Ma quête continue. Ma quête incessante de récupérer mes lettres de noblesse en tant que mélomane aguerri. Pour la compléter, il n’y avait pas meilleur moment que la rentrée automnale, qui comptait plusieurs œuvres de qualité (décortiquées efficacement par tous mes collègues, ici) pour me réactiver mes oreilles entre deux beat de Metro Boomin. Un peu de calme, de l’harmonie et de douceur s’imposaient! C’est ce que m’a offert 10 000 d’Emilie & Ogden : tout à ce quoi je m’attendais, et encore plus!
D’emblée, Emilie et sa harpe (Ogden) imposent déjà un style unique : un instrument atypique (en ce qui me concerne) avec la douce et délicate Emilie Khan. En fait, le nom du groupe n’est aucunement un hasard puisque ces deux éléments sont le cœur et l’âme de la formation (obviously) et que tout les autres éléments s’impliquant dans la mélodie ne sont que des bonbons, ajoutés au passage, afin de bonifier une offre déjà impressionnante. Rien n’est fait dans l’excès puisque la guitare, la basse et la batterie sont conscients que la véritable vedette, c’est Ogden!
La voix d’Emilie est envoûtante et je la laisse avec plaisir me diriger, sans résister (j’me suis même surpris à me fermer les yeux!) De Blame à Dream (qui porte très bien son nom et constitue une superbe conclusion), on ne peut faire autre chose que de suivre et se concentrer sur cette voix harmonieuse qui dicte la mélodie. Je ne verrais pas comment la magie d’Ogden pourrait opérer sans la voix d’Emilie. Un mariage parfait!
Sur 10 000, tout le monde est à sa place. C’est le genre d’album qui nécessitera plusieurs écoutes afin d’y déceler toutes les subtilités puisqu’un réel travail à été accompli à ce niveau afin de bien mettre en valeur Emilie & Ogden. Un opus qui arrive à point, d’un point de vue personnel, me redonnant foi en la créativité de la musique folk. Une première écoute qui fut fort satisfaisante.