Demain, dimanche soir, ce ne seront pas les initiales « TLMEP » qui seront à l’honneur pour une fois : DfA et EoDM, Death From Above 1979 et Eagles of Death Metal, s’arrêteront à l’Impérial de Québec dans le cadre de leur tournée commune. Les britanniques de Turbowolf auront l’honneur d’ouvrir la soirée.
On s’y voit ?
p.s.: Je vous mets au défi de porter votre tuxedo (lire pourquoi ici http://deathfromabove1979.com/)
On les avait entrevus il y a quelques années au Festival d’été de Québec alors qu’ils assuraient la première partie d’un show des Black Keys (j’y vais de mémoire, là). Puis ils sont revenus à la charge l’année dernière avec un album qui a connu beaucoup de succès. Mais bon, pas besoin de vous dire que le groupe est surtout connu pour avoir eu le malheur d’être au Bataclan le 13 novembre dernier au soir.
Quant à DFA 1979, leur passage au FEQ en 2011 avait été mémorable (les éléments s’étaient déchaînés pendant leur concert).
Eh ben voilà, les deux groupes viennent tout juste d’annoncer une tournée conjointe à travers les grands espaces canadiens et un arrêt est prévu à Québec le 8 mai prochain (à l’Impérial Bell).
La formation Yardlets sera chargée de réchauffer la foule. Leur rock qui décoiffe devrait se gagner quelques nouveaux fans.
Les billets sont en vente dès vendredi à midi. Si vous aimez votre rock énergique, dansant et contagieux, vous ne niaiserez pas.
C’est en juillet 2012 que Yardlets fait son apparition sur la scène musicale montréalaise. Considérés comme un supergroup (comme le disent si bien les anglophones), les deux membres du duo ont déjà une carrière bien établie dans le monde de la musique. Sam Goldberg Jr. est membre du groupe Broken Social Scene et de The Krooks (le groupe qui suit la charmante Kandle en tournée)et Jeff Edwards est connu pour son implication dans Shot While Hunting. Sur le premier album, le batteur de la formation n’est nul autre que Sebastien Grainger de Death From Above 1979! Le duo s’est entouré de plusieurs autres artistes, dont David Deias à la batterie en remplacement de Sebastien Grainger sur cet album et Tim Fletcher (The Stills) à la basse.
Le concept reste le même que sur Middle Ages (2012), soit de faire de la musique de façon simple et minimaliste pour avoir un résultat accrocheur et réel. Oubliez la réalisation léchée et les longues heures de travail au studio sur Good Hangs. Le duo nous offre plutôt une performance rock garage, parfois punk, parfois shoegaze, pour le plus grand plaisir des amateurs de musique de garage. Enregistré au mythique Studio Breakglass dans la Petite-Italie, à Montréal, l’album qu’a voulu créer Yardlets est simple, mais efficace. Le fait que l’album soit tourné en studio vient quand même ajouter un aspect moins logique de la vocation du groupe. Le duo a essayé de faire fi de l’aspect studio et il a tenté de recréer cet aspect garage de son son. C’est réussi, mais c’est moins garage que leur premier opus. La réalisation de Jace Lasek (Besnard Lakes) est minime, mais présente. Nous ne sommes pas dans la même ligue que l’album de 2012 enregistré sur un ordinateur portable.
La simplicité de cet album est, certes, la force du groupe. Tout au long de l’écoute, nous sentons l’esprit punk garage du groupe. C’est accrocheur, les rythmes sont soutenus, la réalisation est minimaliste : nous écoutons un vrai album sale. C’est accompagné d’une belle touche d’humour et de dénonciation cynique dans l’esprit punk. Par contre, les paroles peuvent parfois sembler inutiles et seulement être un passage obligé… Certaines paroles, dont cet extrait tiré de UnModern Man, démontre une insouciance du texte de la part du duo…
Don’t ask why i like Star Trek My toilet is filthy I have a pizza under my loveseat I drive a white Chevy Malibu I have a black belt in Kung Fu
C’est la plus grande faiblesse de cet album. Il faut souvent faire fi des parole pour apprécier la musique du groupe. Par contre, il y a de belles pièces qui sauront faire sourire les rockeurs de Montréal, dont cet extrait tiré, encore une fois, de UnModern Man.
My favourite concert was Metallica and Guns and Roses At the olympic stadium Faith No More opened James burnt his face off In a pyro accident And when the Guns ended short The city went to shit
Au total, on retrouve onze pièces qui totalisent près de 45 minutes. Le son punk est très intéressant et fait du bien au paysage musical de Montréal, qui, au cours des dernières années, est très axé vers la musique alternative. La voix de Jeff Edwards est très sombre et mystérieuse, ce qui vient ajouter une touche de noirceur à l’album. Elle est souvent faible et retirée pour laisser place aux instruments.
Nous sommes loin d’un grand album avec Good Hangs. Par contre, l’écoute en vaut la peine. La musique simple et sans grande réalisation est de plus en plus rare en 2015 et c’est très intéressant d’entendre ce qui pourrait être (pour certaines pièces) des ébauches de chansons à retravailler plus tard. Attention, c’est loin d’être négatif comme propos. C’est ça Yardlets : des pièces sales, peu travaillées et enregistrées en peu de temps pour que l’on ressente, en tant qu’auditeurs, l’esprit qui régnait lors des répétitions et en studio.
Yardlets viendra nous présenter Good Hangs au sous-sol du Cercle le 21 mai prochain à 21 h (portes : 20 h). L’esprit du sous-sol du Cercle est parfait pour la musique de garage du groupe. En prime, les premières parties (Elsa et Doloréanne) seront satisfaire vos oreilles avant le groupe principal. Les billets sont seulement 10 $ (+ frais) en prévente, 12 $ à la porte. Ils sont disponibles au Knock-Out, à la billetterie du Cercle et sur lepointdevente.com. Le concert est présenté par Le Cercle – Lab Vivant et District 7 Production.