«c’est donner son coeur, son body, son chacha;
c’est un soir, deux strangers, une danse, une nuit;
c’est chaud, c’est fucking sexy,
c’est un frenchkiss où par la beauté des lèvres pulpeuses le soul de se suicider en changeant de corps;
c’est ça la Mort Rose»
C’est avec ces quelques mots sur leur page Facebook que Mort Rose se présente au monde cette semaine avec la sortie de leur premier EP, Avoir 20 ans. C’est très dansant, sensuel et chaud. Selon moi, leur musique se trouve quelque part entre Foxygen et Anatole. On pourrait même dire le cousin montréalais d’Anatole. On retrouve cette « vibe » de la côte Ouest américaine à mi-chemin entre les années 70 et 80, pas tout à fait disco, mais presque. On a envie de porter des paillettes, des vêtements moulants en léopard et aller se frencher sur la piste de danse de La Cuisine à 2 h 50 le matin.
En parlant d’Anatole, la formation montréalaise a déjà joué avec la légende pantoumesque au Divan Orange le 21 avril passé.
Cet album démontre déjà une cohérence ainsi qu’une affirmation sans équivoque de leur style rock-glam-sexu. L’inconnu nous présente une chanson de type ballade, mais assez allante. Tout y est : les « cha la la », les synthés, la voix suave et la basse en octave à certains passages nous téléportent au début des années 80. La femme flamme s’ouvre avec un bel accord de guitare électrique un peu twangy. Le refrain est magnifique, très bien mixé et présente de belles harmonies vocales. Le bridge qui s’en suit mérite la reconnaissance du travail du bassiste, Christophe Charest-Latif, qui fait lever le rythme avec un groove très agile supportant la mélodie du synthé. MIAMI nous fait rêver d’un climat plus chaud lors des rudes hivers québécois. Le solo de guitare bien gras, le fuzz à fond, nous rappelle les influences rock du groupe dans cette balade amoureuse qui est en fait un plaidoyer pour se coller l’hiver lorsqu’il fait froid. On combat le froid par l’amour, on aime ça! Le dernier titre de ce trop court EP détonne un peu de l’atmosphère générale de ce premier opus. Mots d’amour nous propulse sur la piste de danse avec un bon vieux rockabilly des années 50-60. Les paroles nous rappellent la saveur bien crue et sensuelle de Mort Rose. « Y’aura pas grand-chose à se dire à part s’faire jouir. »
La formation montréalaise a lancé son album le 22 juin 2017 à l’Espace des Mêmes avec Mauves. On aurait voulu y être et danser avec eux.
On a hâte de vous voir à Québec, les gars.
Pour écouter leur musique : https://mortrose.bandcamp.com/album/avoir-20-ans