BARTULA – SCÈNE DES VOIX LIBRES – 18H
La scène des Voix libres, située au parc Niverville, offre une programmation qui déçoit très rarement. Le groupe Bartula, qui est aussi le nom de famille du bassiste et chanteur principal du groupe, Igor Bartula, confirme la règle des spectacles de qualité qui y sont présentés. Plus de 80 personnes, tous âges confondus, ont pu savourer la musique des Balkans métissée aux diverses influences des membres du quintette. Il y avait même un groupe d’enfants venus spontanément danser devant la scène ! Plusieurs des pièces présentées lors de ce spectacle sont issues de leur deuxième album, homonyme, sorti en mars dernier. Dès la première pièce jouée, Harna mandala, le ton était donné : aucune restriction dans les solos, dans la manière de remanier des pièces inspirées des sons de la Bosnie natale de Bartula ou dans la cadence rythmique. Parlant de rythme rapide (voire échevelé), j’ai parfois eu peur que l’accordéoniste, Jérôme Champagne-Simard, attrape une bursite tellement je n’ai jamais vu cet instrument enfiler les notes aussi rapidement ! Autre moment de bravoure musicale : le guitariste Philippe Roy qui se met à genoux au milieu de la scène pour faire un solo de guitare digne d’un show rock sur la pièce Dobrila, d’Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra. Cette pièce, originalement un duo entre un homme et une femme, a permis de constater qu’Igor Bartula ne manquait pas d’autodérision, en incarnant les deux sexes durant la pièce. Concernant les chansons, qui gardent toujours une essence des Balkans, nous avons eu le droit à des touches de ska (en passant, je ne savais pas qu’un violon, soit celui de Martin Bournival, pouvait si bien remplacer un trombone !) sur Mala malena et Hop Cup ou encore de jazz manouche sur Leb i sol. (David Ferron)
LOUIS-JEAN CORMIER – SCÈNE DES VOIX MULTIPLES – 19H
Après avoir réussi à entrer sur le site, même si d’autres gens ont fait la file encore pendant 40 minutes après le début, j’ai pu apprécier paisiblement le spectacle « tout terrain » de Louis-Jean qui a débuté, du moins pour moi, avec Transistors. Il disait se sentir « tout nu », car il jouait sans musiciens avec lui. C’est le concept qu’il avait envie de faire afin de faire voyager son spectacle habituel dans des nouveaux « passages secrets ». Il a déshabillé ses chansons pour sortir des « grandes artères ». Plein de jeux de mots sont sortis de sa bouche de poète ce soir, vous l’aurez compris. On a eu droit, sans surprise mais toujours avec plaisir, au Louis-Jean qu’on connait pour sa chaleur, son charisme et sa voix mielleuse. Il nous a offert Le pyromane, du temps qu’il était avec le groupe Karkwa en plus de ses populaires succès Tout le monde en même temps, Le coeur en téflon, Bull’s eye, St-Michel, La fanfare, Tête première et Deux saisons trois quart, entre autres. Après un repas au restaurant Le Buck, qu’il semble avoir apprécié, il disait être bien prêt pour nous donner un bon spectacle, et il a tenu sa promesse. Le moment de magie qu’il nous a fait passé s’est terminé, avant le rappel, avec une surprise sur la chanson Si tu reviens avec les chanteurs et chanteuses de l’école primaire d’éducation internationale de Trois-Rivières. Des petits bouts de personnes vêtues de noir ont ajouté un côté angélique à la mélodie et à la voix de Louis-Jean. (Karina Tardif)
Voici les photos de Sam Rhoads, Bartula et Louis-Jean Cormier de nos photographes Adrien Le Toux, Yoan Beaudet et Jean-François Desputeaux: