Un directeur musical m’a déjà dit que pour savoir si un album avait des ambitions commerciales, il suffisait de compter le nombre de pièces qui durent environ 3 minutes 40, la durée jugée idéale pour jouer à la radio. Ce n’est pas un facteur pour juger de la qualité d’un album, mais c’est très utile pour savoir à qui il est destiné.
Ce qui nous amène à Pierre-Luc Lessard, un auteur-compositeur-interprète de Québec qui nous offre aujourd’hui son premier album, Sans frontière. Le jeune homme a manifestement beaucoup envie de jouer à la radio (deux chansons de près de 3 minutes 40, la grande majorité des autres dans les 3 minutes) et de jouir d’une grande exposition.
À ce titre, je crois qu’on n’aura pas trop à s’inquiéter, il devrait avoir une belle carrière radiophonique. Lessard, qui a écrit ses chansons en collaboration avec Mathieu Bouchard, a une très belle sensibilité pop. Ses chansons sont accrocheuses et on embarque très facilement. La réalisation est archi-soignée, ça sonne comme une tonne de briques.
Côté textes, il se dégage une belle naïveté (oui, oui, je réussis à en faire une qualité) de ces chansons presque toutes lumineuses. Belle idée que celle de nous offrir un peu d’espoir et de lumière en plein mois de février.
Bon, je l’avoue, Sans frontière ne passera pas l’année tout en haut de ma pile de disques, mais ce n’est pas grave. Oui, c’est très convenu comme musique, mais c’est aussi très, très, très bien fait. Y’a des chansons là-dessus qui pourraient être jouées (et chantées en choeur) autour d’un feu de camp cet été. En fait, on pourrait inviter Lessard à faire la tournée des feux de camp. Quoique je ne serais pas étonné qu’il fasse un équivalent proche : une tournée de festivals!
En attendant, si vous lisez ce texte le jour de sa publication (le 3 février), nous vous invitons à assister au lancement de Sans frontière ce soir au Cercle (rue St-Joseph) en formule 5 à 7. On va essayer d’aller faire notre tour.