La maison de disques Dare to Care (qu’on connaît aussi pour sa filiale Grosse Boîte) a organisé tout un party le 15 décembre dernier alors que se sont succédé Émile Bilodeau, Canailles et Bernard Adamus. Dès les premières notes du jeune auteur-compositeur-interprète, ça faisait la fête au parterre et ça chantait fort les paroles des chansons de Bilodeau! Le party s’est poursuivi avec Canailles (et sa scène pleine de musiciens festifs) et ça n’a pas été long avant que les moshpits et les trains ne se forment… Enfin, Bernard Adamus a mis le feu à l’Impérial Bell avec son excellent groupe de musiciens. Chansons tristes? Chansons gaies? Qu’importe, le public, lui, avait le coeur à la fête et l’a montré chaque fois qu’il en avait l’occasion.
Comme une image vaut mille mots, on a quelques photos pour vous…
C’est cette semaine que le (merveilleux) festival Pop Montréal a annoncé la première vague d’artistes qui performeront dans divers lieux de Montréal du 16 au 20 septembre prochains.
Est-ce la plus belle programmation du festival à ce jour ? Probablement. En tête d’affiche, nul autre que le dieu du disco en personne, Giorgio Moroder. Il sera en spectacle à l’Église Saint-Jean-Baptiste le 18 septembre prochain.
Parmi les autres noms, plusieurs groupes locaux, parce que c’est la vocation du festival, notons Coeur de Pirate au Métropolis, la sensation indie de l’heure Ought et Will Butler d’Arcade Fire.
En plus de promouvoir les talents d’ici et d’ailleurs, de l’émergent au très connu, Pop Montréal fait dans la diversité. Autant par les choix musicaux que par les lieux. Cette année, la pop de Coeur de Pirate et le métal de Godflesh se retrouvent sur la même affiche. C’est fantastique!
Pop Montréal, c’est la proximité. La plupart des lieux ont quelques choses de significatif et de peu communs. La proximité du public et de l’artiste est de mise. Lors de l’édition 2013, Les Soeurs Boulay ont foulé la ‘scène’ du studio Breakglass. Un moment qui est encore gravé dans ma tête.
Des centaines d’autres groupes seront dévoilés au courant des prochains mois. Les billets pour les concerts déjà annoncés sont disponibles ici.
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Surprise! La charmante Béatrice Martin, mieux connue sous le nom de Coeur de Pirate, annonce aujourd’hui son troisième album solo. Intitulé Roses, l’album sera composé de pièces en français et en anglais, tel qu’annoncé précédemment par la chanteuse. Ce troisième opus fait suite à Blonde, paru en 2011. Il sera disponible chez tous les disquaires dès le 28 août prochain. Aucun autre détail n’a été dévoilé par Grosse Boîte.
Dans le même communiqué, Coeur de Pirate annonce qu’elle sera en supplémentaire le 24 mars 2016 au Grand Théâtre de Québec! En effet, son spectacle du 1er octobre à l’Impérial Bell est déjà complet! Vous pouvez vous procurer vos billets pour le concert en mars ici.
Les amis! C’est avec grand plaisir que je peux vous annoncer que l’album sera disponible le 28 août 2015, et qu’il s’intitulera Roses.
Je commencerai la tournée le 16 septembre 2015, dans le cadre de Pop Montréal, au Métropolis! Comme le spectacle à l’Impérial de Québec affiche déjà complet, il y aura aussi une supplémentaire au Grand Théâtre de Québec le 24 mars 2016!
J’ai tellement hâte de vous retrouver. Vous m’avez manqué terriblement.
C’est le 5 avril dernier que la chanteuse avait dévoilé le premier extrait de son album. Il est disponible en deux versions, soient une en anglais et une en français. Ce premier extrait laisse entrevoir un album d’une qualité incroyable. C’est de la pop très prometteuse.
C’est dans les studios de CHYZ 94.3 que Josh Dolgin, alias Socalled, nous accueille. Il est en performance et en entrevue avec Émilie Rioux pour Chéri-e, j’arrive. Après un magnifique rap et plus de 10 minutes d’entrevue, il vient s’asseoir avec nous pour environ vingt minutes. Nous en profitons donc pour parler de son nouvel album Peoplewatching, de sa longue liste de collaborateurs et de son spectacle du 8 mai au Cercle.
Juste au moment où nous débutons la conversation, un invité plutôt inattendu se joint à nous. Il se nomme Poopsie. C’est le chien du chanteur, qui le suit partout où il va. Nous débutons notre ménage à trois en parlant du nouvel album qui est disponible depuis le début du mois. Josh Dolgin m’explique le processus complexe de la création de Peoplewatching dans un bon français, mais alternant en anglais de façon régulière. Revenons donc à l’album. Il collecte, en tout temps, des échantillons sonores. Il réfère à ce processus comme étant une collection de samples. Il les prend de vinyles et de divers rythmes hip-hop. Cela fait plus de vingt ans qu’il fait grandir sa collection. Il qualifie même cela de «Fucking Pretty Scary». Il choisit ensuite quelques sons et s’inspire. C’est de là qu’émergent les idées, les contes de chansons et d’albums. Il garde d’ailleurs un carnet de notes avec lui en tout temps pour pouvoir y écrire des idées, des sentiments et des jeux de mots pour les transformer en chansons par la suite.
La prochaine étape du processus d’album de Peoplewatching est de trouver les collaborateurs disponibles. Socalled m’a confié avoir voulu réduire le nombre d’invités sur l’album. Il a donc réussi a couper et n’avoir qu’une …. trentaine d’invités! C’est tout un casse-tête de tout coordonner. C’est, entre autres, pour cela que l’album est en chemin depuis 2011. Il enregistre divers morceaux ou diverses partitions avec ses collaborateurs. Socalled s’occupe du clavier et collection tous les échantillons pour la prochaine étape du projet… le montage.
Le montage se déroule à Ottawa. Josh a un attachement à ce studio de la Capitale fédérale, car il est là bas depuis les tout débuts de sa carrière musicale. Puisque tout est virtuel, dans sa collection, le montage est une étape importante et longue. Il doit tout mettre bout à bout ses extraits pour en faire un album. Une fois le casse-tête réussi, il s’envole pour Paris afin de mixer le tout avec nul autre que Renaud Letang (Feist, Amadou et Mariam, Gonzales).
Finalement, nous y sommes, me dit-il. Il a masterisé l’album ici, à Montréal, pour ensuite le diffuser au public. Il n’y a rien de facile avec Socalled. Il est un passionné, et ça parait. Il y a toujours quelque chose qui lui passe par la tête, une idée folle et originale.
Nous restons sur l’album Peoplewatching. Je suis encore sous le choc du nombre d’artistes invités qu’il implique dans son projet. Je lui demande donc pourquoi il aime tant s’entourer sur album. Il me répond simplement : « Ça, c’est ce que je fais »! Il aime s’entourer des maîtres me confient-ils. Il a une liste de contact ou d’artistes qu’il considère comme étant des maîtres de leurs instruments et il souhaite ardemment travailler avec eux. Josh est un homme si humain et sympathique. Il aime les rapports humains et les contacts. Il me dit qu’il adore collaborer avec des gens avec qui ça clique autant humainement que musicalement. C’est à la fois un défi me raconte-t-il… et il aime ça! Il essaie toujours de pousser plus loin les sons, les amalgames, les mélanges de style et de genre. Ça ne marche pas toujours me raconte-t-il, mais il persiste pour que le tout soit agréable à l’oreille. Il rajoute, pour clore le sujet, que le tout demande une grande « vigueur hybride ».
Suite à l’écoute de l’album et de la performance du MC sur les ondes de CHYZ, je lui demande pourquoi il a enfin décidé sur son cinquième album de mettre l’accent sur le rap. Josh me raconte donc qu’il est un mordu de musique du genre et que c’est ce qu’il fait tous les jours. Rappelons-nous que Socalled aime beaucoup les beats. C’est donc un retour aux sources pour l’artiste. De plus, sur Sleepover, son album paru en 2011, il y avait très peu de rap. Il a donc voulu faire de Peoplewatching son album le plus axé sur le rap pour pallier le tout. Il y a un aspect spectacle à cette décision aussi. Il voulait arrêter d’apprendre les raps des autres et les faire lui-même. En concert, ce sera plus vrai, plus sincère et plus enflammé.
Parlons-en du spectacle. Ce vendredi, au Cercle, ce sera la première du spectacle Peoplewatching. Il ne semble pas nerveux à l’idée de présenter pour la première fois son nouveau matériel devant public. Il est même excité, car il avait hâte de jouer du nouveau stock. Il aime encore jouer ses plus anciennes pièces (il y en aura vendredi!), mais il avait hâte de renouveler son spectacle qu’il roulé pendant quatre ans. Les anciennes pièces amènent un niveau de confiance, Socalled aime les défis. Il a donc très hâte de relever ce défi au Cercle. Les membres du groupe n’ont pas encore pratiqué le spectacle ni les pièces. Il me confie donc que vendredi sera un show en bon et du forme, mais un peu improvisé. Les cinq membres du groupe (six au total avec Josh) vont avoir du bon temps sur scène tout en présentant / répétant les pièces. Qui sont ces cinq comparses? Il y a Jamie Thompson (du groupe The Unicorns) à la batterie, Patrice Agbokou à la basse, JS Williams à la guitare, Erik Hove au saxophone et sa comparse Katie Moore à la voix.
Il met aussi l’accent sur le choix de la salle. Socalled a joué plusieurs fois au Cercle depuis le début de sa carrière. Il a toujours du bon temps, le public est enflammé et généreux à chaque représentation et il est toujours prêt à faire le party. Ce sera certainement un concert à ne pas manquer. C’est avec ces belles paroles que l’on se quitte après vingt minutes. Socalled et Poopsie doivent reprendre la route vers Montréal.
Vous voulez assister au concert? Ça se passe au Cercle le vendredi à 20h00 avec Mehdi Cayenne Club en première partie. C’est 20$ et présenté par District 7 Production!
Merci énormément à Socalled d’avoir répondu à nos questions. Un merci particulier à Dare To Care pour la rencontre et à CHYZ (et son animatrice Émilie Rioux) pour l’accueil dans leur studio.
C’est après quatre ans que Socalled nous revient avec un cinquième album. Sachant s’entourer des meilleurs, Josh Dolgin nous présente son album le plus orienté vers le rap de sa carrière. Étant MC de nature, l’artiste est amateur de rythmes enflammés et de musique rap. Cette passion se ressent sur Peoplewatching. Présenté par Dare To Care, cet opus de la carrière de Socalled prouve une fois de plus qu’il est un maitre des samples et un très bon rappeur.
L’album débute avec Everyone Else Must Fail. Le départ plutôt calme avec des magnifiques voix, nous entrons tout de suite dans le vif du sujet : le rap. Josh rap d’une façon calme et posée. Il n’essaie pas d’avoir un rythme déchaîné et un record de sacres en moins de trois minutes. Il est plus délicat dans ses paroles et son rythme. Parlons de la deuxième passion de Socalled : les rythmes. Étant MC à ses heures, l’artiste collectionne les bruits et instruments. Il porte donc une attention particulière à cet aspect tout au long de l’album. C’est d’une beauté.
Nous continuons l’écoute avec Boyfriend Material. La magnifique voix de la chanteuse saura charmer vos oreilles. Le rap de Socalled vient tout contraster, mais c’est encore agréable. C’est d’ailleurs sur cette pièce que le chanteur s’amuse à jouer avec un semblant d’autotune. C’est hilarant, et le résultat est super.
La pièce titre de l’album suit. Nous avons ici une superbe pièce à la fois soul, punk, gospel et rap. Les instruments sont tous si bien mis en commun que le résultat est très surprenant. Cette chanson est la définition même de Socalled : un mélange de genre dans le but de mettre en valeur le plus de genre possible et rendre cela des plus agréable. Nous nous écartons même de l’anglais par moment pour nous faire découvrir des talents situés aux quatre coins du monde. N’est-ce pas formidable de pouvoir réunir plusieurs cultures pour un seul et même but : la musique.
Je ne peux passer sous silence la liste interminable de collaborateurs. Il y en a plus d’une trentaine. Ils sont venus de tous les continents pour travailler avec lui et ils sont triés par le maitre lui-même. Socalled ne s’entoure que des meilleurs. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est lui. Il adore les passionnées, mais aussi les gens qui savent maitriser leur instrument. Notons la présence de Katie Moore, Canailles, Fred Wesley (ayant travaillé avec James Brown), Rob Swift et nul autre que James Brown lui-même! C’est incroyable comment la liste est longue et remplis d’artistes de talents.
Je me dois de mettre l’accent sur une pièce en particulier : Bootycaller. Nous voyons ici l’humour du chanteur et le pouvoir d’attraction qu’il peut y avoir sur ses collaborateurs. Il a réussis a avoir une chanson humoristique, très intéressante musicalement et une présence francophone et folklorique d’Yves Lambert! Rappelons-nous que les deux artistes ont collaboré ensemble sur la comédie musicale The Seasons (qui est aussi disponible sur album).
La pièce Extra Ordinary est particulièrement intéressante. « Did you you ever had that feeling » sera vous collés à la peau pour les heures suivantes sans jamais vous sortir de la tête. Le rap de Socalled est excellent et réfléchi. Les rimes sont intéressantes et le rap prend tout son sens. Je suis si content de voir un rappeur montréalais faire différent de ce qui se fait dans l’industrie québécoise du moment.
La presque balade Fire on Hutchison Street suit. Nous sommes à la 8è pièce de l’album. Nous revenons à la plus simple expression de Socalled : un clavier et une voix. Il est excellent au piano et il aborde une voix détendue et émue lors de cette chanson. Il quitte le rap pour nous accompagner dans une magnifique balade. Ça fait du bien par;s autant de rap funky et jazz. Un peu de clame bien réussi.
Finalement, ce sont dix pièces toutes aussi excellentes les unes des autres. Je vous invite vraiment à vous procurer l’album, ou du moins, aller voir ce qu’a à offrir Socalled en concert. Il sera en spectacle au Cercle – Lab Vivant ce vendredi 8 mai 2015 à 20h00 au coût de 20$. C’est présenté par District 7 production. Vous pourrez, sur place, vous procurez une copie physique de l’album pour admirer la magnifique pochette faite par nul autre que … Socalled! Quand je vous disais qu’il était impliqué à tous les niveaux et qu’il était super talentueux.