Il était attendu, ce retour des Soeurs Boulay à Québec. Et mercredi dernier, si vous cherchiez un moment pour expliquer le phénomène qui entoure Mélanie et Stéphanie, il fallait être à la salle Octave-Crémazie du Grand théâtre de Québec pour avoir une image parfaite d’une grande communion.
Le dispositif scénique très sobre (quelques lampes et cabanes miniatures accrochées sur des fils qui surplombent la scène et c’est à peu près tout) laissait vraiment toute la place aux deux soeurs et au talentueux multi-instrumentiste Gabriel Gratton, chargé de jouer tous les instruments qui ne pouvaient être joués en même temps par les deux jeunes femmes. L’accent est mis sur le contenu du spectacle.
Et là, quel contenu : chansons que la salle connaît par coeur, interventions rigolottes, participation du public, alouette, tout est si bien dosé qu’on s’étonne de trouver ces deux femmes-là d’un naturel désarmant. Dès les premières notes des Couteaux à beurre, nous voilà accrochés aux lèvres des deux belles qui ne tardent pas à nous donner des frissons avec leurs harmonies vocales si parfaites et leurs chansons chargées d’émotions de toutes sortes.
Les chansons, tirées des deux albums et du EP, s’enchaînent majestueusement.
Chaque bloc de chansons était ponctué d’interventions rigolotes qui n’ont pas manqué de faire rire aux larmes non seulement les spectateurs, mais aussi Mélanie et Stéphanie, qui ont profité de l’occasion pour faire d’un de leurs spectateurs un running gag. Un certain Jacques. Vous en avez probablement entendu parler.
De mon côté, j’ai pu vivre au je comment on se sent quand on devient la tête de Turc de ces deux (très gentilles) jeunes femmes. Tout ça parce que je préfère être l’aîné de la famille! Disons seulement que j’ai entendu mon nom très souvent pendant les interventions. J’ai dû faire beaucoup de mal à Mélanie… la cadette!
N’empêche que vers la fin du spectacle, je suis monté sur scène pour jouer du pipeau. OUI, OUI, DU PIPEAU. Et si je me fie à la réaction du public (une ovation, rien de moins), mon solo de pipeau a été fort apprécié. 🙂
… mais pas autant que cette reprise de Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion, ramenée dans l’univers des soeurs Boulay, cette chanson-là est magnifique. Oui, oui, magnifique.
Le spectacle s’est terminé sur les pièces-canons des deux artistes, et ce, au plus grand bonheur des spectateurs, maintenant debout, chantant à l’unisson.
Ça nous a valu non pas un, mais deux rappels, dont une toute nouvelle chanson pour nous dire au revoir. Nous nous sommes tus, nous avons écouté, les oreilles grandes ouvertes une fois de plus, puis nous avons poussé quelques soupirs d’admiration avant d’applaudir à tout rompre.
J’ai-tu le droit de dire que j’ai hâte de les revoir cet été? On les invite à une session acoustique avec des pipeaux? 😀
Rosalie Ayotte
Elle n’a que 15 ans, mais sacrement, cette jeune femme L’A. La voix, l’attitude, les chansons, elle n’a pas grand chose à peaufiner avant de pouvoir éclater. Ses chansons, coulées dans le folk, n’avaient rien à enlever à personne. Une belle voix un peu grave, comme celle de Vivianne Roy (Laura Sauvage), une âme écorchée vive, sérieux, tout y est!
Merci les Soeurs Boulay pour cette magnifique découverte. Quelque chose me dit qu’on va la revoir bientôt.