Les formations montréalaises LA BRONZE et BEAT MARKET prendront les planches du Cercle d’assaut le 31 mars prochain. Le mélange semble d’abord à moitié inusité, parce que le ton de chaque artiste se distingue assez nettement même si ils partagent une dimension électronique.
LA BRONZE, c’est le projet indie-electro-pop mené de main de maître par la flamboyante Nadia Essadiqi, également commédienne à ses heures, qui allie dans ce projet danse, musique et voix dans ses aspects tant créatifs que scéniques. Ses textes ciselés avec délicatesse et force regorgent d’images poignantes et les vidéoclips qui présentent les extraits en font tout autant. Des émotions fortes et authentiques sont véhiculées autant par les textes que les images qui les prolongent pour en porter le sens.
Quant à BEAT MARKET, ils font de l’électro instrumental dont l’efficacité repose davantage sur la répétition et la progression, que l’on pourrait qualifier de neo-disco comme celle que proposent les diverses incarnations de la french touch, avec une dimension tout de même assez américaine ajoutée à leur son pour donner quelque chose de très catchy et dansant. C’est pas le genre de musique que le cerveau apprécie autant que le corps, sans que cela signifie pour autant que ça s’adresse à des débiles. On porte une attention soignée aux détails et la production à elle seule vaut déjà le détour. Ils viendront présenter les pièces de l’excellent Sun Machine, paru l’an dernier sur l’étiquette Lisbon Lux.
L’aspect créatif n’est peut-être pas aussi bien servi chez Beat Market que chez La Bronze, mais ils compensent par l’aspect festif. Gageons que la soirée sera plus dansante que celles que La Bronze a l’habitude de nous proposer et plus artistique que ce que Beat Market a l’habitude de faire.
Si vous voulez avoir un avant-goût de ce que les artistes ont à offrir, rendez-vous sur la page de l’évènement par ici: https://www.facebook.com/events/917677101660748
Quant aux billets, ils sont accessibles ci-dessous :
La première fin de semaine d’octobre. Toujours une des plus chargées du calendrier culturel. On dirait que c’est encore plus vrai cette année alors que des choix déchirants s’offrent à nous tous les jours.
1er octobre
Commençons par le choix que plusieurs d’entre vous n’avez pas : Coeur de pirate est à l’Impérial Bell pour nous chanter les chansons de son plus récent album Roses. Comme pour toutes les Nuits FEQ, on n’a pas lésiné sur les premières parties : Félix Dyotte et KROY (le projet solo de Camille Poliquin). Ça commence à 20 heures, les portes ouvrent à 19 heures, et les plus impatients d’entre nous peuvent aller prendre un petit drink au Petit Impérial afin d’entrer 10 minutes avant tout le monde. Si vous me cherchez entre 16 et 19 heures…
Par le plus curieux des hasards, l’ancien partenaire de Béatrice Martin dans Armistice, Jay Malinowski, sera avec son Deadcoast à L’Anti Bar et spectacles dès 20 heures (portes 19 heures). Il reste quelques billets (15 $ + frais) disponibles au EXO et sur lepointdevente.com. Son plus récent album, Martel, est magnifique. Comme il date déjà d’un an et demi, on ne serait pas surpris d’entendre du nouveau matériel.
Au sous-sol du Cercle, on pourra voir The Nursery (Toronto), Das Blankout (Montréal), Sweet Caporals et Woodwolf. Soirée complètement rock (indé). Dès 20 h 30 (portes 19 h 30). Un gros 8 $ à la porte vous sera demandé.
2 octobre
Pour ouvrir LE GRAND BOUM, les responsables du Cercle et de Première Ovation ont fait confiance à la jeune Liana Bureau, qui va nous présenter les chansons qu’on devrait retrouver sur son premier album ainsi que quelques reprises soul et Rn’B. À 20 heures (portes 19 heures). Les billets sont 17 $ + frais. Au Cercle, bien entendu.
Au sous-sol du Cercle, la compositrice, interprète et réalisatrice Debbie Tebbs fera danser ses fans avec son électropop aux accents New Wave. La première partie sera assurée par Devil Dandy. Dès 21 heures (portes 20 h), les billets sont 13 $ en prévente, 15 $ à la porte.
Y’a pas qu’au Cercle où ça va danser, le Pantoum offre aussi une soirée remplie de beats alors que Beat Market s’amène pour lancer son disque Sun Machine. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Beat Market, l’entrevue est ici. La première partie sera assurée par un DJ set de Louis-Étienne Santais, de Fjord. Ouverture des portes à 20 heures, le show devrait commencer à 21 heures, 10 $ pour l’entrée, 15 $ pour l’entrée et un CD, BYOB.
Tremblay, qui n’est pas qu’un comédien persécuté, s’amène au Petit Impérial pour présenter les chansons de son album Porcelaine. Le spectacle débute à 20 heures. Portes : 19 h. Les billets sont 20 $. Il risque d’y avoir beaucoup de monde.
La haute-ville n’est pas en reste : à la Librairie Saint-Jean-Baptiste, la tournée Route d’artistes, version automne 2015, présente Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille. Saint-Pierre nous envoûtera avec son vibraphone et sa douce voix pendant que Robitaille détendra l’atmosphère avec ses chansons aussi loufoques que lucides. Contribution volontaire que nous, à ecoutedonc.ca, espérons proportionnelle au plaisir que vous aurez. C’est à 20 heures.
Au Fou-Bar, l’auteur-compositeur-interprète montréalais Mike Evin vient lancer son album Life is a Lover. Si vous aimez la pop avec un peu de oumf et une touche de piano, vous serez charmés. Contribution volontaire. 21 heures.
3 octobre
Pierre-Luc Lessard présente son excellent spectacle dans une de ses salles préférées, Le vieux bureau de poste de Saint-Romuald. Folk-pop bien ficelée par un gars qui a un plaisir évident. Le spectacle est à 20 heures. 17 $
Babylones et Medora seront au sous-sol du Cercle avec leurs compositions indie pop-rock. 21 heures (portes 20 h). 8 $ en prévente, 10 $ à la porte.
On a bien hâte de voir Emilie & Ogden à L’Anti. Parce que ce qu’on a vu d’elle cet été (notamment au Festivoix) nous a mis l’eau à la bouche. Mais aussi parce qu’Emilie Khan a enregistré un album jouissif, unique, qui convainc avant même d’avoir terminé la première écoute. 10 000 est bon de même! La première partie sera assurée par Tora. 20 heures, portes à 19 heures. Vous n’aurez plus l’occasion de la revoir dans un cadre aussi intime, je vous en passe un papier. Aussi bien en profiter tout de suite.
Il y a bien sûr d’autres spectacles à Québec, qui bouge comme jamais ces temps-ci. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter l’excellent site Quoi faire à Québec.
Quelques heures avant leur entrée en scène au Show de la Rentrée 2015 de l’Université Laval, le duo électro Beat Market nous a accordé une généreuse entrevue pour nous parler de leur nouvel opus ainsi que de leur concert à venir au Pantoum, le 2 octobre prochain. C’est dans leur loge que je rencontre, dans une ambiance très décontractée, les sympathiques Louis-Joseph Cliche et Maxime Bellavance.
D’entrée de jeu, j’aborde le sujet du nouveau disque, Sun Machine. Simplement, la question est la suivante : «À quoi peut-on s’attendre de cet album?». Tout en souriant, ils me disent que ce sera du «gros son qui ressemble à un éléphant. Le drum sera lourd et teinté de synth». Rien ne sera subtil, «ce sera du dru lourd direct dans la face» rajoutent-ils. Leur dernier album, Red Magic, était plus disco et d’ambiance lounge selon eux. Ce sera totalement différent! Finalement, Louis-Joseph Cliche me dit en riant que Sun Machine est un album de sci-fi disco. Voyant mon interrogation, il m’en dit plus sur le genre qui est un dérivé du funk. Les sonorités et les inspirations viennent du monde de la science-fiction, car le duo est un grand fan de ce genre cinématographique.
Parlant d’inspiration, je prends le temps de leur demander ce qui les a inspirés pour l’album. Il y en a plusieurs, mais la plupart sont issus du mouvement French Touch. Leur relation avec ce genre est bidirectionnelle. En effet, en plus d’être de grands fans du genre, ils apprennent énormément des maîtres de ce courant musical qui fait sont retour depuis quelques années avec des groupes tels que Le Couleur, Justice et M83. Les deux musiciens me disent se faire souvent comparer au duo Daft Punk! «Ce n’est pas rien» leur dis-je avec intérêt. Se faire comparer à un des plus grands duos de l’histoire de la musique électronique, c’est tout un honneur. Ils disent s’inspirer d’eux, tout en ajoutant des DJs tels que Deamdau5, Justice et Flying Lotus. Ce dernier est signé par le label américain Warp qui démontre de nombreuses similitudes avec la boite de production de Beat Market, Lisbon Lux Records. Nous en parlons vaguement, mais je ressens la passion dans les yeux des musiciens. Ils semblent adorer leur label qui est sincère et intègre dans le courant électronique au Québec. Ils me disent que ce label, qui signe entre autres Le Couleur et Das Mörtal, est d’une grande qualité. Je ne peux qu’être d’accord, car les artistes de leur catalogue sont tout simplement incroyables.
Qu’en est-il sur scène? Je fais remarquer à Beat Market qu’ils font partie de la minorité des artistes électroniques qui jouent en mode Full Band plutôt qu’en DJ Set. Pourquoi avoir fait ce choix? «Parce que nous sommes des musiciens à la base». Ils en rajoutent sur le groupe Daft Punk en me disant que «les gars ont débuté avec des vinyles et des tables tournantes, c’est pour ça qu’ils sont encore là dedans, et c’est super ce qu’ils font avec ça. Nous, nous sommes d’une autre époque. Nous n’avons pas connu ce temps.» C’est une des explications de leur choix de jouer avec des instruments sur scène. Par contre, Maxime Bellavance me rappelle que le duo utilise quand même des ordinateurs sur scène, et qu’il y en aura de plus en plus dans le prochain concert. En effet, il me dit qu’il adore traiter le son d’une manière différente dans son ordinateur et que ce dernier devient un véritable instrument à part entière. Par contre, il reste que le groupe adore coeur en Full Band pour l’énergie que ça apporte sur scène et dans la salle.
Au printemps dernier, le duo a traversé l’océan pour donner quelques concerts en Angleterre. J’en profite donc pour en savoir plus sur cette expérience qui semble très enrichissante. Les gars m’expliquent que le festival où ils ont joué deux concerts était très folk. La vibe de la foule était neutre, surtout pour les plus petits groupes. Après la quatrième chanson du show, «le public était en délire et tous les bras étaient dans les airs» me disent-ils. Ils sont super heureux de la réaction et ils me disent que ça super bien fonctionné de l’autre côté de l’océan. C’est d’ailleurs un des objectifs du label et du groupe pour l’aventure Sun Machine, car le duo veut traverser les frontières pour exporter sa musique. Maxime Bellavance me rappelle que leur musique étant sans paroles, c’est un peu plus facile de s’exporter. Par contre, voulant pousser la chose plus loin, quelques pièces incluant des collaborations avec des artistes anglophones sont en chantier. Sous quelle forme le projet verra-t-il le jour? Ils me disent que «ce n’est pas clair encore pour le moment. Probablement un EP à venir prochainement».
Finalement, avant de se dire au revoir, je leur demande ce qu’ils nous réservent pour leur concert au Pantoum le 2 octobre prochain. «Ça va kicker des culs!» me lancent-ils en riant. Il y aura des costumes avec des LED programmables et un visuel impressionnant pour une salle si intime. En mode full band, ce concert risque d’être très couru et très impressionnant. C’est votre chance de les voir avant qu’ils s’exportent aux quatre coins de la planète.
Le concert aura lieu au Pantoum le 2 octobre prochain. Vous ne savez pas c’est où le Pantoum? Écrivez-leur et ils vous donneront l’adresse, car cette dernière doit rester secrète.
D’emblée, je joue la carte de l’honnêteté : je ne suis que très peu familier avec Beat Market. Ma première expérience fut live, lors de l’Hivernal de Baie-Saint-Paul. Bizarrement, je n’ai vécu que l’expérience auditive puisque j’étais bénévole (j’m’occupais des manteaux!), mais je ne fus pas moins ravi du produit offert. J’avais rapidement compris que Louis-Josep et Maxime (j’parle comme si s’t’ait mes grands chums. Vous m’en voulez pas, les gars?) avaient musicalement plus d’affinités avec nos cousins français qu’avec nos voisins du Sud.
À mon humble avis, un album de musique électronique principalement instrumentale a le devoir de fournir à son auditeur assez d’éléments et d’information pour que celui-ci puisse rapidement comprendre le monde dans lequel l’artiste veut le transporter. Beat Market a ce souci, à travers des morceaux comme « Dune », la pièce titre ainsi que « Riders », qui m’ont personnellement permis multiples situations et univers liés à la science-fiction (clichés, je sais!) et je crois que c’étais le désir du groupe de laisser son public s’éclater, quoi!
Parce que oui, on peut s’éclater ferme. L’écoute de ce disque qui est structuré de façon à ce que le tout coule bien. Le soucis de dansabilité (s’tu un mot, ça? Note du correcteur : Non.) est très présent et ce, à plusieurs niveaux . « Oz » est une bonne référence qui peut peut-être clarifier mes propos en plus d’être un bel hommage à Daft Punk. Mais, voila une des problématiques du CD : cet envie de toucher à tout, de rendre hommage. Le son « Beat Market » se perd à travers le désir de « vouloir sonner comme ». Les références sont évidentes, sans pour autant tombées dans le cliché, mais elles sont là. Les clin d’œil évident à cette époque où le crewEd Banger faisait la pluie et le beau temps sont charmants, certes, mais un peu datés par rapport à l’offre actuelle.
Dans l’ensemble et malgré tout, « Sun Machine » est un solide disque, bien travaillé, qui offre aux auditeurs une expérience en soi, comme l’expérience visuelle que le groupe offre live. On constate que Beat Market cherche un peu son identité, tout en offrant un produit de qualité dans le paysage électronique locale qui est, disons le, peu représenté. Leur musique peut facilement traverser les diverses frontières et plaire aux puristes, qui n’auront pas honte de se déhancher. Bref, Beat Market brûleront les planches qu’ils fouleront au cours de l’année et ce, avec brio!
La scène festive était dans l’atrium du Pavillon Desjardins, une position centrale qui donnait le tempo du Show de La Rentrée avec une programmation prometteuse. Les projections des artistes en live sur les murs avec un effet coloré bicolore étaient vraiment cool en passant.
21h – Clay and friends
http://clayandfriends.bandcamp.com
Au début le son était trop fort, les basses très présentes ne nous permettaient pas d’apprécier la qualité du flow des chanteurs. La musique teintée de ska, de reggae, de soul et de rap nous a fait lever rapidement. Les deux chanteurs, qui rappelaient des joueurs d’impro par une attitude comique et nonchalante, avaient le souci d’introduire la plupart de leurs chansons en racontant leur histoire. On a eu celle du dimanche matin quand on cherche quelque chose à fumer, celle du douanier qui les avait retenus sans trouver quoi que ce soit, des dédicaces aussi « pour tous ceux et celles qui couchent avec des gangsters », etc. Le duo de Beat Box et de guitare était vraiment trippant ainsi que le solo d’harmonica. Le charisme du groupe est indéniable, mais il faudrait qui travaille davantage la partie musicale qui manque de solidité, notez qu’il y avait la moitié de la formation (six sur douze).
Cette formation funk est d’une richesse musicale surprenante. La voix indie de Nick Ferraro se mariait aussi bien avec les cuivres, plus groovy et sexy ; qu’avec des tonalités plus rock. A contrario, on passait à des titres qui rappelait l’énergie de Rage against the machine, mais avec le flow agressif d’Evan Crofton qui faisait penser à Eminem. Ça brassait pas mal en avant-scène, les premiers effets de la boisson faisait sûrement effet. Petite pause piano avec Eric Haynes dans un registre plus jazz à la Ray Charles, ses compères et le public ont fort apprécié. Busty & Bass ont fait un cover de I Try de Macy Gray, beaucoup plus festif avec les cuivres ; avant de finir par leur titre phare Tryna find Myself de leur EP Bustified.
Les influences séquelles et harmonieuse de cet artiste passe du hip-hop, de la funk ou du jazz promettant un beau party. Cependant, ça a mis un certain avant de décoller. Les sounds checks ont pris un cinq ou dix minutes de plus que les précédentes formations, le micro de la chanteuse ne fonctionnait guère, malgré cinq signes de SoCalled, l’écho des basses qui résonnent dans l’architecture circulaire commençait à peser pour certains. Refusant de pallier au désastre, SoCalled tente de mettre de l’ambiance en faisant participer le public et en faisant une prestation musicale exemplaire. Cela ne suffit pas encore. Il saute alors dans le public avec son accordéon avec un saxophoniste et un musicien avec un tambour. Il n’hésite pas à danser, à prendre des photos avec les étudiants. Une fois le public réveillé, la fête bat davantage son plein, même si on constatera que la foule se divise entre l’avant-scène et les gens souls qui font des mosh-pit et les plus timides en arrière.
01h – Beat Market
Officiellement le dernier spectacle de la soirée, Beat Market a fait se déhancher le public avec sa musique de party. À cette heure là, on pouvait constater l’ampleur de la soirée passée : nombres de déchets (vivants ou sous forme de canettes) jonchaient le sol, recrachant dans l’air une forte odeur de bière. Ça n’a pas eu l’air de déranger le public, de plus en plus hype devant le solide duo de synthés et de batterie. Bien que ce type de musique m’accroche moins, je dois lever mon chapeau à Beat Market pour le fait qu’ils jouent tout en live. Problème technique de plusieurs minutes à part, le spectacle s’est bien passé. Vers la fin, la salle était quasi hors de contrôle : les quelques personnes qui restaient montaient sur le stage, se lançaient dans la foule, dansaient (bien ou pas) dans tous les sens.
Encore une fois, l’équipe du Show de la rentrée nous présente une soirée qui promet. Cette année particulièrement, la variété est au rendez-vous: on nous offre une brochette d’artistes, connus ou moins connus, provenant d’autant de sphères musicales. Préparez-vous à faire des choix déchirants.
En guise d’entrée en matière, Des sourcils ouvrira le bal au 5 à 7 musical. Pas simplement un groupe de jazz, le trio se spécialise dans le manouche, un style jovial et dansant qui saura plaire autant aux amateurs de jazz qu’aux novices.
Suivra l’ouverture de la scène indie et de la terrasse. La première promet de belles surprises avec des groupes qui savent se démarquer. On est contents de constater qu’Harfang, un groupe local-local, se soit glissé dans la programmation. Il pourra vous impressionner avec ses chansons tantôt introspectives et tantôt intenses. Equse semble aussi prometteur, avec ses multiples inspirations musicales. Finalement, l’équipe du Show de la rentrée frappe fort en présentant Marie-Pierre Arthur, qui finira la soirée dans une ambiance vraisemblablement festive, vu la tournure plus groovy de son dernier album.
Et le terme «festif» ne s’appliquera pas qu’à ce spectacle-là ! Une nouvelle scène porte aussi ce titre, auquel elle correspond tout à fait. Que ce soit dans le Hip-Hop et dans le rap avec Clay and Friends et Socalled, ou encore dans l’électro avec Beat Market, ils n’ont programmé que des artistes réputés pour leur aptitude à faire lever le party. On a aussi bien hâte de découvrir Busty and the bass, qui complétera bien l’entrée tout en jazz avec leur musique soul et funky.
Les amateurs de rock ne seront pas déçus non plus, étant donné la programmation solide de la scène homonyme, mais aussi en raison de la saveur musicale des groupes de la terrasse. D’entrée de jeu sur celle-ci, la musique de Simon Kearney saura leur faire hocher la tête, mais aussi les remplir d’enthousiasme pour ses compositions. Suivra Raton Lover, un groupe de vrais gars et de vrai rock. Ensuite, Caravane saura achever le public avec leur rock-blues folk. Doit-on mentionner que ces trois excellents groupes viennent aussi de la ville de Québec ? Ainsi, malgré le fait qu’on ait retiré la scène de la relève, on a droit, dans cette programmation-ci, à beaucoup d’artistes émergents ou encore underground de la scène locale. Plus de 50% de la programmation serait composée de groupes de la ville de Québec !
Les artistes de la vraie scène rock, quant à eux, ne sont pas moins intéressants. Ils oscillent entre le rock sans compromis, lourd et viril (Sandveiss), le hard rock teinté de blues (Bronco) et même le punk. Et les amateurs de rock sont vraiment gâtés, parce que les horaires de la terrasse et de la scène rock sont décalés, leur permettant une double dose de leur musique préférée.
Pour terminer, la scène électro permettra aux gens qui veulent simplement danser de lâcher leur fou avec, notamment, un DJ set de King Abid et de Karim Ouellet. Étant moins férue de DJ sets, vous me trouverez probablement plutôt à la scène festive. On peut cependant dire que les goûts de tout le monde sont comblés.
Décidément, il sera difficile de décider quels spectacles aller voir cette année. Mais ça, c’est un beau problème et on félicite l’organisation du Show de la rentrée pour ça. Si j’ai un conseil pour vous, c’est de vous renseigner sur les noms que vous ne connaissez pas ; le 9 septembre prochain sera l’occasion parfaite de découvrir des groupes pleins de potentiel.
C’est aujourd’hui qu’ecoutedonc.ca lance une nouvelle chronique : En route vers le FEQ. Ces billets, publiés de façons sporadiques, s’attarderont à des critiques d’albums récents, ou anciens, d’artistes qui seront de passage en ville du 9 au 19 juillet 2015.
Aujourd’hui, pour ouvrir le bal, parlons de Le Couleur! Groupe présent sur la scène musicale montréalaise depuis 2008, il est formé de trois membres, soient Laurence G-Do, Steeven Chouinard et Patrick Gosselin. Ayant à leur actif un album et deux EP, Le Couleur est actuellement dans un buzz incroyable à l’internationale. En février, le groupe à fait un concert a New York avec leur compagnon Beat Market. Cette semaine, une tournée européenne de sept dates en mai (voir dates plus bas) vient d’être annoncée.
C’est grâce au label Lisbon Lux Records que ce deuxième EP a vu le jour. En effet, cette maison de disque a vu le jour en 2013 et abrite maintenant six de groupe montréalais. Créée par le producteur French Fox et Steeven Chouinard, le batteur de Le Couleur, cette maison de disque s’intéresse principalement au genre électro sous toutes ses formes. En mars dernier, la maison de disque a lancé une compilation gratuite intitulée LLR VOl.2 disponible ici si vous êtes assoiffés de bonnes musiques d’ici.
Revenons avec Le Couleur et leur deuxième EP Dolce Desir paru en mars dernier. Ce sont cinq pièces, réparties sur près de 17 minutes, qui sauront vous faire danser sans arrêt. Nous sommes dans le rétro chic, très disco par moment. Analysons, pièce par pièce, ce merveilleux EP.
1. Club Italien
Dès le début de l’EP, les rythmes sont accrocheurs. On ressent énormément les influences disco et rétro. La voix de Laurence G-Do est d’une douceur et très juste. Cette pièce met en place l’univers du mini-album. L’ambiance chic de la musique française disco d’il y a quelques décennies. Il y a des synthés par-dessus le tout. C’est magnifique.
2. Concerto Rock
Concerto Rock est décidément la pièce forte de l’EP. Les paroles et le rythme de la musique vous resteront en tête pendant un bon moment après la première écoute. Il y a une sensualité, qui sera un thème récurrent du mini-album, dans cette pièce et dans la voix de la chanteuse. La répétition des instruments, qui peut sembler à première vue désagréable et facile, à un effet contraire. Elle vient hypnotiser l’auditeur dans un cycle sans fin et lui fait répéter le fameux « Concerto rock qui s’entre-choc au-dessus des blocs« .
3. Tendresse Particulière
La troisième pièce vient réduire le niveau d’énergie de l’EP. Nous avons ici une pièce douce, mélancolique mettant de l’avant la voix de Laurence. La mélodie, très électro, est douce et en retrait. Nous sommes accrochés aux textes sensuels et amoureux de cette suave voix. Il y a une ambiance
4. Autovariation #64
La quatrième piste est un peu plus expérimentale. Nous avons une chanson instrumentale. C’est décidément la moins accessible du lot. Comme son nom l’indique, nous sommes en présence d’autovariations d’instruments. Plus de deux minutes sans paroles, seulement des instruments qui s’enchainent créant une mélodie électronique accrocheuse.
5. Télé-Jeans
Nous concluons l’écoute avec Télé-Jeans. Pièce très joyeuse, rythmée qui jouent sur les textures, qui serait en mesure de résister à danser sur les paroles « Filles ou garçons » de Télé-Jeans. Nous sommes vraiment dans l’univers chic, rappelant la musique pop française. C’est un succès sur toute la ligne.
Ce sera une deuxième présence à Québec pour l’année 2015 pour le groupe. En effet, la bande de Laurence G-Do a ouvert pour la belle Fanny Bloom le 7 mars dernier au Cercle. Vous avez manqué le concert, ce n’est pas grave, car Le Couleur sera du Festival d’Été de Québec le jeudi 16 juillet prochain à l’Impérial Bell avec nul autre que la chanteuse canadienne Lights et Tei Shi. C’est un rendez-vous à ne pas manquer si vous n’êtes pas fan du rap d’IAM ou du rock de Bernard Adamus.
En ce qui concerne la tournée européenne, elle sera lancée le 13 mai à Metz, en France. Toutes les dates sont disponibles sur le site web du groupe.
La première édition de l’Hivernal de Baie-St-Paul se déroule dès ce jeudi 12 février et se terminera le samedi 14 février. En effet, ce nouvel événement mis sur pied par Le Festif! de Baie-St-Paul présentera des prestations spectaculaires au Musée d’art contemporain alors que le groupe de Londres Heymoonshaker, connu à l’échelle planétaire et Rich Aucoin, de Halifax, partiront le bal le vendredi 13 février. Il est important de souligner qu’il s’agira de la seule prestation au Québec cet hiver pour Rich Aucoin et le premier spectacle de la tournée de Heymoonshaker au Québec. Le 14 février, pour la St-Valentin le comité invite la population à venir danser sur la musique de DJ Champion (en dj-set) et du duo électronique montréalais Beat Market. Les deux soirées de spectacles seront spectaculaires et c’est une grande première dans l’histoire du Musée d’art contemporain. Les forfaits sont en vente au coût de 35 $ pour les deux soirs ou de 20 $ par soir.
Dany Placard, artiste établi du Québec, donnera une prestation intime dans la petite maison écologique Habitat 07 située au Quai de Baie-St-Paul en ouverture du festival le jeudi 12 février. 40 chanceux pourront le voir en prestation solo. Il reste seulement que quelques billets. Bloodshot Bill se donnera en spectacle au Tony et Charlo le même soir, pour seulement 5$ dès 22h.
Une grande journée de sculptures sur neige se déroulera le samedi 14 février en après-midi au parc extérieur situé entre le Carrefour culturel Paul-Médéric et le Presbytère de Baie-St-Paul. Feux de foyer, sculpteurs professionnels et amateurs, nourriture réconfortante et musique sont au rendez-vous dès 11h.
L’Hivernal accueillera des gens des 4 coins du Québec alors que des billets ont été vendus à Québec, Montréal, au Saguenay, sur la Côte-Nord et bien plus loin. Le comité invite tout d’abord la population de Baie-St-Paul à se déplacer en grand nombre à ce nouvel événement. Le comité est très fier de pouvoir présenter un spectacle de calibre international de haut niveau le vendredi 13 février et espère accueillir beaucoup de gens. La mascotte Yves Hernal sera également présente aux activités afin de prendre des photos.
Les billets sont en vente au www.hivernalbsp.ca ou dans les points de vente de Baie-St-Paul à l’Accommodation Baie-St-Paul, au Tony et Charlo ou au Musée d’art contemporain. Des billets seront également disponibles à la porte le soir de l’événement. Des « pantoufles » seront offertes aux spectateurs afin de protéger les plancher du Musée d’art contemporain.
Pour toute demande d’information : (418) 633-6194 ou info@lefestif.ca