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  • Émission du 13 décembre 2017 sur CFOU 89,1 FM

    Émission du 13 décembre 2017 sur CFOU 89,1 FM

    Karina et Caroline présentent leur tops albums et spectacles avec quelques autres coups de cœur au travers. À écouter:

     

    Équipe ecoutedonc.ca

    20 décembre 2017
    Balado
    2017, album, radio, rma, Spectacle, tops
  • Les photos de l’année 2017

    Les photos de l’année 2017

    Avant de nous sauver pour la période des Fêtes, on voulait vous présenter quelques jolis moments croqués par notre équipe de photographes et triés sur le volet par l’ensemble d’ecoutedonc.ca. Vous les verrez ci-dessous.

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    IDALG (Bourse Rideau)

    IDALG – Photo : Nicolas Padovani

    Gab Paquet (Phoque OFF)

    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    Daniel Bélanger (Grand Théâtre de Québec)

    Daniel Bélanger – Photo : Jay Kearney

    Fan de Gab Paquet (Festival d’été de Québec)

    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    Floes (Festival d’été de Québec)

    Floes – Photo : Jacques Boivin

    Mutant Monster (Envol et Macadam)

    Mutant Monster – Photo : Jacques Boivin

    Prieur & Landry (Ligue Rock VI – Le Cercle)

    Prieur & Landry – Photo : Jacques Boivin

    Mauves (Festival d’été de Québec)

    Photo : Marion Desjardins

    Saratoga (Le Cercle)

    Saratoga – Photo : Jacques Boivin

    Pierre Lapointe (Grand Théâtre de Québec)

    Pierre Lapointe – Photo : Jacques Boivin

    L’Orchestre d’hommes-orchestres (Festival d’été de Québec)

    Photo : Marion Desjardins

    Les Hôtesses d’Hilaire (Festival de la chanson de Tadoussac)

    Les Hôtesses d’Hilaire – Photo : Ludvig Germain Auclair

    Patrick Watson (Royal de l’Île d’Orléans)

    Photo : Marion Desjardins

    Klô Pelgag (Festival d’été de Québec)

    Desjardins, on l’aime-tu – Photo : Jacques Boivin

    Antoine Corriveau (Théâtre Petit-Champlain)

    Antoine Corriveau – Photo : Jacques Boivin

    Les Hôtesses d’Hilaire (Ligue Rock VI – Le Cercle)

    Les Hôtesses d’Hilaire – Photo : Marion Desjardins

    Leif Vollebekk (Le Cercle)

    Leif Vollebekk – Photo : Marion Desjardins

    Deerhof (L’Anti Bar et spectacles)

    Photo : Marion Desjardins

    Gab Paquet (Festival d’été de Québec)

    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    Lydia Képinski (Festival d’été de Québec)

    Lydia Képinski – Photo : Jacques Boivin

    Alaclair Ensemble (Festival de la chanson de Tadoussac)

    Crédit Photo : Ludvig Germain Auclair

    Anatole (Le Cercle)

    Anatole – Photo : Jacques Boivin

    Preoccupations (Le Cercle)

    Preoccupations – Photo : Marion Desjardins

    Fred Fortin (Festival d’été de Québec)

    Fred Fortin – Photo : Marion Desjardins

    Mauves (Le Cercle)

    Mauves – Photo : Nicolas Padovani

    Gab Paquet (Festivoix de Trois-Rivières)

    Gab Paquet – Photo : Adrien Le Toux

    fetedonc.ca (avec Jacques Boivin et Gab Paquet)

    Gab Paquet – Photo : Adrien Le Toux

    Antoine Corriveau (Le Festif!)

    Antoine Corriveau – Photo : Jacques Boivin

    Gab Paquet (Saint-Roch Expérience)

    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    Lydia Képinski (Mile Ex End Musique Montréal)

    Lydia Képinski – Photo : Jacques Boivin

    Heat (Bourse Rideau)

    Heat – Photo : Marion Desjardins

    Antoine Corriveau (Bourse Rideau)

    Antoine Corriveau – Photo : Jacques Boivin

    Les Hay Babies (Royal de l’Île d’Orléans)

    Fanfare à Tadoussac

    Crédit Photo : Ludvig Germain Auclair

    Pomme et Hein Cooper (L’Anti Bar et spectacles)

    Pomme & Hein Cooper – Photo : Marion Desjardins

    Martha Wainwright (Salle Anaïs-Allard-Rousseau)

    Martha Wainwright
    Salle Anais Allard Rousseau, Trois-rivières
    Crédit Photo:Yoan Beaudet

    Lydia Képinski (Le Cercle – fetedonc.ca)

    Lydia Képinski – Photo : Catherine B Photographie

     

    Lesbo Vrouven (Festival d’été de Québec)

    Lesbo Vrouven – Photo : Jacques Boivin

    Guttermouth (Envol et Macadam)

    Guttermouth – Photo : Jacques Boivin

    Rouge Pompier (Shop du Trou du Diable)

    Rouge Pompier – Photo : Adrien Le Toux

    Samuele (Bourse Rideau)

    Samuele – Photo : Jacques Boivin

    Chocolat (Festival d’été de Québec)

    Chocolat – Photo : Jacques Boivin

    Stéphane Lafleur (Festival d’été de Québec)

    Desjardins, on l’aime-tu – Photo : Jacques Boivin

    Hugo LeMalt (avec Gab Paquet – Espace Parvis)

    Gab Paquet – Photo : Ulysse Boivin

    Men I Trust (Le Cercle)

    Men I Trust. Photo : Nicolas Padovani.

    Daran (Le Cercle)

    Daran. Photo : Nicolas Padovani

    Keith Kouna (Impérial Bell)

    Keith Kouna – Photo : Jacques Boivin

    Vurro (Le Festif!)

    Vurro – Photo : Jacques Boivin

    Medora (Sous-sol du Cercle)

    Medora. Photo : Nicolas Padovani.

    Les Goules (Festival d’été de Québec)

    Les Goules – Photo : Jacques Boivin

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    CONCOURS : Aidez-nous à choisir LA photo de l’année 2017 d’ecoutedonc.ca! Dites-nous dans le formulaire suivant quelle est votre photo préférée. Nous ferons tirer un sac à surprises parmi tous les participants. Vous avez jusqu’au 1er janvier 2018, 23 h 59!

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    Équipe ecoutedonc.ca

    17 décembre 2017
    Rétrospectives
    2017, slider
  • Sur scène – prestations de l’année 2017

    Sur scène – prestations de l’année 2017

    C’est bien beau, écouter des disques dans le confort de son foyer, mais y’a encore rien qui bat le fait d’avoir l’artiste te montrer son oeuvre en personne. Surtout, y’a rien qui bat le fait de voir l’oeuvre évoluer au fil des prestations (surtout dans notre cas, au nombre de concerts qu’on va voir dans une année…).

    On a arrêté de compter depuis longtemps. On sait qu’à la gang, on doit approcher les 500! Et cette année, on en a eu pour notre argent! Voici donc les prestations préférées de 2017 des membres de l’équipe d’ecoutedonc.ca. On y a aussi mis quelques événements complets, parce qu’ils étaient bons du début à la fin.

    En ordre alphabétique, toujours.

    Anatole

    Anatole – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin (4 novembre, Le Bal du Lézard et Le Scanner Bistro) : C’était la fin d’un cycle et le début d’un nouveau. Nous avons assisté à la mort du prophète squelettique Anatole pour le voir se réincarner quelques heures plus tard en Anatole nouveau, mais toujours aussi décadent. Les nouvelles chansons sont folles. Et si vous n’étiez pas là, vous avez manqué certaines chansons qui ne seront plus JAMAIS rejouées (les majuscules sont du groupe).

    Anderson .Paak & The Free Nationals

    Anderson .Paak – Photo : Renaud Philippe/FEQ

    Gabriel Tremblay (FEQ – Scène Bell, 7 juillet) : La ville de Québec est tombée en amour avec lui ce soir-là. Ce n’est pas étonnant que sa performance a eu plus d’échos que celle de la tête d’affiche Kendrick Lamar. Dead Obies, Anderson.Paak et Kendrick Lamar le même soir? Je ne pouvais pas manquer. Performance honnête de DeadO mais la foule salivait déjà pour Duckworth. Anderson est une révélation dans le monde du hip/hop R&B et son style bien à lui en fait un artiste exceptionnel. C’est une bête de scène, rien de moins! Je vous mets au défi de rapper des «verses» en jouant de la batterie comme il le fait, on s’en reparle!

    Antoine Corriveau

    Antoine Corriveau – Photo : Jacques Boivin

    Caroline Filion (Festivoix-Le Zénob, 7 juillet) : Cette fois là, la proximité avec l’artiste m’intimidait tellement. J’étais presque gênée de connaître toutes les paroles de ses chansons. Un beau moment sombre, vrai et empreint de beauté.

    Karina Tardif (Festivoix-Le Zénob, 7 juillet) : parce que j’étais littéralement dans sa face et j’ai vécu à fond chaque émotion de chaque chanson pendant ce spectacle au Zénob dans le cadre du Festivoix de Trois-Rivières

    Jacques Boivin (20 juillet, Le Festif-Chapelle des Petites-Franciscaines-de-Marie) : Ceux et celles qui ont décidé de terminer leur première soirée du Festif en douceur ont eu droit à un moment de rêve. Antoine Corriveau et son band dans une chapelle, ça n’arrive pas tous les jours. La sono était excellente et Corriveau était plus Antoine que jamais. Les hydravions de trop, sur le jubé avec Marianne Houle à l’orgue, m’a arraché de nombreuses larmes.

    Arcade Fire

    Arcade Fire – Photo : Guy Aroch

    Gabriel Tremblay (5 septembre, Centre Vidéotron) : Clairement, si ce n’était pas du centre «Vidé»…otron, ce serait possiblement mon spectacle de l’année. À l’époque j’avais adoré Funeral, Neon Bible et The Suburbs; par contre, Reflektor m’avait un peu déçu. Everything Now, leur dernier album, est assez weird mais bon, c’est Arcade Fire. Le spectacle? Incroyable, grandiose, rien de moins. Le concept scène/ring de boxe était super original et le son était nickel. Ils ont joué beaucoup de vieux matériel et ne se sont pas éternisés avec leur dernier opus. Une super belle soirée de fête. FUN!

    The Barr Brothers

    The Barr Brothers – Photo : Jacques Boivin

    Karina Tardif (1er décembre, Music Hall of Williamsburg) : même si c’est tout récent, je pense que je ne reviverai jamais quelque chose d’aussi unique que de voir The Barr brothers a New York.

     

    Bellflower

    Bellflower. Photo : Nicolas Padovani

    Nicolas Padovani (21 octobre, Théâtre Petit-Champlain) : Il y a 8 musiciens sur scène, ils jouent tellement d’instruments en même temps et ça te transporte loin d’ici. Bellflower restera toujours l’expérience musicale à voir mais surtout la plus accessible.

    Beyries

    Beyries – Photo : Jacques Boivin

    Caroline Filion (28 octobre, Église St-James) : Pour l’émotion pure, la complicité, l’authenticité de l’interprétation d’Amelie Beyries. J’ai jamais été autant prise d’émotion que dans ce spectacle là. En même temps, j’y retournerais pas, de peur que ce soit jamais aussi magique que cette soirée là.

     

    Charlotte Cardin

    Charlotte Cardin – Photo : Jacques Boivin

    Karina Tardif (28 juillet, La Grosse Lanterne) : C’est une vraie tigresse sur scène. Je ne pensais jamais qu’elle pouvait avoir une prestance assez forte pour jouer après The Franklin Electric à La grosse lanterne, mais elle m’a fait mentir.

    Daniel Bélanger

    Daniel Bélanger – Photo : Jacques Boivin

    Julien Baby-Cormier (22 juillet – Le Festif!) : J’avais d’immenses craintes suite à la folle prestation de Lisa Leblanc. Comment Daniel Bélanger pourrait avoir l’attention des spectateurs suivant une performance pendant laquelle des ainés ont trashé avec les hippies (sûrement encore sur place après la performance de Xavier Rudd la veille), où des enfants furent aperçus faisant du bodysurfing et où bières et brassières firent leur chemin jusque sur la scène. La réponse est toute simple; un enchainement incroyable de pièces solides qui ont eu comme effet d’apaiser tout le monde et de faire communion avec l’un des plus beaux répertoires québécois. Un grand moment parmi plusieurs du Festif (suffit de penser à Antoine Corriveau à la chapelle ou Philippe B sur le quai).

    Jacques Boivin (22 juillet – Le Festif!) : Daniel Bélanger, trois musiciens chevronnés, une grande scène, un public multigénérationnel et un vent frais qui nous donne envie de nous coller. Quelques chansons du fort joli Paloma, mais surtout une grande partie de Rêver mieux et quelques autres classiques. Des magnifiques chansons qu’on connaît par coeur avec un gars mauditement généreux sur les planches. Le genre de moment parfait qu’on veut revivre sans cesse.

    Émile Bilodeau

    Émile Bilodeau – Photo : Adrien Le Toux

    Marie-Eve Duchesne (8 février, Théâtre Petit-Champlain) : Nouveau venu dans la scène québécoise, cet artiste m’avait accroché l’oreille avec son album Rites de passage. Ponctué d’anecdotes et de chansons inédites, le jeune poulain de Grosse Boîte est visiblement à l’aise sur scène. Il captive facilement son public.

    fêtedonc.ca

    Beat Sexü – Photo : Adrien Le Toux

    Marie-Eve Fortier (25 mai, Le Cercle – avec Lydia Képinski, Le Couleur et Beat Sexü) : Sérieusement, on ne serait pas un vrai blogue si on n’était pas un peu chauvins de temps en temps. Définitivement dans mes meilleurs moments de l’année. Cette soirée magique en compagnie de Lydia Képinski (notre belle découverte), Le Couleur (aux rythmes dansants), Beat SEXÜ (le must de toute fête réussie) et Gab Paquet (notre éternel crush) valait bien la perte définitive de tous mes effectifs personnels volés lors de mon propre spectacle bénéfice!

    Gab Paquet

    Gab Paquet – Photo : Adrien Le Toux

    Caroline Filion (30 juin, Le Zénob) : J’ai vraiment décroché de mon quotidien pour crier les paroles dans le Zénob plein. Le fait qu’il n’y a pas de scène au Zénob, ça fait qu’on se sent presque faire partie du spectacle. Bref, c’est toujours un plaisir de le voir.

    Nicolas Padovani (13 juillet, Festival d’été de Québec) : Mon premier show complet de Gab Paquet depuis les débuts du Pantoum. Je m’attendais à une hype hors du commun vu qu’il passait avant Michel Louvain, et je dois dire qu’entre le public qui se met debout à la fin pour danser ou les vieilles dames à côté de moi qui avaient le visage outré devant Papa, Maman, Bébé, Amour, j’étais à des années-lumière de la déception.

    Jacques Boivin (14 décembre, Le Cercle – avec Miss Sassoeur & Les Sassys) : J’ai vu les deux shows de mes camarades ci-dessus. J’ai aussi vu Gab aux Francos, à Limoilou, dans St-Roch, à Saint-Hyacinthe et au GAMIQ. Époustouflant! Mais jamais autant que la prestation qu’il a donnée dans le cadre de cette mini-tournée de trois soirs juste à temps pour nous mettre dans l’ambiance des Fêtes. Une foule en délire, une énergie incroyable, une interprétation magistrale, des tounes de Noël (dont une version disco assez déjantée de Minuit, Chrétiens), le fabuleux pot-pourri pour finir… Un show dont on va se souvenir longtemps.

    Geoffroy

    Geoffroy – Photo : Alicia Lemieux

    Karina Tardif : je l’ai vu trois fois dans trois contextes différents (scène extérieure, bar, salle de spectacle) et malgré sa timidité il réussi tellement bien à s’adapter et à charmer son public avec sa musique envoûtante.

    Grizzly Bear

    Grizzly Bear – Photo : Tom Hines

    Julien Baby-Cormier (26 novembre, MTelus) : Au risque de ne pas être original, mon #1 se répète pour la transposition sur scène. Grizzly Bear est au sommet de son art et ils délivrent une performance sans artifices ou acrobaties. La musique est extrêmement bien livrée d’une façon plus puissante que sur l’album. Du plaisir de la première à la dernière chanson; la puissante Sun Is in Your Eyes étant ma performance de l’année.

    La grosse lanterne

    The Franklin Electric – Photo : Jacques Boivin

    Caroline Filion : La grosse lanterne, dans son ensemble. L’expérience qu’on vit lorsqu’on est sur le site de La grosse lanterne, c’est un peu hors du commun. On se sent vraiment dans un monde parallèle ou tout le monde est amis, fervents amateurs de musique, et vraiment en vacances.

    Gypsy Kumbia Orchestra

    Gypsykumbiaorchestra – Photo : Adrien Le Toux

    Caroline Filion (7 avril, La Taverne) : Dans la campagne de St-Casimir, fin de l’hiver, début du printemps, c’était l’été. Je me sentais en Argentine, en Espagne, au Mexique, au Brésil, bref, il faisait chaud, on dansait, et on s’amusait. Une expérience incroyable encore une fois.

    Les Hôtesses d’Hilaire

    Les Hôtesses d’Hilaire – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin (1er décembre, La Taverne – avec Garnotte) : Une soirée de rock psychédélique et un brin engagé, mené avec maestria par un Serge Brideau en forme et des musiciens en pleine maîtrise de leurs moyens. Devant une foule en délire! Une ambiance un brin surréaliste (surtout pour ceux qui ont fini la soirée avec DJ Serge). Et que de bons souvenirs d’un lieu qu’on devrait investir plus souvent.

    Jean-Michel Blais

    Jean Michel Blais – Photo : Isis Essery

    Karina Tardif (5 novembre, Maison de la culture Francis-Brisson) : du piano, eh oui du piano. La douceur de Jean-Michel Blais et l’intelligence de ses compositions dans la magnifique salle de la maison de la culture Francis Brisson font que ce spectacle se retrouve parmi mes tops.

    Jerusalem in my Heart

    Jerusalem in my Heart – Photo : Jacques Boivin

    Marie-Eve Fortier (23 septembre, Le Pantoum – avec Ben Shemie et CHIENVOLER) : Pour le sentiment de vraiment être là où ça s’passe, la musique au XXIe siècle. Une de ces entreprises audacieuses qui font du Pantoum ce qu’il est. Coup de cœur pour CHIENVOLER, la chimère musicale à six têtes.

    John K. Samson & The Winter Wheat

    John K. Samson – Photo : Leif Norman

    Marie-Eve Duchesne (6 avril, Théâtre Fairmount) : Faisant partie du défunt groupe The Weakerthans, Samson a pigé dans ses deux albums solo et ceux du groupe pour offrir aux personnes présentes un spectacle hors du commun et fort en émotions. Il a offert le cycle de chansons au sujet du chat Virtute, appréciée par la foule.

    Klô Pelgag

    Klô Pelgag – Photo : Jacques Boivin

    Gabriel Tremblay (2 mars, Impérial Bell) : Sa démarche artistique unique, la justesse de sa voix, sa naïveté légendaire et son sens de l’humour ultra particulier… Chloé Pelletier-Gagnon est une vraie perle. Les premières parties, gracieuseté d’Emilie & Ogden et Helena Deland, étaient sublimes également! Oui j’avais adoré son premier album L’Alchimie des monstres mais je considère l’oeuvre derrière L’étoile thoracique plus complexe et mieux réalisée. Les animaux «live» m’a presque fait pleurer tellement que c’était doux pour les oreilles. J’avais demandé une paire de billets dans un échange de cadeau à Noël pour démontrer à quel point je voulais y être.

    Loud

    Loud. Photo: Félix-Antoine Bergeron

    Gabriel Tremblay (27 octobre, Salle multi de Méduse) : Préalablement, le show du rappeur d’Ahuntsic n’aurait pas eu des airs d’un lancement étant donné que la sortie du projet était prévue pour la-mi novembre. Au final, nous avons été choyés d’un tel revirement de situation et d’un lancement complètement fou dans une salle-multi bondée d’amateurs de Hip-Hop québécois. Accompagné de son fidèle «beatmaker» Ajust, c’est un LOUD en grande forme qui nous a servis son nouveau matériel. Sept chansons de son nouvel opus figuraient sur sa grille de chansons en plus de l’intégralité de son EP New phone.  Une performance impeccable et des apparitions sur scène du deuxième L de LLA Lary Kidd ainsi que 20some de Dead Obies pour la pièce On my life ont ajouté à la puissance de la prestation.

    Les Martyrs de marde

    Les Martyrs de Marde – Photo : Marion Desjardins

    Nicolas Padovani (au Sous-sol du Cercle) : Ma première rencontre à vie avec ces esprits tourmentés. Autant le dire d’emblée, c’est la claque dans la gueule de l’année. Que ce soit dans la mise en scène extrêmement méticuleuse, l’interaction avec le public ou leur musique mi-expérimentale, mi-prog, mi-métal, c’est un réel plaisir de pouvoir faire les photographier ou faire du catch avec eux sur scène.

    Nicolas Padovani (au Festival OFF) : Leur show était plus long et Souffrance m’a donné un quartier d’orange.

    Matt Holubowski

    Matt Holubowski – Impérial Bell, 14 avril 2017

    Marie-Eve Duchesne (14 avril, Impérial Bell) : Les chansons interprétées par Matt Holubowski m’ont permis de m’évader pendant quelques heures et m’ont émue. Les jeux de lumières utilisés par Matt Holubowski ont imprégné la salle et la musique du chanteur.

     

    Medora

    Medora. Photo : Nicolas Padovani.

    Marie-Eve Fortier (29 novembre, Sous-sol du Cercle) : Le dernier spectacle d’un groupe que je suis depuis ses débuts. Un moment riche en émotions et des adieux retentissants. Décidément, Medora a décidé de s’éteindre au sommet de son art!

    Metallica

    Metallica – Photo : Sébastien Dion

    Nicolas Padovani (14 juillet, FEQ-Scène Bell) : Mes attentes étaient assez neutres vu que je connaissais principalement One après l’avoir joué plusieurs fois sur Guitar Hero 3 et qu’ils commencent à se faire vieux. Et dès les premières notes du dernier album que je n’avais jamais entendu, en passant par quelques morceaux qui me revenaient à la mémoire (Master! résonne encore dans ma tête), j’étais totalement emballé par la performance et l’énergie.

    Pierre Lapointe

    Pierre Lapointe – Photo : Jacques Boivin

    Julien Baby-Cormier (7 décembre, Grand Théâtre de Québec) : Il a trouvé l’équilibre parfait pour livrer ses chansons avec passion. L’ajout de Philippe Chiu au piano donne une dimension impressionnante au spectacle, Lapointe étant plus mobile sur scène tout en donnant l’impression au spectateur qu’il joue dans notre salon. L’inclusion d’un marimba surprend par sa pertinence. Un concert qui nous fait oublier à quel point ce serait génial d’entendre ces nouvelles chansons avec un orchestre complet.

    PJ Harvey

    PJ Harvey – Photo : Maria Mochnacz

    Julien Baby-Cormier (15 avril, Métropolis) : Sur ma « bucket-list » depuis plusieurs années, Polly Jean Harvey n’a sûrement pas déçu ses amateurs. Elle a livré brillamment des morceaux issus principalement des deux derniers albums devant un Métropolis médusé. Larmes et frissons furent au rendez-vous pour cette performance qui n’a fait que confirmer pourquoi elle est considérée comme l’une des grandes.

    Safia Nolin

    NuitsFEQ – Impérial Bell, 26 mai 2017

    Marie-Eve Fortier (26 mai, Impérial Bell – avec De la Reine et Ego Death) : Un beaume pour l’âme que cette soirée où douceur et force s’entremêlaient. Pour le plaisir d’apprécier un spectacle de qualité autant sur le plan de la performance que pour le son et l’éclairage.

    Saint-Roch Expérience

    Jam session / Talents d’ici – Photo : Jacques Boivin

    Marie-Eve Duchesne : Chapeau aux organisateurs et organisatrices de ce festival. Ils ont réussi à proposer des lieux de spectacles inusités, par exemple l’Intermarché St-Roch ou chez Exo avec des saveurs locales. Le clou du spectacle a été sans nul doute le «jam session »- talent d’ici avec Gabrielle Shonk, Tire le Coyote, Caravane et plusieurs autres.

    Saratoga

    Saratoga – Photo : Marie-Laure Tremblay

    Jacques Boivin (9 décembre, Le Cercle – avec Maude Audet) : Dire qu’on avait hâte à ce show relève de l’euphémisme. Accompagné d’un quatuor à vent, le duo Saratoga a réussi, une fois de plus, à arrêter le temps, à ralentir nos allures et à nous infuser une bonne dose de bonheur comme lui seul est capable. C’était beau, c’était touchant, c’était vrai. Et en première partie, Maude Audet était un match parfait! Pis est-ce qu’on vous a parlé de l’écoute quasi-religieuse du public?

    Le SPOT

    Anatole – Photo : Marion Desjardins

    Marie-Eve Fortier (16 juin, spectacle d’ouverture avec Perdrix, Bengale et Anatole) : Pour la beauté de cette communauté musicale qui se serre les coudes malgré les intempéries (et je ne parle pas que de la météo)! Un spectacle qui nous aura fait danser sous la pluie. Mais je retiens ce spectacle aussi grâce à Anatole, un des seuls groupes qui m’a littéralement déjà fait me dire : «Je pourrais mourir dès maintenant, et je serais satisfaite de mon existence».

    Suuns

    Suuns – Photo : Nicolas Padovani

    Julien Baby-Cormier (Le Cercle, 9 mars) : Suuns est un groupe sur mesure pour des performances dans l’univers sombre et légèrement industriel du Cercle. Une performance puissante par des musiciens en continuelle ascension. Très hâte d’entendre ce qu’ils ont à nous proposé pour 2018.

     

    Leif Vollebekk

    Marie-Eve Duchesne (13 avril, Le Cercle) : Présentant son nouvel album Twin Solitudes, Vollebekk avait une foule conquise et qui l’a chaudement applaudie. Beacoup de de profondeur et une grande complicité avec les gens du public.

     

    The Who

    The Who – Photo : Renaud Philippe/FEQ

    Gabriel Tremblay (FEQ – Scène Bell, 13 juillet) : Mon père m’avait donné Tommy en CD quand j’étais peut-être en 5e année du primaire. À L’époque je commençais à m’intéresser au punk/rock et il m’a dit que ce band là en avait influencé plusieurs. Avec les années j’ai compris à quel point The Who était important dans la culture musicale et pas seulement British. Ce n’était même pas une question si j’allais voir le spectacle. Oui j’étais conscient que les gars avaient pris un coup de vieux (surtout Daltrey) mais je ne pouvais pas rater cette occasion et comme quoi, c’était de loin mon spectacle coup de coeur du FEQ 2017. Pete Townsend m’impressionne tellement pour un MONSIEUR de 72 bougies et la prestation (de 2h environ) était complètement folle.

    Équipe ecoutedonc.ca

    16 décembre 2017
    Rétrospectives
    2017, slider
  • Albums de l’année 2017

    Albums de l’année 2017

    Ah, les listes de fin d’année! Ce moment où tout le monde est fâché parce que son artiste préféré n’est pas classé là où il aurait aimé! Comme si la production de ces listes n’était pas un travail subjectif, fait en fonction de ceux qui les rédigent!

    Si c’est votre cas, vous aimerez notre façon de faire! Au lieu de vous gosser un gros palmarès qui ressemble plus à un casse-tête qu’à une rétrospective, nous avons opté, encore une fois cette année, de vous présenter les cinq albums préférés de l’année de chacun de nos collaborateurs qui se sont prêtés au jeu.

    Cette année, le patron a décidé de brouiller les cartes en mélangeant tous les albums de tout le monde, question de tous les classer par ordre alphabétique. Oui. Il est tata de même.

    Et vous, quels sont vos choix d’albums? Y’en a tellement eu de bons, cette année! Dites-nous tout ça en commentaire!

     

    Art Contest – Two Songs (Post Echo)

    Nicolas Padovani : Je sais plus exactement comment j’ai trouvé ces deux gaillards de Caroline du Sud sur Bandcamp mais j’étais tellement content de les avoir trouvés par hasard sans qu’on me le souffle. Pour les connaisseurs de 4Loko, ça fait penser à La Fête. Pour ceux en mode expert, tu retrouveras une formidable tambouille Battles/Dillinger Escape Plan/Devo.

     

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    Julie Aubé – Joie de vivre (Les disques de la cordonnerie)

    Marie-Eve Duchesne : Julie Aubé a sorti un album qui fait plaisir à entendre et qui lui va comme un gant. Il s’agit d’un changement de style par rapport aux Hay Babies, mais Aubé a réussi à mélanger rock, blues et folk avec un soupçon de psychédélique dans un album qui vaut la peine d’être écouté.

     

     

    Maude Audet – Comme une odeur de déclin (Grosse Boîte)

    Jacques Boivin : En voilà une qui en a pris plusieurs par surprise cet automne avec cet album! Les gens qui connaissaient déjà Maude Audet avaient bien hâte d’entendre le successeur de Nous sommes le feu. Avec Ariane Moffatt à la réalisation, on pouvait s’attendre à quelque chose de solide. Et dès les premières notes de Galloway Road, on est conquis par la guitare et la douce voix mélancoliques d’Audet. Un album somme toute assez différent du précédent sans toutefois perdre quelques vieux repères, comme sur Nos lèvres retournées et Vieille Photo, deux autres solides compositions. Le genre d’album qu’on aime réécouter longtemps!

     

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    Philippe B – La grande nuit vidéo (Bonsound)

    Jacques Boivin : Philippe B poursuit son grand voyage avec un bel album qui se veut une suite logique d’Ornithologie, la nuit. Notons l’apport de Laurence Lafond-Beaulne (Milk and Bone), qui vient, avec sa voix d’ange, apporter une touche de mélancolie aérienne aux chansons déjà fort imagées de B. Les textes les plus poétiques de 2017 se trouvent ici.

     

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    Jason Bajada – Loveshit II (Blondie & The Backstabberz) (Audiogram)

    Karina Tardif : J’ai commencé à écouter l’album Volcano (2016) cette année alors que l’album Loveshit 2 allait sortir. Je ne pensais pas tomber en amour autant que ça, mais Loveshit 2 est rapidement monté dans mes tops avec ses textes forts et ses mélodies qui ne me sortaient pas de la tête.

     

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    Beyries – Landing (Bonsound)

    Caroline Filion : J’ai aussi découvert cet album sur le tard, mais je l’ai assez écouté pour me rattraper. Des belles mélodies, mais surtout des paroles incroyablement touchantes quand on connaît un peu le parcours de l’artiste.

    Karina Tardif : parce que ça a été ma découverte coup de cœur de l’année. Elle a déchiré mon cœur et l’a recollé dans le même album.

     

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    Philippe Brach – Le silence des troupeaux (Spectra Musique)

    Jacques Boivin : Il nous avait fait peur, le vilain Philippe, avec Troupeaux, un espèce de teaser qui sonnait comme du 2Frères! Mais non, plutôt que de faire dans le folk-pop fédérateur qu’on a entendu des milliers de fois, Brach réussit à se réinventer sur Le silence des troupeaux, une autre oeuvre majeure d’un artiste qui montre déjà qu’il a sa place parmi les grands. C’est beau, c’est intelligent, les arrangements sont tout simplement superbes. Tu voulais des enfants est une chansons aussi belle que difficile. On a été gâtés!

     

     

    La Bronze – Les corps infinis (Kartel Musik)

    Caroline Filion : Belle surprise pour moi. Un album coloré, plus doux que je l’aurais imaginé, mais vraiment intéressant. De la belle musique électronique entraînante et planante à la fois.

     

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    Casual Rites – Casual Rites

    Valérie Vinet : En novembre dernier, Casual Rites a sorti un album bien ficelé d’une grande intensité. Leur premier opus est toutefois difficile à définir; entre le blues, le folk et le rock, l’ADN musical du groupe tire son origine de différentes époques. Casual Rites est du calibre d’Alabama Shakes, de Kings of Leon et de My Morning Jacket. Parfois planantes, parfois mordantes, les mélodies sont accrocheuses et on se surprend à fredonner les hook en boucle. Empreinte d’émotion mais toujours en contrôle, la voix chaude et assumée du chanteur Phil Matte parvient rapidement à séduire l’auditeur. Casual Rites est définitivement un groupe à surveiller dans les prochaines années.

     

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    Daphni – Fabric Live93 (Fabric Records)

    Nicolas Padovani : Daphni, c’est Caribou mais sans paroles. Tu trouveras 27 morceaux organisés comme un seul bloc d’1h15 sans pause. Ça comprend percussions, samples, synthés, le tout soit ensemble, soit séparé. C’est dansant, hypnotique, énergisant et You Can Be A Star doit être la chanson la plus motivationnelle que j’ai entendue cette année.

     

     

    La famille Ouellete – Deluxe (St-Laurent Records)

    Caroline Filion : J’ai vu la finale des Francouvertes, j’ai écouté les chansons sorties en boucle, et j’avais dont hâte que l’album sorte. Une belle surprise. Des pièces qui déménagent autant que d’autres qui sont plus planantes. Je l’écoute encore en boucle.

     

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    FKJ – French Kiwi Juice (Roche Musique)

    Gabriel Tremblay : Parfaitement fruité, ce jus de kiwi Français est sans aucun doute ma découverte de l’année.

    Le décrire proprement est une tâche ardue alors disons simplement qu’il est un multi-instrumentiste hors-pair. Une pièce de FKJ est principalement basé d’un de ses «beats» auquel il ajoute et enregistre automatiquement un passage instrumental, que ce soit une ligne de basse, un solo de saxophone ou une mélodie au piano. Son album se veut une réunion de ses pièces enregistrées au fil des ans. La voix sublime de June, qui l’accompagne à quelques reprises ajoute une belle dimension spirituelle à la musique de Vincent Fenton.

     

     

    Fleet Foxes – Crack-Up (Nonesuch)

    Gabriel Tremblay : Certes, la formation folk de Seattle n’a définitivement plus besoin de présentation. Après une disette de 6 ans, la plupart des fans avaient perdu espoir d’entendre un nouvel album. Au plaisir de tous, la bande à Robin Peckhold revenait au printemps passé avec Crack-up. La barre était haute après Helplessness Blues et ce dernier disque est une réussite sur toute la ligne. On retrouve une texture particulière et des compositions folk-rock beaucoup plus longues que par le passé. Même si la populaire third of may est déjà anthologique, mon titre favoris est la sentimentale If You Need To,  Keep Time On Me.

     

     

    François Jalbert et Jérôme Beaulieu – This is a Real Place (Multiple Chord Music)

    Marie-Eve Duchesne : Un duo jazz que j’avais adoré dès les premiers instants de cet album. François Jalbert et Jérôme Beaulieu sont en contrôle de leur instrument respectif et une belle chimie entre les deux musiciens opèrent. Le piano et la guitare se mélangent et me surprennent à chaque détour musical par leur richesse et leur profondeur. À mettre sous le sapin pour les amateurs de jazz et de musique instrumentale.

     

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    The Franklin Electric – Blue Ceilings (Indica)

    Caroline Filion : C’est suite au Festivoix que j’ai eu envie d’écouter l’album, et je m’en veux de ne pas l’avoir écouté avant. Aussi bon que le premier, il est rempli de belles découvertes, surtout la chanson So Far, que j’ai excessivement écouté.

     

     

    Geoffroy – Coastline (Bonsound)

    Caroline Filion : Pas le choix de le mettre dans mon top 5. Mes voyages en voiture n’auraient pas été les mêmes sans cette trame sonore.

    Karina Tardif : parce que cet album a été mon « boyfriend » de l’année; il m’a accompagné partout et je ne me suis pas tanné encore.

     

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    Grizzly Bear – Painted Ruins (Grizzly Bear/RCA)

    Julien Baby-Cormier : Un disque d’une richesse effarante. Section rythmique hallucinante; c’est le genre de disque qui donne toujours plus au fil des écoutes même s’il est moins immédiat que certains albums précédents. Un des meilleurs crus des dernières années.

     

     

    Jay-Jay Johanson – Bury the Hatchet (29 Music)

    Gabriel Tremblay : Jay-Jay Johanson roule peut-être sa bosse depuis la fin des années 90, il est encore un secret relativement bien gardé pour les mélomanes Nord-Américains. Avec un son bien à lui qui mélange l’électronique, le trip-hop et le jazz, le suédois a su me conquérir dès les premières écoutes de son album Opium sorti en 2015. Pour sa nouveauté Bury the hachet, il s’offre/nous offre une version intimiste où le piano est omniprésent. les fans du projet solo de Damon Albarn seront conquis par celui de Johanson. Considéré comme un crooner, son style unique transcende les époques et nous fait passer par toutes sortes d’émotions. Même si l’album s’écoute bien de bout en long, la pièce éponyme est particulièrement exquise!

     

     

    Keith Kouna – Bonsoir Shérif (Duprince)

    Jacques Boivin : Keith Kouna est de retour, le couteau entre les dents! Le vilain garnement a concocté une belle collection de chansons engagées et entraînantes à souhait. Y’a là de nombreuses chansons qui vont faire partie du répertoire classique kounesque pour les années à venir : Shérif, Vaches, Poupée, Pays, Marie ne sont quelques exemples des solides compositions de cet album qui donne envie de lâcher son fou!

     

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    Pierre Lapointe – La science du coeur (Audiogram)

    Julien Baby-Cormier : Déjà tenu en haute estime dans ma liste d’albums 2017, ma présence récente à son spectacle n’a fait que confirmer que ce disque est un des meilleurs de l’auteur-compositeur bien aimé. Il a fait un travail de concision très efficace, soutenu par une production riche et aucunement pompeuse. C’est un 30 minutes bien ficellé, sans superflu, à écouter du début à la fin.

     

     

    Catherine Leduc – Un bras de distance avec le soleil (Grosse Boîte)

    Jacques Boivin : On l’avait déjà constaté avec Rookie et Un bras de distance avec le soleil le confirme : Catherine Leduc mitonne des airs mélancoliques sur lesquels on s’envole avec le plus grand des plaisirs. Pas étonnant que les chansons de Leduc aient meublé tant de jours pluvieux! Leduc réussit ici à créer, en toute simplicité, des atmosphères idéales pour ses textes, qui sont mieux maîtrisés que jamais. C’est pas parce que c’est un peu froid que ça ne peut pas être magnifique…

     

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    Loud – Une année record (Joy Ride Records)

    Gabriel Tremblay : Dans ma hiérarchie du rap Québécois, LOUD est l’héritier au trône du royaume où Koriass est roi. «Le cerveau» et premier «L» de l’ex-opération Loud Lary Ajust est un maître lyricale, rien de moins. Son «flow» frôle la perfection et les «beats» d’Ajust sont tellement variés.

    Pour le plaisir de nos oreilles. Une superbe entrée en matière et un album solo qui répond aux attentes. Il nous offre une belle variété de sons comme sur Devenir immortel avec la guitare espagnole. L’envie de «groover» est difficile à retenir grâce au tempo reggaeton de Toute les femmes savent danser. Que dire de TTTTT, ma pièce préférée qui reprend un  «sample» de la pièce No lie du band New-Yorkais Wet. Une galette qu’on ne lasse pas d’entendre et de réentendre.

     

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    Medora – Ï

    Nicolas Padovani : Il y a un point commun entre tous les albums que je cite ici ; ils incorporent tous un voyage et il est difficile de séparer ces morceaux de leur album. Le i tréma n’est pas une exception : on va dans le Maine, on dort dans un Ikea, on monte dans le Concorde. C’est rempli d’exaltation et de poésie et c’est de loin l’album que j’attendais le plus cette année, comme une obsession lamentable, ou pas.

     

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    Mogwai – Every Country’s Sun (Temporary Residence)

    Julien Baby-Cormier : Les vétérans post-rock de Glagow font depuis leur début une musique précise, souvent lourde et très cinématographique. Ce dernier cru est l’un des meilleurs de la formation qui y fait pas mal la synthèse de tout ce qu’il a réussi de mieux en carrière sur un seul album. Que dire de la magnifique pochette ?…

     

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    Peter Peter – Noir Eden (Audiogram)

    Karina Tardif : parce que j’aime sa douce « love pop », sa voix et sa mélancolie. Chaque pièce a été au moins une fois dans mon top 5 des chansons de la semaine au courant de l’année.

     

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    Paupière – À jamais privé de réponses (Lisbon Lux)

    Karina Tardif : Il n’y a pas grand chose qui m’a plus donner envie de me lever et d’affirmer qui je suis que cet album de Paupière.

     

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    Dany Placard – Full Face (Simone Records)

    Jacques Boivin : Placard est de retour, et cette fois, il délaisse le folk des derniers albums pour plonger à pieds joints dans un rock assez intemporel. Full Face est un album assez sombre, personnel, qui nous montre que Placard n’a rien perdu de son côté sensible et humain, même s’il aimerait parfois mettre son full face pour ne plus rien entendre. La chanson-titre est tout simplement grandiose, mais l’album est rempli d’autres moments magiques, comme la ballade Mon amour était plus fort que ce qu’on voit dans les vues ou les plutôt nirvaniennes Vince et Notre maison (qui sonne vraiment tout droit sortie des années 1990). Un grand album d’un grand gaillard.

     

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    Sampha – Process (Young Turks Recordings)

    Gabriel Tremblay : D’une beauté hors du commun, la musique de Sampha est une introspection intime au piano nuancée d’électronique. Apaisant et relaxant, le titre phare «No one knows me like the piano» est une balade complètement touchante. Singulier dans ses arrangements musicaux et dans son écriture, la qualité de sa voix est tout aussi remarquable. La pièce «Plastic 100ºC» est particulièrement impressionnante de par la complexité du rythme. Il a la facilité à s’approprier plusieurs styles comme le R&B Soul de Timmy’s prayer ou le funk sur Kora Sings. Une sacré belle découverte qu’est cet anglais de 29 ans.

     

     

    St. Vincent – MASSEDUCTION (Loma Vista)

    Julien Baby-Cormier : Celui-là, c’est moins pour la pochette que pour la qualité constante de ses chansons qu’il a attiré mon admiration. Si ce n’est pas le meilleur disque qu’Annie Clark ait pu nous offrir, ça reste un disque très intéressant, un tantinet plus propre, très mélodique, mais parfois un peu forcé dans son côté (trop?) assumé.

     

     

    Laura Sauvage – « The Beautiful » (Simone Records)

    Jacques Boivin : Oh qu’il semble loin le temps où Vivianne Roy chantait de la pop de grange avec Les Hay Babies! Depuis qu’elle a lancé son projet solo et pris le nom de Laura Sauvage, l’auteure-compositrice-interprète acadienne a pris un virage rock aux accents vintage qui semble avoir influencé plusieurs personnes autour d’elle (qu’on pense au dernier album des Hay Babies ou à celui de Placard qui a visiblement été inspiré). Sur « The Beautiful », Laura Sauvage donne toute une leçon de rock tout en ne se contentant pas d’une seule de ses facettes. Ça grafigne tout doucement, et c’est comme ça qu’on aime ça!

     

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    Gabrielle Shonk – Gabrielle Shonk (Universal)

    Marie-Eve Duchesne : Je l’ai connue grâce à la chanson Habit qui avait beaucoup tourné sur Spotify et sur Youtube. Dès le premier extrait, je savais que j’avais affaire à une fille de talent. Elle a captivé mon oreille dès le début. La voix chaude de l’auteure-compositrice-interprète m’a beaucoup plu et ressort du lot d’auteur-compositeur-interprète. J’ai très hâte de la voir en concert au Grand Théâtre de Québec.

     

     

    Spoon – Hot Thoughts (Matador)

    Valérie Vinet : Comme on dit ; Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces. Spoon, formé en 1993 par le chanteur et guitariste Britt Daniel, est un groupe qui a du milage et qui n’a visiblement pas perdu sa créativité foisonnante et son ardeur. Dès les premières notes de clavier de la pièce titre, on est intrigué et on sait qu’on aura droit à plusieurs surprises. Rock, electro, et parfois psychédélique, l’effort est étoffé et surprenant, quoiqu’un peu inégal à certains moments.

     

     

    Chris Stapleton – From a Room: Volume 1 (Mercury)

    Valérie Vinet : Véritable institution à Nashville depuis la sortie de Traveller il y a deux ans, Chris Stapleton a présenté From A Room : Volume 1 au mois de mai dernier. Enregistré dans la Room A du légendaire studio RCA à Nashville, l’album minimaliste (9 pistes, 30 minutes) a su me conquérir dès la première écoute. La voix de Stapleton, puissante, rauque qui sent le whisky, m’a dressé le poils des bras à plusieurs reprises. Alliant le Blues, le Rock et le Folk, Stapleton ravive la mélancolie du Country traditionnel et la porte au goût du jour.

     

     

    Superpoze – For We The Living (Combien Mille Records)

    Nicolas Padovani : Quand l’électro française est un peu plus subtile qu’un Petit Biscuit, on a For We The Living. Une oeuvre contemplative, élégante et mélancolique, exactement à l’image des 8 vidéos réalisées pour chacun des morceaux que je recommande de voir absolument. Ce n’est pas loin de Nils Frahm et il a eu un remix du montréalais CRi dans son édition limitée. C’est oui.

     

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    Tire le coyote – Désherbage (La Tribu)

    Jacques Boivin : Oh que je l’attendais, celui-là! Notre folkster préféré à Québec, toujours entouré de ses fidèles complices, a invité Simon Pedneault et Vincent Gagnon à participer à l’album et le résultat est tout simplement magnifique. Le piano de Gagnon permet à Benoit Pinette d’exploiter une nouvelle facette de son folk aussi américain que québécois, de se la jouer parfois un peu Dylan années 2000 ou de nous balancer des ballades sublimes comme cette Le ciel est back-order, une chanson qui donne le mouton. De son côté, Pedneault vient s’ajouter au fidèle Shampouing à la guitare, et le résultat est résolument plus rock, comme on peut l’entendre sur Fifille, qui déménage juste assez pour nous faire hocher rageusement de la tête tout en ayant sa place sur l’album aux côtés des moments plus doux. Big.

    Marie-Ève Duchesne : Décidément, Benoît Pinette a réussi à faire un meilleur album que son précédent, Panorama. Il a mis ses émotions à nu et les a magnifiés pour mon plus grand bonheur. Les paroles de cet album sont magnifiques, autant que la musique.

     

     

    Mat Vezio – Avant la mort des fleurs cueillies (Simone Records)

    Jacques Boivin : On le connaissait bien auparavant pour son jeu de batterie, mais on a appris cette année que Mat Vezio est un méchant bon auteur-compositeur-interprète. Des textes profonds et intelligents, des mélodies simples, mais efficaces, et une réalisation d’Antoine Corriveau qui a contribué, avec de nombreux musiciens aussi talentueux les uns que les autres, à transformer le deep folk de Vezio en pop de chambre qui n’a rien à enlever aux Belle and Sebastian de ce monde. Une des perles cachées de 2017.

     

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    Leif Vollebekk – Twin Solitude (Secret City Records)

    Marie-Eve Duchesne : J’attendais avec impatience ce que Vollebekk allait nous offrir en termes musicaux et il ne m’a pas du tout déçue. L’auteur-compositeur-interprète navigue dans la mélancolie, sans pour autant être larmoyant. Hautement personnel, ce sont les arrangements et les paroles qui m’ont surprise.

    Valérie Vinet : Ultra-sensible, intime et soulfoul à souhait, Twin Solitude se retrouvera sans doute parmi les meilleurs albums de 2017. Comme Pink Moon de Nick Drake, le troisième album de Vollebekk est un murmure qui nous invite à l’introspection. La douce simplicité des arrangements est efficace et nous rappelle que less is more. Par ailleurs, la chaleur du Wurlitzer et du Rhodes Fender a un petit quelque chose de vintage qui nous rend susceptible d’être en proie à la nostalgie sans sombrer dans la tristesse. Album parfait pour rouler sur la 20.

     

     

    The War on Drugs – A Deeper Understanding (Atlantic)

    Valérie Vinet : Cet automne, le quatrième album de The War On Drugs a tourné régulièrement chez moi. Romantique, intuitif et plus lumineux que Lost In the Dream paru en 2014, A Deeper Understanding propose une atmosphère dorée grâce à une série de synthés aux tonalités pesantes. Entre le confort et la possibilité de changement, la voix diaphane de Granduciel s’imbrique parfaitement à l’intérieure des longues mélodies texturées de l’album. Gros coup de coeur qui a l’effet d’une bonne soupe au poulet sur l’âme.

     

     

    Wolf Parade – Cry Cry Cry (Wolf Parade/Universal)

    Julien Baby-Cormier : Un groupe qui revient d’une pause de 8 ans (après un disque correct) est souvent attendu avec une certaine crainte pour ses admirateurs. Dans ce cas précis, même si leur popularité est stable et que les critiques parfois bonnes, souvent dithyrambiques, ne se traduisent pas nécessairement pas une vague de popularité, le mélomane qui s’en donnera la peine découvrira un nouveau disque très accrocheur, qui sans rien réinventer permet de confirmer l’efficacité du tandem Boeckner/Krug.

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    ZGTO – A Piece of the Geto (Ghostly International)

    Nicolas Padovani : Une collaboration entre le rappeur ZelooperZ (un ami à Danny Brown) et le producteur électronique Shigeto. Tous deux venant de Detroit, le disque mélange hip-hop et électro minimaliste façon Massive Attack. Je reste toujours captivé par les multiples voix du rappeur qui le rendent à la fois méconnaissable et impressionnant au fil des morceaux.

     

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    Équipe ecoutedonc.ca

    14 décembre 2017
    Rétrospectives
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  • 2017 – L’année de Gab Paquet

    2017 – L’année de Gab Paquet
    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    Des artistes de Québec qui se sont distingués cette année, il y en a eu plusieurs! On pense, entre autres, à Gabrielle Shonk, qui a enfin lancé son premier album chez Universal, ou à Tire le coyote, qui continue de faire le plein de fans, un excellent album à la fois. Mais toutes proportions gardées, c’est Gab Paquet qui se mérite le titre officieux d’artiste de l’année d’ecoutedonc.ca!

    Après avoir lancé Santa Barbara à l’automne 2016, le phénomène Gab Paquet ne pouvait que prendre de l’ampleur. Même si le début de l’année a été plus tranquille, tout a changé au début juin, lorsque le charmant chanteur a présenté son spectacle aux Francofolies de Montréal. On le sait, on y était (pour le fun, mentionnons-le).

    Gab Paquet – Photo : Adrien Le Toux

    Dans les rêves les plus fous, on aurait pu espérer un peu plus d’une centaine de curieux qui partent et qui viennent entre deux prestations et en profitent pour regarder ce chanteur au romantisme flamboyant. Eh bien, selon notre oeil de lynx, qui évaluait la densité de la foule derrière nous, ils étaient plus de 500 (dont de NOMBREUX fans avec des affiches ou des fausses moustaches) à chanter en choeur les chansons de Paquet. On a même vu Keith Kouna, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, assister au spectacle!

    On a d’ailleurs un petit clip inédit à vous présenter (oui, oui, inédit), enregistré par un spectateur de 10 ans présent ce soir-là (on ne dira pas que c’est le fils du dictateur bienveillant), question de nous replonger dans ce moment glorieux.

    Pour un artiste, un tel moment, ça se savoure longtemps! Sauf pour Gab, qui repart immédiatement présenter son spectacle en sillonnant les routes du Québec. Partout, la même réaction : des curieux qui restent scotchés et des fans qui portent le pad et la moustache pour l’occasion.

    Tout ça, question de rester en voix pour ce qui allait être son plus gros spectacle en carrière (jusqu’à maintenant) lorsqu’il a assuré la première partie de Michel Louvain au Festival d’été de Québec. La partie ne serait pas facile : les fans de Michel Louvain ont leur propre conception de ce qu’est un chanteur de Charme et il se pouvait que Paquet s’éloigne un peu trop de leur idéal… Heureusement, la Gab Nation est débarquée en grand, tellement qu’il n’y avait plus de place dans les enclos réservés aux festivaliers debout (c’est-à-dire pas mal tout le monde qui n’était pas là pour Louvain) Ça débordait de partout! On a vu des affiches, des enfants arborant le pad et la moustache, des jeunes, des moins jeunes, autant dans les enclos que dans les allées et autour de l’enceinte!

    Avec tout ce soutien, les choses ne pouvaient que bien se passer! Et lentement, mais sûrement, au fil d’une prestation où Paquet et son (gros) orchestre ont tout donné, on a vu les têtes grises se dégriser et les mines rabougries se détendre. Soixante-quinze minutes plus tard, la foule était conquise!

    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    Mais qu’est-ce qui suscite tant l’engouement chez Gab Paquet? Pourquoi devient-on inévitablement un fan (comme votre humble serviteur) quand on le voit sur la scène? Outre le charme indéniable du chanteur sur scène et partout ailleurs, il y a le travail acharné de Paquet et de son band. On a pu le constater au passage de Gab au Cabaret Festif! de la relève en 2016, où il a remporté le prix du jury : tout était poli, rodé au quart de tour. Les gars et les filles ont longuement pratiqué leurs deux numéros (qui, contrairement à plusieurs, étaient assez différents). Gab a démontré à plusieurs, ces soirs-là, que les mots « original » et « brouillon » ne sont pas synonymes.

    Ce qui explique le succès de Gab, c’est aussi ses musiciens, qui sont, avouons-le, excellents. Tight, qu’on dit en bon français. La formation actuelle, composée de Claudia Gagné (basse), Jean-Étienne Collin-Marcoux (batterie), Hugo Le Malt (guitare) et Odile Marmet-Rochefort (claviers), assure, comme on dit en France. Que ce soit par leur jeu ou par leur personnalité, ces musiciens bien de chez nous se démarquent!

    Gab Paquet – Photo : Jacques Boivin

    On ne peut passer sous silence la qualité des chansons de Paquet, sans lesquelles notre chanteur de charme n’aurait rien pour briller sur scène. Ses chansons pop, qui rappellent parfois l’esthétique des chanteurs français des années 1980 tout en ayant été dépoussiérée et remise au goût du jour, sont tout simplement magnifiques. Non, les paroles ne se méritent pas un Nobel de littérature, mais elles cadrent parfaitement avec l’univers de Paquet. Et les mélodies, accrocheuses au possible, sont une suite inépuisable de vers d’oreille (qui ne sont même pas trop fromagés). Continental Sélect, Consommations, Soucoupes volantes, Vibration transe, Fais l’amour avec moi, Relations sexuelles, Casio pad & moustaches, Santa Barbara, Ton appel à frais virés, Coach de vie, Les voyous, Diamants, Partouzes, Santa Barbara Chérie, voilà des chansons qui nous entrent dans la tête pour ne plus jamais en ressortir. Des chansons entraînantes, qui nous donnent le goût de danser et chanter à l’unisson les refrains étrangement fédérateurs (« Ça fait plaisir! »).

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    Bien sûr, l’essentiel repose sur le charme de Paquet. Le pad et les moustaches ne sont que des accessoires qui reflètent la personnalité du chanteur de charme, qui ne les utilise que pour amplifier ses propres traits. C’est pour ça que le jeu de Paquet est si naturel : il joue à peine! Il EST romantique de même, demandez-le à sa tendre moitié!

    C’est pour ça qu’au GAMIQ en novembre dernier, il a fait un tabac en interprétant un pot particulièrement pourri (et fabuleusement exécuté) de ses plus grands succès. Et c’est pour cette raison que vous ne pouvez pas rater son dernier spectacle de l’année à Québec (juste à temps pour cet article, imaginez-vous donc), qui aura lieu ce jeudi le 14 décembre au Cercle! (La première partie, assurée par notre coup de coeur au Cabaret Festif! de la relève 2017, Miss Sassoeur et les Sassys, est une présentation d’ecoutedonc.ca!)

     

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    Jacques Boivin

    13 décembre 2017
    Rétrospectives
    2017, Gab Paquet, Le Cercle, Pantoum Records
  • [ALBUM] Father John Misty – « Pure Comedy »

    [ALBUM] Father John Misty – « Pure Comedy »

    Faire la critique du nouveau Father John Misty, c’est plutôt intimidant : le pseudonyme que s’est donné Josh Tillman est celui de son alter-ego-qui-n’en-n’est-pas-un, un moyen de pouvoir jouer le dandy désabusé et prétentieux et, paradoxalement, d’impudiquement dévoiler sa pensée la plus personnelle, ce qui fait en sorte que ses paroles sont souvent teintées de pseudo-supériorité intellectuelle. Rien de bien nouveau, alors! Ses deux précédents albums, tous deux magnifiques, nous avaient déjà introduits au personnage. Complexe univers qu’est celui de Father John Misty…

    Pure Comedy, son dernier opus, est toute une expérience. De tous ses albums, c’est probablement le plus grandiloquent de l’artiste. Le thème majeur est l’humanité avec un grand H, ce qui est autant savoureusement immodeste qu’approprié pour un projet de Father John Misty. En ce sens, c’est un album-concept, comme les derniers. Dans une entrevue, le chanteur et multi-instrumentaliste a expliqué que son premier disque, Fear Fun, se voulait une introduction à Father John Misty, que son deuxième, I Love You Honeybear, était une exploration de ses sentiments romantiques et viscéraux à l’occasion de son récent mariage et que ce troisième serait une profonde réflexion sur l’humanité et tout ce que cela implique. Ceci dit, je dois évidemment paraphraser les mots du maestro, car ses dires sont infiniment plus obtus.

    Cyniques tout en étant étrangement touchantes, les paroles de Misty, bien que poétiques, ont toujours eu un petit manque de nuance attachant (et maintenant caractéristique) qui surprend toujours. Cette «pure comedy», c’est l’absurde d’ici-bas, et Misty connaît son Camus. L’album regorge de personnages pathétiques, de questionnements politiques, de critiques acerbes et d’observations nihilistes. Dans un des moments les plus émouvants, Misty chante :

    My first memory of music’s from
    The time at JCPenney’s with my mom
    The watermelon candy I was choking on
    Barbara screaming, « Someone help my son! »
    I relive it most times the radio’s on
    That « tell me lies, sweet little white lies » song
    That’s when I first saw the comedy won’t stop for
    Even little boys dying in department stores

    Ces vers, chantés avec une sincérité assez désarmante, sont les plus personnels que Misty n’aie jamais chantés. Comme quoi le personnage s’efface peu à peu à chaque album… Mais Misty n’est pas prêt de se départir de ses tics : il y a encore un peu de provoc’ dans les paroles, ça va de soi, mais celle-ci est toujours traitée avec humour. Cet humour, souvent kaufmanien et sardonique à souhait, fait partie intégrante de l’expérience.

    Sur le plan musical, on a droit à du folk doux agrémenté d’arrangements symphoniques toujours captivants (on pense ici à la splendide «Leaving L.A.», qui dure 13 minutes!) des bribes d’Americana, des passages plus atmosphériques…  et beaucoup de fétichisme de piano-rock de années soixante-dix. Les rythmes sont particulièrement lents, chose plus ou moins inhabituelle pour Misty, sans doute pour mettre davantage l’emphase sur les paroles. On ne s’en plaint pas. Toutefois, la variété prend un peu le bord : exit les rythmes rock, les guitares grunge et les éclectismes électro de ses meilleurs chansons.

    Bien qu’I Love You Honeybear reste mon préféré, ce nouvel album de Father John Misty n’en demeure pas moins excellent. Quand la personnalité d’un artiste est si forte, si singulière, et que la musique qui l’accompagne est à ce point efficace, il est difficile de ne pas tomber sous le charme.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1125059352 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Thierry Larose

    11 avril 2017
    Albums
    2017, Father John Misty, Pure Comedy, Sub Pop

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