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  • Critique : Fitz & The Tantrums – More Than Just a Dream

    FitzTantrumsMore
    Fitz & The Tantrums
    More Than Just A Dream
    (Elektra)
    7 mai 2013

    J’ai découvert ce groupe l’an dernier, à Bonnaroo, et j’ai bien apprécié la pop juste assez bonbon et assaisonnée de soul offerte par ses membres. La bande, dirigée par Michael Fitzpatrick et Noelle Scaggs, remet ça cette semaine avec un deuxième album intitulé More Than Just A Dream.

    Cet album reprend là où le groupe avait laissé avec Pickin’ Up The Pieces, c’est-à-dire que les influences soul et Motown sont encore là et Fitzpatrick boude toujours la guitare. Ce qui ne l’empêche pas de créer des pièces assez riches et complexes, aux paroles faciles, mais à un rythme dansant.

    Un album parfait pour les petites (et les grosses) chaleurs de l’été. À emmener avec vous dans vos roadtrips. À sortir au mariage de votre cousine qui veut être cool mais pas avoir l’air d’une extra-terrestre.

    Toutes les chansons ont ce qu’il faut pour sortir en simple, mais on vous recommandera plus particulièrement The Walker, d’une grande efficacité. Un bonheur contagieux.

    Edited with BlogPad Pro

    Jacques Boivin

    7 mai 2013
    Albums
    8/10, Albums, Fitz and the Tantrums, Mai 2013, More Than Just A Dream
  • Critique : Tire le coyote – « Mitan »

    TireLeCoyote-Mitan
    Tire le coyote
    Mitan
    (La Tribu)
    22 janvier 2013

    Si, comme moi, vous aimez votre folk avec une bonne touche de country, vous allez apprécier énormément Mitan, la nouvelle offre de Benoit Pinette, alias Tire le coyote.

    Enregistré à l’Espace Hyperion à Québec (l’ancienne église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier), Mitan est en album inspiré d’Ennio Morricone et de ses westerns poussiéreux. Attention cependant, ce n’est pas parce que l’album « goûte le sable », selon son auteur, qu’il n’est pas magistralement enregistré. Pinette a réalisé l’album lui-même et il s’est plutôt payé un preneur de son professionnel. Ça paraît. Tout est mis en valeur à la perfection sur Mitan, que ce soient les guitares (acoustiques, électriques ou lap steel), l’excellente voix de coyote traqué de Pinette, ou celle de Chantal Archambault, qui accompagne Pinette dans ses complaintes.

    C’est la même chose pour les paroles : Pinette est un excellent poète du quotidien. Il parle d’amour, de mort, de douleur, mélange le tout, joue avec les mots, toujours avec le ton juste. Deux petits exemples : L’âge d’or vaut rien est à brailler avec son histoire de p’tit vieux triste à mourir qui vient tout juste de perdre sa femme. Jésus est la complainte jouissive d’un gars qui n’en fera jamais assez pour celle qu’il aime, même s’il fait plus que son possible et donne son 220 %. Cette chanson témoigne d’une grande maîtrise du genre par Pinette. C’est ça, le country. Ça souffre. Ça fait mal. Ça s’est fait trahir. Ça vieillit.

    Surtout, quand c’est bien fait comme le fait Tire le coyote, c’est beau. Très beau.

    En résumé, si vous aimez le country-folk, si les paroles ont de la valeur pour vous et si vous appréciez les albums qui sonnent bien, Mitan de Tire le coyote est tout à fait approprié.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=BDsTr0_yF50&w=480]

    Jacques Boivin

    22 janvier 2013
    Albums
    2013, 8/10, Albums, janvier, Mitan, Tire le coyote
  • Critique : Beth Orton – « Sugaring Season »

    Beth Orton
    Sugaring Season
    (ANTI-)
    2 octobre 2012

    Y’a des artistes qui s’inspirent beaucoup des autres (*tousse*MUSE*tousse*), et y’a des artistes qui inspirent beaucoup les autres. Beth Orton fait certainement partie de cette dernière catégorie. Feist, Laura Marling, Regina Spektor, Kathleen Edwards, elles sont nombreuses à avoir suivi les traces de cette jeune femme qui a été l’une des premières à mélanger folk et musique électronique (le fameux folktronica). Elle nous a d’ailleurs donné quelques bijoux avec les Chemical Brothers.

    Il n’en demeure pas moins que la plupart de ses meilleures chansons sont plus folk, qu’on pense à I Wish I Never Saw the Sunshine, Pass in Time ou Concrete Sky.

    Le dernier disque de Beth Orton, Sugaring Season, vient six ans après Comfort of Strangers, un disque qui est plutôt passé inaperçu. Sugaring Season comme… le temps des sucres! Drôle de titre pour un album parfait pour l’automne, juste assez mélancolique pour regarder les feuilles rougir puis tomber des arbres.

    Orton a peut-être laissé tomber le folktronica, il n’en demeure pas moins qu’on la reconnaît dès les premières notes de Magpie. La guitare et la voix ont beau être accompagnées de cordes et de voix, le ton ne fait aucun doute et le rythme est le sien, ça s’entend.

    Les musiciens qui accompagnent Orton font un travail impeccable. Les cordes touchent droit au coeur. La batterie est un métronome au rythme duquel on tape inévitablement du pied. Orton chante avec une émotion qu’on lui connaissait pas. Something More Beautiful vous donnera le goût de danser collé, collé avec quelqu’un que vous aimez. Call me the Breeze est pleine de couleurs. See Through Blue, qui a été écrite pour sa fille, est une valse amusante et entraînante. Mystery ferme l’album en beauté, comme le soupir d’une personne qui ne porte plus le poids du monde sur les épaules.

    Il serait surprenant que Beth Orton fasse le plein de nouveaux fans avec Sugaring Season. Après tout, elle ne jouit d’aucune rotation radio et l’album de compte pas de grand succès potentiel. Les fans, dont je suis, seront heureux de renouer avec une artiste vraie, qui nous livre un album fort d’un bout à l’autre. On ne s’ennuie pas un instant.

    [youtube=http://youtu.be/028lDfUo5MQ&w=640]

    Jacques Boivin

    4 octobre 2012
    Albums
    2012, 8/10, Albums, Beth Orton, octobre, Sugaring Season
  • Critique : Alabama Shakes « Boys & Girls »

    Alabama Shakes
    Boys & Girls
    (ATO/Rough Trade)
    10 avril 2012

    Sur les forums musicaux, quand on demande quels sont les groupes à surveiller à Bonnaroo et à d’autres festivals cet été, quelques noms sont répétés de façon très régulière, notamment celui d’un groupe d’Athens, en Alabama, Alabama Shakes, qui vient tout juste de faire paraître son premier album intitulé Boys & Girls.

    On comprend pourquoi une certaine aura les entoure, ceux-là! Le groupe, dirigé par Britanny Howard, nous donne un rock teinté de soul et de blues tout droit sorti des années 1960-1970, et ce, dès la première chanson (qui est aussi le premier simple), Hold On, aux riffs accrocheurs et à la voix puissante.

    Howard a une voix parfaite pour ce qu’elle chante, soit de la soul puissante, à la limite du gospel, et le rock pratiqué par son groupe a un petit côté garage qui accompagne extrêmement bien cette voix. Dans la balade You Ain’t Alone, Howard répète « you ain’t alone, just let me be your ticket home » comme si, en devenant une sorte de mantra, ces paroles pouvaient nous libérer de notre chagrin.

    Be Mine est une des chansons les plus intenses que j’ai entendues depuis le début de l’année. Il s’agit d’un blues-rock presque parfait, où la musique, la voix et le texte sont en symbiose, et qui vient vous déculotter avec une finale complètement déjantée.

    Si la première impression est toujours la meilleure, on a droit ici à un groupe promis à un brillant avenir. À emmener avec soi dans tout roadtrip qui se respecte.

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Le-3MIBxQTw&w=320]

    Jacques Boivin

    18 avril 2012
    Albums
    8/10, alabama shakes, avril 2012, boys & girs, Critique
  • Critique : Lisa LeBlanc « Lisa LeBlanc »

    Lisa LeBlanc
    Lisa LeBlanc
    (Bonsound)
    26 mars 2012

    Bon, vous avez sûrement été témoins du buzz autour de la jeune auteure-compositrice-interprète acadienne. Vous avez probablement entendu son gros hit, Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde. Pis, est-ce que ça vous a convaincu d’acheter l’album? Le cas échéant, bravo, vous avez fait un bon choix. Sinon, rassurez-vous : au-delà du buzz, il reste beaucoup de talent, des bonnes chansons et un brillant avenir.

    Cerveau ramolli ouvre l’album avec une énergie assez incroyable. Le rythme est rapide, les guitares de Louis-Jean Cormier (en break de Karkwa) se marient merveilleusement bien au Banjo de LeBlanc, les paroles vont droit au but (ça… c’est le cas tout au long de l’album!), franchement, on a droit à du folk qui rocke!

    Ça se poursuit avec Du duvet dans les poches et Motel, deux pièces sales, poussiéreuses… du folk de grange (pour faire un parallèle avec le rock de garage) tout à fait honnête. En fait, les trois premières pièces du disque me rappellent une autre artiste du même genre (quoiqu’aux accents plus country), qui avait accolé l’étiquette « trash » à ses compétitions (voir TREMBLAY, Mara). On y retrouve la même urgence de s’exprimer, de faire des vagues.

    Petite pause avec Juste parce que j’peux et Câlisse-moi là. Cette dernière a un côté blues écorché vif qui fait mal. Intense, mais sincère.

    Après un bref retour aux chansons plus rythmées, on ressent enfin, avec Lignes d’Hydro, l’influence de Cormier. Ses riffs sortent tout droit d’une pièce de Karkwa, la mélodie et le rythme ne sembleront pas inconnus aux fans du groupe. N’empêche, il s’agit, avec Cerveau ramolli, de ma pièce préférée de l’album.

    Le reste de l’album est beaucoup plus tranquille on y retrouve les rares longueurs. En quelque part, c’est bien que celles-ci se trouvent à la fin… Notons toutefois Kraft Dinner. Quelle belle idée, cette chanson. « Au pire, on rira ensemble, on mangera du Kraft Dinner, c’est tout c’qu’on a d’besoin. » Et l’album se termine en beauté, avec Aujourd’hui…

    Franchement, pour le premier album d’une jeune femme de 21 ans, on en ressort agréablement surpris. C’est bon, c’est intelligent malgré le vocabulaire parfois un peu déroutant, et c’est intemporel. Vous allez encore écouter ce disque quand vous serez vieux. 😉

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=cYipXVojZYo&w=320]

    Jacques Boivin

    12 avril 2012
    Albums
    2012, 8/10, avril, Critique, Lisa LeBlanc
  • Critique : St. Vincent « Strange Mercy »

    En seulement deux albums, Annie Clark, mieux connue sous le nom de St. Vincent, a réussi à se constituer un public fidèle grâce à son esprit tordu, une écriture originale et des mélodies facilement reconnaissables. La musique de St. Vincent se trouve à un carrefour où se croisent le folk, l’électronique, la pop et l’indie rock et le mélange est heureux, bien qu’il ne soit pas accessible à toutes les oreilles dès la première écoute.

    Strange Mercy, le troisième album enregistré par Clark, était fort attendu, c’est le moins qu’on puisse dire. Et disons-le tout de suite, cette attente n’aura pas été vaine. Cet album est de loin le plus réussi de la jeune auteure-compositeure-interprète jusqu’à maintenant, et on dirait que le meilleur reste encore à venir. Clark mélange toujours la distorsion de sa guitare avec sa voix éthérée, elle chante toujours des airs uniques qui semblent pourtant si naturels, mais on ne se contente plus d’écouter poliment et d’intellectualiser chaque chanson, on hoche la tête, on tape du pied, on fait du air guitar (les occasions ne manquent pas).

    Vous avez probablement déjà entendu les deux premiers extraits, soit Surgeon et Cruel. Ces deux titres promettaient, et le vidéoclip de Cruel est superbe. Eh bien voilà, ça continue : Cheerleader est un regard sur le passé trouble de l’artiste, Northern Lights a été enregistrée « dans le piton », Champagne Year, au contraire, est toute en subtilité et en douceur.[mp3j track= »St. Vincent – Cruel@02-Cruel.mp3″ flip=y]

    Après quelques pièces plus tranquilles, le disque finit en lion avec Dilettante, aux guitares funkées sur fond de ballade, Hysterical Strength, qui va sûrement se mériter quelques remix, et Year of the Tiger, qui termine l’album avec une touche orientale.

    Strange Mercy ne plaira pas à tout le monde. St. Vincent n’entre dans aucun moule précis et ça peut en déconcerter quelques-uns. Tant pis pour eux. On l’oublie souvent, mais la musique, c’est plus qu’un divertissement. C’est un art. Annie Clark est une artiste.

    Une artiste qui ne manque pas de talent, ni de créativité. Elle va être là encore longtemps.

    St. Vincent – « Strange Mercy » (4AD) En vente le 13 septembre.

    On donne :

     8/10

    Jacques Boivin

    5 septembre 2011
    Albums
    2011, 8/10, Critique, septembre, St. Vincent, Strange Mercy
  • Critique : Wolf Gang « Suego Faults »

    Wolf Gang, c’est le nom du groupe de Max McElligott, un jeune Londonien résolument tourné vers la scène indie pop new-yorkaise et qui nous a offert, ces derniers jours, un premier opus remarqué chez les Britanniques, le très, très pop Suego Faults.

    Soyons honnêtes : McElligott ne réinvente pas la roue avec cet album, loin de là. On trouve des traces de MGMT, de Passion Pit et de nombreux autres groupes aux synthés rêveurs et à la voix haut-perchée sur presque toutes les pièces. Il faut toutefois avouer que malgré ce manque d’originalité, Suego Faults est, sauf quelques exceptions, un album pop extrêmement efficace, très actuel, qui cadrerait dans les listes de lecture d’un grand nombre de hipsters new-yorkais tout en gardant un sens mélodique aigü dont seuls les Britanniques ont le secret.

    En fait, si on oublie la très mièvre pièce titre, une ballade à mourir d’ennui qui nous donne très rapidement le goût de passer à la chanson suivante, McElligott et ses musiciens nous offrent plus de 45 minutes de pop bonne à taper du pied et à hocher de la tête, et ce, dès la première chanson, la très entraînante Lions in Cages, qui reflète très bien ce qui nous attend. Something Unusual, commence beaucoup plus lentement, mais sa mélodie et son rythme groovy ne sont pas sans rappeler quelques pièces de Passion Pit, ce qui est loin d’être un défaut. [mp3j track= »Wolf Gang – The King and All of His Men@05-The-King-And-All-Of-His-Men.mp3″ flip=y]

    The King and All of His Men constitue un des moments forts de l’album. Il s’agit d’une chanson extrêmement vitaminée qui en fera danser plus d’un un peu partout dans le monde. À l’inverse Midnight Dancers est une ballade on ne peut plus classique, qui rappellera à plusieurs les slows qu’on dansait avec nos copines en secondaire III (oui, oui, alors qu’on descendait subtilement vers leurs fesses, qu’on les caressait rapidement, et qu’on remontait rapidement, de peur de se faire prendre par un surveillant… désolé, je suis d’une autre génération). À l’écoute de cette chanson, suffit de fermer les yeux pour voir les couples collés sur la piste de danse, éclairés par les éclats de lumière de la boule disco. Ouf, nostalgie! Ça semble quétaine, mais croyez-moi, c’est un moment de pop bonbon comme on n’en n’a pas entendu depuis au moins… 3 semaines!

    Pour les quelques dernières chansons de l’album, Wolf Gang prend un virage plutôt étrange : les chansons sont maintenant influencées par David Byrne et les Talking Heads, en particulier la dernière, Pieces of You, où McElligott joue avec sa voix et avec les rythmes d’une manière que Byrne lui-même n’aurait pas reniée.

    En terminant, comme je le disais plus haut, chacune des treize chansons (sauf une) a de quoi plaire. Dans l’ensemble, Suego Faults s’écoute très agréablement et constitue une jolie carte de visite pour un jeune artiste plein de talent. Le groupe est présentement en tournée européenne. Peut-on espérer une visite de ce côté-ci de l’Atlantique bientôt? On irait bien les voir!

    Wolf Gang « Suego Faults » (Atlantic)

    On donne :

    (8/10)

    Jacques Boivin

    8 août 2011
    Albums
    2011, 8/10, Critique, Suego Faults, Wolf Gang
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