedonc.ca

    16 juillet 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Big Brave, Le Cercle, Les Indiens
  • [PHOTOS] Signaux de nuit (Bernardino Femminielli et Duchess Says), 11 juillet 2017

    [PHOTOS] Signaux de nuit (Bernardino Femminielli et Duchess Says), 11 juillet 2017

    Texte et photos : Joanie Paquet

    Bernardino Femminielli

    En première partie de Duchess Says,  Bernardino Femminielli a donné une prestation surprenante et haute en émotion. Dans une ambiance sombre,  Bernardino était vêtu d’un débardeur scintillant entre-ouvert laissant voir de la peau avec des culottes de cuir assez serrées où l’on pouvait y voir un sous-vêtement dans le style «BDSM». Dans son rôle d’homme sans genre, il se trémoussait de manière provocatrice sur la scène.

    Pour ma part, c’était la deuxième fois que j’avais l’occasion de le voir en spectacle,  je savais quel type de réaction il pouvait susciter. Je savais qu’il ne fallait pas être choqué, mais plutôt être amené à se questionner. Ça me faisait plaisir de voir que certains étaient sceptiques au départ. Malgré tout, ils ont vite compris et se sont laissé emporter dans le délire de l’artiste pour danser avec lui.

    Au programme : des textes puissants et poétiques, dirigés par une voix caverneuse et lourde, et accompagnés par des explorations sonores éclectiques allant du disco à l’électro qui laissaient place à des sons imprévisibles. Sans oublier une présentation vidéo composée d’images percutantes accompagnant des textes murmurés issus de l’album Plaisirs Américains.

    Duchess Says

    Encore un peu engourdie par la prestation précédente, j’avais très hâte d’enfin voir un spectacle des Duchess Says. Mes attentes étaient assez hautes en regard aux bons commentaires à leur sujet et surtout à propos de l’intensité de la chanteuse sur scène.

    C’est avec la chanson Poubelle que tout a commencé et, pour combler mes attentes, la chanteuse affichait une forme explosive. À peine les canons de décibels avaient fait feu qu’elle scandait à la foule : «Saran-wrapez moi ça !».

    Ils m’ont semblé habitués par cette demande, car la foule s’est empressée de prendre le rouleau énorme prévu à cet effet pour ensuite se «saran-wraper» entre eux tout en ouvrant une séance de slam. En enchainant les chansons de leur plus récent album Sciences nouvelles, sorti en 2016, Duchess Says a imposé un délire infernal et mené le party dans le lieu tout au long de la soirée!

    Équipe ecoutedonc.ca

    13 juillet 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Bernardino Femminelli, Duchess Says, Le Cercle, Signaux de nuit
  • [PHOTOS] Signaux de nuit (Busty and the Bass), Le Cercle, 10 juillet 2017

    [PHOTOS] Signaux de nuit (Busty and the Bass), Le Cercle, 10 juillet 2017

    Texte et photos : Joanie Paquet

    Dans une ambiance dirigée par 100% dynamite et les productions Explosive Groove les fans de Busty and the Bass faisait leur entrée pour la 5e journée des 10 de signaux de nuit. Il faisait chaud, les gens étaient festifs, ne manquait plus que Busty and the bass pour débuter le «party» auquel je ne pouvais m’attendre.

    Pour les avoir vus antérieurement au cercle, je savais que le groupe formé de 9 gars donnait un très bon spectacle, que le déplacement valait la peine. Par contre, je ne pouvais me douter de l’ambiance explosive qui allait enflammer le cercle, hier soir. Il pleuvait littéralement des gens sur la foule ! Sans exagérer, 4 personnes qui faisait du «bodysurfing» en même temps et le chanteur qui se joint à eux. Sans compter, les deux admiratrices qui ont spontanément exprimé leur joie et leur amour pour le band en montant sur scène pour danser avec eux.

    Des vagues de bras allant de gauche à droite tout au long de leur succès, Try (Living Room Session), Miss Judge et plusieurs autres que l’on peut retrouver sur leur plus récent mini-album parût en 2016, Lift. 

    Les gars revenaient d’une tournée européenne, impossible de sentir la fatigue qui devait les habiter, l’ambiance formée par les cuivres, le guitariste, le bassiste, le drummer et les deux chanteurs fût conservé du début jusqu’à la fin. Cette prestation à clairement surpasser celle que j’avais eu la chance d’assister l’hiver dernier. L’excellente soirée que j’ai passée marquera mon esprit.

    Équipe ecoutedonc.ca

    12 juillet 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Busty and the Bass, Signaux de nuit
  • [SPECTACLE] Signaux de nuit (Lubik + Les Hôtesses d’Hilaire) – Le Cercle, 9 juillet 2017

    [SPECTACLE] Signaux de nuit (Lubik + Les Hôtesses d’Hilaire) – Le Cercle, 9 juillet 2017

    Photos : Joanie Paquet (sauf photo de couverture – Jacques Boivin)

    Comme si j’avais pas assez du Festival d’été pour m’occuper, je suis allé faire une petite saucette au Cercle pour terminer la soirée en beauté et en rock avec deux groupes qui décoiffent : Lubik, digne représentant de l’Abitibi, et Les Hôtesses d’Hilaire, groupe acadien qui me fait vibrer pas mal…

    Lubik

    Le parterre n’était pas encore rempli lorsque Lubik est monté sur scène. Tant mieux, ça va faire davantage d’espace pour danser et lâcher notre fou. Le groupe de La Sarre, qui a la réputation d’être branché sur le 220, a mis le feu aux planches grâce à son rock and roll puissant (en français SVP) et à l’extraordinaire présence scénique d’Alexandre Picard. Faut voir Picard haranguer la foule et sauter partout comme un kangourou pendant que ses complices (Christian Frenette, Jean-Sébastien Trudel Langevin et Michaël Nault) balancent un mur de briques sonore.

    La prestation, axée principalement sur le dernier album Vivant, s’est déroulée à fond de train, sans temps mort. Vincent Peake est même venu faire un petit tour, question de survolter davantage le public qui n’en demandait même pas tant.

    Après l’excellente Couscous en finale, on était déjà repu! Et on n’avait pas encore touché au dessert!

    Les Hôtesses d’Hilaire

    On ne compte plus le nombre de fois qu’on a vu Les Hôtesses d’Hilaire dans les deux dernières années. Pourtant, on se garroche à chaque occasion de les revoir et de participer à leurs grands-messes! Serge Brideau, d’une belle robe moulante transparente aux motifs léopard, était particulièrement en verve, se permettant de taquiner la foule parfois un brin trop enthousiaste au son des Moonshine, J’me souviens des p’tits bouttes, Murdochville (toujours aussi complètement hallucinée, grâce entre autres aux claviers de Léandre et à la guitare de Mico), Eastbound and Down, MDMA et David Akward (toujours aussi le fun d’entendre Maxence Cormier rapper en drummant), autant de belles vieilles chansons qui sont des classiques des spectacles des Hôtesses.

    On a quand même eu plusieurs chansons de Touche-moi pas là, dont Fais Faillite, qui a toujours son effet fédérateur dans une foule qui n’hésite pas à lever le poing avec enthousiasme en criant le refrain. Mais mon moment le plus fort, c’est quand les gars ont lancé C’est Glen qui l’a dit, qu’on n’entendait presque plus en spectacle. Cette chanson d’une dizaine de minutes, pendant laquelle Serge se lance dans une folle diatribe, est toujours aussi savoureuse. Évidemment, Superchiac Baby, Regarde-Moé et Machine à bière ont également été chantées en choeur, sauf à l’avant, où les spectateurs étaient bien trop occupés à se rentrer dedans avec passion pour chanter!

    À travers tout ça, de nombreuses interventions hilarantes, quelques improvisations (dont une contre le gluten) et énormément de plaisir! Ah, pis les Mydy Rabycad, qu’on avait croisé plus tôt en journée au FEQ, étaient venus voir le phénomène. Ils semblent avoir bien apprécié!

    On aurait cru, après l’épique Hilaire à boire, que Les Hôtesses n’avaient plus de jus. Pourtant, ils ne se sont pas fait prier pour remonter sur scène et présenter trois autres chansons (dont une nouvelle intitulée La poudre, c’est de la marde – qui devrait faire partie de leur projet d’opéra rock).

    Je suis sorti du Cercle vers 2 h 30 du matin. Fatigué, un peu éméché, mais trop heureux d’avoir passé une soirée géniale!

    Ce show-là, il est pas mal en haut de ma liste des prestations préférées. À vie.

    Lubik – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    10 juillet 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, Signaux de nuit
  • [PHOTOS] Signaux de nuit (Morpheus’ Arms, Shash’U et Loud) – Le Cercle, 8 juillet 2017

    [PHOTOS] Signaux de nuit (Morpheus’ Arms, Shash’U et Loud) – Le Cercle, 8 juillet 2017

    Texte et photos : Joanie Paquet

    C’est samedi soir que débutait une troisième journée du festival Signaux de nuit. À mon arrivée, vers 23 h, je constatais que la salle était déjà presque pleine. À mon sens, cela annonçait une bonne soirée festive. Cette fois-ci, le festival consacrait la soirée pour les «fans» de Rap.  Pour commencer en force, c’est le groupe Morpheus’ arms qui a su animer la foule pour Loud qui était tant attendu par le public. On sentait une bonne cohésion entre les membres de même que les amis qui se sont joints pour quelques chansons. La foule n’a pas eu le temps de reprendre son souffle que David Lee a pris le rebond. On voyait les gens sauter partout, danser et chanter. Ils étaient prêts pour Loud, qui a finalement fait son entrée avec Shash’U pour quelques chansons. Sans trop laisser de place au silence, Loud enchainait les titres de son Ep qui étaient une fois de plus acclamés par le public. On sentait que les gens le connaissaient bien, malgré sa longue absence dans la ville de Québec (il ne s’est pas empêché de le souligner). Puis, en rappel avec son «hit» 56k, il a su complètement combler le public.

    Équipe ecoutedonc.ca

    10 juillet 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, Signaux de nuit
  • [PHOTOS] Signaux de nuit (Men I Trust + Radiant Baby) – Le Cercle, 6 juillet 2017

    [PHOTOS] Signaux de nuit (Men I Trust + Radiant Baby) – Le Cercle, 6 juillet 2017

    (Texte et photos : Joanie Paquet, collaboration spéciale)

    Hier, pour une deuxième année débutait le festival de musique du Cercle, Signaux de nuit, qui se tiendra jusqu’au 16 juillet. Dès 23 heures, Radiant Baby a fièrement imposé la cadence à la salle de spectacles par son entrée énergique. Il semait les sourires et les pas de danse avec ses rythmes électropop et new wave des années 1980! Pour clore la soirée, côté salle de spectacles, c’est Men I Trust qui a fait son entrée pour livrer une performance qui fut à la hauteur des attentes du public. C’est grâce au ton feutré d’Emma et de l’énergie des gars que le public fut comblé et en redemandait encore après le rappel !

    Dans ces mêmes festivités, se tenait au sous-sol du cercle, la soirée Tech-house de la formation Underkek qui a su animer les fans qui s’y trouvaient. Également, du côté restaurant se tenait le beach party des jeudis terribles où Raphaël Potvin et Dominic pelletier, des groupes The Hunters et Caravane, ont soulevé l’ambiance avec leurs classiques funk&roll !

    Men I Trust – Photo : Joanie Paquet

    Équipe ecoutedonc.ca

    7 juillet 2017
    Festivals, Spectacles
    Men I Trust, Radiant Baby, Signaux de nuit
  • [SPECTACLE], Les Escapades de la Cité, Église orthodoxe grecque de l’Annonciation , 30 juin 2017.

    [SPECTACLE], Les Escapades de la Cité, Église orthodoxe grecque de l’Annonciation , 30 juin 2017.

    Cette fin de semaine, pendant que les médias culturels étaient affairés au Festival de Tadoussac, au Festivoix, à Petite-Vallée ou même encore aux célébrations du 1er juillet, je suis resté à Québec pour aller à un festival d’un tout autre genre: Les Escapades musicales de la Cité. Ce festival est une initiative de Blair Lofgren, violoncelliste solo de l’Orchestre Symphonique de Québec (OSQ) et professeur au Conservatoire de musique de Québec.

    Ce festival se déroulait sur trois soirs consécutifs, les 29-30 juin et 1er juillet, à la très charmante Église orthodoxe grecque de l’Annonciation, dans le quartier Montcalm. Le même quatuor à cordes formé d’excellents musiciens de l’OSQ et des Violons du Roy présentait un programme différent à tous les soirs, ce qui est tout un défi en soi.

    Ce compte-rendu se veut donc la première couverture d’un festival classique par Écoutedonc.ca!

    Je suis arrivé plus tôt à l’église pour m’entretenir avec Blair, afin d’obtenir plus d’informations sur le festival. En arrivant devant l’église, je n’y croyais pas! Ce petit bijou siège silencieusement dans Montcalm depuis bientôt 60 ans, sans être connu du grand public. Moi-même, passant régulièrement dans le coin, je ne l’ai jamais remarqué. En pénétrant dans son enceinte, on aurait pu dire que les murs de bois semblaient attendre la venue d’un concert de musique de chambre.

    Tout souriant, Blair Lofgren semble flotter sur un nuage en dépit de la lourde tâche d’organisation et celle de jouer trois soirs consécutifs pour son festival.

    Pour lui, l’événement qu’il organise est une «expérience qui se rapproche davantage de l’odyssée, une aventure musicale qui nous permet de plonger dans un état d’immersion nécessaire pour alimenter une véritable passion pour les arts ».

    « C’est une opportunité pour les gens de venir et d’expérimenter quelque chose de condensé et enrichissant tout d’un coup et de vraiment entrer dans le rythme du quotidien », m’a expliqué Blair en entrevue. « C’est un peu la raison pour laquelle j’ai nommé le festival Les Escapades Musicales de la Cité, c’est une façon de s’évader dans la ville comme si on fait un voyage de camping, ça prends quelques jours pour ralentir. Les gens qui viendront tous les trois soirs pourront mieux profiter de l’expérience immersive », m’a confié Blair.

    Jusqu’à maintenant, il n’y avait pas de véritable festival de musique de chambre à Québec. La création de cet évènement était donc logique pour son fondateur, qui avait l’habitude de chercher les contrats et festivals à l’extérieur de la ville alors que selon lui, il y a une banque de musiciens professionnels impressionnantes ici même. « Pourquoi ne pas saisir l’opportunité et créer un projet durable ici? », s’est-il demandé.

    Ce projet a une mission communautaire et sociale et il appartient autant aux musiciens qu’au public. Blair m’a affirmé qu’il voulait que ce soit un échange énergique et enrichissant.

    Après un petit échauffement des musiciens, les portes de l’église se sont ouvertes pour laisser entrer un public comblé d’avance. J’ai assisté à la deuxième soirée de concerts et dans les discussions des spectateurs, plusieurs ont commenté avec enthousiasme le programme de la veille et les nouveaux venus ont observé la beauté des lieux.

    Le quatuor, crédit photo: Les Escapades Musicales de la Cité

    Le concert était constitué de deux œuvres, soit le Quatuor à cordes no 7 Op.108 de D. Chostakovitch et du Quatuor à cordes no 11 Op.95 «Serioso» de L.V. Beethoven.

    Le quatuor de Chostakovitch présenté ce soir-là est une œuvre très intime du compositeur; elle est dédiée à sa défunte première femme. Il était peu fréquent pour un compositeur russe du XXe siècle d’écrire une musique aussi personnelle et intime en raison du caractère rigide du régime soviétique qui inspirait (imposait même parfois) des musiques plus militaires, officielles et grandioses. Le quatuor, composé de musiciens de très haut niveau, nous ont livré une interprétation très sentie avec un soin remarquable apporté aux nuances.

    Ensuite, l’ensemble a pris le temps de bien introduire le quatuor de Beethoven pour que le public puisse profiter au maximum de l’expérience. Ils ont commencé par jouer plusieurs extraits des quatre mouvements de la pièce, en laissant le public partager leurs impressions sur ces passages.

    Cette œuvre a d’ailleurs marqué la fin d’une période pour les quatuors à corde, car les prochains opus ont été des monuments ultra-complexes, comprenant de la polyrythmie et plusieurs éléments du langage musical très poussés. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui ont fait le plus de bruit dans la communauté musicale du début du XIXe siècle.

    Pour notre plus grand bonheur, les quatre instrumentistes jouaient avec des archets de la période classique (plus légers, donnant ainsi beaucoup d’air au son) pour respecter le plus possible le style de l’époque.

    La présentation musico-historique du quatuor de Beethoven nous a très bien introduit l’œuvre, pour notre plus grand plaisir. Cela a même teinté leur interprétation, éclairée par ce que les musiciens venaient tout juste de nous expliquer.

    Nous n’avons malheureusement pas pu faire de publicité pour le festival cette année, mais l’an prochain, notez bien Les Escapade Musicales de la Cité et aimez leur page Facebook pour ne pas manquer ce rendez-vous unique!

    Merci à Blair Lofgren, Benoit Cormier, Pascale Gagnon et Mary-Kathryn Stevens-Toffin pour cette très belle soirée et votre dévouement pour la scène québécoise de la musique classique.

    Louis-Solem Pérot

    5 juillet 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Blair Lofgren, Église orthodoxe grecque de l’Annonciation, Les Escapades Musicales de la Cité, Les Violons du Roy, Musique classique, Orchestre Symphonique de Québec
  • La Fête du Canada sur les Plaines : Gros party un peu mouillé!

    La Fête du Canada sur les Plaines : Gros party un peu mouillé!
    Billy Talent – Photo : Jacques Boivin

    Le jour, je suis fonctionnaire fédéral. Le soir, je me transforme en blogueur culturel. Et le 1er juillet, il arrive que je me transforme en blogueur culturel qui couvre un show payé par son patron. Par exemple, cette année, le gouvernement du Canada, qui voulait célébrer en grande pompe le 150e anniversaire de la Confédération (hé, c’est pas moi qui appelle ça de même), a mandaté 3 E (la petite soeur du Festival d’été de Québec) pour l’organisation d’un grand spectacle. Le mandat : préparer ce qui pourrait être une douzième soirée du FEQ!

    2Frères – Photo : Jacques Boivin

    C’est exactement ce que l’équipe de 3 E a concocté : une soirée avec quatre têtes d’affiche canadiennes qui ont attiré leur public respectif : 2Frères, Alex Nevsky, Metric et Billy Talent.

    Il y avait déjà plusieurs centaines de personnes lorsque 2Frères est arrivé sur la grande scène. Une prestation efficace, qui a visiblement plu aux fans, à leurs parents et à leurs enfants (c’était très intergénérationnel, comme public). Les gens étaient encore très tranquilles, mais ça ne les empêchait pas de chanter les chansons du groupe, qu’ils connaissaient mieux que moi!

    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin

    La foule a continué à grossir pendant la prestation d’Alex Nevsky, qui était tout sourire en entrant sur scène au son de Polaroid. Prestation fort énergique, au cours de laquelle Nevsky nous aura fait danser au son des Fanny, Mieux vaut vivre pauvre, Le coeur assez gros, Himalaya mon amour (qu’il a mélangée avec Lose Yourself, d’un certain Eminem) et autres Jeu des sentiments. Tout en pop! Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de beaux moments plus tendres, comme cette Jeter un sort, où Laurence Lafond-Beaulne a fait pleurer le ciel de sa douce voix. Et le ciel a pleuré fort…

    Si fort que le spectacle, qui allait bon train, a dû être interrompu après seulement une demi-heure en raison de la violence de l’averse (et des vents, qui projetaient la pluie directement sur les artistes… c’était dangereux!). Malheureusement, ce coïtus interromptus a également fait fuir de nombreux spectateurs (parmi les plus jeunes et les plus vieux) qui allaient manquer la suite de la soirée.

    Une fois la pluie arrêtée et la scène bien essuyée (fallait voir l’eau revoler lorsque les balayeurs la repoussaient, c’était impressionnant… un drain de bain sur la scène, ça serait peut-être utile…), nous étions prêts pour les deux têtes d’affiche torontoises de la soirée!

    Metric – Photo : Jacques Boivin

    Tout d’abord, Metric a eu la lourde tâche de réchauffer la foule un brin refroidie par la pluie. Emily Haines, la casquette bien vissée sur la tête, a passé une bonne partie de la prestation à traverser la scène de bord en bord (quand elle n’était pas derrière ses claviers), pendant que James Shaw (guitare), Josh Winstead (basse) et Joules Scott-Key (batterie) lui fournissaient les grooves! Malheureusement, la foule, de plus en plus compacte, s’est montrée un brin frileuse. Était-ce à cause de la rareté des chansons des premiers albums (il y avait bien Dead Disco), alors que le groupe avait un côté un peu plus rude? C’est dommage, parce qu’à part la très électropop Cascades (de l’album Pagans in Vegas), le programme était des plus solides : Help, I’m Alive, Youth Without Youth, Artificial Nocturne, Gold Guns Girls et Breathing Underwater étaient, comme toujours, parfaites. Peut-être les amateurs de Billy Talent, fortement majoritaires, aiment un peu moins la pop indie de la bande à Emily. Tant pis pour eux, parce que moi, j’étais (presque) comblé! Et mon coeur était bien au chaud!

    Billy Talent – Photo : Jacques Boivin

    C’était enfin l’heure des grandes vedettes de la soirée : Billy Talent. En regardant la foule, on a tout de suite vu que les Plaines étaient bien garnies pour ce spectacle qui promettait d’être haut en couleur. C’était le premier passage de Billy Talent sur les terres d’Abraham Martin depuis 2010 et rien n’allait empêcher le groupe de faire le party, pas même la pluie! Pas le temps de faire de la politique, ni de dire que combien le Canada était un beau pays, le groupe était là pour un fucking party de Billy Talent!

    Pendant plus d’une heure, le groupe torontois a balancé succès après succès à des fans remplis d’énergie. Cette énergie s’est transmise de part et d’autre de la scène, au plus grand plaisir de tous. Si vous les avez manqués, le groupe est à Trois-Rivières ce dimanche dans le cadre du Festivoix. D’ailleurs, je vais laisser mes collègues, plus grands connaisseurs que moi, vous présenter un résumé plus complet de leur prestation.

    Belle job, 3 E, vous avez réussi à ramener le monde sur les Plaines le 1er juillet!

    2Frères – Photo : Jacques Boivin
    2Frères – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Alex Nevsky – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Metric – Photo : Jacques Boivin
    Billy Talent – Photo : Jacques Boivin
    Billy Talent – Photo : Jacques Boivin
    Billy Talent – Photo : Jacques Boivin
    Billy Talent – Photo : Jacques Boivin
    Billy Talent – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    2 juillet 2017
    Événements, Spectacles
    3E, Canada150
  • [Spectacle] Mélanie Venditti, Librairie St-Jean-Baptiste, 28 juin 2017.

    [Spectacle] Mélanie Venditti, Librairie St-Jean-Baptiste, 28 juin 2017.
    Mélanie Venditti – Photo : Jacques Boivin

    Comment ne pas passer une belle soirée à la Librairie St-Jean-Baptiste? L’accueil toujours sympathique de Stéphane, les quelques réguliers et bien sûr, les murs tapissés de livres. Les recueils de philosophie, d’histoire, de manifestes anarchistes et de poésie nous invitent à recevoir de belles chansons et être à l’écoute des paroles. Mélanie Venditti a très bien su profiter de l’espace et rendre honneur aux mots avec sa douce poésie imagée et sa guitare Gretsch noire de rockeuse aquatique.

    Mélanie Venditti – Photo : Jacques Boivin

    Mélanie Venditti a lancé en grand sa carrière solo cette année. Elle a sorti son EP sans titre (est-ce rendu une mode, ne plus nommer son album? *Voir EP et EP2 de FUUDGE) le 21 février dernier. Elle a de plus participé à la plus récente édition des Francouvertes et du Cabaret Festif cette année où elle s’est fait remarquer pour son « rock aquatique » et ses paroles imagées. Avant de proposer ses chansons, elle jouait déjà comme altiste auprès de d’artistes comme Klô Pelgag, Philippe Brach, Caltâr-Bateau et Mathieu Bérubé (d’ailleurs présent dans la salle, fidèle compagnon de route). Formée en musicienne classique, Mélanie Venditti m’a avoué avant le spectacle être un peu nerveuse à l’idée de chanter ses chansons seule, sans groupe pour l’appuyer, alors que la guitare et la voix ne sont pas ses instruments premiers. Nous sommes tous bien content qu’elle ait foncé, car nous avons tous été touchés par ce spectacle chaleureux.

    Mélanie Venditti – Photo : Jacques Boivin

    Compte rendu d’une très belle soirée.

    Dans l’intimité des quelques personnes présentes à ce spectacle de rodage, une atmosphère décontractée planait sur le public, tous très heureux d’être au rendez-vous.

    « On est comme chez quelqu’un » s’exclame Mélanie en commentant le décor accueillant de la librairie.

    Mélanie Venditti – Photo : Jacques Boivin

    Elle ouvre d’abord son spectacle avec une magnifique version de Sous la loupe, chanson présente sur son premier EP. Sa voix veloutée et douce nous a tout de suite transporté dans un état apaisant. Le spectacle regorgeait de chansons ne figurant pas sur son EP (on a déjà hâte à l’album!) et elles nous ont permis de plonger et mieux apprécier son univers. Nous avons eu droit à une chanson sur « quelqu’un qui sack des assiettes par terre », une autre sur l’expression cogner des clous, une autre sur le triangle de débauche montréalaise entre les célèbres Quai des brumes, L’esco et La Roquette. Les thèmes abordés dans ses chansons sont créatifs et différents entre eux. Ceux-ci sont rafraîchissants parmi toutes les chansons d’amour un peu redondantes qui existent depuis trop longtemps. Le titre très rock de son EP, Pompéi, était joué en version balade avec des arpèges à la guitare. Mélanie nous avoue que cette chanson rendait hommage à ses racines italiennes (Venditti, nom très peu commun au Saguenay), mais aussi qu’elle a composé cette chanson à la suite de son passage à l’exposition du Musée des Beaux Arts de Montréal sur la ville ensevelie par le Vésuve. Cette interprétation épurée nous a permis de saisir toute la complexité de ses accords, plus difficile à déceler avec sa formule full band.

    Mélanie Venditti – Photo : Jacques Boivin

    Cette soirée fut ressourçante, empreinte du bonheur simple de se rassembler pour se laisser bercer par une musique sincère avec des amis dans un lieu hautement anticapitaliste, comme on les aime. Prendre du temps pour profiter de la beauté d’une chanson, n’est ce pas une forme de non-conformisme, de révolution?

    Merci pour ce beau moment, Mélanie Venditti et un gros merci spécial à Stéphane de continuer à faire vivre ce sanctuaire des mots!

     

    Louis-Solem Pérot

    2 juillet 2017
    Région : Québec, Spectacles
    Librairie Saint-Jean-Baptiste, Mélanie Venditti, quebec, rock aquatique, Spectacle
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