Nos amis du Festival d’été viennent d’annoncer, comme promis, qui ferait partie des premiers artistes de la nouvelle série Apéros découvertes qui se dérouleront au District St-Joseph en janvier et en février :
Le plus beau dans tout ça? C’est complètement gratuit! En effet, ces spectacles ont été payés, entre autres, par les billets de moitié-moitié que vous avez acheté au FEQ l’année dernière.
Les gars de Raton Lover doivent donc remercier les fans de Keith Urban… entre autres! 😉
Quelques mois après l’achat des salles de spectacle l’Impérial et Le Petit Impérial, l’organisation du Festival international d’Été de Québec lève le voile sur le futur de la salle situé en plein coeur du quartier St-Roch. Après s’être associé avec Bell pour l’Impérial, c’est avec le restaurateur Louis McNeil que s’associe l’organisation pour donner un nouveau souffle au Petit Impérial. Après quelques centaines de milliers de dollars d’investissements dans la salle, le nouveau concept est enfin dévoilé.
Qu’est-ce que District Satin-Joseph? C’est une salle de spectacle avec un restaurant intégré. Le volet nourriture, nous laissons cela aux autres médias spécialisés, mais le volet culturel est très intéressant. En effet, étant le diffuseur principal, l’organisation du FEQ nous prévoit déjà de belles soirées. En plus de spectacles traditionnels en soirée, la salle de spectacle accueillera des lancements de disques et plusieurs événements musicaux. Deux jeudis par mois, la série Les Apéros découvertes (oui, oui, la même formule qu’au FEQ) prendront d’assaut la salle située sur la rue Saint-Joseph.
Daniel Gélinas, directeur général du FEQ, se dit « très heureux de s’associer à un restaurateur aguerri pour donner un nouvel élan à ce lieu et en faire une salle bien vivante! » Tout semble bien en place pour que l’équipe d’écoutedonc.ca y passe d’intenses soirées musicales.
Le tout a déjà débuté avec le concert du groupe Bros. Landreth le 1er décembre. Dès ce soir, le chanteur Geoffroy y lance son EP Soaked In Gold dès 18h00 le tout totalement gratuitement.
Avons-nous besoin de vous dire que nous aimons bien Galaxie à ecoutedonc.ca? Avant ce soir, nous les avions vus quatre fois cette année aux quatre coins du Québec. À l’Impérial Bell en mars. Au sous-sol de l’église de Baie-Saint-Paul en juillet. À Rouyn-Noranda en septembre. Et dans la mythique Grange de Saint-Prime en octobre. Les quatre fois, nous en avions eu plein les oreilles (et les yeux). Restait cette soirée ultime pour un groupe qui est passé du statut de groupe culte pour amateurs de gros blues-rock juste assez sale à celui de plus grand groupe rock québécois à l’heure actuelle. Qu’ils soient devant 100 000 personnes en mode découverte ou devant 200 fans finis, Olivier Langevin et sa bande livrent la marchandise.
On a beau être des rock stars, quand on s’appelle Galaxie, on entre à l’heure. C’est ainsi qu’à 21 heures tapantes, les lumières se sont éteintes, les projecteurs se sont allumés et les boys (plus Karine Pion) sont entrés sur scène sous les acclamations de la foule. Évidemment, l’Impérial a explosé lorsque les premières notes de Zulu se sont fait entendre. Sur le parterre, ça tape joyeusement des mains. Après les mains, c’est la tête qui est mise à mal avec Camouflar. Pendant que le groupe, particulièrement en forme, rocke comme il le fait toujours, la foule, elle, se brise rageusement la nuque au son des solos endiablés de Langevin.
Ce show-là est rodé au quart de tour. Je ne compte plus les fois où j’ai entendu Camouflar live. Celle-là, c’était la meilleure. Mais je me questionne… où est donc rendue Dragon? Ils la gardent pour la fin? Ah ben non. La vlà. Ça crie tellement qu’on se croirait au Centre Bell après un but du Canadien. Frank Lafontaine s’amuse comme toujours aux claviers. La moitié de la salle danse, l’autre moitié se brasse dans un moshpit digne des plus fabuleux. Je suis content d’avoir laissé Jay prendre des photos ce soir. 🙂
Après un petit rafraîchissement (qui fait du bien pour tout le monde), Galaxie repart ça avec Baron, un autre moment malade du show avec ses chk, chk, chk, chk, chk, chk, chk, chk, houuuuuuuuuuuuuu si sexy! La section rythmique, menée de main de maître par un Pierre Fortin qui bûche comme un métronome sur le 220, aidé d’un Jonathan Bigras qui tape joyeusement sur tout ce qui lui passe par la main, nous incite à danser, à oublier tous nos problèmes. Ce soir, le rock, qui a été un peu malmené ces derniers jours avec les événements qu’on connaît, prend toute une revanche ce soir à Québec! Langevin charge à nouveau à fond de train : Portugal. Le parterre fait le pogo à l’unisson pendant que Fred Fortin, force tranquille du groupe, la casquette bien vissée sur la tête, s’amuse fermement.
Un petit coup d’oeil vers Frank Lafontaine qui, avec sa FRank Touch, transforme Galaxie en en groupe stoner qui inclut le trip de bouffe bien sucré. Il est à peine 21 h 37 et Frank a déjà envie de quelques cognacs. Ben sûr, c’est ce que Langevin a compris. On comprend pas toujours quand on parle d’une voix trafiquée. Mais ses claviers, ainsi que la voix de Karine Pion, apportent une petite touche de sucre à cette virilité qui suinte de partout. Ça plaît aux filles, nombreuses sur le bord de la scène, à s’exciter tout plein à l’approche de Langevin. Je dis « filles », mais je reconnais là de respectables mères de famille qui lâchent complètement leur fou après une journée de dur labeur!
Les projections sont toujours savoureuses. Les éclairages, toujours aussi apocalyptiques.
Le temps passe si vite quand Robot Lynx dure près de 10 jouissives minutes! Tellement qu’à 22 h 30, quand les lumières se rallument, on trouve que tout s’est déroulé trop vite. Le truck Galaxie, qu’on vient de prendre en plein dans la gueule, roulait à fond de train. De quoi créer une forte dépendance.
Va falloir qu’on y retourne, je pense bien. Ça tombe ben, on a appris le lendemain que le groupe mythique était de retour le 11 février prochain au Grand Salon de l’Université Laval, cette fois accompagné de deux autres machines de rock : Caravane et Gazoline seront aussi de la partie. La meilleure nouvelle? C’EST GRATUIT! Vite, allez récupérer vos billets à la CADEUL, à L’Anti ou chez EXO!
PONI
L’avantage d’ouvrir pour un groupe comme Galaxie, c’est que devant toi, t’as un parterre rempli de mélomanes, alors, tu fais ton truc pis les gens vont t’écouter. D’entrée de jeu, les gars de PONI annoncent que ça va être « relax » (symbole international du show qui va brasser en tabarslack). Je me frotte les mains de bonheur. Le groupe de Montréal originaire du Lac sonne tout à fait stoner bleuet. À la deuxième chanson, je regrette déjà d’avoir oublié mes bouchons dans mon sac photo. La foule, qui entre encore pendant la prestation, est littéralement enterrée par le groupe. YES, me dis-je! Un groupe qui IMPOSE le respect! À la troisième chanson, ceux qui racontaient leurs vies se taisent, écoutent et acclament les gars. Les têtes hochent dans toutes les directions et votre pas très humble serviteur est déjà content de son investissement. Et que le grand Cric me croque si ces gars-là n’ont pas un incroyable sens de la mélodie! Il a dû se vendre quelques vinyles à l’entracte! Formidable mise en bouche!
Bon, ce n’est pas dans nos habitudes de fanfaronner avec un spectacle qui affiche déjà complet depuis plusieurs mois, mais quand il s’insère dans une série comme les Nuits FEQ organisées par nos amis du Festival d’été de Québec à l’Impérial Bell, qui présente la crème de nos artistes d’aujourd’hui et de demain à un prix qui frôle le ridicule(ment bas – 15 $), on se dit qu’on n’a pas le choix.
On a été plusieurs à acheter nos billets pour la soirée du jeudi 1er octobre dès que l’annonce a été faite. Les billets pour le retour de Coeur de pirate se sont tous envolés en quelques heures. Faut dire que ce retour de Béatrice Martin est assez attendu… et que son plus récent album, Roses, fait fureur sur les palmarès. On a des fans finis dans notre équipe et ceuxi-ci ont plutôt hâte de voir la jeune auteure-compositrice-interprète de près.
Pour lancer la soirée, madame Martin sera bien entourée : K ROY (le projet solo de Camille Poliquin, que vous connaissez sûrement comme moitié de Milk & Bone) et l’ancien Chinatown Félix Dyotte (qui a été sélectionné comme finaliste au GAMIQ dans quelques catégories) auront l’honneur de réchauffer la foule, qui sera sûrement plus pop que « musique émergente ».
Évidemment, nous serons présents pour couvrir le spectacle. Si ça ne vous suffit pas, Coeur de Pirate sera de retour au Grand Théâtre le 24 mars prochain.
Quant aux Nuits FEQ, deux autres soirées sont prévues cet automne : Loud Lary Ajust et ses invités fouleront les planches de l’Impérial Bell le 14 novembre prochain. Le 28 novembre, ce sera au tour des cols bleus de l’indie Canadien Arkells de s’inviter à l’Impérial. Le groupe sera précédé de Fanny Bloom et Final State.
Maintenant que les projecteurs se sont éteints une dernière fois sur les différentes scènes du Festival d’été de Québec, l’heure est aux bilans. En attendant que les organisateurs du FEQ présentent le leur, nous vous présentons le bilan de notre équipe en quelques points que nous essaierons d’exprimer avec le plus de concision possible. En gros, notre expérience a été une fois de plus très positive, mais nous avons bien sûr quelques petites critiques à formuler. Nous essaierons d’être les plus constructifs possible.
Météo capricieuse
On a eu plusieurs belles journées (dont celle du 15 juillet, où les Rolling Stones et Edward Sharpe and the Magnetic Zeros), mais la pluie s’est invitée à de bien mauvais moments, notamment le 11 juillet, alors que les Foo Fighters ont dû interrompre leur prestation après seulement quatre chansons. Les gens présents au Pigeonnier le même soir ont eu un peu plus de chance alors qu’on a présenté une version écourtée et acoustique de Légendes d’un peuple (on en a parlé avec Mara Tremblay vendredi, à suivre dans notre entrevue à venir d’ici mercredi). Elle a fait fuir de nombreux fans à d’autres occasions, comme le 14 juillet (il restait peu de monde lorsque DakhaBrakha est entré sur la scène Hydro-Québec) et le 18 juillet (beaucoup de fans de metal sont restés chez eux parce qu’ils étaient faits en chocolat).
Mais bon, les responsables du FEQ n’ont aucun contrôle sur Dame Nature. Quant aux (rares) annulations, elles étaient pleinement justifiés, n’en déplaise à certains fans.
Une scène intermédiaire, ça presse!
La foule monstre à Milky Chance dimanche le montre : la scène du Parc de la Francophonie est de plus en plus souvent trop petite pour les spectacles qui y sont présentés, ce qui occasionne de plus en plus de frustration de la part des festivaliers qui dépensent quand même une centaine de dollars pour leur laissez-passer. La moindre des choses serait de ne pas transformer chaque spectacle au Parc de la Francophonie en loterie. Les organisateurs en sont conscients et cherchent des solutions. Ils ont déjà fait le maximum possible sur ce site unique que le Festival doit absolument garder.
Tout le monde est d’accord, des changements sont nécessaires avant qu’une émeute ne se produise en raison d’une foule de mécontents. Et non, ce ne sera pas nécessairement les fans de metal qui vont la partir : des babyboomers ont souvent montré que du côté de l’agressivité, ils ne donnaient pas leur place. Façon de dire qu’un jour, des gens seront vraiment en colère et ça ne sera pas beau, quel que soit le public présent.
Je suis de ceux qui croient au « Places limitées, arrivez tôt », mais quand on ferme un site à 19 h 30, il faut se poser des questions.
Les spectacles les plus réussis ne sont pas les plus courus
Comme l’a démontré le spectacle de Patrick Watson sur les Plaines, il n’est pas nécessaire de remplir les sites au bouchon pour avoir du plaisir, loin de là. Vendredi, nous devions être tout au plus 50 000 personnes sur les Plaines. C’était confortable, on pouvait circuler librement sur le site et reprendre sa place sans problème. Bon, y’a toujours ces gens qui ne sont pas capables d’écouter un show sans passer la soirée à papoter avec leurs voisins, mais bon, Québec est rarement disciplinée sur ce point, on a fini par s’habituer. Cette ambiance relax a contribué à la réussite du spectacle qui se déployait devant nous. Quand on est réceptif, on apprécie d’autant plus. Normal, donc, que de nombreuses personnes aient déclaré que le spectacle de Watson était leur coup de coeur.
D’un autre côté, nous avons eu beaucoup de rapports de festivaliers qui se sont plaints de la foule trop nombreuse et compacte au show des Rolling Stones. Il ne faut pas être claustrophobe, ni agoraphobe, pour se tenir dans une foule de près de 90 000 personnes tassées comme des sardines. Difficile de rester zen dans ces circonstances et paraît qu’à certains endroits, il y avait un peu de tension. Heureusement, rien de fâcheux ne s’est produit, ce qui montre que les gens sont capables de faire la part des choses. Nous sommes tous là pour nous amuser, n’est-ce pas?
De la musique pour tous les goûts
Bon, les fans de metal se sont plaint qu’il n’y avait pas assez de *leur* musique pendant le festival, mais les fans de (new) country ont enfin peu entendre un de leurs artistes préférés quand Keith Urban a conquis les Plaines et les curieux qui se sont massés près de la scène Bell. Pour une fois, on a vraiment pensé à tout le monde, même si certains se plaignent d’avoir été délaissés. Il y a eu de l’électro, du rock, du rap, du punk, de l’indie, de la pop, du metal, du world, et ce, en anglais, en français et dans de nombreuses autres langues, même l’Ukrainien. Cette grande variété est une des principales forces du Festival d’été et nous espérons qu’elle se poursuive au cours des prochaines années.
Nous levons donc notre chapeau à Louis Bellavance, Arnaud Cordier et leur équipe, qui ont accompli une tâche colossale cette année en donnant un peu à tout le monde. Et ce un peu était de grande qualité.
Z’avez vu les coeurs qu’on vous a lancés tout le long du festival?
Qui Marco G fait-il chanter, coudonc?
Celle-là, on la comprend de moins en moins. Qu’il y ait un DJ sur les Plaines avant les premières parties, soit, on peut vivre avec, c’est pas pire que le sempiternel disque de Metric à l’Impérial (oui, on l’a encore entendu à plus d’une reprise!). Mais est-ce qu’on est obligés de l’inscrire à l’horaire et de le mettre sur scène? Marco G n’est pas mauvais, loin de là, mais ça demeure un gars qui spinne des records avant un show de gros rock lourd! Par exemple, pourquoi ne pas avoir proposé Harfang ou The Seasons avant les Barr Brothers? On avait peur que les pièces de Flood amènent un déluge? On l’a fait avec Sandveiss pour Megadeth! Les gars étaient visiblement heureux d’être sur la plus grande scène en Amérique du Nord et ils ont donné une prestation sans faute! On a tellement de bons artistes et de bons groupes à Québec, pourquoi ne pas les présenter?
(J’ose juste pas imaginer Anatole se frotter partout sur l’immense scène… ah pis oui, je l’imagine et c’est TRÈS DRÔLE. Mais bon, c’est pas tout le monde qui la rirait.)
Les médias étrangers débarquent!
Cette année, l’engouement pour les Stones et les Foo Fighters a amené de nombreux médias de partout sur la planète. Lorsque je suis allé chercher mon accréditation reporter (on y reviendra), j’ai été impressionné par l’immense pile d’enveloppes qui contenaient nos précieux sésames. Je reconnaissais de nombreux noms prestigieux, ainsi que plein d’autres blogues d’une envergure semblable à ecoutedonc.ca, mais venant d’un peu partout.
Même si j’ai eu le coeur fendu en 14 lorsque notre demande d’accréditation photo a été refusée, j’ai compris à ce moment que la gestion des espaces réservés aux photographes risquait d’être infernale. Cependant, sauf quelques très rares exceptions, à pas mal tous les spectacles que nous avons couvert, le pit photo n’était jamais plein et il est arrivé à plus d’une reprise que les photos officielles dont nous avions besoin (vous savez, ces petits groupes locaux ou très émergents qui ne bénéficient que de notre couverture) n’étaient pas prêtes au moment de publier nos textes le lendemain midi. Une fois de plus, nous n’en tenons aucune rancune, l’équipe de photographes officiels du FEQ fait une job incroyable pendant ces 10 jours où ils sont pressés comme des citrons. Quand on voit les belles photos prises à l’extérieur par Philippe Ruel, Renaud Philippe et Francis Gagnon, ou les photos prises en salle par Sébastien Dion, on ne peut qu’avoir envie de les laisser tranquilles.
Heureusement, notre photographe Marion a pu s’entendre avec un autre média pour obtenir une accréditation et elle a pu ainsi fournir en magnifiques photos le média en question et notre cher webzine. De plus, lorsqu’il n’y avait aucune restriction imposée aux médias, il nous est arrivé de tricher un peu et de prendre nous-mêmes quelques clichés lorsqu’il était nécessaire de le faire (on sait que vous voulez voir et nos tweets photo sont toujours des plus appréciés!). Nous espérons juste que les organisateurs du Festival ne nous en tiendront pas trop rigueur, nous l’avons toujours fait dans l’intérêt de nos lecteurs et des artistes que nous suivons. Et toujours dans le plus grand des respects. Parce que notre pain et notre beurre, ce sont ceux-là même que nous couvrons tous les jours.
Néanmoins, nous ne pouvons que lever notre chapeau aux organisateurs du Festival et à l’équipe des communications, qui nous ont toujours traités avec le plus grand des égards, et nous espérons que les beaux liens tissés au cours des deux dernières années ne se briseront pas. En tout cas, nous serons là l’an prochain avec une équipe de feu.
Il n’y a pas que des journalistes qui couvrent le Festival d’été de Québec!
Petite remarque amusante :
Je suis traducteur de formation et de profession. Je n’aime pas qu’un beau-frère bilingue qui n’a ni la formation, ni l’expérience nécessaires s’approprie le titre de traducteur. Simple question de respect. Alors pourquoi est-ce que sur mon accréditation média, il était inscrit journaliste? Vous trouvez que blogueur, ce n’est pas sérieux? Nous sommes deux! Cependant, être journaliste, ce n’est pas donné à tous, ça vient avec une formation, de l’expérience professionnelle dans un vrai média (oui, nous considérons que nous sommes un vrai média, mais personne qui contribue à ecoutedonc.ca en fait son activité principale – heureusement, d’ailleurs). Nous sommes jeunes, talentueux, motivés, mais nous ne sommes pas journalistes! Pour nous, le terme reporter ou, à la limite, rédacteur serait plus approprié.
Les médias 2.0 prennent de plus en plus de place et avec ceux-ci, bien des choses changent. Mais le titre de journaliste devrait être réservé aux Cédric Bélanger, Philippe Papineau, Geneviève Bouchard et Catherine Genest de ce monde.
Parlant de respect…
On a vu beaucoup de formulaires de consentement photo où le photographe devait accorder des droits absolument débiles aux artistes (plus à leur équipe de gérance, en fait… mais hé gang, dites donc à vos agents d’aller voir ailleurs si vous y êtes, ils vous font du tort!). Les photographes ne sont pas des chiens et ils ont droit d’être respectés pour leur travail. Que vous nous demandiez d’éviter de prendre des photos de face (comme Émilie Simon le demandait l’an dernier), ça va, on peut composer avec ça. Mais donner le droit aux artistes d’utiliser gratuitement et à perpète nos photos, ça, c’est non. Chapeau d’ailleurs aux grands médias de la région qui ont su trouver des moyens de contourner ces exigences stupides (dessins, photos prises à l’extérieur du site du FEQ – moi qui me demandais pourquoi les objectifs de 600 et 800 mm étaient tous loués au pays, j’ai ma réponse!).
En passant, chère équipe de Megadeth : les négatifs, on ne se sert plus de ça depuis un bout. Bienvenue en 2015.
Les #PopUpFEQ, une excellente idée à répéter
Ces prestations impromptues à des endroits inusités ont connu un immense succès en plus d’emmener des gens un peu partout dans les quartiers centraux de Québec. Quelle belle idée que cette prestation d’IAM sur St-Joseph, devant l’Impérial Bell! Family of the Year était tout simplement beau à la fontaine de Tourny, Patrice Michaud a charmé tout le monde à côté de l’ancien Chez son père et Ariane Moffatt a été la cerise d’un succulent sundae juste après la prestation de Future Islands. Il y avait cet effet de surprise qui manque de plus en plus cruellement au Festival. On souhaite que le projet se poursuive, et ce, toute l’année durant.
Les laissez-passer n’ont pas tous été vendus? Ouais, pis?
Qu’on arrête de croire que le succès du Festival d’été de Québec passe par la vente de tous ses laissez-passer. Il n’y a que deux choses qui comptent : est-ce qu’on a eu du plaisir? OUI. Est-ce que le FEQ est rentable? On devrait le savoir bientôt, mais nous n’avons pas de craintes. Les différentes scènes ont été prises d’assaut toutes les fois où il a fait beau. Et les foules étaient plus que raisonnables par temps pluvieux.
Mais qu’on cesse de croire que le fait de ne pas vendre les plus de 150 000 laissez-passer fait du FEQ un flop. CE N’EST PAS LE CAS!
Parlant de laissez-passer…
Je n’ai rien contre l’entreprise en tant que telle, mais est-ce que Shareapass pourrait changer son nom pour refléter la réalité et s’appeler Rent-a-pass? Cette bâtardisation du mot partage me donne un peu mal au coeur. Quand on partage, on n’attend rien en retour. Just sayin’.
En plein dans notre mandat!
Avez-vous remarqué notre couverture? COBRATEENS? Carotté? MAP? Evelyne Lavoie? Pierre-Hervé Goulet? Harfang? 5 for Trio? Pierre-Luc Lessard? Caravane? Sandveiss? Nous avons accordé une place de choix aux artistes de Québec et des environs. Personnellement, nous aurions bien aimé voir d’autres médias les couvrir aussi (comme ce fut le cas pour les punks et Sandveiss). En même temps, nous avons consacré beaucoup d’énergie à la scène dite émergente québécoise et nous avons proposé quelques belles découvertes (nous en avons même fait quelques-unes qui valaient le détour!).
Eh ben ecoutedonc.ca, c’est… ça. Et à la veille de notre quatrième anniversaire, ça continuera de l’être, nous l’espérons, encore longtemps!
Bilans personnels
Avant de clore définitivement ce chapitre de notre tournée des festivals 2015 et de nous concentrer sur Le Festif, voici un bilan personnel de quelques-uns des membres de l’équipe d’ecoutedonc.ca :
Alice Beaubien
90% de mon entourage n’a pas pris de pass cette année à cause d’une programmation peu alléchante à leur goût. Pour ma part, c’était plutôt l’occasion de voir des groupes que j’ai manqué.
Coup de coeur
1- Patrick Watson sur les Plaines le vendredi 17 juillet. Juste un mot : M-A-G-I-Q-U-E
2-Run the Jewels à l’Impérial le mardi 14 juillet. Leur hip-hop d’une énergie diabolique mettait le public en transe, à coup de moshpit, de main qui balance, de jumps… C’était vraiment un show physique.
3-Foxtrott à l’Impérial le jeudi 9 juillet. J’ai aimé la profondeur de l’interprète, les pièces électroniques rythmées de percussions, ses danseurs contemporains sur scène.
Déceptions
IAM je m’attendais à plus d’énergie. Ponctuation, à l’impérial, c’était trop linéaire il manquait de virgule selon moi mais pas selon mon collègue.
Chouchous incontestables
LES DEUXLUXES – J’ai convaincu mon amie agoraphobe de venir au show pis elle a aimé! On peut les avoir pour le Show de la rentrée SVP!?
MILK & BONE – Elles ont pris confiance en elles et çca paraît, èa notre grand plaisir. On devrait les revoir à l’automne au Cercle selon leur annonce live.
Quel marathon, une fois de plus! J’ai vu 46 prestations, soit deux de plus que l’année dernière (ça fait une moyenne de plus de 4 prestations par jour… on pourra dire que j’ai vu Future Islands pour moins de 2 $). Je n’ai vu qu’une prestation dimanche (excellent Compass) et je n’en ai pas parlé parce que je n’avais plus d’énergie. Faut dire que l’équipe s’est plus que décuplée depuis l’année dernière et que j’avais plein d’autres trucs à penser. Dont cette idée géniale d’accepter d’aller faire les techniciens pour la mise en ondes de l’émission C’est dans le sac à CKRL 89,1. Je ne le regrette pas du tout, c’était super le fun, mais tout ça finit par s’accumuler! Ce fut quand même une expérience des plus enrichissantes.
Mon coup de coeur
J’aurais eu envie de le donner à Patrick Watson. C’était vraiment LE spectacle le plus mémorable que j’ai vu. Cependant, c’était la troisième fois que je le voyais depuis trois mois et je savais déjà à quoi m’attendre. Même chose pour Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Même si mon coeur bat encore la chamade en raison de ce face à face avec Alex Ebert, je savais parfaitement à quoi m’attendre de la part du charismatique chanteur et de sa troupe.
Si j’avais à donner mon coup de coeur, ce serait à Samuel T. Herring et à ses complices de Future Islands. Quel entertainer. Quelle présence scénique. Quelle voix. Nous sommes nombreux ce soir-là à avoir été soufflés par les prouesses de toutes sortes de Herring, qui a complètement conquis notre coeur. Il me manque un album de Future Islands à ma collection, je pense que celle-ci sera complète dans les prochains jours.
Ma déception
Lights. Elle a tout le talent du monde, elle chante bien, elle a de bonnes mélodies, mais sa pop est trop générique à nos oreilles pour que nous ayons envie de la suivre. On comprend tout à fait pourquoi certains apprécient, mais quand on peut nommer une dizaine d’artistes semblables sans même faire de recherche… C’est une simple question de goût, mais j’aurais beaucoup aimé qu’elle se démarque un peu plus.
Mes coups de gueule
La sono à Bernhari. Oui, y’a plein d’effets et tout, mais j’ai déjà entendu Alexandre plusieurs fois et jamais on n’avait eu autant de mal à comprendre les paroles des chansons du jeune homme, que de nombreux fans de Zappa ont découvert. Une occasion ratée à cause d’un problème technique, c’est dommage, surtout que Bernhari, lui, était particulièrement en forme.
Le gros colon pas de classe derrière nous au show de Patrick Watson qui a passé 10 minutes à gueuler « FUCK LE FRANÇAIS VIVE L’ANGLAIS SUR LES PLAINES TABARNAK! FUCK YOU LOUIS-JEAN CORMIER BRAVO PATRICK WATSON! » après le spectacle, pendant que sa copine avait envie de brailler de honte à côté de lui. Tout d’abord, faudrait peut-être lui expliquer que Watson et Cormier sont d’excellents amis (en fait, ils font partie de la même gang avec Lafontaine, Arthur et cie). Ensuite, difficile de crier fuck le français quand un des moments les plus forts du spectacle était un classique de la chanson québécoise (Lindberg) chanté de brillante façon par Watson et Robert Charlebois.
La fois où j’ai eu l’air le plus fou
Je rappelle tout le temps à tout le monde de bien s’hydrater pendant la période festivalière. Normal, on voit tellement de personnes tomber dans les pommes à cause d’un coup de chaleur, mieux vaut prévenir que guérir! Alors imaginez comment je me sentais quand j’ai moi-même été victime d’un tel coup. Heureusement, j’ai compris ce qui se passait dès les premiers symptômes et j’ai pu corriger le tir moi-même sans perdre conscience. Heureusement, sinon je perdais mon coup de coeur.
Le moment où j’ai presque fait une crise cardiaque
C’était pas mal quand j’ai eu cette face-là assez proche pour vous dire ce qu’il avait mangé pour souper. D’ailleurs, lui aussi a paru surpris de voir le gros pan de mur de 300 livres qui braquait son appareil photo directement à son visage. Ça reste un des plus beaux moments de ma vie de mélomane.
Maintenant, on aimerait bien voir :
Radiohead sur les Plaines ou My Morning Jacket sur une scène intermédiaire d’une capacité de 10 à 12 000 personnes. Ça serait absolument génial.
François-Samuel Fortin
Mes coups de cœur :
• Ponctuation / Metz / Black Lips à l’Impérial le 12 juillet : Comme chaque année, le FEQ commence après le OFF pour moi et cette fois ça commençait en force avec un spectacle explosif et hautement divertissant, par trois bands au sommet de leur art et en assez grande forme. Black Lips a reçu le meilleur accueil, malgré qu’ils n’aient pas été à leur plus dégourdis, ce qui n’a pas empêché 2-3 personnes de faire du body surfing simultanément pour la vaste majorité de la perfomance.
• Operators / Owen Palett / Future Islands au Parc de la Francophonie le 13 juillet :trois bands de qualité, du grand indie. Operators un peu décevants et en manque d’originalité (si Handsome Furs raffine et simplifie une des dimensions du son de Wolf Parade, Operators poursuit la chaîne par rapport à Handsome Furs). Future Islands, débordant d’énergie, ont livré une performance du tonnerre, fidèles à leurs habitudes.
Mentions :
• Run the Jewels donnent des shows survoltés, mais Killer Mike a vraiment tué mes oreilles avec son micro trop fort. LLA c’est quand même adolescent pas mal. J’ai manqué Eman X VLooper parce que c’était sold out et que j’ai dû attendre que des gens quittent après leur show pour entrer. • Antibalas c’était le token afrobeat band de cette édition du FEQ et ils ont très bien rempli leur mandat, sans être à la hauteur de certains shows passés (les fils Kuti et Budos Band par exemple) • Patrick Watson c’est excellent quand il maîtrise l’ambiance d’un lieu et c’est difficile à faire sur les plaines, même s’il a relevé le défi de s’adapter en « gros show » avec brio. Par contre, des gens qui jasent ben fort partout autour ça nuit pas mal à l’ambiance pendant les moments plus molos et mélancoliques. • Rolling Stones, ça reste impressionnant de les voir aller à leur âge, mais être le dernier arrivé au concert c’est peut-être pas la meilleure idée pour se mettre dans l’ambiance.
Mes déceptions :
• Viet Cong : encore nostalgique de leur performance flamboyante au Festival OFF 2014, je me suis rendu au Pigeonnier avec des attentes relativement élevées, rapidement déçues par quelques imbroglios technique, le manque d’enthousiasme de part et d’autre (groupe et public) et j’ai tout de même apprécié l’exercice de déconstruction auquel ils se sont livrés en fin de performance, au grand dam d’un public confus et fébrile de voir Interpol (il était hors de question que je reste pour Interpol, personnellement). • Primus & The Chocolate Factory : en fait j’ai pas vu le show j’aurais juste préféré qu’il soit pas en même temps que Run The Jewels. C’était vraiment mon choix déchirant du FEQ 2015.
Rien de tout ça ne valait les meilleurs moments du OFF selon moi (Steve Reich, Glenda Gould, Les monocytes, et surtout, Yonatan Gat!) ni ceux que j’ai vus du Festival de Jazz de Montréal (Jaga Jazzist et Bad Plus Joshua Redman FTW!), mais ça reste une belle édition relativement équilibrée du FEQ.
Ce soir, direction l’Impérial Bell pour la dernière journée du Festival d’Été de Québec 2015. Avec trois groupes punks gonflés à bloc, la soirée ne pouvait qu’être excellente. En tête d’affiche, nul autre que le fameux groupe punk Mort Aux Pourris (MAP)! Les révoltés de Québec fêtaient leur 20ème anniversaire sur la scène de l’Impérial de Québec. En amuse-gueule, deux groupes d’ici, soit Cobrateens et Carotté. Retour sur une soirée survoltée dans un Impérial trop peu rempli.
Le coup d’envoi est donné avec quelques minutes de retard par le groupe de Québec Cobrateens. Le groupe de Rox Arcand (du Knock-Out) a offert la deuxième performance la plus courte du festival avec environ 25 minutes. Par contre, tout comme les champions en titre de la plus courte prestation (les Foo Fighters avec vingt minutes), le trio a donné tout ce qu’il avait. C’était éclaté, énergique et un coup de départ sans faute pour cette soirée punk. Ne prenant pas de pause entre les chansons, les membres du groupes alternent leur tour de chant. Corde de guitare brisée, ce n’est pas un problème, le show continue avec la même fougue. S’amusant sur scène, car oui l’alcool se buvait à la bouteille même, la chanteuse décide de changer les paroles d’une chanson pour «Guillaume Guité à la jambe cassée!» en référence à la tête d’affiche de la soirée. À un moment, deux hommes sont montés sur scène pour cracher de l’eau sur Rox Arcand. L’ambiance était là, la prestation était digne d’un concert punk des plus classiques, c’est réussi de A à Z pour le groupe de Québec.
Dès 20h45, nous changeons de registre complètement avec le folk-traditionnel-punk du groupe Carotté. Qu’est-ce que c’est Carotté? C’est un mélange de Fred Pellerin, de Mes Aïeux et d’un groupe punk classique de votre choix. Ajouté des habits de fermiers et un chanteur des plus énergiques et vous avez la recette gagnante. En effet, dès leur arrivée sur scène, le public découvre l’univers éclaté du groupe de Neuville. Ils sont tous vêtus comme nos ancêtres, mais ils sont prêts à nous livrer une belle leçon de folklore remis à la sauce punk. Le leader du groupe, Éric Roberge, est tout simplement incroyable. Il a une énergie contagieuse qui sait faire lever une foule.
Entre les chansons, nous avons eu droit à quelques leçons d’histoire (souvent tournées en blague).
«Nos ancêtres nous ont dit de cultiver nos terres, d’en prendre soin et de les protéger… pas de se faire enculer par des pipelines!».
C’est le genre de leçons «historiques» auxquelles le public à eu droit pendant les 45 minutes de la prestation.
Avec du violon, des cuillères et du banjo, tout était en place pour quelques numéros de danses carrées au parterre qui se sont vite transformées en mosh pit. Quelques chansons avant de nous quitter, les gars de Carotté ont invité un de leurs précieux collaborateurs et ami Vincent Peake (Grimskunk, Groovy Aardvark) à prendre part au spectacle. Nous avons eu droit à une reprise de « Tape la Bizoune » d’Oscar Thiffault. Sommes toute, c’était très intéressant de voir ce spectacle, même si parfois cela peut paraître redondant du côté musical.
Le clou de la soirée était attendu dès 21h50. Je parle ici du 20ème anniversaire de MAP! Pour l’occasion, le gars de MAP ont décidé de mettre le paquet. En ouverture, Guillaume Guité, qui s’est malencontreusement cassé une jambe ce printemps, est arrivé dans un trône à la Dave Grohl! Le ton était donné : nous étions bel et bien dans un concert de MAP. Dès les premières notes de La Tête dans le Cul, le fans ont tout de suite débuté les mosh pit et les intrusions sur scène pour faire du crowd surfing. L’action était située au parterre, car malheureusement, le balcon était fermé. Par contre, cela n’a pas refroidi les gars de MAP qui ont donnée tout un concert.
Il y a sept personnes sur scène. Simon Vivier à la batterie, Jasmin Robitaille à la basse, Patrice Boudreault et Guillaume Guité à la guitare, Guillaume Tardif au saxophone et deux trompettistes.
Alternant entre du plus vieux matériel et leur plus récent opus datant de 2006, le show est très bien dosé. Le concert a pris un virage bien différent, encore plus survolté qu’il l’était déjà lors de la pièce À la vie comme à la guerre. Jouant avec une énergie qui rappelle les plus grands noms du mouvement punk, les membres de MAP sont déchainé. Le saxophoniste Guillaume Tardif, qui était le leader du concert, vivait littéralement un des plus beaux moments de sa carrière. Il était si heureux de jouer devant le public de Québec. Il a joué, et je le cite, avec «l’énergie du désespoir».
En 2008, MAP a joué son dernier concert ici, à l’Impérial de Québec. Oui, il y a eu le Rockfest, mais c’était important de rejouer ici, à Québec, pendant le festival, devant nos amis, notre famille et devant vous, les fans! – Guillaume Tardif
On nous annonce un invité de choix pour la prochaine pièce. Les lumières s’éteignent et laissent place aux projections de Stephen Harper qui joue du piano. Les huées sont énormes, mais elle se taisent dès le début de la performance du groupe. Les membres de MAP lancent, comme une tonne de brique, leur succès Harpeur. Chaque album du groupe a eu droit à quelques pièces en concert. C’était réellement un cadeau pour les fans et un retour sur une discographie de 20 ans de métier. C’est le point important de ce concert je crois. Voir, après 20 ans, des passionnées de musique revenir sur scène et trippé comme jamais. C’était si beau à voir. Rox Arcand vient rejoindre le groupe pour interpréter une pièce du premier album de MAP, datant de 1999, Injustice for All. Les fans sont très nombreux à être heureux d’entendre du vieux matériel.
Guillaume Tardif demande aux spectateurs de se rapprocher et de faire des mosh pit, car c’est leur dernière occasion d’avoir autant de plaisir devant un show de MAP, car ce sera visiblement le dernier. Les admirateurs du groupe s’exécutent et vivent un moment incroyable sur la J’en ai du bon, qui était très attendue du public. Les membres de Carotté viennent même faire un tour sur scène pour chanter avec Mort Aux Pourris.
Nous avons eu droit à un moment de tendresse et d’émotion pendant ce concert. Oui, dans la musique punk, c’est violent, dénonciateur, politisé, mais il y a aussi des émotions, des humains derrière cela. En formule trio, Simon Vivier quitte sa batterie et lance un message à sa fille qui est maintenant en âge de comprendre la prochain chanson. Il lui la dédie, et nous apprend que ce sera le premier, et le dernier, concert de MAP auquel elle assiste. À mes filles est lancés avec un écoute attentive des spectateurs. C’était un magnifique moment.
Après 600 concerts, jouées entre 1995 et 2008, le groupe était au top de sa forme. C’était le meilleur retour que le groupe et les fans pouvaient espérer. Nous quittons après No Logo, mais quelque magnifiques pièces furent jouées, comme vous pouvez le voir dans la grille de chansons. Merci à tous les artisans qui ont fait en sorte que ce retour se réalise. Merci aux membres du groupe de s’être donnée comme jamais sur scène. On se revoit dans 20 ans?
Grille des chansons (MAP):
La Tête dans le Cul
Effort de Guerre
La bourse ou la vie
Carbone 14
À la vie comme à la guerre
Harpeur
For I’m Dead
Tel père, tel fils
Chacun pour soi
J’en ai du bon
26 décembre dans un centre d’achat
L’éden des cennes
À mes filles
No Logo
Malocervo
Yannick est mort
Repose en paix
All You’ve Got To Ask Yourself
Un Grain de Sable dans l’engrenage
testostérone
Jésus Ben Laden
Ya Basta
Les chansons en italique ont été jouées au rappel.
«Toute bonne chose à une fin» comme le dit si bien le célèbre dicton. Eh oui, c’est déjà le dernier jour du Festival d’été de Québec 2015! Un mélange d’émotions nous envahit, on va s’en reparler au bilan. Avant de tourner la page sur l’édition 2015, il reste encore quelques bons groupes à voir et à découvrir. Le rock plus classique de Deap Purple ne vous intéresse pas et vous commencez à être fatigué de courir partout? Voici deux choix de scènes qui risquent de vous intéresser.
Choix 1 : Impérial Bell
19 h 45 – Cobrateens
Pour ouvrir la soirée punk du festival, qui de mieux que le groupe de Québec Cobrateens. Avec Rox à la batterie, Rich aux guitares et Yan à la basse, le trio nous livrera un performance de feu avec leur rythmes accrocheurs et exécutés avec une rapidité d’enfer. Ce serait un de leur derniers concerts avant un petit bout, il faut donc arriver tôt et ne pas les manquer!
20 h 45 – Carotté
Changement complet de registre, la troupe de musique traditionnel réinventé à la saveur punk Carotté sera sur scène dès 20 h 45. Les six membres du groupe de Neuville se décrivent comme étant l’enfant terrible de La Bottine Souriante. Ça promet d’être une performance que l’on n’oubliera et qui risque de faire jaser.
Finalement, pour bien conclure le Festival d’été de Québec 2015, qui de mieux que les gars de MAP! Afin de souligner leur 20ème anniversaire, les gars de MAP ont décidé de se reformer pour quelques concerts et Québec ne sera pas sans reste. Avec un concert de plus d’une heure et demie, incluant quelques invités spéciaux (on garde le secret!), le groupe punk mythique interprétera ses plus grands classiques sur scène pour ce qui semble être leur dernier concert. Tous les détails du concert et une super entrevue avec le groupe ici.
Choix 2 : Parc de la Francophonie
19 h 00 – Elliot Maginot
Ce sera une soirée très occupée au Pigeonnier ce soir. En effet, le parc risque d’être complet très rapidement, nous vous conseillons donc d’arriver tôt et de ne pas manquer Elliot Maginot. Avec son nouvel album Young/Old/Everything.In.Between, paru plus tôt cette année, le chanteur folk saura vous charmer avec ses mélodies accrocheuses et son charisme sur scène. Essayez de porter une attention particulière aux magnifiques paroles du jeune chanteur, elles valent la peine d’être comprises.
Un peu plus expérimental, Mark Berube fait dans le folk-pop qui tire parfois sur la musique alternative. Beaucoup plus recherché dans le son, les instruments se multiplient sur l’album, le rythme est beaucoup plus soutenu tout au long de son dernier opus. Sur scène, le tout risque d’être fort intéressant.
Directement venu de l’Allemagne, le duo radiophonique de l’année 2015 Milky Chance prendra d’assaut la scène du Pigeonnier à 21h30 avec un public conquis d’avance. En effet, le duo se retrouve au numéro un des palmarès radio avec sa chanson Stolen Dance. Le duo fait dans le folk radiophonique. Nous sommes beaucoup plus dans la pop que dans la musique folk traditionnelle. Dans un cas où le pigeonnier serait plein, le groupe sera de passage à Chicoutimi demain et à Osheaga le samedi 1er août.
J’ai eu un énorme choix à faire lors de ce 9e jour au Festival d’été de Québec: les plaines, l’Impérial et le Pigeonnier m’intéressaient grandement ! Je dois avouer que mes préférences photographiques m’ont fait trancher sinon je crois que je serais encore en train d’essayer de choisir !
Heat
J’avais manqué les Montréalais lors de leur dernier passage dans la ville, j’avais donc bien hâte de voir ce qu’ils allaient nous offrir. Le site était tout d’abord beaucoup moins plein que ce à quoi je m’attendais et il y avait à peine de l’excitation lorsque le groupe est entré sur scène. Ils enchaînent les pièces une à une, sans interaction, ni contact avec la foule, quelques soucis techniques, les gens n’embarquent pas du tout ou presque, malheureusement. Je suis encore mitigée sur cette performance: le côté musical était très intéressant mais après avoir vécu des expériences plus personnelles dans les derniers jours, ça pèse fort dans la balance !
Viet Cong
J’étais impatiente de revoir Viet Cong, découvert l’an dernier lors du Festival Off de Québec. Je voulais pouvoir juger plus objectivement leur prestation sans le parti pris de la « nouveauté ». Déjà lors de l’annonce, le public semblait plus motivé et aussi plus nombreux. Enfin ça lève… jusqu’à la 3e pièce ! Un amplificateur a sauté et doit être changé ! Les membres en profitent pour exprimer leur gratitude envers le FEQ et le fait d’être à Québec. Le tout est finalement rétabli, un retour en force en plein dans notre face ! Musicalement parlant, il s’agit sans doute, pour ma part, d’un des meilleurs spectacles auquel j’ai assisté au Festival; c’était vraiment excellent. J’aime leur fougue, leur originalité, les voix et Mike Wallace est un des drumers que j’aime beaucoup regarder s’amuser ! C’est à noter que cette année il s’est même exécuté au SXSW avec seulement un bras disponible, l’autre étant blessé ! Malheureusement, j’aurais aimé voir un public plus enthousiaste et encore une fois un peu plus d’interactions pour atteindre le statut de spectacle parfait !
Interpol
Curieusement je pensais aimer Interpol. En fait ,j’ai dû attendre un peu avant de rédiger cet article pour être un peu plus impartiale dans mes pensées.
Petite anecdote de photographe: lors des spectacles il y a certaines conditions à respecter, pour celui-ci il s’agissait de prendre des images des trois premières chansons seulement. La première débute, tous les membres sont dans la noirceur complète excepté les visages qui sont couvert de lumière rouge opaque. On attend tous le changement de chanson en espérant un meilleur éclairage: ça sert presqu’ à rien de faire des photos pour le moment. La deuxième commence, même scénario mais du rose/fushia au lieu de rouge. On s’occupe comme on peut, quelques photos de la foule, on se regarde avec un peu de frustration. Troisième et dernière pièce, encore la même chose mais en bleu, c’est un peu moins pire mais quand même c’est fâchant quand le but est d’avoir une belle image et qu’on n’arrive pas à ses fins !
Donc bref, au début du spectacle j’étais un peu déçue de ce fait, mais j’ai tout de même essayé de rester centrée afin d’être critique. Les pièces se suivent, la voix nasillarde de Paul Banks devient agressive à mes oreilles, aucune interaction encore une fois, la noirceur persiste et rien ne m’accroche malheureusement. C’est donc à la moitié du spectacle que je décide de quitter les lieux pour aller terminer le tout en beauté sur les plaines avec Patrick Watson: une valeur plus sure dans mon cas. Jacques nous en a d’ailleurs fait un beau compte rendu juste ici.
Nota : Aujourd’hui, plutôt que de vous offrir un compte rendu à quatre ou à six mains, on va séparer ça en quelques articles parce que t’sé, écrire et traiter des photos en même temps, c’est pas toujours facile. L’article de Marion au Parc de la Francophonie suivra un peu plus tard. Alice nous a aussi préparé un compte rendu de la soirée de jeudi sur les Plaines, que nous vous présenterons un peu plus tard aussi. Et puis, bien entendu, on vous offrira un bref aperçu de cette 10e journée du Festival d’été, dont la fin approche très (trop?) rapidement.
Qu’est-ce qu’on peut dire quand on va vécu un moment de perfection? Un orgasme musical? Une soirée où il faut recalibrer notre Échelle Patrick Watson de la communion parce que ce même Patrick Watson a allègrement pété le 10/10? Sur les Plaines, en plus?
Soyons honnêtes, j’avais d’énormes craintes à propos de cette soirée, qui était un pari des plus risqués. Proposer les Plaines à un artiste qui a fait de la proximité sa marque de commerce? Un artiste québécois, mais anglophone, qui jouit d’une immense indie cred, mais qui ne joue jamais à la radio et dont les grands médias ne parlent pour ainsi dire jamais? Un spectacle qui demandait une écoute quasi-religieuse? Avouons-le, c’était un méchant gros risque, celui qui peut miner une carrière pour très longtemps.
Pourtant, hier soir, Patrick Watson et ses complices, aidés de Brigitte Poupart à la mise en scène, ont désamorcé toutes mes craintes une par une en offrant une des prestations les plus magiques auxquelles j’ai eu la chance d’assister au cours des 42 premières années de ma vie, et ils l’ont fait tout en restant eux-mêmes! Oui, il y avait beaucoup de monde sur scène (une chorale en plus du trio de choristes de feu, des cordes, des cuivres en masse, ainsi que Mishka, Robbie, Frank, Joe et Pat), mais un peu comme lorsque Watson avait joué avec l’OSQ, tout ce monde-là ne faisait qu’ajouter une (magnifique) couche de vernis à une oeuvre qui était déjà superbe. En plus, j’ai pu le vérifier, le son était absolument parfait à peu près partout sur les Plaines. P-A-R-F-A-I-T!
Pour la partie régulière du spectacle, je savais pas mal à quoi m’attendre : j’ai déjà vu le show de la présente tournée à deux reprises (une fois à l’Anglicane, l’autre à Trois-Rivières), ce n’est donc pas comme si je me préparais à faire une grande découverte. Ça ne m’a pas empêché d’être très surpris lorsque j’ai vu la chorale arriver au tout début du spectacle, menée par une Erika Angell (Thus Owls) qui chantait comme seule la Suédoise peut le faire. Évidemment, tout ce beau monde vêtu de blanc cachait la vedette de la soirée, déjà assise derrière son piano, prête à se lancer dans la pièce-titre de son plus récent album, Love Songs for Robots. Patrick, qui semble avoir oublié sa sempiternelle casquette lorsqu’il l’a enlevée à Trois-Rivières, est encore à contre-jour, ce qui doit faire jurer quelques photographes dans le pit, mais hé, de loin, c’est tellement beau (j’étais tellement collé sur la scène les deux premières fois… parce que justement, j’essayais de prendre des photos de ce contre-jour)! Watson a tout de suite enchaîné avec Good Morning, Mr. Wolf, une de mes chansons préférées du dernier album. Dieu que le piano de Watson et la pedal steel de Joe Grass (qui s’est tapé les deux spectacles ce soir avec le même entrain et la même grosse face de bébé trop heureux de jouer avec ses jouets… CHAPEAU!) se marient bien ensemble! Oui, Simon Angell était excellent, mais Joe complète tellement bien Patrick et sa joie de vivre est tellement contagieuse, ça nous rapproche encore plus de la communion parfaite! C’est ni meilleur, ni pire, c’est juste une expérience différente. Et un show de Patrick Watson, C’EST une expérience.
Robbie, Mishka et Frank n’étaient pas en reste! Lafontaine (qui en était à sa je ne sais plus combientième présence au FEQ cette année) avait son sourire cabotin des grands jours. Robbie Kuster tapait partout avec bonheur et Mishka Stein avait sa GoPro sur le manche de sa basse, un peu à la Dire Straits. D’ailleurs, des caméras étaient installées un peu partout au plus grand plaisir des fans qui étaient loin. Ça ajoutait un élément visuel spécial, on avait vraiment l’impression d’être avec les gars.
En plus des cordes, des cuivres et de la chorale, les trois choristes des grandes occasions, Erika Angell (Thus Owls), Lisa Iwanycki-Moore (Blood and Glass) et Marie-Pierre Arthur, étaient là pour accompagner Watson. On savait déjà qu’Angell complétait très bien Watson (Into Giants), mais oh boy, Marie-Pierre? C’est un match parfait conclu au paradis. Fallait les entendre tout mélanger sur un espèce de mashup entre In Circles (Watson) et Le silence (Arthur). C’était tellement magnifique qu’une larme ou deux ont été versées.
Puis est venue Adventures in Your Own Backyard. Je suis redevenu un petit garçon qui jouait aux cowboys et aux Indiens dans la cour. Et je suis visiblement un parmi tant d’autres, car Philippe Papineau, du Devoir, a illustré parfaitement cette chanson :
Il n’y avait au début qu’une toute petite guitare grattée gentiment, puis une voix d’ange derrière est apparue, et le batteur Robbie Kuster qui frappait l’anneau de ses tambours pour imiter le cheval qui galope. Ensuite la guitare « morriconienne » a fait soulever le vent, et puis le choeur a soufflé encore plus fort. Et il manquait encore les cuivres, les cordes, bref, c’était toute la cavalerie qui nous faisait avancer à toute allure dans le désert. On pouvait presque voir les vallées désertiques et entendre les coups de fusil.
Mais le clou de la soirée, c’était l’arrivée de Robert Charlebois sur Je te laisserai des mots, une rare pièce en français de Watson. Bon, on l’avait appris la veille, mais la magie était quand même entière. Tout de suite après, sans transition, la troupe avait enchaîné avec Lindberg, avec Watson dans le rôle de Louise Forestier. Quelle belle folie se dégageait de la scène! Tout autour de moi, les gens souriaient, bien sûr! Comment faire autrement! Deux générations d’artistes de grand talent, qui ont marqué (et marquent encore) notre histoire musicale! Deux grands compléments sur tous les plans, même linguistique!
Après une Places You Will Go toujours aussi efficace (et votre humble serviteur qui affiche un sourire béat qui ne veut pas se décrocher), Watson demande qu’on éteigne toutes les lumières. Ce qui est fait. Il lance The Great Escape, seul au Piano, pendant que des ballons s’envolent. Je l’avoue, j’ai pleuré de joie. Et je ne suis visiblement pas le seul. Finir un rêve par une telle apothéose, ça devrait être interdit.
Patrick Watson a conquis les Plaines. Ainsi que le coeur d’un paquet de monde de Québec. J’ai l’impression que les billets pour son prochain spectacle vont s’envoler rapidement… Surtout, il vient de montrer qu’il faisait maintenant partie des grands. Des grands qui savent garder une dimension humaine.
La grande scène de Bonnaroo 2016, mon Patrick? 🙂
♥♥♥♥♥
Sur l’échelle Patrick Watson de la communion, ce spectacle se mérite un 12/10.
The Barr Brothers
En première partie, Brad Barr et ses complices ont offert une prestation sans faille, comme on peut s’attendre de ce groupe plein d’affinités avec Patrick Watson. Que ce soit sur Oscilla ou sur Half Crazy (et sa finale teintée de blues), les frères Barr, Joe Grass et Sara Pagé (divine, une fois de plus, à la harpe) ont conquis le coeur des nombreux curieux présents. Juste au moment où mon ami me lance qu’ils ont beaucoup d’affinités avec Pink Floyd (en effet), les vlà-t’y pas qui se lancent dans une magnifique (et complète) Shine on You, Crazy Diamond. Avec de la harpe. Et de la pedal steel. Joie, bonheur, plénitude. Quelle belle façon de nous préparer pour Patrick Watson! David Gilmour serait tellement fier de ces gars (et de cette fille) là!
♥♥♥♥♥
Evelyne Lavoie
Sur les douze coups de midi, Evelyne Lavoie se présente sur la scène Hydro-Québec, prête à montrer à tous les curieux présents tout ce qu’elle a dans le ventre! Elle commence toute seule, mais après une chanson en solo, la voilà accompagnée de Catherine Lefrançois et Steve Bernard. Le folk-pop plein d’images, inspiré de livres pour enfants (ah, la joie d’être parents), a su convaincre la foule qui s’était déplacée. On en veut plus!
♥♥♥♥
Pierre-Hervé Goulet
On a l’habitude de voir le jeune auteur-compositeur-interprète jouer seul avec sa guitare. Pour cette prestation au Festival d’été, Goulet s’est payé un peu de luxe : un groupe complet avec des percussions, du saxophone, de la harpe et j’en passe! Goulet, que j’ai déjà comparé à un Renaud avec de la voix, semblait lui-même ravi des nouvelles textures qui accompagnaient ses chansons. Nous aussi. À un point tel qu’on se dit que ce gars-là, avec un peu plus de moyens, pourrait avoir une carrière incroyable. SÉRIEUX! Signez-le, quelqu’un, faites de quoi!
Notre Wayne Gretzky du déclencheur, Marion Desjardins, a eu une petite mésaventure au Festivoix il y a quelques semaines. Ça ne l’a pas empêchée de prendre de belles photos. On a quand même fait appel à une nouvelle collaboratrice, Loredana Beauchamp, pour couvrir les angles que Marion ne pouvait couvrir avec son matériel limité.
Comme Patrick Watson est sur les Plaines ce soir, on s’est dit que le timing était parfait. Voici donc de jolies photos du spectacle de clôture du Festivoix de Trois-Rivières :