La meilleure façon de commencer la semaine se passait à l’Anti ce lundi, avec Les lunatiques, Abrdeen et The luyas.
La quand même, très récente formation: Les lunatiques, a débuté la soirée en enchaînant leurs pièces très éclectiques. Passant du funk, rock, au progressif, avec une touche d’humour très agréable. Laissant ensuite la place à Abrdeen, avec son doux rock toujours aussi accrocheur. S’en est suivi de The Luyas. Ils en étaient à leur seconde visite dans la ville en 5 mois, après une (trop) longue pause de 4 ans. J’avais presque oublié à quel point ce groupe est formidable; chaque pièce jouée à la perfection, avec facilité et plaisir sur scène. J’ai déjà hâte à leur retour ! Maintenant, place au programme principal, les photos:
C’est vendredi. Vous avez une date et vous aimeriez ben gros que ça marche entre vous deux. Vous l’invitez chez vous, lui préparez un souper exquis, avez acheté un bon petit rouge sans prétention (en espérant que votre partenaire aime le rouge), les lumières sont tamisées, ne manque qu’une chose : la musique!
Eh ben depuis ce matin, votre problème est réglé, et c’est un groupe de Québec qui vient à votre rescousse! Avec Endless Nights and Dreamlike Mornings, Abrdeen vous propose cinq chansons tout simplement aphrodisiaques, aussi sensuelles que punchées.
Abrdeen, c’est le projet de Meggie Lennon (guitare et voix), accompagnée de Maxime Goudreau (batterie), David Saint-Germain et Pierre Désaulniers (guitares) et Laurence Gauthier-Brown (basse). Nul besoin de vous dire qu’on surveille ce projet depuis les tout débuts, et pour cause : il y a dans les chansons envoûtantes de Lennon un petit je-ne-sais-quoi qui vient nous chercher.
Si on avait déjà entendu SecretHandshake (et vu le clip qui donne envie de ne plus retenir ses mains), on s’est régalé avec les autres pièces : une pièce rythmée comme Can’t Stop Us nous donne une envie irrésistible de danser collé pendant que Long Time, gros plain cochon (comme on disait dans mon temps), est le prétexte parfait pour les baisers langoureux (et plus, si affinités). La voix éthérée et sensuelle de Lennon, un brin désinvolte, retient notre attention qui a facilement été captivée par les mélodies accrocheuses.
Il y a une petite touche fin-de-millénaire sur Endless Nights and Dreamlike Mornings, un petit air de « la fin du monde s’en vient, on s’en fout, partons en galère », et on le ressent plus que jamais sur King of the Night, qui aurait pu aisément se retrouver sur la trame sonore d’un film de David Lynch. Sur Star, Abrdeen garroche la totale : un brin lo-fi, une mélodie très sixties, des riffs accrocheurs, une attitude de rock star, tout y est. Finale parfaite.
En cinq petites chansonnettes, Abrdeen réussit à nous faire faire un tour du jardin assez complet. Le genre de tour qui donne irrésistiblement le goût de frencher. Si on pouvait faire un seul reproche à Endless Nights…, c’est sa durée : 16 minutes, c’est à peine le temps de quelques doux baisers!
Pour son premier EP Endless nights and dreamlike mornings, qui sortira le 7 avril prochain, le groupe Abrdeen nous a dévoilé son vidéoclip pour la chanson Secret Handshake.
Rafraîchissant clip et musique, le clip a été réalisé par Antoine Bordeleau. Les mains baladeuses qu’on ne sait pas d’où elles sont sorties, des confettis, feux de Bengale- on y trouve de tout (même les mains d’une de nos collaboratrices)!
Malgré ses murs bétonnés et son obscurité, le Sous-sol du Cercle est souvent le théâtre de moments magiques. C’était le cas mercredi dernier, tandis que les trois formations de la soirée se succédaient sous les projecteurs du pas-de-scène devant un public initié et chaleureux. Compte-rendu d’une soirée savoureuse et intime.
Alexandre Martel
Alexandre Martel (Mauves, Anatole) a commencé la soirée en douceur, et ce «dans [son] plus simple appareil» : pas de maquillage ni de cheveux dans la face pour venir s’interposer entre lui et nous. Il n’avait avec lui que sa guitare, sur laquelle il affirme avoir écrit toutes les chansons de sa vie. L’artiste nous a d’ailleurs invités à redécouvrir des pièces tirées de ses autres projets musicaux. Ainsi dénudées, elles mettaient à l’avant la poésie des textes de Martel ainsi que la complexité de leur mélodie. La voix du chanteur prenait des accents jazz et son instrument passait du folk au blues en passant (eh oui) par le country. Rien de mieux pour nous mettre dans le mood de la soirée et pour nous faire rêver à un matin de printemps fleurant le café.
Abrdeen
Heureux mélange que la soirée de mercredi dernier. Après cette performance solo, les cinq musiciens d’Abrdeen venaient nous présenter leur rock garage langoureux. D’une simplicité efficace, les mélodies des guitares se superposaient en dentelle sur un rythme downtempo et soutenaient la voix suave et traînante de Meggie Carrier. Dès les premières pièces, leur musique s’est irrésistiblement propagée, roulant dans la salle par épaisses volutes. La cadence s’est quelque peu accélérée vers la moitié du set, laissant place à des notes plus groovy, dark ou intenses, indiquant qu’on avait largement dépassé le stade des préliminaires. La finale est ensuite tombée tout en douceur, nous laissant le temps de revenir sur terre. Entre deux chansons, on nous a annoncé que le simple Secret Handshake serait lancé au Knock-Out le 31 mars prochain et que les pièces entendues mercredi soir se retrouveraient bientôt sur un maxi présenté le 13 avril au Cercle (mais en haut cette fois).
Whitney K
Alors que le public connaissait visiblement les deux groupes précédents, Whitney K restait une surprise pour la plupart. On a pu être agréablement surpris par le trio montréalais et leur musique à la fois typique et inclassable. La voix nonchalante du chanteur doublée de celles de ses acolytes ainsi que les lignes d’instruments élaborées et le côté hillbilly (blues/country) de l’ensemble laissaient parfois place à des dérapages contrôlés qui chargeaient l’atmosphère de dissonances et de distorsions intéressantes. Cette performance plus intense a su plonger le public dans l’espace, en nous ramenant encore une fois à nous même en douceur pour la finale grâce à un rappel solo du chanteur. Le groupe tout comme le public se sont montrés satisfaits, les premiers surpris par notre belle attitude et les seconds applaudissant chaleureusement.
Dans l’ensemble, la soirée s’est déroulée sous le signe de la proximité. Les interactions public-artistes donnaient l’impression de se retrouver entre amis, ce qui est à l’image de la grande famille qu’est la scène locale de Québec.
Le Pantoum a choisi de finir sa saison en grand en accueillant The Luyas dans ses murs vendredi dernier. Le passage du groupe montréalais à Québec marquait aussi le dernier jour d’une tournée lancée en vue de célébrer leur dixième anniversaire. Accompagnés d’Abrdeen en première partie, ils ont su captiver l’auditoire avec leur musique atmosphérique et innovatrice.
The Luyas
Les quatre musiciens de The Luyas sont montés sur scène aux alentours de 22h45. Maniant toutes sortes d’instruments, en en trafiquant parfois les sons, ils parvenaient à créer un fond musical tantôt saturé, tantôt planant sur lequel la voix douce et vaporeuse de la chanteuse venait déposer ses mélodies. On eut droit à des passages de cor modifiés pour donner un effet électro, à une chanson accompagnée au moodswinger ainsi qu’à des rythmes de batterie vibrants qui, par leur accent sur la répétition, ajoutaient une touche transcendantale au tout. Il faut souligner que le jeu d’éclairage avec les ampoules disséminées sur la scène rajoutait quelque chose à l’atmosphère des chansons.
Le groupe montréalais nous a joué des pièces de son plus récent maxi – Says You – qui marquait le retour en force du groupe après les quatre ans qui séparaient cet opus de l’album précédent, paru en 2012. On a aussi eu la chance d’entendre quelques chansons inédites, telles que Self-Unemployed, qui se retrouveront sans doute sur un prochain album. Le spectacle s’est terminé sur un rappel retentissant avec la chanson homonyme Says You. Les spectateurs, pour la plupart médusés tout au long de la performance du groupe, les ont applaudi chaleureusement.
Abrdeen
Heureusement pour les spectateurs ayant bravé le froid et la fin de session, Abrdeen les a accueilli chaleureusement en leur présentant son rock downtempo tantôt langoureux, tantôt assez garage. Leur musique, rappelant celle de Beck ou encore certaines pièces du film Scott Pilgrim versus the World, avait quelque chose de résolument accrocheur, d’une simplicité efficace.
La bonhomie des musiciens et leur plaisir évident à jouer ont rapidement rendu l’ambiance intime et amicale. Ils ont présenté, plus ou moins fidèlement – ils ont avoué ne pas les avoir pratiquées depuis un bon moment – les pièces qui figureront sur leur maxi à paraître en 2017. Le groupe a su entertainer ses spectateurs jusqu’à la fin, et ce malgré les cordes brisées de la guitare de la chanteuse, qui en a profité pendant son «solo» pour venir danser avec nous sur le parterre.
Chronique : courrier du coeur
Bon, je suis en retard un peu pour rendre ma chronique [pas juste un peu!]. J’ai dit à Mary que je l’avais oubliée, que j’avais la tête ailleurs. La vérité c’est que notre relation [littéraire] est de plus en plus distante [J’avais remarqué]. Tous les jours j’ai l’impression qu’elle me cache quelque chose [C’est toi qui as commencé!]. J’ai même trouvé des cheveux sur son manteau et malgré ma calvitie croissante, je pense pas que ce soient les miens [Bingo! Tu étais parti de ma vie littéraire depuis si longtemps – deux semaines – , il fallait que je me trouve un autre chroni-coeur! Mais ce n’était que du vent, tu le sais bien que personne ne parle de crottes de nez comme tu le fais!].
Je pense que ça vaut encore la peine d’essayer [pour vrai? 😀], si vous connaissez un bon endroit pour une thérapie de couple, je suis tout ouïe. En attendant j’ai quand même laissé ma haine grandissante de côté [JOIE!]. Les Luyas étaient au Pantoum. C’était magnifique mais je sais pas si ça a aidé. J’ai quand même pleuré en retournant chez moi [Moi aussi.].
Btw: je commence à manquer d’emojis pour exprimer ma frustration sur l’internet, il devrait y en avoir plus.
J’ai eu la chance de m’entretenir avec Meggie qui faisait récemment son tout premier concert avec le projet Abrdeen, dans le cadre de la Fête de la Musique de Québec, et qui en fera un autre cette semaine, lors d’une soirée en plateau double avec Pékan qui sera présentée le vendredi 8 juillet au bar Le Sacrilège par le Festival OFF de Québec.
Depuis combien de temps fais-tu de la musique, même pour toi-même? Si c’est récent, pourquoi maintenant et pas avant? Ça fait combien de temps que la musique (jouée ou écoutée) fait partie de ta vie vraiment plus sérieusement?
J’ai commencé à jouer de la guitare en 2014. Cependant, j’ai toujours chanté ici et là, avec mes amis pendant des jams, surtout du Beatles. (Je suis fan finie!!) Pourquoi maintenant? J’ai eu 30 ans et c’était, comme Elvis a dit, now or never! Je voyais mes amis avec leurs bands et je me disais : « Come on, you could do this, it’s fucking awesome! » Puis, mon amoureux m’a acheté une petite Renegade en cadeau de Noël avec le livre de toutes les chansons des Beatles contenant les accords. Par la suite, j’ai plein d’amis qui ont contribué à mon apprentissage de la guitare, Pat Leblond, Jean-Pascal Houde, Jean Raby et Benjamin Ganne. Sans eux, je jouerais encore « She loves you ». Finalement, j’ai commencé à écrire des textes et boom, je savais que je tenais quelque chose de nice!
Quelles sont tes influences principales pour ce projet, selon toi? c’est un choix conscient ou constaté après coup?
Je suis très pop et nécessairement, The Beatles ont influencé ma structure de tunes. Je suis très Couplet/Refrain/Couplet/Refrain. Du coup, j’ai beaucoup écouté Lana Del Rey et Kurt Vile quand j’ai commencé à composer. Smooth, sexy et toujours catchy!
Avec quel artiste local aimerais-tu partager la scène?
Honnêtement, je pense qu’Abrdeen pourrait facilement faire la première partie de Los. On a un peu le même genre de vibe. J’aime bien leur petit EP, Small Surf. Très sympa.
Si tu pouvais chanter un duo avec n’importe qui, mort ou vif, ce serait qui?
Définitivement Julian Casablancas que j’admire beaucoup. Je l’ai d’ailleurs rencontré par hasard dans les rues de Copenhague et pour moi, il est l’épitome du « cool ». J’aime The Strokes depuis leur début et malgré quelques albums plus inégaux, je suis certaine que leur comeback sera grandiose. Avez-vous vu le vidéo Threat of Joy, sorti cette semaine? Pur génie!
Comment s’est déroulé l’enregistrement de ton premier morceau?
Vivement 2016 pour toutes les possibilités que cela nous offre. J’ai enregistré le rythm guit et la voix bien comfo dans mon salon. J’ai envoyé ça à David Saint-Germain (KPLR) à Rivière-du-Loup où il a rajouté le lead guit. Finalement, j’ai renvoyé tout ça à Toronto à mon ami Marshall Bureau qui m’avait offert d’enregistrer le drum et boom, le démo Long Time est né! Ce démo a fait une boucle d’exactement 1998 km!! C’est quand même incroyable.
Comment les autres membres se sont joints à toi? C’est toi qui compose et c’est TON projet ou tout le monde s’y met un peu?
Honnêtement, Abrdeen a vu un nombre incroyable de musiciens différents en 2 ans. À la base, j’ai présenté mes chansons à mon bon ami Pierre Désaulniers et Thomas B. Martin. Ils ont tout de suite embarqué. Le band s’appelait Touch of Honey littéralement parce que je cherchais un nom et j’ai regardé une boîte de Cheerios. Par la suite, après des départs et des retours, la formation présente s’est solidifiée et nous avons rebaptisé le projet Abrdeen. Je compose les textes et la musique mais sans mes musiciens, le projet ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Je me sens extrêmement privilégiée de travailler avec Alexanne Grenier (basse), Maxime Goudreault (batterie) et Philippe Bourque (claviers). J’ai aussi la chance d’avoir un collaborateur en or de la personne de David Saint-Germain (guitare).
Quels sont les projets intéressants à Québec en ce moment? Et à l’international?
La scène locale est tellement en ébullition avec des projets comme Floes, Ego Death et Men I trust (wow, la ligne de basse de la chanson « Lauren »). Anatole m’a tellement fait rêver de monter sur une scène et j’ai d’ailleurs fait mon premier show dernièrement. Alexandre Martel est une force de la nature sur scène et il m’a beaucoup inspiré à avoir confiance en moi et à donner tout ce que j’avais à donner. Sinon, dans le monde, il y a tellement de bons bands, Car Seat Headrest, Beck, Tame Impala, c’est hallucinant!
Est-ce que le français est une option un jour pour les compositions d’Abrdeen? d’où vient le nom du band, d’ailleurs?
J’ai toujours évolué dans un univers très anglo donc non, le français n’est pas une option pour moi. Le nom vient tout simplement de ma rue. Fait à noter : c’est aussi le nom de la ville natale de Kurt Cobain.
Quand prévois-tu enregistrer un album ou un EP en version « physique »?
Je prévois appliquer sur le Volet Pro de l’Ampli de Québec cet été et je me croise les doigts pour être sélectionnée. Si non, je veux quand même enregistrer un EP en automne. Ça s’en vient!
Qu’est-ce qui se passe côté shows après le OFF? Avez-vous des choses en tête?
J’ai été invité à faire la première partie d’un artiste incroyable à la fin juillet mais j’ai promis de ne pas dévoiler le secret. Vous pouvez demander à Sam Murdock. Il vous dira peut-être!
Y a qqchose d’autre dont tu as envie de nous parler?
Encouragez les artistes locaux. Visitez leur bandcamp. Achetez les albums physiques au Knock-Out ou ailleurs. Surtout, allez voir les shows. Il y a tellement de talent au Québec et il y en a pour tous les goûts! Je veux aussi remercier Seb CheveuxDoux qui a été présent depuis le début et m’a toujours botté le derrière afin que je continue!