Après une frousse causée par une pluie torrentielle, les spectateurs ont pu voir émerger la jeune prodige du jazz avec son piano et ses deux comparses, soit les réputés Jim Doxas à la batterie et Adrian Vedady à la contrebasse. Ces trois musiciens ont d’abord collaboré ensemble sur le deuxième et plus récent album de l’auteure-compositrice-interprète, soit Living in Twilight. Un titre d’album (Vivre dans le crépuscule en français) qui détonne avec la chimie, l’énergie et la candeur du trio. Caractéristiques qui se transforment en une arme redoutable lors des spectaculaires ponts musicaux pouvant durer entre 45 secondes et trois minutes. Durant la pièce I Want To Be Happy, version Oscar Peterson, les baguettes de Doxas semblent être la continuité de son corps possédé par un volcan tandis que les doigts de Vedady glissent comme par magie et par instinct sur les cordes de son instrument. Pocock éblouit également avec son piano à queue. La cinquantaine de spectateurs, devenue une centaine vers la fin du spectacle malgré une Mère Nature d’humeur « gripette », a pu se délecter autant des compositions originales (So Long ou la pièce-titre de l’album susmentionné aux airs country) que des reprises surprenantes, notamment Someone Like You d’Adele. Ce gros succès s’incarnant en abus de sucre industriel est devenu un morceau subtilement couvert d’un doux enrobage de miel vocal et instrumental.
PS : Un grand merci à madame Pocock de m’avoir écrit à la main la liste des pièces ! Un grand merci également à Benoît Larivière, qui a eu l’amabilité de me laisser, sous son chapiteau où se trouvait sa console, écrire mes notes au début du spectacle. -David Ferron
LES RINGOS – SCÈNE LES VOIX LIBRES – 18 H
« Salut Trois-Rivières, on est un jeune groupe émergent de Liverpool. » C’est comme ça que Marc Chartrain a présenté son quatuor composé de André Papanicolaou, Éric Goulet et Antoine Gratton (qui remplaçait Marc Déry pour l’occasion).
Les gars se sont amusés à jouer les succès des Beatles comme si c’était leurs propres créations. En plus, ils sont drôles et ne se prennent pas au sérieux. Ce que j’ai surtout aimé c’est qu’on ne dirait pas un groupe hommage qui reprend le concept initial des Beatles . Ce sont juste quatre gars qui s’amusent à jouer les chansons qui les ont marqués ; des chansons qui ont pourtant été reprises des milliers de fois ! Leur son très rock et l’ambiance amicale qu’ils ont créée avec le public a donné un spectacle rempli d’authenticité, d’humour et de nostalgie. -Karina Tardif
THE FRANKLIN ELECTRIC – SCÈNE LES VOIX MULTIPLES – 19 H
C’était la troisième fois que The Franklin Electric assurait une prestation au Festivoix, dont en 2014 en première partie d’Half Moon Run. Le groupe a visiblement un attachement particulier avec le public trifluvien pour avoir débuté la tournée de Blue Ceiling, leur deuxième album, à Trois-Rivières.
Après une averse intense, les rayons du soleil traversaient en faisceaux lumieux entre les arbres du Jardin des Ursulines et offraient un cadre majestueux au spectacle. J’ai été surprise par la qualité du spectacle auquel j’allais assister dès que j’ai entendu la voix de Jon Matte lors de la première pièce, Resistance. L’authenticité et la précision musicale de l’album est vraiment intéressante à constater sur scène et c’est pourquoi je vous recommande d’assister à l’un de leur spectacle.
Ils font naturellement participer la foule grâce à leurs paroles pleines d’onomatopées qui dégagent un effet rassembleur. En effet, The Franklin Electric séduit avec ses chansons en crescendo accrocheur. Cependant, c’est davantage leur instance folk que le groupe réussit à faire ressortir lorsque les membres se rassemblent autour du micro pour nous offrir des moments acoustiques exceptionnels. Par exemple, lors de la pièce So far, les membres ont débuté avec les deux guitares et une trompette, en douceur, pour ensuite revenir à leur position initiale et terminer en puissance. – Marianne Chartier-Boulanger
ANTOINE CORRIVEAU – SCÈNE LES VOIX UNDERGROUND – 23 H
De retour en terre natale, c’est devant un Zénob très rempli qu’Antoine Corriveau a joué hier soir. Il n’avait pas été présent au Festivoix depuis trois ans, et les gens étaient heureux de le voir. C’est sur Rendez-vous, première pièce de son dernier album, Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter, qu’il a commencé le spectacle. Pour avoir eu la chance de voir Corriveau à plusieurs reprises, cette soirée était complètement différente de ce que je connaissais de l’auteur-compositeur-interprète. Il a un don pour véhiculer des émotions dans ses textes et dans son interprétation, mais il peut autant être introspectif qu’intense et rock. J’ai été agréablement surprise de découvrir des pièces plus longues et des solos de guitare sentis. Le contraste entre sa visite à la Taverne m’a permis de mieux comprendre l’entrevue accordée à Valérie.
J’ai apprécié le beau mélange entre les nouvelles chansons et celles de l’album Les ombres longues, ainsi qu’en rappel, une reprise de Corridor de Laurence Jalbert. Il avait fait ce morceau dans le cadre de l’émission Pop de Jam qui n’a pas fait long feu mais qui nous aura au moins donné cette chanson qu’il a adaptée avec une justesse désarmante. Il reste que ma plus grande joie a été lorsqu’il a commencé les premières notes de Je sors dehors, tirée de Les ombres longues, que je n’avais jamais eu la chance de voir en live, et qui m’a bouleversée par sa beauté. – Caroline Filion
Maintenant que votre linge est sec, vous êtes prêts a attaquer le jour 4! Ce sera une grande virée pop sur la scène Bell, mais ce n’est pas pour nos chastes oreilles. Si ce n’est pas pour les vôtres non plus, voici quelques-unes de nos suggestions pour pallier à cela.
18 h : Les Deuxluxes
Ils ont fait la liste des incontournables de l’édition 2015 du FEQ, les deux membres du groupe rock seront de passage sur la scène Hydro-Québec. Souvent comparé à Jack White et Meg White, les deux acolytes seront vous en mettre plein la vue avec leur rockabilly déjanté. Du bonbon pour les oreilles, mais pour les yeux aussi. Seront-ils en formule duo ou full band? Ce sera à 18 heures que nous le saurons. Je vous rappelle que la scène du carré d’Youville est gratuite, c’est donc le temps de faire une magnifique découverte musicale.
Du côté de la rue Saint-Joseph, les deux frères Chiasson vont rocker l’Impérial Bell avec leur nouvel album La réalité nous suffit. Ce nouvel opus très rock garage aura l’effet d’une bombe sur scène. En plus d’être d’ici, le groupe est énormément apprécié dans la Capitale-Nationale. Leurs concerts finissent toujours en grande fête de la musique. C’est un must du festival.
C’est un style plutôt délaissé par les festivaliers du FEQ, mais le jazz est toujours très présent au Petit Impérial. Ce soir, une magnifique demoiselle du nom d’Ariel Pocock s’activera pour vous faire découvrir ses plus belles mélodies tirées de l’album Touchstone. Cette jeune Américaine, qui maîtrise très bien son piano, saura peut-être vous faire redécouvrir ce style musical qui est très souvent oublié.
21 h 50 : Black Lips
De retour à l’Impérial Bell pour la finale explosive du trio rock de la soirée. Encore dans un son rock garage, les gars de Black Lips savent faire la fête. Ces américains sont toujours à l’affut des moments où ils pourront sauter dans la foule ou encore faire monter des spectateurs sur scène. Il risque d’y avoir quelques moments très intéressants et cocasses a l’Impérial Bell ce soir.
On ne vous parle même pas de Bertrand Belin, Patrice Michaud et Vincent Vallières, qui sauront faire chanter le Pigeonnier, ou de Betty Bonifassi, que Jacques couvrira pour nous à Place d’Youville. C’est dire combien y’a du choix ce soir! Ah, pis The Feather au Cercle, faudrait pas les oublier non plus!
Ça y est, dans quelques heures, Québec sera Festival d’été jusqu’en fin de soirée le 19 juillet. Vos itinéraires sont planifiés depuis longtemps, vous allez voir les gros shows des gros groupes sur les grosses Plaines ou, au contraire, vous allez profiter du tout-gratuit de la Place d’Youville.
Cependant, ce n’est pas tout le monde qui a envie d’aller se perdre dans les foules immenses et de jouer du coude pour avoir un meilleur point de vue, et ce n’est pas tout le monde qui a envie de danser sur de l’électro jusqu’à minuit (n’oubliez pas la règle numéro un, les amis : HYDRATATION). Peut-être êtes-vous rendus comme moi, très curieux, mais un peu pépères (et vous n’avez pas la chance de vous asseoir dans la zone médias, vous!), et vous regardez la programmation en ne sachant pas trop où vous garrocher.
On a une solution pour vous. Il s’agit de notre itinéraire facultatif.
Vous avez sûrement vu ces panneaux à proximité des chantiers routiers, notamment près de la 73. On propose léger détour qui risque de faire gagner beaucoup de temps aux automobilistes (comme aller prendre Robert-Bourassa plutôt qu’Henri IV!). Ici, on va faire de même. Vous proposer des choix que vous apprécierez sans étouffer.
On commence!
9 juillet
À 18 heures, le duo Navert (composé d’Annie-Claude Navert et Guillaume Chartrain) sera au Petit Impérial pour proposer ses chansons pop teintées de bonnes couches de synthés.
Comme vous êtes déjà en basse-ville et que vous avez déjà les oreilles habituées à la pop électro, pourquoi ne pas faire quelques pas vers l’est pour vous rendre ensuite à l’Impérial Bell où se produiront tour à tour les magnifiques Milk & Bone, Foxtrott et Yelle. Bon, vous avez sûrement entendu parler de Milk & Bone, ce duo formé de Laurence Lafond-Beaulne et de Camille Poliquin jouit d’un buzz incroyable depuis la parution de son premier album, Little Mourning, et ce buzz dépasse nos petites frontières. Si Milk & Bone propose une électropop éthérée, la Montréalaise Foxtrott, de son côté, est beaucoup plus dansante et rythmée. Quant à Yelle, on a déjà pu voir ce qu’elle avait dans le ventre il y a quelques années, alors qu’elle avait presque volé la vedette à Marie-Mai. Cette fois, ce sera en tant qu’une des têtes d’affiche de la soirée qu’elle va nous faire danser!
S’il vous reste un peu d’énergie après cette soirée dansante, la formation Chocolat, menée par un certain Jimmy Hunt, vous épuisera avec son rock un brin psychédélique et plutôt malpropre. À 23 h 30, au Cercle. On vous recommande d’arriver tôt parce que les gens se sont pas mal passé le mot.
10 juillet
On ne peut pas ne pas vous recommander d’aller voir Julie Blanche au Petit Impérial à 18 heures. Tout d’abord, vous allez pouvoir écouter le spectacle assis confortablement en sirotant une petite bière. Ensuite, la voix tendre de Julie fait du bien. Ses chansons, qu’a écrites Antoine Corriveau et que Julie a arrangées à son goût, sont magnifiques. Et le timbre du cor de Pietro Amato se marie tellement bien à tout ça… Z’allez me remercier!
Connaissez-vous Julien Sagot? Oui, oui, le membre de Karkwa! Saviez-vous qu’il avait déjà deux albums derrière la cravate et que le dernier, Valse 333, est un petit bijou? Vous aimeriez vous en convaincre? Voilà votre chance. Il est à l’Impérial Bell à 19 h 40. Il sera suivi de Jérôme Minière, qui interprètera ses plus récentes pièces (Une île, son nouvel album, est un grower qui demande quelques écoutes, mais qui est ô combien satisfaisant), ainsi que d’Arthur H, qui est depuis longtemps sorti de l’ombre de son Higelin de papa et qui fera résonner sa voix grave sur les murs du temple du téléphone.
Pour finir la soirée, pourquoi pas un peu de rock garage par des filles originaires d’Atlanta? C’est ce que proposera The Coathangers au Cercle en fin de soirée.
11 juillet
Le 11 juillet est une bonne journée pour les agoraphobes : tout le monde et son voisin sera sur les Plaines pour voir les Foo Fighters et le Trône de Grohl. 😉
Mais bon, si, comme moi, le rock des Foo ne vous branche pas, c’est une maudite bonne nouvelle. On devrait pouvoir respirer sur les autres scènes! Tout d’abord, à midi sur la scène Hydro-Québec, vous aurez le plaisir de voir le Mehdi Cayenne Club et son rock juste assez piquant et déjanté. Ça bouge, c’est sympathique et ça va amener le soleil dans votre coeur toute la journée!
Ensuite, si vous êtes curieux de voir le genre de foule qu’attireront les Foo sans trop vous aventurer sur les Plaines, vous aurez la chance de sentir un peu en allant voir Caravane sur la scène NRJ à 17 h 45. Non seulement vous aurez un excellent spectacle d’un des meilleurs groupes rock au Québec à l’heure actuelle, mais en plus, vous serez juste à côté pour…
… Antoine Corriveau, qui sera à la scène Loto-Québec du Parc de la Francophonie dès 19 heures. OK, Corriveau n’est pas une découverte pour les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca, mais voilà l’occasion d’emmener votre mère entendre le folk-rock d’Antoine juste pour la convaincre qu’on fait encore de la maudite bonne musique ici. Maintenant, tout ce qu’on lui souhaite, c’est de succéder à Salomé Leclerc comme prix Espoir FEQ. On vous dit ça vendredi. 😉
Corriveau sera suivi de Luc De Larochellière, qui viendra présenter ses vieilles comme ses nouvelles chansons. Pour plein de monde né dans les années 1990, Luc, c’est le gars qui a sorti un album avec Andrea Lindsay. Mais ce grand gaillard a composé quelques hymnes de la fin des années 1980 et du début des années 1990 comme Amère América, Chinatown Blues, La route est longue, Sauvez mon âme et plusieurs autres. Bien hâte de voir.
Tant qu’à être là, pourquoi pas ne profiter de l’occasion pour voir le spectacle Légendes d’un peuple? Alexandre Belliard et ses amis Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc vont vous faire passer un moment inoubliable (entrecoupé des riffs de Grohl, au loin). Toujours au parc de la Francophonie, à 21 h 30.
Pour finir la soirée, pourquoi pas l’indie pop de Weaves au Cercle, à 23 h 30? Écouter Weaves, c’est un peu comme écouter Alabama Shakes sur l’acide. C’est-tu assez déjanté, ça?
12 juillet
Vous ne pouvez pas manquer la prestation d’Héra Ménard à midi à la scène Hydro-Québec. Sa pop teintée de country-folk devrait tenir les nuages loin de Québec une journée de plus.
À 18 h, on retourne à la scène Hydro-Québec pour une autre prestation enflammée de nos amis Les Deuxluxes. Étienne Barry et Anna Frances Meyer ne font pas dans la dentelle, non monsieur. Ça va rocker avec une bonne dose de vintage, des cheveux au vent, pis du gros rouge à lèvres qui tache le linge. En somme, la patinoire de la Place d’Youville va devenir le plus grand dancefloor à Québec!
Vite, on descend à toute vitesse pour attraper un autre groupe qu’on aime bien, Ponctuation, qui sera à l’Impérial Bell à 19 h 45. Les frères Chiasson vous feront voyager avec leur psychédélisme assumé et mauditement bien construit. Un des shows à voir absolument cette année (si vous les manquez, vous pourrez vous reprendre un peu plus tard).
À 20 h 30, on change complètement de rythme et on va juste à côté, au Petit Impérial, pour y entendre la très talentueuse Ariel Pocock, qu’on a eu la chance de voir au Festivoix de Trois-Rivières la semaine dernière. Du jazz très bien fait, fort intéressant, des compositions solides et des standards aux arrangements soignés. Dépaysement total!
Enfin, à 23 h 30, The Feather, du Belge Thomas Medard, devrait plaire à tous ces fans de pop indé qui adorent Patrick Watson, Folly and The Hunter et autres groupes aux mélodies rêveuses. Une façon de terminer la première fin de semaine en beauté.
13 juillet
Si vous travaillez en haute-ville ou dans le Vieux, apportez votre lunch et allez voir Kensico à la scène Hydro-Québec dès midi. Du folk-rock solide pour amateurs de guitare.
À 17 h 45, les amateurs de folk-pop sympathique et authentique accompagné d’une petite touche d’atmosphérique ont rendez-vous avec Pierre-Luc Lessard. Lessard, ce sont des chansons simples, d’une efficacité redoutable, dont quelques vers d’oreille très difficiles à déloger. Et ce jeune homme est fort solide sur les planches!
Ensuite, je vous suggèrerais le trio Operators, Owen Pallett et Future Islands, mais bon, vu qu’il y aura foule, allons voir… Ah, pis non. Écoutez. Vous m’aurez écouté, vous serez juste à côté pour voir Pierre-Luc Lessard et le parc de la Francophonie ne sera pas surchargé à 18 h 30. C’est une des meilleures soirées du Festival, maudit! Operators, c’est Dan Boeckner (Wolf Parade) dans une orgie d’électropop qui donne une irrésistible envie de danser. De son côté, Owen Pallett risque de ralentir un brin le rythme, mais ses belles chansons sauront sûrement vous attendrir. Enfin, Future Islands, c’est une formation pop indé de Baltimore menée par Sam Herring, une bête de scène qui devrait en jeter plus d’un à terre avec sa voix soul hardcore qui n’a pas son pareil nulle part ailleurs. Le groupe existe depuis près de 10 ans, on les aime depuis quelques années déjà et y’a beaucoup de monde dans le train depuis qu’on a vu Future Islands chanter Seasons (Waiting on You) à Letterman. Si c’est tout ce que vous avez entendu d’eux, vous allez adorer la suite!
Vous êtes fatigué? On va aller se reposer en écoutant du bon folk-blues teinté de rock. Celui de Hamish Anderson, un Australien qui promet beaucoup, beaucoup. Allez, il vous reste un peu d’énergie pour taper du pied et hocher la tête pendant les solos endiablés!
14 juillet
Si vous voulez allez fêter la France avec Patrick Bruel, allez-y fort, mais on a aussi un autre belle proposition pour vous à la scène Hydro-Québec!
Tout d’abord, à midi, Sousou & Maher Cissoko ont attiré notre attention avec leurs airs dépaysants sur un tapis de guitare et de kora. Voyage unique entre la Suède et le Sénégal. À 18 heures, c’est au tour de Pierre Kwenders de nous emmener en Afrique avec ses airs festifs. On sait que Kwenders a enregistré son album avec de nombreux collaborateurs. Y aura-t-il des invités spéciaux? On ne fait que poser la question. C’est ensuite au tour des Belges de La Chiva Gantiva de nous faire danser comme des fous sur des rythmes latins. On annonce très chaud mardi prochain à place d’Youville!
Vous voudrez ensuite rester pour voir Dakhabraka, mon coup de coeur de Bonnaroo l’année dernière :
Man. Ces quatre Ukrainiens (un gars, trois filles) ont fait exploser la tente dans laquelle ils ont offert leur prestation. Je ne crois pas qu’ils s’attendaient à un tel accueil, mais leur musique, mélange de traditionnel et de rythmes dansants, a eu raison des pieds des milliers de (nouveaux) fans présents. Ils ont beau jouer assis, ils occupent l’espace à la perfection.
Je les aurais bien vus dans un contexte aussi festif au FEQ, mais bon, leur passage à Québec n’aura lieu qu’en novembre.
Ma prestation préférée du festival jusqu’à maintenant.
Je vous ai avertis!
Vous en voulez plus encore? Allez, destination le Cercle (23 h 30) pour le rock vitaminé de The OBGM’s. Ces joyeux drilles définissent leur musique comme du Garage Party Rock et lorsqu’on écoute leurs chansons, on n’a aucun mal à les croire. S’il vous reste de quoi suer après ça, ben coudonc, j’abandonne.
15 juillet
On va aller voir ce que l’auteur-compositeur-interprète Couturier a dans les tripes à midi à la scène Hydro-Québec. On retourne sur la même scène à 18 heures pour la pop lumineuse d’Alfa Rococo, qui va nous interpréter de nombreuses pièces de son dernier album Nos coeurs ensemble. Ensuite, c’est peut-être le moment le plus difficile du festival : on veut se faufiler à travers la foule de festivaliers qui vont voir les Stones (ou Galaxie, c’est selon) sur les Plaines, parce que nous, on veut aller voir la belle soirée indie au parc de la Francophonie, qui ne devrait pas déborder. Tant mieux, on va pouvoir prendre nos aises et peut-être même nous étendre quelques minutes avant de planer avec The Wilderness of Manitoba, The Franklin Electric et Edward Sharpe and Magnetic Zeros. On a bien hâte de voir le premier, on va pouvoir mieux savourer les deuxièmes et on est bien curieux de voir de quoi a l’air la version 2015 de la troupe d’Alex Ebert.
Pour terminer la soirée, pourquoi pas du gros blues au Petit Impérial avec The Harpoonist and The Axe Murderer? C’est groovy à souhait pis nous autres, on aime ça les voix soul pis les solos d’harmonica!
16 juillet
Si vous passez par la scène NRJ à 17 heures 45, allez voir SimonKearney, qu’on aime bien ici à ecoutedonc.ca. Du rock solide, à la limite du psychédélique, offert par un gars qui a à peine le droit d’entrer dans les bars, en plus! Il est étonnant.
Vous vous souvenez de cette petite soirée électropop du jeudi précédent? Les programmateurs remettent ça avec cette fois-ci les talentueux Le Couleur (groovy et vachement sexy en même temps), La Bronze (sexy, groovy et ne te prend pas pour un imbécile!) et Lights (qui va sûrement vouloir se faire pardonner son absence en première partie de One Republic ce printemps). Une soirée parfaite pour danser et vous éclater avec quelques artistes qu’on aimerait voir exploser (de popularité, bien sûr) au cours des prochaines années.
En fin de soirée, profitez-en donc pour aller voir The Lemon Bucket Orchestra qui vous illuminera de sa folie dès 18 heures à la scène Hydro-Québec!
17 juillet
À midi, Evelyne Lavoie et Pierre-Hervé Goulet mériteront une oreille attentive de la part des mangeurs de sandwiches qui se masseront à place d’Youville pour les entendre chanter. Les deux offriront leurs (fort jolies) compositions.
On ne se pilera malheureusement pas sur les pieds pour The Barr Brothers et Patrick Watson. D’un côté, c’est triste parce que Patrick mérite vraiment d’être aimé par le plus grand nombre. De l’autre, il va avoir eu tout le budget nécessaire pour se payer une grande fête avec des invités, des effets spéciaux pis toutte! Et vous savez quoi? On va être confortables sur les Plaines. Aussi bien en profiter pour y aller… pourquoi pas en famille? Difficile de faire plus multigénérationnel que cette soirée-là!
En fin de soirée, si vous avez manqué Ponctuation, voilà votre chance de vous reprendre au Cercle!
18 juillet
À midi, les formations 5 for Trio et Harfang seront à surveiller à place d’Youville. Avec juste assez de soleil, on va planer en titi avec le rock à mi-chemin entre Patrick Watson et Radiohead de la formation de Québec.
À 18 heures, on va au Petit Impérial pour découvrir Equse, une formation rimouskoise qui navigue dans les mêmes eaux. Au même endroit, mais à 20 heures 30, ce sera au tour de l’Americana de The Bros Landreth. On finit encore la soirée avec le blues de Daddy Long Legs.
19 juillet
On reviendra sur la journée du 19 juillet. L’arrivée d’Alan Parsons Live Project change un peu nos plans et les mouvements de foule vont être étranges. On s’en reparle.
Comme vous le voyez, avec une telle programmation de feu, on a l’embarras du choix. Certaines soirées sont plus évidentes que d’autres, mais on espère avoir trouvé l’équilibre promis.
On fera un rappel de cet itinéraire dans nos coups d’oeil quotidiens, que nous publierons un peu avant midi tous les jours.
Je vais être honnête avec vous : je n’avais pas prévu passer la nuit à Trois-Rivières vendredi. J’ai réservé ma chambre pas mal à la dernière minute. Mais bon, la journée du lendemain était prometteuse, et il y avait ce Yan Boissonnault, qui avait fini premier des Mardis de la relève (un concours régional) et dont le folk agricole m’intriguait. On s’en reparle un peu plus loin.
Compte-rendu d’une journée plus remplie que prévu (on ne s’en plaindra surtout pas).
Au début de l’après-midi, je reçois un courriel de l’organisation du Festivoix : il y aura une séance d’enregistrement vidéo surprise à l’église Sainte-Cécile et il se pourrait bien que les filles de Milk and Bone y soient. Je savais que je ne pourrais pas les voir en soirée à cause de mon retour à Régisgrad, j’ai donc sauté sur l’occasion. Sans surprise, j’ai reconnu la fourgonnette de La fabriqueculturelle à la porte. Une église vidée de son contenu, Camille, Laurence, un ukelele, des harmonies parfaites. En quatre prises de la même chanson, les quelques personnes présentes ont pu constater que le buzz qui entoure ces deux jeunes femmes est pleinement justifié.
L’enregistrement sera bientôt sur le site de La Fab au lafabriqueculturelle.tv. Comme ça, vous pourrez avoir les mêmes frissons que nous. 🙂
Un peu plus tard, c’était au tour de la talentueuse jazzwoman Ariel Pocock de nous montrer tout son talent. L’auteure-compositrice-interprète américaine âgée d’à peine 22 ans en a impressionné plus d’un, surtout avec ses compositions riches et complexes, que j’ai beaucoup plus appréciées que les reprises un peu convenues choisies pour pimenter le programme.
Dommage que la scène jazz ait été désertée aujourd’hui. La veille, il y avait foule, mais on dirait que de nombreux spectateurs, qui n’avaient pas pu voir leur enfant prodige la veille (Valérie Carpentier), sont allés directement au spectacle de Daniel Lavoie…
… à qui on avait promis un spectacle intime. Avec quelques milliers de spectateurs, ouais! Qu’à cela ne tienne, le sympathique jeune homme était visiblement ravi d’interpréter ses classiques en formule trio (avec Marc Vallée et Daniel Hubert).
Lavoie n’a pas perdu de temps à mettre les nombreux spectateurs dans sa petite poche : Où la route mène, La danse du smatte, Jours de plaine, J’ai quitté mon île… Même les sceptiques comme moi, qui aiment moins le Lavoie période interprète (surtout les comédies musicales) ont été confondus.
Ben quoi? Le Franco-Manitobain a écrit de magnifiques chansons tout au long de sa carrière et j’ai toujours préféré un artiste qui chante ses propres tounes que les chansons des autres! (Pour ceux que ça intéresse, Lavoie sera à l’Anglicane le 30 juillet prochain et en formule trio, il est loin, très loin d’être ringard!)
Je devais maintenant aller voir ce Yan Boissonnault, qui a gagné le concours Les mardis de la relève, un concours local qui promettait à son gagnant une bourse alléchante et une prestation pendant le Festivoix. De nombreuses personnes attendaient l’auteur-compositeur-interprète de pied ferme sur les bancs de parc installés en rang. Boissonnault arrive accompagné du multi-instrumentiste Daniel Lemay. Pendant une heure, nous avons droit au folk agricole de Boissonnault. Du folk agricole, vous dites? Mais qu’est-ce que ça mange en hiver?
Ben c’est simple : vous vous souvenez de Paul Piché, période À qui appartient le beau temps? Des Séguin des années 1970? Des chansons qui portent sur l’amour de la terre, de l’achat local, du quotidien des gens qui vivent au bout du rang? Des ballades qui partent en gigue parce que la meilleure façon de chasser la tristesse, c’est de danser?
Ben c’est ça, Yan Boissonnault. Gros coup de coeur jusqu’à maintenant. Vous pouvez être certains que nous allons le surveiller à partir de maintenant.
Avec tout ça, j’ai manqué une bonne partie du spectacle d’Elliot Maginot. Ce n’est pas grave, il est jeune et on risque de le croiser de nouveau à quelques reprises. Avec un peu de chance, il aura réussi à se démarquer du lot dans lequel il est cantonné à l’heure actuelle. On lui souhaite car il a plein de talent.
Le clou de la soirée était sans contredit la sensation Bobby Bazini (le frère de l’autre, oui). Accompagné d’un band de feu, l’artiste a chanté du rock, du blues, du folk et de la pop sans faire de discrimination d’un genre à l’autre. Il s’est même permis une petite incursion du côté de la chanson francophone avec un petit air de Piaf.
Seul bémol, le côté statique de Bazini, qui a passé le plus clair de son temps sur son tapis qui est identique à celui qui se trouve dans son salon. Alors que les jeunes femmes auraient aimé le voir bouger plus, se promener d’un bord à l’autre de la grande scène, Bazini restait cantonné à son petit carré tissé. On a déjà vu bien pire (j’veux dire, pensez-vous que Boissonnault s’est levé souvent de sa botte de foin, vous autres?) et ce n’est pas le genre de détail qui me fait aimer ou détester une prestation, mais les charmantes demoiselles qui remplissaient le parterre (ça s’entendait) avaient des attentes et celles-ci semblent ne pas avoir été satisfaites. Bien curieux de voir s’il restera sur son confortable tapis sur l’immense scène des Plaines d’Abraham dans quelques jours.
Je suis parti de Trois-Rivières le coeur léger, samedi soir. Deux belles journées de musique et d’émotions, ça se prend bien. La fête se poursuit ce soir si vous êtes intéressés. De notre côté, nous retournons dans la capitale de la Mauricie mercredi pour y voir The Barr Brothers, Les Hay Babies et Vincent Vallières. De même que jeudi (Pierre Lapointe et Fanny Bloom). Et vendredi (Zachary Richard et Bernard Adamus). Et dimanche (Emilie & Ogden, The Franklin Electric et Patrick Watson). Il reste des passeports à 49 $, et si vous ne voulez monter que pour une journée, c’est 22 $. Les spectacles extérieurs de mercredi sont gratuits pour la fête du Canada.
Merci, chers organisateurs et chères organisatrices du Festivoix, de nous avoir accueillis chez vous. On revient, ça ne sera pas long!
Le Festivoix de Trois-Rivières commence dans un peu plus de 24 heures. Comme nous y passerons quelques soirées, profitons-en pour vous dire qu’est-ce qu’on a mis à notre menu :
26 juin
Les Cowboys fringants : Les Cowboys et moi, on s’est comme un peu perdus de vue ces dernières années. Ça ne m’empêche pas d’avoir mauditement hâte aux retrouvailles. Nos amis de Repentigny ont le sens de la fête. En première partie, Les Frères Lemay et leur néo-trad ne devraient pas avoir de mal à dégêner la foule.
En fin de soirée, on hésite encore entre David Marin, Mononc’ Serge et Dead Obies. J’imagine qu’on va se fier à notre humeur du moment.
27 juin
Ariel Pocock et ses airs de jazz sont des incontournables, à notre bien humble avis. Ensuite, un petit crochet vers le spectacle du gagnant des Mardis de la relève 2015, Yan Boissonnault et son folk agricole (de grange?). J’en ai entendu quelques extraits et franchement, y’a quelque chose de spécial chez ce jeune homme et ses airs sortis tout droit d’une autre époque.
1er juillet
Quoi de mieux qu’un spectacle avec The Barr Brothers pour fêter la fête du Canada? On va peut-être aller finir la soirée avec Les Hay Babies, qui donnent un maudit bon show plein d’énergie.
2 juillet
Deux incontournables : Pierre Lapointe et ses chansons colorées, qu’il soit pétillant comme un gros PUNKT! ou qu’il soit triste à Paris. Sans oublier Fanny Bloom, le petit côté sucré d’une soirée divine pour les oreilles et le popotin.
Si on veille tard, il y a aussi Philippe B et ses chansons magnifiques pour terminer la soirée en beauté.
3 juillet
Le match parfait auquel on ne pense jamais assez souvent. Le blues-folk montréalais de Bernard Adamus et le folk universel de Zachary Richard. Une soirée qui va prendre aux tripes et qui pourrait aisément se poursuivre avec le folk punché de Dany Placard ou le bluegrass de Damn The Luck.
5 juillet
On va terminer le Festivoix en beauté avec Emilie & Ogden, qui vient tout juste de signer avec Secret City Records, l’étiquette de la vedette de la soirée. On a bien hâte de voir de nos yeux et d’entendre de près cette auteure-compositrice-interprète talentueuse et sa harpe qui font ensemble de la bien jolie musique. The Franklin Electric n’a pas besoin de présentation et devrait nous mettre en appétit pour Patrick Watson et son magnifique (oui, oui, magnifique) spectacle qui devrait combler tout le monde.
Le reste de la programmation, très variée, peut être consultée sur le site Web du Festivoix. Il reste encore des laissez-passer (49 $) et des billets journaliers. Le 1er juillet, les spectacles extérieurs seront gratuits!