Ariane Moffatt était en spectacle le 14 novembre dernier au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières, avec la jeune autodidacte Rosie Valland. Un spectacle qui a été fort en émotions puisque c’était le lendemain des attentats à Paris et qu’elle en a fait quelques références tout au long de la soirée.
En arrivant dans la salle, je constate que le public d’Ariane Moffatt a bien changé depuis quelque temps, surtout depuis l’ère de La Voix. Bien qu’il y avait quelques jeunes de mon âge, je doutais que le « party » allait lever, mais j’ai laissé une chance aux coureurs, parce qu’Ariane a cette capacité de nous prendre par la main chaleureusement pour nous amener dans son univers. C’est ce dont je me suis rendu compte assez vite après quelques minutes de spectacle seulement.
D’abord, elle a débuté la soirée avec la pièce titre de son album, 22h22, en version plus lente en s’accompagnant au piano à queue. C’était pur et magnifique ! Avec son chemisier noir aux manches brillantes, la magie a opéré rapidement et le public semblait complètement ravi.
C’est lorsqu’elle a interprété sa chanson Tireurs fous que tout a pris son sens et que les poils se sont levés sur nos bras. Toutes ces émotions ont même été amplifiées lorsqu’elle s’est assise au piano pour chanter et jouer la pièce Imagine de John Lennon en soutien à ce qui s’est passé à Paris, elle qui a joué au Bataclan en 2009. Après quelques larmes sur scène et dans le public (je l’avoue, j’ai pleuré), Ariane est allée chercher sa coupe de vin rouge et s’est installé à la batterie pour jouer le mythique solo de la célèbre pièce de Phil Collins, In the Air Tonight. À ce moment-là, je me suis demandé : quel talent musical elle n’a pas, cette Ariane? Réponse : aucun, elle est parfaite! On a fini la soirée en sifflant et en dansant. Quel beau moment privilégié le public et moi avons vécu ce soir-là avec Ariane Moffatt.
Voici les photos de notre photographe Izabelle Dallaire :